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 Lizbeth C. Valentyne || White Rose

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Lizbeth C. Valentyne
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Lizbeth C. Valentyne
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MessageSujet: Lizbeth C. Valentyne || White Rose   Lizbeth C. Valentyne || White Rose EmptyMar 25 Oct - 19:23

Lizbeth C. Valentyne



Lizbeth C. Valentyne || White Rose Sans_t61

feat. Will of Abyss
    IDENTITÉ :


    Vampire
    Nom : Valentyne.
    Prénoms : Lizbeth, Catherine.
    Age Apparent : 20 ans.
    Age Réel : 25 ans.
    Sang-Pur/Mordu/Infant : Infant.
    Date et Lieu de Naissance : Londres, un 12 décembre.
    Orientation Sexuelle : Hétérosexuelle.
    Nationalité: Anglo-Française.
    Groupe : Noble Vampire.
    Classe Sociale: Marquise.




Evil’s Flower Looks Like…

Lizbeth C. Valentyne || White Rose Photo_10 Lizbeth C. Valentyne || White Rose 16324410 Lizbeth C. Valentyne || White Rose Th_wil10

La beauté éphémère de la nuit laisse plus que de simples traces sur ses descendants.

Le sang nocturne circulant dans ses veines explique bien des choses. Par-delà ses esprits, par-delà les envies qu’il lui dicte et par-delà toutes les préférences qu’il a bien pu lui transmettre, il lui a avant tout fait don de la glaciale beauté qu’il offre à tous ses semblables. Comme tous ceux qui lui sont similaires, ou lui sont supérieurs, elle a ce don d’envoûter, de par ses traits, les humains sensibles à l’éclat d’une belle rose. Envoûtés par une telle magnificence, il n’est pas rare que ces êtres –souvent inférieurs aux buveurs de sang- oublient un détail pourtant essentiel alors qu’ils tentent de la cueillir. Les fleurs du mal, qu’importe leur beauté, sont dotées d’épines présentes pour faire couler le sang de quiconque tentera d’en faire sa possession.

Ce liquide rouge, si précieux à la vie, qui coule dans les veines de Lizbeth est fait d’un parfait mélange. La beauté glacée de la nuit mélangée à la chaleur propre aux humains. Elle est un de ces êtres rares que l’on jalouse, que l’on envie, que l’on désire...Mais qui toujours semble si inaccessible. Le bras tendu, étiré au possible, la chance sera favorable à celui qui aura le privilège d’effleurer un pétale de convoitise, et la malchance jouira de faire un malheureux de plus en la personne de celui qui l’atteindra dans le but de la cueillir. Car le sang alors versé par le malheureux ne sera que punition pour s’être laissé tenter par une créature de la nuit.

Entourée de cette aura de mystère héritée d’un être de la nuit on vient parfois à se demander si elle n’est davantage que rêve ou illusion. Ajouté à la délitasse de l’enfant d’Eve et d’Adam le mystère se fait plus séraphique et ses traits fins feraient presque penser à un ange. Sa peau, très pâle mais resplendissante face aux rayons du soleil, ne laisse en rien présager que sa véritable nature est plus sombre que cela. Il lui arrive de se teindre des éclats de l’astre brulant, lorsqu’elle y reste suffisamment exposée pour cela mais la chose est rare. Sa nature le lui permet, mais consciente du sang qui coule dans ses gènes c’est son esprit et non son corps qui refuse à s’y exposer davantage que nécessaire.

Infant, humaine, vampire, créature de la nuit, buveuse de sang. Avant d’être tous ces noms que les bouches curieuses, effrayées, fascinées, ou neutres lui cèdent, avant d’être l’enfant d’une humaine et d’un vampire, une alliance peu commune, elle est une Lady. Une ravissante Lady dont personne ne connait le secret d’un tel physique et d’une silhouette si parfaite. Fine, élancée et gracieuse, ses formes n’en restent pas moins des plus attirantes, développées où nécessaire dans la limite du raisonnable. Qu’elle doive cela à la perfection de son paternel, de sa génitrice ou encore une fois du parfait mélange des deux, elle se satisfait d’un tel corps et jamais n’aurait voulu être conçue différemment. Coquète, il ne fait nul doute que des formes plus développées auraient retiré à son charme, qu’importe combien d’hommes auraient, tel des chiens galeux devant un os à moelle, bavé devant tant de superficiel.

D’apparence c’est un être fragile. Jeune demoiselle à la corpulence fine, elle semble pouvoir se briser si aisément que la nécessité de la protéger semble évidente. Les plus envoutés par son charme le feraient même sans l’once d’une hésitation. De nature indépendante et solitaire, c’est là un aspect illusoire qui tend le plus souvent à la mettre dans l’embarras. A moitié fille de la nuit, il va sans dire que sa force lui a été délivrée au compte-goutte, et qu’elle ne ferait pas le poids face à ses semblables, cependant elle est sans nul doute possible apte à se défendre face à un humain, qu’importe combien sa corpulence tend à prouver le contraire.

Poupée de porcelaine grandeur nature, les masques d’émotions de son visage fascinent. Sa peau, douce et lisse, lui donne parfois ce petit air enfantin et irrésistible, parfois ces airs de femmes, forte, douce, sensible, confuse…La parfaite façon dont elle sait jouer de ses émotions lui permet de plaire à qui elle voudra séduire dès l’instant où ses goûts seront connus. L’éclat d’innocence qui brille en elle n’est qu’un leurre, un masque. Comme la plupart des émotions qu’elle laisse paraitre. Retirez lui ses masques, et vous ne verrez plus en elle qu’une femme lassée, baignée dans l’ennui et la recherche d’un divertissement.

Si appétissantes puissent-elles être, ses fines lèvres rosées aux airs d’avant-goût du Paradis ne sont en réalité qu’une façade, une barrière. Une muraille de chair cachant un signe de son appartenance au monde de la nuit. Ses fins sourires, amusés, moqueurs, sincères, laissent paraître de parfaites dents blanches…Mais n’en montrent jamais assez. Nul doute qu’un sourire adressé à la personne d’un gentilhomme le transportera sur un petit nuage de bonheur… Belle mise en scène que voilà. Qui se douterait que la véritable signification est ailleurs, à des années lumières d’une bonne intention ou d’un attachement sincère ? Ils s’efforcent de cacher au mieux les crocs acérés qui ne se complaisent qu’une fois plantés dans une gorge, guidés par la faim, la soif, l’appel du sang. Sa véritable nature, tellement sombre, se confond de façon si naturelle à ses traits angéliques qu’elle lui octroie que jamais un doute n’a encore été posé sur sa personne.

Il est pourtant un trait important de son physique qui pourrait l’associer aux massacres nocturnes tant ils sont sanglants. Ses deux orbes teintés de la couleur de ce liquide qui la tuerait si elle s’en trouvait privée durant une période trop longue. Mais toujours doux ou d’une neutralité sans failles, on a peine à imaginer les deux rubis de la belle animés par la soif et l’envie d’ingurgiter le liquide vermeille d’un autre être vivant. Ainsi, ils rajoutent à son charme une touche de mystère qui ne la rend que plus désirable –et désirée. Sans savoir qu’il ne s’agit que d’un masque, l’innocence que l’on peut y lire incite même souvent à lui offrir une confiance aveugle. Bien qu’il s’agisse d’un fait fréquent, cet acte n’est cependant pas toujours associé aux regrets ou à une grosse erreur.

Adoucissant avec grâce ce simple détail et accentuant la douceur de sa silhouette, sa longue chevelure –seul et unique détail qu’elle sait tenir de sa mère- blanche aux reflets argentés est sans nul doute la particularité physique l’associant le plus à un ange, semblable à des ailes lorsqu’elle flotte au gré du vent dans son dos. Il s’agit également là de sa plus grande fierté et de l’attribut physique dont elle s’occupe le plus. Elle passe le plus clair de son temps à les coiffer et les arranger comme il se doit, se permettant des « extravagances » toujours élégantes et simples. Malgré cela, elle porte une grande importance au fait qu’ils doivent être détachés, les laissant libres de suivre le souffle léger du vent. Sa frange, souvent en bataille rappelle la forme de douces plumes, comme pour le reste de cette cascade argentée qui ne demande qu’à une main de venir s’y perdre. Encore une magnifique illusion que son physique conçoit de lui-même. S’il est pourtant une vérité qui devrait être connue de ces êtres inférieurs, nul doute possible qu’il s’agit bien de la suivante : C’est là un geste qu’elle a en horreur. Fière de ses ailes de soie, elle se refuse à ce qu’un autre qu’elle y porte la main.

Il est évident qu’une telle beauté ne peut être entièrement innée pour un être de sang mêlé. L’information serait erronée si elle était contée de la sorte. Lizbeth est belle, nul doute la dessus. Pour aller encore au-delà de cela et être le feu attirant inéluctablement horde de papillons, elle prend soin de son apparence, et ce depuis toute jeune. Fille de marquis, elle a toujours connu le luxe d’avoir les plus belles robes et les plus beaux accessoires, venant de tous les pays que son père a pu visiter pour le Roi, et a toujours entendu de son père qu’elle se devait d’être parfaite. S’y efforçant au mieux elle prend soin de la moindre parcelle d’elle-même. De sa façon de s’habiller aux accessoires avec lesquels elle pourra compléter le tout.

