| Sujet: Michellis, épices & co Jeu 28 Juil - 16:57 | |
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| ♔Nom :Michellis ♔Prénom:Yvan Francis ♔Age apparent:25 ans tout au plus ♔Age réel: 95 ans tout pile ♔Sang-Pur/Mordu/Infant: Mordu ♔Date et Lieu de Naissance : Une date précise? La nuit du 24 juillet à Florence. ♔Orientation Sexuelle :Très forte préférence pour les hommes ♔Nationalité:Italienne ♔Groupe :Vampires ♔Classe Sociale: Citadin, Vendeur d'épices et cuisinier à ses heures perdues. ♔Avis concernant les vampires: Zeeva, ou plutôt Ada, n'a aucun avis à avoir concernant les vampires. Ce sont ses maîtres, elle exécute leurs ordres, point. Si elle a mal fait quelque chose et qu'elle reçoit une sanction, ce sera sa faute, et uniquement la sienne.
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« La douleur passe, la beauté reste »Pierre-Auguste Renoir : [Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]Le silence... Une brise souffle dans sa longue chevelure sombre aux reflets bleutés, il est là, immobile, admirant la beauté lunaire qui s'offre à lui sans moindre gêne. L'homme fait glisser sa chemise blanche sur ses frêles épaules, le tissu émet un délicat bruissement en tombant avec légèreté sur le sol. Il frisonne, soupirant avec lassitude de cette carcasse qui ne changera jamais à cause de sa condition. Il détourne le regard, fermant les paupières avant de se laisser aller sur son lit. Son corps est frêle, si pâle que beaucoup lui demande de quelle maladie il pourrait souffrir. Un nouveau soupir alors qu'il délaisse son pantalon, se mettant entièrement à son aise, comme s'il attendait la venue d'un amant. Il met à nu une cicatrice, la seule encore apparente sur son corps de non-mort. Une marque au fer rouge, souvenir douloureux d'une mère au bord de la folie. Une croix inversée, symbole de l’antéchrist. Allongé sur le ventre, ses yeux vairons se posent sur la chandelle dansant de manière hypnotique. Un œil bleu, aussi sombre qu'un océan tourmenté et l'autre, celui qui fait naître la crainte et cliqueter les chapelets est rouge. Couleur du malin, couleur du vice et de la débauche, parfois, les jours où il n'a pas le moral ou qu'il n'a tout simplement pas envie de voir la peur dans le regard de ses clients, il le masque d'un bandeau, voilant cette infirmité par une longue mèche de cheveux.
Yvan n'est pas un homme de la haute société, pourtant, son paraître est trompeur. Chapeau sur la tête ou bien des gants blancs ornant ses doigts fins dignes d'un pianiste. Il ne porte pas de bijoux, voilà ce qui trompe son rang dans cette société. Le drap fin glisse sur sa peau de satin, il semblerait que la vie a cessé ses affres sur son corps, les cicatrices ne restent que peu de temps, les rides n'ont jamais pris place. Un vampire? Et bien oui, voilà son triste sort, il est un vampire et son regard vairon se pose bien souvent sur les gens qu'il a aimés, un dernier regard avant que la terre ne comble la fosse. Aucune larme ne viendra embellir ce visage au regard fatigué de cette vie bien trop longue à son goût. Il ne sait plus ce qu'est rire, ses lèvres finement dessinées, pulpeuses s'esquisse que rarement en un sourire presque forcé. Il ne se laisse guère aller à dévoiler sa dentition de nacre, ne voulant pas une nouvelle fois entendre des murmures dans son dos. Des canines anormalement longues, douloureuses quand la soif se fait ressentit au plus profond de ses tripes. Il est l'ombre de lui-même, jouant les gentleman souriant et avenant derrière le comptoir de son commerce avant de reprendre son masque de froideur et de solitude une fois seul. Le client est roi dit-on, mais si le vendeur est sombre, la marchandise dépérira bien vite.
