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| » Le coeur d'une vierge est une sombre forêt. [With Lizbeth & Solaris] | |
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Stanislava Braginsky~Duchesse et Garde du Corps du Roi~Messages : 103 Date d'inscription : 26/02/2012 | Sujet: » Le coeur d'une vierge est une sombre forêt. [With Lizbeth & Solaris] Dim 29 Avr - 17:49 | |
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L'astre du jour s'élevait bien haut en cette belle journée de printemps. L'air du jardin était chargé de la délicate odeur des rosiers et des nombreuses fleurs qui s'épanouissaient ici et là. Le jardin du Château était sans conteste le plus beau de toute la France. Peut-être même du monde entier. Fait on ne peut plus normal car la tradition courtisane exigeait que Sa Majesté devait posséder les plus belles draperies, les plus beaux trésors et autres objets que ses sujets. Même sa garde rapprochée faisait partie l'une de ses plus belles pièces de sa collection.
Arpentant le jardin de son Altesse, Stanislava, apprêtée de sa tenue d'homme, se posa doucement sur l'un des bancs de pierre, les jambes un peu douloureuses après cette longue journée de marche avec Charles. Ils avaient, en effet, passé la majorité du temps à sillonner les rues de Paris pour trouver quelques sous-fifres pour calmer les humeurs noires du Roi. L'escrimeuse n'avait plus compter les victimes en fin de matinée et profitait de cette courte pause pour oublier l'odeur du sang et les cris des innocents.
Cette pensée lui arracha un soupir de lassitude. Quand donc sa Majesté allait-il cesser ses actes de barbarie impromptue ? La jeune femme blonde savait pertinemment la réponse et s'était jurée de ne point espérer un quelconque changement psychologique chez Charles. Elle leva doucement son visage au teint vers le ciel et ferma doucement ses paupières. Les rayons du Soleil caressaient doucement sa peau de pêche. Ses mèches blonds scandinaves paraissaient encore plus soyeux et plus immaculés que jamais. Ô comme elle aurait aimé que ce visage royal de glace fonde comme la neige qui disparaît dès l'apparition du printemps.
Le garde du corps personnel du Roi inspira profondément et se délecta du doux parfum des rosiers. Envoûtée, comme ensorcelée par un sortilège inconnue, ses paupières s'alourdissaient. La tête penchée en avant, des mèches blondes vinrent cacher son visage de belle endormie. Les doigts serrés autour des gardes dorées de ses armes blanches, elle se promit de se réveiller dans les dix minutes qui s'écouleront pour rejoindre sa Majesté.
[***] Les nuages s'étaient finalement invité au bal et volait la vedette au roi du ciel. Le temps devint gris et triste, ternissant les couleurs du jardin. Les épaules légèrement avachies, Stanislava, toujours dans les bras de Morphée, venait de passer une heure de sommeil sans rêve sur le banc de pierre. Son dos se relevait au rythme lent de sa respiration presque sereine. Même sombrant dans le sommeil le plus profond, les réflexes de la duchesse n'en restait pas moins éveillées. Des bruits de pas, légers furent-ils, la sortirent de son état somnolent. Un froncement de sourcil, des gestes rapides et assurés, elle dégaina encore plus vite que son ombre et pointa son arme sur la gorge nue de celui ou celle qui avait dérangé ses faux songes.
Quelle ne fut pas sa surprise en voyant une jeune demoiselle à la beauté exquise face à elle. Elle fut évidemment frappée par la couleur de ces cheveux. Blancs. Comme la neige de son pays natal. D'une longueur qu'elle même enviait. Il devait sûrement être d'une douceur encore plus enivrante que la meilleur eau-de-vie de Paris. Ses pupilles étaient rouges comme ces pierres précieuses que l'on nommaient rubis. Elle portait des vêtements de couleur clair qui lui arrivaient à ravir.
Au début, cette créature ne l'avait point interpellé.
