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 L'indifférence aussi, est une blessure. [Pv : Lilias E. Adhams]

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Wolfyiel Sweihtter
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MessageSujet: L'indifférence aussi, est une blessure. [Pv : Lilias E. Adhams]   L'indifférence aussi, est une blessure. [Pv : Lilias E. Adhams] EmptySam 13 Oct - 16:39

Les ruelles de Paris, grouillants de gens de moindre caste et de vagabonds, offraient en ce jour d'immenses marchés qui inondaient les rues. Les marchands venus des quatre coins de la capitale vantaient haut et forts leurs marchandises juchées sur des étalages riches en variétés, sous un soleil aux rayons doux qui annonçait la fin de l'été, tandis que la populace déambulait sur les pavés. Fruits et légumes de saison, viandes de toutes sortes, spécialités du terroir, mais aussi tissus venus de la France entière ornaient les stands des commerçants.
Parmi la foule, le regard hivernal d'un noble aux cheveux argentés se perdait négligemment sur les produits exposés. Il était vêtu d'une chemise de soie blanche et de chausses noires -rentrées elles mêmes dans ses bottes d'équitation-, et à sa ceinture de cuir pendait une épée à la lame étonnamment large pour cette époque. Une main posée sur le fourreau de son arme et l'autre reposée sur le pommeau grisâtre, il marchait d'un pas calme, visiblement à la recherche de quelque chose en particulier que ses yeux clairs ne semblaient dénicher. Ce manque de trouvailles avait d'ailleurs du l'agacer, car il avait ensuite emprunté une ruelle qui l'avait mené sur le marché au bétail.


La forte odeur des animaux de ferme emplissait ses narines, et malgré son odorat bien plus développé que n'importe quel individu, aucun signe de dégout ne pouvait se lire sur son visage à la peau claire. En arrivant sur la place réservée aux bêtes campagnardes, il pu observer des vaches que les agriculteurs exposaient fièrement, des chèvres qui produisaient des sons véritablement désagréables, mais sûrement pas autant que les moutons qui bêlaient à tout va tandis que les poules s'agitaient en tout sens.
Ses prunelles se baladaient sur les enclos et l'indifférence marquait ses traits nobles et fiers, tandis qu'il évitait quelques bouses posées soigneusement par ce qu'il jugeait n'être que des morceaux de viande malodorants.
L'odeur musquée qui se dégageait de lui rendaient d'ailleurs les bêtes nerveuses car à son passage, certains moutons s'étaient échappés de l'enclos d'un fermier fort mécontent qui s'était ensuite mit à leur courir après en proférant des injures à en faire rougir un mercenaire. La scène avait arraché un sourire au noble maudit.


'' Approchez ! Admirez cette superbe jument ... ''

Puis il s'était désintéressé de ce tableau comique pour poser son regard sur les chevaux destinés à la vente autour desquels une foule s'était réunie. L'odeur du fumier se mêlait à celle de la transpiration et de la forte odeur équine qui planait sur la place. Wolfyiel s'était ensuite appuyé sur une rambarde en bois, non sans un grondement de douleur liée à ses côtes brisées, et observait en silence les bêtes présentées à la populace acheteuse. La jument de trait alezan portait une liste blanche sur la tête, et trois de ses pattes robustes étaient marquées par de légères balzanes qui formaient d'amusantes chaussettes. Un animal costaud capable de labourer des champs, mais aussi de tracter une voiture de quatre personnes à travers la ville. Ces animaux étaient cependant plus destinés à la ferme qu'aux longues marches. Un autre cheval aux pattes noires fut présenté, un bel hongre baie qu'un homme trapu tenait par la bride. Il était jeune, et à en juger par son œil alerte et ses postérieurs tendus en un étrange écartement, n'avait jamais dû être monté. C'est précisément cet animal là qui attira son attention. Fin et élancé, gracieux et sauvage dans sa démarche, il pouvait être à ses yeux le parfait compagnon de son fier destrier ébène - qui malgré le temps qu'il passait à ses côtés ne se sentait que trop esseulé par moments-.
Ce fut donc d'un signe de main fort intéressé qu'il signala son intention d'acheter l'animal, et ce malgré le prix qui montait incroyablement vite entre les divers acheteur. Finalement, il proposa un prix qui fit taire ces messieurs dames.


