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 « Une vraie rencontre, une rencontre décisive, c'est quelque chose qui ressemble au destin. »

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Allister&Annibal K.
~ Danseuse/Bouffon & Confident du roi ~
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Allister&Annibal K.
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« Une vraie rencontre, une rencontre décisive, c'est quelque chose qui ressemble au destin. » Empty
MessageSujet: « Une vraie rencontre, une rencontre décisive, c'est quelque chose qui ressemble au destin. »   « Une vraie rencontre, une rencontre décisive, c'est quelque chose qui ressemble au destin. » EmptyDim 16 Sep - 18:19

« Une vraie rencontre, une rencontre décisive, c'est quelque chose qui ressemble au destin. » Bal_lu11
    « …Pourquoi faut-il que ce soit toi, le rabat joie de service, qui se décide à me trainer dans une réception ?
    - Je ne sais pas, avait-il soufflé en haussant les épaules, une question de devoir. Encore plus pour toi qui es officiellement danseuse du Roi, je suppose.
    - Je m’en serais bien passée, sais-tu ?
    - De toute façon nous n’avons pas vraiment le choix, alors pourquoi ne pas te prêter au jeu afin de faire en sorte que le temps passe plus rapidement ?
    - Très bien ! Tourne toi donc, je vais enfiler cette maudite robe ! »
Et avec un petit sourire amusé, le milicien s’était exécuté. A bien y resonger, la scène avait effectivement un petit quelque chose de comique. Rien que le fait qu’il soit celui qui incite sa sœur à se présenter avec plus ou moins de bonne volonté à cette réception n’était que trop peu commun venant de lui, celui qui fuyait ce genre d’activités à chaque fois qu’il le pouvait…Officiellement cela dit. Mais il n’allait pas avouer à sa tendre sœur qu’il se plaisait, lors de ces soirées, à jouer pour elle et à lire le bonheur sur son visage. Ce n’était pas vraiment son genre, et puis au plus profond d’elle-même elle le savait. Il en était persuadé. Ils n’étaient pas jumeaux pour rien, après tout.

Lui-même n’était pas particulièrement enchanté de devoir répondre présent à cet évènement qui était loin de faire partit de leur monde à tous les deux, mais il ne rechignait pas, pour une fois. En observant la chose d’un point de vue entièrement professionnel, tout serait terminé avant qu’il ne commence à se demander trop sérieusement pourquoi il était là. Tout était déjà bien orchestré dans son esprit, à dire vrai. Il viendrait, se positionnerait dans un coin, contre un mur dans l’un de coins les moins fréquentés et se contenterais d’observer la réception sans y prendre part et plus particulièrement les hommes qui oseraient s’approcher de trop près de sa chère sœur. En cas problème -qu’ils touchent sa sœur ou non, après tout il était là pour la sécurité de tous- il interviendrait, puis reviendrait dans un coin isolé dans l’espoir qu’on lui octroie le luxe de la solitude s’il venait à se faire remarquer. Ainsi tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Sauf que les choses ne se passent jamais comme prévu.
Rien que la réticence prolongée de sa sœur, une fois le vêtement enfilé, n’était pas prévu. Lui qui pensait que sa sœur serait pour une fois ravie de pouvoir porter une jolie robe, il se sentait sur le coup bien bête en comprenant que cela ne constituait rien de plus qu’une contrainte de plus à ses yeux. Pour une fois qu’elle ne désirait pas se rendre à un amusement, ils n’avaient d’autre choix que d’y participer. Le Destin peut être atrocement ironique, parfois…Il soupira et rassura sa sœur quant au fait que ce n’était jamais qu’une soirée et qu’elle prendrait rapidement fin, avant de finalement venir embrasser son front, la prévenir qu’il devait aller se changer lui aussi et quitta la pièce pour en rejoindre une autre, dans laquelle était déposé ce qu’il se devait de porter lors de cette soirée imposée. Des vêtements, comme la robe de sa sœur, grâce ment « offerts » par le Roi.

