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 Viens à moi, que je t'observe. [PV : Lizbeth Catherine Valentyne]

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Charles de France
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MessageSujet: Viens à moi, que je t'observe. [PV : Lizbeth Catherine Valentyne]   Viens à moi, que je t'observe. [PV : Lizbeth Catherine Valentyne] EmptyVen 6 Jan - 21:39

Viens à moi, que je t'observe. [PV : Lizbeth Catherine Valentyne] 1tat14

Comme toutes les nuits depuis maintenant une semaine, le Souverain de France était en proie a des nuits agitées et désagréables, ou le repos ne régnait pas. Non, durant les quelques heures ou il laissait le sommeil coloniser son corps comme une terre conquise, sa Majesté ne parvenait pas a en tirer un quelconque repos, si bien qu’il voyait a présent cette chose comme une chimère de légende de laquelle il ne gouterait plus le sang de sitôt. Il n’en fallait guère plus pour le mettre en dans état incisif et capricieux, plus qu’il ne l’aurait été d’ordinaire du moins.

Sur son trône d’or, la tête appuyée contre la paume de sa main à la recherche d’une quelconque magie noire qui lui ôterait cette irrépressible sensation de picotement sous ses yeux verts, Charles s’arrêtait à réfléchir un peu. Le premier sujet qui polarisait l’entièreté de sa royale attention était la cause de ses mauvaises nuits, celles-là même qui le torturaient –réveillé ou non- avec application. Sans difficulté aucune, il parvint à mettre le doigt dessus. D’atroce cauchemar, que l’on n’aurait cru sortis des carnets intimes de Satan en personne. Au sein même de ses songes résidaient des visions apocalypses baignées dans le sang et les cadavres. Mais le régent au Pouvoir, jamais n’aurait su être effrayé pour « si peu ». Avec tout le liquide vermeil qui entache ses mains, ce n’était certainement pas quelques assemblages sanguinolents de la sorte qui le ferrait flanché. Il en aurait fallut plus, bien plus.

En réalité, ce qui perturbait a ce point là la Monarque était la présence, dans ses épisodiques et flous cauchemars, la présence d’une silhouette fine, gracile, mais sans visage. Les seules choses qu’il arrivait à distinguer de cette ombre virulente étaient sa paire d’yeux rouges comme des rubis et surtout une longue et interminable chevelure de soie neigeuse. Des vêtements ? A vrai dire il n’en savait rien pour la simple et bonne raison que sa concentration n’était pas porté sur cette partie de son corps, mais bel et bien sur son crâne et son faciès de ténèbres. Invocation du mal. Tout chez cette chose n’inspirait que crainte et dégout à l’humain qu’il était. Son aura imaginaire avait tout de même réussi à faire frissonner l’ancien Prince dans ses draps cotonneux et soyeux. Encore un autre problème aborder là, par son flan.

Jamais ô grand jamais le Roi n’avait frissonné ni courber l’échine devant quiconque. Pourtant, cette démoniaque apparition, qui s’était infiltré dans sa tête en profitant de la nuit tombée avait été encore plus loin que ça ! En effet, si qui tirait l’homme blond de son sommeil engourdissant n’était pas la fin suppliciée de son répétitif songe dégoulinant de sang mais bel et bien sa propre mort. Ou du moins la vision de celle-ci. Car la créature prenait un malin plaisir semblait-il à sa saisir de sa gorge vierge de cicatrices pour venir y planter ses crocs, faisant fit de ses gutturaux hurlement, le vidant peu a peu de son flux de vie. Et plus il se débattait, moins le Roi parvenait à se défaire de cette étreinte mortelle et dénuée d’échappatoire. A chaque fois la même chose se passait. Et sa chaire finissait si froide et pâle qu’en s’extrayant en sursaut et en nage de cette terrible mésaventure, il prenait le temps de palper les battements de son cœur en posant une main directement sur son poitrail essoufflé par l’effort fournit involontairement.

Et par le ciel tout puissant, toute les fois ou il avait eu peur d’être déjà passé de l’autre côté du Styx sans s’en rendre compte n’étaient que des « fausses alertes », aussi, par la suite, c’est plus serein qu’il se recouchait sans refermer les yeux pour s’endormir cela dit. Il n’était pas plus reposer, mais simplement serein, reprenant son souffle avant d’être harceler sans relâche par l’épuisement qui le travaillait au corps avec acharnement et cruauté dés les premiers rayons du soleil sortant de sa couche et amante, la ligne d’horizon.

Finalement, ronger par l’ennui, Charles finissait inexorablement par suivre le même parcours et sortait du lit « conjugal » qu’il partageait malgré lui avec cette harpie aux courbes trop alléchantes pour ne pas être une incarnation du plaisir de la chaire, une tentative succube et vile sans foie ni morale. Cette femme nommée Diane. Son ennemie presque mortelle. Car il conservait tout de même une avance non négligeable sur elle et au moindre énervement trop poussé, d’un simple claquement de doigt sa milice personnelle viendrait décapiter sa Seigneurie dans la plus grande discrétion qui soit. Vraiment, qu’il était plaisant, parfois, d’être Souverain et d’avoir autant de vie au creux de sa main. Il était le Dieu qui gouvernait un jeu d’échec, se débarrassant des pions qu’il jugeait inutiles à son avancée et plus aussi performant qu’ils ne le furent autrefois. C’était d’un simple ! Si bien que ce jeu macabre était, comme tout a chacun, tombé dans les griffes de l’ennui a présent. Le Monarque ne retirait plus aucun plaisir à mettre un terme à la vie de ses petits soldats mouvant a présent. Il continuait cette tâche plus pour le fonds que la forme en elle-même. Triste vie. Décadence monarchie.

Son esprit tourmenté, éparpillé par delà les effusions centrifuges hantant les méandres voilés de son entourage n’avait même pas remarqué ce parasite vermisseau en train de gesticuler d’une bien douteuse façon, agitant ses bras comme un fous et n’étant, apparemment, pas le moins du monde pourvu d’une façon de se déplacer cohérente. Du moins, c’était là la première chose que Charles remarquât chez lui. Une fois ce fait accompli, laissant éclater sa bulle d’isolement et livrant ses tympans au détestable son de la voix rauques de cet homme effarouché tel une biche par des chasseurs impromptus, il laissa glisser sur le laid faciès de ce noble un regard mi-somnolent mi- désintéressé. Mais que voulait-il cet imbécile vêtu d’un immonde ensemble aux couleurs plus que disharmonieuses ensembles ? Certes, le Roi n’avait jamais excellé dans l’assortiment de teintes diverses et variées –on ne lui avait jamais confié cette tâche non plus cela dit- mais il savait tout de même que le orange ne se mariait pas au vert et vice versa. Ce qu’il subissait là était une agression visuelle de bien mauvais gout, pire ! De la pollution à l’état brut. Vite, qu’il finisse sa tirade indéfinissable et s’en aille, que les orbes du Monarque puisse enfin se remettre de cette horrifiante faute de gout vestimentaire. La déconfiture faillit étendre sa main gluante sur l’entité Royale lorsque la dernière phrase du « notable » parvint enfin à ses oreilles.
    « …Donc mon bon Roi c’est pour cela que j’estime avoir droit à un dédommagement !
    -Pardon ?
    -Messire ! Cette noble m’a clairement manqué de respect !
    -Quelle noble ?
    -Je viens de vous le dire pendant prés d’une demi-heure mon Roi enfin !
    -…Oh vraiment ?
    -Oui ! Cette femme aux cheveux blancs et aux yeux rouges ! Son allure suspecte la rend étrangement désagréable au regard ! »
A cette description rapidement brossée sur le museau d’une épingle, le Roi plongeât dans un silence opaque, se tenant le menton de ses phalanges droites, enroulées autour d’elles mêmes telles des serpents d’une tête de gorgone. Serait-il diablement possible que cette femme sur le dos de laquelle il crache un venin épique soit cette donzelle à l’audace aussi démesurée que l’envie de mourir ? Lizbeth Catherine Valentyne. Son nom complet résonnait encore en une myriade d’échos suintant dans les souvenirs de son Altesse Royale. L’envie de la revoir lui brula alors les doigts comme rarement ce fut le cas. Elle l’avait bien divertie après tout, cette frêle suicidaire cherchant par tous les moyens à se faire envoyer à la potence ! Mais qu’importe, autant le Roi pouvait se montrer sadique et tempétueux, autant la manipulation et l’expérimentation macabre l’attirait farouchement. Si elle avait voulu vivre, elle serait morte et enterrée si pieds sous terre depuis bien longtemps, a contrario, si elle voulait mourir, et bien elle vivrait ! Le Roi en avait décidé ainsi, afin de jouir de son agonie lancinante et sans fin. Il se ferait une joie de se délecter de ce visage de poupée poussé dans ses retranchements, de ses appels à l’aide muets et de ses supplications sans saveurs.

Oh oui, nul doute que si cette délicate fleur blanche venait à parader dans son champ de vision au moins quelques instants durant cette journée, il serait comblé de ce délicieux mais malsain spectacle, et serait rapidement repu de sa cruauté viscérale. Il fallait qu’il la revoie. Non, il devait la revoir. Ce n’était pas une envie mais une certitude. Même si ce n’était pas d’elle dont cet énergumène irrespectueux parlait, tant pis, ce sera elle qui recevra une convocation en bon et dû forme. Soit ! S’étant maintenant fixé un objectif digne de ce nom, le Roi de France posa ses deux bras sur les extrémités de son trône sublime et avec un sourire glacial, annonça la sentence a appliquée.
« Bien, qu’on lui coupe la tête.
-Oh, mon bon Roi, je vous remercie ! Je vous assure qu’elle a méritée cette condamnati…
-Pas elle l’interrompit Charles
-Que… ?
-Vous. » Acheva l’Altesse sans rien ajouter de plus.
Dirigeant immédiatement par la suite son regard vers les immenses baies vitrées de la salle du Trône, par lesquelles pénétrait une large quantité de lumière, il constata que le soleil se faisait haut dans le ciel par cette journée vaporeuse. Une journée idéale pour aller prendre l’air dans les jardins, loin de ses sempiternelles obligations. Pour une fois, il laisserait tout le travail à Diane, qu’elle voit un peu ce a quoi son « mari » était confronté chaque jour. Rien que de s’imaginer l’état de cette dernière après une journée de travail harassant remplissait le Roi de joie. Faisant fit des hurlements geignant du noble fraichement condamnés que les gardes emmenaient sans ciller vers son bourreau, sa Souveraineté se leva de son imposant fauteuil de pouvoir et se dirigea nonchalamment vers la fenêtre au travers de laquelle il fit glisser son regard verdoyant.
    « Garde fit-il à l’attention d’un jeune engagé prés de lui, qui sursauta à ce mot
    -O…Oui votre Altesse ?
    -Faite venir dans l’allée principale du jardin la Noble que l’on nomme Lizbeth Catherine Valentyne dans les plus brefs délai, j’ai à lui parler.
    -Bien mon R..
    -Immédiatement !
    -Oui Sir ! » Paniqua le jeunot, qui venait d’assister a l’une des ô combien nombreuses condamnation arbitraire perpétrer par le Souverain.
N’ayant guère envie de suivre le précédent notable aussi fou qu’audacieux dans sa tombe, il courut hors de la pièce sans perdre un instant, à la recherche de la demoiselle dont le nom fut prononcé par les lèvres de Charles.

Quant a se dernier, il s’était retiré vers l’extérieur, parcourant l’allée somptueusement fleurie de son jardin royal, celui là même que lui enviait avec outrecuidance et lourdeur les Rois d’autres pays. S’arrêtant prés d’une rose nouvellement éclos, il fit glisser ses phalanges noires et gantées en deçà de son bulbe encore gorgé d’eau de rosée et approcha son nez de ses pétales finement parfumé. Fermant les yeux pour mieux profiter de cette fragrance, enivré par sa distraction à venir et presque détendu, sa Majesté aurait presque pu paraitre avenante. Presque.
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MessageSujet: Re: Viens à moi, que je t'observe. [PV : Lizbeth Catherine Valentyne]   Viens à moi, que je t'observe. [PV : Lizbeth Catherine Valentyne] EmptySam 7 Jan - 15:43

Viens à moi, que je t'observe. [PV : Lizbeth Catherine Valentyne] Viens_10

Je m’ennuie, se disait la marquise Valentyne.

Pourtant les choses n’étaient pas censées se dérouler de la sorte. Elle s’était appliquée à trouver et provoquer un camarade de jeu voilà quelques jours, pourtant. S’amusant à lui manquer de respect et à se moquer ouvertement de lui, elle s’attendait à des représailles. Et si représailles arrivaient, elle s’attendait à ce que cela soit plus rapide. Son attitude, pourtant, laissait à penser qu’il était un notable haut gradé à la cours –mais peut-être n’était-ce là que ses propres chimères. Lizbeth commençait sérieusement à douter de tout cela. Un notable haut gradé se serait déjà plain comme l’être misérable qu’il est au grand Monarque de France. Son honneur n’aurait pu rester bafoué plus longtemps, du moins le supposait-elle. Deux solutions logiques s’imposaient donc en son esprit. Soit ce notable n’avait pas relevé un tel affront et refusait de « jouer » avec la belle aux cheveux blancs, ce qui l’attristait un peu, surtout parce qu’elle manquait de distraction en ces temps. Soit ce notable avait été se plaindre au Roi, et que sa légendaire bonté l’avait poussé à s’en prendre davantage à celui qui osa le déranger qu’à celle dont on est venu se plaindre à sa personne. Quel Monarque ennuyeux.

Un soupire de lassitude s’évade des poumons de la belle. Allongée sur le ventre sur l’étendue de son immense lit, elle tentait vainement de concentré son esprit, ses pensées, sur le livre ouvert posé devant elle. Coudes posés sur la surface du lit, ses mains tenaient courageusement son visage depuis près d’une heure déjà, et sa lecture n’avait guère véritablement avancée. Certes, la lecture avait toujours été sa passion première, mais elle désirait autre chose pour une fois. Une occupation plus…Nous ne dirons pas plus intéressante au vue de son intérêt pour la lecture et l’apprentissage de nouvelles choses, mais plus distrayante, plus aguichante. Une occupation qui impliquerait qu’elle agace une certaine personne…Bien que ce n’était pas là son plan originel.

Se rapprocher du Roi pour mieux le blesser. Elle avait beau tourner ce problème dans sa tête maintes et maintes fois, elle ne voyait de toute façon que la provocation pure et simple pour attirer son attention. C’est en agissant de la sorte qu’elle avait eue droit au plus étrange des spectacles quelques jours auparavant, après tout. Un Roi, un homme. Voilà ce qu’elle avait vu ce jour-là. Pas ce souverain sans cœur que chacun a loisir de contempler lorsqu’il se retrouve face à cet étrange spécimen humain. Mais, lui semblait-elle, ce qui se cachait derrière son masque de cruauté. Ce masque qui était étrangement semblable à celui que Lizbeth portait en permanence. Un masque de mensonge. Un masque qu’elle voulait s’amuser à faire tomber autant de fois que nécessaire, jusqu’à toucher enfin l’homme tapis derrière. Car après tout, ce ne sont pas nos ennemis, les personnes de notre entourage les plus dangereux pour nous, mais bel et bien nos amis. Ceux qui ont su gagné notre confiance…

Voilà pourquoi elle voulait celle du Roi. Pour être potentiellement l’être le plus dangereux pour lui. Mais il n’était pas vraiment question de « gagner » sa confiance à proprement parler. Le terme faisait grimacer la belle avant même qu’elle ne songe à la façon dont on pouvait agir pour aboutir à un tel résultat. Gagner la confiance du Roi ? Et puis quoi encore ? L’objet de son désire…Elle le lui déroberait avant même qu’il ne puisse se rendre compte de quoi que ce soit. Et lorsque ceci sera accompli, les jours restant à la courte vie de Charles de France se compterons sur les doigts d’une main. Tâche ardue. Mais l’enjeu en valait bien la chandelle. La mort de Joseph avait laissé un vide bien trop important dans le cœur de la petite poupée de porcelaine pour qu’elle ne se contente de l’accepter. Pourtant, jusqu’alors, elle n’aurait jamais cru avoir un esprit de vengeance si profond. Comme quoi, on ne se connait jamais suffisamment. La vie nous réserve parfois bien des surprises. Dont certaines dont l’on se passerait volontiers. Et dire que les choses auraient été bien plus simples si ce maudit Roi n’était pas si cruel. L’avantage, c’était qu’il ne manquerait à personne lorsque la vampire soufflera sans remords aucuns sur sa flamme de vie. L’ennui…C’était qu’elle le retrouverait sans nul doute en enfer. Et l’idée de passer l’éternité en la compagnie de cet être insupportable ne l’enchantait guère. A moins qu’elle ne continu à le faire souffrir même de l’autre côté de la vie…Idée alléchante. Très alléchante.

Mais elle n’en était pas là. Elle avait beau avoir ses idées en tête…Y parvenir ne serait pas chose aisée. Abattue, une main vient clore le vieil ouvrage. Son esprit ne semble pas d’accord pour se concentrer sur la lecture, aujourd’hui. La divagation l’attire bien davantage, et le suivant, les yeux rouges de la belle viennent se poser vers l’extérieur, par-delà la fenêtre. Le soleil brille de tout son éclat, et bien qu’elle n’en a jamais été une grande fan –alors que sa nature lui aurait permis le contraire- en cette étrange journée l’envie de prendre un peu l’air la traverse. Après tout, qui sait, peut-être saura-t-elle trouver dans cet immense extérieur un nouveau notable à se mettre à dos, ou la délicieuse compagnie de cette comtesse qu’elle avait rencontrée lors de son dernier jeu. Ou peut-être encore…Cet infant avec qui elle avait eu loisir de converser lors de la dernière réception organisée par le Roi ? L’idée lui arrache un sourire. Bien que ce notable semble avoir su réellement toucher la vampire, ils ne s’étaient pas encore revus. Elle se promit donc de remédier à cela dès qu’elle reviendrait de sa petite promenade.