'' Messire, il est à vous ! Vendu ! ''

Wolfyiel approuva alors de la tête et contourna la foule afin de se rendre derrière l'enclos des ventes. Quelques personnes attendaient déjà en file indienne devant un bureau grossièrement aménagé derrière lequel un homme de forte corpulence -et malheureusement pour lui atteint d'une belle calvitie- se chargeait de faire signer quelques paperasses, et d'envoyer les acheteurs auprès des propriétaires afin d'obtenir leurs nouvelles acquisitions.
L'attente promettait d'être longue, mais le noble se montrait patient.

Un coup de feu parmi la foule. Une douleur déchirante perforant son épaule gauche, une projectif ardent déchirant ses chairs.
L'immortel écarquilla les yeux tandis que son corps se cambrait violemment sous l'impact de la balle, puis tomba à genoux à terre, sa main tremblante comprimée contre sa blessure de laquelle s'étendait sur sa chemise une épaisse tâche sombre.
Certaines personnes se mirent à hurler sous une panique évidente, la foule se dispersa, les chevaux se mirent à hennir frénétiquement et à se cabrer dans leurs boxes. Les animaux de fermes s'agitèrent dans leurs enclos, certains s'échappèrent et plusieurs stands furent renversés dans leur précipitation. Wolfyiel sentait tout son être envahit d'une douleur sans nom, son bras pendait lamentablement, immobilisé par le projectile qui avait perforé son articulation.

Les personnes qui faisaient la queue devant lui vinrent lui prêter assistance, et malgré un grondement rauque d'avertissement destiné à les écarter de sa personne, Wolfyiel fut épaulé et transporté d'urgence vers l’hôpital le plus proche. Un corps de gardes les avaient rejoint et encadrait à présent le petit groupe d'individu, armés et prêts à faire feu. Un noble avait été blessé, d'autres gardes recherchaient déjà le coupable parmi la populace à présent cernée. Et dans celle-ci, des prunelles rougeoyantes se posèrent malicieusement sur le loup blessé. Malgré sa tête qui tournait, ce dernier lança un regard alerte et furieux à la fois vers la masse de gens, mais n'y trouva aucun indice sur son agresseur.

La marche ne fut pas très longue, l’hôpital n'était qu'à quelques rues de la place du marché.
Pour lui, cela sembla durer une éternité.

Les portes de l’hôpital furent ensuite poussées par deux gardes qui réclamèrent d'urgence un médecin. Pour les personnes de la haute société, une grande importance leur était accordée.
Wolfyiel vacilla alors, l'argent de la balle le brûlait corps et âme, et son esprit bien qu'accroché ne put résister bien longtemps à cette douleur ancrée.
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Lilias E. Adhams
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MessageSujet: Re: L'indifférence aussi, est une blessure. [Pv : Lilias E. Adhams]   L'indifférence aussi, est une blessure. [Pv : Lilias E. Adhams] EmptyDim 14 Oct - 23:38

L'indifférence aussi, est une blessure. [Pv : Lilias E. Adhams] YUJmHab3pb
Maintenant qu'Erwan, l'adorable petit démon serviteur du comte-comtesse Adhams n'était plus, Lilias se devait désormais de faire la « basse besogne » de ses propres mains. Comme vous vous en doutez cela n'était pas vraiment appréciée de sa noble personne. Pourquoi ne pas prendre de nouveau serviteur dans ce cas? Parce qu'il n'est pas bon de faire confiance à ceux qu'on engage et garde par l'argent. Elle attendra toujours que l'opportunité s'offre à elle. Ce n'était sans doute pas le seul petit démon abandonné qui rodait dans ses rues infestées par les légendes et la médiocrité. Patience est mère de sureté.

