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| Faites chanter le scalpel, dresser le poil sur l'échine, gémir la Lune en une fortuite harmonie [Pv Lilias E. Adhams ] | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: Faites chanter le scalpel, dresser le poil sur l'échine, gémir la Lune en une fortuite harmonie [Pv Lilias E. Adhams ] Jeu 27 Oct - 21:35 | |
| « La présomption de soi-même finit toujours par méprendre notre âme. C’est dans la chair de celle-ci qu’il nous faut accepter de dures vérités et apprendre à connaître, aimer sans retenue ce qui nous compose, tout entier. Quelle abomination de n’exister que sous une fausse identité, de subir ce combat de consciences interminable, d’incarner le défunt et d’expier la vivante. Mais la mascarade s’enlaidit plus encore lorsque nous avons décoché grâce à cette perversion, les lauriers d’or et porté sur nos épaules, la gloire d’un nom qui ne nous appartient pas. Oh bien sûre, j’ai remporté de nombreuses batailles, mais je ne peux enlever de mon esprit, qu’à Augsbourg, je n’étais pas seule. Que mon cœur s’est aguerri et s’est même nourri des horreurs de la guerre à la façon de mon frère. L’on finit par adopter paradoxalement, les défauts de son autre en effaçant ses propres qualités, dans mon cas à sous-estimer l’ennemi. Cependant, face à la difficulté, nous restons seuls et dépourvus. Cet ennemi nous fait faillir et il ne reste en unique échappatoire, que la supplication silencieuse et l’amère soumission avant de sombrer dans la compromission de l’être la plus profonde.
Mais gardons ces pensées si familières dans un recoin de mon inconscient car elles ne sont à cette heure si avancée de la nuit, ni ma préoccupation première mais seulement une ombre tantôt distincte et prête à frapper, tantôt étrangement lointaine et insaisissable ; ni ma présente émotion, mon ressenti direct, l’envie présente qui me tenaillait les tripes à cet instant….en d’autres mots, celle de fuir. « TU NE POURRAS PAS COURIR ETERNELLEMENT » Le grondement féroce de sa voix monstrueuse m’assourdissait, je n’étais plus que flèche vibrante dans l’air lourd de la nuit, moiteur glissant sur les pavés, transpirant la peur à tous degrés possibles et inimaginables, convaincu que le jugement dernier était proche. Ce n’était pourtant pas la première fois que je croisais ce type de créatures, cependant, mon dernier rendez-vous avec la Mort avait joué en ma faveur. J’avais eu l’avantage de la pluie, masquant mes odeurs, et du couvert des arbres, ce qu’à Paris en cette soirée, je ne parvenais à retrouver. Je pensais m’accorder cependant sur au moins une chose : J’étais seule, tout à fait seule face au danger comme lors de ma première rencontre avec le surnaturel. Mais mon esprit se brouillait petit à petit. Je ne parvenais à établir une stratégie nette pour lui échapper et faisait état de remises en question. Ce pourquoi, devant l’indécision, je ralentissais ma course, lui offrant à chaque fois des prises flagrantes. A chaque claquement sec de mâchoire avide découlant de ces diversions, j’entendais la bête sur mes talons, enrager et réprimer une colère grandissante. Aussi, conscient de ces écarts victorieux, je renchérissais par quelques artefacts de malice et commençai à distancer le lycanthrope m’ayant pris pour cible. Je jetai un coup d’œil par-dessus mon épaule afin d’apercevoir mon agresseur. Un loup imposant, bête magnifique dans sa difformité, galopait à mes trousses, le regard démangé par l’hérésie d’une faim vorace. De la bave faisait reluire ses babines saillantes et ses crocs, d’une longueur démesurée semblaient me harceler l’échine. Mes jambes, habituées à l’effort, me guidaient par automatisme à travers les venelles de la capitale. Mon cœur battait la chamade et ma raison je le sentais m’abandonnait. Je redoublai d’effort et fonçai droit pour bifurquer soudainement dans une ruelle transversale. Malheureusement, je dus stopper net mon initiative car celle-ci se terminait en cul de sac et n’était autre que l’arrière-rue d’un boutiquier. Un mur de briques haut de cinq mètres me barrait la route et une porte donnant