| Sujet: Gabriel d'Estampe Dim 21 Aoû - 20:50 | |
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feat.Zero Kiryu (Vampire Knight) | ♔Nom : D’estampe ♔Prénom: Gabriel, "La Force de Dieu". ♔Age : Vingt-deux ans. ♔Date et Lieu de Naissance : Gabriel est né un certain 24 Août, durant une journée très chaude, torride même, au Marquisat de Valençay, dans le Berry. ♔Orientation Sexuelle : Gabriel apprécie très certainement la compagnie de la gente féminine, mais, et pour les hommes? Après tout, ce petit noble tout droit sortit de sa campagne pourrait très bien tout autant apprécier les hommes.. ♔Nationalité: Française, mon bon ami. ♔Groupe : Humains. ♔Classe Sociale: Noblesse, en tant que Marquis de Fiennes. (Mesdames, Messieurs les administrateurs, je m'en remets à votre jugement).
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«Gabriel»Un nom très apprécié au XVIIe siècle, pour sa connotation religieuse. Et le jeune homme a qui l'on a donné ce nom, y fit honneur. Sans dire qu'il s'agit du plus bel humain en ce monde, notre jeune noble n'a pas pour autant un physique disgracieux ou désagréable à voir. «Pureté...»Tout comme peuvent se représenter les gens d'un jeune homme de la noblesse, au prénom à la sonorité si délicate, teintée d'un soupçon de force pourtant, ce damoiseau tout juste majeur possède des traits à la fois doux et fins. Son menton, assez pointu, et les courbes affinées de son visage sont adoucis par ses pommettes, assez rondes pour un homme de son âge, qui aurait du perdre toutes traces de l'enfance. Mesurant probablement entre un mètre soixante-quinze et un mètre-quatre-vingts, il n'est pas considéré comme petit, sans faire partie non plus des géants de son siècle. Les traits de son corps, en général, le montrent comme un humain assez fin sans être filiforme pour autant; une impression plutôt svelte, élancée se dégage de sa silhouette. D'ailleurs, sans être d'une pâleur cadavérique, son teint se rapproche plutôt d'une couleur blanche, comme la neige, que des nuances de la terre. Ses doigts longs, ses mains assez grandes et ses poignets fins pourraient faire penser qu'il est pianiste, pourtant, ce n'est pas le cas; trop actif pour rester statique, à jouer de la musique bien longtemps. «Force...»Bien qu'il soit loin d'être tout en muscles, Gabriel possède plus de puissance physique que ce que l'on peut croire. En effet, notre jeune marquis a été entrainé depuis son plus jeune âge à l'escrime, un "art" qu'il apprécie tout particulièrement; passionné d'équitation, il peut chevaucher de longues heures; enfin, il est tout simplement toujours en train de bouger. Pas plus de cinq minutes à être immobile! Autant vous dire que pour lui, réceptions et grands dîners sont une horreur. Alors, par son hyperactivité, Gabriel possède un corps légèrement musclé; comme étant sculpté dans du marbre, sa poitrine n'est pas maigrichonne, et il possède un bon port, sans bomber non plus le torse à tout va. Semblant être en dentelle ciselée, toute sa musculature en général exprime, une force non pas brutale et dure, mais plutôt raffinée. Somme toute, une vigueur qui colle avec la signification de son prénom. «Noblesse...»Ayant été élevé dans une famille de la haute société française, Gabriel a bien entendu, comme beaucoup de jeunes hommes et femmes de cette époque, apprit à se bien se tenir, surtout en présence de personnes extérieures au château. Mais, même dans un cadre privé et familial, le garçon a toujours appliqué les règles de maintien qu'on avait pu lui apprendre. Ainsi, il ne baisse que très rarement la tête, gardant un port bien haut, le menton relevé, pour montrer sa fierté d'être ce qu'il est -du moins, c'est l'une des interprétations données pour ce genre de tenue- et sa démarche est toujours assurée, ni trop pressée ni trop traînante. Bref, il applique les principes qu'on lui a apprit à la perfection, surtout devant son strict père. Il ne se laisse aller que lorsqu'il est seul, tranquille, ou alors avec sa demie-soeur, qui de ses origines, n'a que faire de l'allure de Gabriel. Même avec son grand frère, en général, il se contient; question d'habitude et d'éducation. Même sa voix dénote d'un certain entraînement; posée et calme quand