Afin d’accentuer au mieux l’illusion éthérée d’elle-même, les robes qu’elle porte, non content d’être des matières les plus douces, sont toujours de couleur pastels dans les tons les plus clairs possible, lorsqu’elles ne sont pas même d’un blanc parfait. Souvent d’origine des divers pays qu’elle a eu le luxe de visiter en compagnie de l’homme qui lui a donné la vie, l’infant à un style bien à elle qui la différencie des autres femmes de la cour, un petit plus à son physique déjà bien particulier.

De ses petites mains, douces et agiles, et de son sens du gout particulier mais raffiné, elle peut faire de quelconque objet trouvé dans ses affaires personnelles un complément à la tenue qu’elle aborde. Qu’importe la beauté des parures qui lui ont étés cédées, si à ses yeux un simple ruban convient davantage, c’est l’objet, noué d’un ravissant nœud, qui ornera son cou émincé ou qui nouera ses cheveux. Si une fleur attire son regard, alors elle saura y faire une place dans sa chevelure argentine ou dans le vêtement qu’elle porte. Qu’importe l’objet, si utilisable il est, utilisé par la Lady il sera. A la perfection.

Elle se doit d’être digne du sang qui coule dans ses veines. Il en a donc toujours été de même pour la façon dont elle se tient. Droite, élégante, gracieuse…Une véritable Lady de son physique à sa façon de se tenir. Qu’il s’agisse de marcher, de se sustenter…qu’il s’agisse de nourriture classique ou de sang fraichement recherché dans une appétissante gorge, jamais ses gestes de seront brusques ou indignes de l’enseignement qui lui a été porté.


White Rose isn’t Good

Lizbeth C. Valentyne || White Rose Photo_10 Lizbeth C. Valentyne || White Rose Th_wil11 Lizbeth C. Valentyne || White Rose 24619610

La clarté éphémère de la nuit ne subsiste que pour générer des zones encore plus sombres.

De par la couleur de la pureté qu’elles s’octroient, les roses blanches sont, sans conteste, les plus fourbes de toutes. La magnificence de la rose blanche pousse ses adulateurs, par un charme magique dont elle seul a le secret, à poser leurs délicats doigts sur la tige et y appliquer une pression suffisante pour la tirer de son habitat, mais surtout pour les blesser. Fascinés par la beauté, ils en oublient d’être méfiants, comme une fatalité les épines sont là pour le leur rappeler d’une manière qui leur est propre. Blessés par les épines, leur sang coule le long des tiges jusqu’à la terre alors que le charme se brise à jamais. Pénétrant petit à petit la terre, le liquide vermeil devient nourriture pour la fleur, jusqu’à la prochaine fois…

De par la couleur de la pureté qu’elles s’octroient, les roses blanches sont, sans conteste, les plus fourbes de toutes…De ce fait, Lizbeth est en tout point semblable à une belle rose de pureté. Digne de ceux qu’elle représente. Pâle créature de la nuit, le sang est pour elle non seulement le met le plus exquis, mais également ce qui lui permet de vivre. Dans un monde où une telle nature ne doit pas être révélée…Avait-elle véritablement le choix ? L’illusion est le moyen le plus simple pour les gens de son espèce d’obtenir leur élixir de vie quotidien…Autrement bien sûr qu’elle aurait préféré aller quémander à n’importe quel passant de bien vouloir lui céder sa gorge quelques instants une fois tous les trois mois.

Sa beauté est un leurre. Un magnifique leurre dont elle use auprès de ces hommes sans remords aucuns, jamais. Elle sait user des plus beaux sourires et des regards les plus enchanteurs pour parvenir à ses fins. Ses airs angéliques de fleur fragile ont bien vite à gagner la confiance de la plupart des hommes qui jamais ne se doutent qu’ils ne sont davantage qu’une gorge à mordre lorsque la soif se fera ressentir, où encore une simple occupation aux périodes où la demoiselle s’ennuie. Car après tout ils ne sont que des humains. Etres inférieurs, ont-ils vraiment autre utilité que cela ?

Toute son éducation repose sur un « non » catégorique et définitif. Il n’est pas d’exception qui confirme la règle, telle est la vision des hommes que son père lui inculpe depuis sa plus tendre enfance. N’importe quel humain enseignerait pourtant à ses progénitures qu’il ne faut point jouer avec la nourriture, c’est un des nombreux points sur lequel Joseph Valentyne n’adhère pas. Pourquoi se priver de se jouer des humains avant de planter ses crocs dans la douce chaire de son cou ? Il est si simple et si amusant de les manipuler qu’il faudrait être fou pour s’en priver. C’est dans cette optique qu’il a élevé son enfant en lui enseignant tout ce qu’il faut savoir de la manipulation et des jeux de charmes, et le talent de son enfant sur ce plan ne le rendait pas peu fière.

Les rires, la joie, la tristesse et les larmes. Qu’importe le masque d’émotion qu’il lui faut revêtir elle sait y faire à la perfection. Véritable actrice, publiquement il est pour ainsi dire impossible de la voir sans un de ces masques. Malgré le côté humain qui coule en elle, elle ne l’a jamais été avec quiconque, ou très peu avec son géniteur. C’est ainsi, elle n‘a jamais été capable de ressentir quoi que ce soit de sincère pour personne, jamais. La chaleur humaine héritée de sa mère ne semble pas être assez importante pour faire fondre la barrière émotionnelle de glace que son père lui a transmis. Il est donc simple de distinguer les instants où la belle ne porte aucun masque d’émotion. Il est des moments, lorsqu’elle est seule ou qu’elle ne se doute pas qu’un regard peut s’être posé sur elle, où l’on ne peut rien lire sur sa frimousse de poupée. Ou rien d’autre qu’un profond désintéressement, un ennui sans égal qui ne caractérise que trop bien son ressentit au quotidien. Peut-être, un jour, quelqu’un saura apporter une chaleur supplémentaire suffisante pour faire fondre la glace et privilégier de sentiments sincères naissant d’elle ? La tâche, qu'importe combien elle peut être ardue, n'en est après tout pas pour autant irréalisable.

Incapable d’avoir été sincère avec une personne autre que son père, sans en être consciente, elle en est devenue une jeune femme très maladroite en relations sociales. Quelle est l’attitude à adopter lorsque l’on se trouve face à un être que l’on apprécie réellement ? C’est là une question dont elle n’a pas de réponse. Il est des choses qui ne s’apprennent pas dans un livre, mais qui se vivent, comme lui disait Joseph. Elle ne peut que supposer que cela en fait partit. Anxieuse, c’est peut-être là la véritable raison qui la pousse à porter sans arrêt des masques d’émotions plus faux les uns que les autres, sans laisser personne s’approcher de la véritable Lizbeth, bien à l’abri derrière un mur de glace...Infranchissable ?

Le plus rude serait de s’octroyer sa confiance. Fleur solitaire, comédienne de premier choix, ce n’est pas parce qu’elle laisse paraitre que sa confiance vous est accordée qu’il en est réellement ainsi. Il n’est plus un être vivant qui compte véritablement pour elle. De toute sa courte existence parsemée pourtant de nombreuses rencontres il semble qu’aucune d’entre elles aient suscité intérêt ou même curiosité enfantine de sa part. Rien n’allant au-delà d’une curiosité purement alimentaire du moins. Le saviez-vous ? Le goût du sang n’est pas le même pour tous les humains…Et là était bien le seul point sur lequel la fille du marquis Valentyne acceptait de s’attarder.

Il a toujours été dit que la curiosité était, d’ailleurs, un vilain défaut. Chez elle ce vice n’a jamais été en rien néfaste. Un point d’honneur avait été mis par son père sur tout ce qui touchait à son éducation. Sa curiosité a fait d’elle une élève attentive toujours enjouée à l’idée d’en apprendre davantage. Sa passion pour la lecture a d’ailleurs servit cette cause à la perfection. Encore aujourd’hui elle se plait à apprendre de nouvelles choses. Cultivée et très intelligente, il n’est nul doute qu’elle faisait la fierté de son père -et le ferait encore si l’âme obscure du marquis était encore à ses côtés. Elle a tant voyagé aux côtés de son père qu’elle en a appris des brides d’autres langues, s’intéressant surtout à sa langue maternelle, l’anglais.

Fine stratège, elle sait comment obtenir ce qu’elle veut par bien des façons. Encore un Talent hérité de la nuit, sans doute. Il n’est pas que le charme à mettre dans ce genre d’atouts. La manipulation ne s’arrête pas là mais il est bon début que de vous faire passer pour l’ami d’un ennemi. Au même titre que les masques, mensonge et anticipation sont ses armes les plus efficaces. Le premier était acquis alors qu’elle savait jouer à la perfection des émotions qu’elle simule, comme s’ils allaient conjointement. Le second est un facteur qu’elle a appris à prendre en compte lors des nombreuses parties d’échecs qu’elle disputait avec son père le Marquis. Face à lui, jamais une bataille sur le plateau de jeux n’a été témoin d’une victoire de la demoiselle malgré son intelligence.