Erwan était mort. Lutz était en mission. L'hôpital général ou la Foire aux monstres. Comme les journées étaient longues n'est-ce-pas? Aujourd'hui lascive dans son costume d'homme pour femme après le passage du tailleur, Lilias se cachait derrière les rideaux de velours pourpre, traquant d'un œil mauvais les passants en espérant découvrir un nouveau patient. Prétendre ne prêter aucune importance à ce décès, se mentir. Depuis que le petit serviteur aux crocs assoiffés n'était plus. Ce n'était pas la paresse qui refermait la porte de ce bureau. Au diable les bulletins d'admissions et autres paperasses inutilement ennuyantes, en bataille sur le bois ciré,qui s'envolèrent d'un simple geste. C'est La porte qui claqua, la petite infirmière maladroite qui déposa le manteau sur les épaules d'un doctoresse masculine. Un haut de femme sur la tête, aujourd'hui c'était jour de marché. Il était temps de commencer à siffler la mélodie d'une belle journée.

Comme la petite populace est amusante, devant les yeux du comte Adhams du moins. Il y avait les pauvres qui volent ou quémandent. Il y avait les fabricants qui affirment fièrement leurs savoir-faire artisanal. Il y avait les criards, hurlant à la vente et aux bétails. Un petit tableau vivant d'immondices ravissantes. Lilias s'arrêta devant l'un des marchands de fruits de saisons qui affirma qu'ici il y avait sous ses yeux « les meilleurs récoltes de la saison ». Intriguée et amusée la Doctoresse prit l'une des pommes pour la fendre en deux d'un geste rapide avec sa petite dague d'argent fondu. Elle croqua le morceau de pomme sous le regard surpris du marchand qui semblait avoir perdu la voix. Quelques secondes s'écoulèrent dans ce silence de morts, le comte-comtesse se redressa et rendit le reste de la pomme avec une pièce qui valait sans nulle doute bien plus qu'une simple pomme au pauvre marchand. Vraiment amusante populace.

Frottant ses gants blancs pour retirer le jus sucré du fruit, elle fut percuter par une petite fille, si petite qu'elle aurait pu lui passer entre les jambes. L'enfant releva les yeux avant de se mettre à pleurer. Lilias était certes monstrueuse à ses heures perdues, mais de là à faire pleurer une gamine d'un simple regard. S'accroupissant doucement, elle releva le visage poisseux de la pleurnicheuse qui recula par réflexe. La peur de la violence sans doute. La peur qu'un accident comme celui-ci lui coûte une fois encore, un coup de pieds dans les côtes. Véritablement amusante cette journée. Lilias se détourna de l'enfant qui par surprise lui attrapa la main, certes ganté, ce qui crispa un peu la noble. Serrant cette pauvre main, elle s'en retourna chercher une pomme et un morceau de pain sur les stands voisins pour ensuite les lui offrir. Trop jeune et faible pour servir, elle devra se contenter d'un bout de pain et d'un rare sourire presque imperceptible de la comtesse.

Chemin faisant, Lilias en ballade, lorsqu'un coup de feu raisonna entre les murs de la petite ruelle qu'elle avait emprunter. Car vous savez, il est possible d'en trouver des choses intéressantes dans la pénombre d'une ruelle sombre. Le vent de panique qui souffla sur la foule la fit sourire, oh douce mélodie d'affolement. Comme c'était plaisant de les entendre courir, hurler, avoir peur d'une menace sans doute insignifiante. Après quelques instants, une information volé à deux passants bavards, piqua l'intérêt de la demoiselle : il y avait un blessé. Il y avait donc désormais une personne avec qui jouer. Il était temps de rentrer, aujourd'hui elle en serait le médecin traitant.