Elle se redressa donc et quitta son compagnon de sommeil pour se poster devant un mirroir. Hors de question de sortir sans être présentable, voilà une règle d’or qu’elle n’avait jamais enfreins…Ou une seule fois, bien que c’était là la faute entière à ce Monarque qui lui avait demandé d’aller chercher ces livres à la bibliothèque de Paris. On ne demande pas cela à une dame un jour de pluie ! Elle s’en était donc donnée à cœur joie et c’était présenté dans cet état tout sauf présentable devant lui. Encore aujourd’hui, elle aimerait savoir ce qu’il a bien pu se passer dans les esprits de cet homme aux orbes verts. Nul doute que cela valait le détour. Lui qui était si cruel, si à cheval sur le moindre détail dérangeant…Adressant un sourire amusé à son reflet, elle se demanda si l’idée de la faire exécuter lui était passée par la tête. Non pas qu’elle voulait mourir…Mais l’idée qu’il ait pu y songer sans jamais le faire était amusante.

Recoiffant ses cheveux au mieux, elle hésita longuement avant de prendre ce fameux livre toujours posé sur son lit. Lire en extérieur…Peut-être y arriverait-elle plus aisément. Après tout il n’était pas dit qu’elle croise au dehors quelconque âme valant bien le coup que l’on s’intéresse à elle. Mais d’un autre coté…Si compagnie, ou victime, elle trouvait, ce livre ne serait qu’une gêne. Elle fit mine d’y réfléchir un moment, mais laissa finalement tomber l’idée. Il était improbable que par une belle journée comme celle-ci, elle ne croise personne dans les jardins. Ainsi, coiffée bien simplement et vêtue d’une robe aux teins bleus, mais très clairs, elle quitta ses appartements pour se diriger à pas lents vers la sortie du bâtiment. Mais là, dans ses couloirs froids une scène des plus…Déroutante attira son attention.

Et l’acteur principal de cette scène n’était autre qu’un garde Royal. Sans doute un nouveau venu, au vu de son âge et de l’état de panique dans lequel il semblait se trouver. Il tremblait, murmurait des choses incohérentes qui tournaient toute autour d’une exécution, ou de perdre la tête –murmures que Lizbeth n’aurait jamais eu loisir d’entendre si le monde n’aurait vu naître en tant qu’humaine- et contemplait nerveusement chaque porte qu’il avait à portée de vue. Ma marquise soupira…Pourquoi fallait-il qu’elle croise un tel cas de la stupidité humaine juste à l’instant où elle décidait de prendre l’air ? Elle allait finir par se pense maudite, avec tout ce qui lui arrivait dernièrement. Entre ça et le manque de représailles du notable…Enfin. Peut-être que si elle faisait celle qui ne l’avait pas vu il la laisserait tranquille. C’est avec ces espoirs qu’elle reprit son chemin et s’apprêtait à passer à côté de lui sans plus lui accorder un regard…lorsqu’il l’interpela.
    « Pardonnez-moi…Milady ? »
Elle le maudit intérieurement pour ne pas l’avoir laisser aller comme elle l’entendait et l’interrompre alors qu’elle ne voulait que sortir tranquillement. Pourtant elle ne laissa rien paraître de tout cela. Un garde…Cela ne lui aurait rien apporté de se mettre une telle personne à dos, ainsi c’est un masque de demoiselle charmante, agréable et ayant toutes les qualités du monde qu’elle enfila avant de tourner un visage souriant vers le garde. D’une voix douce, elle prit la parole, ce qui sembla apaiser un peu la crainte qui rongeait ce pauvre homme de l’intérieur.
    « Puis-je vous aider ? »
    « Je cherche une notable dénommée…Lizbeth Catherine Valentyne. » dit-il, attirant enfin une réelle attention de le part de la marquise.
    « La chance semble vous sourire aujourd’hui. Que me voulez-vous ? »
    « Son Altesse désire votre présence dans l’allée principale du jardin. Notre bon Roi a à vous parler. » lui confiât-il. Elle eut du mal à contenir un sourire amusé.
    « Si cela puis vous rassurez sachez que je vais m’y rendre immédiatement. » conclut-elle avant de s’éloigner.
A l’abri du regard de quiconque, un large sourire illumina son visage. Ce notable c’était peut-être finalement appliqué à aller se plaindre au Roi. Cette journée allait donc peut-être enfin se faire moins ennuyeuse et amuser la marquise. Inconsciemment, elle pressa le pas dans les couloirs. Elle n’avait pas hâte non pas de revoir le Roi, mais plutôt hâte de s’amuser un peu avec lui de nouveau. Comme elle l’avait fait la dernière fois. S’amuser à ses dépens. Elle aurait presque regretté de s’être fait présentable avant de partir…Mais d’un autre coté lui présenter ses charmes ne pourrait lui être que bénéfique dans sa quête de se rapprocher de lui. C’était donc un mal pour un bien, dans le fond. Contrairement à la dernière fois, également, elle ne s’amuserait pas à faire attendre le monarque…Plus parce que l’envie de le revoir la rongeait elle-même que par véritable acte de bonne foi. Mais n’est-ce pas le résultat qui importe, dans le fond ? Ses motivations, cet homme lui servant de Roi ne les connaîtrait jamais.

Arrivée dans la dite allée principale, la marquise repris un rythme de pas plus lent, et son sourire disparut quelques instants. Juste le temps qu’elle trouve du regard l’homme qui l’avait convoquée ici. Elle s’était approchée de lui, se glissant dans son dos de la manière le plus silencieuse possible. Si son but premier avait été de ne pas lui sourire, elle ne put s’en empêcher alors qu’elle contemplait le Roi sentir les douces odeurs d’une rose nouvellement éclos. Cette rose lui fit étrangement pensée à elle-même, c’est donc un sourire amusé sur les lèvres qu’elle se permit une remarque –qu’il prendrait certainement mal, en bon souverain tyrannique qu’il était- qui voulait dire beaucoup plus qu’elle ne semblait vouloir le faire. Il n’aurait pu comprendre, ne connaissant la véritable nature de la femme avec qui il se retrouvait à présent en tête à tête, de toute façon.
    « Vous devriez prendre garde, votre Altesse, sous leurs magnifiques apparences ces fleurs ne désirent que mordre les doigts osant s’aventurer sur leurs tiges pour s’abreuver de votre sang. »
Sur ces mots, et à présent qu’il était conscience qu’il n’était plus seul la marquise ne voulant risquer de provoquer son Roi trop rapidement, elle s’appliqua tout de même à une ravissante révérence d’usure en prononçant quelques mots qui, eux aussi, n’étaient là que par pure politesse.
    « Que puis-je pour vous, mon Roi ? »
Elle se redressa, toujours souriante. Elle avait hâte de pouvoir observer les réactions du roi face à ses paroles…Curieuse. Encore et toujours, son horrible petit défaut guidait le plus clair de ses gestes.
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MessageSujet: Re: Viens à moi, que je t'observe. [PV : Lizbeth Catherine Valentyne]   Viens à moi, que je t'observe. [PV : Lizbeth Catherine Valentyne] EmptyDim 15 Jan - 19:48

Viens à moi, que je t'observe. [PV : Lizbeth Catherine Valentyne] 2wdysci
Au nom de la Rose...

Ce qui fait d’un Roi un Roi, ce n’est pas la couronne qu’il porte sur sa tête mais le discours qu’il tient. Voici ce que l’on avait succinctement enseigné au Souverain durant toute son enfance et son adolescence, jusqu'à ce qu’il soit capable de faire taire lui-même les langues prononçant cette phrase aussi vieille que pourrissante dans les bouches des plus puritains. Bien sur qu’il en était pleinement conscient, de cette condition. N’était-ce pourtant pas ce pourquoi il était né ? Gouverner ? Si tel était le cas, pourquoi de telles personnes, agrippées a lui comme des succubes, trouvait bon de lui rappeler sans cesse ces mots ci ? A force, ils étaient devenus bien désagréables à ses oreilles, si bien qu’il ne pouvait plus supporter de les entendre.

Oui, Charles était le Roi. Oui, son règne ne s’était pas bâti sur l’oisiveté mais bel et bien sur sa capacité à protéger de régner. Non, il ne méritait pas qu’on lui rabâche avec une insistance feinte ce maudit proverbe tout droit sorti d’un esprit malin. Alors pourquoi certains s’obstinaient-ils ? Il y avait donc tant de suicidaires que cela a sa Cour ? Étrange, il aurait juré ne jamais l’avoir remarqué pleinement. La seule « personne » qu’il savait être porté par ce gout pour la Mort n’était autre que la notable qu’il avait demandé à voir dans l’heure, Mademoiselle Lizbeth Catherine Valentyne. Étrange, plus sa Majesté repensait a ce patronyme et moins il avait cet arôme d’inconnu sur la langue de ses pensées. Sans doute l’avait-il déjà entendu ailleurs, mais ou ? Là se trouvait être toute la question.

Mais ces interrogations qui n’avaient pas lieu d’être furent bien vite balayées par une douce brise qui s’engouffrant avec douceur et distinction entre les pétales de la rose rouge actuellement prise dans la geôle que formaient les doigts du Monarque. Le délicat parfum s’exalta instantanément à l’odorat de Charles, le caressant voluptueusement avec la même tendresse que le ferrait un amant chevronnée sur le corps d’une courtisane. Frais et très fruité, on devinait que le bouton d’or loger au cœur même de la plante était encore bien jeune et s’attendait à recevoir la visite de nombreux insectes polinisateurs tout au long de sa vie, pour renaitre plus florissant encore au printemps prochain.

C’était sans compter la présence prédatrice du Souverain sur sa carcasse fragile. Certes, il humait avec une passion simulée l’entité parfumée qui se soumettait à ses sens. Mais il n’en avait pourtant nullement oublié l’essentiel, ce qu’il venait faire en ce lieu ou il n’avait guère l’habitude d’errer d’ordinaire. Il attendait, inlassablement. Combien de temps s’était donc écoulé depuis qu’il avait quitté son trône pour condamner cet insolent et inutile baragouineur ? Lui-même n’aurait su le dire avec exactitude mais sa personnalité infâme lui sifflait à la façon d’un serpent venimeux qu’il avait suffisamment patienté jusque là et que si la demoiselle aux blancs cheveux n’arrivait pas dans les prochaines minutes, il serait tout a fait en droit de la faire condamner, non pas à la potence mais au moins à la torture.
On ne fait pas attendre le Roi. Tout comme on ne lui tourne pas le dos. C’était impensable !

Suite a ses réflexions frôlant l’ostentatoire, le Monarque se laissa aller a repenser a divers sujets variés qu’il avait eu l’occasion d’entretenir avec certains de ses domestiques – bien que ceux-ci soient rapidement balayés par des souvenirs plus profond encore – ainsi que ses miliciens personnels et autres soldats. L’un d’eux s’était risqué à lui conter une fois, que sur le champ de bataille, il s’était malheureusement retrouvé à se battre férocement pour sa vie contre des bêtes aussi immense qu’effroyable, toutes sans aucuns doutes vomies par les pire Enfers qui puisse exister. Charles se souvenait encore de cette pauvre brebis de soldat, tremblant comme il en avait vu peu le faire, en lui narrant l’apparence des créatures affrontés. Des loups plus grands que deux cheveux montés l’un sur l’autre pour certains et des … créatures pas plus différentes que des être humains vues de l’extérieur – c’était d’ailleurs bel et bien ce qui les rendaient plus dangereuses que les autres ! A cause de cette similitude, nombre de soldats se firent avoir et croqué dans l’instant, ne rentrant jamais chez eux, certain se voyant « obligés » de suivre ces obscènes enfants infernaux jusque dans leur repaire pour les servir a tout jamais. Combien de combattant avait perdus le semblant de vie qu’il leur restait de la sorte ? Difficile à dire et pour jouer l’entièreté de la carte de l’honnêteté, le Roi n’en avait que faire. Ce qui attisait sa curiosité se trouvait totalement ailleurs. Notamment l’apparence de ces soi-disant ennemis. Aucunes spécificités qui permettraient de les reconnaître et de les appréhender avant qu’elle ne nuise davantage à sa sérénissime personne ?

En voilà, une condition des plus aléatoires. L’homme blond se demandait bien si de pareilles entités flirtaient avec la normalité de son palais et le côtoyaient certain jour, sans même qu’il n’en a vent. Ce serait sans doute une belle insulte que de venir narguer sa Majesté de la sorte ! … Mais aussi une réserve indéniable d’inconscience pure et dure. Et ça, voici une chose qui lui plaisait bien, la folie de cette sorte ci. A bien y regarder, c’en était presque une conduite suicidaire de la part de ces choses si elles se laissaient tenter à se conduire ainsi, arborant un masque qui ne leur sied nullement. Pourtant le Roi aurait été diablement bien diverti si cela s’avérait exact. Cependant, ces chimères pouvaient bel et bien attendre un bon moment car il se savait –malheureusement- trop bien entouré par ses mercenaires privés pour que nulle chose ne puisse se payer le culot incommensurable de lui parvenir. Un soupir s’exalta hors de ses lèvres charnues. Décidément, qu’il est difficile d’être Souverain, parfois. La vie est si morne et colorée… Charles lui aspirait a une existence de bataille et de lutte ! N’importe quoi qui pourrait lui prouver qu’il n’est pas encore mort sous le poids de l’ennui ! Mais qu’importe ses envies, un Monarque ne fait pas toujours ce qui lui plait a son plus grand damne et l’on pouvait se demander de qui, du petit peuple ou de lui-même était l’esclave de l’autre. Certes, il possédait fortune et privilège, et après ? Au-delà que cela, il ne subsistait au final pas grand-chose. Triste constat.

Il repensât soudain à la jeune femme tant attendu et superposa ses pensées précédentes sur elle. Et si…. Par pur hasard, cette « Lady » Valentyne – Dieu, rien que la prononciation mentale d’un mot anglais paraissait lui arraché un relent acide sur la langue !- se trouvait faire partie de l’une des deux espèces qui se jouaient des « pauvres » humains tels que lui ? Hum.. Il prit un temps de réflexion pour se pencher sur la question – sur laquelle il serait sans doute amener a revenir a un moment ou un autre, c’était certain puisque la Marquise lui fournissait assez de matières pour qu’il puisse monologuer seul sans qu’il n’en soit importuné la moins du monde – il se demandait bien pourquoi d’ailleurs mais ce n’était pas un secret qu’il percerait en ce jour, sans doute – et finit par abdiquer. Non, après avoir peser le pour et le contre d’une façon bâclée du fait de l’endroit où il se trouvait présentement et qui empêchait sa pleine concentration, ce n’était guère possible. Son instinct suicidaire, celui là même dont elle aimait à faire preuve en sa royale présence, ne pouvait être issu que d’un profond désir de se voir ôter la vie. Or, quelle mystification de Lucifer pourrait être mue d’un désir de cette sorte ? Impensable Cela défiait toute logique, si logique il y avait, toutefois.

En enfin, de l’antre d’une gorge voluptueuse et désirable monta une voix. Et pas n’importe laquelle. Sa simple résonnance suffit à stopper les machinations pensives du Monarque, dont le nez était toujours enfoui dans les intimités d’une fleur de rose à peine ouverte.
    « Vous devriez prendre garde, votre Altesse, sous leurs magnifiques apparences ces fleurs ne désirent que mordre les doigts osant s’aventurer sur leurs tiges pour s’abreuver de votre sang. »
Il prend cependant le temps infime d’ouvrir son œil gauche pour la scruter sur le côté, avec son bijou vert lui servant de pupilles. Une révérence… Quelle inutilité que cette chose ci. A part montrer toute soumission ou réclamer pitié pour un acte quelconque à une entité supérieur – soit, Charles lui même – il était difficile a ce dernier de comprendre ce que l’on pouvait trouver de gracieux dans cet acte barbare pour la dignité. Certains artistes n’hésitaient pas à comparer cette chose à un pas de danse ou aux délicates courbures d’un cygne au matin, dans les rayons de l’aube. Si tel avait été le cas alors la jeune et jolie demoiselle de la Haute Cour se trouverait sans doute être un cygne noir, et boiteux avec ça ! Sa révérence ne soulevait rien de ce genre à l’esprit du Souverain qui la laissa faire avant de la contempler se redresser tout aussi inesthétiquement. Décidément, il fallait croire que tout chez elle voulait la faire marcher vers les dents cadavériques de la pendaison – dans le meilleur des cas.

Un sourire carnassier s’agrippe de nouveau, acéré, aux lèvres du Roi, lui faisant dévoiler ses cannes autant qu’il était possible de le faire lorsque l’on humait le cœur d’une beauté florale. C’est qu’en plus elle avait été impertinente dés son arrivée ! Pour qui se prenait-elle pour oser lui donner des conseils ou lui murmurer méfiance contre une simple fleur de rien du tout ?! Charles faisait régner l’ordre et les règle à grand coup de Mort dans son Royaume depuis son accession au Trône, et jusque là tout était parfait ! Jamais il n’avait eu à souffrir d’un quelconque danger de quelque sorte que ce fusse. Cette vérité, parfaitement ancrée dans son être, fut rendue si vite hilare par cette déclaration douteuse qu’il ne put contenir avec brio un semblant de rire moqueur, plus pour ledit conseil lancé par la jeune femme que pour elle-même – quoi que… - bien qu’il ait pu sans mal être fortement mal perçu pour quiconque. Mais ça, le Monarque n’en avait cure. Ici, tout marchait selon ses désirs et Volontés, un point c’est tout. Et s’il disait être en sécurité, alors il l’était ! Quoi de plus censée que cela ?
    «Que puis-je pour vous, mon Roi ? »
Oh tiens, serait-ce là l’expression d’un miracle ? Entre sa chambre et ici, elle n’a donc pas oublié la raison de sa venue ! Si elle savait qu’au final, il n’avait nulle mission ou autre chose de ce genre à lui donner, sans doute serait-elle outrée qu’on l’ait fait déranger pour si peu, comme la majorité des autres Nobles de la Cour - quoi qu’eux tiennent leurs langues. Charles s’en fichait, éperdument. Il n’y avait, en cet instant, que très peu de chose qui parvenait à canaliser l’entièreté de son attention souveraine. Pour jouer la carte de l’honnêteté il s’agissait en premier lieu de lui-même, puis la plante et enfin la marquise, quoi qu’un doute puisse être émis quant à la véracité du classement des deux derniers choix.