Comme beaucoup, et bien qu’elle soit à son service, elle voue une haine sans limite au Roi de France. Avant tout il faut savoir que Liz n’est pas une jeune femme méchante, malgré son franc parlé aller au-delà des problèmes n’est pas son intérêt premier. Sa franchise laisse parfois à penser le contraire, néanmoins jamais son but n’est de blesser ses interlocuteurs ou de rechercher leurs foudres. Elle n’en reste pas pour le moins rancunière. Extrêmement rancunière. Et si elle peut encore concevoir que l’on s’en prenne à elle sans le faire regretter de façon trop amère au coupable, dès l’instant ou la victime est l’un de ses proches le responsable de tout cela peut d’ores et déjà faire sa prière. Pour ce qui est de la personne du Roi lui-même…Il est inconcevable qu’elle lui pardonne ce qu’il lui a fait subir.

Lui planter un pieu dans le cœur aurait été sans nul doute moins douloureux que de faire exécuter son père sans acte méritant une telle peine. De même, elle considère comme une véritable insulte envers l’homme qu’il était de ne même pas avoir pris la peine d'assister à la mise à mort. Mais comme toujours, rancœur tristesse et solitude ne se lisent pas sur son visage. Jamais. Ou peut-être lorsqu’elle est seule, mais nul être ne peut alors en témoigner.

Elle n’est pas de ces femmes à aimer la foule, bien au contraire. Elle supporte bien mal la compagnie de trop de personnes dans une même pièce. Elle est cependant capable de faire les efforts nécessaires pour passer outre ce problème. Son rang exige d’elle une présence à différentes réceptions où autres rassemblements et elle sait s’en montrer digne. D’une part parce que ce rang était également celui de son père et d’autre part parce qu’il lui permet d’approcher le Roi aisément. Il est après tout évident qu’elle se vengera…Elle ignore encore comment mais elle le fera, qu’importe si c’est là la dernière chose qu’elle pourra faire sur cette Terre.

S’il est un dernier point qu’il faudrait ici visiter, avant de terminer une ébauche de l’Infant, c’est celui de cet objet auquel elle tient comme à la prunelle de ses yeux et qui ne la quitte jamais. Il s’agit d’un poignard, un magnifique poignard, bien que simple. Dernier cadeau de son défunt père, s’il n’est pas soigneusement rangé dans sa boîte c’est que la demoiselle n’est point dans sa chambre et qu’elle le garde sur elle. Comme si, avec lui, une partie de l’âme de Joseph était encore avec elle. Façon de penser très enfantine mais il ne faut pas trop en demander à une jeune femme qui vient de perdre son père n’est-ce pas ? Et puis, il est toujours pratique pour un être de la nuit d’avoir de quoi se défendre sur soi…Au cas où son secret se trouverait malencontreusement découvert.

Et à présent que vous savez tout cela…Tenterez-vous de la connaitre davantage ? C’est à vos risques et périls, Ladies and Lords ~



Derrière l'écran:

Lizbeth C. Valentyne || White Rose Sans_t62

    Pseudo : Liz’.
    Age: 19 ans.
    Comment t'es-tu retrouvé parmi nous?: C’est un petit poisson qui m’a montré la voie. J’en profite d’ailleurs pour lui dire que je l’aime. ♥
    Des Remarques ou impressions? J’aurais une simple remarque à vous faire sur le côté pratique de votre contexte posté « en image ». Pour les personnes ayant une mauvaise connexion (comme moi, donc) il est impossible de lire ces postes, ou cela relève du miracle où de la patience à toute épreuve d’actualisé jusqu’à ce qu’elles daignent s’afficher en entier…Pour ma part j’ai dû aller lire ces postes de chez un membre de ma famille ne vivant pas au milieu des bois et donc ayant une connexion normale, niveau pratique on fait mieux. Mais bien sûr ce n’était qu’une petite remarque faite sans méchanceté ou critique aucune.
    As-tu lu le règlement ? Yes Sir.
    Code du règlement : Ok by Canard


Dernière édition par Lizbeth C. Valentyne le Mer 2 Nov - 23:19, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Lizbeth C. Valentyne || White Rose   Lizbeth C. Valentyne || White Rose EmptyMer 2 Nov - 18:50

Tout commence par « il était une fois… »

Lizbeth C. Valentyne || White Rose 678710 Lizbeth C. Valentyne || White Rose Hungar10 Lizbeth C. Valentyne || White Rose Italy10

La Mort n'est rien de plus qu'un changement éternel.

On ne saurait comprendre l’histoire de Lizbeth sans remonter à ses origines les plus sombres. Il est une évidence que Joseph Valentyne n’eut pas toujours été un être de la nuit incapable de survivre aux rayons de l’astre solaire et contraint de s’abreuver de sang pour jouir encore des plaisirs de la vie…Si l’on peut considérer les êtres de la nuit comme des êtres vivants cela va de soi…Il n’eut pas même toujours été un homme connu sous le nom de Joseph Valentyne.

Fût un temps, ce charmant jeune homme aux orbes aussi bruns que sa chevelure était connu dans son petit village de province sous le nom de Lloyd Cuore. Fils de paysan, il cultivait la terre à leurs côtés dès l’instant où il en fût capable. C’est à son grand regret que l’école n’a jamais été une option pour ce jeunot aux ambitions étouffées dans l’œuf. Se cultiver a toujours été pour lui un rêve inaccessible. Personne au village n’en su jamais rien.

A grand désarrois de ses parents, Lloyd était un homme solitaire. Gentleman, homme serviable et très beau garçon, il aurait fait le rêve de n’importe quelle femme du village. Hors, arrivé à la vingtaine, face à la mort de ses parents il se retrouva seul. Véritablement seul. Bien sûr, il avait eu quelques aventures, mais pas une femme n’avait su l’approcher de façon convenable, le conquérir à proprement parler. Jusqu’à ce que cette noble entre dans sa vie.

Une longue chevelure brune tombant en cascade dans son dos, et un regard d’émeraude envoutant à ne plus pouvoir s’en détacher. Cette femme était belle, ravissante…Non. Qu’importe les adjectifs que l’on aurait pu lui soumettre, jamais ils n’auraient étés dignes d’une telle créature. C’était là la conclusion qui s’était établie dans l’esprit du jeune homme une fois que tous les adjectifs connus de sa personne s’étaient débattus dans son être. Il ignorait que la raison de sa présence ici était de servir les intérêts du Roi Henri et de récolter les taxes en son nom jusqu’à ce qu’elle en fasse l’annonce en déclinant son identité. La marquise Catherine Valentyne.

Son regard posé sur elle lui faisait oublier, tout oublier. L’état lamentable dans lequel il était resté quelques temps à la mort de ses géniteurs, et ce qu’il en retournait. Il ne s’était pas senti capable de s’occuper de ses terres, malgré le soutient que l’on tentait de lui offrir. A ses yeux, il ne faisait nul doute qu’il se ferait emprisonner, ou même encore exécuter pour ne pas pouvoir payer Sa Majesté. Et étrangement cela ne le fit pas paniquer outre mesure. Quoi qu’il puisse advenir de lui, il s’en fichait éperdument. A bien y réfléchir cette vie n’avait après tout jamais été celle qu’il aurait voulu. En finir aujourd’hui même, dans l’espoir de se réincarner ailleurs avec un peu plus de chance lui semblait même une solution de choix. Ainsi, c’est sûr de lui et sans aucuns regrets qu’il contempla la beauté droit dans les yeux une fois qu’elle fût arrivé à sa hauteur pour récolter sa contribution.

« La dette qui m'incombe se trouve être trop lourde pour mes faibles moyens de paysans. »
« Quel est ton nom ? » demanda-t-elle, froide comme de la glace.
« Lloyd Cuore, Madame. »
« Eh bien, la sentence de ta mise mort pourra alors résonner sur ta paroisse. Oui, sans doute serait-ce là ce qui attendrait le manant que tu es. Seulement, j'ai la possibilité, dans le creux de ma main, de te permettre la folie de passer outre cette requête et…de devenir un autre. »

Envouté, intrigué, l’idée de mourir c’était fortement amoindri en lui. Etait-ce son instinct de survie qui s’éveillait enfin ou était-il victime d’un enchantement produit par la belle Valentyne ? Ça lui était égal…Tout lui était égal tant qu’il pouvait continuer de contempler la sublime créature qu’elle était. Sous les charmes de cette femme, il a écouté ce qu’elle avait à lui dire. Et silencieusement, il consenti à sa proposition. Devenir un autre…Son identité venait délibérément de changer. Il n’était plus ce pauvre paysan qu’il avait été toute sa vie. Jurant allégeance et servitude à la l’enchanteresse, mettant de côté toute la fierté dont il était possédant, il devint à ce jour domestique de la famille Valentyne, domestique de marquis. Domestique d’une noblesse qu’il n’eût jamais cru, un jour, qu’il serait capable, ou plutôt digne, d’approcher.