Son souffle mort quitte ses lèvres. La lueur vive et dansante laisse place aux rayons blafards de la lune. Il ferme les paupières, son torse se gonfle au rythme faussement imité d'une respiration, il se prête à ce petit jeu, conscient qu'un amant se poserait des questions, sa peau bien souvent froide fait reculer d'un pas les âmes troublées par son regard si peu commun. Mais un homme qui ne respire pas ne peut se mouvoir. Ses côtes apparaissent au travers du fin voile de satin pâle, on le dit malade, on le dit éploré aussi, en deuil d'une épouse qu'il n'arrive point à oublier. Il en joue, ne voulant pas révéler qui il est en réalité. Le sommeil le gagne enfin, un sommeil bref, peu réparateur, seule sa soif permettrait de rendre un peu de vie à ce visage si terne.
« Si j'avais deux visages, est-ce que je porterais celui-ci ? »Abraham Lincoln: Un frisson... Son regard. Un visage si pur pourrait-il vous tromper ? Se jouer de vous comme si vous étiez un simple pantin ? Sans doute que oui, mais ne vous mettez pas à émettre des hypothèses farfelues parce que cet homme à un œil aussi rouge et sombre que le sang coulant dans vos veines. Regardez-le, en train de charmer cette vieille dame qui vient de pénétrer dans sa modeste boutique aux milles et un parfums. N'est-elle pas tout simplement en train de succomber à ses avances ? Bien évidemment que oui. Yvan est doué dans son domaine, il sait comment vendre sa marchandise, parlant de la provenance de chaque produit en enjolivant les choses. « Cette épice madame. Elle provient d'un pays lointain découvert il y a peu, je suis le seul dans ce pays à la posséder. Sentez-là, goûtez-là. Elle se marie à merveille avec le gibier. Votre mari est chasseur n'est pas ? Il ne pouvait en être autrement au vu de votre choix. Le prix ? Ne vous en faites pas pour cela, je vous ferais une petite ristourne si vous me promettez d'en parler autour de vous. Je peux même acquérir pour vous d'autres épices, donnez m'en le nom et je saurais à qui la réclamer pour que vous l'ayez dans les plus bref délais. »Qui ne se laisserait pas charmer par de si belles paroles vendeuses ? Il est intarissable quand il s'agit de sa boutique, des épices et des pays d'où elles proviennent. Personne ne quitte son antre sans une bourse ou une boite embaumant l'exotisme. Je sais ce que vous vous dites, il n'est pas du tout le même homme que décrit un peu plus haut. Mais il n'a pas le choix, un taciturne à la mine sombre ne fait pas fortune en cette somptueuse cité. Il joue donc son rôle, de belles paroles, un beau sourire et de subtiles promesses à une clientèle surtout féminine. [Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image] Et en dehors ? Il est tout autre, durant la journée, il fait tout son possible pour ré-freiner sa soif de sang, mais une fois la nuit tombée il se laisse aller à sa véritable nature venu du fin fond des enfers. Il délaisse son c^té humain, se drapant d'une capuche pour ne pas être reconnu et il part en quête d'une proie docile pour se repaître de sa mortalité. Il passera le plus clair de sa nuit à arpenter les rues de la cité, buvant un verre dans une taverne, admirant les courtisans et autres danseur dans les maisons de joies. Son côté humain n'est plus, son sourire a laissé place à une attitude sombre. Il est un chasseur après tout. Calculateur et habile dans la recherche de proies, il se fait discret et bien peu bavard pour ne pas attirer l'attention sur lui. Quand la soif l'étreint, son œil pourpre devient rouge vif, tel un rubis brut, si vous croisez cette orbe étincelante, il est déjà trop tard, il tient votre vie au creux de la main. Froid et calculateur, voilà ce qui le caractérise le plus dans son état naturel. Il aurait bien pu être un charmeur à temps complet s'il avait été encore humain, mais sa condition de vampire qu'il n'a pas désiré le pèse, il ne veut plus s'attacher comme il l'avait fait dans le passé. Il aurait bien pu mettre fin à ses jours pour que ce fardeau disparaisse, mais il aime encore trop la vie pour la quitter. C'est un homme un peu complexe je vous l'accorde, mais il est ainsi. "On ne