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 "Ne prend que ce qui t'es offert" (pv Luna)

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MessageSujet: "Ne prend que ce qui t'es offert" (pv Luna)   "Ne prend que ce qui t'es offert" (pv Luna) EmptyMar 31 Juil - 14:32

A quelle heure débute notre récit ? A vrais dire je n'en sais rien. C'était à ce fameux moment hors du temps où les dernières ombres de la nuit s'évaporent progressivement, s'effilochant une à une comme un long tissus opaque que l'on découd pour s'en retourner dans les abysses, laissant peut la place aux premiers rayons du soleil. Ce moment si particulier où la guerre silencieuse entre ombre et lumière semble prendre fin et où le ciel tout entier savoure sa victoire sur la nuit en se parant de sa sublime et éphémère robe immaculée, oui, vous l'aurez sans doute compris, notre histoire commence à l'aube.

Solaris Nightshade, d'on le prénom signifie "aube" justement, arpentait les rues de la capitale balayant la zone frénétiquement de son regard sylvestre à la recherche d'une âme charitable qui pourrait lui indiquer son chemin.
En effet, il avait passé la nuit précédente à folâtrer avec la belle Mélissande, jeune comtesse qu'il avait sauvé de l'attaque d'un repoussant vampire, il l'avait ensuite conduite au château et s'en était allé sans avoir pu trouver le sommeil. Il n'était donc pas étonnant que le jeune paladin ne se rappelle point la route qu'il avait emprunté pour se rendre chez sa Majesté. En effet, il avait beau être une créature de la nuit, lorsqu'on ne dort pas depuis plus de trois jours, notre capacité à mémoriser les choses est fortement altérée, et Sol', tout lycan qu'il était ne dérogeait pas à le règle. Le pauvre bougre avait tourné, viré, erré comme une âme en peine sans trouver la moindre petite chose, le moindre élément du décor qui pouvait lui être familier, il n'était en France que depuis la veille et les ennuis commençaient déjà, la suite des événements promettait d'être animés. Et pour ne rien arranger, sa tête le faisait atrocement souffrir, ce qui était certainement dû au fait qu'il avait jeûné pendant trois jours.Il ne ressentait pourtant aucune sensation de faim, mais la bête en lui semblait s'agiter par moment, comme si ses longues griffes crochues lacéraient avec délices les méandres de sa cervelle, tout en venant chuchoter à ses oreilles de douces et perfides paroles, des paroles de faim dévorante, et d'une orgie de sang libératrice.

Se faisant violence pour maintenir le monstre en laisse, le jeune homme pressait le pas, cherchant encore et toujours un passant ou une auberge où on pourrait lui indiquer sa route, mais à cette heure il n'y avait personne qui déambulait dans les rues ni aucune auberge ouverte, seul une épaisse brume matinale envahissait les artères de la cité pour finalement l'envelopper totalement dans un grand manteau cotonneux. Sol' devait pourtant faire vite, sa maîtresse l'attendait ! Du moins, c'est ce qu'il se disait, l'idée de savoir Mademoiselle liz' si proche et si inaccessible à la fois était un concept des plus frustrant pour le loup blanc qui hurlait intérieurement de ne pouvoir se rappeler ne serait-ce qu'un tant soit peut le parcours qu'il avait effectué avec la jolie blonde quelques heures plus tôt. Mais il faut croire que le seigneur a parfois de la compassion pour les créatures que l'on dit appartenir au démon. Contre tout attente, alors que sa sanité mentale commençait à se dégrader, Sol' perçus non loin de là les accords d'une musique. Croyant d'abord à une hallucination, il se stoppa net pour tendre l'oreille plus attentivement et les mêmes accords musicaux vinrent chanter à ses esgourdes. En se concentrant d'avantage il parvint même à identifier des rires féminin et des baragouinages provenant de voix masculines, ça ne faisait aucun doute une auberge, ou du moins quelque chose qui s'y apparentait se trouvait non loin de là et semblait en pleine effervescence !