Rapidement, il fit la connaissance du fils de la marquise, Joseph Valentyne. Elle lui confia être veuve et d’une certaine façon l’égoïste de l’homme lui fit apprécier l’information. Le rappelant à l’ordre, sa conscience ne se garda pas de répandre en lui le mal être de la culpabilité. On ne se délecte pas du malheur des autres. Qu’importe combien ce malheur puis vous être bénéfique, c’est là une règle de bonne conduite.

Madame Valentyne ne se garda pas d’ailleurs de donner à l’homme un semblant d’éducation. Elle disait qu’en tant que domestique d’une femme de son importance il se devait d’être un minimum instruit. Inutile de préciser qu’il prit l’information avec la plus grande joie et que son institution se fit dans la plus grande application à laquelle il était capable de s’adonner. Certes, c’était là une vie de domestique qui lui ôtait toute indépendance et qui faisait de lui un objet, une propriété, celle de Catherine, mais ironiquement sa vie ne lui avait jamais semblé si plaisante. Cette femme avait le don de remettre en cause tout ce qu’il pensait savoir de la vie, de changer sa conception du monde et avec elle sa vie. Jusqu’à la fin elle pouvait se vanter de pareille chose.

Et c’était peu dire…Puisqu’elle est celle qui lui a pris son humanité, qui a mis fin à sa vie en tant qu’humain. Alors qu’il découvrait avec horreur la nature le Marquise qu’il servait…Il était lui-même changé en un être de la nuit. En premier lieu la nouvelle fût très mal acceptée. Tout d’abord parce que cet homme, bien qu’il ne pouvait encore se vanter d’être un homme de science, n’avait jamais cru à ces légendes. Ensuite il lui était inconcevable de vivre du sang de ses semblables…Pour peu qu’il pouvait encore les considérer comme tel dès lors qu’il n’était plus humain.

Et puis le temps passe…Une vérité dure à accepter fini par s’imposer d’elle-même. Qu’on le veuille ou non on vit avec et sans vous laisser le temps de vous en rendre compte elle s’empare de vous et devient votre seconde nature…Lloyd a finalement accepté sa seconde nature. Au-delà même de tout cela il consenti à devenir le nouvel amant de Catherine. Mais la rancune…Ca ne s’oublie pas parait-il, jamais. Malgré tout ce qu’elle avait pu faire pour lui, quelles qu’aient étés ses intentions au départ, il était impossible pour lui d’oublier ce que cette femme lui avait dérobé. Son humanité, sa vie. Ne faisait-elle pas que récupérer son dû pourtant ?

Il est des réalités qui sont dures à accepter. Pour Lloyd celle d’être devenu un vampire était tout bonnement inacceptable. Ainsi, c’est sans remords aucuns que lors d’une promenade sous la clarté de la lune, symbole d’autres entités dont il avait appris l’existence en compagnie de Catherine, il planta un pieu dans le cœur de sa douce et de son fils. Pourtant, sa rancune ne s’était pas apaisée, et la solitude vint vite rejoindre ce sentiment. Désagréables sensations dont il ne put se séparer. Pas même en devenant officiellement Joseph Valentyne, marquis au service du Roi de France. On peut changer d’identité autant de fois qu’on le désire, dans le fond…L’homme reste le même. Un soupçon d’erreur dans une enveloppe vide de tout sens.


Lizbeth C. Valentyne || White Rose Sans_t63 Lizbeth C. Valentyne || White Rose Sans_t64 Lizbeth C. Valentyne || White Rose Sans_t65

Espérer, c’est se préparer à une descente certaine aux enfers.

Depuis sa plus tendre enfance, lors de sa première identité, Joseph avait toujours plu aux damoiselles. Fait inexplicable, il n’en restait pas moins véridique. Ce n’est point sa transformation en être de la nuit qui y changea quoi que ce soit, bien au contraire. Il se savait bel homme, fait que sa transformation n’a fait qu’amplifier. Nuls doutes n’étaient présents dans son esprit ; là devait être un non négligeable avantage des buveurs de sang, accordé par Satan lui-même pour que ses démons puissent se nourrir plus aisément. Car, il n’en doutait pas, c’était bien là ce qu’il était devenu à cause de cette femme qu’il eût aimé tant qu’il eût cru en son humanité –un leurre. Un démon.

C’était un détail qui n’avait jamais changé qu’importe le nombre d’années qu’il pouvait ajouter à son vécu. Ainsi il n’avait jamais trouvé de femme qui se refusait à lui. Pas plus qu’une dame capable d’attirer particulièrement son regard et de s’accaparer ses pensées. Enfermé dans une monotonie sans couleurs, dans un corps où le temps s’était arrêté, sa vie avait pris un drôle de tournant dont le seul avantage était qu’il pouvait s’instruire encore et encore. Au point d’acquérir une connaissance que jamais il n’aurait su rassembler en une vie de simple humain. Contre une telle solitude pourtant, le prix était bien cher payé et l’idée de s’exposer au Soleil pour enfin mettre fin à cette mise en scène fût de plus en plus alléchante.

Jusqu’à ce qu’il rencontre Elizabeth.

Il n’a jamais connu son nom. Ou peut-être n’avait-il jamais été capable de le comprendre. Il faut dire qu’elle était anglaise. Sa seule connaissance de la langue de Shakespeare lui venait des livres, mais c’était là davantage que les autres marquis et ainsi c’est lui que le Roi avait envoyé en son nom pour quelques affaires. Il était capable de se faire comprendre –avec un horrible accent français ancré dans sa gorge- même si sa compréhension restait assez limitée. Ainsi il s’est souvent fait la remarque qu’elle lui avait probablement fait part de son nom, pourtant jamais il n’avait pu le connaitre.

Elle était belle. Magnifique même. Tant que le marquis Valentyne c’était demandé si la belle n’était pas similaire à lui. Un être de la nuit. La pensée s’avérait probable, mais il la chassa dans l’immédiat. Il était impossible pour lui de rester sur la pensée qu’une telle femme ne puisse vivre qu’en se nourrissant du fluide de vie d’autrui. La lune reflétait de magnifiques mèches d’argent dans sa longue chevelure blanche…Et lorsqu’il fût assez près pour admirer son magnifique visage d’Ange, il se surprit à se noyer dans l’océan de ses deux orbes de saphir. Ils n’avaient alors pas échangés un mot. Un regard à peine suffit à la belle pour faire ce qu’aucune n’avait su faire ; hanter l’esprit du marquis. Jour et nuit cette rencontre étoilée ne le quittait plus. Mais les affaires étaient les affaires et le temps de la chercher lui manquait. Et encore aurait-il fallu savoir où chercher…Elle ne sera plus que le songe de mes nuits, c’était-il dit.

Mais, que ce soit dame Fortune où son exact opposé qui s’en soit mêlé –à moins que cela ne soit les deux ?-les deux êtres ont étés amenés à se revoir. Hors de question pour Joseph de passer cette fois son chemin et dans le meilleur anglais qui était capable de sortir de ses cordes vocales il entama une conversation maladroite avec la femme. Très mal à l’aise face à un premier contact si peu commun, elle se détendait peu à peu. Mais la nuit était déjà tombée depuis fort longtemps et elle se devait de rentrer chez elle. Galant, il la raccompagna avant de retourner aux appartements qui étaient les siens tant qu’il serait ici en mission pour le Roi. Il ne fit aucune tentative ce soir là.

Ni même les soirs suivants. Dans le fond l’appréhension régnait en maitre chez cet homme pourtant usuellement sûr de lui. Il y avait fort longtemps qu’il n’eût aimé de la sorte et la précédente fois fût loin d’être un véritable conte de fée. Pourtant chaque soir, alors qu’il la rencontrait à un point de rendez-vous devenu habituel, le monde semblait bien identique aux plus belles histoires qui soient. Chaque soir il la ramenait chez elle et attendait la nuit suivante avec impatience. Chaque soir il désirait plus que tout gouter à ses sublimes lèvres…Mais sans jamais rien tenter. Les choses auraient pu rester ainsi et tout serait resté acceptable dans l’imperfection. Mais malgré ses efforts il ne put s’en contenter et fini par déclarer sa flamme à la belle. Femme d’église, prêtresse respectable et respectée, elle répondit par la négative à ses avances avec une déception mal dissimulée.

Il aurait dû en rester là. Mais elle était tellement belle qu’il ne sut le faire. Et lui…Il plaisait tellement à la Prêtresse qu’elle finit par abandonner son rôle à l’église pour rester avec lui, créer une belle histoire d’amour. Ainsi elle s’offrit à lui peu de temps avant d’apprendre son retour imminent en France. Servir les intérêts du Roi était primordial s’il tenait à sa vie, ainsi il regagna la France en lui promettant de revenir au plus vite auprès de sa compagne, inconscient de laisser non pas une, mais deux petits bouts de femmes de l’autre côté de la mer.