il faut qu'elle le soit, elle est pourtant dans les rythmes rapides et enthousiastes la plupart du temps; pour la tonalité, sans être un barriton, Gabriel possède une voix assez grave et suave. Très pratique quand il veut charmer les damoiselles, me direz-vous. Ses gestes, pour leur part, sont sûrement ce qu'il a de plus naturel en public, car ils sont naturellement gracieux et légers... ou pas. Tout dépend de la situation. Disons que, lorsque quelque chose le rend particulièrement heureux et surexcité, toute cette noblesse est rapidement oubliée! «Etrange...»En effet, si jusqu'ici, le physique de Gabriel semblait agréable, mais finalement, tout à fait banal, dans la normalité, quelques détails le rendent moins commun. Regardez, ses yeux.. Oui, ses grands yeux verts.. On pourrait s'y perdre, n'est-ce-pas? Ces yeux couleur forêt, ces iris a l'éclat d'émeraude, ces perles de vie... De vie? Mais oui voyons! Le vert, couleur de la jeunesse, de la vigueur, du renouvellement des saisons, du printemps! Tout cela se retrouve dans le regard de Gabriel. Un vert si intense que beaucoup sont captivés, et attirés en premier lieu par ce détail. D'ailleurs, il n'est pas dur d'y décoder ses émotions, si on est tant soit peu attentif; si jamais il tentait de se mettre un masque pour qu'on ne découvre pas ses pensées; cherchez dans ses yeux. Un livre ouvert! Une étincelle de malice, un assombrissement du à la colère, une larme d'émotion, une lueur de joie fugace, un froncement de sourcils inquisiteur... On peut tout savoir. Et, maintenant, portez plutôt attention à sa chevelure. Étonnante, n'est-ce-pas? D'un gris non pas terne, comme nombre de personnes âgées, ni même d'un gris poivré, comme les beaux hommes entrant dans la quarantaine, mais plutôt d'une nuance argentée. Non pas que ses cheveux brillent, il ne faut pas exagérer non plus, assez d'éloges! Juste.. Ils ne sont pas communs. Après tout, voyez-vous souvent de jeunes gens de la vingtaine, arborer des cheveux entièrement gris, de la racine aux pointes, en passant parfois par des nuances partant sur le blanc? Évidemment, non. De plus, il a bien du mal à les mettre en ordre, passer sous le peigne est presque une torture. Toujours en bataille, indomptables ceux-là! Et cela, on ne sait pas trop d'où il le tient, aucun de ses parents ne lui ayant pas légué une telle chevelure. D'ailleurs, son père n'a jamais apprécié cette particularité, qu'il nommait «extravagance» bien que Gabriel n'y puisse rien lui-même. Quant à sa mère, elle voyait cela comme un signe du Divin. Bref, considérez ses cheveux comme vous le voulez, lui, il est passé à peu près par toutes sortes de commentaires dessus, alors il n'en a que faire. «.... Négligé»Vous l'avez compris, notre jeune aristocrate a tout de même pas mal d'atouts physiques en poche! Et bien.. En fait, il n'y porte pas grande attention, et parfois, son père hurla au scandale en le voyant revenir de certaines escapades. Il n'est pas rare de le voir revenir des champs, les mains calleuses, affublé de quelques coupures, les vêtements à moitié déchirés et certaines parties de son corps tout simplement plus faites de boue que de chair. Car, voyez-vous, Gabriel est du genre à aider les paysans ou à faire de longues sorties en forêt, à cheval ou non, donc il n'est pas rare qu'il se salisse, ou qu'il tombe et se fasse mal.. En a résulté d'ailleurs une belle cicatrice sur l'omoplate droite, qu'il a toujours; petit défaut corporel du à une galopade où une guêpe a décidé de s'en mêler, piquant le cheval qui se cabra, renversant son cavalier qui tomba sur une pierre assez pointue et tranchante. Que voulez-vous, un coup de pas de chance quoi! Ainsi, il n'est pas rare que ce jeune homme soit assez débraillé. Et, n'ayant pas un grand goût de l'esthétique, Gabriel préfère, quand il est chez lui, porter simplement un pantalon et une chemise, plutôt que de s'embêter à porter dentelles et fanfreluches pas du tout à son goût! Aussi, pour éviter qu'il ne vienne en fête tout dépenaillé, il n'est pas rare que sa mère ou son grand frère se mobilisent pour le conseiller. Et, au grand damn du marquis, il arrive assez régulièrement que, pour les réceptions, il faille se «poudrer», c'est la