Vous êtes-vous déjà demandé comment on pouvait décrire la perfection ? Avez-vous déjà tenté d’expliquer à quelqu’un la plus parfaite chose qui existe au monde ? Si cela vous semble possible, n’oubliez pas que chaque être capable de penser peut se faire sa propre idée de ce qui semble parfait à ses yeux. Évidemment, Elisabeth n’est pas parfaite. Pourtant, elle a été créée à l’image de Satan ; façonnée pour plaire. Un démon à l’image d’un ange. Quoi de plus parfait que cette ruse pour en attirer plus d’un dans ses filets de sang. Un physique troublant, à la fois rassurant et effrayant. Un monde qui plairait à la plupart des femmes et qui captivait Elisabeth, qui n’avait de cesse de se contempler. Elle avait de longs cheveux, d’une blondeur que l’on pourrait presque qualifier de pure, qu’elle relevait en une sorte de chignon grâce à un ruban de soie. Elle portait rarement ses cheveux longs, surtout quand elle allait chasser. Derrière la frange qui cachait une partie de son visage se dissimulait une paire de beaux yeux bleus, aussi grands que l’océan, comme deux portes ouvertes sur un monde inconnu qui donnait à Elisabeth un air niais. Beaucoup auraient pu croire qu’on avait abandonné un enfant qui s’était alors perdu dans un monde qui la dépassait … Mais ce n’était pas du tout le cas de la jeune demoiselle d’apparence. A l’approche de ses trente ans, elle gardait un teint éternellement jeune. Sa peau était douce et sans plis, immaculée et très blanche. A la simple vue de son visage, personne n’aurait pu croire que déjà beaucoup de sang était venu tacher ce portrait angélique et pur. Et dans ce visage plein d’interrogation et de peine se cachait pourtant une joie de vivre et pas mal de connaissances ; ou du moins tout ce que l’on pouvait apprendre en 30 ans d’existence.
Elle n’était pas très grande, ce qui la rendait plutôt discrète et vulnérable lors des combats. Mais cette petitesse faisait surtout ressortir son côté doux, et rares étaient les hommes ou les femmes qui osaient s’attaquer à ce qui semblait beaucoup plus faible ! Malgré ses quelques avantages, elle n’aimait pas trop se sentir petite, elle aurait voulu avoir cinq, six centimètres de plus pour ne pas avoir l’impression d’être tout le temps surprotégée par tous ceux qu’elle rencontrait ! Et surtout par Dimitry, qui ne cessait de s’inquiéter pour elle ! Et pourtant, elle savait très bien qu’elle ne grandirait plus, qu’elle ne vieillirait plus, qu’elle resterait la même, jusqu’à ce que quelqu’un ou quelque chose lui ôte ce qu’on à peu près appeler une vie. Alors elle se contentait de ce qu’elle était, sans vraiment se plaindre, mais sans vraiment se réjouir non plus !
Elisabeth avait, malgré tout ce qu’elle avait traversée dans sa vie jusqu’ici, toujours un large sourire, pleins d’espoir et de réconfort ! Le plus souvent, on pouvait lire dans sur ses lèvre rouge sang « Tout vas bien, ne t’en fait pas ! » Ce message qui s’adressait souvent à Alexie, sa fille de 6 ans maintenant. C’est sans doute ce qui rendait Elisabeth heureuse, la plus part du temps !
Mais, il ne faut jamais se fier aux apparences car celles-ci sont souvent trompeuses.

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Je regardais chaque visage qui se détachait de la foule. Assise sur un banc, je repensais à toute ma vie et même si elle n’avait pas été des plus belles, au fond, elle n’était pas si horrible que ça.
Elisabeth est née un 17 juillet, en Angleterre. Née d’une union maudite entre deux être maudit. Un bébé damné, un monstre aux yeux de tous.