C’est sous forme de lettre que la nouvelle lui parvint. Elizabeth était enceinte. Ensemble ils auraient, dans le courant de décembre très probablement, une magnifique petite fille ou un charmant petit homme. Joseph ne voulait manquer la naissance pour rien au monde…D’une part parce que c’était là la chaire de sa chaire qui prendrait vie…Et d’autre part parce que sa belle ne savait encore rien de la nature de l’homme. L’enfant aurait besoin de sang…Un besoin qui n’effleurerait pas même une minute la mère. Il ne doit sans nul doute son retour en Angleterre dans le début du mois de décembre qu’à la fortune. Ainsi, à la naissance de la petite il eut l’immense joie de tenir le petit nourrisson dans ses bras…Et de la nourrir de quelques gouttes de sang à l’abri des regards. Le prénom fût un choix du père. Un nom qui ressemblait à celui de sa mère…

Les jours suivants se passèrent dans le vacarme des hurlements de l’enfant, l’anxiété du père qui songeait à tout dévoiler à sa compagne…Et le repos de cette dernière. Bien qu’effrayé, il était décidé à tout lui avouer et à la rendre comme le reste de sa famille…Nul doute qu’il voyait l’acte de Catherine comme la chose à faire, mais qu’il avait oublié de quelle façon les choses s’étaient terminées cette première fois. C’est une femme trop choquée pour réagir qu’il changea en vampire le jour venu. Le lendemain elle refusa clairement de se nourrir et s’affaiblissait déjà.

Le jour suivant elle s’était levée bien avant son bien aimé, ou celui qui l’avait été. Elle avait bien peine à croire qu’il s’agissait en réalité d’un être de la nuit qui, à ses yeux, l’avait trompée tout ce temps. Elle avait renoncé à tout pour ça, pour un monstre ! Pire encore, elle en était devenu un…Et avait fait don d’un sang maudit à son unique enfant. Malgré tout elle contempla sa petite fille avec douceur. Elle était bien tout ce qui l’avait empêché de planter un pieu dans le cœur de Joseph avant de se résoudre à la seule solution qu’elle voyait pour elle. Doucement elle déposa un baiser sur le crâne de la nouvelle née, et franchis la porte d’entrée à l’instant où Joseph reprenait contact avec la réalité. Il eut beau hurler son nom en grand désespoir, elle ne revint jamais.

Il aurait été impossible de la faire revenir sur sa décision de s’exposer au soleil pour ne pas avoir à supporter de vivre la vie d’un démon. C’est en prenant conscience de cela qu’il prit définitivement conscience d’autre chose…

Les contes de fée n’existent pas.


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Le sang s'hérite et la vertu s'acquiert, et la vertu vaut par elle seule ce que le sang ne peut valoir.

La destinée de Lizbeth avait pris un tournant bien étrange avant même qu’elle ne soit en mesure de comprendre ce qu’elle vivait. Pourtant elle portait en son nom toutes les erreurs de son père. Lizbeth avait été choisi pour qu’elle ressemble à sa mère, Catherine y avait été ajouté après sa mort. Comme si Joseph espérait qu’ainsi ses origines ne l’effraieraient pas. Et ensuite Valentyne…Nom dérobé à celle qui avait fait que les choses s’étaient déroulées de cette drôle de façon dès l’instant où elle avait changé celui qui portait en ce temps le nom de Lloyd en vampire. Petit nourrisson qu’elle était, si l’Infant avait pu comprendre ce qui l’entourait, elle aurait été persuadée de deux choses. La première était que jamais elle ne pourrait jouir de la vie qu’elle aurait eue si elle était née humaine. La seconde, probablement plus importante que la première, était que quoi qu’il advienne son père ne laisserait jamais arriver quoi que ce soit à l’enfant qu’il venait d’avoir.

C’est de façon discrète qu’il lui faisait boire le sang dont elle avait besoin. Dès l’instant où l’Infant apprit à boire seule, il lui en faisait boire prétextant une boisson au nom extravagant. Encore emprisonnée à l’âge de la naïveté, Lizbeth y croyait dur comme fer. Effrayé, et bien qu’elle soit en mesure de supporter l’effet du soleil, Joseph voulait qu’elle ne découvre pas sa propre nature avant d’être en mesure de l’accepter. Pourtant sans doute aurait-il été plus simple de le lui dire d’emblée et de la faire grandir avec cette idée que de la laisser penser être une jeune fille comme les autres toutes ces années. Plus simple pour lui, mais surtout pour elle. Il ne réalisait pas combien l’erreur qu’il faisait alors était horriblement dangereuse pour la santé de son enfant. Parfois, c’est en voulant bien faire que naissent les pires actes au monde.

Très attaché à son enfant, il était inconcevable à ses yeux de la laisser en compagnie de quiconque aurait pris ce rôle de gouvernante au château alors que lui avait la chance de voyager, parfois à travers les pays, pour le Roi. Ainsi dès qu’elle fût en âge de marcher, qu’importe que les mauvaises langues discourent qu’elle n’était rien de plus qu’un poids pour un tel homme, il la gardait près de lui. Il n’est pas meilleur apprentissage du métier que la pratique après tout. Il espérait également lui permettre ainsi d’apprendre les bases d’autres langages directement dans les pays où il se rendait fréquemment. Bien sûr, en soi cet acte n’était en rien une erreur. Il n’y a rien de mieux pour ouvrir l’esprit de son enfant. Mais le principe de l’effet papillon semblait vouloir jouer contre sa faveur une fois de plus.

La petite n’avait guère plus de cinq ou six ans à cette époque. Bien à l’abri dans son cocon d’innocence, qu’importe le nombre de questions auxquelles elle n’arrivait pas à trouver de réponses elle n’était pas capable de songer un instant que son père lui mentirait ou lui cacherait quoi que ce soit. A ses yeux de petite fille c’était une relation basée sur la confiance mutuelle qui régnait entre les deux et ainsi elle ne se doutait encore de rien. Et même si elle n’était pas conviée aux réunions, négociations ou toutes missions dont son père devait s’occuper, même si elle se contentait de l’attendre à longueur de journée, elle était bien heureuse d’être auprès de lui et d’avoir la chance de le voir chaque soir. Quelque part l’enfant était bien consciente qu’elle aurait pu grandir sans la présence d’un père. A cette période de sa vie, tant son père su être présent pour elle, elle ne souffrait pas encore de l’absence d’une mère.

Mais il est des fois où votre vie bascule avant même que vous ne commenciez à comprendre ce qu’il vous arrive. Il est dur de passer à ce qui n’est pas perfection légitime, mais satisfaction, à un état d’incompréhension la plus totale. Il est dur de voir toutes les bases sures sur lesquelles on marche s’effondrer une à une tout autour de soi jusqu’à ce que celle sur laquelle l’équilibre était trouvé fasse de même et vous emporte dans une longue chute vers les abîmes. Le plus dur pour Lizbeth était sans nul doute de voir s’effondrer malgré elle toute la confiance qu’elle avait pu avoir en son père sans pouvoir rien y faire. Un tas de poussière s’étalant au gré du vent, impossible à récupérer. Des éclats de verres qui ne font que vous blesser davantage alors que vous tentez vainement de les ramasser. Laissant sans la moindre once de pitié une entaille sur vos doigts et quelques gouttes de sang s’en échapper pour atteindre lourdement le sol…

Comment diable ce chaos avait commencé à voir le jour, d’ailleurs ? Les évènements déclencheurs de tout cela sont bien trop nombreux pour être ici narrés. Et il n’en est que trop peu qui concernent la demoiselle aux cheveux argentins. Cela dit il est à retenir que c’était cette fois ci à son pays natal que son père l’avait conduite. Naturellement elle ne connaissait point ce petit détail. Tout devait être rempli dans la journée. Ainsi, elle dormait encore lorsque son père partit et avait tenté d’occuper sa journée d’abord avec un livre. L’idée l’avait vite abandonnée. Encore jeune, elle n’était pas apte à comprendre les livres de connaissances que son père avait emportés avec lui. Lâchant un soupire elle s’était dit que la journée serait longue. Elle ne fût pas bien loin de compte. Les heures défilèrent à une vitesse horriblement lente. Si bien qu’elle commençait à se demander si chaque jour était bien doté de la même période de temps. Chronos pouvait tout aussi bien être en train de se moquer de sa petite personne. Cruelle Divinité que voilà.