Enfin, il se décide à ôter son nez d’entre les pétales de la rose colorée et s’arrête un moment à regarder la jeune femme dans les yeux, avec un sourire en coin. Il allait corriger cette insolence tout de suite, et une idée venait de scrupuleusement germée dans son royal intellect.
    « Sachez, tout d’abord, qu’une salutation aurait été de mise. » fit-il en feintant de durcir son propre regard « Je n’apprécie guère que l’on s’adresse directement à moi de la sorte. » Conclut-il pour cette première tirade lourde de non-sens.
C’était un mensonge, en plus. Une fief ruse juste pour avoir le plaisir de soumettre à la peur ses victimes toutes désignées par sa simple présence sur le Trône. Ses orbes verts épousent un instant les rouges de son homologue féminin. L’instant en question parut des siècles. Ses yeux… Maintenant qu’il était totalement maître de lui-même, il pouvait se l’avouer sans le dire, ils étaient magnifiques. Cette couleur de chaire émaciée, évoquant un certain danger inexplicable et mystérieux n’en restait pas moins sublime. Désormais libres de tout l’artifice dont les avait couvert le feu de cheminée du grand salon, là ou Charles avait rencontré cette âme aussi étrange que la sienne, à la lumière naturelle du soleil, ils resplendissaient, ni plus ni moins.

Mais le Roi avait des principes bien ancrés en lui-même. Et le premier d’entre eux était de ne pas se laisser hypnotiser de la sorte ! Que lui arrivait-il enfin ?! Il devait se reprendre. Et il le fit en seulement quelques secondes, n’essayant pas de chercher une solution à cette énigme qu’il aurait tout loisir de décortiquer plus tard, lorsqu’il serait seul ou en soirée mondaine, pour s’occuper l’esprit. Mais tout de même.. Quelle était cette sensation qui lui avait traversé le corps, tel un éclair plus foudroyant qu’un orage fougueux ? Il l’ignorait. Et ne voulait pas le savoir. La demoiselle aurait-elle usé d’une magie inconnue pour tenter vainement de gagner l’intérêt du Roi autrement que par ses inepties suicidaires ? Raté. Il ne lui accorderait pas plus de pitié pour autant. Et ce pour une raison très simple.

Une phrase qu’au même titre que celle sur le Roi et sa Couronne, on lui avait répété de façon indéfinie, en boucle incessante et lassante. La pitié est l’alliage de la bague passée aux doigts des faibles. Or s’il y avait bien une chose que le Monarque impérieux n’était pas, c’était faible, justement. Aussi resterait-il lui-même autant que possible. C’était un serment fait à sa propre personne. Son honneur ne permettrait nulle disgrâce de cette promesse ci, c’était certain. Dissipant ces étranges pensées, il enchainât sur un discours tout autre, pour répondre au « conseil » de la belle sylphide.
    « Et concernant les piquants des fleurs désirant mon sang plus que tout, prenez en note que j’agis avec elles de la même façon qu’avec mes ennemis, si redoutables puissent-ils être…
Il laissa un fin alignement temporel se glisser sur le reste de sa phrase, la laissant en suspens. Pendant ce temps court mais au combien jouissif, le Roi resserra avec une poigne cruelle la prise qu’il avait sur la plante pour finalement se redresser de toute sa hauteur, entrainant la rose avec lui, ce qui eu pour effet de l’arracher de sa tige dans un craquement hideux. Une fois cela fait, son regard qui n’avait pas quitté son adversaire une instant luisait d’une lueur de satisfaction tandis que de sa main s’extirpait non sans mal quelques pétales abimés. Le cœur de la fleur broyé, toujours dans l’antre de sa paume infâme, il continuât sa tirade.
    ….avec la plus grande cruauté qui soit. »
Ceci était sans doute une mise en garde. Mais après, Lady Valentyne pourrait-elle en comprendre toute l’essence ? Ceci était un mystère supplémentaire que le Roi aurait aimé percer en ce jour ensoleillé.


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Lizbeth C. Valentyne
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MessageSujet: Re: Viens à moi, que je t'observe. [PV : Lizbeth Catherine Valentyne]   Viens à moi, que je t'observe. [PV : Lizbeth Catherine Valentyne] EmptyMer 25 Jan - 16:59

Viens à moi, que je t'observe. [PV : Lizbeth Catherine Valentyne] Small10Viens à moi, que je t'observe. [PV : Lizbeth Catherine Valentyne] 209sun10
« La richesse de la rose, c’est sa fragilité. »

Plus on sait, plus on doute. C’était là de sages paroles, que Lizbeth n’avait jamais été en mesure de comprendre, enfant. A de nombreuses reprises, pourtant, son père le lui avait dit, répéter, à chaque fois que l’occasion s’y présentait. Lorsqu’elle s’étonnait des doutes de son père, appuyant sur son intelligence pour lui faire savoir –qu’à ses yeux, du moins- il était impossible que son paternel ne puisse échouer le moindre de ses projets, de ses desseins. Lorsqu’elle passait des heures à apprendre de nouvelles choses et faisait part, toute fière, de ses nouvelles connaissances à son père. Lorsque lui-même étudiait un sujet dont elle savait qu’il connaissait déjà le moindre des composantes et des facteurs. Son père n’était pas seulement un homme intelligent, mais également un homme sage. Elle l’avait constaté au fil des années alors qu’il s’était préoccupé de l’éducation de sa fille, sans jamais être persuadé de quoi que ce soit. Car il était convaincu que « Plus on sait, plus on doute ». Lizbeth avait beaucoup appris, Lizbeth avait beaucoup de connaissance, Lizbeth savait énormément de choses. Mais jamais Lizbeth n’avait douté de quoi que ce soit. Autrui était une exception. On ne peut faire confiance à autrui, en son être c’était une certitude, au même titre que le fait que jamais elle n’avait douté d’elle-même.

Les erreurs, comme chacun, elle n’y avait pas échappé. L’une d’elle fût d’ailleurs de faire confiance à autrui, par le passé. Une erreur qu’elle n’était pas prête de réitérer. C’est une chose que d’admettre qu’elle avait fait une erreur, à cette époque. C’en est une autre d’admettre que c’est probablement à cause de cette erreur qu’elle semble si fermée à autrui à présent. Le lui faire avouer est impossible. Déjà faudrait-il qu’elle soit honnête avec elle-même, avant de l’être avec autrui ; cette vieille histoire ne la laisse pas à présent de marbre, comme elle s’efforçait de le faire comprendre à son paternel. Peut-être, quelque part, est-ce une part de rancune qui fait agir la belle de la sorte à présent. Si la seule fois où a joué la carte de la franchise, et laissé quelqu’un s’approcher d’elle sans atteindre cette personne de ses épines, elle avait été trahie, alors il était hors de question de faire confiance à quelconque autre humain à présent. Peut-être les choses seraient différentes avec un vampire. Elle l’ignorait encore pour n’avoir établi de contact avec aucun autre être de son espèce. Peut-être le seraient-elles avec un être de la race lycanthrope. L’une de ses rencontres avec un tel être lui donnait la possibilité d’y songer, un jour. L’autre…Elle ne savait encore qu’en penser. Mais les humains, c’était une autre histoire. Il est impossible de donner sa pleine confiance à un humain, de tout lui dévoiler sur soi. C’est pourquoi elle s’était décidée à ne jamais plus révéler quoi que ce soit d’elle-même, qu’importe combien un humain saurait s’approcher d’elle. Jamais plus elle ne voulait souffrir de la sorte. Jamais plus.

Son autre erreur…Elle l’accomplissait, en cet instant même. Son autre erreur était née de l’erreur du souverain qu’elle avait face à elle. Celle d’avoir fait ordonner l’exécution de son père. Et s’il ne s’en rendait pas encore compte, s’il ne s’en souvenait plus, s’il était inconscient quant au danger qu’il encourait à présent, en temps venu, elle se ferait une joie de le lui faire savoir, de le lui faire comprendre. Elle s’étonnait même de constater que personne encore n’avait jamais osé s’en prendre au monarque, malgré les abominations qu’il ordonne. Dans le fond, peut-être était-ce parce qu’il se trouvait être véritablement intouchable. Peut-être des tentatives avaient-elles déjà étés exécutée, sans jamais n’avoir ne serait-ce qu’une once de succès, étouffée avant même qu’une rumeur ne puisse se répandre d’elle. C’était une erreur. Qu’elle qu’en soit l’issue, qu’il s’agisse d’un succès ou d’un échec, sauf miracle, elle allait mourir. Elle savait tout ça, elle en était consciente, plus que quiconque. Pourtant même en sachant cela, elle ne doutait pas d’elle-même. Elle agissait d’instinct, suivait ses envies, son cœur, sa haine…Sans jamais douter.

Or là, elle doutait. Et plus accablant là-dedans est qu’elle ne doutait que sur un fait mineur. L’idée lui avait traversé l’esprit alors qu’elle resongeait aux paroles qu’elle venait de prononcer à l’attention du Roi. Non pas qu’elle doutait d’elle-même quant aux mots ou au ton utilisé, à dire vrai, que le roi se sente outragé où qu’il considère ses paroles comme une véritable insulte, ou un véritable manque de respect, ça lui était bien égal. Elle n’aimait pas le roi et n’était pas de celles qui agiraient toutes sourires en sa présence uniquement pour se faire bien voir de lui…Elle avait tenté l’amabilité le premier soir, mais il ne fallait pas s’y tromper, s’était dans l’unique but de tester les réactions de l’homme à la chevelure dorée pour trouver la meilleure façon de l’approcher. De toute évidence, et pour le plus grand plaisir de la marquise, il ne semblait pas apprécier que l’on s’adresse à lui de façon agréable. Ou du moins pas assez au goût de la belle vampire. Mais quelque part elle comprenait bien la logique du roi –à son grand damne ! comme si elle avait envie de comprendre cet homme qu’elle haïssait tant !- qui voulait sans doute que tout comportement agréable, au vu de la personne qu’il représentait –car non, elle ne le voyait pas comme un roi- ne pouvait être que faussée, et ce pour s’attirer ses bonnes grâces.

Certes, ce n’était sans doute pas en étant désagréable qu’elle saurait mettre en pratique son plan au mieux…Mais d’une part elle se devait de tout essayer, et d’autre part…Elle s’attendait, en ce jour, à s’amuser un peu. Elle espérait bien que la raison de leurs présences ici était due à ce manque de respect qu’elle avait eu envers ce noble aux allures du parfait petit noble…Il semblait susceptible et simplet à souhait. Il était déjà, en son sens, étonnant qu’elle n’ait pas été convoquée plus tôt…Alors si elle ne l’avait pas été aujourd’hui pour cela elle ne le serait probablement jamais. C’était-elle trompée sur son compte ? Quel ennui…A moins que ce ne soit la de la comtesse Sullivans dont ce notable ce soit plain ? …Il ne valait guère plus qu’un misérable insecte si tel était le cas. Mais cette idée en tête, elle se promit de se renseigner sur cette affaire, si jamais le Roi ne venait pas à lui en parler aujourd’hui même, au milieu de cette allée de fleurs aux douces senteurs offertes par mère nature.

Au-delà même de l’amitié naissante entre les deux femmes, Joshep avait inculpé à Lizbeth tout un tas de valeurs. L’une d’elle était d’assumer ses actes, et de ne jamais laisser une tierce personne être punie à sa place d’un crime causé de ses mains. C’était là un sens de la loyauté et de la franchise qu’elle avait toujours respecté à la lettre. Si elle n’était jamais franche et honnête avec autrui, cachée derrière tous les masques quelle était capable d’aborder, elle n’en restait pas moins une personne responsable. Et jamais au grand jamais elle n’avait laissé quiconque subir un courroux dont elle ne devrait être que la seule et unique cible, étant responsable des troubles causés. Et Dieu Tout-Puissant, confortablement installé sur les nuages, savait combien de troubles Lizbeth avait pu causer lors de sa courte existence. Mais quitte à être destinées à une descente aux enfers…Elle se fichait pas mal des conséquences de ses actes. C’était d’ailleurs une des raisons pour lesquelles elle n’avait en aucun cas cherché à être des plus irréprochables en s’adressant au roi. Il ne l’effrayait guère davantage que Lucifer lui-même. La question se posait, parfois, d’ailleurs. N’était-il pas la réincarnation même du Dieu des Enfers ? Il pourrait le lui avouer sur le champ qu’elle n’en serait pas surprise un seul instant.

Cela dit, Lucifer se serait-il arrêter à la contemplation de ces fleurs qui semblaient tant lui ressembler ? L’idée lui parue saugrenue, et la comparaison des deux être s’envola. Si cet être ignoble était Lucifer, peut-être lui inspirerait-il un sentiment autre qu’un profond mépris et un gouffre de haine dans fin. Mais ce n’était pas le cas. Il n’était qu’un humain. Un humain aussi misérable que ses semblables, malgré que rang dont il jouit uniquement grâce à ses ancêtres. Ce rang qui ne lui convient guère.

L’attention qu’il porte sur la rose s’envole alors qu’il se redresse pour poser ses orbes d’émeraude dans les deux rubis de la marquise. Interdite, impassible elle avait simplement attendu les ordres du Roi, ses paroles. Afin d’en savoir enfin un peu plus sur toute cette histoire qui commençait légèrement à attirer ses songes. Le sourire en coin du Roi, ne faisant qu’accentuer l’air mauvais qui était comme peint sur son visage de façon constante, laissait à penser que c’était bien de ça dont il allait converser. Pourtant dans un premier temps, et à son grand damne, ce ne fût pas le cas dans l’immédiat.
    « Sachez, tout d’abord, qu’une salutation aurait été de mise. » l’envie de sourire, ou même de rire de la marquise, fût étouffé sans aucune difficulté, elle savait se contrôler, fort heureusement pour elle. « Je n’apprécie guère que l’on s’adresse directement à moi de la sorte. »
Une salutation ! Une fois révélée la chose lui parut comme évidente. Voilà donc ce qu’elle avait oublié et qui avait hanté, le temps de quelques instants, les méandres de ses esprits. Oui, elle n’était adressée à sn souverain sans perdre son temps dans d’inutiles salutations comme elle l’aurait fait avec n’importe qui d’autre…Et après ? S’attendait-il à de plates excuses pour si peu ? Si c’était le cas, ce pauvre monarque pouvait aussi bien la mettre à mort dans l’instant, car elle n’avait pas l’intention de s’y prêter. Et qu’importe le nombre de qualité que l’on pouvait accorder aux personnalités qu’elle revêtissait en même temps que ses masques, Lizbeth était têtue. Et en cette belle journée ensoleillée, elle n’avait aucune envie de jouer la comédie, et encore moins pour cet homme exécrable.

Interdite, comme à son habitude, elle resta un instant plongée dans le cruel regard de ce tyran. S’il s’attendait à l’effrayer, pauvre homme, on pouvait dire que ce jour ne serait point l’un des plus joyeux pour lui. Car quoi qu’il dise ou fasse, il ne saurait le faire. Pourtant…On ne pouvait dire non plus que son regard n’eut aucun effet sur la belle. Le fait était juste qu’elle n’aurait su définir cette drôle de sensation naissante en elle alors qu’elle était encore plongée dans cet océan vert. Elle n’était pas sure de véritablement vouloir le savoir. Son esprit était tiraillé entre le fait qu’il s’agissait du Roi, et donc d’une information mineure dont elle se passerait volontiers, et cette curiosité qui la poussait à vouloir savoir malgré tout ce qui se passait en son être…Quittant enfin le regard du Roi, elle se contenta finalement d’une explication qui lui convenait de par sa simplicité et sa signification. Il s’agissait de sa haine, qui s’amplifiait en elle pour se changer en un sentiment encore inconnu. Sans le savoir, un part de vrai s’appliquait dans ses pensées. Naissait en elle un sentiment qu’elle n’avait encore jamais connu, contrairement à ce qu’elle supposait encore. Mais le sujet à présent était clos, et tout son être pu se concentrer –hélas- sur la nouvelle prise de parole de l’être haïssable.
    « Et concernant les piquants des fleurs désirant mon sang plus que tout, prenez en note que j’agis avec elles de la même façon qu’avec mes ennemis, si redoutables puissent-ils être… »
Une pause pris forme au milieu de sa phrase, durant laquelle il illustra à merveille sa façon d’agir au quotidien. Ses phalanges se serrèrent autour du cœur de la plante, alors qu’il se redressait pour l’arracher à la vie, ne lui laissant que pour dernières paroles que le son de la tige qui se brise. Ironiquement, elle trouvait tout ceci bien illustré. Trop bien illustré. Cette fleur de lui avait jamais fait aucun mal. Pourtant il venait de lui ôter la vie avec une aisance déconcertante. Exactement comme il le faisait avec son peuple et ses sujets…
    « ….avec la plus grande cruauté qui soit. »
La marquise elle-même n’aurait su trouver meilleure conclusion. Avec la plus grande cruauté qui soit…Ces simples mots représentaient à merveille le monarque…Cependant, elle n’avait jamais vu le roi prononcer la sentence d’un véritable ennemis, qui qu’il soit. Ses mises à morts étaient uniquement tournées sur ses sujets et son peuple, dès lors que le moindre des détails ne lui convenait pas. Comme avec Joseph. On ne tourne pas le dos au Roi…Est-ce là une raison valable pour mettre fin à la vie d’un homme entièrement dévoué à son roi et à son pays ? Sottises, balivernes. Plus cet homme enchaînait les mots, plus sa haine envers lui prenait de l’ampleur. Ce qu’elle aurait aimé mettre fin à sa vie dans la minute. Planter ses crocs dans sa gorge, et le vider de son sang, pour finalement ne laisser que de lui qu’un cadavre sans vie. Le pire, c’est qu’elle aurait pu…Qu’on la voit ou on elle n’en avait cure. Elle savait ce qu’elle risquait à prendre la vie du roi. Elle savait que sa propre mort le suivrait. Et jamais cela ne l’avait effrayée ou pousser à changer d’avis. Mais elle ne put s’y résoudre, en cette journée pourtant magnifique. Les raisons…Elle les ignorait, et s’en voulu pour cela.