C’est sans se faire prier et sans attendre qu’il enfila les vêtements délicatement déposés sur un meubles, pliés avec soin. Rien qui ne semblait particulièrement recherché à première vue, et pourtant cela rendait le tout atrocement élégant. Le subtile mélange du blanc, du noir et du blanc faisait s’accorder les couleurs pourtant si opposées à la perfection. Peut-être aurait-il simplement trouvé à redire sur la chemise principalement blanche, aux manches et col noirs, du simple fait que les boutons dorés de cette dernières n’étaient pas assez nombreux à son gout. Ainsi, elle laissait une ouverture non négligeable sur son torse, fait qui le fit soupirer. Peut-être était-ce là un atout lorsque l’on voulait s’accaparer la compagnie de ces dames, mais ce n’était pas son intention, loin de là.

Ce détail mis à part, il ne pouvait qu’apprécier la coté confortable de l’ensemble, qui le laissait libre de ses mouvements, fait indispensable pour un milicien tel que lui. Les longues bottes noires, tout comme le pantalon blanc orné d’une longue bande noir de chaque côté. Et quelle charmante idée que d’avoir accordé à la ceinture noire un fourreau dans lequel il pouvait déposer son épée et ainsi la laisser à sa disposition à n’importe quel instant. Oui, vraiment, dans l’ensemble cette tenue lui plaisait bien. S’il décidait, comme il venait de le faire, d’omettre le fait qu’une cape blanche, dont l’intérieur était d’un rouge profond, faisait partit de l’ensemble. Sans remords aucun il quitta la pièce en la laissant là, sur le dossier d’une chaise, alors qu’il enfilait son masque ; simple masque blanc aux quelques motifs dorés décoré d’une plume de la même couleur or et de tissu noir. Simple, mais tout à fait adapté à sa tenue vestimentaire.

Constatant que sa sœur ne se trouvait plus dans les appartements qui leur avaient été laissé au sein du château, il ne s’y attarda pas davantage et rejoins la salle de réception à son tour. Zigzaguant entre les invités masqués, il se dirigeait vers un coin de la salle peu fréquenté, cherchant par la même sa sœur des yeux, histoire de s’assurer que tout allait bien pour elle. Un petit sourire se dessina sur ses lèvres lorsqu’il l’aperçu, se dirigeant vers l’extérieur. Nul besoin d’être davantage sur son dos, puisqu’elle n’était pas en de mauvaise compagnie. Comme il l’avait décidé un peu plus tôt, il s’installa donc contre un mur, avec pour seul compagnon sa solitude, et contempla les invités, plongé dans son professionnalisme.

Tout semblait vouloir se dérouler pour le mieux. Semblait.

Jusqu’à ce que le regard azuré du milicien se pose sur un homme, sans doute plus vieux que lui de quelques années. Même un masque n’était pas capable de cacher ce genre de choses, tout comme il ne pouvait cacher les mauvaises intentions qui émanaient de tout son être. L’éclat dans ses yeux, les grimaces se voulant être des sourires des brides de son visage que le masque ne cachait pas, même sa gestuelle le rendait suspect. Avec le temps, Annibal avait fini par reconnaitre les gens de cet espèce, il en avait tant croisés dans sa vie. Les rues n’étaient pas l’endroit le plus sûr pour grandir, sans l’ombre d’un doute, mais il était incontestablement celui où l’on en apprenait le plus sur la vie, celui où l’on apprenait le plus de choses sur le plan de la vie et de la survie. Et y ayant passé toute sa vie, il avait fini par reconnaitre la plupart des mauvaises personnes d’un simple coup d’œil. Oui, la plupart. Car il y a toujours de meilleurs comédiens, de parfaits comédiens, et des gens que l’on ne peut sonder, pas même en les côtoyant.