Vif comme l'éclair, le chevalier se mit en branle dans un léger grincement métallique et s'élança à vive allure jusqu'à la source de ces sons. Au bout d'un moment, une lueur rosée semblait percer les nuages brumeux et semblait grossir à mesure que le blandin approchait de sa destination, il finit ainsi par stopper sa course se retrouvant devant une large porte où était sculptée à même le bois deux superbe femme aux corps nue dans des position rappelant les ancienne déesses grecques que Sol' avait vues dans l'un des ouvrages de son ancien maitre. Celle-ci était éclairée d'un bout à l'autre par deux bougies qui brûlaient sous deux cloches de verres peintes en rose diffusant de part ce fait une lumière douce et feutrée. Enfin une immense enseigne de bois était suspendue par deux lourdes chaînes au dessus de la porte sur laquelle on pouvait voir inscrit en gras :Maison Close. Un nom étrange pour une auberge certes, mais qu'importe ! Se dit Sol' en poussant l'immense lourde qui s'ouvrit dans un long grincement. Le jeune homme découvrit alors une bâtisse richement décorée, aux sol recouvert de tapis et baigné par la même lumière rose à l'entrée . Un escalier central donnait accès aux multiples chambres rangées côtes à côtes sur deux étages ainsi qu'une seule et unique chambre qui se trouvait à un troisième étage au bout de l'escalier.

Solaris inspecta quelques secondes les lieux, il n'y avait ni table ni estrade pour des musicien, la musique qu'il avait entendu provenait de l'une des chambres, et le comptoir était minuscule et ne comportait aucun alcool, il en avait conclu que ce n'était surement qu'un lieux de passage où les voyageurs venaient se reposer avant de reprendre la route. C'est alors qu'une grosse femme au physique peut engageant sortit de l'ombre et s'avachit sur le comptoir, elle devait être la propriétaire des lieux. Avec toute la politesse qui lui était propre, Sol' vint saluer la tenancière et lui demanda.

"Pardonnez moi madame, j'aimerais me rendre à la cour de sa Majesté, pourriez-vous me montrer le chemin, ou bien une personne qui pourrait me l'indiquer?"

Un sourire mauvais vint alors se peindre sur la face hideuse de la mégère qui se mit à glousser d'un air sarcastique qui d'ordinaire n'aurait en rien affecté Sol' le mit pour le coup plutôt mal à l'aise.

"Vous avez du goût mon mignon, pas étonnant vu votre accoutrement. Celle que vous cherchez se trouve là haut tout en haut de l'escalier, vous avez de la chance personne n'est venu la visiter ce soir... Allez filez, "sa Majesté" vous attend !"

Fit elle à moitié hilare en pointant du doigt la chambre qui se trouvait au plus haut, puis elle disparue dans les ténèbres dans un rire gras et inquiétant. Intrigué, Sol' suivit les conseils de la vielle et monta une à une les marches qui menaient à la dite chambre. Alors qu'il gravissait les marches, de nombreuses plaintes féminines parvinrent à ses oreilles, des cris, des soupires, des gémissements et autres mots crus, tout cela semblait étrange, était-ce un endroit pour jeunes mariés qui célébraient leurs nuits de noces ? Au fond peut lui importait. Il arriva finalement en haut de la porte sur laquelle on pouvait voir lire le prénom "Luna", celle qui résidait en ces lieux avait elle aussi un prénom d'origine latine ? Ce petit détail amusa quelque peu le paladin au point de lui faire oublier sa migraine pendant quelques secondes. Après avoir toqué délicatement à la porte il ouvrit tout aussi délicatement cette dernière pour découvrir une pièce baignée dans les ténèbres malgré le fait qu'elle soit éclairée par des dizaines de chandelles, toutes roses. Avançant prudemment, le jeune homme referma la porte s'engouffrant dans cette étrange abysse colorée. Il ne semblait pas avoir de trace de la demoiselle et Sol' n'entendait aucun battement de coeur, pourtant une odeur douce et fleurie flottait dans l'air, mêlée à tout un tas d'autres odeurs fortes et acres qui lui piquait les narines, que diable se passait il donc dans cette pièce?!

N'y tenant plus, le jeune loup finit par rompre le silence pesant, appelant au hasard dans l'obscurité.

"Mademoiselle Luna, Mademoiselle Luna ? Vous-êtes là ?"