accès sur la ruelle était à proximité. Je me ruais sur celle-ci et hurlai désespérément : « Au nom de la Garde, ouvrez !! » Mais un immuable silence me vint en réponse. « Tu n’iras nulle part, si ce n’est dans mon estomac. Assez de lutte, celle-ci est perdue d’avance… » Je me retournai, la bête était déjà dans mon dos, haletante. Un éclair de sadisme brillait dans ses pupilles, celui du prédateur ayant acculé sa proie avant de lui sauter à la gorge. Dans un dernier élan d’héroïsme, je dégainai et braquai mon pistole en direction de sa tête, tremblant légèrement. Le loup amorça un pas en avant. Je braquai alors le canon sur ma tempe et lui intimai : « Si vous faites encore un pas, je mets fin à mes jours…Et Adieu le repas de première fraîcheur… -Ce que la race humaine peut-être pathétique…Mort ou vif, je te dévorai le cœur. Mais, j’espérais un peu plus de cran de la part d’un officier… » Soudain, la porte à ma gauche s’ouvrit, laissant entrevoir un homme d’âge mur en vêtements de songe, bailler et demander :« Quelqu’un a frappé ? » Je ne pris pas la peine de répondre et profitai de l’effet de surprise pour bondir sur lui et pénétrer sa demeure. Le loup-garou laissa échapper un hurlement terrifiant à ma suite. J’ouvrir la porte me faisant face et me retournai un instant en entendant un cri…La bête s’était jetée sur le pauvre homme et l’avait assommé d’un coup de patte, pensant sûrement le récupérer après-coup au cas où sa cible première venait à lui échapper. Je m’élançai dans un corridor mal éclairé vers la fenêtre opposée pour me sortir de cet endroit exigüe. J’y étais presque, encore un mètre et…. « AAAAAAAAAAAAAAHHHHHHH » Mon cœur fit un bond dans ma poitrine, je me retrouvai projeté au sol en arrière, sur le dos, une douleur affreuse me déchirant le ventre la bête au-dessus de moi. J’eus juste le temps de tirer une balle dans le flou de l’action. J’entendis un glapissement puis le silence total, que le bruissement lourd de pattes galopant sur le plancher, claudiquant. Je vis une silhouette sombres’échapper par la ruelle… « Il va revenir m’achever…Il ne sera pas seul… » Mon regard se riva sur le bas de mon ventre. Je perdais du sang. Je grimaçai en me relevant, ayant particulièrement du mal à me trainer jusqu’à la fenêtre. Je la brisai d’un revers de coude et me laissait tomber par-dessus, sur le trottoir. Je levai les yeux. Une sombre bâtisse s’élevait dans mon champ de vision. Sinistre, mystérieuse et pourtant, au combien salvatrice…L’hôpital Général.. Rassemblant mon courage, j’enlevai ma veste pour la serrer à ma taille, pour constituer un maigre garrot, le temps de me traîner jusqu’à l’entrée de l’hôpital et de trouver de l’aide. Je me relevai pour la seconde fois et marchai difficilement jusqu’aux grandes portes donnant sur la grande place. Je frappai aux lourdes portes, priant pour que quelqu’un entende. Le clapet s’ouvrit, et une voix aigrie s’exclama : « Non mais vous avez vu l’heure ? -S’il vous plait…Je suis blessé…Que Dieu me vienne en aide… » La porte s’ouvrit immédiatement et un visage effaré me recueillit : « Mon dieu Monsieur, mais que vous est-il arrivé ? Entrez et asseyez-vous… » La vieille femme m’escorta jusqu’un siège. « Ne bougez pas, je vais voir si nous avons des infirmières de veille. » Je patientai sagement, dix…peut-être quinze minutes ou bien peut-être une seule ? Je ne savais guère..Peut-être avais-je tout simplement rêvé cette femme, que j’étais entré, d’une manière ou d’une autre. Résolu à me soigner moi-même, je me levai de nouveau, le visage blême et me trainais dans les corridors, déambulant sans conviction d’un pas lourd, le regard rivé sur les écriteaux indiquant la fonction des salles. Enfin, je poussai la porte où il m’avait semblé apercevoir les mentions « salle d’eau et d’examen ». Je m’arrêtai un instant, pris d’un vertige. Mon regard perdu se posa sur l’intérieur coquet, un bureau impérial me faisant face et dont le siège était vide. A gauche un espace bibliothèque qui attisa ma curiosité, mais celle pour la porte dissimulée vers le fond fit flancher mon cœur et je franchis son seuil sans plus attendre.