Son arrivée avait sans doute était prise en charge par l'accueil. Une chance pour lui qu'il fasse jour, sinon ce pauvre blessé n'aurait trouvé qu'une concierge spécialisée dans la confection de thé et autres gourmandises a un bras -ayant perdu l'autre suite à la gangrène- Néanmoins cette charmante femme était responsable de l'accueil de nuit. Le jour il y avait toute l'équipe des paniqués. Alors si le nouveau patient était une personne relativement importante, elle ne devrait pas tarder à entendre hurler dans les échos de la ville, son nom. Aussitôt dit, aussitôt fait. C'était toujours Jimmy qui parcourrait les ruelles pour retrouver le directeur-directrice de l'hôpital parce qu'un noble était blessé. Un noble se doit de recevoir les meilleurs chances de survies, vous ne pensez pas? Et chaque fois ce pauvre jeune homme arrivait devant elle à bout de souffle, elle lui tendait un mouchoir et il lui expliquer la situation. C'était bien un noble. Superbe, une nouvelle proie, une vie pour une vie, c'est désormais Lilias Eden Adhams qui soignera vos plaies, vous lui en serait redevable vous savez? Promesse de Adhams.

Sur le chemin elle demanda les détails de l'histoire, c'était donc une balle qui avait élue domicile dans l'épaule d'un noble, néanmoins la réaction physique de sa perforation était différentes des autres cas. Ce petit détails attisa davantage la curiosité de la noble qui s'empressa de passer les portes du grand elle. D'un geste ferme elle tendit le manteau et le haut-de-forme à la servante avant de passer la blouse blanche et ses nouveaux gants. Le premier couloir, les traces de sangs sur le sol, la cacophonie des incapables. Après son arrivée, le patient avait été conduit l'une des salle de soins les plus propres. D'après les témoignages des infirmières, ce pauvre homme -séduisant- semblait souffrir le martyre, il aurait presque perdu connaissance sur le lit, table d'opération. Pauvre homme.

Bien, je prends la relève, préparez des linges propres.

Devant la porte son souffle se coupa. Son cœur se serra. Lilias connaissait cette odeur de chair brulée, brûlée par l'argent. Le noble était vraiment important en effet. Il n'avait d'homme que le visage. Pauvre bête. Ce n'était pas la première fois qu'elle rencontrait cette situation... Oui, il devait vraiment souffrir le martyre. Ce petit morceau de métal était le pire poisson, avançant pour rejoindre son cœur. C'est ce que lui avait expliquer lutz, il y a bien longtemps. La doctoresse s'approcha et d'un geste déterminé elle lui gifla violemment la joue sans ménagement aucun pour qu'il reprenne ses esprits:

Vous soufrez j'en conçois, mais j'ai besoin de vous... Réveillez-vous! sinon l'argent continuera son chemin dans vos veines.

Ce n'était plus l'arrogance d'un jeu macabre qui maculerait ses gants des plus rouges pour passer le temps, non lui, il devait vivre. Peut-être une simple transposition de souvenirs. Bien que son visage reste impassible, ses yeux semblaient un peu plus concernés qu'à l'accoutumé. Elle claqua la langue et changea ses ustensiles parce que d'ordinaire, elle aimait utiliser ceux en argent. Cette fois ce n'était pas possible, la petite boîte poussiéreuse, elle en sortit deux pinces fines, une sorte d'écarteur de chairs, l'ensemble forgé dans un alliage de métal sans argent. Elle regarda à nouveau le patient dans les yeux:

Surtout... vous ne devez pas céder.. Ce n'est que le début de votre souffrance.

