| Sujet: Melona E. Rosenbach Ven 29 Avr - 23:33 | |
| ROSENBACH Melona Euphoria
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feat. Sanae Kochiya (Touhou) | ♔Nom :ROSENBACH ♔Prénom:Melona Euphoria ♔Age :17 ans ♔Date et Lieu de Naissance : 28 Mars à Edimbourg, Ecosse. ♔Orientation Sexuelle :Bisexuelle ♔Nationalité:Britannique très cher ♔Groupe :Humaine ♔Classe Sociale:Duchesse je vous prie ~
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Une Rose noire, voilà à quoi se compare la douce jeune fille : « Aussi douce et fragile qu’un pétale, et fluette comme sa tige ». Melona n’a pas la prétention de se qualifier de beauté fatale, mais elle est très charmante. L’anglaise possède un charme envoutant et rayonne comme un soleil. D’assez petite taille, elle a une peau laiteuse et satinée. La duchesse est fine, sa taille de guêpe accentuée par les corsets qu’on l’oblige à mettre. Enfin, les divines robes et tout autre apparat qu’il est de mise de porter lui plaise, il faut le dire. Melona a de longs cheveux ondulés, d’une couleur assez particulière. Sa chevelure est plutôt nuancée : certains disent que la couleur leur rappelle celle du métal, avec quelques mèches bleutés. D’autres pensent qu’ils ont la couleur de la lune, lorsqu’elle est pleine. Une frange cache la totalité de son front, ainsi que son œil droit. Personne ne l’a jamais vu, sauf peut-être son majordome qui assiste à son réveil, et couché. Son iris gauche est d’un bleu azur … aussi bleu que l’eau des océans, qu’un ciel sans nuage. Cette couleur lui donne un air doux et attirant. Le bleu profond de sa prunelle fait se perdre quiconque la regarde avec insistance. Parfois, on peut y déceler une pointe de tristesse, jamais autre chose. Ses yeux ne sont en rien les fenêtres de son âme, ses émotions ne s’y révélant pas. Melona a un nez raffiné, charmant, quoi que cela ne reste qu’un nez. Ses lèvres sont fines mais très rouges : rouges comme le sang. Elle fait toujours une moue étrange qui lui donne un air de poupée de porcelaine, adorable. Le haut de sa lèvre supérieur a une étrange pâleur. Ce rose pâle est dû à une dépigmentation de sa bouche : Voulant imiter les dames, elle surprit sa mère lorsqu’elle se poudrait et s’enduisait de mixtures étranges. Une fois que celle-ci eut le dos tourné, Melona s’en saisit d’une et l’étala seulement sur cette partie de sa lèvre. Ne sachant pas ce que c’était, cette décoction déteint sa lèvre ; mais très peu ! Sa mère arriva à temps pour retirer la lotion. Étrange anecdote. Son cou, fin également, est assez long et lui donne un port de tête royal. La plupart du temps, il est orné d’un collier d’une grande valeur : plutôt sentimentale que monétaire. Son collier est un Quartz rose, pierre que la belle britannique affectionne particulièrement, que sa grand-mère lui a cédé. Elle est portée par une fine chaine d’argent, couleur qui met parfaitement en valeur ce minéral. Le prolongement sur ses frêles épaules est d’une grâce inégalée. Même en étant fine et délicate, ses épaules sont droites et accentuent sa posture royale. Ses bras, minces, sont gracieux et semble légers. Ses doigts sont assez fins, longs et osseux. Il ne serait pas convenable de détailler la gorge de la duchesse, mais nous passerons outre. Celle-ci est menue, tout comme la Britannique, et rappelle deux boules de neige sur lesquelles on aura posé des cerises. Sa poitrine est pareillement mise en valeur par ses vêtements qui bloque jusqu’à la respiration. Son ventre et ses hanches sont indescriptibles, puisque