Tant bien que mal la soirée arrivait tout doucement et dans l’espoir de voir son père arriver au loin, la miss s’était tranquillement installée sur le pont du bateau, négligemment accoudée à une rambarde et contemplait les rues de la ville qui s’offrait à elle à la recherche du seul visage familier qui aurait pu apparaitre dans cette foule se dispersant peu à peu. Il était évident que, menaçant de tomber sur la ville, la nuit les incitait à rentrer chez eux, afin d’être bien à l’abri de quelconque danger nocturne. Seulement le visage tant recherché n’est pas apparu. Ainsi c’est un regard totalement désintéressé qui se posa sur deux jeunes hommes entre qui le ton commençait à méchamment monter. L’un semblait venir d’un milieu bien plus aisé, et être par la même de quelques années l’ainé de l’autre. Sa tignasse dorée dépassait bien d’une tête les cheveux bruns en bataille du plus jeune. Elle ne s’intéressait pas spécialement à ce qu’il se passait entre eux…Seulement le boucan qu’ils faisaient attira plus d’un regard indiscret. Et même alors qu’ils sortaient des armes, Lizbeth ne les considérait pas davantage. Les observer ainsi lui permettait de ne plus penser au temps qui s’écoulait doucement dans le sablier de la vie, rien de plus. Elle n’avait pas encore conscience de la valeur d’une vie.

C’est le noble à la chevelure de blé qui sortit la longue lame de son fourreau le premier. D’une lâcheté incroyable, il lâcha même un coup évité maladroitement alors que sa cible n’avait pas encore dégainé de quoi se défendre. Etrangement, si peu de gens s’étaient intéressés à leur joute verbale, ils étaient bien le double qui, à présent, suivaient avec une certaine impatience les évènements entre ces deux individus. Etaient-ils des êtres misérables au point de venir se délecter des souffrances d’autrui ? Et si tel est le cas, combien Lizbeth aurait dû se sentir misérable face à la suite de ces évènements ? Très certainement moins qu’elle ne le fit en tout cas.

Face à elle ne se déroulait rien de plus qu’une scène innocemment apte à occuper son esprit de petite fille. Que cela finisse mal ? Par un blessé, ou même un mort ? L’idée ne lui traversa même pas l’esprit. Interdite, elle se contentait d’admirer le combat comme un spectacle qui s’offrait à elle alors que le plus jeune sortait à son tour une arme façonnée pour tuer. Spectacle pas si fascinant que cela d’ailleurs. Qu’y avait-il de beau à voir deux hommes croiser le fer sous le chant des armes ? Rien. Ainsi les armes s’entrechoquant lassèrent bien vite la demoiselle qui songea à autre occupation. Mais son attention sur le combat s’illumina d’un seul coup alors qu’un choc, plus puissant que les autres, fit voler une épée des mains de son bretteur. Pas un bruit de vint perturber le son de l’arme qui percute le sol. Ce différent allait-il se terminer à la mise à mort du noble qui, désarmé, avait perdu l’équilibre en voulant parer un coup ?

Il est une évidence qui veut que ceux qui ont songés que oui avaient oublié combien le noble avait pu être lâche dès les premiers instants de cette querelle. Son cadet aurait aisément pu lui assener un coup de grâce…S’il n’avait pas usé de la carte de la lâcheté jusqu’au bout. Empoignant avec hargne du sable, de la poussière, à dire vrai Liz n’avait pas trop compris de quoi il s’agissait réellement au fond…Il l’envoya sans remords au visage de son adversaire, profitant de la douleur et de la gêne occasionnée pour récupérer l’arme qu’il se vit forcer de lâcher. Il ne prit pas même la peine de salir sa propre compagne de combat. L’instant d’après, tout était terminé pour eux. L’arme qui avait accompagné le brun dans cette dure épreuve logeait à présent dans son corps prochainement sans vie alors que son liquide de vie coulait lentement le long de la lame.

Et alors la jeune marquise Valentyne ne comprit plus rien. Non pas à propos des réactions de ces manants qui s’éloignaient peu à peu mais à propos des siennes propres. Sans qu’elle ne comprenne pourquoi son attention s’offrait toute entière à celui qui venait de perdre la vie et plus précisément à ce liquide qui traversait l’épée en y laissant une lignée rouge avant de s’étendre sur le sol. Ses orbes rouges semblaient avoir gagnées en coloration et sa conscience lui faisait savoir que ce liquide vermeil, elle le désirait. Pire encore, il lui semblait…Horriblement attirant…Horriblement…Appétissant ? C’était bien là le sentiment qu’elle ressentait en elle mais n’était-ce pas tout bonnement impossible ? Un véritable conflit entre l’envie et la raison avait éclaté en même temps que le cœur de ce garçon… Son propre rythme cardiaque augmenta fortement, et derrière ses lèvres ses crocs lui semblèrent plus imposants…Peut-être même un peu douloureux ? Non, ce n’était pas cela, mais quoi alors ? Elle l’ignorait. Elle ne savait pas. Elle ne savait plus. Simplement guidée par son instinct elle fit un pas…Puis deux. Avec dans l’idée inconsciente de descendre du bateau pour aller jouir d’un véritable festin…Sans jamais quitter le liquide tant désiré des yeux.

L’intervention de son père fût presque utopique. Elle ne l’avait même pas remarqué, que l’homme qu’elle attendait tant venait de remonter à bord du navire en posant une main ferme sur l’épaule de sa fille pour la stopper dans son élan. Comme sortie d’une transe, elle cligna des yeux et repris doucement contact avec la réalité. On voyait bien à son air perdu qu’elle n’avait pas saisit tout ce qui venait de se passer…Mais il est une chose que seul son père pu lire dans les orbes de sa fille à cet instant. Sa terreur. Elle venait de s’effrayer de par ses gestes et ses envies…Et qu’importe combien l’envie qu’éprouvait l’homme de rassurer son enfant, il savait qu’il ne le pouvait pas. Le temps des mensonges et des cachoteries était terminé. Qu’importe qu’il songe qu’il était trop tôt. Le luxe d’attendre ne lui était plus accordé.

Il lui raconta tout. Calmement, lentement, en cherchant les mots qui passeraient les plus aisément. Et l’enfant l’avait écouté. Un peu ailleurs, le choc, probablement. Elle sut pour Catherine, mais jamais il ne lui avoua s’être un jour nommé Lloyd et n’avoir été que pauvre paysan. Il jugeait que sa nature était beaucoup à encaisser, beaucoup trop pour en rajouter. Ses paroles se voulaient rassurantes. La réalité était qu’il était bien plus effrayé qu’elle en ces instants. La voix tremblante il lui narra enfin sa relation avec Elizabeth, la naissance de l’enfant qu’ils aimaient tous les deux et…La mise à mort que sa génitrice s’était donnée aussi. C’était une façon pour lui de lui expliquer pourquoi jamais il n’avait été joué dehors avec elle alors que le soleil couvrait la ville de ses rayons. Ce qu’il aurait pu advenir de lui si jamais il s’aventurer à affronter l’astre. Son récit terminé, silencieuse, la bambine se leva, rejoignit ses quartiers et s’enroula dans les couvertures. Etrangement, c’était dès lors qu’elle avait appris comment sa mère était morte quelle se rendit compte qu’elle aurait aimé la connaitre. Partager des moments privilégiés avec elle…Elle n’en dit jamais rien à personne, mais au fond de son petit sœur fragile, elle s’était alors sentie coupable. Horriblement coupable de la mort de sa mère. C’est en se demandant si les choses se seraient déroulées autrement pour elle si l’Infant n’aurait jamais vu le jour qu’elle s’endormi cette nuit là.

Elle avait refusé de sortir les jours suivants, et se nourrissait à peine, refusait catégoriquement de boire une seule goutte de ce liquide que lui faisait boire son père habituellement. A présent qu’elle en connaissait l’origine, la véritable origine, qu’importe combien la faim la rongeait et combien les jours qui passaient l’affaiblissait de plus en plus…Elle ne voulait pas y toucher. Et finalement, ce que Joseph n’aurait jamais pensé devoir faire un jour à sa fille lui remit les idées en place. Bien sûr, il s’en était voulu d’avoir giflé sa petite fille en lui hurlant dessus comme jamais. Mais il refusait de la regarder se laisser mourir sans rien faire. Il avait perdu Elizabeth, il ne voulait pas la perdre elle. La réaction de l’enfant sur le coup ne sembla pas bien fructueuse. Elle s’enferma cette fois ci dans ses quartiers, refusant de répondre au moindre appel. On dit que la nuit porte conseil. Le lendemain c’est avec appétit qu’elle but une coupe de sang en compagnie de son père. Comme si rien ne s’était passé. On ne peut pas renier une nature endormie en nous depuis notre naissance.


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On ne lave pas le sang avec du sang mais avec de l’eau.

A bien y regarder, avoir tout appris de sa véritable nature et de son passé n’avait marqué l’enfant qu’un temps. Cela ne l’empêchait pas de vivre après tout…Tant qu’elle avait sa dose de sang lorsque le besoin s’en faisait ressentir ! De plus, contrairement à son paternel, passé un certain âge, bien qu’elles fussent suffisantes pour la faire vivre, les poches de sang que son père subtilisait aux hôpitaux ne l’attiraient plus. A côté du sang chaud prélevé directement à une gorge, c’était même clairement infect. Durant les premières années, pour parer aux éventuels problèmes, son père avait tenu à accompagner son enfant en quête de nourriture. Les premières fois avaient étés véritablement nécessaires. Juste le temps qu’elle apprenne à contrôler sa soif et la quantité de sang ingurgitée…Car, bien que jamais elle n’avait fait ça volontairement, ses premières victimes avaient succombées au manque de sang.