Guidée par son amertume, au même titre que sa haine, elle baissa la tête, cachant ses orbes aux yeux du grand roi –de par sa taille bien entendu, c’était là tout ce qu’elle pouvait lui accorder- de par la longueur de sa frange aux reflets argentés. Ce n’était pas plus mal, dans un sens. Sans doute aurait-il réagit au regard emplis de haine de la rose blanche. Ce qui ne l’aurait poussé qu’à le haïr encore davantage, et entraîner les deux êtres dans un cercle vicieux qui ne prendrait fin qu’à la mort de l’un d’eux.

Elle leva une main ouverte à hauteur de son abdomen, pour y laisser un pétale de rose évadée de la poigne du tyran se poser, se mettre comme en sécurité sur sa douce main blanchâtre. Son regard, d’une couleur identique à celle de l’objet qu’elle tenait en main se posa sur le fragment de rose. Et si la haine de la marquise ne donna suite à aucunes actions suicidaires, ses paroles s’en chargèrent à leurs places. Non pas qu’elle cherchait là la colère du souverain, ces mots quittèrent l’emprisonnement de ses lèvres instinctivement.
    « Prendre la vie d’autrui avant même que quelconque maux envers votre personne puisse être pensée, est-ce véritablement là une façon de vous en protéger ? »
Le sujet mis sur le tapis par le Roi lui-même ne pouvait la rester de marbre. Vous m’avez pris mon père, songea-t-elle alors que dans ses yeux passaient, au sein de la colère, une pointe de tristesse et d’amertume. Elle était reconnaissante à la coiffure qu’elle abordait alors et qui cachait cette fine marque de faiblesse éphémère. Pour rien au monde elle n’aurait accepté de montrer telle chose à celui qui était la cause de tout. Au plus vite elle s’en débarrassa, et avec ces sentiments négatifs, elle laissa le pétale de fleur couleur sang reprendre son chemin, suivant le vent, alors que sa main vint reprendre sa place le long de son corps.
    « Vous ne fait guère davantage que prendre la vie d’honnête gens dès lors qu’ils ne vont pas entièrement dans votre sens, pour que jamais personne n’ose songer à s’en prendre à vous. » elle laissa une pause de quelques secondes avant de reprendre, relevant la tête pour affronter aussi bien le regard que les réaction du dirigeant du pays, alors que chacun de ses sentiments avant quitté son faciès. « C’est d’une lâcheté. »
Elle ne prit véritablement conscience de ses mots qu’une fois que tous étaient prononcés. Une fois que le temps de la réflexion n’eut plus lieu d’exister. Dès lors qu’elle n‘eut plus de retour en arrière possible…Et tout était parfait ainsi. Elle voulait jouer la carte de la sincérité aujourd’hui ; on ne pouvait être plus sincère qu’en laissant ainsi son cœur prendre le dessus sur son corps et dicter nos paroles. Qu’importe qu’elle risque gros à présent…Elle s’en fichait, éperdument. Au moins cet être aurait reçu en plein visage une vérité que nul autre n’aurait jamais osé lui confesser.
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Charles de France
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MessageSujet: Re: Viens à moi, que je t'observe. [PV : Lizbeth Catherine Valentyne]   Viens à moi, que je t'observe. [PV : Lizbeth Catherine Valentyne] EmptyLun 30 Avr - 21:19

Viens à moi, que je t'observe. [PV : Lizbeth Catherine Valentyne] 2775_Plain
Damned we fall in love?!

Il n’y avait, a la surface de cette planète, que très peu de choses qui aient pu, un jour, se vanter d’avoir réussi à faire sortir le Roi de ses gongs et d’en être ressorti indemne, voir vivant dans le meilleur des cas. La première des entités lui avait légué le Trône de France et toutes les bagatelles d’accessoirisassions qui en découlaient il y a de cela cinq années maintenant. Son père. Henri de France. Hum, rien que le souvenir de cet homme suffisait à mettre Charles dans une bien mauvaise humeur. Plus que cela n’était permit, c’est dire. Et lui qui commençait tout juste à sentir en lui les vibrations incongrue d’une distraction sentait désormais dans sa poitrine un relent d’amertume lui entailler le cœur. Tout ce dont il n’avait pas besoin en un jour pareil, en somme.

Et puis il y avait son « alter-égo » anglais, le Monarque d’Angleterre, qui avait eut le mérite, a plusieurs reprises, de retrancher le Roi français dans ses plus sombres retranchements, amenant a la décapitation sans procès des ô combien nombreux messagers lui annonçant que ses voiliers avaient été victimes d’abordages britanniques.

C’était certain, Charles n’aimait pas les anglais. Leurs fausses manières courtoises de s’adresser à lui ne faisaient que monter en lui de puissance envie de vomir. Ces gens là, qui ne connaissaient rien du monde a par leur petite île désuète, ne possédaient ni l’élégance ni le savoir vivre qu’il est de mise d’avoir à Paris, et plus précisément a la Cour du Roi. Car il est normal que ce dernier ne s’entoure que des plus belles œuvres, aussi bien statiques que vivantes, existants en ce bas monde. Tout était prétexte à être le meilleur, de toute façon.

Mais un tel comportement ne le gênait en rien, bien au contraire. Il aimait ça. Dans ses veines, en ces instants trop éphémères pour lui délivrer leurs gouts sucrés et addictifs, il se sentait vivant. Là, au moins, il savait avoir quelque chose à défendre. Sa prestance. Et jusqu’ici, aucune déception ne lui ai jamais revenu en plein visage, à la manière d’un verre de vin lancé sur un vieux baroudeur par une jeune vierge effrayée par des avances trop poussées. La preuve, les Souverains d’Allemagne et d’Italie s’étaient alliés l’un a l’autre pour essayer de renverser la donne, sans succès. Ô, bien évidemment, les rumeurs comme quoi les bals organisés a Venise faisaient partis des plus prestigieux jamais observés eurent tôt fait de remonter aux oreilles de Charles. Sauf que. Derrière ses mondanités masquées, que pouvait-il bien se dissimuler ?

Les pires démons, a n’en pas douter. Or, le Roi était pour le moins persuadé qu’à ses festivités à lui, rien de tel ne se produisait, sous prétexte que nul ne s’affairait à dissimuler son identité derrière un masque durant les fêtes. S’il savait… Ô grand Dieu, s’il n’était pas si ignorant, peut-être aurait-il comprit depuis bien longtemps maintenant que sa sécurité n’est enfaite que l’objet d’un amusement certain chez des créatures paraissant pour certaines tout droit sorties de l’Outre-Monde, en compagnie de l’Antéchrist lui-même. Mais là n’était pas la question posée à l’ instant au morne destin qui rechignait à répondre aux attentes des joueurs s’amusant de bien des galéjades au milieu de cette immense échiquier que l’on appelle ; La Vie.

Quel ennui, s’en était déplorable. Pourquoi diable avait-il fallut que le digne héritier du Trône se mette à songer a son paternel ? Lui qui n’avait jamais eu une seule once de compassion pour lui, aussi loin que le menait ses souvenirs, dans cette barque tangente sur le Styx de sa mémoire. Gare a ne pas y sombrer, il serrait sans nul difficile, même pour le Roi, de faire abstraction de tout le reste si par une obscure mégarde, il venait à plonger de trop près vers l’un des passages désagréables de son passé.

Quoi que. Fort heureusement pour lui, secrètement, en son cœur, il conservait une unique bride d’espérance, couchée sur une surface immobile depuis bien des hivers à présent. Ses yeux verts, comme les siens… Seuls eux pour encore se pavaner du fait d’arriver a faire s’évaporer sa diabolique colère, qu’importe qu’elle soit étendue ou non. Dés qu’il regardait, il retrouvait sa sérénité. Pourtant, là, tout de suite, il ne pouvait guère aller la rejoindre, pour la simple et bonne raison qu’il n’était plus seul, à présent. Et il se devait de demeurer statue de pierre et de sang, jusqu'à ce que cette insolente soit pliée sous son autorité naturelle ; forgée après plusieurs années d’asservissement au sombre culte de la Haine.

Fort bien, qu’avait-il a faire des a présent ? Faire plier cette Marquise ? Rien de bien compliqué en soit, surtout pour un personnage de son espèce. Il ne mettrait pas longtemps à la rayer du rang des téméraires ayant osé lui tenir tête une fois dans leurs pauvres et misérables vies. Toutefois, pour ne pas qu’une telle dépense d’énergie soit vaine, il avait décidé de s’amuser un peu de la situation et de contredire la jeune femme qui avait des mots bien trop étendu par rapport a l’autorisation que sa piètre parole de femme pouvait atteindre en ces lieux. Ici, contrairement au cœur des rues de Paris, elle n’est plus la détentrice du pouvoir absolu sur les manants qui régissent les ruelles et les carrefours. Ici, c’est elle l’animal a dressé et non le contraire. Le Monarque se ferait une joie de le lui rappeler.

Surtout que, lorsqu’il avait posé ses yeux sur elle, son expression et sa gestuelle… tout… absolument tout lui avait rappelé cet homme.

« Si vous aviez obéit, rien de toute cela ne serait arrivé. Vous êtes le pire des Princes que se château est jamais accueillis. Un véritable pleutre que ma vénérable Reine a mis au monde. »

Et cette phrase en particulier, qu’il lui avait jeté à la figure comme s’il était un malpropre, alors qu’il se remettait a peine de ses blessures de guerre, il s’en souvenait parfaitement. Et c’était insupportable. Tout bonnement insupportable, même. Ô certes, les mots employés n’étaient pas les mêmes, toutefois le sens et la substance dont ils étaient fait, et le message véhiculé ne laissait aucun doute quand à la similitude présentement exalter.

De quel droit pouvait-il le juger ? De quel droit pouvait-elle le juger ? L’un comme l’autre ne savait rien de lui. Et pourtant ils se permettaient la construction de commentaires déplacés et qui n’avait pas lieu d’être. Jamais. Parce que ce masque de froideur, maintenant rivé a sa peau avec la pire des colle qui soit, c’est a cause de personnages de ce genre si aujourd’hui, il se retrouve incapable de s’en séparer. Ils devaient payer. Tous. Lui. Elle. Eux. Rien ne serait laissé au hasard, et la joute verbale ne cessera pas tant que le Monarque n’aura pas eu satisfaction, à savoir, la victoire. C’était tout ce qui comptait en cet instant précis, alors que réel et irréel se mélangeaient l’un a l’autre, jusqu'à ne former plus qu’un poids compact dans la poitrine de Charles, ravivant sa douleur tout en douceur, mais avec suffisamment de hargne pour pousser ses nerfs a bout de souffle.

Et puis… A la prononciation du simple mot « lâcheté », il lui avait semblé que pendant une demi-seconde, et encore, en brassant large, le reflet de son géniteur s’était imposé devant ses yeux –les faisant donc s’écarquiller naturellement- à la place de la jeune femme dans la fleur de l’âge et aux cheveux de neige. Puis tout était redevenu normal, et le vent soufflait toujours avec une certaine ardeur recouvré les feuilles et tiges des longues roses parsemant le jardin ça et là, entourant discrètement les deux individus dans leurs murmures silencieux.

Le Roi devenait-il fou ? Possible. A moins qu’il ne le soit déjà, ce qui ne serait pas non plus très étonnant, pour dire vrai. Nombre de ses sujets croyait dur comme fer a une quelconque déficience mentale chez lui, pour faire ordre d’autant de sévérité. Même si, bien évidemment, aucun d’entre eux n’avait jusque là eu assez de courage pour venir le dire en face au Souverain. Mais ce dernier le savait bien. Il connaissait l’opinion de certain à son sujet parmi ses pions de chaires. Mais il n’en avait cure. Lui-même n’aurait su dire avec exactitude s’il était sain d’esprit, pour dire l’extrême vérité. La logique voudrait qu’il abdique en ce sens mais après tout… un véritable fou se rend-t-il compte de sa folie ? Il semblerait que non puisque c’est sans doute cela qui les rends donc si dangereux auprès de leurs congénères.

Mais il n’était pas encore question de ceci pour l’heure. Il fallait seulement contrecarrer cette insolente droguée à l’inconscience la plus fertile qui soit et lui faire remettre les pieds sur terre immédiatement. Ainsi, s’approchant d’elle à pas lourd mais très assuré, le Souverain la toisa de toute sa hauteur, la dévisageant dans le même temps. Tout chez cette femme avait la possibilité, voir même le don, de l’exaspérer. Elle était si belle, si magnifique et mise en valeur dans cette robe pâle qu’il jalousait soudainement sa liberté et se permettait de penser qu’elle était sans doute comme sa « femme », Diane. Belle, mais ô combien inutile et fausse sous cette carapace envoutante. Et être leurrer, le Roi en avait plus qu’assez. En plus, comme si cela ne suffisait guère, cette apparition sylphide se trouvait être un paradoxe a elle toute seule, son reflet brillant dans la rétine sombre de l’homme aux cheveux de blés. A la fois forte et fragile, douce et prédatrice… il y avait quelque chose d’anormal chez elle. Charles le sentait, Charles le savait. Sans pour autant parvenir à l’expliquer clairement.

Resserrant sa poigne ferme autour des pétales souillés de multiples froissures au creux de sa main, il finit par tous les envoyé dans le visage de porcelaine, trop beau pour être réel et ne rien caché derrière, de la Noble aux yeux de sang. Impassible, aucune expression ne se lisait sur son faciès rude et effrayant. N’importe qui aurait sans doute fuit devant une pareil apparition, digne d’une épouvantable peinture avec pour thème l’Apocalypse. Sauf que le Roi ignorait encore qu’il n’avait, a très juste titre, pas le moins du monde affaire a n’importe qui. Par bien des aspects, cette adversaire c’était relevé intéressante, bien avant que le jeu en lui-même ne commence réellement, en plus. Cela promettait un spectacle haut en couleur, baigné dans l’obscurité et le sang. Bien pus qu’il ne pouvait le penser dés maintenant.

L’un comme l’autre n’était pas au bout de leur surprise. Mais ça, c’était bien le petit secret malsain du Destin, gardé tout contre la chaleur d’un cœur impie, guettant la moindre faiblesse des deux âmes en concurrence, pour frapper un grand coup, à l’ endroit et au moment ou tous s’y attendrait le moins. Méthode perverse, comme un vil serpent des Enfers. Mais très efficace dans sa raison d’être. Un coup de marteau, assener sur la tête, ferait sans doute bien moins de mal que « ça ».

Et maintenant qu’il a ouvert le bal et les festivités des piques et autres provocations en tout genre, le Monarque s’y emploi corps et âme. Il ne laissera pas cela passer. Jamais plus.
    « Ce que vous appeler lâcheté, j’appelle cela intellect. »
Car oui, pour survivre parmi ce troupeau de hyènes gesticulante et bavant sur le sol en attendant une ouverte dans l’encolure saignante de leur proie tant convoitée, à savoir le Roi lui-même, il fallait faire preuve de beaucoup de ruse et demeurer malin en toute circonstance et en tout temps. Tel un renard fourbe, il fallait devenir encore plus mauvais que ses attaquants et ne pas hésiter à les éliminer un a un, lentement, sans faire attention a leurs larmes factice et leurs supplications apprises par cœur, a force d’entrainement. Tout le monde pouvait le faire après un bon apprentissage. Comprendre par là que n’importe qui pouvait donc aisément devenir un ennemi pour le Roi sans fournir beaucoup d’efforts, et se fondre dans une masse gluante et fluctuante autour de son Altesse.

Le mieux à faire était encore de retourner leurs propres armes contre les traitres qui ne méritaient rien a par les pires châtiments punitifs pour avoir oser venir au monde, l’esprit escorté par de telles intentions pourries et vide de sens pour l’avenir. Au moins, temps que le Roi siégeait sur son pilier inaténiable, le Royaume était assurer de plénitude et perpétrait dans la sécurité et l’assurance que les pays frontaliers n’essaierait pas de s’en prendre à la Nation française, car trop terrifié par son Souverain. Mais ça… ça oui, bien entendu, personne ne le voyait. Tous étaient aveugles et préféraient marcher dans une cécité permanente, en ne se fiant jamais à rien d’autre qu’aux agissements cruels du Monarque.
Oh… Si seulement ils pouvaient voir au-delà de tout cela et ne plus se fier qu’a leurs yeux. Si seulement leurs cœurs à tous pouvaient se sortir de cet hermétisme trouble qui les étouffe dans cette crainte du détenteur du pouvoir.

Bien que Charles de France ne demande rien de tout ça – consciemment, tout du moins- il est certain que si chacun faisait l’effort de bien vouloir cesser de s’arrêter aux fines et mensongères frontières de la chaire, rien ne serait comme il l’est aux jours d’aujourd’hui. Mais à quoi bon espérer lorsque nul ne voudrait prendre un peu de son temps pour s’adonner a cela ? Après tout, sans doute préfèrent-ils économiser leurs salives sales d’injures et continuer à courber l’échine sans plus de précision. Qu’il est triste d’en arriver a un tel point. Car au fonds, celui qui en payait le prix fort n’était pas celui auquel on aurait immédiatement songé. C’était pourtant bel et bien le Monarque.

Il était l’heure d’attaquer, à présent. Sans acidité particulièrement relevé, mais en prenant grand soin d’user du questionnement et d’un vocabulaire soutenu. Car on ne « jouait » pas dans n’importe quelle Cour, non plus. Et il s’agissait de ne pas l’oublier. Jamais.
    « Mais plutôt que de critiquer mes méthodes, Marquise Valentyne, dites moi, comment agiriez-vous, à ma place ? Puisque vous semblez tout savoir sur tout, cela ne devrait pas être très compliqué, pour vous. A moins que je ne me fourvoie sur votre réel intellect ? »
Charles faisait exprès de la confronter à la dure réalité. A sa réalité. Parce qu’il ne tôlerait pas que l’on puisse le critiquer sans rien savoir de plus et que son cœur palpitait comme un charbon pétillant au creux de la gueule d’une fournaise. Il fallait qu’il agisse, ou bientôt il exploserait. Le Roi pouvait le sentir. Sa colère grondait de plus en plus et museler en soi ce Cerbère de cauchemar se révélait être une tâche de plus en plus délicate a accomplir. Même lui, cette prison à sentiments risquait de voir ses contours s’enflammer s’il avait gardé pour lui plus longtemps cette sensation détestable. Il avait l’impression de bruler de l’intérieur. Et c’était douloureux. Exactement comme ce jour là.