mode! Heureusement, son teint assez pâle lui permettait de ne quasiment pas en mettre. Pour lui, c'était indigne d'un homme de porter ça, c'était plutôt une histoire de fille! Mais, quand on a pas le choix.. «C'est moi!»Ainsi, Gabriel, bien qu'il possède des avantages physiologiques certains, n'est pas de ceux qui font tout pour être le plus beau, le plus attirant, et préfère largement aller se salir les mains – et pas que – tant qu'il ne s'ennuie pas! «Je sors!»Un des points essentiels chez Gabriel est son envie de liberté, de grand air; rester enfermé au manoir n'est certainement pas l'un de ses passe-temps préférés, et dès qu'il le peut, le jeune homme s'en va se promener; forêt, campagne, à cheval ou à pieds, tout lui va! Il peut passer des heures en pleine nature, et ne voit généralement pas le temps passer quand il contemple une scène qui, pour lui, a tout de formidable: un lever ou un coucher de soleil, une source d'eau, un champ de blés battus par le vent, une famille de renard, un écureuil mangeant un gland.. Tout pour lui est prétexte à contemplation, et il s'agit là d'une des rares fois où il s'arrête deux minutes.. Je dis bien deux, car il repart vite voir autre chose, ailleurs. Et d'ailleurs, juste admirer n'est pas suffisant pour lui; il faut qu'il touche, qu'il effleure, qu'il essaie, qu'il courre! Tout ce qu'il y a de nouveau pour lui comme endroit naturel, il l'explorera de fond en comble; s'il découvre un lac, il ira s'y baigner, s'il trouve un ruisseau, il ira s'y abreuver... D'ailleurs, on peut noter que Gabriel adore dessiner et peindre, plus particulièrement sur les thèmes de la faune et la flore. C'est un de ses loisirs favoris, il peut y passer du temps sans trop se déconcentrer, pour une fois. «Allez, steuplait steuplait steuplait, on peut pas l'adopter?» Un des gros défauts -ou qualité, tout dépend de l'oeil qui le juge- de Gabriel: sa passion pour les animaux. Dès qu'il en voie un tout seul, abandonné par ses maîtres ou dont les parents seraient morts, il ne peut s'empêcher de les ramener chez lui! Bien sûr, à l'époque où il vivait chez ses parents, cela a posé quelques petits problèmes.. Au début, ses parents avaient accepté, bien qu'avec réticence, qu'il ramène un chat au manoir. Mais après, il s'agissait d'oiseaux, de lapins, de furets, de faons. Aussi, les géniteurs ont-ils décidé de refuser toute tentative de leur fils de les amadouer pour cela. Alors, quand il eut son propre domaine, le cadet de la famille créa un petit parc où il amena tous les animaux en détresse qu'il trouvait, s'en occupant lui-même et se faisant aider de ses domestiques quand il y en eut trop pour qu'il fasse tout à lui seul. «Tu as besoin d'aide?»Un autre point caractéristique de la personnalité de Gabriel; sa générosité, ou plus précisément, son besoin d'aider les autres. Bien qu'il soit Marquis, il n'hésite pas à rendre visite aux paysans de sa propriété, tout d'abord prendre de leurs nouvelles, mais aussi pour les aider, pour la construction d'un puit par exemple, ou pour les récoltes. Très social, et bien plus à l'aise avec les petites gens qu'avec les autres nobles, il ne se prend pas la tête et va à la rencontre de ses serfs quand ça lui chante. Etant hyperactif, ne pouvant pas tenir en place, c'est un bon moyen de l'occuper! Autant dire que ça aussi a posé problème du temps où il vivait dans la demeure de ses parents; le voir revenir après une journée d'absence, sale et les vêtements abimés, avait le don de rendre son père en colère. Ce n'est pas digne d'un fils d'Estampe! «Quoi!? Je suis obligé de porter ça?!»Eh oui, les habits luxueux et tout autre vêtement inconfortable sont les pires ennemis du jeune homme, qui déteste tout simplement faire son paon devant d'autres. Il trouve ça juste ridicule d'étaler ses richesses en masses, en partie par la façon de se vêtir! Souvent d'ailleurs, il se félicite de ne pas être né fille, sans quoi il aurait du en plus porter colliers, bracelets et autres artifices plus qu'encombrants! «En garde!»