L'escrimeuse baissa lentement son arme et s'inclina légèrement, le bras droit sur son ventre, l'autre armé dans son dos et s'excusa :
-Je vous prierai d'accepter mes plus sincères excuses, mademoiselle. Il m'arrive parfois d'être un tantinet... paranoïaque. Mais que voulez-vous ? Protéger le Roi n'est pas de tout repos. Il me faut rester sur mes gardes à chaque instant.
Elle se releva enfin et planta ses prunelles azurés dans celui écarlates de son interlocutrice. Elle rangea sa rapière dans son fourreau, adressa un sourire polie à la jeune femme cherchant par tous les moyens à s'excuser.
-Pourrais-je connaître votre nom, chère demoiselle ? Il égale sûrement votre beauté et votre charme.
Flatter ou être flattée ? Telle est la question.
- Spoiler:
Pardon pour la médiocrité et la petitesse du truc :'D Je me demande vraiment comment ça va se finir?
Dernière édition par Stanislava Braginsky le Mar 17 Juil - 11:21, édité 1 fois |
| | | Lizbeth C. ValentyneMarquiseMessages : 143 Date d'inscription : 25/10/2011 ~Etat civil~Race :: Vampire ~ InfantVos Rps en cours : Vos Relations: | Sujet: Re: » Le coeur d'une vierge est une sombre forêt. [With Lizbeth & Solaris] Dim 10 Juin - 15:57 | |
| ○ ○
On ne s’ennuie pas, lorsque l’on a des ennuis. Souvent cette phrase emplie d’autant de sagesse que de pessimisme –ou optimisme, tout dépendait de la façon dont on percevait la chose- que son père lui avait susurré, une fois, venait effleurer l’esprit de la marquise. Ce jour n’y fit pas exception, puisqu’en effet comme bien souvent, elle s’ennuyait.
Un soupire de lassitude s’était évadé de son être alors que cette idée se faisait de plus en plus concrète en elle. Pourtant ce n’était pas faute d’avoir défié la fatalité. Des ennuis, elle en avait cherché. En se comportant d’une façon bien désinvolte face à des hommes de hauts rangs à cette récente réception, elle ne reçut aucunes représailles. Et étrangement, après avoir ouvertement manqué de respect à un autre notable de la cour, qui avait de drôles de façon de se tenir face à une comtesse qui à présent était devenue son amie, c’était lui qui s’était retrouvé exécuté. Oh, elle avait délibérément et très clairement traité le Roi de lâche également, et ce bien en face du souverain. Pourtant les ennuis semblaient la fuir…Et l’ennuie lui coller à la peau. Doux paradoxe que voilà.
L’idée de rejoindre le Marquis de SaintLouis dans ses appartements devenait, de ce fait, de plus en plus tentant. Elle ne s’ennuyait jamais avec cet être qui était à la fois semblable à elle, et à la fois son total opposé…De par leurs natures respectives, ils auraient pu se vouer une haine sans limite…Pourtant c’était tout le contraire qui s’était produit. Et si la marquise ne doutait pas que cette « erreur » -car c’était sans doute ainsi que beaucoup d’êtres de son espèce verraient la chose- vienne lui causer du tort un jour, elle s’en fichait royalement.
Malgré tout, dans l’idée qu’elle ne serait pas de bonne compagnie en ce jour, étrangement irritée de ne pouvoir aller s’enticher de quelques ennuis auprès du souverain qui s’était absenté en compagnie de sa garde du corps, elle laissa tomber cette alternative. Accoudée sur le rebord du balcon de ses appartements, elle resongea à cette duchesse à la chevelure de blé. Il elle s’intéressait un minima à elle, ce n’était pas pour sa personne bien loin de là. Comme tous les autres nobles, elle l’indifférait. Mais elle n’était pas qu’une notable de la cour parmi tant d’autres. Elle était le garde du corps du Roi, et c’était bien ce grade et pas davantage qui suscitait une part d’intérêt chez ma marquise. Pour elle, qui voulait attenter à la vie du Monarque, elle saurait sans nul doute possible l’occupé efficacement lorsque le moment sera venu, et que l’occasion viendrait doucement frapper à sa porte.