Le jour où il a cessé d’être un Prince, un fils. Le jour où il devint ce qu’il est aujourd’hui.
Les prémices de son devenir en tant que Roi de France.

Et maintenant, existe-t-il sur cette terre, sous le regard de Dieu et ses angelots, une âme, damnée ou non, qui serait capable de comprendre cette douleur, cette solitude ? Ou bien Charles as-t-il depuis trop longtemps dépassé les limites du commun des être humains ? Espérons pour lui que non car au-delà de ses frontières distordues, il n’existe plus rien. Rien à part peut-être la peur et son acolyte sournoise, la solitude. Voilà vingt huit ans qu’il y goute jour après jour. Et l’arôme ne change pas, ni même n’évolue. Il reste fade et amer, détestable a souhait. Sans doute est-ce là l’explication à son oisiveté déplacée et son manque d’intérêt pour tout ce qui l’entoure.

Car s’il y a bien un poison qui tue lentement, c’est bel et bien l’isolement. Et cela, on peut l’être même en étant l’âme la plus connue du Royaume. Comme quoi les apparences souvent se révèlent on ne peut plus trompeuses. Mais dites voir, Lizbeth… Qui, de vous ou de la solitude aura raison du dernier souffle de Charles ? Je vous laisse me répondre, belle enfant. Vous seule avez en main les clefs de votre Destin, après tout. Ou plutôt de vos Destins. Alors, lequel de vous deux fera couler son sang en premier lieu ? Vous avez les crocs les plus naturellement désignés pour cette besogne, aussi je ne puis que vous suggérez de les planter dans sa succulente chaire soyeuse et moelleuse. Vous aimerez lui retirer la moindre parcelle de sa vie, j’en suis sure et certaine, moi, la vie qui s’étiole.

A moins que…. ? Non, ne me dites pas que vous êtes en train de…
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Lizbeth C. Valentyne
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MessageSujet: Re: Viens à moi, que je t'observe. [PV : Lizbeth Catherine Valentyne]   Viens à moi, que je t'observe. [PV : Lizbeth Catherine Valentyne] EmptySam 16 Juin - 21:22

Viens à moi, que je t'observe. [PV : Lizbeth Catherine Valentyne] Rp3a

On ne peut comprendre dans son intégralité les sentiments et les pensées d’une personne prête à être envoyée sur le buchée, ou à se balancer au bout d’une corde alors que la vie la quitterais peu à peu avant de se trouver dans une situation semblable.

Il y avait eu ce garçon, qui, sans nul doute, savait quel destin funeste l’attendrait dès lors qu’il sut une vérité que personne ne devait connaître, jamais. A n’en point douter il savait, avant même son bourreau, le sort qu’il lui était réservé. L’assassin était assez intelligent pour le savoir, tout comme il était assez ouvert d’esprit pour se rendre compte que ce n’était pas son statut de paysan qui définissait qu’il était stupide ; c’était même tout l’inverse. Ce qui l’avait frustrée, en revanche, c’est que dans le dernier regard échangé par les deux « es-amants », Lizbeth ne réussit pas à capter le moindre ressentis de la part du condamné. Ou plutôt, elle en avait tant capté qu’elle ne sut en identifié aucun. Affligeante épreuve. C’est ainsi qu’elle apprit qu’il ne fallait faire confiance à personne, jamais au point de lui révéler une funeste vérité.

La vérité…à bien y songer cette vile traitresse aux apparences si douce était la cause de tout. On faisait rarement exécuter un pur ignorant qui ne se serait point rendu coupable de quelques paroles ou gestes déplacés envers la couronne ; à contrario, on pouvait être certain qu’une vérité connue, si tant est qu’elle pourrait être un tant soit peu gênante pour un être de très haute importance, ou possédant quelconque pouvoir, serait officieusement une raison suffisante pour faire perdre la tête à n’importe qui…Au sens propre comme au figuré. Oui…Dans le fond la vérité n’était qu’un doux mensonge elle-même. On ne peut se satisfaire d’une vérité qui causera notre perte, toute la nuance était là. Connaître la vérité en ce monde, en cette société, n’était, en définitive, pas quelque de bénéfique. Pas avec un tel souverain, et pas avec de telles valeurs inculpées aux nobles.

Jamais la vampire, jusqu’alors, n’eut la présence d’esprit de songer à une raison aussi primaire, d’ailleurs. Elle s’en souvenait avec une rare perfection, combien son père était attiré par le savoir et la recherche de vérités, tout comme elle l’était devenue elle aussi. Elle le savait pour connaître son père par cœur –du moins l’avait-elle toujours pensé- et pour avoir hérité de la majorité de ses traits de caractères et de ses passions. Sans doute était-ce inévitable. A vivre seule avec lui, enfant elle n’eut d’autre choix que de s’adonner aux mêmes occupations, qui étaient en eux même devenus une partie d’elle. Fort heureusement pour elle, ce qui passionnait son père eut rapidement fait de la passionner à son tour, lui laissant loisir de pouvoir converser avec lui de nombreux sujets. Parfois, elle se demandait si elle s’y serait tout de même consacrée à de telles activités si celles-ci n’avaient été à son gout. La conclusion était toujours la même : sans l’ombre d’un doute. Elle tenait trop à son père et aux moments passés avec lui pour laisser son égoïsme se mettre en travers de tout cela. Ainsi, elle était intimement persuadée qu’elle se serait forcée à s’intéresser aux passe-temps favoris de son paternel pour pouvoir jouir d’instants passés en sa compagnie et de la complicité qu’ils avaient acquéris au cours de ces nombreuses années passées ensembles…Mais là n’était pas la question.

Le fait était qu’elle savait combien la vérité était une valeur importante à ses yeux, alors que paradoxalement il mettait un point d’honneur à ne jamais rien révéler de leur nature. Etait-ce excusable, puisqu’il en allait de leur survie ? Nul doute que la marquise aurait pu philosopher sur le sujet s’il était celui qui la préoccupait, mais ce n’était pas le cas. Ce qui l’intéressait véritablement, en cet instant, c’était cette attirance qu’avait son père pour la vérité. Et s’il s’agissait là de la véritable raison de sa mise à mort ? Une raison tout autre que celle annoncée…Mais qui avait en elle-même bien plus d’ampleur que simplement tourner le dos au souverain. L’idée la bouleversa. En son sens, ce n’était guère plus excusable, une exécution reste une exécution, et cet être de chair, de sang et de cruauté lui avait pris ce qu’elle avait de plus cher au monde ; les faits restaient les faits. Cependant…son sens de la raison lui susurra qu’à voir les choses ainsi, si les faits s’avéraient exacts, il portait en lui une infime part de péché en moins. Et elle ne se garda pas de maudire sa raison alors, et de l’insulter de tous les noms. Il était hors de question de commencer à trouver des excuses à cet homme pour alléger ses coupables actions.

Car il y avait également eut son père, et ça elle n’était pas prête de l’oublier. Elle n’avait jamais risqué quoi que ce soit. Pourtant, douloureux souvenir, elle s’était laissée allée à la peur et aux larmes. Davantage encore que ce qu’elle n’aurait jamais cru possible. Elle c’était abandonnée à la souffrance ; celles dont on ne guérit jamais vraiment. Elle avait souffert, Dieu sait ce qu’elle avait souffert et pourtant, elle n’était pas celle qui eût à en souffrir le plus, elle n’était pas cette âme dont on éteignait la flamme malgré toutes les efforts de cette dernière pour bruler avec plus d’ardeur, encore et encore. Qu’importe combien elle avait été proche de son père…Elle n’avait su comprendre ses ressentis en ce jours ; elle en était toujours incapable. Et cette simple idée l’emplissait de remords dès lors qu’elle venait effleurer douloureusement ses pensées. Elle avait été si proche de lui, et pourtant…Pourtant elle n’avait su le comprendre lors de leurs derniers instants passés ensemble. Affligeant. Douloureux. Pourtant, elle s’y était essayée.

Ce que l’on ressent sur le seuil de la mort…Elle n’avait jamais su le comprendre, jamais su même le simuler. Ses vaines tentatives de s’attirer des ennuis, à croire que le Roi aimait que l’on se moque de lui, n’avaient jamais aboutis quoi que ce soit. L’idée n’était pas vraiment pour lui déplaire, après tout, elle ne pourrait ainsi que plus aisément se rapprocher de lui, mais d’un autre coté quelques ennuis –elle en était persuadée- ne l’auraient en rien empêchée d’atteindre son objectif final ; se rapprocher du Roi, pour mieux s’en prendre à lui. Gagner sa confiance pour mieux le poignarder sans remords aucuns, comme il n’avait eu de remords à la mise à mort de Joseph. S’il y avait une chose qu’elle ne pouvait se permettre de faire, c’était bel et bien changer ces plans.

Or, sans qu’elle ne s’en rende compte, ils prenaient pourtant un tournant inattendu, tout autre de ce qu’elle aurait pu prévoir un jour.

Cette idée qu’elle se refusait d’admettre parce qu’à elle seule elle avait la force de rendre le Roi moins responsable de ses actes, elle s’accentuait de plus en plus alors qu’elle contemplait les traits visiblement tendus de son souverain. La toiser de toute sa hauteur ne lui ferait ni baisser les yeux, ni prendre peur de lui, finirait-il par s’en rendre compte ? Qu’importe ses actions, sa haine envers lui lui interdisait toute peur, toute intimidation. Sans doute car elle s’attendait déjà au pire. La mort, la torture. Elle ne s’y était que trop préparée déjà pour en avoir peur. Ou peut-être parce que la haine n’était pas le seul sentiment que lui inspirait le Roi. Elle ne l’avait pas seulement en horreur, mais également en pitié. Et pourtant, malgré tout, il n’était pas le souverain à qui elle trouvait plus de défaut.

Demander à Lizbeth Catherine Valentyne d’énumérer tous les défauts, ou tout ce qu’elle n’aimait pas chez le monarque était lui trouvée occupation pour toute une journée au moins, et malgré tout en son être elle savait pourtant encore trouver pire que lui, ce qu’elle n’aurait jamais cru capable avant de lire quelques ouvrage sur l’ancien Roi, père de Charles, Henri de France. En tout point les ouvrages semblaient s’accorder sur les innombrables qualités de ce « grand » homme. Pourtant la marquise voyait cela d’un autre œil. D’une part elle haïssait se faire un avis en suivant ceux des autres, et d’autres part, elle avait su voir le pire des défauts de cet homme ; l’hypocrisie.

Loin d’être bête elle avait connaissance de divers faits qu’il avait su accomplir pour son peuple, de combien il avait été aimé de son peuple et des nombreux compliments qu’on savait lui trouver lorsque le sujet virait sur lui. Loin d’être aveugle, elle avait su voir malgré tout ce qu’il était lorsque son peuple n’était pas là pour l’admirer et l’idolâtrer. Elle avait su voir combien il avait pu être cruel et hypocrite, et ce bien après sa mort, au travers du regard de son fils lorsqu’il se débarrassait des documents portant sur son père. Elle n’avait pu qu’en conclure qu’il n’était pas si bon que ça, dans le fond. Un homme bon l’est avant tout avec ses enfants, et pourtant, elle en était persuadée dès lors qu’elle avait assisté à cette scène dans un des salons du château, Charles n’avait pas reçu la moindre once d’amour de son paternel. Et c’était sans doute là la source de tout ce mal qu’il extériorisait par ses paroles, ses actions.

Persuadée qu’elle n’était pas loin du vrai, la marquise ne releva pas même le geste brusque du Roi qui fit virevolter des pétales de roses tout autour d’elle, laissant même certaines se déposer sur sa blanche chevelure. De même, se contentant de fixer le Roi de son air impassible, elle ne réagit pas à toute la haine qu’il lui envoyait, à toute cette crainte qu’il essayait de faire passer. Sans doute devrait-elle le lui dire avec des mots pour qu’il le comprenne ? Elle n’avait pas peur de lui. C’était un fait.

Si le précédant Roi voulait faire de son fils un être de chair, de sang, de cruauté et d’orgueil, sans doute avait-il réussi, pensa-t-elle alors qu’il répliquait sèchement à sa remarque. L’intellect…Pour elle ce n’était pas l’art de tuer selon ses humeurs, mais plutôt de la connaissance en une certaine mesure. La réalité des choses était-elle si différente, lorsque l’on était souverain ? L’idée l’aurait presque faite sourire, tient, tous comme les paroles de Charles. Le Roi n’était pas seulement un adversaire intéressant, il était aussi une occupation des plus amusantes. Car oui, Lizbeth se retint alors d’éclater de rire. Essayait-il de se justifier un tant soit peu devant elle, une simple marquise ? Décidément il n’avait pas fini de la surprendre. Si elle en était persuadée…Elle ignorait encore jusqu’à quel point cette affirmation s’avèrerait vrai.

La haine, la violence, elle ignorait quoi dans son exactitude, mais elle était persuadée que le Roi ne s’était pas improvisé tyran et qu’il devait bien le tirer de quelque part ; les chiens ne font pas des chats dit-on. Ainsi, les mots, la provocation, peut-être la colère qu’il déserta sur elle en guise de provocation n’atteins pas la marquise comme il l’aurait sans doute espérer.

Loin, bien loin d’être effrayée, la marquise laissa d’abord un sourire s’étirer le long de ses lèvres, sourire qui ne tarda pas à se muer en un rire cristallin et tout ce que l’on fait de plus sincère. Non, elle ne se moquait pas, bien loin de là. Les justifications du souverain, ainsi que cette attaque qui semblait là pour la déstabiliser et le protéger un tant soit peu avait quelque chose…D’adorable dans le fond. Et face à cela la marquise n’avait pas su garder son masque….ou peut-être ne l’avait-elle pas voulu ? Peut-être que Dieu lui-même ne connait pas la réponse à cette question. Un main poliment déposée sur le devant de ses lèvres, elle laissa son regard adoucit et attendrit posé sur le souverain jusqu’à ce que son rire s’efface, peu de temps après qu’il ne se soit envolé, à la portée de tous. Attendrit, elle l’était, mais hors de question de laisser cela durer trop longtemps. D’autant que si ce rire n’avait rien de moqueur, il n’était pas sure que le Roi l’entende de la même oreille. Aussi, après avoir doucement récupéré un souffle normal, elle laissa sa main retomber le long de son corps, adressant au roi un doux sourire, peut-être un peu amusé.

« Ne vous méprenez pas, je ne pense pas que vous êtes un mauvais Roi, loin de là. En ce sens vous êtes bien différent de votre père… »

Un instant durant elle laissa le silence s’installer et perdit son sourire. Rien qu’à penser au paternel de Charles, elle en perdit sa bonne humeur. Ainsi, laissant sa phrase en suspens, elle se tourna vers les rosiers pour aller effleurer une plante de sang du bout de doigts, afin d’en apprécier la douceur qui cachait le vice des épines. Un fin sourire nostalgique se redessina alors sur ses lèvres, et ses yeux s’emplirent d’une certaine compassion. A qui était-elle adressée ? Elle-même n’était pas sure de le savoir.

Tout ce dont elle était sure c’est qu’elle lâcherait une nouvelle fois, sans mâcher ses mots, sa façon de penser face au Roi. Selon sa réaction, elle saurait immédiatement si elle était dans le vrai ou non…Mais si tel n’était pas le cas, à provoquer ainsi le Roi, pire encore à insulter un ancien porteur de la couronne, le géniteur de celui qu’elle avait face à elle, elle risquait probablement gros…Une fois de plus. A croire qu’elle aimait vivre dangereusement, car l’idée ne l’empêcha pas de lâcher, le plus sincèrement du monde, avec une pointe de dureté dans sa voix.

« …Différent de cet hypocrite. Le plus aimé des Roi de France ? Foutaises. Le plus sournois aurait été plus juste. Les livres mentent souvent, vous savez. » lâcha-t-elle en dessina sur son visage une moue d'enfant.

Elle repris son sérieux peu de temps après. Cette remarque, aussi innocente soit-elle, elle s’était sentie forcée de la faire, alors qu’elle repensait à cette scène à laquelle elle avait pu assister dans le salon. Le but n’était pas de lui faire penser que personne n’y croyait, il n’était pas si bête. Le but était simplement de lui faire comprendre qu’elle valait mieux que tous ces ignorants qui se fiaient aux opinions des autres pour se faire une idée de quelque chose ou de quelqu’un. Elle était bien assez grande pour se faire un avis sur les gens d’elle-même, et qu’importe qu’il lui reproche ses dires à présent. La franchise avait toujours été une de ses plus belles qualité –ou l’un de ses pires défauts- et elle en jouait à merveille, peut-être même bien souvent un peu trop rageusement. Mais le Roi avait déjà eu démonstration de cela, ainsi elle était certaine que la franchise n’était pas suffisante pour le pousser jusqu’à ses limites. En était-il de même de la vérité ?

Elle l’assumait pleinement, elle était comme son père. Elle était attirée par la connaissance, et donc, jusqu’à une certaine mesure, par la vérité. Qu’importe si cela devait la faire terminer comme son père…Car elle était fière de lui ressembler. Ainsi elle pourrait enfin le savoir…Avoir une réponse à cette question qui brulait ses lèvres rosées. Avoir une réponse à cette question qui pourrait, ou non, justifier un tant soit peu la mort de son père.

« Dites-moi…Que pensez-vous de la vérité ? »

La question sonnait tout aussi étrangement qu’elle était anormale, insolite. Et si la marquise n’avait pas voulu poser la question à voix haute…Il fallait croire que sa curiosité fut trop grande pour qu’elle puisse la contenir. La curiosité…A dire vrai elle aurait aimé que ce soit là la seule raison qui l’eut poussée à prononcer ces mots de sa douce voix, mais ce n’était pas le cas. Rongée par les mauvais souvenirs, elle avait besoin de savoir, besoin d’avoir une réponse de cet être ignoble, de lui, et de lui uniquement. Elle avait besoin de comprendre, d’être fixée sur cette nouvelle hypothèse. Mais…

Etait-ce là tout ce qui l’avait poussée à tel geste ?
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Charles de France
~Sa Majesté le Roi Charles~
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Charles de France
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MessageSujet: Re: Viens à moi, que je t'observe. [PV : Lizbeth Catherine Valentyne]   Viens à moi, que je t'observe. [PV : Lizbeth Catherine Valentyne] EmptyJeu 26 Juil - 11:41

Il était étonnant de voir a quel point certains humains peuvent se démarquer de leurs semblables sans même en avoir conscience.