«Le premier fils pour succéder au père, le second pour l'armée, le troisième s'il y a pour le clergé». Une phrase très appliquée au XVIIe siècle, et pour Gabriel, ce serait l'armée en temps de guerre. Le reste du temps, il peut rester tranquillement chez lui, dans sa province en Picardie, mais au premier signe de conflit, il devra honorer son serment de fidélité au Roi. Par chance, coïncidence ou que sais-je, ce jeune homme adore l'escrime! Certes, il y a une véritable différence entre des combats amicaux et la guerre, mais au moins, il sait manier l'épée. Son père y a particulièrement veillé durant son enfance, finissant par le reléguer à des professeurs expérimentés tant son second fils aimait ce «sport» qu'il qualifiait même «d'art». Eduqué très tôt sur le serment qui lie les nobles au roi, le jeune homme sera d'une loyauté sans faille en cas de besoin. «Tout le plaisir est pour moi, Mademoiselle..»Assez charmeur, Gabriel n'en est pas pour autant un Dom Juan. Disons qu'il apprécie passer du temps en bonne compagnie, et en général, durant les soirées qu'il juge ennuyeuses, il tente de trouver une jolie jeune fille avec qui passer un peu de temps.. Rien de très poussé, des discutions, tout au plus quelques baisers. A cette époque, les choses étant assez strictes et codifiées, et n'étant pas près à s'engager, le jeune homme se contente bien souvent de peu, volant de fleur en fleur.. Aimant danser et chasser, il n'est pas rare qu'il invite une jolie demoiselle à une de ces activités. Frivole, mais pourtant, il sera fidèle durant une véritable relation, ne voulant surtout pas ressembler à son père. «Je.. J'ai peur..»Un des points faibles de ce jeune homme n'est nul autre que la claustrophobie. En effet, les espaces petits, confinés, dans la pénombre, sans personne avec lui, lui fait perdre tous ses moyens, alors que pour le reste il n'est pas plus téméraire, ni plus peureux que ça. C'est peut-être pour cette phobie d'ailleurs qu'il se sent largement mieux dans de grands espaces, que ce soit d'immenses salles ou à l'extérieur. «Ma famille?»Les relations de Gabriel avec chaque membre de sa famille sont toutes différentes les unes des autres, passant d'une sorte de froideur pour un, à la tendresse pour l'autre. Son père: Gabriel le considère comme un noble dans toute sa splendeur, pas de son point de vue à lui, non, du point de vue de nombreuses personnes à cette époque. Distant envers sa famille et très strict, sévère avec ses enfants, intransigeant sur leur comportement envers lui et leur comportement en société, exigeant sur leurs connaissances et sur leur maîtrise de l'épée, plus particulièrement pour son second enfant, il n'est pourtant pas vraiment apprécié par celui-ci. En effet, il n'est pas sur la même longueur d'ondes que son père, si l'on peut le dire ainsi; il existe entre eux de nombreuses choses qui sont sujets à discorde et disputes. Cependant, malgré tout, Gabriel respecte la figure paternelle, et se tait généralement devant les décisions de ce-dernier. Devant le chef de la famille d'Estampe, on ne conteste pas. Sa mère: Le jeune marquis l'aime déjà un peu plus que son paternel, car, même si c'est avec les restrictions de la noblesse, c'est-à-dire qu'elle n'a pas éduqué ses enfants elle-même, elle est déjà bien plus tendre et aimante avec eux que leur père. Que ce soit dans les paroles, les actions, ou parfois même les gestes. De son avis, sa mère est un peu trop extrémiste en matière de religion, passant son temps à prier Dieu, du matin au soir. Rien que quand on voit leurs prénoms, à lui et son frère.. Le troisième aurait probablement été Raphaël, le dernier archange du Divin? Qui sait. Samuel: Une grande complicité lie ces deux jeunes gens; bien qu'ils soient peu habitués à manifester leur attachement par gestes, rien que le fait de les voir ensemble, à se parler, témoigne de leurs sentiments tout à fait amicaux. Il y a même de l'amour, purement fraternel bien évidemment. Bien que différents sur bien des points, que ce soit de physique ou de caractère, les deux frères trouvent toujours des activités à partager ensemble, ou des moments à s'accorder. Le fait de quitter sa famille pour partir dans sa nouvelle résidence à Fiennes fit du mal à Gabriel, à qui son frère manqua beaucoup. Lucie: Son "petit canari". Bien que les autres membres de la famille la considèrent soit mal, soit comme une simple servante, Gabriel ne peut pas s'empêcher