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 "Il y a des cris de Sirène qui me déchirent l'âme" [PV Elisabeth]

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MessageSujet: "Il y a des cris de Sirène qui me déchirent l'âme" [PV Elisabeth]   "Il y a des cris de Sirène qui me déchirent l'âme" [PV Elisabeth] EmptyLun 19 Sep - 20:40

« -Hé ! Tu vas où ? »

Où elle allait ? Très bonne question. Cela faisait des semaines qu'Isadora ne savait dans quelle direction elle se dirigeait. A quoi bon savoir ? Au final il saurait la retrouver où qu'elle aille. C'est comme ça quand on inscrit une marque indélébile sur un autre corps, on sait où il va.

Seulement ce soir Isadora n'avait pas envie de fuir, au contraire, elle voulait goûter aux joies de la ville de Paris. Après tout, ne disait-on pas que c'était la ville de la fête aux dernières lueurs du jour ?

Pour ce faire elle avait rencontré un jeune homme plutôt charmant. Grand, mince et musclé par des journées d'entraînement au combat, les cheveux de jais, le regard aussi profond qu'un océan, elle n'avait pas su résister à ajouter ce jeune homme à son palmarès. Elle l'avait séduit et envoûté avec ses beaux yeux couleur de l'ambre et à l'heure qu'il était ils étaient sur le point de s'unir pour une étreinte endiablée. Mais avait-elle réellement besoin de ça ? Pourquoi ne se jetait-elle pas sur lui tout simplement ? Parce que même si elle était devenue un monstre Isadora avait gardé de son humanité et voulait offrir le bonheur suprême à sa victime avant de tarir la rivière de sa vie.


« -Mais nulle part mon tout beau.. »

Elle se déshabilla et offrit le seul cadeau qu'elle était en possibilité de donner à sa victime. Son corps.

~ Quatre heures plus tard ~

Il faisait froid dans cette ruelle qui donnait sur les champs Elysées, mais ça Isa ne pouvait le savoir car elle était insensible à ce genre de changement climatique. Elle le ressentait mais cela ne lui faisait aucun effet, ni tremblement, ni claquement de dents. Le seul froid qu'elle redoutait c'était celui qui engourdissait ses membres quand elle était en manque de sang. Malgré tout, elle fit semblant de remonter sa veste de fourrure et continua son chemin l'air perdue.

Après avoir tué et bu tout le sang de sa victime, elle avait pris le temps de se prélasser dans un bain et de se remaquiller. Elle avait mis du temps à se recoiffer et se rhabiller. Elle aimait savourer ça, comme lorsqu'elle était humaine. Elle opérait toujours ce rituel avant de quitter son amant et de le laisser seul et endormi dans une chambre luxueuse. Elle avait également pris des bijoux et des habits qu'elle avait mis dans une valisette. Elle les avait déposé dans un endroit sûr, où elle était certaine de les retrouver à son retour. Après tout les toits de Paris étaient bien fiables..

Elle marchait donc l'air perdue à la recherche d'une nouvelle conquête fortunée. A l'heure qu'il était la rue était encore pleine de vie, et les gens se pressaient devant chaque vendeurs ambulants. Et il était certain que les gens qui se pressaient là n'étaient pas de vulgaire manant. Oui Isadora était une tueuse redoutable mais aussi une voleuse hors pair. Elle adorait détrousser ses victimes pour refaire sa garde robe. La dernière fois elle avait pu s'acheter une nouvelle robe au corset rouge et à la jupe noire. Les broderies du corset l'avait séduite. C'est cette même robe qu'elle portait ce soir. Et bon nombre d'hommes se retournaient sur son passage.

Elle s'avançait d'un pas léger et souple vers un vendeur de marron chaud. Il fallait bien jouer son rôle jusqu'au bout non ? D'une voie douce elle commanda un cornet de marrons à la petite vendeuse qui devait à peine avoir dix ans. Elle était belle. Rousse, à la peau blanche, le regard joyeux et les joues rosies par la chaleur de son feu, le regard verdoyant. Isadora ne put s'empêcher de craquer pour elle. Dans un élan de générosité elle lui offrit deux sous de plus que le montant de ses marrons et partie le coeur léger après avoir vu le regard émerveillé de la demoiselle. En continuant comme ça, dans quelques années, Isadora pourrait la transformer..

Car il était certain que même si ses soirées l'occupait, Isadora se sentait bien seule. En effet, elle était enfermée dans sa grande chambre toute la journée, sans qu'un seul rayon de soleil ne pénètrent. Elle voulait de la compagnie, mais une compagnie agréable, qui lui ferait du bien.

Après avoir croqué dans un marron chaud, elle s'assit sur un banc et regarda la foule passer devant elle. Tous ces pauvres humains qui ne se doutaient pas que parmi eux se trouvait une ou même plusieurs vampires, et que pour certain, la vie se terminerait ce soir où alors durerait une éternité. Dans un soupir las elle murmura :

« -Courrez, courrez petites fourmis, mais sachez qu'un jour vous finirez dans mon lit.. »
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Elisabeth Henning
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MessageSujet: Re: "Il y a des cris de Sirène qui me déchirent l'âme" [PV Elisabeth]   "Il y a des cris de Sirène qui me déchirent l'âme" [PV Elisabeth] EmptyLun 17 Oct - 20:15