voit vieillir que les autres."André Malraux : [Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]Les nuits sont bien fraîches malgré que le mois d’août soit bien entamé et que nous soyons en Italie. J'étais là, debout parmi la multitude de croyant. Les regards braqués sur moi, les larmes ruisselant sur mon visage crasseux. Et elle était là, devant moi, scindant la foule d'une démarche presque féline, animale. Sa voix ordonna le silence et il tomba, alourdissant mes épaule d'un nouveau poids. Mon corps tout entier frissonnait, je voulais m'enfuir, ne pas assister à ce qui allait suivre. Pourtant, c'était impossible, des chaînes aux poignets et aux chevilles m'empêchaient de réaliser cette envie. J'avais déjà tenté de défaire mes liens la nuit précédente, celle qui avait précédé et les sept autres aussi, tout ce que j'avais réussi à faire c'était de m'écorcher la peau, rien de plus. Mes pleurs, mes supplications, mes gémissements n'avaient rien fait non plus, les habitant du village se contentaient de me regarder avec dédain, voir à me cracher dessus. Qu'avais-je fait pour mériter ça? Pour le savoir il fallait remonter quelques semaines en arrière. Je n'ai que dix ans, mon père et ma mère vivaient de la terre et de leur croyance envers Dieu. Ils vivaient heureux malgré la crainte que leur enfant faisait naître dans le regard des voisins. Un enfant né avec un œil rouge ne pouvait pas être un être de Dieu, il ne pouvait être qu'engendré par le malin. Tout le monde leur tournait le dos, les faisant peu à peu vivoter de misère. Personne ne voulait de leur culture et encore moins de leur bétail, ils subsistaient avec ce qu'ils produisaient. Même aller au marché leur était interdit. De plus en plus isolée, ma mère avait un mal fou à le supporter, devenant sévère et dure avec moi. Mon père ne disait rien, préférant l'amour de sa femme aux pleurs de son fils, fils qu'il haïssait de plus en plus lui aussi d'ailleurs. Cette nuit-là, j'étais seul avec mon paternel, jouant dans ma chambre à la lumière de la chandelle. Il était dans la pièce voisine, préparant un repas pour les prêtres de l'église, bien que personne ne souhaitait les voir venir au repas organisé le lendemain. Ce qui c'est passé par la suite? Je n'en ai pas vraiment le souvenir, je me souviens juste de ses cris, des voix lui hurlant de se taire. Avais-je d'autre choix que celui de m'enfuir? Ces hommes, là dans l'autre pièce allaient me tuer moi aussi, d'ailleurs ils étaient sans doute venu pour moi. Depuis quelque mois il y avait une épidémie qui ravageait les cultures et selon l'église j'en étais la cause, d'où le changement radical de ma mère. Le sol était froid sous mes pieds nus alors que je disparaissais dans le bois voisins. Une fois épuisé, je m'étais laissé aller dans un buisson, grelottant, pleurant toutes les larmes de mon corps, tout était de ma faute. Ils avaient sans doute raison, je ne méritais pas de vivre. Je m'endormais avec cette pensée sombre. Au petit matin, une voix familière me réveilla. Ma mère. Elle était là, au-dessus de moi, des larmes roulant sur ses joues. Je croyais rêver, ma chère mère pleurant de m'avoir retrouvé. Mais je me trompais lourdement. Ce sentiment qui la traversais était nourrit par la haine d'avoir perdu son mari à cause de cet enfant qu'elle avait mi au monde des années auparavant. Avant même que je comprenne ce qui m'arrivait, ses mains se refermèrent sur moi, des liens enserrèrent mes bras et mes jambes avant qu'elle ne me traîne de force vers le petit village. Et me voilà donc, sur la place centrale depuis une semaine sans boire ni manger, faisant mes besoin sous les regards dégoûtés de mes bourreaux. Mais la mort ne venait toujours pas pour moi, ils espéraient tant que le manque de nourriture parviendrait à me faire quitter ce monde. Une offrande aux Dieux pour que les récoltent soient meilleures, quelle pure sottise. Elle s'approchait de moi, me foudroyant du regard, elle avait retrouvé son visage radieux, sans doute heureuse que ses pêchés soient lavé de cet infanticide. Je la suppliais de ne pas me tuer, de me donner à boire, de me délivrer. Mais