de l'aimer beaucoup. N'ayant que deux ans de moins que lui, ils jouaient beaucoup ensemble étant petits, et désormais, quand il la voit, le jeune homme la gratifie d'un sourire amical et, s'il en a le temps, de paroles et d'un coup de main dans ses tâches. Il ne comprend pas comment son père a pu si peu assumer ses responsabilités. Quant à sa mère, il comprend la colère qu'elle peut ressentir, mais elle n'est pas obligée non plus de mener la vie dure à Lucie, elle n'a rien demandé la pauvre! Et le jeune homme n'arrive pas du tout à comprendre le total désintérêt de Samuel pour celle que leur mère nomme «la bâtarde». Elle est si mignonne, si gentille! Pour sa part, il la considère comme un véritable membre de la famille. «Souris, la vie est belle!»Presque perpétuellement de bonne humeur, Gabriel est du genre à ne pas se laisser décourager ou abattre pour un rien. Il voit la vie en bleu, et se dit que, de toute façon dans la majorité des cas, mieux vaut en rire qu'en pleurer! En général, sa joie de vivre est assez communicative, et c'est par ce si présent enthousiasme qu'il arrive, de temps en temps, à tirer son aîné de ses livres compliqués et qui semblent assez ennuyeux, en fait. Le voir pleurer est une exception, et en général, il se retire quand il sent qu'il ne peut plus supporter telle ou telle situation. Prologue.«Aaaaaaaah...»En une chaude journée d'été, Madame d'Estampe commençait à ressentir les premières douleurs qui annonçaient la venue de son second enfant. Accompagnée dans sa chambre, autant au frais que possible, le travail commença, le médecin arrivant rapidement pour aider la marquise dans son travail. Celui-ci, au grand soulagement de la mère, se passa très rapidement; ainsi, deux heures après le début des contractions, elle tenait l'enfant contre son sein. Le bébé n'ouvrait pas encore les yeux pour l'instant, et le très léger duvet de cheveux qu'il possédait n'était ni blond, ni brun, et encore moins châtains. Cependant, cela ne gêna personne à cet instant, la couleur viendrait sûrement plus tard, se disait-on. «Un garçon! Beau travail, ma chère.»Ces paroles d'apparente satisfaction, mais dites d'un ton si distant et froid qu'elles ne pouvaient pas vraiment faire plaisir, étaient celles de Monsieur d'Estampe, le chef de la maison. Avec une pudeur très réservée, il déposa un baiser sur le front de son second fils. Excellent! Il avait ainsi deux potentiels héritiers. On était jamais assez sûr de la survie des enfants à cette époque, même dans la noblesse, alors mieux valait deux mâles qu'un seul. La jeune mère, épuisée mais heureuse, murmura lentement: «Mon fils, à partir de ce jour, vous porterez le nom de Gabriel. Faites-y honneur, car il signifie 'La Force de Dieu'.»Tels furent les premiers mots d'Elizabeth d'Estampe après son accouchement. En sa totalité, le prénom du bébé fut Gabriel Philippe Thomas d'Estampe. Femme plus que pieuse, elle avait nommé ses deux fils par les appellations des archanges du Divin: Samuel et Gabriel. Peut-être espérait-elle qu'ainsi, ils mènent une belle vie, protégés par quelque force céleste. Et aussi, qu'ils soient tout d'abord des enfants aussi sages que des anges, et plus tard, de jeunes marquis dignes de ce nom. D'ailleurs, le grand frère du nouveau né fut autorisé à entrer quelques minutes plus tard et à prendre son cadet dans ses bras, premier signe d'une future complicité fraternelle. Développement.Les premières années du jeune homme se passèrent comme celles de n'importe quel enfant de l'aristocratie. Il fut nourrit au sein par une servante qui lui servait de nounou en même temps; quand il fut en âge d'apprendre à lire, à écrire et de faire toutes sortes de choses, il rejoignit son aîné et son tuteur, celui-ci s'occupant des deux enfants aux âges et donc aux niveaux différents. «Monsieur Gabriel, voyons! Tenez-vous droit sur votre chaise et cessez de gesticuler je vous prie!»«Mais, j'en ai marre d'être assis.. Je veux sortir m'amuser!»