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 Folie douce [libre]

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MessageSujet: Folie douce [libre]   Folie douce [libre] EmptyJeu 5 Avr - 22:08

La pluie tombait drue depuis quelques jours.
Les collines qui entouraient Londres, d’ordinaires verdoyantes, étaient sombres et boueuses. Le ciel s’était beaucoup assombrit lors de la journée et l’orage menaçait d’éclater. Les rues de la ville étaient quasiment désertes, on ne voyait que par-ci par-là un enfant jouer sous la pluie battante. Quelques mendiants s’entassaient tant bien que mal dans des ruelles d’où s’échappait une odeur de merde, d’urine et d’ordures fermentés.
Dans une auberge, non loin des bourgs, où la bière coulait à flot et les hommes repartaient plus remplis qu’un tonneau de rhum.

Aelita se tenait sur le trottoir juste en face. Elle regarda l’enseigne de l’auberge sous sa cape de voyage, lançant de temps en temps un œil dégoûté aux ouvriers de classes inférieure entrer et sortir, la démarche incertaine. Elle avait réussi à fausser compagnie à Benjamin, qui était resté tranquillement au manoir, préparant le dîner. Elle traversa la rue d’un pas ferme, et parcourut rapidement les derniers mètres qui la séparaient de son but.

Elle était venue seule après avoir fausser compagnie à Benjamin qui était resté au manoir pour préparer le dîner. Elle regarda des deux côtés de la rue et traversa d’un pas ferme et rapide. Alors qu’elle arrivait devant la porte de l’auberge, un homme au teint pâle sortit et vomit dans le caniveau. Aelita plaqua une main devant sa bouche afin de ne pas vomir à son tour. Elle entra dans le bâtiment où les rires fusaient.

Retirant son capuchon, la jeune fille pu observer la salle principale. Un bar y avait été aménagé. Aelita jeta un coup d’œil sur sa droite. On y voyait deux hommes essayer de boire dix verres de whisky pur tandis que la foule les acclamait. Un peu plus loin, la duchesse vit une serveuse sur les genoux d’un vieil ivrogne gras, dont les mains parcouraient sa poitrine. Secouant la tête pour retirer cette dernière vision, Aelita traversa le bar pour se rendre au niveau du comptoir où un jeune homme légèrement plus vieux qu’elle servait les commandes au côté du patron des lieux.
« Bonjour », fit-elle. Le comte Black m’attend. Pouvez-vous me mener à lui, s’il vous plait.
- Le comte Black ?
- Oui…
- J’aimerais vous aider mais aucun comte Black n’est venu dans mon établissement.
Aelita fronça les sourcils avant de hocher de la tête.
- Je vois… Et bien si il arrive et qu’il demande la duchesse Stones, dites-lui que je suis à la table, heu… là-bas, dit-elle après avoir jeter un coup d’œil derrière elle afin de voir si une table était libre. Pouvez-vous le faire ?
L’apprenti et le patron se regardèrent avant d’affirmer que se serait fait.
- Pour patienter voulez-vous un rafraîchissement, demanda le jeune homme.
Il sortit plusieurs bouteilles d’alcool, qu’il présenta devant la jeune fille, qui les regarda avant de commander un verre de vin doux qu’elle avait repéré sur les étagèrent derrière eux.