D’ordinaire, la simple présence du Roi aussi prés d’une personne « normale » aurait suffit à faire se dresser les poils de cette dernière sous la terreur de ce qui serait susceptible de lui arriver dans l’instant. Car Charles est tout sauf un être débordant d’affection pour son prochain ; Ceci n’était nullement un fait nouveau. Pourtant, il a fallu que sur l’immense échiquier auquel on peut aisément apparenter son Royaume, l’un des pions ne se décide guère à plier devant lui, qui demeurait pourtant être le plus puissant de l’intégralité du plateau.

Pire encore, voici le rebelle partir d’un éclat de rire ! Quelle audace… Non, Quelle insolence plutôt ! Agir de cette façon, devant le Souverain du pays… Il fallait être fou, ou encore suicidaire pour simplement y penser. Mais cela ne paraissait pas illogique, dans le fonds. Après tout, au vu de toutes les fois ou le Monarque avait été confronté à Lizbeth Catherine Valentyne, il avait pleinement conscience désormais que cette jeune femme n’était autre qu’une désespérée, cherchant une alternative au suicide pour mettre fin a ses pauvres jours.

Cette acerbe pensée le fit rire jaune au sein de son esprit. Il n’aimait pas les gens comme cela. Ou plutôt, il appréciait d’être diverti par leurs frasques insensées et éphémères, jusqu'à ce que le Mort ne les appelle au creux de ses squelettiques bras. Mais sans plus. A quand remontait le dernier dans ce genre là, déjà ? Sans doute fort longtemps puisque l’homme couronné ne s’en souvenait même pas clairement. C’est dire si ce genre d’énergumènes ne courent point les rues qu’ils gouvernent d’une main de fer !

Malgré tout, le fait que elle, cette femme, désire s’échapper du courant infernal de la vie, le dérangeait. Sauf qu’il ignorait pourquoi. Il était certains que les autres dans son cas n’avaient jamais été que des hommes et cela ne l’avait jamais ni ému ni intéressé plus que ça. Alors pourquoi ? Pourquoi Diable cette drôlesse faisait naître en lui ce genre de sensations si désagréables ? Comme un relent de … compassion ?! Non, impossible, ce n’était pas son genre et ne l’avait jamais été. Ou plutôt ce n’était plus sa façon d’être, et ce depuis fort longtemps maintenant.

Tout ce qui pouvait se rapprocher de prés ou de loin de cette « chose », ce sentiment qu’il abhorrait plus que tout présentement avait été soigneusement annihilé pas le précédent Roi, celui qui lui avait fait don de son titre mais aussi de son sang – qu’il exécrait secrètement tout autant cela était tout aussi vrai. Le Grand et Regretté « Henri de France ». Son père. Il en eut la nausée tout à coup. Peut-être le soleil lui avait-il trop tapé sur le crâne pour qu’il ne songe a cet homme dont il souhaitait la damnation éternelle dans les filets de Satan ; Homme qu’il finirait tôt ou tard par rejoindre également, au vu de toutes les atrocités qu’il avait commit jusqu’alors, qu’il commettait encore aujourd’hui et que le futur l’obligerait sans doute à commettre. Depuis sa naissance, l’actuel Roi était marqué au fer rouge, d’une haine qui s’était transmis de son père à lui-même. Pour avoir tuée sa pauvre mère alors qu’elle avait fait l’effort de lui donner la vie au prix de la sienne, pour avoir le culot de ressembler autant a la précédente Reine, pour avoir tant voulu être un jeune Prince aimé de son peuple. Pour tant de choses dont il ignorait jusque l’existence également, sans doute.

Il n’était nullement aveugle et le De France connaissait pertinemment à l’ avance le résultat de son procès dans le purgatoire de Lucifer. Il n’aurait pas le droit d’être gracié. Un être comme lui, dans les blanches et pures étendues de Dieu ? Quelle idiotie de penser de la sorte ! Lui, jamais rien ne pouvait le sauver, malgré son allégeance a la Croix symbolisant de par sa forme le catholicisme. Quoi que, le terme d’absolution serait bien plus adapté à la situation car aussi loin que remontaient ses souvenirs, on ne lui avait jamais laissé le choix quant a son opinion religieuse. Jamais. Et maintenant qu’il prenait le temps de faire rapidement le point, il n’y avait que peu de choses sur lesquelles on lui avait permis une marge de manœuvre suffisante pour se sentir à l’aise dans ses actes. Sauf qu’a l’époque où il pensait encore qu’il recevrait un jour l’amour de son père, lorsqu’il saurait s’en montrer digne, cela ne l’avait pas gêné plus que ça.

Désagréable vague à l’âme que voici. Tout ça à cause d’un rire succinct et mal venu ! Le monde ne tournait plus ronds, ou alors c’était Charles qui devenait complètement fou… Mais il ne pouvait se résoudre à accepter que cette situation soit tout a fait normale. C’était impossible. Et impensable. Car il était bien connu que le Souverain était pareil a une tempête fougueuse et révoltée en permanence ; Dangereuse lorsqu’on la sent arrivée.. Mais d’autant plus lorsqu’elle se fait calme et silencieuse, pour mieux vous prendre a revers.
Allons bon, le Roi aurait-il perdu de sa hargne avec les années ? Lui était certain que non, mais il est dit que c’est bien lorsque l’évidence nous est offerte gracieusement qu’on ne l’a voit pas, qu’on passe outre tout ce qui pourrait nous sembler logique.

Sauf que le Seigneur de ces terres n’aurait pour rien au monde laissé fuir son venin loin de lui. Car cette chose était la preuve formelle qu’il était toujours en vie, que son commandement était réel et non issu d’un pitoyable songe ; Que sa souffrance, maquillée d’un baume de colère ne lui mentait pas, au moins. Pour faire court, qu’il avait bel et bien une raison d’être vivant, sur ses deux jambes.

Bien évidemment, malgré son caractère d’acier et ses méthodes peut orthodoxes, il restait des sujets sur lesquels il n’avait jamais eu la moindre emprise. Et sur lesquels il n’en aurait probablement jamais. Comme son « couple », par exemple. Diane… Cette fausse innocente dissimulant probablement sous sa coque de pureté imitée un visage de mégère. On ne lui savait pas laisser le moindre choix quant a son mariage avec cette… donzelle. Tout chez elle le rebutait. Oh, bien sur, elle n’était pas d’un tempérament aussi mauvais que lui, et faisait tout pour toujours paraitre agréable devant la Cour et les sujets du Pays, mais paradoxalement, c’était probablement ceci qui faisait que Charles lui vouait une sorte de haine purement amicale, baignée d’une cordiale mésentente. Avec elle, il n’avait jamais l’occasion d’hausser le ton, sur son Trône doré. Et il s’ennuyait, de ne jamais avoir eu d’adversaires dignes de lui contre lequel batailler avec les mots plutôt que les lames. Si seulement cette … chose qu’il se voit obligé d’appeler sa femme avait un caractère un peu plus marqué sans doute l’aurait-il bien plus considéré comme son épouse. Mais il n’en était rien. Et n’en sera jamais rien. D’ailleurs, la simple certitude qu’il devrait sous peu lui faire un enfant – car a maintenant vingt huit printemps, le Roi commençait à être suffisamment âgé pour devenir père, bien plus que son géniteur avant lui, même. Nouveau relent nauséeux.

Mais, fort « heureusement » pour lui, le destin décida d’abattre une nouvelle carte maîtresse en offrant une nouvelle fois à la marquise la possibilité de faire s’entendre sa voix, douce et insolente. Sa véritable personnalité paraissait transparaitre aujourd’hui, devant ces roses ayant vu mourir l’une de leurs nombreuses sœurs sous la poigne de fer de sa Majesté. Pourtant Charles ne s’en rendit pas compte. Ou plutôt, il ne parvint guère a capté tout les aspects mis au jour devant ses yeux vert d’eau. Tout ceci restait bien abstrait, même pour sa personne, quant bien même il statue sur le Trône de France depuis maintenant une demi-décennie.

A moins que le discours de la noble n’ai aidé a cette incompréhension tant le sujet n’avait absolument rien – ou presque – a voir avec la question qu’il lui avait posé. Voici que cette bougresse osait parler du sujet tabou, le précédent Roi.
Immédiatement, des centaines de scénarios en tout genre survoltèrent l’esprit du Monarque. Il s’attendait encore a entendre des compliments sur son défunt géniteur qu’il tentait désespérément de faire oublier de tous, et lui le premier. Et la tempête de son être se vit insuffler d’un vent nouveau, la rendant plus hargneuse encore. Il serait sans pitié si les sentiments mauvais qui l’animaient alors parvenaient à s’ôter de leurs entraves. Ses poings, redescendues le long de son corps, chacun de leur côté, se refermèrent solidement, faisant même crisser le cuir parfait dont était constituer les gants noirs qui les recouvraient. Son cœur, mu par un élixir de rage pur, se mit à battre de plus en plus vite, faisant pulser le sang dans ses veines tremblantes sous l’effet de la colère.

Décidément, Charles ne supportait pas qu’on lui parle de son prédécesseur. Il ne voulait pas croire à l’existence d’un pareil personnage. Ou plutôt, il refusait d’admettre que tous les gens du pays, ceux qui formaient le peuple tout entier, le portait en idole, en idéal de Monarque, alors qu’il en était tout autre derrière le masque. Le prince qu’avait été Charles, à l’époque, savait pertinemment comment était son paternel. Il connaissait ses propos, ses actes et pire encore, son ressentit vis-à-vis de lui.

Combien de fois le jeune prince s’était-il tourmenté, souvent seul, dans une pièce obscure, a pleurer en silence pour essayer de comprendre le pourquoi du comment sur sa condition ? Elles ne se comptaient plus et faisaient maintenant partie intégrante d’un passé révolu, qu’il voulait plus que tout effacer de sa mémoire. Sauf que cela ne se fait ni facilement, ni sans anicroche.

D’ailleurs, un mauvais souvenir remonte juste au moment ou cela n’était guère nécessaire, plongeant presque le Souverain dans une demi-trance. Présent sans l’être, attentif mais en proie a une frêle étourderie, le voici qui se souvient pertinemment d’un son et d’une sensation violente sur sa peau d’autrefois.

Dans les couloirs en pleine préparation de bal, un jeune garçon d’apparence fort juvénile court à en perdre haleine. Il en a assez de retourner sans cesse les mêmes questions dans sa tête sans jamais parvenir à obtenir de réponses. D’autant plus qu’en fouinant un peu dans les vieilles réserves du palais, il trouvât une sorte de tableau, un portrait. En soit, ce n’était pas rare de trouvé des choses pareilles au sein d’un Château Royal, sauf que la personne qui y était représentée, il ne la connaissait pas. C’était une femme, d’apparence très belle. De beaux cheveux aussi blonds que les siens et des yeux verts similaires… Tout chez cette œuvre avait fasciné le petit prince, bien que subjuguer soit un terme plus correct pour définir la passion qu’il avait ressentit dans son petit cœur encore résistant aux attaques froides du Roi a cette période ci de sa vie encore fraiche. S’il avait pu, sans doute serait-il même tombé amoureux de la personne représentée alors sur cette toile de maître. Sauf que.

Un problème de taille se posait à lui : Il ignorait de qui il s’agissait. Était-ce une noble ? Une Altesse ? Pourquoi ne lui avait-on jamais montré cette peinture ? Tant de nouvelles interrogations qui tournaient encore et encore a l’intérieur de son crâne, telles d’incassables torrents de tourments supplémentaires.

Immédiatement, il songeât à aller voir son père, le Roi de France, qui se trouvait être seul en cet instant dans la salle du Trône. Ouvrant la grande porte à l’aide de ses maigres bras d’enfants, c’est en toute hâte qu’il vint s’accrocher aux couteux vêtements portés par le Seigneur lui-même, tout en essayant dans le même temps de reprendre son souffle.
Il fut toisé horriblement par l’homme qui paraissait gigantesque à côté de lui mais n’en fit pas cas, autre chose le tracassait. S’en suivit un bien court dialogue teinté d’une once de désintérêt profond, alors que certains domestiques, curieux, jetaient des regards indiscrets dans la grande salle, se demandant pourquoi le jeune Prince avait été soufflé par un tel vent de précipitation.
    « Que voulez-vous encore, Charles ? annonçât le Monarque, d’un ton sec et dur
    -Père… Je… J’ai trouvé il prit une grande inspiration afin de continuée sa phrase, malgré que ses poumons le faisaient atrocement souffrir a cause de leur traitement précédent … Une peinture étrange, dans les réserves du château et…
    -Ne vous avais-je pas interdit d’y poser ne serait-ce qu’un pied ?! Commençât à s’emporter son père
    -Oui… Je sais… Pardonnez-moi père mais… Je… Je ne m’en suis souvenu que bien après et…
    -Bref, ne me faite pas répétez, pourquoi êtes-vous là ?
    -J’ai vu une peinture d’une très belle femme il entama alors la description qui lui paraissait la plus juste au sujet de ces traits d’anges, mais plus il déblatérait, et plus le Roi affichait un visage fermé, qu’il ne vit pas immédiatement. Enfin, il termina de parler des détails et osa, en rassemblant tout son courage, interroger son paternel. Qui est-ce ? Une noble ? Une Impératrice ?
    -Il suffit Charles.
    -Mais… Pourquoi ne m’en a-t-on jamais parlé ? Je ne la connais pas et je… »
Il n’eut guère le temps de terminer sa phrase qu’une gifle puissante et bien sentie vint frapper sa joue gauche, le faisant tomber sur le sol, un peu en retrait. Choqué, il n’essayât pourtant pas de croiser le regard inquisiteur de l’adulte en face de lui. Et les mots tombèrent comme une pluie de lames sur son innocence déjà bafouée.
    «Demandez-vous plutôt a qui la faute si vous ne l’a connaissez pas aujourd’hui Charles. J’ose espérer que cette correction vous aidera à garder mes consignes en mémoires à l’avenir. »
Puis il était sortit de la pièce ou avait résonné l’impact de sa main sur le faciès de son propre garçon. Les servants et servantes eurent tôt fait de se remettre au travail si tôt l’action du Roi faite. Mieux valait ne pas s’éterniser dans les parages par après ce qu’ils venaient tous de voir, l’humiliation du jeune Charles. Ce dernier, s’étant remit sur les genoux, laissait quelques larmes de contrariété et de mal être dévaler ses pommettes, avant de venir mourir sur ses poings serrées sur ses cuisses, tenant fermement l’étoffe précieuse dont il était vêtu. Il ne comprenait pas, il ne comprenait plus, encore. Et il avait beau chercher une réponse a la question que lui avait renvoyé le Roi – qui sonnait presque, sinon tout comme une accusation en bon et du forme- dans l’immédiat, rien ne lui venait. Rien, hormis le froid certain d’une solitude dont il se pensait marqué à tout jamais, depuis le jour de sa maudite naissance.

Il y eu bien une vague ombre qui vint tenter de le réconforter, en essayant d’apposer une main ou deux sur les épaules – à moins qu’il ne s’agisse du visage meurtri du Prince ? Les souvenirs du puissant Roi se faisaient flous a partir de cet instant- mais la réaction du jeunot ne se fit guère attendre, et c’est en repoussant brutalement l’informe obscurité qu’il se releva, non sans hurler un vaillant « Ne me touche pas ! » puis de repartir vers sa propre chambre en toute hâte, masquant comme il le pouvait les cristaux salés se dérobant de ses yeux verts.

Ce jour là, il comprit qu’il était réellement haït. Et ce n’est que bien plus tard, en apprenant que l’inconnue sur le portrait n’était autre que sa propre mère, que son destin lui parut scellé pour de bon. C’est de cette façon que la personnalité de l’actuel Monarque commençât à prendre forme, petit a petit, sans jamais désemplir ni quitter les limites de son corps, rendu robuste par les épreuves auxquelles il avait du faire face. Car se dérober n’était pas une option a sa portée. Et aujourd’hui encore ce n’est pas le cas.

Combien de temps s’était-il écoulé entre le moment ou Charles avait senti son cœur se serrer a la mention de son feu paternel et celui ou il avait brusquement reprit pied avec la réalité ? Il n’en savait rien. Bien que cela lui paraissait faire plusieurs minutes, voir plusieurs heures, en définitive la Marquise n’avait même pas conclut son discours. Etrange distorsion du temps qui aurait pu le mener a la folie s’il n’avait rien eu pour polariser de nouveau son attention.

Autant qu’il le put, et malgré sa hargne maintenant éteinte par le simple souvenir piquant dont il avait été la victime plus que le bourreau, cela ne l’empêcherait guère de faire répondre cette noble de ces actes si elle continuait sur ce chemin dangereux qu’elle venait d’emprunter. Nul n’était autorité à voir le Roi sous son véritable jour, et encore moins à lui parler de son père. C’était ainsi. Il l’avait décidé. Point à la ligne.

… Mais le résultat fut tout autre, et, alors qu’il maintenait tout de même son poing comprimé sous son habit de ténèbres, le simple fait d’entendre la Valentyne user du mot « hypocrite » pour définir son prédécesseur eu l’effet d’une rivière glacée s’abattant soudainement sur sa rancœur. Comment ? Était-ce seulement possible ? Non, il devait avoir mal entendu. C’était forcément cela, oui. Assurément. Jamais personne n’avait prononcé une seule parole déplacée a propos de Sir Henri de France auparavant, alors pourquoi ceci commencerait maintenant ? C’était illogique et presque comme un rêve aux oreilles du Souverain désormais pleinement revenu parmi le monde des conscient. Son escapade involontaire au douloureux pays des Souvenirs aura au moins eu le mérite de lui permettre d’être un peu plus attentif envers les mots prononcée par la délicate voix de la notable devant lui. Se rendant comte de cela d’ailleurs, d’un seul coup, il fit un pas en arrière afin d’imposer une distance entre eux. Ce n’est pas qu’elle le dérangeait – il n’aurait plus manquer que ça !- mais dans l’instant, l’envie de s’éloigner un peu d’elle le tiraillait de toute part, alors autant céder a ce désir plutôt que de risquer de le regretter un peu plus tard – même si Charles n’était guère habitué au regret depuis son accession au pouvoir, mais ceci est un autre débat.