toujours caché par des vêtements démesurément épais. Toutes femmes à la cour arbore un ventre plat et d’imposantes hanches, du au rembourrage qu’on y met. Tout son être à la grâce de son rang. Melona à l’attitude d’une vraie Lady. « Désinvolte, imbue de sa personne, sans doute finira-t-elle ses jours seule, dans de superbes robes dignes de son rang, sur un lit, dans une chambre poussiéreuse dans laquelle on l’aura oublié ». Voilà ce qu’on pense aux premiers abords de Melona : elle ne pense qu’a elle, qu’a son bonheur. Est-ce un véritable défaut ? Sa devise étant : L’homme nait seul, pense seul, meurt seul. Après ça, peut-on considérer encore que la désinvolture dont fait preuve sa Grace Rosenbach soit si mal vu ? Certains traits de caractère, plus prononcé que d’autres, sont encrés en elle depuis toujours. Le caractère se forgeant aux alentours des 10ans (Age où sa mère est morte), ce ne sont pas que des qualités qui font de Melona qui elle est aujourd’hui. N’étant jamais tombé amoureuse, on peut sans soucis la qualifier d’insensible. La nature ne l’a met pas en émoi : elle jalouse seulement les oiseaux. Elle n’a pas était conditionné pour ressentir des choses … le mal qu’elle peut faire : la jeune femme est parfaitement antipathique. Dans certain cas, notamment à la cour, ce pourrait être une qualité. Mais dans le cas de la belle Melo’, c’est plus excessif qu’autre chose. C’est une des raisons, sans doute, pour laquelle elle n’a pas d’amis et qu’elle n’est plus en contact avec sa sœur. Indépendante, Melona n'est pas de ces filles qui ne peuvent survivre sans un homme – ou qui que ce soit d’ailleurs. Des amis, elle pourrait en avoir si elle acceptait enfin de voir qu’il y a autre chose que sa personne sur cette Terre. Ce n’est pas qu’elle soit nombriliste, seulement, la douce Rose est intimement convaincue que l’homme, pour s’épanouir, doit rester seul et peut parfois demander de l’aide. Lunatique, il lui arrive d'être un vrai ange durant une heure et l'heure d'après c'est à peine si elle ne vous saute pas au cou. Comme tout, elle a des avis qui divergent des autres à longueur de temps et ne sera heureuse que lorsque les autres se rallieront à sa cause. Avoir tort ? C’est tout bonnement inadmissible pour la belle anglaise. Par sa fragilité, on pourrait penser qu'il est facile de la déstabilisé ou lui faire perdre ses moyens, mais la douce adolescente n’en a que faire des autres, que rien ne l’atteint. Maladroite, heureusement que Melona a son Majordome sinon Dieu seul sait ce qui lui serait déjà arrivée! Déraper, glisser ou même tomber est son quotidien et, sans son Domestique, elle retournerait dans ses appartements tous les soirs couverte de bleus ou même gisant dans l’herbe, on ne sait où. La duchesse est très fragile : aussi délicate que du cristal : Elle ne fait même pas attention à elle. Hormis se pomponner, lorsqu’il s’agit de prendre soin de sa santé, ce n’est pas elle qu’il faut contacter. Sadique, Maléfique et Ensorcelante, Melona a peut-être l'air d'un ange tombé du ciel mais se serait plutôt un démon remonter des enfers. Elle n’aime pas respecter le règlement. La nuit, il est rare de la trouver dans sa chambre et préfère largement aller au bord l’eau admirer les oiseaux plutôt que vaquer à une occupation qui n'est pas productive. Elle n'est pas du genre réfléchis, elle aime l’aventure et qu’importent les conséquences. Je n'insinue pas qu'elle soit idiote, loin de là, mais elle agit avant de penser. Malheureusement pour elle, cela pourrait conduire à sa perte.