Mon odorat se troubla et ma vue se blessa au ton cassant recouvrant les murs. Un carrelage étincelant recouvrait le sol, une odeur à la fois âpre et acidulée planait sur l’atmosphère, un avant-goût de l’enfer sur fond outremer. Des toiles, étranges masses fantomatiques étendues vulgairement sur un fil à linge amassés en pagaille étrangement propres, me faisait face. Un cabinet de blanchisserie annexé à un bureau ? Curieuse pratique mais je ne devais me perdre en observations futiles, la douleur m’arrachant à ma soudaine rêverie. J’avais hâte de quitter cet endroit dérangeant, impressionnant paradoxe de ce que l’on imagine souvent d’un lieu où l’on repêche les vies. Une table trônait sur la gauche où tout un outillage de chirurgie gisait. Je m’en approchai et caressai du bout de mes doigts ensanglantés, le matériel qui allait servir à me recoudre, car je jugeai ma blessure profonde. Mais avant cela, il me fallait, me déshabiller et laver ma plaie. Je me trainais jusqu’aux tentures et entrepris de desserrer la veste que j’avais mise autour de la taille et de la suspendre. Je défis mon ceinturon et fis glisser au sol, ma culotte courte. J’enlevai jusqu’aux bas de soie, mes dessous même, gémissant légèrement à chaque mouvement que j’opérais, perdant un peu plus de sang. Je déboutonnai ma chemise tâchée de sang et désenroulai mon buste androgyne des bandelettes habituelles, cachant ma seule féminité. Je frissonnai légèrement de me mettre à nue dans un endroit aussi glauque mais il le fallait. Alors, désespérément, et dans un soucis de perfection, j’entrepris d’étendre chacun de mes vêtements, me faisant la plus discrète possible, espérant que ma visite en ces lieux ne serait en rien remarquée, pensant une légère joie au cœur, que la dame dans le hall ne me trouvant, penserait que j’étais reparti et qu’elle retournerait à ses occupations, sans avoir le soucis de me chercher et qu’enfin, dans un sursaut d’irrationalisme, le personnel de garde n’irait s’aventurer dans la salle où mon âme blessée s’était réfugiée. |
| | | Lilias E. AdhamsMessages : 9 Date d'inscription : 01/05/2011 ~Etat civil~Race :: HumaineVos Rps en cours : Vos Relations: | Sujet: Re: Faites chanter le scalpel, dresser le poil sur l'échine, gémir la Lune en une fortuite harmonie [Pv Lilias E. Adhams ] Jeu 3 Nov - 19:53 | |
| « Je ne te veux plus dans mes jambes pour la journée! » Une simple et sèche phrase. L'enfant baissa les yeux, s'inclinant comme le plus noble des majordomes du haut de ses éternels treize années, presque quatorze. Sa frimousse froissé se redressa, laissant un regard triste à la doctoresse et il sortit de la pièce sans attendre ton reste. Lilias était en colère. Une raison banale, sans nul doute. Une raison suffisante pour demander la tranquillité. Peut-être avait-elle simplement envie de se retrouver seule. Erwan devait le savoir lui. Un soupire, lascivité passagère. Elle se tenait fièrement derrière les rideaux de velours pourpre. Son regard perfide jugeant le moindre passant, le moindre patient. La fenêtre était froide, il devait faire froid dehors, se dit-elle. Lentement elle retira son gant, effleurant l'invisible barrière dans son soupire. Lassitude évidente. Un léger coup d'oeil sur le feu entrainant de sa cheminée, il faisait bien assez chaud dans son bureau. Quelques pas, réguliers, déterminés, le grincement du vieux fauteuil de cuir. Le tiroir claqua, c'était le temps de la paperasse. Comme toujours, évidence pour confidence, elle laissa alors son esprit s'évader. Lilias n'était pas le genre de femme à vouloir prendre le temps de divaguer - Oui Lilias était une femme peut-être un peu trop sérieuse par moment - assise devant la feuille, lisant sans lire les réclamations des différents responsables, elle poussa un énième soupire, et déposa la plume sur son portant, pour venir frotter ses yeux, déposant aussi les lunettes - devenues bien dérangeante en quelques instants- basculant littéralement en arrière pour s'avachir comme une masse dans son siège. Oui il était l'heure des réflexions, ce temps maussade, presque pluvieux avait eu raison de sa volonté. C'était une journée comme une autre, une journée de banalité affligeante. L'hôpital était calme. Et ses pensées se perdirent... Pourquoi n'était-il toujours pas là? Son sourire...