«Ce n'en est pas l'heure, nous verrons cela tout à l'heure. Pour l'instant, vous allez me parler de la généalogie de votre famille mater.. Eh!! Monsieur Gabriel! Revenez ici tout de suite!!»Oui, Gabriel n'était pas un enfant facile, particulièrement lorsqu'il s'agissait de rester concentrer durant plusieurs heures.. Il n'y pouvait rien, c'était plus fort que lui, il fallait qu'il bouge! Aujourd'hui, nous appellerions cela un enfant hyperactif, mais à l'époque, ce n'était que signe de désobéissance et turbulence, ce qui lui valut quelques coups de règles sur les doigts lorsque son précepteur arrivait enfin à le rattraper. Et heureusement, ce n'était pas à chaque fois, l'enfant ayant trouvé quelques bonnes cachettes, finissant par décourager son maître de classe. Alors, ces fois là, il allait retrouver Lucie, sa jeune demie-soeur née d'une relation adultérine entre Monsieur d'Estampe et une quelconque servante. Le jeune garçon, très proche de la petite demoiselle, avait apprit ce secret de sa bouche, et quelques temps plus tard, c'était fait confirmer cela par Samuel. Il trouvait révoltant que leur père n'aie pas légitimé cette perle et qu'il la laisse à son rang de simple servante, ne se comportant jamais en père avec elle. Eh oui, dès cet âge là, Gabriel avait déjà ses propres opinion et son regard sur les choses qui l'entouraient. Et précisément, ce détail l'agaçait et l'attristait vraiment. Mais c'était ainsi, et toutes les disputes du monde avec son père n'y changeraient rien. Et il jouait avec elle ou apportait son aide dans les quelques tâches ménagères qu'elle avait à faire. En bref, ces petites escapades étaient assez fréquentes... A part cela, le petit garçon grandit paisiblement, entre une mère douce mais trop pieuse pour vraiment s'occuper de ses fils, leur préférant la religion, et un père strict, exigeant, froid, distant, intraitable et sévère. Il exigeait de ses enfants le meilleur d'eux-même, tant dans leur comportement en public qu'en privé, ce dès l'âge où ils purent assister à un dîner. Une des tâches les plus difficiles à accomplir pour le petit Gabriel, qui trouvait décidément ces repas bien trop longs et lassants à son goût. «Eh, Samuel.. Si nous essayions de sortir de table?»«Vous êtes fou! Père nous tuerai! Restez tranquille pour une fois.»Heureusement que son grand frère était là, sans quoi parfois, Gabriel serait allé un peu trop loin dans ses bêtises.. Il était le seul à pouvoir retenir son cadet avec succès. Connaissez vous la phrase «Le premier fils pour succéder au père, le second pour l'armée, le troisième s'il y a pour le clergé» ? Eh bien, en vertu de ce concept, le paternel était particulièrement exigeant envers Gabriel, cependant, cela ne gênait absolument pas ce-dernier, qui aimait beaucoup cette discipline, en tous cas bien plus que de devoir rester assis, les fesses sur une chaise, à copier des lignes et apprendre l'étiquette, sans aucun doute la matière qui l'ennuyait le plus. Le jeune homme aurait quasiment remercié son père, à chaque fois qu'il lui commandait de venir le retrouver dans la carrière d'entraînement.. S'il avait été un peu moins sec. Mais bon, c'était ainsi. Dans le même objectif d'entraînement à une future carrière militaire, Monsieur d'Estampe enseigna également à son fils l'équitation, une nouvelle discipline où l'enfant se révéla être très doué. «Gabriel, vos cheveux sont une véritable horreur!»«Mais non mon cher, c'est la preuve qu'il est protégé par le Ciel!»Ah, oui, un autre sujet de discussion par rapport au second de la famille d'Estampe, hormis ses fréquentes escapades et diverses bêtises dans lesquelles il tentait d'entraîner son frère... Ses cheveux. D'un gris-argenté étonnant, sa chevelure n'était que source de réprimandes de la part de son père, qui considérait cela comme une anomalie de son fils, or il désirait que ses enfants soient parfaits. Quant à sa mère, vous l'aurez compris, c'est limite si elle ne voyait pas son fils comme un protégé de Dieu en personne. Aussi l'enfant finit-il par ne plus faire attention à leurs remarques, embêté par cela. Lui, il aimait ses cheveux! Il les trouvait beaux, et au moins il était assez singulier. Péripétie.