Il ne savait pas trop à quoi s'attendre, si cette Luna était belle et bien présente,elle ne devait pas être humaine ou alors elle avait été assassinée, en effet quel être vivant autre qu'un vampire ou quelque goule pourrait survivre sans que son coeur ne batte ? A moins que ses sens ne lui aient joué des tours ? Qui sait...
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MessageSujet: Re: "Ne prend que ce qui t'es offert" (pv Luna)   "Ne prend que ce qui t'es offert" (pv Luna) EmptyVen 3 Aoû - 14:47

    « Plic…Ploc… Ruissellement putride et voluptueux.

    Je l’ai imaginé tant de fois, que je ne discerne plus la réalité.

    Je l’ai désiré avec tant d’ardeur, qu’à présent j’en suis obnubilée.

    Toutes les possibilités, tous les valses et toutes les fins.

    Tous les rythmes, chaque souffle, toutes les emportées.

    Sans amour, avec vésanie, et pendant l’éternité.

    Au crépuscule, à l’aube, ou à la demi-journée.

    La lame était aiguisée. La peau entaillée, les veines dilatées, et le sang s’affolait. C’était un suave repentir. Une exquise brise d’euphorie.

    J’en ai fait une lubie, une obsession, plus qu’une envie.

    Cette frénésie qui m’habite et la haine qui me ronge…Je deviens plus démente de ce tempo incessant à chaque instant.

    Plus j’entends l’hémoglobine se déverser - fuyant ton corps sans la moindre pitié, et plus mes sens s’éveillent au paradis.

    Plus je sens ta vie se flétrir et ta mort fleurir, et plus mes calots s’illuminent d’une obscure éclisse de félicité.

    Plus tes mains m’implorent d’abréger ton martyre… Et plus l’extase me conduit au zénith de ma folie.
    Il n’y a pas pire délectation… Point pire satisfaction.

    Et pourtant j’en rêve sans cesse – mais cela ne suffit plus, j’ai envie de sentir les vraies effluves de ton odeur de trépassé, de voir ta peau se parer d’un voile terne et abandonné. Combien de fois au juste ai-je imaginé cette scène ? Combien de fois as-tu comblé mes yeux de ta mort douloureuse pour m’affliger à mon réveil de l’écœurante vérité ? Mais je n’ai plus le cœur à supporter ces psychoses répétées, j’ai pensé t’écrire comme pour le vivre sur le papier. J’ai pensé que tu aimerais savoir comment je te tuerai. Que tu aimerais découvrir comme un bourreau peut se retrouver esseulé et supplicié par sa propre séquestrée. Connais-tu la sensation exquise d’un bain d’eau liturgique ? Oserais-tu imaginer l’alliance de l’ignition et de la meurtrissure causée par le tranchant d’une lame plongée dans cette eau si sacrée ? Peux-tu imaginer la délicieuse amertume de ta veine sectionnée ? Le lancinement suprême de même plus pouvoir cicatriser ? L’enfer de mourir vidé de son sang après une vie passée à désemplir de malheureux innocents ? Tu n’y échapperas pas, plus. Ta mort sera une hilarante ironie, et je serai l’émissaire qui te conduirait dans le maelström qui t’as engendré.

    Je refuse cet assujettissement plus longtemps, j’ai réfléchi aux matoiseries les plus divertissantes, et aux ruses les plus répugnantes. Je n’ai qu’une chose à ajouter : Viens si tu l’oses….Viens… Vict…»


Des bruits de pas…

Les marchent du vieil escalier craquèrent piétinées une à une. L’allure était régulière, et ralentit peu à peu. Les yeux de sorgue de la succube quittèrent le papier pour ne fixer que l’ombre qui approchait. Quelqu’un venait…. Elle lâcha la plume, une main saisit la lettre qu’elle écrivait et la froissa sans ménagement, réduisant les écrits de ses songes à une simple et ridicule boule de papier. Tant d’acrimonie, tant d’encre déversée pour cette haine incommensurable … L’unique témoignage de ses appétences les plus noires ne devint qu’un souvenir en quelques secondes. Personne ne devait lire de telles futilités. Son insanité, son aliénation , sa dépravation ….Et toute l’antipathie qu’elle avait emmagasiné à l’égard d’un seul être. Personne, et encore moins lui, même si tous ces mots lui étaient destinés. Alors d’un geste prompte elle envoya valser ses confidences dans un coin de son placard, et se figea face à la porte, tapie dans l’obscurité. Pourquoi quelqu’un grimperait-il à l’étage ce soir là ? Elle n’avait aucun client en liste, ce devait être son moment de liberté…. Ses instants de tranquillité. Ne pouvait-elle-même plus espérer passer une nuit sans être dérangée ?