Introduction : Le ciel était clair en cette nuit glaciale. La neige avait recouvert la ville d’un épais manteau blanc. De sa chambre, Melona observait ce duvet immaculé, rêvant d’aller y dessiner des anges ou construire un semblant de personnage avec un amas de boules de glace. Les coudes posés sur l’encadrement de la fenêtre, elle faisait cette moue boudeuse qui la caractérise. Ses cheveux en bataille, son vêtement de nuit froissé et ses pieds nus sur le sol de pierre du château lui auraient valu de sévère remontrance par sa défunte mère Marya, même pour dormir. Son habit de nuit ressemblait à une longue robe simple, sans volants, dentelles, paillettes ou autre ornement parfois trop ostentatoire. C’était donc une robe à manche longue, avec un col carré et arrivant à ses genoux que la douce descendante des Rosenbach portait. Quelques broderies de fleurs et de papillons virevoltants sur la soie rose pâle rendaient son vêtement moins ordinaire. Malgré la fraicheur de la pièce, la belle enfant ne semblait pas souhaiter se glisser dans ses draps et préférait la vue qu’offrait sa position actuelle : une pelouse de poudreuse. Peu à peu, ses jambes se mirent à bouger ; un pied décollait du sol et faisait balancer ses hanches. Le froid ? Sans doute pas. Si tel était le cas elle se serait vite rendue dans les bras de Morphée. Elle restait à trépigner devant sa fenêtre close. Soudainement elle tourna les talons et se dirigea vers la porte de ses appartements, la poussant pour en sortir. Avec une infinie douceur, Melona sortit du château et, toujours en tenue de nuit, marcha dans la neige. Lorsque son pied, frêle et nu, entra en contact avec la mousse blanche, elle fut prise d’un léger frisson. Ne sachant si ce frémissement était dû au froid ou à l’excitation d’enfreindre les règles, elle progressa dans le jardin, ayant la lune pour voile nuptiale… La jeune enfant ne trouvait plus rien d’excitant à se promener en pleine nuit par un froid pareil. Elle commença à paniquer, ne se souvenant plus du chemin emprunté et ne voyant pas ses traces de pas dans la pénombre. La fraicheur hivernale picotait sa délicate peau et la pénétrait. Vulnérable, le froid eut raison d’elle et Melona s’évanouit, formant, comme elle l’avait désiré, un ange dans la neige. Sans qu’elle n’y comprenne quoi que ce soit, un jeune homme, fort charmant, la portait et l’avait couverte d’une veste. L’inconnu avançait d’un pas vif, cadencé par le bruissement de la neige sous ses pieds. Melona tenta de parler, mais l’individu l’en empêcha, engageant ainsi la conversation : « Ne me remercie pas. Je t’ai sauvé de cette mort et, en échange, je veux ta vie. » L’homme lui sourit, dévoilant ses dents aiguisées, les planta dans la délicate gorge de la duchesse qui … …se réveilla en sursaut.
La première nuit où elle fit ce rêve, ce fut aux alentours de ses 11ans. Déjà fatiguée de sa vie si rangée, Melona aimait s’évader et rêvasser à d’impossibles histoires : qu’elles soient d’amour ou fantastiques. Sa rêverie la faisait cauchemarder de cette nuit d’hiver, le soir. La jeune fille trouvait la vie insipide, on ne lui laissait pas la moindre liberté depuis la mort de sa mère, Marya Symphonia Rosenbach, sœur de la Reine consort d’Angleterre Henriette de France (mariée à Charles 1er et fille d’Henri IV). Oui, Melona et Satyria, sa sœur, étaient les petites filles du Roi Henri IV. Chapitre premier : (nul ><) Ce jour de printemps fut le plus beau pour Marya et Damian Rosenbach. Nonobstant les douleurs subies durant l’accouchement, avoir deux nouveau-nés posés contre son sein n’est que bonheur. Le couple essayait, depuis leur mariage il y a 5ans, de procréer, en vain. D’affreuses rumeurs courraient à ce sujet :
- Marya était sans doute stérile.
- Leur amour est fictif, donc l’embryon ne se sentait pas désiré.