La solitude est un poison, elle s'infiltre lentement dans votre esprit, dévorant sans pudeur vos envies. Lilias détestait la solitude, depuis toujours, depuis ce jour. Pourquoi n'était-il pas là alors? Les souvenirs, véritable songes de l'esprit, offrant les plus doux sourire, les plus beaux soupires. La comtesse se souvenait de ses jours passés. C'était toujours un peu mouvementé, un peu différent, la convention des bonnes moeurs n'ayant, soyons un peu réaliste voulez-vous, jamais ou très rarement fait partis de ses priorités. Vivre le monde à sa manière, défiant bien des principes. C'était une journée comme une autre, une demoiselle installée dans ses souvenirs, qui criait à l'injustice pour simplement revoir son sourire. Lutz pourquoi n'était-il pas là?. Un journée sans importance profonde. Peut-être la dispute avec l'enfant, ce demi-serviteur à la soif insatiable quand il s'agit de son "Master". Même pas. C'était une chamaillerie sans intérêt qui se solderait par un léger pardon. Erwan serait toujours à ses côtés. Lui. C'était une journée comme tant d'autre qui venait de toucher à sa fin entre souvenir et paperasse, Lilias déposant la plume et l'envie sur la table de son bureau.
Un regard nouveau sur la fenêtre, léger sourire attendrie qui s'impose, la nuit venait de recouvrir la ville de son manteau d'agonie. Ruelle sombre, légendes urbaine, fabulations collectives, un délices pour les aventuriers. Le sang devait venir salir les pavés de la ville chaque soir, qu'on le sache ou non. "Ils" en était la preuve et la cause sans doute. Il faut dire que la comtesse aimait mettre les pieds dans les problèmes les plus épineux, sans douleur il n'y a pas toujours de plaisir, non? C'est sans doute pour cela qu'elle se pencha pour regarder la silhouette qui courrait vers sa porte, la porte de l'hôpital. Que voulez-vous, un docteur se doit de toujours s'informer de l'arriver de ses patients, alors l'établissement d'un bureau juste au-dessus de l'entrée avec la possibilité d'admirer les admissions était une chose évidente, non? Une crinière blonde et l'air affolé, délectable proie qui allait recevoir l'accueil maladive de Marie. Pour les personnes qui se demandent encore qui est Marie. Marie, c'est la concierge, une femme d'un certain âge -Je ne dirais pas vielle pas, je l'aime bien Marie, elle est gentille et offre de très bon gâteaux à l'heure du thé. Moi profiter? Jamais- qui tient le rôle de gardienne pour pouvoir vivre. C'est une brave femme qui perdit le bras suite à la gangrène, soyons heureux qu'elle n'est pas perdue la vie d'accord? Une pensée pour Marie. Lilias aimait ce genre d'imprévu, son esprit malsain commença alors à chercher les possibilités d'agressions qui pourraient .. Un uniforme, oui! Donc les possibles agressions sur agents de la cours? Française? Étrangère? Un délicieux jeu venait de commencer dans les raisonnements de la comtesse, un jeu des plus pervertis.
Cinq, quatre, trois, deux.. Un. Le "Toc -Toc" léger d'une main usée sur la porte. Une autorisation, la petite concierge couverte du sang de l'invité, délicieusement inconnu, expliquant avec inquiétude -Elle s'y reprit à tellement de reprise pour expliquer Lilias ne put retenir un rire plein de compassion, ce n'était plus de son âge de s'affoler pour la vie d'un passant, pauvre Marie- « Demoiselle Adhams, Demoiselle Adhams! Nous avons un arrivant dans le hall, il est blessé, couvert de sang, je ne savais pas quoi faire.. vous savez moi je ne m'y connais pas.. alors je lui ai dit d'attendre dans le hall » Un rire, proche d'un gloussement ravie, la proie délicieusement blessé qui venait d'être servi sur un plateau d'argent, pourrait lui être redevable "à vie". Une vie pour une vie, non? C'était de plus en plus amusant, Lilias passa lentement sa langue sur ses lèvres, remerciant la concierge en lui disant d'un air faussement peiné qu'elle devrait aller se changer avant de nettoyer le hall et de retourner à son poste. Le docteur s'occuperait désormais du nouveau patient, avec le plus grand des soins. Promesse de Adhams~
C'est dans cet état d'esprit qu'elle vint se mettre dans l'encadrement de la porte. Un rire, gloussement intrigué, le jeux venait de commencer. Comme le chat qui traque sa souris, la comtesse traversa les couloirs à la recherche de la petite brebis ensanglantée. Quelle idée d'avoir quitté le hall, se perdre dans le labyrinthe morbide d'un hôpital de capital, pauvre petite bête. Le jeu devenait de plus en plus intéressant devant les traces de sang. Une silhouette, grande, sans doute autant que la doctoresse, un sourire satisfait. Je t'ai trouvé petite brebis. Admirant la silhouette titubant qui se dessinait à l'horizon, Lilias claqua la langue, allait-il l'entendre? Non, je ne pense pas. Le jeune homme, si tant est que ce soit un homme, après tout rien n'est jamais sûr devant une beauté androgyne, était dans un état second, une sorte de transe hallucinatoire, la perte de sang étant sans nul doute bien trop importante pour qu'il comprenne réellement ce qui lui arrivait. Pauvre Brebis Une vie pour une vie, le docteur sera doux, je te le promets. Elle le suivit dans chaque couloir, admirant son courage avec une délectation absolue, il n'en devenait que plus beau, bien plus intéressant. C'est dans la salle de linge qu'il finit sa course, c'était un choix judicieux, bien plus que celui du bureau. Le premier qu'il eut d'ailleurs, avant de faire demi-tour à croire que les grands meuble d'ébène n'était pas à son goût. Cruauté, pourquoi se moquer ainsi d'un être à l'agonie? Il n'avait qu'à se retourner. Et le spectacle était vraiment ravissant, lutter pour survivre, l'homme est vraiment un exemple de volonté, non?