Mon cœur battait dans ma poitrine, tels des tambours qui résonnaient dans la fête d’une nuit d’été. A chaque seconde, mon souffle s’accélérait et la douleur se faisait de plus en plus vive. Je fermais les yeux, en les serrant bien fort, de peur de vouloir changer d’avis si je les ouvrais et de finir sur un linceul blanc comme l’ivoire. Je sentais le venin s’infiltrer dans mon corps, je pouvais presque suivre le trajet de mes veines grâce à la douleur. J’avais une terrible envie de crier, de hurler pour pouvoir évacuer mon mal. On aurait pu croire que Satan s’emparait de mon corps. Les crocs de Maël dans mon cou me faisaient terriblement mal. Mais ça ne dura pas… Je sentis la vie quitter mon corps, comme elle l’aurait fait si j’avais succombé à ma maladie. Puis, la douleur disparut, mon front trempé de sueur s’engouffra dans les oreillers, et je mourus. Pourtant, je n’étais pas morte, non, pas morte. J’ouvris les yeux pour redécouvrir le monde. Même si tout était pareil, rien ne semblais comme avant. Je n’avais jamais vu la nuit avec une telle beauté, je n’avais jamais regardé la lune avec une telle fascination. Ma chambre était plongée dans le noir bleuté de l’extérieur et la chandelle qui avait brulé toute journée s’était éteinte à cause d’un courant d’air provenant de la fenêtre. Je me sentais bien, je n’étais plus malade. Je ne toussais plus, je n’avais plus de fièvre. Je me levai de mon lit en robe de chambre et m’avança vers la garde-robe qui avait sur sa porte un miroir. Je me regardais dedans et je vis que la maladie m’avait quitté. Par ailleurs, mon teint était devenu blanchâtre, mes lèvre semblais plus rouge, mes cheveux plus blond, mes yeux plus doré. A la demande de Maël, je m’habillais en vitesse et partis avec lui, laissant pour seul explication un mot d’adieu…

~3 semaines plus tard~

Je marchais dans la rue comme chaque soir depuis ma transformation. Les gens qui se pressaient sur les Champs Elysées faisaient vivre le tout Paris. Le soleil était déjà tombé à l’horizon. Le regarde vide, je slalomais entre les personnes qui se hâtaient soit de rentrer chez elles, soit de retrouver plus loin une personne qui les attendait. Je marchais en admirant la ville du soir et je regardais de temps en temps les vitrines les plus chics. Tout d’un coup, je m’arrêtai brusquement, poussant une personne à me bousculer. Je m’excusai et me rapprocha de la vitrine où trônait un splendide collier orner de perles et de pierres précieuse. Je ne pouvais plus détacher mon regard du bijou et son reflet brillait dans mes yeux comme une lumière divine ! Soudain, un homme s’approcha de moi, me regarda et souris. Je me tournai vers lui, et lui demandai s’il avait besoin de quelque chose. Il me répondit tout en caressant mes cheveux :
-Je n’ai besoin que de vous !
Alors, je lui demandai si on se connaissait en détournant mon regard du siens, comme si j’étais gênée. Il prit mon menton pour que je le regarde à nouveaux. Puis, caressant mon épaule dénudée, il sourit.
-On peu apprendre à se connaitre, dit-il avec un sourire dragueur. Mais dites-moi, que faites-vous seule et sans mentaux dans les rues de Paris à cette heure-ci ?
Offusquée, je le repoussai avec le dos de ma main pour qu’il s’éloigne de moi et je me mis en colère.
-Je ne sais point pour qui vous vous prenez mais sachez que je ne suis pas ce genre de…
Avant que je pu terminer ma phrase, l’homme me pris par les hanches et m’embrassa. Je ne le repoussai pas et lui rendis son baiser. Puis, il me regarda et me demanda d’aller chez lui. Je le suivis sans broncher, j’avais une idée derrière la tête. Il me proposa quelque chose à boire mais au lieu de répondre, je m’approchai de lui et l’embrassa à nouveau. Cette fois, c’est moi qui avais pris le dessus. Il me prit par le taille, me souleva et me posa sur la table continuant à m’embrasser sensuellement. Puis, il commença à ‘embrasser dans le cou, descendant jusqu’à ma poitrine. Il entreprit d’ouvrir le haut de ma robe mais je l’en empêcha et lui donna un baiser. Puis, je continuai dans sa nuque comme il l’avait fait pour moi. Soudain, l’homme hurla de toutes ses forces et du sang coula le long de son cou, puis, tachât sa chemise blanche et une goutte tomba sur le sol. Enfin, je retirai ma tête de son cou et dis rageusement « Je ne suis pas une catin ! ». J’avais tâché ma robe et mon visage faisait peur. Je me dirigeasse vers les escaliers qui trônaient au milieu de la demeure et monta en haut dans l’espoir d’y trouver une salle de bain et de quoi me changer. J’eu de la chance, une femme habitait ou avais habitée ici. Je trouvais en face de la pièce, une chambre de femme et dans cette chambre une armoire remplie de robes plus belles les unes que les autres. J’en choisis une, beige ornée de petite perles sur le dessus. On aurait pu croire que c’était une robe de mariage. Dans la salle de bain, je e débarbouilla et me changea laissant la robe tachée par terre comme souvenir et m’attacha les cheveux. J’étais à nouveau propre et belle. Je sortis en emportant avec moi quelques sous trouver dans la poche de l’homme.
Je me rendis à la boutique où j’avais vu le collier, entrai dans le magasin et en ressortit parée du bijou. J’étais heureuse, je souriais aux gens qui passaient en face de moi et me dirigeai vers une marchande de marrons chauds. J’en achetais un petit paquet, laissant la monnaie à la jeune marchande et m’en allai vers un banc où se trouvait une autre femme. Son odeur de vampire était si forte qu’elle me rappela Maël. Je la regardai, souris et fini par dire :
-Que pensez-vous de ses marrons ?



[c'est pas super hein!?]
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