Passé les quinze ans il était clair –et elle ne s’était point gênée pour le lui faire savoir- qu’elle était apte à « chasser » toute seule. Elle connaissait bien la seule et unique règle que lui avait imposé son père et aucuns risques pour qu’elle y désobéisse. Ne pas se faire prendre. Jamais. Cela aurait signé le début de la fin pour elle…Et probablement pour son géniteur également. Ainsi elle mettait un point d’honneur sur les mesures de sureté. Et jamais elle ne s’était faite prendre…Cependant les gens sont parfois maladroits. Et on fait tous des erreurs. La seule erreur de l’enfant resterait à jamais gravée dans sa mémoire de par les conséquences qu’il en était retourné.

L’Infant était devenu belle. Magnifique même. La beauté d’un être de la nuit mélangée à celle de sa mère…Que les magnifiques vêtements que son père lui offrait ne faisaient d’accentuer. Il ne faisait nul doute que les damoiseaux de son âge la regardaient avec cette petite étincelle dans les yeux qui voulait tout dire. Quant à elle…Un certain garçon avec qui elle n’arrêtait pas –comme avec d’autre, mais lui était spécial- d’aller s’amuser en après-midi lorsque qu’il lui était permit de sortir. Il ne faisait nul doute qu’elle plaisait à plusieurs garçon du petit groupe, ce qui ne plaisait pas à l’autre demoiselle, mais pour sa part elle n’avait d’yeux que pour ce charmant jeune homme aux cheveux clairs et au regard de saphir. Amoureuse ? Peut-être bien. Elle ne connaissait pas encore ce sentiment en ce temps-là. Cela dit, elle n’a jamais pu prétendre aimer quiconque à part ce garçon dans son adolescence, nul ne peut donc en être sûr.

La journée avait commencé comme toutes les autres. Chaque matin Liz passait toujours un long moment dans sa chambre à se préparer. Habitude qu’elle avait non pas prise d’elle-même mais que son père lui avait fait prendre alors qu’il lui inculpait ses préceptes de vie. Elle devait faire bon usage d’un tel physique pour attraper ses proies, comme l’araignée se servait des toiles invisibles qu’elle savait tisser. A chaque créature ses propres avantages comme lui disaient Joseph. La comparaison pourtant lui semblait ignoble. La comparer à un vulgaire insecte…Elle en eut même quelques frissons. Dieu qu’elle pouvait haïr les araignées en plus ! Pourtant, il était indéniable que, de cette façon, elle avait compris l’idée. Et dans un sens elle ne pouvait le nier. Elle avait toujours ouïe dire que son père était d’un charme fou. Quant à sa beauté propre…Elle n’était pas la mieux qualifiée pour en juger mais faisait bien confiance à l’honnêteté de son père.

Par la suite elle avait étudié en compagnie de son père. La connaissance qu’il avait acquise lors de toutes ses années d’existence avait toujours d’une certaine façon impressionnée son enfant. Quelle que soit le sujet, il avait matière sur laquelle philosopher pendant un moment…Un homme impressionnant sur tous les points. Il ne se passait pas un seul couché de soleil sans que l’enfant ne se dise que le Roi avait bien de la chance qu’un homme pareil lui soit dévoué. A ses yeux il valait bien plus qu’un simple marquis…Mais pas seulement. Car, l’enfant en était sure, il valait bien plus que ce qu’il ne voulait bien le montrer. A tort ou à raison, c’était là la vision de la jeune adolescente lorsque son regard était posé sur l’homme à qui elle devait tout, à commencer par la vie. Privée à jamais d’amour maternel, qu’il s’en rende compte ou non, il avait su pourtant apporter assez à l’enfant pour combler ce manque. Un vide qu’elle n’avait au grand jamais ressenti. Et qu’importe combien elle restait silencieuse à ce sujet –car elle savait combien aborder le sujet d’Elizabeth la seule et unique fois où il l’avait fait l’avait intérieurement anéanti- elle lui murmurait souvent des remerciements silencieux.

Et enfin, les études, qu’elle n’avait jamais vues comme une corvée, terminées, elle sortait rejoindre ses amis au village. Ce qu’elle aimait le plus avec eux c’était sans doute l’oublie des convenances. Elle pouvait courir, rire aux éclats, s’amuser comme elle le désirait. Et de retour au château elle se devait d’être cet exemple de perfection que son père avait fait forger en elle. Il ne fait nul doute qu’il savait comment elle se comportait avec ses amis…Du moins à ses yeux. Pourtant il était clair qu’il l’acceptait. Elle ne resterait pas une enfant toute sa vie après tout. Les préceptes de bonne conduite et l’enseignement étaient bien importants à ses yeux, mais jamais au point d’en priver son enfant d’une enfance heureuse, emplie d’éclats de rires et de jeux en tout genre. S’il avait su…il aurait probablement prohibé ce genre de relations entre sa fille et d’autres bambins du village pourtant. Il n’en fût rien car jamais il n’aurait pu savoir telle chose. A croire que la confiance n’existe que pour être trahie. Une fois, le Mordu avait mis en danger cette confiance en n’était pas honnête avec son enfant. Comme pour remettre les pendules à l’heure c’était cette fois à l’enfant de remettre en question toute la confiance portée en elle.

Ce soir-là, comme tous les soirs, elle était restée avec son groupe d’amis. Malgré les restrictions posées par les parents de ces derniers, il n’était pas rare qu’en cachettes ils restent tous ensemble dans l’une de leur cachette « secrète ». La soirée c’était allongé, allongé, encore et encore. Jusqu’à ce que la lutte contre le sommeil se finisse en fiasco total pour l’un, puis pour l’autre. Petit à petit le groupe perdait un membre, et encore un. Comme à chaque fois qu’ils décidaient de faire ce genre de soirée. Hantée par la soif, alors qu’elle n’était plus qu’en compagnie de ce garçon à qui elle plaisait et réciproquement, elle l’informa que bien que rester avec lui était horriblement attirant elle avait certaines affaires à régler. Une main enserrant délicatement son poignet stoppa là son élan. Il en avait assez de la voir ainsi s’éclipser pour des raisons inconnues. En tant qu’ami, même en tant que prétendant avait-il précisé, il voulait savoir, il voulait comprendre. Après tout…Jamais rien ne serait jamais assez fort pour les séparer.

Elle était jeune. Elle était naïve. Elle avait cru les dires du garçon autant que ce dernier y croyait dur comme fer. Mais il est des choses qui ne se disent pas. Ce qu’elle lui révéla ce soir-là en faisait partit. Elle avait été prévenue pourtant…Elle le savait qu’il ne fallait révéler à quiconque ce qu’elle était réellement. Pourtant à peine les crocs découverts et le sang cité, le garçon n’était plus le même. Plus du tout. Ses yeux, d’ordinaire si doux n’étaient plus marqués que par la peur…Un peur incommensurable…Tournée contre Lizbeth. Tremblant, il avait doucement reculé d’un pas.

« M…Monstre… ! » avait-il articulé avec difficulté avant de s’enfuir en courant.

Et il avait laissé là une jeune fille dont le cœur pleurait…Des larmes de sang. Elle était restée ici des heures, perdue. Et lorsqu’enfin son père était venu la chercher, elle reprit le peu de contact avec la réalité dont elle était capable. Son père la trainait vers le château avec une poigne de fer. Il parlait, mais aucun mot n’arrivait encore à atteindre l’Infant. Il la questionnait, mais jamais elle ne sut le comprendre. Ce n’est que le lendemain, devant une tasse de thé bien chaude, boisson qui avait toujours su lui remonter le moral mais qui refusait cependant de faire cette fois fonctionner sa doctrine sur elle, qu’ils parlèrent aussi calmement que l’était de la belle le réclamait. Elle s’attendait à des mots réconfortants. Peut-être même un petit geste affectif pour remonter son moral du gouffre dans lequel il était tombé. Au lieu de cela il avait coupé la corde qui le retenait et l’empêcher de le faire tomber encore plus bas. Au moins de cette façon, s’il eut bien un point positif c’était qu’on ne pouvait l’enfoncer davantage.

Il avait été si clair et si froid qu’elle se demandait pourtant si tous ces évènements n’étaient pas que la succession frénétique d’un mauvais rêve. Pourtant, alors qu’il la laissait seule, pour s’atteler à un devoir très probablement important, elle ne put que se faire une raison. Ce maudit sablier laissait trop de sable s’écouler pour qu’elle ne soit quand dans l’ombre néfaste d’un rêve. Elle n’avait pas bougé. Et alors qu’au dehors la Lune reprenait son règne nocturne, les paroles de son père résonnaient encore en son esprit comme une musique de mauvais goût que l’on n’arrive à s’ôter de la tête qu’à la condition qu’une autre, bien plus stupide, y prenne sa place.