C’est en y songeant qu’inconsciemment, ses orbes vermeils c’étaient justement posées sur la demoiselle qui occupait ses pensées. Un fin sourire s’étendit alors sur ses lèvres rosées. S’il n’était point encore temps pour les ennuis de venir frapper à sa porte comme vient le faire une vieille amie attendue, il ne lui était néanmoins pas impossible d’aller échanger quelques mots innocents avec une future ennemie afin de se faire une idée du personnage. Les informations, lui disaient toujours son père, peuvent parfois sauver ceux qui les possèdent d’une mort certaine. C’est ainsi que la vampire tourna les talons pour s’aventurer à l’extérieur.
Alors qu’elle descendait, son esprit vagabondait encore sur le masque qu’elle porterait en sa présence. Le tout était de savoir si elle feindrait être une « amie » ou si elle mettrait les choses au clair de façon immédiate. L’avantage du premier la laisserait approcher plus aisément le Roi, et avait un petit côté sécurisant aussi. Celui du second lui donnerait enfin occupation honorable pour les jours, voir les semaines ou les mois prochains. Mais patience et prudence sont mère de sureté, aussi, qu’importe combien la seconde était alléchante, elle opta pour la première alors que ses pas lui faisaient enfin atteindre l’extérieur. De là il ne lui fallut guère beaucoup de temps pour atteindre le banc sur lequel elle avait aperçu l’escrimeuse aux cheveux dorés.
Sa première impression sur elle fût aussi bonne que mauvaise, dès lors que la lame était venue se placer sur sa gorge. Certaine qu’elle ne s’ennuierait pas en la compagnie d’une telle créature, elle en vint cependant à ce demandé à quel point son petit jeu deviendrait dangereux. Certes, elle avait toujours su jouer avec le feu, si ce n’était pire encore. Or, plus elle avançait dans ses idées, plus ce feu semblait vorace. Bien que cela ne soit pas pour lui déplaire, elle s’en inquiéta tout de même. Non pas que l’idée de mourir était devenue tout d’un coup une de ses préoccupation première ; elle n’en avait cure, cela n’avait pas changé. En revanche, l’idée de mourir avant d’avoir accompli ce qu’elle désirait accomplir lui sembla pour la première fois probable et cette idée-là ne l’enchantait guère. Nul doute qu’elle ne devrait revoir ses plans plus en finesse. Et elle le ferait…Dès la fin de cette scène dont elle était la principale actrice avec sa compagnie.
De ses yeux couleur sang, elle contempla avec plus d’attention la femme face à elle alors qu’elle lui présentait des excuses avec tous ces gestes et toutes ces formules de convenance que Lizbeth n’avait jamais comprises, ni même ne serait-ce qu’un peu appréciée un jour dans sa vie. Jusqu’ici elle ne s’était pas encore attardée sur les vêtements d’homme qu’elle avait revêtis, tant un détail comme celui-ci lui semblait bien futiles face à tant d’autres, ni même à la couleur émeraude de ses yeux, étant trop loin pour constater de ce détail, de sa fenêtre.
Finalement se redressant et rangeant son arme, elle adressa un sourire poli à la vampire, lui demandant son nom en ajoutant d’autres politesses qu’elle jugea inutile. N’étant pas nécessairement sincères, Lizbeth n’aimait pas à entendre ce genre de compliment. En règle générale du moins. Cela dit ce n’était pas vraiment elle qui s’adressait alors à la garde du corps du Roi. C’était elle, cachée derrière un masque. Encore une fois. Un de plus. Alors elle sourit, un sourire sans âme mais pourtant atrocement humain et chaleureux.« Sans doute n’égalent-ils pas les votre dès lors que vous consentez à porter un vêtement mettant en avant votre charme. Je suis la marquise Lizbeth Valentyne. » Dans son excès de politesse, elle se résolu même à faire une révérence de convenance. Après tout, elle avait cette fâcheuse habitude de ne pas faire les choses à moitié, jamais. Aussi, c’est gardant son sourire qu’elle se redressa pour reprendre, avec toute la sympathie dont elle était capable.« Puis-je vous retourner la question ? Je dois admettre que je ne m’intéresse pas assez aux conversations des autres notables pour avoir ouïe votre nom une seule fois. » Ce qu’elle ne précisa pas, en revanche, c’était que cette raison était que non seulement elle fuyait toute conversation avec un notable de par l’ennuie qu’il en retournait, mais avec cela elle évitait encore plus le sujet du Roi et de tout ce qui se rapprochait de près ou de loin à lui.