rien, son regard était froid. A sa main un tison encore rouge de cette longue attente dans le feu, une croix inversée, elle devait me marquer avant qu'ils ne se décident à m'ôter la vie. Une douleur insoutenable et cette odeur de chair brûlée emplissant mes narines. Mon hurlement fut si puissant que je m'en brisais la voix, rendant mon calvaire plus supportable pour cette foule massée autour de moi. Des sourire, voilà ce que je vis avant de tomber dans les pommes, la faim, la soif, l'humiliation et la douleur, c'était bien trop pour mon petit corps. Je sentais ma fin approcher, la mort, douce, salvatrice. Un fin sourire se dessina sur mes lèvres alors que mon corps s'effondrait dans la poussière. [Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image] Cette histoire remonte à quelques semaines déjà. Je me demande encore comment j'ai bien pu faire pour m'en sortir indemne. Enfin pas vraiment, je sais que je dois tout à Michellis, mon sauveur, cet être étrange qui avait bravé la foule, repoussé la folie de ma mère qui brandissait une lame, prête à m'ouvrir la gorge. Mon sang aurait selon ses dires ; lavé les sols et rendu leur fertilité d'antan. Et lui, il m'avait récupéré dans ses bras, menacé quiconque le suivrait. J'ai passé plus d'une semaine inconscient, surveillé et soigné par mon mystérieux sauveur. J'ouvris les yeux, grimaçant d'une douleur que je ne ressentais pas dans mon quasi coma. Je tentais de me relever mais une main puissante me repoussa, m'interdisant de me lever pour le moment. D'une voix douce, il me demanda de rester de tranquille, de ne plus m'inquiéter pour ma mère et les autres au village. Il allait prendre soin de moi le temps qu'il faudrait pour que je me rétablisse et ensuite j'étais totalement libre de mes mouvements. Sa douceur, je ne pouvais me rebeller, je restais donc sagement allongé sur ma couche, me levant que brièvement pour aller me laver et faire mes besoins, toujours accompagné par cet homme étrangement prévenant à mon égard. Il parlait peu et moi je ne posais pas la moindre question, j'avais une confiance totale en lui alors que je ne le connaissais pas. Une seule chose me posait soucis, c'était le fait qu'on passe la plupart du temps enfermé dans la maison, sortant uniquement la nuit si j'en avais envie. Mais après tout, ce n'était pas si dramatique, je n'étais plus persécuté ici au moins. Je mangeais toujours seul, lui se contentait de me regarder en soutirant avant de me border et de filer dans la nuit. La plaie à ma cuisse guérissait plutôt lentement à cause de l'infection, c'était vraiment douloureux, mais je ne laissais rien paraître, ne voulant pas causer plus de soucis à Michellis. Au petit matin, il était là, avec moi, le petit déjeuné sur la table et un nouveau jouet à m'offrir. Il m'apprenait un tas de choses sur ce qui m'attendait une fois que l'on quitterait cette petite cabane en retrait du monde civilisé. Il m'apprit qu'il m'accueillerait chez lui si j'étais d'accord, qu'il vivait dans une grande demeure en plein cœur de Paris, qu'il était venu à Florence pour le commerce et qu'il avait entendu parler de mon histoire dans un village voisin. Je le remerciais, encore et encore de m'avoir délivré, même si je ne savais pas vraiment pourquoi il c'était donné tout ce mal pour un pauvre paysan comme moi. Perle de Rubis. Ne connaissant pas mon nom et moi ne voulant plus le prononcer, il me surnomma ainsi. La première fois qu'il me l'avait dit, j'avais sourit, heureux d'entendre ces mots. Il était le premier à se servir de ma différence à lui donner une signification affectueuse. Je savais dès à présent que ma vie était lié à la sienne, je lui devais tout. [Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image] J'ai 24 ans, enfin mon anniversaire c'est pour cette nuit. Tout est si différent que dans mon ancienne vie. La pauvreté, les regards, les messes basses. Je suis dans sa demeure, il ne m'avait pas menti et moi je ne l'avais pas quitté. Pour faire quoi de toute manière ? Retourner à une vie de misère ? Certes il m'avait éduqué, me fondre dans une foule mondaine ne me posait le moindre