Bien qu'elle lui offrit un sourire, son regard lui ne mentait pas, c'était un challenge, il fallait trouver la balle et l'extraire le plus vite possible parce que l'argent est un poison qui lui consumera le corps jusqu'à l'âme. Elle mis en place l'écarteur en lui maintenant l'épaule pour prévenir un éventuel sursaut face à la grande douleur que cela prodiguer chez l'homme-monstre. C'était profond, la balle n'avait donc pas explosée en petits éclat, un avantage malheureusement bien douloureux pour ce pauvre patient. Lilias continua d'examiner à une vitesse presque inhumaine la situation des chairs et se redressa avec un air très sérieux et impassible:

Vous ne pourrez pas résister lorsque j'introduirais les pincettes pour extraire le corps étranger, pour que cela soit plus rapide je vais devoir vous sangler à la table, je n'ai pas le temps de vous anesthésiez ou autres... Et vous le savez. Si vous avez une objection dites-le, sinon tendez la main, il n'y a pas une minutes à perdre... Vous.. Et... L'argent...

Encore ce regard couvert de souvenirs, comme à cette époque, si jeune et innocente. Elle se reprit et attendit qu'il réagisse. Il devait rester conscient pour son propre bien, malgré la douleur que cela pouvait lui prodiguer. Ce n'était qu'une suite logique, un dénouement sans fondement. Lilias attendit le regard plongé dans celui du giflé, réveillé brutalement, elle s'en excusera une fois qu'il en sera soigné.
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MessageSujet: Re: L'indifférence aussi, est une blessure. [Pv : Lilias E. Adhams]   L'indifférence aussi, est une blessure. [Pv : Lilias E. Adhams] EmptyMar 16 Oct - 11:55

Un froid mordait le loup dans la pénombre de son esprit. Il était là, allongé sur le lit d’hôpital et son corps luttait contre le poison qu'était pour lui l'argent de la balle. Une fois de plus, il était faible à cause de ce métal qui rongeait jusqu'aux entrailles de son âme damnée ... Ce souvenir cuisant ne lui rappelant que trop son impuissance face à sa bien-aimée qui luttait vaillamment contre l'adversité, des scènes morbides vinrent envahir son inconscience.
Elle était là, son sang se rependait sur les pavés sombres de Stuttgart. Son souffle était court, son regard vitreux larmoyant. Dans l'obscurité d'une peine sans fin, le rire sardonique de l'assassin raisonnait ... C'est alors qu'il fut tiré de son mauvais rêve, par le contact brutal d'une main qui venait de le gifler sans ménagement.


" Vous souffrez j'en conçois, mais j'ai besoin de vous ... Réveillez-vous ! Sinon l'argent continuera son chemin dans vos veines. "

Ses yeux s'ouvrirent, ils n'étaient plus humains. L'océan glacial de ses prunelles avait viré à l'ambre sauvage, et ses pupilles rondes n'étaient plus que deux fentes noires semblables à celles d'un chat. La forte luminosité qui opérait, sans l'ombre d'un doute. Il observait à présent froidement le médecin-femme qui se tenait debout à ses côtés. Un loup blessé n'en était que plus dangereux, il était visiblement sur la défensive et semblait étudier chacun de ses mouvements, prêt à bondir au besoin. L'odeur du loup, imprégné dans la pièce, sur les vêtements de la jeune femme qui ouvrait une boite pour en sortir des ustensiles. Qui était-elle ? Il ne comprenait pas ce qui lui arrivait, il avait mal.

" Surtout ... vous ne devez pas céder ... Ce n'est que le début de votre souffrance. "

La souffrance physique, éphémère ... Wolfyiel avait déjà connu la brûlure de l'argent, il y avait de cela bien des années. Il en portait d'ailleurs la large cicatrice en son flanc gauche. C'était cette blessure qui avait détruit son monde, causé la perte de Jade. La colère se mit à irradier dans ses veines, à battre dans ses tempes. Son coeur battait vite, trop vite. Et si l'argent n'avait élu domicile dans ses chairs, son âme louve s'en serait éprit de lui.
Un grondement rauque s'échappa de ses lèvres lorsque la chirurgienne mit en place l'écarteur et il repoussa ce désir bestial et sanguinaire qui montait progressivement en lui. La peur. La colère. La souffrance.