Il ne semblait pas représenter un véritable danger pour la foule cependant. Juste pour une cible bien particulière, probablement. C’était ce que le milicien tentait de définir en observant ses faits et gestes, et en suivants ses pas comme ses regards. Jusqu’à finalement identifier ce qui hantait les pensées malsaines de cet homme à l’allure douteuse. Une femme, bien évidemment. Le bohémien soupira. L’idée que les Nobles aient un savoir vivre, malgré leurs rangs, bien inférieur au sien, en était presque déplorable. Pourtant le monde était ainsi fait, et peut-être était-ce justement parce que lui avait grandi dans la rue que des valeurs telles que le respect lui avaient été enseignés. Sans doute la notion de respect était-elle impossible à assimiler pour des êtres se pensant au-dessus de tout le monde ? C’en était affligeant. Et, en définitive, même s’il ignorait quel sort avec précision était réservé comme traitement pour la jeune femme, il ne pouvait laisser les choses se faire. Aucun homme avec un minimum de sens moral ne l’aurait pu, n’est-ce pas ?

Aussi s’était permis de se saisir d’une rose dans l’une des décorations à portée de main de l’endroit auquel il avait pensé resté toute la soirée, avant de se diriger vers la jeune femme à la chevelure de blé qui avait eu mauvaise chance de se faire remarquer par la mauvaise personne. Il ne manqua pas non plus -idée de dernière minute ayant germé dans son esprit pour tenter d’assurer au mieux le bien être de la jeune femme sur le long terme- de se saisir d’un couteau en argent en passant à côté de l’une des tables proposant un impressionnant buffet, pour venir en placer la lame, en toute discrétion bien sûr, à la gorge de ce cher noble en arrivant à son niveau, lui murmurant quelques menaces qu’il mettrait à exécution si jamais il venait à ne pas se débarrasser de toutes ses pensées malsaines à l’encontre de la charmante jeune femme qu’il s’apprêtait à aller aborder. C’est affichant un charmant sourire qui dû faire davantage froid dans le dos au pauvre Noble qu’il lâcha son arme de fortune pour reprendre sa marche vers la jeune femme. Juste pour s’assurer que tout irait bien pour elle…

…s’était-il prétexté.

Arrivé à sa hauteur il s’empressa, bien élevé comme il était, de placer une main dans son dos pour se courber en une parfaite révérence de politesse.
    « Madame, permettez-moi de solliciter quelques minutes de votre temps en cette douce soirée. » souffla-t-il.
Un fin sourire aux lèvres il se redressa pour tendre la plante aux milles charmes à cette femme en possédant, sans l’ombre d’un doute, davantage encore. Étrangement, comme il avait ressentis les intentions malsaines de cet homme, en plongeant ses yeux dans le regard azuré de la jeune femme, il put y ressentir à la fois une certaine faiblesse et une forte assurance. Mais il laissa bien vite ces impressions de côté ; il n’était pas là pour tenter de comprendre les tréfonds de l’âme de cet être -ou du moins pas sans aucun dialogue- mais pour lui offrir, de par sa compagnie, aussi courte puisse-t-elle être, une certaine protection vis-à-vis du rustre dont il venait de refroidir les ardeurs. Aussi reprit-il d’une voix douce.
    « C’est que je n’ai pu résister à cette envie de venir m’adresser à vous et de vous offrir cet humble présent. Je serais comblé si vous pouviez l’acceptée, et avec elle mes sentiments les plus sincères. »
Dans un élan de folie, le jeune homme aux cheveux de blé se surpris à venir se saisir de l’une des mains de sa compagnie, il n’en doutait pas un seul instant, des plus charmante pour venir y déposer ses lèvres en un chaste baiser des plus respectueux. Jusqu’ici il avait encore réussis à se persuadé que c’était son professionnalisme qui s’exprimait. Mais la question, pourtant, se posait.

Etait-ce vraiment le cas ?