problème, mais je ne me voyais pas chercher un métier ou même tout simplement vivre seul. Il y avait un lien très particulier entre lui et moi, de l'amitié mêlée à une certaine passion, un amour que je jugeais interdit au vu de son âge et du mien. Mais les années avaient beau passer, j'avais beau voir mon corps évoluer, le temps semblait s'être arrêté sur lui. Il n'avait pas changé depuis qu'il m'avait sauvé la vie dans mon village natal, pas une ride, pas un cheveux blanc. Souvent je lui posais la question, il me disait simplement que c'était son alimentation, les épices qu'il faisait quérir aux quatre coins du monde et ma présence surtout. Cela faisait presque dix ans que nous vivions ensembles, qu'il disparaissait dans la nuit avant de réapparaître aux premières lueurs du jour, un sourire ravissant sur les lèvres et un nouveau présent pour moi. Notre vie était tout bonnement parfaite, des soirées masquées qu'il organisait, des balades à cheval dans le bois voisin, des parties de chasse en nocturne et ses moments favoris les morceaux que nous jouions à quatre mains sur le piano. Nos doigts se frôlaient, nos regards s'évitaient de peur de faire une fausse note et ces mélodies douces et entraînantes qui faisaient battre mon cœur à une allure folle. C'est à la fin d'un de nos morceaux fétiches qu'il posa sa main sur mon épaule, son visage glissa contre le mien, éveillant des frissons d'un plaisir qui m'était inconnu. Ses lèvres effleurèrent mon oreille quand il me parla de mon cadeau d'anniversaire, un cadeau spécial, qui me ferait très certainement plaisir, mais il allait falloir que je sois patient , que j'attende cette nuit pour le recevoir. J'étais heureux, intrigué et surtout impatient de découvrir ce qu'il m'avait réservé de si spécial. J'imaginais tout un tas de choses, une fêtes dans le château de l'un de ses amis, un cheval ou un voyage sur un bateau. La journée m'avait paru si longue et Michellis ne laissait rien paraître, vacant à ses occupations habituelles, de mon côté, j'essayais de me concentrer sur les ouvrages traitant des épices et des lieux où on pouvait les trouver. J'avais le désir d'en faire mon métier plus tard, mon maître, car je le nommais ainsi, aimant les épices, je voulais lui faire plaisir en lui trouvant les plus rares d'entre-elles. La nuit tombé, nous dînions dans le grand salon, un repas que je mangeais seul comme tous les soirs. Il se contentait de me regarder en souriant, me regardant engloutir les mets succulents qui avaient été préparés pour moi. Une fois le repas terminé, je quittais le salon pour aller me laver, comme il ne m'avait rien dit de particulier, j'enfilais une chemise de nuit avant de rejoindre notre chambre. Car oui, lui et moi dormions ensembles depuis notre arrivée à Paris, enfin ensemble était un bien grand mot car il venait avec moi avant de partir jusqu'au petit matin pour me réveiller. Son odeur était le meilleur des remèdes contre l'insomnie, il se posait sur les couvertures, caressant mon visage, repoussant mes cheveux avant de me délaisser à mon sommeil. Il était sur le lit, toujours aussi souriant, me faisant rougir d'une certaine gêne. Bon... Dis-moi... C'est quoi ce cadeau si particulier que tu souhaite m'offrir ? Cette fois l'impatience avait pris le pas sur la raison, je me laissais aller sur le lit, cachant à moitié mon visage dans un oreiller. Ses doigts vinrent me le retirer, dévoilant mes joues rosées. Et bien. Tu me fais confiance ? *Je fis oui de la tête* Tu sais que tu es tout pour moi ? *Une nouvelle fois j'acquiesçais* Ce présent est le secret de ma jeunesse qui ne disparaît pas. Tu m'as souvent posé la question et je t'ai toujours menti, j'espère que tu me pardonnera pour cela. Ses doigts glissèrent sur ma joue, si froids, toujours froids. Voilà un nouveau mystère qu'il avait refusé de me révéler. Il s'approcha de moi dans un bruissement doux de tissu, ses lèvres se posèrent sur les miennes. Je restais figé sous ce baiser, c'était si soudain et en même temps cela faisait des années qu'on nous disait que nous formions un beau couple. Mais jamais je n'avais imaginé qu'il ai ce