- Damian trompait sa femme et n’avait plus de quoi lui faire un enfant…
J’en passe. Bref, les rumeurs étaient toutes plus absurdes les unes des autres. La vraie raison, d’après Marya, était que Dieu ne l’a trouvait pas assez pure ou mûre pour lui accorder une descendance. Cette femme était très pieuse et vivait dans le culte du Seigneur, comme beaucoup. Même si, elle, ça a toujours été assez extrémiste. Après la naissance, Marya priait plus qu’avant, remerciant le Divin pour son miracle. Ses enfants, elle les nomma Melona et Satyria. La raison de ces choix ne fut pas très claire. On dit que c’est le père qui avait choisi le nom de Melona car il aimait énormément la musique. Celui de Satyria était dû aux nombreuses fleurs qui entouraient son berceau dès sa naissance, et d’un papillon qui s’était posé sur l’une d’elles (Satyre était une divinité de la Terre et c’est également le nom d’un papillon). Que de poésie ! Après cette grossesse, toutes les rumeurs négatives sur les Rosenbach s’estompèrent. Ils apparaissaient comme une famille modèle, épanouie et rayonnante. Ca a toujours été ainsi, auprès de la famille royale : paraitre. La vérité, c’est que derrière toutes ses fanfreluches et parures de diamants, la vie était creuse. Marya, dévouée corps et âme à sa Divinité, délaissait son mari. Damian, lui, tenait compagnie au Roi, chassait ou montait à cheval. Et les jumelles, dans tout ça ? Et bien elles avaient des nourrices, domestiques et toute autre personne au service de la famille. Les enfants grandirent sereinement, éduqués par les meilleurs professeurs d’histoire, de langues – notamment l’Anglais et le Français – de danse, de musique. On leur apprit la bienséance, comment se comporter en société et l’art équestre. Melona souriait constamment, malgré l’absence de ses parents qui aurait rendu n’importe quel autre enfant triste. Elle ne semblait pas se préoccuper de ses géniteurs, seulement d’elle. Elle s’amusait à se rendre plus jolie qu’elle ne l’était déjà : elle portait de splendides robes aux couleurs chatoyantes et broderies dorées, de délicates boucles et parures de bijoux qui rendraient jaloux le Soleil. Melona vivait dans sa bulle, seule même si sa sœur était constamment à ses côtés. Pour elle, la vie était un fruit juteux qu’il fallait croquer avec avidité et s’en délecter. Très jeune, elle sut que rapidement on l’a marierai à un homme de son rang, qu’elle n’aimerait pas forcement et qui l’empêcherait de se divertir à sa guise. Soit, la jeune anglaise s’y résoudrait, seulement après avoir profité, joui et abusé de la vie. Sa façon de penser n’était pas celle de ces tuteurs : la rébellion n’était pas vue d’un très bon œil. Le petit oiseau, c’est ainsi qu’on l’avait surnommé : Elle rêvait de s’envoler et s’échappait à la moindre occasion ; de plus, elle chantait divinement bien. C’était un don que les jumelles avaient reçu : une voix de velours. L’une préférait les chants tristes, lugubres, tandis que Melona était gaie comme un pinçon ! La duchesse rendait fous ses éducateurs. Une fois, elle s’était évadée de ses appartements par un passage secret – que personne ne découvrit d’ailleurs – et s’était rendue, en courant, dans un champ pour se rouler dans l’herbe. Elle riait de ses bêtises et finit par s’assoupir, entourée de la flore. On l’a retrouva, débraillée et salit 3heures plus tard. Ses frasques furent nombreuses, mais plutôt sans conséquences. Se divertir… voilà à quoi aspirait la jeune britannique.
Chapitre second : « Ma chère enfant, ton comportement n’est pas celui qu’on attend d’une dame de la cour. Il te faut bien te tenir, montrer à la société que tu es une jeune fille de bonne famille. -Mais Père, lorsque nous sortons, mon comportement n’est-il pas irréprochable ? N’ai-je pas le droit de me distraire à mon gré avant de devenir une adulte frustrée ? » Damian resta stoïque. Comment pouvait-il contredire une fillette de 10ans, à qui il donnait raison de surcroit ? Melona s’approcha de son père et posa sa main sur son épaule : elle aurait aimé l’étreindre, mais ne savait pas si elle pouvait se permettre une telle promiscuité. Le père, ne pouvant plus contenir son chagrin, commença à pleurer. De petites gouttes salées se formèrent au coin de ses yeux, roulèrent sur ses joues et s’écrasèrent sur les mains de son enfant. Melona, surprise et ne sachant quoi faire, se plaça en face de lui et prit ses mains : « Père, ne pleurez pas pour si peu. Si tel est votre souhait, je serais une parfaite duchesse. Je ne veux pas vous mettre dans un tel état ! » Ses larmes se firent de moins en moins discrètes et, rapidement, inondèrent ses yeux. Melona, à voir son père, son modèle masculin, pleurer sans raison, l’a mettait mal à l’aise. Puis, il finit par expliquer les raisons de son malheur : « Ma chérie, Marya- ta mère- est malade. Elle tousse souvent, tu as du certainement l’entendre, une fois. Lorsqu’elle tousse, du sang sort de sa bouche. La Reine ta Tante a présenté son cas aux meilleurs médecins du Château : ceux qui soignent sa Majesté elle-même. Elle maigrissait, ma Marya, depuis un moment, et voilà que la, elle est alitée et peut à peine lever les bras pour empêcher son sang de se rependre sur les draps … »
A ces mots, la jeune fille fondit en larme. Sans doute le père n’avait-il pas pris conscience de ses paroles avant de les dire : on ne parle pas ainsi à une enfant de 10ans ! Et pourquoi fusse à elle qu’il confia une telle chose ? Pourquoi pas à Satyria ? Certes, elle avait le même âge, mais été beaucoup plus mûre ! Les larmes de Melona ne dure pas longtemps et se chargea de consoler son père. Celui-ci finit par se reprendre, demandant à l’enfant d’en informer sa sœur. Quoi ? Pourquoi devait-elle faire quelque chose d’aussi fastidieux ? Elle consentit, mais au fond d’elle, n’en fit rien. Damian relâcha son étreinte et retourna au chevet de sa mère : pendant ce temps, Melona partit faire un petit tour dans le jardin, comme si on lui avait annoncé une banalité.