«Père! Mère! Samuel!!!»L'enfant de onze ans s'égosillait, criait, hurlait. Il était effrayé, terrorisé, tétanisé. Il la voyait.. Il la voyait se rapprocher de lui. Elle glissait sous la porte, lentement, sournoise, un rictus semblant se dessiner sur son visage difforme et intouchable. Et cette chaleur.. Elle aussi elle se rapprochait, annonçant une mort prochaine. Et lui, qui était coincé là, dans sa chambre, ne pouvant pas sortir, ne pouvant qu'invectiver la fumée qui commençait à envahir la pièce dans laquelle il était aussi vulnérable qu'un petit enfant. Soudainement, le trou noir. Plus rien n'existait, plus rien ne bougeait, plus rien ne vivait. Le pré-adolescent était tombé dans l'inconscience. «Gabriel.. Réveille-toi... Je t'en prie..»Cette voix l'attirait, parvenait peu à peu à le sortir des ténèbres qui l'avaient envahis.. Mais c'était dur, si dur, il devait faire un effort, car ce ne serait pas que ces supplications qui pourraient le ramener. Alors, très lentement, péniblement, le garçon ouvrit ses paupières.. Pour voir face à lui, penché au-dessus de lui, son frère, son si cher Samuel, les larmes aux yeux. Qu'était-il arrivé pour qu'il soit dans cet état? *Ah oui, je me rappelle.. La chambre.. La fumée.. Les flammes...*Rien qu'à cette pensée, le garçon trembla fortement, mais des bras l'entourèrent, et il sentit contre lui une peau agréablement tiède, une odeur réconfortante, un torse protecteur. Samuel venait de le prendre dans ses bras, un geste rarissime si l'on peut le dire ainsi. En fait, c'était peut-être bien la première fois que l'aîné d'Estampe prenait Gabriel contre lui. Cependant, le plus âgé se reprit.. en partie, reprenant l'habitude de vouvoyer son cadet, mais l'émotion étant bien là quand même, se ressentant dans le ton de sa voix: «J'ai eu si peur Gabriel.. Nous avons cru que nous allions vous perdre.. Vous avez du inspirer de la fumée, et vous ne respiriez plus, et vous ne vous réveilliez pas, et.. et..»Toussant quelque peu, le garçon aux grands yeux verts et aux cheveux gris murmura, pour le rassurer, reprenant un peu d'humour: «Allons mon frère, vous ne saviez pas que je suis capable d'aller visiter Dieu?»Faisant ainsi référence à l'une des nombreuses phrases croyantes -trop croyantes- de sa mère, l'enfant sourit et rit faiblement. Se redressant avec difficulté, pour se mettre assis, il put voir, au loin, leur petit château passablement abîmé.. Pas encore assez pour qu'on doive le détruire, mais bien suffisamment pour que les travaux de reconstruction prennent du temps. Pour sa part, le garçon du garder le lit quelques temps, à cause de la fumée qu'il avait inhalé, le rendant un peu malade, et aussi à cause de quelques blessures, sans de gravité mais assez douloureuses malgré tout... Conséquences.Le temps passa. Les reconstructions prirent en tout trois ans, l'aile ouest du château étant quasiment détruire en sa totalité. N'écoutant pas les protestations, les jérémiades de sa mère et les sermons, les interdictions de son père, Gabriel avait aidé les ouvriers, voulant participer à cette rénovation du manoir familial. Et puis, comme cela, ça forgeait un peu plus son corps, qui grandissait et prenait un peu plus en force chaque jour passant. Mais, quelque chose avait beaucoup, beaucoup de mal à passer... Voilà exactement trois ans que l'incendie était arrivé. Un soir d'hiver, froid et glacial cette année là. Gabriel n'arrivait pas à dormir, c'était trop difficile. Et puis, il était si seul, dans cette chambre, dans la pénombre... Il décida qu'il allait recommencer, même si ça n'allait probablement pas plaire. «Toc toc toc» «Oui, entrez?»Quand il se retourna, Samuel soupira longuement. Son petit frère, ayant ouvert, se trouvait dans encadrement de la porte, se tortillant sur un pied puis sur un autre, clairement gêné, mais il n'avait pas pu s'en empêcher, à nouveau. L'ainé, lui, était mi-allongé mi-assis dans son lit, lisant un manuel d'alchimie qui devait être pour le moins passionnant. Les yeux baissés, les joues rouges, Gabriel ne disait rien, sachant que son frère comprendrait sa raison d'être ici. «Allez, venez.»Capitula le plus grand des deux avec un petit soupir mi-exaspéré, mi-amusé. Depuis cet incendie, il y a trois ans, chaque «anniversaire» de cette catastrophe, son frère venait le retrouver dans sa chambre, incapable de dormir, seul, dans la sienne. Et ça arrivait aussi de temps en temps, quand des crises de claustrophobies, sûrement dues à cet événement, se déclenchaient chez son jeune