- Spoiler:
Alooooors....Je m'excuse du temps. Et de la médiocrité du poste aussi. Je me rattraperais, promis. .w.
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| | | Stanislava Braginsky~Duchesse et Garde du Corps du Roi~Messages : 103 Date d'inscription : 26/02/2012 | Sujet: Re: » Le coeur d'une vierge est une sombre forêt. [With Lizbeth & Solaris] Sam 16 Juin - 12:32 | |
| On dit que le diable se cache souvent là où nous nous attendions le moins. Lizbeth C. Valentyne était la preuve vivante de ses dires. Juste ce sourire, ce sourire totalement faux et sans âme suffirent à faire comprendre que la marquise n'était pas aussi humaine qu'elle ne voulait le paraître. Elle devait être jeune contrairement à elle qui avait traversé le temps. Après ces quelques décennies, elle sut immédiatement discerner les vampires des humains, et pouvait discerner le parfum bestiale des lycans.
Elle en avait croisé des lycantrophes. Doté d'une beauté sauvage et irrésistiblement attirante, ces êtres sont parfois effrayants mais si... excitants. Étrange et pourtant vous n'avez pas idée de cette sensation qui vous envahit tout entier lorsque vous vous trouvez face à la mort, face à un monstre comme vous, prêt à tuer pour survivre dans ce monde ingrat et indolent. Et c'était en pareil situation que Stanislava se sentait plus humaine qu'elle ne l'avait été.
Après avoir rangé son arme, Stanislava réajusta ses vêtements quelque peu froissés par sa longue sieste, fouilla dans ses poches et en sortit une montre à gousset en argent. L'escrimeuse ouvrit grand les yeux en voyant. Elle avait dormi plus longtemps que prévu. Le Roi n'allait pas du tout apprécié son absence prolongé. La russe porta sa main à son ruban de soie rouge qu'elle retira pour le refaire correctement. Ses doigts fins démêlèrent ses longs cheveux couleur or et les emprisonna de nouveau dans son ruban. Une fois mieux apprêtée, elle se tourna finalement vers la marquise :
-Je ne vous blâme pas pour ne pas connaître mon nom. Certains des nobles d'ici ne le prononcent jamais correctement. Ils l'écorchent au point de vous bousiller les oreilles. C'en est affligeant.
Stansislava signifiait « gloire » dans sa langue maternelle. C'était son père qui avait choisi alors qu'il était encore bouleversé par la venue de son tout premier enfant. C'était ce même père qui l'avait rejeté parce qu'elle avait une santé trop fragile. Ironie du sort, la voilà devenue vampire contre son gré et après de longues années d'existence, elle était désormais au service de l'homme le plus puissance de France, le Roi lui-même. Chargée de sa protection, elle le suivait partout comme son ombre. Un petit écart de sa part lui avait valu une gifle de Sa Majesté...
-Je suis la duchesse Stanislava Braginsky, chargée de protéger le Roi comme vous avez pu le constater un peu plus tôt, répondit poliment l'escrimeuse.
La demoiselle jeta un regard circulaire dans le jardin. Il n'y avait rien de suspect en apparence. Oui, simplement en apparence. A part ces deux demoiselles, l'ambiance du jardin s'était soudainement assombrie et pervertie. Une légère brise souleva l'odeur parfumée des roses et des nombreuses plantes qui poussaient autour d'elles. Et cette même brise informa la Garde du Corps d'une autre présence. Celui d'un homme. D'âge moyen et de forte corpulence qui se cachait dans les buissons. Sa langue claqua contre son palet, signe d'énervement, en voyant qu'il n'y avait personne à l'entrée du jardin ! Encore des incompétents.