Encore sous l’effet de son emportée littéraire - agglutinée aux réminiscences de celui qu’elle haïssait plus que quiconque, elle saisit une dague et la dissimula en dessous de sa robe – pourpre et dorée , longue et satinée – et vint se poser derrière l’entrée de sa cellule, dos au mur. Une main toqua contre la porte et petit à petit cette dernière s’ouvrit, laissant pénétrer la lumière vive et aveuglante des corridors dans la chambre pour venir rivaliser avec la délicate opalescence lunaire qui se glissait à travers les vitraux et rideaux de sa fenêtre. Aucun son ne vint briser le silence et le visiteur demeura à l’entrée un long moment durant lequel la vampire examina son profil. Il ne pouvait la voir d’où elle se tenait, alors elle resta ainsi, coite- espérant que trouvant la chambre vide, le fureteur irait chercher une autre demoiselle pour se divertir. Mais rien n’y fit, sa voix tonna, et il appela la jeune femme par son prénom. Ses prunelles se plissèrent et ses lippes s’entrouvrirent comme pour murmurer une prière, misérable damnée elle pria le ciel qui l’avait livrée aux enfers de faire partir cet étrange personnage. De longs instants s’écoulèrent sans que rien ne se produise, alors lassée de tant de vains espoirs, la sylphide damnée glissa une main dans ses cheveux pour les réorganiser. Ses dextres réajustèrent le tissu de sa robe qui moulait lascivement ses flancs et elle posa ses mains l’une après l’autre sur le rebord de la porte, son buste se pencha et elle apparut aux yeux de l’homme qui semblait la chercher.

Le faciès de son invité se dessina au fur et à mesure. Des cheveux opalins trônaient sur son crane et cascadaient élégamment contre les contours de sa figure pour stopper leur chute à mi chemin entre la clavicule et le menton, puis une asymétrie probablement désirée – à en juger par le soin porté à la coupe - voulu qu’une longue tresse apparaisse dans son cou pour disparaître dans son dos et réapparaître plus bas contre une armure de métal plus qu’ajustée. Ses calots remontèrent alors le long du buste en observant chaque enluminure gravée ici et là sur le métal rutilent. Si ce traître cou ne laissait point paraître un derme rosé, elle aurait sans l’ombre d’un doute cru que l’armure qui le recouvrait n’était autre que son corps dans son entière singularité. Dans l’examen de la structure qui lui faisait face, elle chercha des raisons à un tel accoutrement. Pourquoi diable se présenter dans une Maison Close ainsi recouvert ? Etait-il un membre de la Garde Royale ? Venait-il trouver ici du plaisir ingrat pour s’expatrier une nuit de son monde de vénusté ? Un expiration lente et accablée s’échappa des lippes de la vampire et elle stoppa les pérégrinations de ses orbes. Désabusée. Achevant ainsi son périple de nouveau sur le visage qui la regardait, elle plongea son regard bleu nuit dans les émeraudes adverses et les scruta, méfiante. Encore un noble méprisant, lassé de sa vie trop altruiste venu goûter aux affres des plaisirs nocturnes et croyant de surcroit qu’elle se plierait à ses exigences sans rechigner.

Quand elle eut finit de l’examiner, sa langue humecta sa lèvre inférieure, une risette enjôleuse se dessina à la commissure de sa bouche et un austère phonème s’en échappa.

    « Je ne reçois point de visites ce soir, navrée. » Puis elle ajouta plus sévèrement. « Seuls mes clients ont le privilège d’utiliser mon prénom, or je ne me rappelle pas de quelconques instants en votre compagnie. »


Elle entreprit de fermer la porte sur ces paroles, poussant d’une main le buste de son visiteur vers l’extérieur de sa chambre quand elle réalisa une chose qui lui avait échappé. Cette exécrable bonne femme qui tenait la Maison Close devait ramasser sa part d’argent cette nuit là et elle n’avait pas la somme exigée – s’étant quelque peu laissée aller ces derniers temps à des péripéties plus gaies, des plaisirs dont elle s’était trop longtemps privée. Un lueur d’anxiété se placarda sur ses traits, elle avait besoin de cet argent au risque de se faire expulser… Sans dire un seul mot, elle utilisa sa main poussant lentement le quidam à l’extérieur pour finalement le ramener à elle, harponnant fermement son vêtement. Elle le fit entrer, ferma la porte d’un ample coup de pied, pour ensuite plaquer l’étranger contre la porte et conglomérer son avantageuse physionomie contre la sienne – un soupçon de panthéisme dans le regard.