La Rose noire flânait entre les hautes herbes, tourbillonnant et faisant virevolter cheveux et vêtements au gré du vent. Elle se sentait libre : liberté qui, elle l’avait compris, ne durerait pas éternellement. A force de tourner, elle perdit l’équilibre et tomba dans l’herbe. Sans se faire mal, heureusement. Puis elle leva les yeux au ciel, voyant une envolée d’hirondelles. La, assise sur la terre, contrainte à ne jamais ressentir ce que ressentent ces oiseaux, elle pleura. Pleura de n’être qu’une simple fille comme toute les autres, n’ayant pour se distinguer que le titre de duchesse. Un titre, qu’était-ce au fond ? Un simple acte qui proclame que tel être est supérieur à un autre ? Melona ne se sentait pas à sa place, dans ce monde régenté. Ne pouvait-on pas vivre …comme les hirondelles ?
Elle resta un moment assise ainsi, a repensé à ce qu’il venait de se passait, l’annonce de son père. L’enfant n’était pas dupe, elle savait pertinemment que sa mère ne passera pas l’été. Bizarrement, cette pensée ne fit même pas frémir la demoiselle : Non pas que la santé de sa mère l’importait peu, mais, comme elle dit : « c’est ainsi que va la vie ». Des gens meurent et on n’y peut rien. Pleurer leur absence serait faire honte et oublier les bons moments qu’on a passé auprès d’eux. De plus, on ne peut pas dire que Marya fut très présente pour ses filles : c’est surtout l’Eglise qui la regrettera, elle faisait énormément de don. Penser ainsi peut paraitre horrible pour une enfant allant sur ses 11ans, mais elle était comme ça, Melona.
Marya décéda le 28Mars, le jour de l’anniversaire de ses enfants. Anniversaire que Melona n’étaient pas prêtent d’oublier. Pour leur anniversaire, Damian avait organisé un immense pique-nique dans les jardins du château. Le temps était clément et l’odeur de l’herbe fraichement tondue embaumait. Si Melo’ avait été seule, elle n’aurait pas hésité à teindre de vert sa magnifique robe blanche crème. Assise, une tasse de thé à la main, elle discutait avec un jeune garçon, nommé James Stuart. Il n’avait pas réellement de conversation et, à 15ans, était parfaitement fade. Il ne parlait que de lui, de sa famille, de son rang et autres choses ennuyeuses que Melona ne supportait pas. Il monologuait plus que discutait, et la douce se contentait d’un hochement de tête ou d’un « tout à fait » de temps en temps. Elle fixait les oiseaux, retenus dans une cage. S’identifier a de volatiles pouvaient paraitre étrange, mais les hirondelles annonçaient les printemps, et la duchesse était née aux prémices de cette saison … quoi de plus normal, en somme. Son père souriait, mais ce sourire sonnait faux. Même si il avait deux filles extraordinaires, la femme qu’il aimait plus que tout au monde s’en aller peu à peu. Lassée du bavardage futile de James, Melona se retira et se rendit dans la chambre de sa mère qui, alitée, ne pouvait pas participer aux réjouissances. Ce jour-là, elle avait peur de ce qu’elle allait voir : sa mère, son modèle de perfection, de vivacité, de beauté était sur le point de rejoindre celui qu’elle avait tant prié pour ses bontés… La jeune fille entra dans la chambre de sa chère mère, s’asseyant à son chevet, elle prit sa main et la serra dans les siennes, gantées de soie blanches. C’est la dernière fois qu’elle vit sa mère, les yeux ouverts. Celle-ci, dans un souffle et entre deux quintes de toux, murmura : « Joyeux anniversaire, ma très chère enfant. » Et elle s’endormit, pour l’éternité. Melona lâcha la main osseuse de sa mère, son visage ne laissant transparaitre aucune émotion. Puis, elle sourit, un sourire étrange, qui n’inspirait pas tellement la joie et, accompagné de ce sourire, une larme. Une seule. *On ne doit pas pleurer les morts*, se répéta-t-elle. La duchesse alla s’installer sur une chaise, dans le coin de la pièce, et resta immobile, les yeux fixés sur la fenêtre.