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Melissande A. Sullivans
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MessageSujet: Re: « Une vraie rencontre, une rencontre décisive, c'est quelque chose qui ressemble au destin. »   « Une vraie rencontre, une rencontre décisive, c'est quelque chose qui ressemble au destin. » EmptyDim 14 Oct - 20:38

« Une vraie rencontre, une rencontre décisive, c'est quelque chose qui ressemble au destin. » 617953imagerpanni

L'ambiance était charnelle, dans l'air on pouvait sentir cette déchéance qui bien que coutumière, presque traditionnel, ne manquait pas de marquer les subterfuges. Tant d'artifices emplissaient la cour, même les plus pauvres des actuels invités, se prêtait au jeu des masques et des déguisements. Ainsi, face cachée, le monde déclinait. Il fallait être fou pour se lancer sur ce fil tendu au dessus d'un gigantesque précipice, mais pouvait-on réellement faire autrement ?

Melissande elle-même se sentait perdu. Égarée dans un dédale sans fin, dont les pièges étaient tous plus ridicules et effrayants, les uns que les autres, elle se sentait en danger. Prise au piège dans une cage dorée aussi instable, qu'elle avait été fondé sur des montagnes de présomptions et de préjugés.

Oh, la poupée ne se souvenait que trop bien du moment où sa domestique avant franchi la porte de ses appartements et, était venu lui tendre une enveloppe écrue. Rien d’inhabituel en soit, hormis peut-être, le cachet royal qui figurait à son verso. Les doigts tremblants et la gorge serré, elle avait maladroite en l'ouvrant, et s'était même coupée avec le papier tant l'appréhension se faisait sentir. Sa situation par rapport au monarque la mettait en danger il était certain et, malgré tout, elle ne pouvait s'empêcher de penser qu'elle n'était pas sa priorité. C'était sans doute vrai, mais c'était cette lettre qui changeait tout, elle n'en recevait que rarement. Finalement, en apercevant les dorures, elle poussa un soupir de soulagement.

Nul doute, il s'agissait là, d'une invitation pour une des soirées occasionnelles qui étaient organisées au château. D'ordinaire, elle se serait contentée de lire la sollicitation sans réellement y accordé un quelconque intérêt, puis l'aurait déposé sur son lit, afin qu'un de domestiques qui faisait des allers et venus incessant dans sa chambre, l'en débarrasse. L'étiquette voulait, bien évidemment que les nobles plus que quiconque, se rendent à ces festivités, mais elle n'était que rarement au goût de la comtesse. Elle n'y trouvait à chaque fois que des comportements affligeants. Pourtant, cette fois-ci, l'idée que l'on puisse être masqué l’intrigua. Peut-être ce masque parviendrait-il à la garder éteinte aux yeux de tous. C'était tout du moins ce qu'elle croyait, ou plus naïvement, ce qu'elle souhaitait.
Néanmoins, elle demeura indécise. Ce matin là, elle se tourmentait encore pour savoir si l'idée qu'elle s'était faite n'était pas erroné. Si tout cela n'était pas qu'une simple et mauvaise idée. La robe était là toute prête, faite sur-mesure et mise à plat sur son lit. Elle la contemplait, le regard un peu évasif et les mains occupées à tourner et retourner son masque. Elle resta dans sa chambre, s'appliquant parfois à se préparer ou bien tout simplement à divaguer. Ce fut finalement lorsque la fin d'après-midi arriva, qu'elle poussa un profond soupir. C'est insensé,se dit-elle alors, pourtant, elle poursuivit son idée et se prépare pour la soirée à venir.

En cet instant, elle était là, au même titre que la plupart des sujets du royaume. Dire qu'elle se sentait à sa place équivaudrait à prononcer un mensonge des plus honteux. En réalité, elle avait longtemps espérer que cette soirée lui offrait de quoi satisfaire son envie de découverte presque maladive, et pis encore, elle avait pensé, qu'elle pourrait revoir des personnes qu'elle avait apprécié, mais il n'en était rien. C'était l'ennuie qui emplissait son esprit et malgré tous ses efforts, elle ne parvenait pas à le chasser. C'était presque douloureux.