    « Hm, j’ai changé d’avis. » L’emprise de ses doigts sur le vêtement demeura la même. « Que souhaitez-vous ? Des préférences peut-être ? » Elle renifla un bref instant le cou qui lui faisait face et y décela une odeur animale. « Hm… L’humanité vous aurait-elle abandonné aussi ? » L’interrogea Luna, ses pupilles écrues fixées dans les siennes. « Qu’importe en réalité….Mais je coûte cher, scandaleusement cher, avez-vous seulement de quoi payer ? »
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MessageSujet: Re: "Ne prend que ce qui t'es offert" (pv Luna)   "Ne prend que ce qui t'es offert" (pv Luna) EmptyLun 6 Aoû - 15:11

Alors qu'il scrutait avec minutie les moindres détails de la pièce, Sol' ne parvenait pas à localiser la maîtresse des lieux. Entre temps, ses yeux sylvestres avaient vite fait de s'habituer à l'obscurité où une armoire lui était apparu ainsi qu'un bureau des plus rustiques comparé au lit qui lui était superbement agencé et assez spacieux pour abriter deux voir trois personnes, comparé à ce lit, le reste de la pièce était des plus sommaire au point qu'elle pouvait faire penser à une "prison dorée" d'on le revêtement rutilant se serait ternis et usé avec le temps pour ne laisser qu'une cage aux barreaux tordus et rouillés. C'est alors que la captive apparu enfin au chevalier blanc, sortant des ombres comme un diable hors de sa boite. Celle-ci n'était qu'à quelques centimètres de lui depuis le début, et pourtant le loup avait été incapable de sentir sa présence, néanmoins le fait qu'il y ait bel et bien âme qui vive dans cette chambre fixait le jeune homme sur un point: la demoiselle, quel qu'elle soit, n'était pas humaine.
Ce fût d'abord deux grand yeux bleus qui toisèrent le héros du regard, descendant et remontant alternativement comme s'ils cherchaient à détailler le jeune homme sur chaque point de son anatomie. Ces deux saphirs brillaient d'un étrange éclat qui en plus de leur conférer un charme certain, renforçait leur aspect surnaturel, il semblait émaner de ces deux perles abyssales une étrange aura à la fois envoutante et oppressante, le genre de sensation qu'éprouve une souris devant un serpent à la fois fascinée et paralysée par l'angoisse.

Quand les deux sphères azurées eurent terminé leur inspection, le visage de miss Luna s'extirpa à son tour du voile d'ombre qui le dissimulait jusqu'à l'or. Un minois de poupée, au teint de porcelaine quoi que légèrement rosé au niveau des pommettes ainsi qu'à celui des lèvres, voluptueuses et charnues invitant au baisé, et coiffé d'une longue chevelure d'on la couleur des plus atypiques aurait sans doute était grotesque si elle ne lui allait pas si parfaitement. Des cheveux roses, Sol' avait vu bien des choses dans sa vie mais il n'avait encore jamais pu observé des cheveux de cette couleur, cette Luna avait quelque chose de spécial et il ne s'agissait pas seulement de cette tignasse extravagante, le loup le sentait au fond de lui.

« Je ne reçois point de visites ce soir, navrée. » Déclara elle d'une voix douce avant de se faire plus impérieuse. « Seuls mes clients ont le privilège d’utiliser mon prénom, or je ne me rappelle pas de quelconques instants en votre compagnie. »

Cette fois ce fût à Solaris de dévisager la belle, un verbe qui prenait tout son sens étant donné que seul son visage était visible. Le regard emeraude du blandin fixa d'un air impassible se faciès si particulier qui le réprimandait pour ce qui semblait être un acte d'insolence. Acte qui ne semblait totalement grotesque au yeux du paladin qui se contenta de répondre aussi formellement que possible.