C’est au bout d’une heure, qu’au pique-nique, on s’enquit de savoir où se trouvait Melona. Satyria, le sachant, monta immédiatement au château et découvrit à son tour, sa mère, inerte. Sa réaction fut tout autre : elle hurla. Les convives suivirent rapidement, alerté par le cri perçant. Des femmes s’évanouirent, des enfants tournaient la tête et des hommes faisaient le signe de croix. Damian s’approcha de sa défunte épouse et s’assit à côté d’elle. Son chagrin m’était mal à l’aise tous les invités qui, sans un mot, quittèrent la pièce. Enfin seul avec ses filles, Damian pleura, accompagné de Satyria. Melona, triste tout de même, sortit de la chambre et se rendit dans ses appartements … où elle peigna ses cheveux … jusqu’au petit matin.
Chapitre troisième : L’enterrement, Melona n’y assista pas. S’habiller tout de noir, pleurer sur le corps en décomposition de sa mère ne lui inspirait que du dégout, même pas un semblant de pitié. Elle préféra rester dans ses appartements, s’admirant devant sa coiffeuse, lisant ou jouant du violon- elle adore cet instrument. Parfois, lorsqu’elle ne se pomponnait pas, elle dansait Sans musique, simplement avec un air dans la tête, elle valsait, tournoyait, faisait des pointes nus pieds, des arabesques et autres sauts de chat. La duchesse prit vite goût à cet art qu’est la danse. Surtout qu’elle était douée, la demoiselle. Elle resta cloitrer dans sa chambre durant près d’un mois : non pas à cause du deuil ou du chagrin, juste par choix : entendre chaque personne l’a plaindre devenait lassant. Satyria restait de temps en temps avec elle, Melona lui faisant la lecture. Seule, elle chantait… des chansons joyeuses la plupart du temps. Seule une, moins gaie que les autres, se répétait dans sa tête :
« Fleur aux pétales d’or, Répands ta magie. Inverse le temps, Rends-moi ce qu’il m’a pris. Guéris les blessures, Eloigne la pluie Ce destin impur Rends-moi ce qu’il m’a pris, Ce qu’il m’a pris … » Ce n’était pas destiné à quelqu’un en particulier, même si son père aimait à penser que c’était pour Marya. Damian …parlons-en. La solitude, la perte de la femme de sa vie l’a fait sombrer dans l’alcool : l’eau de vie et le rhum étaient devenus ses meilleurs amis. Lui aussi ne sortait plus et restait, la flasque à la main, dans son salon. C’est à cette époque que Melona commença à faire ce rêve étrange. Au début, il était bref, elle ne se voyait qu’au bord de la fenêtre. Plus elle faisait ce rêve, plus il avançait. A l’aube de ses 15ans, il s’arrêtait lorsque l’inconnu la sortait de son hypothermie.
Durant 4ans, la vie des Rosenbach étaient encore plus terne. Melona tentait d’échapper au mieux à la société. Un jour de janvier, l’année de sas 15ans donc, l’adolescente fut envoyé e du couvent anglican. Elle ne broncha pas mais prévoyait déjà comment s’en sortir. Le couvent, c’est sa grand-mère qu’il y envoya avec a sœur, leur père n’étant plus en mesure de se charger de ses enfants. D’un côté, elle n’avait pas tort : il n’arrivait même plus à reconnaitre ses filles ; pourtant singulièrement différentes. En entrant au couvent, Melona s’isola encore plus. Sans faire un vœu quelconque, elle n’adressait la parole à personne. L’aristocrate ne faisait que chanter.