Alors, elle demeurait ainsi. Statique, comme l'être de porcelaine qu'elle représentait si bien. Elle n'était qu'un jouet. Le divertissement des premiers, la convoitise des autres. Étrangers, voilà ce qu'ils étaient à ses yeux. Rien de plus que des esprits fantomatiques. Des prédateurs et elle était leur victime, en cela, rien n'avait évolué ces dernières années et pourtant, elle n'en avait pas pleinement conscience. Elle se contentait, comme à son habitude, de laisser arriver le présent comme il venait, car enfin...demain n'est qu'un nouveau jour. Elle n'avait eu, il était certain, que de rares surprises agréables, mais il subsistait en elle, ce désir ardent d'espoir, celui que l'on nomme si aisément « bonheur ».

Accoudée à une balustrade, le regard perdu dans l'immensité coloré des jardin à l'automne, Melissande après être longtemps restée auprès de ses congénères en vain, avait décidé de se retirer dans un coin. Évidemment, on pouvait difficilement être complètement invisible aux regards calculateurs, mais elle se sentait enfin respirer. La saison des feuilles mortes avait enfin fait son apparition et, bien que l'air apporté une ambiance humide et chaude à la fois. La jeune fille à la chevelure dorée, profitait de cet brise revigorante.
    « Madame, permettez-moi de solliciter quelques minutes de votre temps en cette douce soirée. »
Un peu surprise, la poupée se retourna pour savoir qui était le jeune homme qui venait de l’interpeller. Habituellement d'une politesse incomparable, elle ne pensa à rendre la révérence exécutée qu'après quelques secondes de silence, qui parurent bien longue. Derrière son masque, se cachait un froncement de sourcil interrogateur. Que devait-elle penser de cette situation ? Soudain, lorsqu'il lui tendit une rose aussi pourpre que sa robe, elle avança doucement sa main, un peu tremblante et finit par saisir cette fleur magnifique. C'était un geste un peu connu, mais elle ne put s'empêcher d'amener la plante son nez pour pouvoir humer son parfum. Il était délicat et envoûtant. Cet étrange personnage bien lui de s'en douter, venait d'offrir une fleur qui représentait tant de choses aux yeux de la poupée. Elle ne put retenir une légère risette. Cette senteur la rendait nostalgique.
    « C’est que je n’ai pu résister à cette envie de venir m’adresser à vous et de vous offrir cet humble présent. Je serais comblé si vous pouviez l’acceptée, et avec elle mes sentiments les plus sincères. »
Melissande releva son regard d'azur vers le visage de l'inconnu. Derrière ce masque, elle était difficile pour la jeune femme de découvrir si elle l'avait déjà auparavant, pourtant ce n'étais sûrement qu'une intuition, mais elle était presque certaine de l'avoir croisé, ne serait-ce qu'au détour d'un couloir. D'ordinaire, cette situation plus qu'étrange, lui aurait paru inquiétante, mais en cet instant, plongeant son doux regard dans celui du jeune homme, elle n'y vit aucune animosité. Bien au contraire, sa voix se faisait réconfortante et ses yeux, d'un bleu similaire au sien, étaient apaisant.

Elle était complètement prise au dépourvu, troublée par cette aura qui émanait de lui et par ce geste si délicat qu'il lui adressa, lorsqu'il se saisit de sa main pour venir la caresser d'un délicat baiser. Il était si facile de se cacher derrière les plus belles de manières et, malgré tout, elle ne put s'empêcher d'être flattée, presque touchée. Perdue, elle l'était à nouveau. Elle se méfiait et pourtant, elle avait envie de céder et de s'octroyer quelques instants. Elle aurait voulu lui demander qui il était, mais cela aurait été mal vu car enfin, tout n'était qu'un vaste jeu et, il n'était pas encore temps de se dévoiler. Les masques ne devaient pas encore être ôtés.
    « Serais-je assez audacieuse cher mystérieux inconnu, pour vous demander de m’accorder une danse? »
Une danse pour rêver. Une valse pour s'évader.
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