frère. Et, bien que le reste du temps, ils évitent les rapprochements physiques, car ils n'y étaient tout simplement pas habitués, mais ces soirs là, Samuel ne pouvait qu'accepter la présence de son cadet avec lui. Sautant de joie et de soulagement, Gabriel ferma rapidement la porte en entrant dans la chambre, et alla prestement retrouver son frère dans son lit. Une fois lové sous les couvertures, le plus jeune se pelotonna dans le lit, sa tête frôlant la peau de son frère, et s'endormant paisiblement... Nouveau départ.Ce petit manège dura jusqu'aux dix-sept ans du plus jeune, s'y arrêtant lorsque son frère lui fit comprendre que désormais, il était assez grand pour affronter ses peurs seul. Le cadet, de toute façon, commençait lui même à trouver cela un peu déplacé au vu de son âge, et ne protesta donc pas à la demande de son aîné. Et puis, il commençait à s'intéresser aux filles.. Bien qu'il n'y ai pas grand monde dans leur campagne, Gabriel profitait des réceptions et des grands dîners organisés par leurs parents de temps à autres pour courtiser les jeunes filles.. Mais sans jamais trop pousser, ayant peur d'aller trop loin. Aussi, la plupart devenaient-elles des amies se laissant peindre par le jeune homme, ou allant à la chasse avec lui. Ainsi, il connut quelques amourettes de passage, mais qui ne franchirent jamais d'étape capitale. Alors que Gabriel fêtait ses vingts ans, leur oncle paternel mourut, laissant son marquisat à son plus jeune neveu. Celui-ci prévu d'y partir dès sa majorité, à vingt-et-un ans, car, il avait beau le cacher, plus cela allait et moins il supportait son père. En effet, celui-ci, toujours plus acariâtre et désagréable, ne supportait pas que l'on conteste ses décisions, et les sujets de dispute entre lui et son second enfant étaient de plus en plus nombreux. Et ce fut ainsi qu'à sa majorité atteinte, le plus jeune quitta la demeure familiale pour prendre possession de son nouveau domaine. Cependant... Son frère, Samuel, lui manquait terriblement, chaque jour passant était un peu plus difficile à vivre sans lui. Et, entre le Berry et la Picardie, il y avait des kilomètres et des kilomètres! Qu'on ne parcourait pas si facilement et rapidement que cela.. Bien sûr, Gabriel jouissait de toute la liberté qu'il ne possédait pas avant; il faisait ce qu'il voulait, des promenades à cheval aux travaux manuels avec ses serfs, quand il voulait, à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit; il s'habillait comme il le désirait, chose autrefois impossible au château familial; il avait carrément créé un petit parc dans le grand jardin de sa demeure pour accueillir les animaux affaiblis ou blessés qu'il trouvait durant ses randonnées.. Mais, vraiment, son frère lui manquait, et leur seul moyen de correspondre étaient des lettres. Ainsi, au fur et à mesure de leurs échanges et de leurs discussions, des idées leur vinrent en tête. En tant que petits provinciaux, ils avaient toujours rêvé de vivre un temps à Paris; de plus, Monsieur d'Estampe comptait bien envoyer son aîné à la Cour prochainement, comme cela se faisait beaucoup à l'époque pour se faire connaître du roi; de plus, ce serait un bon moyen aux deux frères de se retrouver. Aussi, la dernière lettre que Gabriel envoya à son frère avant de partir à Paris fut: «Mon cher Samuel,
Quelle bonne nouvelle que l'accord de Père pour que vous veniez à Paris prochainement! Ainsi, nous pourrons nous revoir! Vous rappelez-vous de l'hôtel que possédait notre oncle, à Paris? Au même titre que le marquisat de Fiennes, ce petit appartement secondaire m'appartient, aussi je tiens à vous y loger pendant notre séjour commun dans notre si belle capitale. Je vous attends dans les semaines qui viennent!
Avec toute mon amitié,
Votre dévoué frère.» | ♔Pseudo : Neko-chan! =3 ♔Age: Plus jeune que Gabriel ^^. ♔Comment t'es-tu retrouvé parmi nous?: Grâce à votre partenariat avec Shaded Academy! ♔Des Remarques ou impressions? J'adore le design! Le concept est également intéressant, par contre, j'aurais une question à vous poser... :3 ♔As-tu lu le règlement ? Vu qu'on va me demander le code, il vaut mieux oui! ♔Code du règlement : Vu par Alucard
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