Durant un an, elle testa terrer dans sa petite chambre mansardée, espérant découvrir la suite de son rêve. C’était son seul but. Un jour, ou plutôt une nuit, son rêve fut plus vrai que nature : De sa chambre, elle sortait dans le froid, marchait joyeusement mais fini par s’évanouir. Lorsque la jeune fille ouvrit les yeux, un inconnu la portait. La lune donnait quelques informations sur l’identité de son sauveur : il était grand, blond, avec des yeux brillants, magnifique. Il était beau et sa voix, à la fois chaleureuse et effrayante, donnait des frissons à Melona. « Ne me remercie pas. Je t’ai sauvé de cette mort et, en échange, je veux ta vie. » La duchesse, encore sous le choc du froid, frissonnait et se serrait contre l’homme. « Avant de faire de toi mienne, laisse-moi au moins te dire mon nom, ma belle Melona. Je m’appelle …
- LUDWIG ! » s’exclama Melona, en se réveillant brutalement. Elle avait la respiration haletante : l’identité de l’homme qui hantait ses nuits était enfin connue. Ludwig … la jeune fille ne dormit pas de la nuit : elle réfléchissait à la manière de quitter cet endroit.
Les jumelles avaient 16ans et étaient décidé à quitter ce lieu. Elles rentrèrent chez elles. Leur père était devenu fou et elles savaient qu’elles ne s’éterniseraient pas dans leur château. Melona rêvait de la France, de la cour de la Reine Diane de France. Satyria aspirait à tout autre chose= l’amour… enfin d’après Melona. Sa sœur était très mystérieuse. Sans un mot, Satyria s’évapora, le 3Mai, à 16ans. Et … Melona prit le bateau pour la France !
Chapitre final : Elle y était, Melona se sentait enfin comme une hirondelle : la voilà libre, riche, sur un bateau navigant vers la France. Oh, elle n’avait aucun regret : quitter sa terre natale était comme une renaissance pour la duchesse. Elle qui rêvait de partir : son rêve s’exhaussait. Mais que trouverait la jeune femme, en France ? Cette dernière n’en avait aucune idée, ce qui n’en était que plus grisant.
Le bateau entre dans le port de Calais – zone assez ouvrière et où l’aristocrate ne se sentit pas très en sécurité. Elle si délicate … c’est un détail qui ne l’avait pas effleuré… emporter avec elle un domestique. De plus, elle était chargée. Mais où avait-elle la tête ! Melona descendit du bateau, une malle à la main et avançait tant bien que mal …quand elle trébucha. Par chance, un jeune homme l’a rattrapa, ainsi que sa malle, et la posa en douceur sur le sol français. Esquissant un sourire, il s’inclina et dit : « Madame, une Lady telle que vous ne devrait pas porter de bagages aussi lourd. Permettez-moi de vous aider et vous trouver un moyen de transport ». Encore émue, Melona acquiesça et, en un bref instant, ses bagages l’entouraient, l’homme à côté, avec une main dans le dos. « Puis-je savoir qui dois-je remercier ? » s’enquit-elle de demander. L’inconnu s’inclina à nouveau, avant de répondre « Dust Ad Nostra, pour vous servir, Your highness ». Dust était un majordome dénué de maitre, Melona une aristocrate à la recherche d’un domestique : leur rencontre fortuite était idéale. Après quelques échanges, Miss Rosenbach fit de Dust son majordome, et lui promit de lui obéir jusqu’à sa mort. Voilà qu’ensemble ils se rendirent à Paris. La duchesse ne craignait plus de devoir se débrouiller seule et, malgré son désintérêt pour l’Humain en général, elle sentait que Dust était un homme fiable, en qui elle pourrait avoir toute confiance …même si il cachait sans aucun doute de lourds secrets.
Paris ! Ah, la France ! Melona s’extasiait devant tant de beauté. Les vêtements, à la cour de France, étaient bien plus jolis : il y avait beaucoup pus de volants et dentelles. La jeune femme adorait ça. Sa superficialité naturelle… sans doute. Enfin, où est le mal à apprécier les jolies choses ? La belle Rose se sentait bien plus à sa place en France qu’en Angleterre. Désormais, tel était son but, il lui fallait s’immiscer auprès de la Reine, à la cour. Après tout, elle était une Duchesse.
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Dernière édition par Melona E. Rosenbach le Mer 13 Juil - 16:28, édité 1 fois |
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