"Je n'ai fait que lire le nom gravé sur votre porte, j'ignorais que l'utiliser était un si grand privilège. Mais, si l'emploi de ce nom est si réglementé, pourquoi l'avoir apposé à la vue de tout le monde ?"

Fit il adroitement remarquer alors qu'un air détaché et froid se peignait sur son visage angélique.
Mais Sol' n'eut pas le temps d'attendre de réponse de la part de la belle. Alors qu'il finissait tout juste sa phrase, une main fine et d'apparence délicate vint se pauser sur le métal opalin qui ornait son torse. Délicate seulement en apparence, car la dite main le repoussa avec une force qui bien que facilement surmontable pour le jeune homme était bien supérieure à celle d'un humain lambda et se rapprochait plus de celle dont les bourreaux font usage pour soulever leurs lourdes haches. Mais il n'était pas au bout de ses surprises. Alors que la main sur son torse l'obligeait à reculer de plusieurs pas jusqu'à se retrouver en dehors la pièce, cette dernière agrippa brusquement Sol' et en un éclair, l'attira de nouveau dans l'antre de la donzelle qui se referma à la seconde où le paladin fût happer vers cet étrange univers. Il se retrouva alors plaquer contre la porte de la chambre, la main de sa ravisseuse exerçant toujours une formidable poigne sur sa personne. Le buste de la rosée vint alors se presser contre celui du jeune homme de tel manière qu'il pouvait à présent voir la jeune femme dans son intégralité.

Elle portait une longue robe rouge ornée de dorures qui lui allait à ravir et semblait épouser parfaitement ses formes qui, avouons le était tout bonnement stupéfiantes. C'est en remontant progressivement le long du corps de la demoiselle que son regard rencontra ses interminables jambes, une chute de rein semblable à une cascade ainsi qu'une taille aussi fine que celle d'une guépe pour finalement se pauser sur une opulente poitrine superbement mise en valeur par l'habit rouge, une poitrine pour laquelle un saint se damnerait sans hésitation, cette même poitrine qui était à présent collée à son buste de métal ! Constatant cette proximité indécente, Sol' ne pu s'empêcher de rougir légèrement avant de détourner vivement le regard pour éviter celui de la jeune femme.

« Hm, j’ai changé d’avis. Que souhaitez-vous ? Des préférences peut-être ?

Demanda elle alors que le visage de Sol' était toujours détourné du sien. Le jeune homme resta muet, ne sachant quoi répondre, des préférences ? Pourquoi, à quel sujet, il voulait simplement qu'on le guide jusqu'à la cour.

Mais la belle poursuivit en approchant son visage du coup du jeune homme pour en humer l'odeur, comme le ferait un animal pour reconnaître un de ses semblables.

« Hm… L’humanité vous aurait-elle abandonné aussi ? »

A ces mots le regard du loup vint à nouveau à la rencontre de celui de la rosée. "Aussi", ce mot avait éveillé les sens du lycan, il avait bel et bien affaire à une créature de la nuit, mais à quelle race appartenait elle? Etait-ce elle aussi une louve, ou bien un vampire, a moins qu'elle soit tout autre chose, qui sait...?
Cette fois encore le garçon se tut se contentant d'hocher positivement la tête tout en se concentrant du mieux qu'il pouvait pour identifier celle qui exerçait son emprise sur lui, mais rien à faire, toutes ses odeurs mélangés rendant son flair inutile.

« Qu’importe en réalité….Mais je coûte cher, scandaleusement cher, avez-vous seulement de quoi payer ? »

Les yeux du jeune homme s'écarquillèrent de surprise, elle coûtait cher ? Que voulait elle dire par là, exigeait elle de l'argent en échange d'une information aussi banale ? Ou bien les service qu'elle proposait étaient tout autres... Sol' n'osait comprendre, s'évertuant à ôter cette pensé de son esprit, mais tout en lui lui criait que la jeune fille en face de lui et même la bâtisse dans laquelle il avait mis les pieds cachaient quelque chose de malsain. Les yeux du loup reprirent leur taille ordinaire, puis sa main d'acier vint doucement repousser la demoiselle avant de faire quelques pas pour se libérer de son étreinte.

"Pardonnez moi Mademoiselle, mais je crois qu'il y à méprise sur mes intentions. Je suis simplement venu vous demander un renseignement."
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