Sans un mot, elle posa un index sur les lèvres légèrement rosés de la marquise Valentyne, lui ordonnant de se taire avant de s'éloigner pour traquer l'intrus. Un bruit suspect l'interpella dans son dos. Elle se retourna, arme au poing, alors que l'individu fonçait sur elle, muni d'un couteau à la lame aiguisée. L'escrimeuse le stoppa, emprisonnant sa main armée et plaça sa rapière contre la peau de sa cou, prête à l'égorger. Mais son erreur fut de ne pas l'avoir exécuter dès l'instant où il avait fait son apparition. Ses deux mains étaient occupées. Des doigts rugueux et secs s'enroulèrent autour de son cou et bientôt elle sentit qu'elle ne touchait plus le sol. Plus il la soulevait, plus son emprise se resserrait un peu plus, la privant peu à peu de son oxygène.
Un léger rictus sur ses lèvres se transforma bien vite en sourire narquois. Elle cessa de se débattre. Les évènements se succédèrent très vite par la suite. Le plus lentement du monte, Stanislava leva le bras avec sa rapière, le pointant vers le ciel. La lame fendit l'air et par la même occasion la chair de son ravisseur. Plus rien ne bougea jusqu'à ce que la tête bascula en arrière, le sang sortant coulant à flot. La force disparue, l'escrimeuse put se libérer, tombant au sol comme les chats qui savent tomber sur leurs pattes. Le corps sans vie et sans tête tomba à genoux puis face contre terre, souillant le pantalon blanc et ses gants en soie.
-Gardes ! Qu'on emmène ce décapité sur la place publique et brûlez son corps ! Ordonna la duchesse la voix enrouée par la colère.
Elle revint près de Lizbeth, détaillant ses mains.
-Heureusement, qu'il n'en avait qu'après moi. J'aurais du l'interroger avant de le tuer. Elle marqua une pause. Je dois me changer avant de rejoindre le Roi. Souhaitez-vous m'accompagner ?
La Garde du Corps lui offrit son bras, oubliant presque seuls les hommes pouvaient faire cela. Mais qu'importe. Elle avait besoin de sa voir un peu plus sur cette noble. Juste au cas où....
- Spoiler:
Voilàààà! Si y'a un truc qui va pas, dis-le moi :3 Pardon, c'est nul je sais D: -s'enfuit-
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| | | Lizbeth C. ValentyneMarquiseMessages : 143 Date d'inscription : 25/10/2011 ~Etat civil~Race :: Vampire ~ InfantVos Rps en cours : Vos Relations: | Sujet: Re: » Le coeur d'une vierge est une sombre forêt. [With Lizbeth & Solaris] Sam 8 Sep - 21:59 | |
| ○ Il n’est rien de plus amusant que de se rapprocher de ses ennemis. L’on dit qu’il faut être davantage proche de ses ennemis que de ses amis pour assurer sa propre survis…ce n’était pas la raison première poussant Lizbeth à agir de la sorte, mais après avoir eu loisir de faire connaissance avec la lame de l’escrimeuse, elle n’en doutait plus un seul instant et ce disait bien que cette petite distraction deviendrait par la même une occasion de rester en vie un peu plus longtemps. Juste le temps de pouvoir assouvir ses dessins et prendre la vie du Roi, c’était bien suffisant…
Le temps n’était pas tant un problème pour elle, en revanche, cela ne semblait pas être le cas de son interlocutrice à en juger de la façon dont elle regardait l’heure sur la montre à gousset qu’elle venait de sortir de sa poche. Oui, forcément, ce n’était pas étonnant, puisqu’elle était au service du Roi. Il en avait exécuté pour moins qu’un retard après tout…Comme son père, en fait. Et son amertume l’avait poussé à espérer que la jeune femme perde la tête pour son retard. Hélas, elle n’y croyait guère.