genre de sentiments pour moi. Ses lèvres gouttèrent à nouveau les miennes, un faible gémissement quitta ces dernières sans que je puisse le retenir. Ce qu'il m’offrit ? Ma première nuit d'amour, mais pas un amour comme l'on pourrait en trouver dans les roman, non il y avait un petit « plus ». Une chose que j'aurais préféré ne jamais connaître, cette intense douleur, le sang versé dans la passion de notre étreinte. Un hurlement, des supplications, mes ongles s'enfonçant dans sa chair alors que ses canines quittaient la mienne. Il se recula, souriant comme toujours, un mince filet écarlate maquillant sa peau blanche. Moi qui lisait beaucoup, pourquoi n'avais-je jamais pensé à cette hypothèse ? Tout simplement parce que ce n'était que dans les roman que l'on se trouvait face à face avec un vampire, une créature sanguinaire se repaissant du liquide vitale des humain. Des larmes roulèrent sur mes joues de plus en plus pâles, le froid envahissait mon être alors que ses dents percèrent sa peau. Il posa ses lèvres sur les miennes, j'étais incapable de refuser ce baiser sanglant. Un goût métallique empli ma bouche, je voulais le recracher, sachant ce qui allait se produire si je l'avalais. Impossible, mon corps refusait de se soumettre à ma volonté. Le liquide tiède s'enfonça dans ma gorge, mes paupières se fermèrent. Je sombrais dans l’inconscience, j'entendis pourtant sa voix suave murmurer à mon oreille. Je t'ai offert le plus beau des cadeau. L'immortalité ma Perle de Rubis. Je ne pourrais vivre sans toi, je ne pourrais accepter que les années altèrent ta jeunesse si précieuse. Je t'aime Yvan Michellis. Il m'avait donné une nouvelle identité depuis notre arrivée à Paris, je ne pouvais être que Perle de Rubis aux yeux du monde, il fallait un nom et un prénom quand on vivait en société. Son prénom était devenu mon nom Et Yvan Francis étaient des prénoms que lui et moi avions choisit. [Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image] Un vampire. Arpenter la nuit, fuir la lumière du jour et cacher aux yeux de tous la froideur de ma peau. Il a déposé sur mes frêles épaules un fardeau que je ne désirais pas porter. Je n'aime pas ce que je suis, pourtant je m'en accommode, au moins j'ai la chance d'avoir le métier que je rêvais de faire. Une fortune dort au chaud et je n'y touche même pas, cet argent est maudit, comme lui l'était et comme moi je le suis depuis cette nuit, depuis mon anniversaire, depuis que j'ai eu 25 ans. Un anniversaire que je regrette, un cadeau empoisonné que je n'aurais jamais dû avoir. Mais à présent, je dois faire avec, il est mort, lui au moins n'aura pas à voir le dégoût dans mon regard, il n'aura pas à me dire que le sang frais est bien meilleur que ce que je me procure auprès de l'hôpital. Il m'a appris ce que je devais savoir, il a ré-freiné ma faim, ma toute première faim sanguine, cette faim qui vous déchire les entrailles, vous rend complètement fou, ivre d'un désir ardent que vous ne comprenez pas. J'aurais pu décimé la totalité de notre quartier s'il n'avait pas été là. Et maintenant, je regarde les gens manger avec envie, ils aiment ce qu'il y a dans leurs plats et moi je suis incapable de prendre ne serait-ce qu'une bouchée de nourriture humaine. Seul le sang et l'alcool peuvent entrer dans ma bouche, c'est bien triste au final d'être un vampire solitaire. Ma vie avec lui était si douce et belle, pourquoi a-t-il fallut qu'il la ternisse par cette morsure. Tout aurait bien pu continuer ainsi et il aurait fini par enterrer ma dépouille. Sans doute était-ce cela qu'il craignait ; ma mort. [Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image] | ♔Pseudo : DiablessAngel ♔Age: 24 ans ♔Comment t'es-tu retrouvé parmi nous?:En cherchant dans une liste de forum sur un annuaire ♔Des Remarques ou impressions? Pas la moindre pour le moment, le forum est beau *.* ♔As-tu lu le règlement ?Oh et bien oui ^^ ♔Code du règlement : Vu par Alucard.
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Dernière édition par Yvan F. Michellis le Mar 2 Aoû - 18:02, édité 29 fois |
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