Pour le coup il ne savait plus quoi dire, comme s’il était cloué sur place, sans autre recours offert que le silence. Et il n’était pas commun pour son Altesse de se taire et ne rien dire, bien au contraire, même si cela dépendait aussi grandement de ses humeurs.

Fort heureusement pour lui, la vie se faisant joueuse, même avec ses plus influents pions, il lui fut offert une porte de sortie. En effet, la demoiselle aux fins cheveux de soie blanche reprit la parole pour délivrer, telle une oratrice de talent, une simple question hors du contexte en place, avec un suspense fort déroutant. Charles, qui ne savait pas pourquoi un tel revirement de situation voyait le jour cependant, n’en eut cure et eut tôt fait de se convaincre lui-même d’emprunter cette voie nouvelle, différente, afin de ne plus se torturer l’esprit. Pourquoi ? Même lui l’ignorait et ne semblait plus réellement enclin a se questionner lui-même aujourd’hui. Ou alors, pas tout de suite, il fallait que son cour et son âme – ou plutôt ce qui en restait- s’accordent un peu de repos avant de reprendre cette diabolique activité.

Néanmoins, ne voulant point paraitre pour un écrivaillon aux idées arrêtées et aux discours vides – ce qu’il n’était pas !- le Monarque pivota et se rangeât prés des rosiers fleuris, exactement comme a son arrivée dans les jardins. Observant avec attention les boutons de fleurs se balançant tendrement au rythme de la brise renforcée depuis sa dernière venue, sans trop savoir pourquoi, il ôta son gant de matière noire de sa main droite et, tenue ce dernier entre ses phalanges gauchère, vint doucement placer ses doigts, vierges de toutes cicatrices, juste en dessous d’un bulbe neuf, tout juste éclos. Peut-être étaient-ce ses idées confuses ou le bouton mordoré de la plante entre son index et son majeur qui le poussèrent alors à répondre, mais quoi qu’il en fut, il était, pour l’heure, parfaitement convaincu de son discours.
    « La vérité… Pour être honnête, je pense que ce n’est jamais qu’une condition malléable et que ce sont bien souvent ceux qui se disent en être porteur qui se trouvent être les plus vils, au bout du compte. Après tout, nous avons chacun notre propre définition de la vérité, je crois. »
Puis, il ne dit plus mot et se tut, enfin. Il n’y avait alors plus que ses yeux, et plus largement son visage tout entier pour parler a sa place. Sur ses traits se lisait distinctement une expression fort peu courante pour un individu tel que lui ; La Mélancolie.

Serait-ce donc cela, le véritable visage du Souverain de la France ?
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Lizbeth C. Valentyne
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MessageSujet: Re: Viens à moi, que je t'observe. [PV : Lizbeth Catherine Valentyne]   Viens à moi, que je t'observe. [PV : Lizbeth Catherine Valentyne] EmptyMer 12 Sep - 19:24

Viens à moi, que je t'observe. [PV : Lizbeth Catherine Valentyne] Viens_10
« Toute connaissance commence par les sentiments. »

Cette phrase, cette si simple phrase avait à jamais marqué son âme d’enfant et son esprit de petite fille curieuse. C’est ainsi qu’elle avait eu sa première leçon auprès de son père, alors qu’elle semblait pourtant jeune pour se prêter à l’apprentissage de quoi que ce soit de complexe. Toute connaissance commence par les sentiments, c’était que ce que son doux paternel avait tenté d’apprendre à son enfant désireuse d’apprendre de nouvelles choses. Ou plutôt de faire comme son père, surtout désireuse de passer plus de temps avec lui.

La curiosité. Ce sentiment, ce ressentis qui animait sa soif de savoir fût à l’origine des tous premiers enseignements de son père. C’est sans aucun mal qu’elle se souvenait amèrement de la douceur de son visage lorsque ses yeux c’étaient posés sur son enfant alors qu’il tentait de lui expliquer, avec de simples mots, toute la complexité d’un être humain…Et de tout ce qui s’en rapprochait. Et c’est avec une attention toute particulière qu’elle avait littéralement bu ses paroles pour les assimiler immédiatement. Elle voulait savoir, parce que sa curiosité la poussait à agir de la sorte.

La joie, bien vite avait cela dit succédé à la curiosité. Le bonheur d’être avec son père, de passer du temps avec lui et peut-être surtout d’être de temps en temps son centre d’intérêt malgré tout le travail qu’il accumulait et réalisait pour son Roi n’avait pas de prix. On aurait bien pu lui proposer d’échanger ces quelques instants privilégiés contre tout l’or du monde qu’elle aurait refusé sans prendre même la peine d’y réfléchir un instant. C’était bien inutile. Depuis toute petite elle savait bien ce qu’elle voulait. Elle voulait devenir comme son père, son véritable modèle dans la vie. Et, plus que tout, passer du temps avec lui. Elle n’avait sans doute que trop entendu d’histoires de jeunes enfants dont leurs pères étaient « partis » pour ne pas comprendre la chance qu’elle avait de l’avoir à ses côtés. Elle ignorait bien à cette époque qu’il n’aurait pas pu l’abandonner aussi aisément que d’autres le font, bien souvent contre leurs grés. Et, hélas, elle ignorait également qu’on le lui retirerait de la façon la plus lâche et la plus vile qui soit. Dire qu’il n’avait tenté d’échapper à son destin que pour préserver sa petite fille d’un sort que l’on ne souhaite à personne.

L’amour, d‘une façon bien précise, était sans nul doute le sentiment liant ces deux êtres, même par-delà l’amour. Il n’est rien de plus beau, après tout, qu’un enfant qui aime ses parents, et qui en est aimé en retour. Il s’agit, après tout, des bases même de l’enfance. Un sourire, une douce étreinte. L’enfant n’avait jamais eu de mère, ou du moins elle ne l’avait jamais connue, et pourtant son manque ne s’était jamais véritablement fait ressentir. Dans le fond, n’était-ce pas parce que son père avait toujours veillé à merveille sur elle ? A chaque fois qu’elle en avait besoin, il se trouvait près d’elle. Pour ses peines, lors de ses maladies, ou alors simplement lorsqu’elle ne désirait que sa présence. A croire qu’il savait ce qu’elle désirait, peut-être un sixième sens paternel, il avait toujours trouvé moyen d’être à ses côtés lorsque le besoin s’en faisait ressentir au plus profond de son cœur. Et ce même lorsqu’elle taisait ses ressentis, consciente que son père ne pouvait toujours être près d’elle et qu’il se devait aussi de remplir ses devoirs envers le Roi. Et pourtant, malgré tout…

La solitude. Dieu ce que ce sentiment l’avait hanté. Il était toujours présent en elle, quelque part. Il s’était installé au plus profond de son cœur, y créant un immense gouffre. Et sans doute se riait-il bien de la pauvre âme en perdition qu’il s’amusait à enfoncer, encore et encore, alors qu’elle tentait de se relever, encore et encore. Oh bien sûr, rien ne se laissait aller aux apparences. Tout était bien profondément ancré en elle, et ne sortirais probablement jamais -fait qui n’amusait que davantage la bête de solitude qui elle était bien consciente que c’était ainsi que les choses n’iraient pas en s’améliorant. Personne ne pouvait savoir ce qui se tramait réellement en elle. Elle n’octroyait ce droit à personne. Parce qu’elle n’avait encore trouvé d’être assez digne de confiance pour qu’elle puisse aller cogner à sa porte pour se confier sur tout ce qu’elle gardait depuis trop longtemps en elle, et qui menaçait d’exploser un peu plus chaque jour. A moins que… songea-t-elle avait de se reprendre aussitôt.

La tristesse fût sans nul doute le sentiment le plus pesant, avec celui de la solitude. Par le passé la tristesse c’était déjà emparée d’elle, entre autre chose lorsqu’elle s’était sentie trahie par cet ami qu’elle avait cru aimé. Mais jamais rien de semblable à celle l’ayant envahie de tout son être alors que le jour du jugement était arrivé pour l’homme qui l’avait vu naitre. Etrangement, elle s’était comme si elle n’avait jamais eu davantage besoin de lui à ses côtés. Joseph lui avait souvent répéter que c’est lorsque l’on perd quelque chose ou quelqu’un que l’on se rend compte à quel point on pouvait y tenir. Mensonge ! Ridicule mensonge ! Elle n’avait pas besoin de perdre son père pour savoir combien elle tenait à lui. Sa disparition n’avait en rien été une révélation à ce sujet. Elle l’avait toujours sincèrement aimé, et avait toujours eu besoin de lui à ses côtés. Sa disparition n’avait rien fait, absolument rien, si ce n’était lui faire connaitre une douleur comme jamais elle n’en avait connu auparavant.

La haine avait pourtant chassé tout cela d’un simple coup de vent. Elle savait ce sentiment malsain de par ce que son père lu avait toujours dit, mais elle n’y avait jamais rien pu y faire. Cette haine béante s’était emparée d’elle avec tant d’aisance qu’elle s’en était crue faible sur l’instant. Peut-être était-ce vrai, peut-être pas. Elle l’ignorait, à dire vrai. Mais l’important pour elle se trouvait face à sa nouvelle réalité ; elle haïssait ce nouveau souverain pour ce qu’il avait osé lui faire. Leur faire. Et le pardon n’était pas une option envisageable. Etre de la nuit, elle n’était de toute façon pas en droit d’accorder le pardon à un humain. Au mieux, ce qu’elle pouvait faire était avancer son séjour aux flammes de l’enfer. Et elle s’en faisait une joie à l’avance.

Le doute ne lui était pas permis. Pourtant elle s’y était laissée allée, le temps de quelques minutes passées en sa compagnie. Elle n’avait jamais désiré chercher à le défendre, ni même lui trouver une excuse, chercher une quelconque explication…Et cette question était sortie de la façon la plus naturelle au monde.

Combien de fois s’était-elle intérieurement maudite d’avoir posé cette question aux apparences si banale, mais au fond bien plus complexe qu’elle n’en avait l’air ? Une centaine, au moins, mais elle ne pouvait plus rien y faire, hélas. Quelle que soit la réponse du Roi, cela ne justifierait rien, pourtant. Elle le savait. Oh oui, elle ne le savait que trop bien. A ses yeux, rien, pas même sauver d’innombrables autres vies n’aurait été une raison pour mettre à mort ainsi l’être à qui elle tenait le plus, jusqu’ici. A croire que la mort était bien la seule chose capable de séparer un père et une fille qui s’aiment mutuellement. Les séparer, et uniquement cela, bien entendu. Leurs lien en revanche, elle en était persuadée, tout son être se raccrochait à cette simple idée, n’en demeurait que plus solide encore. Viendrait bien un jour où elle irait le retrouver, après tout. Et sans doute était-il plus proche que ce que Joseph n’aurait pu le penser. Cette idée aurait pu la faire sourire. Elle aurait pu, sans l’ombre d’un doute, et pourtant il n’en fût rien.

Lizbeth avait eu beaucoup d’expérience avec les sentiments humains dans sa vie. Et pourtant, en cet instant elle se sentait revenue à son enfance, et désirait ardemment qu’on lui explique ce qui papillonnait dans son estomac, ce qui l’empêchait de se jouer du Roi comme elle aurait pu le faire en temps normal. Ce qui l’empêchait, simplement, ce mettre un de ces masques avec lesquels elle vivait pourtant depuis des années déjà. S’était sa seconde nature, et pourtant…Pourquoi diable n’en était-elle plus capable ?!

Quelle ironie que de songer que les paroles du Roi auraient pu la ramener à sa réalité, insuffler en elle assez de haine pour qu’elle puisse se reprendre, et lui cracher de nouveau tout son beau venin au visage. Ses mots auraient dû, pourtant, avoir cet effet d’une douche glaciale sur tout son être, afin qu’elle ne puisse que se reprendre d’une spectaculaire façon. Mais non. Dans le fond, elle n’aurait pas même su dire si elle pouvait y trouver quelconque réponse à ses interrogations cachées derrière cette simple question. Cela n’expliquait rien, et c’en était tant déroutant que rassurant. Car dans l’état actuel de son âme en dérive, elle aurait bien été capable d’admettre les paroles du souverain comme une excuse…temporairement, du moins. Mais non, rien de tout cela ne s’était produit. Etrangement, cette réponse et surtout la mélancolie qu’elle pouvait lire sur le visage du Roi n’avaient fait qu’accroitre le nombre d’insecte volants à l’intérieur de son être. Pour une raison à la fois si simple et si complexe, elle ne s’était jamais sentie aussi mal à l’aise. Ce sentiment qui naissait en elle, elle ne le connaissait pas.

Le trouble. Quel drôle de sentiment, quelles drôles de sensations s’étaient immiscés en elle. Elle n’en voulait pas, pourtant. Elle ne voulait pas de tout ça, de ces incertitudes et de ce doute à propos du souverain. Elle le haïssait, elle voulait sa mort. C’était là les seules affirmations auxquelles elle voulait croire. Il n’était pas humain, il était plus monstrueux encore que toutes les créatures de Satan réunie en un seul corps. Elle voulait le croire, ardemment. Mais non, face à ce visage, face à cette mélancolie, et suite à cet incident dans le salon, elle n’arrivait pas à rester dans cet optique. Malgré elle à le voir ainsi il lui semblait un peu plus humain. Ce n’était, certes, pas grand-chose, mais c’était tout de même là, et c’était inacceptable.
    « Je vois… » murmura-t-elle dans l’optique de ne pas laisser un silence pesant s’installer trop longtemps.
Le pire, dans tout cela, était sans doute qu’elle n’arrivait pas à en perdre son calme. Elle était en colère contre elle-même, oui, mais pas davantage, et rien qui ne ressentait ce besoin d’être extériorisé. Doucement elle avait tourné la tête vers lui, et posé son regard sur cet homme dont elle ne savait plus que penser. Il n’en ressortit rien de plus qu’une profonde incertitude sur ton son être, alors que la haine aurait dû la gagner, comme elle le faisait habituellement à chaque regard posé sur l’homme qui lui avait pris tout ce qu’elle avait. Elle ressentait cette fois comme un petit pincement au cœur, quelque chose qu’elle ne connaissait pas, dont elle n’était pas habituée. Pour un peu elle aurait pu se sentir…attendrie par cet homme ? …Non ! Impossible ! Ses pensées en vrac la faisaient divaguer, voilà tout. Et, même si ce n’était pas dans ses habitudes, pour cette fois, afin de se remettre les idées en place, elle décida simplement de mettre fin à cette partie. Oh, le jeu allait continuer, nul doute là-dessus. Mais pour aujourd’hui elle s’était bien assez « rapprochée » de cet homme étrange, et ressentais le besoin de s’en éloigner avant que quelque chose –mais elle ignorait bien quoi- ne vienne s’emparer d’elle, comme ce nouveau sentiment qui s’était invité dans sa tête comme un véritable parasite.

Aussi s’était-elle redressée, sans quitter cet homme des yeux. Quelle question de politesse exagérée. N’aurait-elle pas simplement pu lui dire qu’elle s’en allait en joignant la parole et l’acte ? Non, bien sûr. Car c’était d’un manque évident de politesse, et on ne pouvait lui retiré que son éducation avait été exemplaire…Malgré les petits écarts qu’elle se permettait, toujours dans un but distractif bien entendu.
    « Pardonnez-moi, mon Roi, mais je vais devoir hélas prendre congé, sans quoi je risque de me mettre en retard à un rendez-vous auprès d’un notable de la cour. De fût...Un plaisir. »
Elle n’ajouta mot et se contenta seulement d’une révérence de coutume avant de tourner les talons pour quitter ce lieu, peut-être même presque fuir le souverain et tout ce qu’il lui apportait. Que ce soit positif ou négatif, ce trouble, elle n’en voulait pas ! Cette étrange sensation dans sa poitrine, elle s’en serait volontiers passée. Etait-ce le fait qu’elle gardait tout en elle qui la rendait ainsi ? Dans le fond, il n’y avait qu’une seule façon de se débarrasser de ce doute, et, avec un peu de chance, de ce petit sentiment étrange et indéfinissable naissant en elle a l’ intention du souverain. Se confier à quelqu’un. Et il se trouvait que depuis peu, elle avait justement dans ses connaissances la personne idéale pour cela. Bien que quelques heures plus tôt, elle n’aurait jamais au grand jamais songé s’adonner à pareille activité. Il y a une première fois à tout, dit-on, et il semblerait qu’aujourd’hui elle allait se confier à quelqu’un pour la première fois de sa vie.

Ainsi, aussi assurée qu’incertaine de ses choix, encore dans un trouble qu’elle ne savait identifier, elle s’était éloignée du monarque, des jardins, et avait bien vite regagné l’intérieur, pressant le pas sans s’en rendre compte elle-même. Oh bien sûr elle ignorait encore où il résidait, mais poser simplement la question à l’un des domestique croisé sur le chemin eut bien vite fait de la renseignée et de la guider jusqu’à la bonne porte. Sur laquelle, bien sûr, elle ne se gêna pas de venir y déposer trois petits coups sans y mettre une force inutile. A présent, elle n’avait plus qu’à lui préparer un sourire plein de douceur et de malice. Un sourire qui ne serait pas factice, parce que dans le fond elle était bien contente de le voir à nouveau, le marquis de SaintLouis…

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Charles de France
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MessageSujet: Re: Viens à moi, que je t'observe. [PV : Lizbeth Catherine Valentyne]   Viens à moi, que je t'observe. [PV : Lizbeth Catherine Valentyne] EmptyJeu 13 Sep - 21:25

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Viens à moi, que je t'observe. [PV : Lizbeth Catherine Valentyne] Love__icon
L’étrangeté est présente en ce monde sous bien des formes et autres déclinaisons toutes plus extravagantes les unes que les autres. Mais de toutes ces choses-là, la logique de l’être humain est sans doute l’une des plus complexe tant a exprimé qu’a comprendre. Les hommes ne se comprennent point entre eux.