C’est d’une oreille plutôt distraite qu’elle écoutait les paroles de la jeune femme aux cheveux de blés, et c’est ainsi qu’elle apprit –information très utile à ses yeux, n’en doutons pas- que la plupart des nobles écorchaient son nom à en bousiller les oreilles, qu’elle était duchesse et que son nom était Stanislava Braginsky. Vu ainsi cela n’avait rien d’étonnant. La plupart des nobles étaient paresseux de nature, alors leur demander à retenir un nom étranger correctement…Cela relevait du miracle s’ils s’y prêtaient correctement.
Sans doutes les deux jeunes femmes auraient-elles pu continuer ainsi sur toutes les politesses pour suivre le fil d’un semblant de conversation, mais il en fût décidé autrement. Une brise légère souffla, apportant avec elle l’odeur d’un homme. Or, si Lizbeth ne l’avait pas vu -et elle ne l’avait pas vu- c’était qu’il se cachait. Et bien souvent la logique réclamait qu’un homme qui se cache n’est pas doué des pensées les plus honorables…Oh, non, elle ne s’en faisait pas plus que cela pour le coup. Etant infant elle savait se défendre, au moins un minimum, et puis elle n’était pas en compagnie de n’importe qui.
Et d’ailleurs il ne fallut pas bien longtemps à sa charmante compagnie pour venir placer un index sur ses lèvres, signe qu’elle lui demandait de ne dire un mot, avant de s’éloigner. De nature curieuse, la marquise avait laissé son regard glisser sur les gestes de la duchesse. Peut-être était-ce là un moyen de se donner une idée du personnage, aussi. Ainsi, elle observa toute la scène, sans réagir, voulait voir de quoi la jeune femme était capable.
Elle en était venue à se demander combien cet homme était entrainé, pour la mettre ainsi dans une situation des plus cocasses, alors qu’elle était pourtant garde du corps du Roi lui-même, et que sa nature de vampire lui octroyait une force supérieure à celle des humains. Car oui, il s’agissait de la force de l’homme, et non de la faiblesse de la femme. Sous ces critères, il était impossible qu’elle ne soit pas d’une adresse rare au combat.
Et malgré la difficulté imposée par cet homme dont Lizbeth aurait aimé connaitre au moins le nom et les véritables desseins, elle réussit finalement à mettre fin à sa vie en privant ce pauvre homme de sa tête, avant d’ordonner à ce que son corps soit bruler sur la place publique. Bien triste fin pour un assassin.
Une vie prit ainsi fin, sans que personne ne s’en soucie. Son assassin même n’y porta pas cas et revint simplement auprès de sa nouvelle rencontre en détaillant ses mains. Elle prit une dernière et ultime fois la parole, lui proposant de l’accompagner pour se changer avant d’aller rejoindre le Roi. Haussant les épaules, Lizbeth répondit d’une voix évasive.« Pourquoi pas. Je suppose que cela pourra nous permettre de faire plus ample connaissance. » De façon naturelle elle prit son bras, sans prendre conscience ou plutôt sans faire véritablement attention que ce n’était pas là des manières de femmes. Elle n’en avait cure, elle. Toutes les convenances et les bonnes manières n’étaient pas son fort, de toute manière, contrairement à la politesse sur laquelle avait été fondée son éducation. Une nouvelle fois elle lui adressa un sourire, qui cachait probablement bien plus de choses que l’on aurait pu le deviner aux premiers abords. Un de ces sourires dont elle avait le secret, un de ces sourire qu’elle réalisait à présent avec une simplicité déconcertante.« Si je vous demandais de me parler de vous, vous le feriez ? » Drôle de question, peut-être, mais il fallait bien avouer que si nombre de personne aiment parler d’elles, d’autres ont un mal fou avec cette simple idée, et ne se dévoilent pas si aisément qu’avec une question. Pour l’exemple, c’était bien le cas de Lizbeth, alors que pourtant elle était fière. Pour se préserver. Parce que se confier aux autre était la pire erreur qu’elle ait pu faire dans son passé. Heureusement, à cette époque, qu’ils avaient étés là, d’ailleurs…Sans eux, elle se demandait bien comment aurait pu tourner sa misérable existence.
- Spoiler:
Genre...j'ai tellement honte que je vais aller me foutre dans un trou de souris ;w;
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