" Vous ne pourrez pas résister lorsque j'introduirais les pincettes pour extraire le corps étranger, pour que cela soit plus rapide je vais devoir vous sangler à la table, je n'ai pas le temps de vous anesthésier ou autres ... Et vous le savez. Si vous avez une objection dites-le, sinon tendez la main, il n'y a pas une minutes à perdre ... Vous ... Et ... L'argent ... "

Le sentiment de ne pouvoir s'échapper, d'être prit au piège dans une vulgaire mascarade destinée à tirailler son coeur déjà meurtri. Le noble maudit la repoussa d'un geste sec, mais les forces manquaient visiblement et ne la firent reculer que de trois pas tout au plus. C'était un loup, fier et prudent. Il lui jeta un regard amer, son souffle était court et rauque, et ses veines qui ressortaient avaient une teinte violacée. Sa tête tournait également et le sang coulait en d'épais filets le long de son bras blessé. Ses paroles étaient semblables à de violents coups de crocs et blessaient son orgueil. N'était-il pas un Sang-Pur, une force de la nature venue des profondeurs de l'enfer ?
Non, il ne devait pas mourir maintenant. Elle avait raison et il allait devoir lui confier sa vie. Quelle ironie pour lui, qui méprisait l'humanité. Un long silence qui vidait progressivement ses forces et tâchait le sol.


'' Faites ... ''

Sa voix était bestiale, froide comme la neige qui tomberait en cet hiver sur la capitale. Le loup se laisserait sangler à cette table et, grâce à sa volonté d'acier, ne sombrerait cette fois-ci dans les méandres d'une froide inconscience.
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MessageSujet: Re: L'indifférence aussi, est une blessure. [Pv : Lilias E. Adhams]   L'indifférence aussi, est une blessure. [Pv : Lilias E. Adhams] EmptySam 10 Nov - 21:24

« Que le temps lui soit compter ». Lilias n'aimait vraiment pas ce genre de situation. Lilias n'aimait pas se laisser submerger par les émotions, les souvenirs. Mais cette odeur, ce souffle, ce regard animal, il n'y en avait qu'un qui possédait la même animosité. Lutz. Cette simple pensée arrivait à faire chavirer sa raison si facilement malgré ses efforts les plus intense. Mais ici, en cet instant, sur cette table métallique et froide ce n'était pas son serviteur. Ce n'était pas lutz. C'était juste un loup comme lui. Un loup blessé dont la balle d'argent continuait son chemin dans l'épaule, empoisonnant lentement son sang et son âme. Noble loup que voilà, vous ne trouvez pas? Livré aux mains d'un compte réputé pour son détachement face à la douleur de ses patients. Lui il était différent et cette fois c'était une chance pour lui, je peux vous le garantir. Lilias attendait une réponse pour agir et cette réponse ne se fit pas prier. Aussi rapide qu'un instinct animal, elle se protégea comme elle le put avec son bras et recula de trois ou qutare pas. Il l'avait frapper. La rage, la haine. Son regard amer et dérangé par la simple idée qu'elle venait d'énoncer pour le sauver. Lilias trouva cela assez amusant. Allait-il choisir d'être attaché, faible et livré aux mains d'une humaine. Ou garderait-il son air de vierge effarouchée. Belle alchimie. Choisis ou péris.

L'homme prit le temps de la réflexion, il regarda son bras aux veines enflammées. Ce n'était vraiment pas une idée qui le ravissait et cela confirmait bien ce que pensait Lilias à son sujet. Un loup noble. C'était sa pensée. Il avait la prestance et la force dont « lui » savait faire preuve. Finalement le loup aussi puissant et rebuté soit-il accepta la situation. Il ne devait pas mourir, il le savait. Elle aussi. Alors il laissa un silence avant que sa voix presque bestiale n'annonce l'accord que le docteur attendait avec sagesse. Lilias s'avança alors prés du blessé décidé. Il était temps. Elle le rallongea doucement attachant fermant sangle par sangle l'intégralité de son corps pour qu'il ne puisse plus faire un geste. Il était prisonnier et à son entière disposition cette idée dessina un petit sourire suffisant et satisfait sur les lèvres du docteur qui se retourna pour prendre préparer ses outils les plus douloureux. Docteur qui souffla néanmoins avec un sourire faussement rassurant et exagéré:

Dire que je pourrais juste vous achever... Elle pendit la main pour pousser un peu les cheveux de son patient. Je plaisante. Ajouta-t-elle en penchant la tête approchant la pince de l'orifice luisant de sang, un trou de balle. Peut-être cherchait-elle à ce changer les idées... Bien commençons, très cher. Elle se concentra et vint introduire l'outil métallique et froid entre les chairs étroites du loups pour y déloger la balle.

La fouille fut profonde, Lilias ne pouvait qu'imaginer la douleur atroce qui pouvait déchirer les chairs de ce pauvre homme. Elle finit par réussir à saisir et extirper l'un des éclats d'argent qui polluait son sang. Elle le lui montra sa trouvaille en grimaçant un peu véritablement désolée pour lui. Désolée de devoir déjà y retourner alors que la chair est à vif. Elle replongea alors la pince à deux, trois reprises pour réussir à retirer tous dangers de son corps. Le front en sueur, les mains couvertes de sangs, le regard inquiet elle regarda son patient. Était-il toujours conscient? La doctoresse se redressa pour aller chercher une bassine avec de l'eau froide, une autre avec de l'eau tiède, un flacon d'alcool à désinfecter, un fils, une aiguille et des linges. Il était temps de mettre un terme à son opération, aussi douloureusement que rapidement. Lilias contrairement aux idées reçues n'était pas le genre de personnes à aimer voir la souffrance gratuite dans les yeux d'autrui. Alors elle ne culpabilisait pas, mais si elle pouvait s'assurer de réduire un peu la douleur de ce loup le plus vite possible, elle ferait tout son possible. Qui à dit qu'elle était un monstre? Elle revint prés de lui avec un air sincèrement compatissant:

Ne dites rien... Nous arrivons à la fin. Ce n'est plus qu'une question de minutes. Vous devez déjà sentir les forces vous revenir, il n'y a plus d'argent dans vos chairs. Pas le moindre fragments. Je vais retirer l'écarteur, nettoyer votre plaie et son sang. Recoudre vos chairs. Vous mettre un pansement et enfin vous dessangler.

L'énonciation fut faites sans qu'il ne puisse donner de réponse, elle voulait simplement l'informer de ses actes pour qu'il n'est pas idée de l'envoyer dans le mur ou autres. C'est qu'il allait bientôt reprendre pleine possession de ses forces et les sangles ne serait qu'une petite caresse sur son corps. Délicatement la comtesse desserra l'écarteur avant de le retirer complètement. Geste rapide et précis. Elle prit un des linges blanc pour l'humidifier afin de nettoyer le sang sur le bras et le torse du jeune homme. Elle ne connaissait ni son nom, ni sa situation. Elle ne connaissait que son espèce. Une fois qu'elle y voyait plus clair, elle déposa un peu d'alcool sur la plaie s'assurant bien de souffler dessus pour diminuer l'effet de brûlure, et elle put enfin recoudre les chairs avec dextérité. Il aurait une une belle cicatrice sans doute. Propre et longue. La dernière étape fut le bandage qu'elle prit soin d'apposer avec douceur. Une douceur insoupçonnée. Lilias put enfin libérer la bête. Comme elle l'avait fait pour le lié à la table elle venait défaire avec délicatesse chaque sangle pour ne pas surmené son corps. Elle n'avait pas prit le temps de regarder l'état de conscience ou autre de son patient. Elle voulait juste le libérer pour qu'il n'étouffe pas. Il était déjà temps de retirer a dernière sangle...
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