Tout au plus concluent-ils des alliances, mais les véritables profondeurs des sentiments qui les animent, la plupart préfèrent les étouffer et faire comme si tout ceci n’existait pas. Ils se voilent les yeux sciemment. Sans doute le contexte en place actuellement était pour beaucoup dans cette présence accrue du déni un peu partout au sein de la Nation ; A moins qu’il ne s’agisse d’une cause toute autre.

La peur. Et si c’était elle, bien dissimulée derrière son masque de fausse innocence, qui dictait les règles et les actions de tout à chacun ? L’être humain est une créature assujettie à la terreur, comme tous les animaux conçus par le Seigneur tout puissant ; Aussi, l’authentique question qui se pose ne serait-elle pas plutôt celle-ci ; Les hommes comme les femmes sont-ils en réalité terrifiés à la simple idée de succomber au doux parfum de la sincérité ? Cet étrange élixir, soutiré à l’amour afin de mieux révéler les états d’âmes d’une personne, qu’elle fut-ce Reine ou Mendiant du Sud… Lui aussi recelait en son sein bien des mystères, que nul ne saurait percer avant bien longtemps, sans doute.

Voici déjà bien longtemps que les philosophes de tous horizons confondus se penchent sur cette énigmatique présence impalpable mais dont on n’ignore point l’existence pour autant. Maintenant, le Roi s’interrogeait lui-aussi sur ce problème séculaire. Pourquoi donc ? Inutile de l’interroger à ce propos puisqu’il ignorait également pourquoi ses pensées avaient si soudainement emprunter un tel cheminement étrange, bien loin du premier tracé a l’intérieur de son crâne, pour tout objectif dès lors qu’il était sorti dans ses jardins. Mais pas tant que ça, si l’on y prête une attention suffisante. En effet, ni dis-t-on point que l’Amour et la Haine sont deux parents consanguins ? L‘un dans l’autre, cette hypothèse permettrait de mettre à mal bien des secrets et aux suppositions de l’histoire de l’humanité, sans aucun doute possible.

Plus il sentait encore que la Marquise Valentyne se trouvait près de lui, et moins le Monarque puissant trouvait une quelconque logique dans ses raisonnements nouveaux, qui se dissolvaient tous les un à la suite des autres, dans une harmonie funèbre presque parfaite. Mais il se demandait bien pourquoi une telle sensation, qui lui était presque inconnue tant il ne l’avait plus ressentit entre ses chairs depuis fort longtemps, s’invitait alors à l’intérieur de son entière unité, pour mieux lui faire perdre le peu de raison qu’il avait réussi à conserver depuis sa sortie de couche, une poignée d’heure plus tôt.

Cet arôme, cette amertume qui pointait juste derrière sa langue ; Qu’était-ce donc ? Il connaissait cette saveur, il en était certain. Mais ou avait-il déjà ou l’occasion d’en gouter l’épice ? Ce n’était pas comme s'il s'agissait là d’une chose entièrement nouvelle – ou du moins pas entièrement – mais elle n’en demeurait pas moins perturbante au plus haut point ; Surtout pour cet homme ci qui avait l’habitude de contrôler absolument tout ce qui se tramait autour de lui, ce qui incluait bien évidemment, ses ressentit et émotions également. Pour l’heure, il ne savait plus où donner de la tête de ce côté-ci.

Que s’était-il donc passé, Grand Dieu, pour qu’il ne parvienne plus à être celui qu’il est d’ordinaire ; A savoir un personnage désagréable et haït de presque l’entièreté de la population ? C’était on ne puits plus étrange, déstabilisant. Cette Noble n’avait rien fait de particulier, bien au contraire ! La seule chose qu’elle eut faite jusque-là fut de parler, avec plus ou moins de retenue devant l’âme qui possédait le pouvoir du pays où elle résidait. Mais a bien observer tout ce qui s’était dit, c’était peut-être là que se trouvait la zone d’ombre donnant lieu à toutes ces interrogations sans queue ni tête ; L’évidence même. A la différence des autres admis à la Cour, ramassis d’hypocrites en tout genre et de toutes espèces, elle n’avait point bridé ses idées en les concrétisant par le biais de la parole, avec sa voix que le Suzerain s’arrêta un instant a trouvé agréable à l’oreille.

Voici une notion qui suffisait, à elle seule, à mettre la nymphe démoniaque sous un jour tout autre que celui sous lequel s’agitait prétentieusement le reste du microcosme de suiveurs de la Royauté. Sans bien savoir le pourquoi du comment de tout cela, ce labyrinthe de germes aux allures faussement inédites devenait de plus en plus plaisant aux agapes de sa Majesté. L’univers affriolant qui s’y dissimulait sans doute éveillait sa curiosité, enfoui depuis bien trop longtemps aujourd’hui. Ou plutôt, qui ne s’était réveillé que récemment, là encore devant la personne qui se tenait à ses côtés. Étrange.

« Le Roi est capable de pleurer. Réel ou pas Réel ?
-… Non, pas réel.
-Si ! Véridique, je l’ai vu de mes yeux ! »

Une bribe de souvenir se rappelle à lui d’une façon plus que vivace. Il ne saurait plus resituer avec exactitude l’époque et même la nature de cette dernière, mais elle l’aide en tous les cas, à avancer sur ses abracadabrantes réflexions.

Oui, c’était également cela qui avait sans doute, bien que superficiellement, touché le Monarque. Son père. Par le ciel, ce qu’il avait pu le haïr durant tout le temps il n’était encore qu’un Prince, vivant dans l’ombre de son paternel et rien de plus ! Mais cette haine ne s’était point calmé – à son grand damne – lorsqu’enfin, la Couronne fut déposée sur sa tête à lui. Bien au contraire. A chacun de ses actes, on trouvait à redire par rapport aux méthodes plus « douces » de son prédécesseur, qui restait un être aimé par son peuple, même après sa disparition bienvenue. Son fantôme persistait à traquer l’esprit de son fils, pour mieux lui signifier qu’il n’est toujours rien à l’heure actuel, qu’un misérable despote sans avenirs. Balivernes.

La Gloire était déjà possession de Charles depuis ses premières batailles en tant que Souverain. Il ne craignait pas l’oubli et se savait promis à un destin fantastique bien qu’encore parsemé de noirceurs impossible percer, pour l’heure.

Lui, au moins, participait activement au combat, avec son armée, et ne se contentait pas d’observer les avancées et reculs de l’adversaire, quel qu’il fut-ce, depuis les hauteurs d’une colline en retrait. Lui était investi par l’envie de protéger son pays, son peuple et sa Nation. S’il devait y perdre la vie et bien soit, il ne redoutait pas la Mort, du moins le pensait-il. Depuis qu’elle n’était plus, il n’avait plus guère de raisons de resté en vie, lui aussi. Ce n’était jamais rien d’autre que la torture la plus pénible qu’il ait eu à supporter jusque-là. Tout ça à cause d’Henri de France, son prédécesseur. Il avait le dos large et plus aucun moyen de protester maintenant, alors pourquoi se priver ? Il était responsable de la majeure partie de la souffrance ayant tant imbibé le cœur de son héritier qu’il était difficile de l’en extirpé aux jours d’aujourd’hui ; Une accusation de plus ou de moins ne changerait rien à son ardoise après tout. D’autant qu’à entendre ses fidèles toujours présents, il devait sans aucun doute se trouver entre les limbes d’un Paradis Gracieux. Si tel était le cas, il n’avait plus à craindre les vindictes de sa propre chair, n’est-ce pas ?

C’était ça, exactement. La Marquise avait « osé » proférer une sombre accusation concernant le feu Souverain au regard bleuté. Elle l’avait taxé d’hypocrite, de sournois ; Avait prétendu que les livres mentaient plus régulièrement qu’il n’était nécessaire de le faire. Sans le savoir, elle n’imaginait pas à quel point ses simples mots s’étaient creusé une place non négligeable dans la carapace solide entourant le cœur du Monarque. Un déclic se produisit alors, sous l’apparence d’un pincement tout ce qu’il y a de plus banal. Son muscle vital parut rater un battement, laissant donc une erreur flotter dans le rythme parfait qu’avait pris sa respiration jusqu’alors. Là encore, la même question se répétait avec plus de vigueur, causant avantage d’incompréhension que précédemment. Qu’était-ce ?

Il le savait, ça aussi, il connaissait. Mais d’où ? Et pourquoi maintenant ? Le Roi allait finir par devenir fou, à force e se ressasser toujours les mêmes interrogations vides d’une quelconque essence de réponse, qui aurait pu étancher sa soif de connaissance. De tout temps, Charles fut un être empli d’une certaine curiosité ; Chose qui ne l’avait pas fait avancer que sur des braises ardentes, certes, mais qui avait contribué plus que nécessaire, à le meurtrir davantage chaque nouveau jour que le Seigneur créait sous ses pieds.

Paradoxalement, il ne regrettait en rien cette partie-ci ni de son passé, ni de son unité entière. Oui, il était curieux, et après ? Ceci n’était à ses yeux point un défaut, a l’inverse de ce que lui avait sans arrête répéter les hommes et femmes de foi qui avait forgé sa lourde éducation auprès de la croix sur laquelle avait été crucifié le Christ. Mais il n’avait jamais eu que faire de ces conseils ci ; Souriant comme un enfant a cette époque ci, pour mieux faire preuve des meilleurs coups fourrés l’instant suivant. Il avait aimé être un enfant, même s’il se refusait à l’admettre.

La voix de la nitescente nymphe eut tôt fait de le sortir une fois de plus de ses désagréables réflexions. Elle n’avait répondu qu’un très simple « Je vois… » à la réponse plus ou moins structurée du Souverain. Pourtant, ce n’était nullement ce manque de mots-ci qui attira l’attention de Charles, mais la phrase suivant de près ces quelques pions malléables.

Elle partait, presque sure d’elle. D’ordinaire, n’importe qui aurait reçu les foudres du Monarque sur ses épaules pour l’abandonner ainsi alors qu’il n’avait en rien autorisé la prise de congé insolente. Mais, étrangement, en ce jour, les avertissements qu’il aurait pu laisser sortir des tréfonds de sa gorge restèrent noués derrière ses maxillaires.

« On ne tourne pas le dos au Roi ! »

Encore une partie de son passé qui s’impose à lui sans qu’il ne puisse rien y faire. Cet assemblage de mots, la dernière fois qu’il en usa, ce fut pour rappeler un Marquis à l’ordre alors que ce dernier avait clairement conscience de son acte d’outrage envers la Couronne. Il l’avait fait exécuter dans l’heure qui avait suivi. Mais tout ceci remontait à loin, déjà ; Tellement loin qu’il en avait oublié jusqu’au nom de l’impudent.

Malgré tout, alors qu’il observait la jeune femme s’éloigner – et donc par extension, son dos paré du blanc de ses cheveux – il ne put s’empêcher de superposer son précédent souvenir avec ce qui se déroulait alors sous ses yeux. Ces deux âmes, vues de dos, paraissaient étrangement semblables l’une à l’autre. Hors, Charles aurait pu jurer que ceci était tout à fait impossible. Un fantôme et un vivant ne peuvent se voir unis par un quelconque calque physique…

…N’est-ce pas ?

Le temps qu’il remette les pieds sur terre, la Noble avait déjà disparue.
    « … De même. » Murmurât-il, dans la brise.
Une formule de politesse arrivée bien trop tard mais qui n’avait su se laisser museler.

Reportant de nouveau son regard émeraude sur les pétales de la fleur neuve encore prisonnière de ses doigts, il soupira. Rendant sa liberté à la vie immobile, il recouvrit sa main droite du gant sombre, ôté quelques instants auparavant, puis, retourna sur ses pas vers la bâtisse ou il logeait. Un papillon, couvert d’un panel de splendides couleurs, se posa sur la rose à qui le Roi venait de donner grâce, mais ceci, il ne le vit point.

La fraicheur du hall menant vers ses appartements se fit très appréciable. Mais, alors qu’il entamait la montée des immenses escaliers de marbre, une chose tarauda l’esprit du Seigneur de France. La Marquise Valentyne avait dit devoir le quitter pour aller rejoindre un autre Noble… ? Qui donc pouvait égaler sa présence de la sorte pour cette succube prenne la peine de le délaisser, en quelques sortes ? Sans bien comprendre, l’homme sentit en lui monter une petite goutte de jalousie qu’il s’empressa aussitôt de chasser.Il n’avait pas de raison de l’être. Aucune. Il n’estimait cette Notable qu’à la hauteur de son rang et rien de plus !

… Vraiment ?

Ne voulant plus se pencher sur ce sujet, il préféra éluder la question, comme tout enfant capricieux ne voulant pas assister à l’une de ses leçons, puis accéda rapidement entre les murs de la Chambre qu’il partageait avec sa femme, la Reine Diane. La perspective d’une migraine douloureuse et malvenue ne l’enchantait guère, aussi, un repos de l’esprit – et non du corps- lui ferait le plus grand bien, sans doute. Et il savait tout à fait ou se rendre pour se faire ; Dans un lieu tenu secret pour tous et toutes, un endroit qu’il avait eu du mal à dissimuler a des âmes autres que la sienne. Son couloir.

S’approchant de son auguste armoire, Charles vérifia que nulle vie ne se trouvait à proximité de lui et ouvrit le meuble, avec une précaution et une douceur qu’il était rare de voir chez sa personne. La porte de gauche entièrement ouverte, il glissa son bras droit entre les vêtements se trouvant à l’intérieur, pendus, jusqu’à toucher du bout des doigts un obstacle solide. Le fonds de la création boisée. Ou plutôt, ceci n’était un obstacle que pour celui refusant de voir plus loin ce qu’il en était. Il sourit, tel un gamin fier de sa galéjade.

Enfin, s’engouffrant tout entier – et non sans difficultés.. – à l’intérieur du meuble, l’homme prit grand soin de refermer la porte derrière son dos avant de chercher à dénicher ce qui ferait office de porte de sortie pour son âme, déjà très à l’étroit a l’intérieur de cette chose.

Ses doigts parcoururent avec précision la surface verticale, jusqu’à ce qu’un cliquetis sonore ne résonne. Satisfait, il patienta que la magie opère. Le précédent obstacle coulissa sans un bruit sur le côté, laissant la lumière de jour, bientôt, reprendre ses droits sur le représentant de son entité sur cette patrie française.

Le Monarque sortit du meuble, referma derrière lui le double-fonds afin d’éviter que par mégarde, une personne étrangère a son petit monde tout personnel – soit tout le monde hormis lui – ne tombe sur cette partie du Château connue de lui seul. D’apparence, ce n’était là qu’un couloir, une lubie de plus d’une Majesté déjà trop gâtée par la vie. Mais il n’en était rien, tout compte fait. Faisant face à l’éclat des rayons solaires perçant au travers des baies vitrées, un splendide tableau, sans doute une œuvre d’art, mettant un peu de vie figée dans cet espace réduit.

Charles vint se tenir devant la création artistique et l’observa longuement, avant de lui sourire, ne pouvant plus supporter le silence qui s’y était installé, finalement. Il avait tout fait pour que ce portrait ne soit pas brulé, lorsqu’il fut adolescent. C’est par le plus grand des hasards qu’il avait découvert ce passage secret, qui plus est.

« Ne me touchez pas, Père ! »

Voici ce qu’il avait dit, le jour où il avait ouï-dire que la peinture, qu’il avait vu pour la toute première fois dans les réserves du palais royal, allait être envoyée au feu par son paternel. Ce fut la première fois qu’il lui avait tenu tête volontairement. S’étant emparé de ce souvenir dont il n’avait pas encore tout acquis, a l’époque, il avait couru à s’en enflammer les poumons, trouvant finalement refuge dans le pire endroit qui soit, la Chambre du Roi ; La ou sa mère lui avait donné la vie ; Là où elle avait perdu la sienne.

Réfugié et tremblant dans l’armoire de son prédécesseur, il était en proie à une terreur rare. D’ailleurs, en entendant celui qui était déjà devenu son pire cauchemar se rapprocher du meuble, il recula instinctivement vers le fonds de ce dernier. Acculé, il se pensait perdu lorsqu’un « clic » se fit entendre et… qu’il tomba à la renverse en arrière, avant même d’avoir le temps d’échapper un glapissement de surprise. Le double fonds s’était refermé de lui-même ce jour-là, le cachant aux yeux furibonds de son père pendant un bon moment.

Le portrait dans les bras, il réalisa alors qu’il ne connaissait guère l’endroit où il avait atterri.


Après plusieurs heure d’intense réflexion, il finit par comprendre que ceci devait sans doute appartenir à sa défunte mère, et que même son veuf mari ne devait être au courant d’un tel aménagement. Tant mieux, cela lui donnait au moins un endroit ou fuir de temps à autre, et surtout, un lieu sur ou entreposé l’unique souvenir qu’il conservait alors de la femme l’ayant mis au monde. Eléonore de France. Une femme magnifique, aimée de tous. De beaux cheveux blonds d’or, des yeux verts d’eau. Une beauté interdite, offerte à sa Majesté le Roi comme épouse et qui ne vit pas son premier enfant grandir. Triste constat. Mais cela n’empêcha pas Charles de délier ses lèvres. Il avait l’habitude de cette ambiance à mi-chemin entre le funèbre et le lancinant calme.
    « Comment avez-vous réagit la première fois que vous avez rencontrez mon père, Mère ? Etiez-vous heureuse ? Intimidée ? Écœurée ?... »
Question inutile, il avait lu dans les pages d’un journal – qu’il conservait précieusement tel un régalia- que sa génitrice était déjà très amoureuse du Roi l’ayant précédé, et ceux, avant même de savoir qu’elle avait été choisi pour devenir sa femme. Et c’était pleinement réciproque, ce qui faisait du couple de France, un modèle pour tous les pays européen.
Mais ça, c’était avant.
    « Mère, que m’auriez-vous dit si je vous avais avoué qu’aujourd’hui… »
Il se tourna vers les fenêtres, pour mieux en observer l’extérieur.
    « …J’ai rencontré quelqu’un ?... »
Les plus belles des histoires sont celles dont on ne saisit pas toute l’essence dès la première lecture.
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