Elle alla s’asseoir et attendit, les yeux fixés sur la porte.
Le brouhaha s’intensifia au fur et à mesure que le temps passait. Les rires fusaient autour de la jeune fille qui sirotait son vin. Le temps passa et Aelita se leva, ne pouvant plus attendre. Elle paya son verre et se dirigea vers la sortie. Avant de sortir, elle remit son capuchon. Dehors, la pluie tombait encore et toujours. Resserrant sa cape autour d’elle, Aelita regarda autour d’elle mais le comte n’apparaissait pas. Elle allait partir quant un homme s’approcha d’elle.
« Bonjour ma p’tite dame. Vous êtes perdue ? »
- Non.
Elle recula pour rester hors de sa portée mais au fur et à mesure qu’elle s’éloignait, l’homme se rapprochait. Trois autres hommes, placés non loin de l’auberge arrivèrent. Aelita sentit venir le danger.
- Veuillez m’excusez messieurs mais je dois partir.
- Ah ! Ah ! Ah ! Non mais vous entendez çà les gars, elle doit s’en aller. On peut peut-être l’accompagner pour qu’elle ne soit pas en danger.
- Non, je vous assure. Je peux rentrer seule.
Elle se retourna pour partir mais deux des hommes s’étaient glissés derrière elle et l’empêchèrent d’aller plus loin. Un sourire mauvais s’était dessiné sur leur visage. Le premier brigand s’avança et l’attrapa au niveau de la taille et de son autre main, il l’empêcha de crier. Aelita se mit à se débattre en gémissant tandis que les ivrognes l’entraînaient dans une petite ruelle.
- Tu n’as pas de chance d’être tombée sur nous petite, mais nous si…
- Sa peau est si douce ! Je suis sûr qu’elle est encore vierge les gars ! Vous me permettez de commencer ?
Il se mit devant elle et arracha la cape de la jeune fille. En quelques secondes, Aelita se retrouva trempée pour le plus grand bonheur de ses agresseurs. Elle essaya de se dégager de l’étreinte qui l’enserrait mais la fatigue la gagna plus vite. Le plus vieux des hommes commença à lui relever sa jupe mais une voix l’interrompit.

Les hommes et Aelita regardèrent vers la rue où un homme se tenait en tenue de majordome. La duchesse le reconnut tout de suite mais les autres restèrent perplexes devant cette apparition. Le majordome s’avança, les yeux luisants dans la pénombre. L’un des agresseurs alla vers lui en gueulant :
- Eh ! Pour qui tu prends milord. Tu cois que tu peux v’nir ici nous interrompre.
- Je veux la fille.
Les hommes se mirent à rire.
- T’attendras ton tour, pigé ?
- Ouai,
renchérit un autre.
- Je veux la fille,
répéta Benjamin, impassible.
Le plus jeune s’avança et sortit un couteau de sa poche. Il fit briller la lame et les autres firent de même. L’un d’eux donna un coup de pieds dans une caisse qui vola vers le majordome qui l’évita. Les brigands se regardèrent en biais avant que le plus inconscient ricane :
- La seule façon de l’avoir c’est d’enjamber ma putin d’carcasse.
- Mademoiselle, fermez les yeux je vous pris,
demanda le majordome.
Aelita obéit.
Les coups fusèrent. La jeune fille entendit des cris mais la main qui la tenait ne la lâcha pas. Elle semblait au contraire se resserrer autour de son cou. Le calme revint petit à petit. La duchesse n’osait pas ouvrir les yeux mais lorsque l’homme cria elle comprit tout se qui se passait. Soudain, elle sentit quelque chose de froid sur sa peau.
- Eh ! Milord ! Plus un geste où tu n’auras plus personne à sauver. Alors écartes-toi de mon pote. Pourquoi tiens-tu à elle ? Il y a des centaines de fille sur cette Terre et toi tu viens t’emmêler juste sur celle avec qui on est ! Vas t‘en chercher une autre, pigé ? Celle-ci je l’ai et je la garde. Tu ne l’auras p… Aaaarrggghhh !
Un cri déchira la nuit, puis se fut le silence.

Aelita se sentit soudain légère. Des mains puissantes la tenaient au niveau du dos et genoux. Elle crut pendant un instant qu’elle se trouvait en plein rêve où le temps et l’espace n’existaient plus. Elle ne savait plus où elle était. Ses membres trahissaient la peur qui avait envahi son cœur mais, dans sa tête, le brouillard persistait. Tout était tellement flou, tellement fou. L’adrénaline qui parcourait son corps était telle un poison se répandant dans les veines. Elle sentit qu’on la posait sur quelque chose. Une main passa sous son cou et écarta ses cheveux. Elle était froide.

Elle voulut dire quelque chose mais ses forces l’abandonnèrent et elle s’effondra contre Benjamin.
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