La Brebis commença alors à se dévêtir au milieux des draps blancs, c'était simplement magnifique. La vérité n'était qu'à quelques mètres et Lilias le savait. Homme, femme, gravité de la blessure, raison de l'admission nocturne, précipitation, volonté, une vie en danger? Elle voulait laisser le hasard faire son travail juste un instant de plus. Alors elle resta à la porte ne regardant pas pendant qu'il retirait un à un les couches de tissus boueux et maculé. Elle pouvait l'entendre geindre, souffrant sans doute de ses blessures, elle pouvait entendre sa respiration courte et ses complaintes languissante. Pauvre Brebis. Puis ce fut le silence, il était temps d'entrer, non? Le docteur poussa doucement les draps, laissant ses talons frapper le sol lentement, régulièrement. Le dernier rideaux disparu et la comtesse put enfin voir le visage de sa brebis. Si beau, tellement troublée. Son corps était fin, élancé. Une courbe parfaite, dessinant l'androgyne au visage inquiet. Aurait-elle découvert un secret qui ne devait pas se dire? Ni se voir. Lilias sourit, avançant d'un pas de plus. Proche, presque assez pour la toucher, cette peau laiteuse. Délicieux. L'homme était la plus fragile des femmes. D'un geste lent, elle vint effleurer l'uniforme de son martyre, caressant les traces de sang avant de regarder les séquelles sur son corps, c'était grave, il faudrait sans doute des points, cela allait faire mal, très mal. Mais sa vie ne serait pas en danger, normalement. D'un claquement agacé devant tant de fragilité, la doctoresse vint effleurer le buste de sa victime passant lentement pour arriver jusqu'au nombril. Ce n'était pas jolie à voir, pas jolie du tout. Elle poussa un léger soupire et vint caresser sa joue après avoir retiré ses gants, sans quitter son regard cobalt un instant:
Je vais m'occuper de vous... laissez-moi faire... vous verrez...
A ses mots, la demoiselle fit glisser doucement ses doigts nus sur le corps de la belle, l'obligeant à s'asseoir pour venir regarder sa plaie, elle s'abaissa lentement, se retrouvant presque à genoux devant elle, tirant un peu sur la peau en réfléchissant à ce qui serait le mieux. Puis d'un geste ferme, elle pinça la peau pour vérifier qu'il n'y ai pas d'objet encore pressant dans l'entaille, une griffure sans doute. Une morsure? Impossible. Un soupire, tamponnant doucement le sang, stoppant d'un point de compression l'hémorragie elle s'approcha de ses lèvres pour ajouter en souriant, dévisageant l'inconnu sans pudeur:
Qui vous a fait cela? Homme ou animal?
Douces caresses, sur les courbes de ton visage angélique et troublée, désarmée, délectable, ma petite brebis, je ne peux pas jouer avec toi, pas tout de suite, un peu de patience. Ce n'est que le commencement, je peux attendre pour te dévorer.. [HRP: J'aime ce rp, j'attends que l'histoire se mette en place pour voir briller nos plus belle plume, tellement différente, tant attendue de mon coté... Ne m'abandonne pas... j'ai confiance en toi! Je tiens à toi!]. |
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