« Il ne te reste plus qu’à lui ôter la vie…Sans quoi je devrais me charger de cette besogne. »

Qu’elle n’y ait cru aux premiers abords ou qu’elle ne voulait y croire le résultat était le même, et le resterais à jamais. Elle savait son père capable du meilleur comme du pire…Et en ce sens c’était une possibilité de condamné ce garçon au pire si elle ne s’en chargeait point elle-même. Une ultime marque d’affection –d’amour ?- en un sens. C’est non sans mal que cette nuit-là elle s’était rendue chez lui. Silencieusement, elle s’était glissée jusque dans sa chambre, et avait imploré pardon du regard au visage endormis de la victime. Finalement, regard et joues humides ses crocs s’étaient plantés délicatement au possible dans la gorge de sa proie. Vider sa victime de son sang…Voilà bien longtemps qu’elle n’avait plus fait telle erreur…Voilà bien la première fois qu’elle le faisait de sa volonté propre.

Mais les choses auraient étés trop simples, beaucoup trop simples si là était l’épilogue de cette tragédie. Il va sans dire que le jeune garçon n’avait pas su tenir sa langue face à ses amis. Ainsi le lendemain n’avait pas été plus gai pour l’enfant. Au milieu de ses anciens amis qui s’étaient mis en tête de faire disparaitre le « montre » du village, elle s’était demandé jusqu’où son moral pourrait encore descendre. Lorsqu’elle les fit taire à jamais avec les armes propres qu’ils avaient amenées pour s’occuper d’elle, elle se refusa à ressentir tout ça une nouvelle fois. Elle avait pleuré oui. Toutes les larmes de son corps, peut-être même davantage. Mais elle ne voulait pas que cela se reproduise. Elle s l’était jurée. Plus jamais, plus jamais elle n’accepterait de s’attacher à qui que ce soit. Le prix à payer n’en est que trop important. C’est ainsi que la jeune demoiselle commença à se cacher derrière des masques d’émotions. Tous plus faut les uns que les autres.


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La mort est la plus belle des preuves d’amour. Sa condamnation un acte de lâcheté Royale.

« Je suis désolé, Lizbeth. » s’était contenté de susurrer Joseph.

Les mots d’un père qui s’adresse très probablement pour la dernière fois à son enfant. Des excuses pour des regrets. Une étreinte pour un adieu. Il y avait peu de choses pour lesquels Joshep n’avait pas à s’excuser. Sa rédemption pourtant ne s’appliquait qu’à la dernière des erreurs de toute son existence. Ce n’était pas grand-chose pourtant. Toute l’histoire avait été narrée à l’enfant…Qui n’en était plus vraiment une à présent. Il n’aurait jamais pensé qu’un simple désaccord avec le Roi puisse aller aussi loin. Nul doute que ce simple fait l’aurait déjà condamné à sa mise à mort…Mais il n’était plus aucuns espoirs alors que, ne pouvant plus contrôler sa rage face à la ténacité du Roi, il avait tourné les talons et quitté la pièce sans qu’il n’ait le temps de terminer sa phrase. On ne tourne pas le dos au Roi. Jamais. Il regrettait à présent. Dieu ce qu’avoir sa petite fille dans ses bras lui faisait regretter de devoir l’abandonner avec un tel souverain à servir.

Mais son choix se retrouvait limité à présent qu’il était au pied du mur. Etre de la nuit, sa force lui aurait bien sur permis d’échapper à son destin…Une fois de plus. Mais ça ne concernait pas seulement lui. Lizbeth était sa fille, sa petite fille, qu’importe qu’elle soit à présent âgée de vingt-cinq belles années. Ce n’était un secret pour personne. Et s’il avait le malheur de montrer une parcelle du monstre qu’il était, elle en pâtirait également. Accepter la mort, c’était abandonner son enfant. Mais c’était aussi lui permettre de vivre. Joseph avait vécu assez longtemps pour avoir appris à accepter la mort lorsqu’elle viendrait frapper à sa porte. Sa fille était jeune, elle avait encore de belles années à vivre et la privée de tout cela aurait été se comporter comme le pire des monstres n’ayant jamais existé.

Les hurlements des gardes au dehors de leurs appartements et les violents coups portés contre la porte ne semblaient pas atteindre les deux protagonistes. Dans leur monde à eux, ils profitaient des derniers instants qu’ils pourraient avoir ensemble, se remémorant, chacun, bons et mauvais moments. Il aurait voulu être un meilleur père ; elle une meilleure fille. Elle n’aurait jamais pu rêver mieux, et lui non plus pourtant. Et au fond, ensevelis sous l’amour et les regrets subsistaient inéluctablement une appréhension qui, bien qu’aucun des deux n’auraient jamais voulu l’avouer, gâchait rien que par son existence l’importance scène dans laquelle elle s’était incrustée malgré le refus catégoriques du fragment de famille présent. Qu’importe combien une volonté est grande, persistante, elle n’est pas toujours apte à chasser les nuages. Et la tempête, fière et dévastatrice, fini toujours par atteindre le petit morceau de bonheur auquel vous vous accrochez désespérément.

Et là tout éclate. Comme le verrou de cette porte qui lâche enfin. Ces gardes du Roi ne faisaient que leur travail. Pourtant Lizbeth les avait haïs, vraiment haïs de tout son être lorsqu’ils se sont emparés de son père, en le détachant d’elle à jamais. Forte, elle s’était refusé de pleurer…Au moins devant lui. En le voyant se faire emmener, en voyant son air résigné et son regard d’Adieu, elle savait pourtant déjà qu’elle ne pourrait jamais tenir cette promesse faite à elle-même. Tôt ou tard, ses nerfs allaient lâcher. Elle ne le savait que trop bien. Elle avait toujours été, au même titre que son père, une demoiselle animée par la soif d’apprendre. C’était en ce jour la première fois qu’elle se disait que l’ignorance était désirable. Dans de telles situations…Elle aurait volontiers abandonné toute la connaissance acquise contre un peu d’ignorance. Pour que la dernière expression que son père puisse lire sur son visage soit l’insouciance d’une enfant, et non la peur d’une inéluctable destinée. Mais même pour un être de la nuit, il y a des choses qui ne sont pas concevables.

C’est de l’une des fenêtres qu’elle assista aux derniers instants de son père. Qu’elle constata que le responsable de sa mise à mort ne lui avait pas même accordé un regard lors de sa sentence. Sans doute avait-il « mieux » à faire. Elle était partagée encore la douleur d’assister à cette scène et la haine qu’elle vouait à présent à son souverain. Qu’importe combien Charles était important cependant. Lorsque la hache s’éleva fièrement dans les airs, il n’eut guère plus la moindre importance aux yeux de l’Infant. Les larmes déjà lui montaient aux yeux. Qu’importe combien elle avait voulu être forte, ses orbes de sangs s’étaient refermées en même temps que la hache s’abaissant pour rendre son sanglant jugement. C’était terminé. Tout était terminé. A jamais.

Elle regagna ses appartements à pas lents. Ses larmes restaient prisonnières de ses yeux. Elle referma doucement la porte derrière elle. Ses larmes restaient prisonnières de ses yeux. Elle fit quelques pas. Ses larmes restaient prisonnières de ses yeux. Finalement elle s’adossa à l’un des murs…

Et enfin, en se laissant glisser le long de celui qui était censé soutenir ses jambes en cotons qui la lâchaient peu à peu, elle libéra les prisonnières salées qui ne perdirent point de temps pour envahir ses joues, son cou, pour finalement souiller sa robe. Doucement ses mains virent prendre sa tête, comme si un mal atroce la rongeait. Un mal dont il ne subsiste aucun remède. Seule dans ses appartements, Lizbeth avait éclaté en sanglots silencieux des heures durant.

La vampire calmée, il ne subsistait plus que la haine en elle. Une haine envers l’être le plus intouchable de France. Le Roi lui-même. Il était une évidence qu’elle voulait venger la mort de son père. Trouver comment à présent était une priorité. Qu’importe que ce soit là la dernière chose qu’elle puisse faire de toute façon…Sans son père, la vie ne s’annonçait plus aussi belle qu’elle ne l’avait été.

Ce jour là, une rose fanée s’en était allée. Une autre, bien plus ravissante et dangereuse encore, venait de s’affirmer fièrement au milieu de toutes les autres…Une rose d’une magnifique couleur de pureté à la recherche d'un doigt à piquer.

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MessageSujet: Re: Lizbeth C. Valentyne || White Rose   Lizbeth C. Valentyne || White Rose EmptyMer 2 Nov - 23:55

Yo,

Fiche lue.

C'est une excellente fiche. Extrêmement bien écrite, agréable, appliquée et fluide. Les mots sont très bien choisis. Je n'ai rien à redire, si ce n'est qu'elle fait désormais partie de mes fiches favorites (cf vitrine).

Je te valide bien sûr, en tant que Marquise puisque tu souhaites l'être, dans le groupe des Nobles/Vampires.

Journal de Rp, relations et liens, demande de Rp, demande d'appartement privé, voilà ce qu'il te reste à faire.

Bon Rpg .
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MessageSujet: Re: Lizbeth C. Valentyne || White Rose   Lizbeth C. Valentyne || White Rose Empty

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