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| « Paris est la capitale des divines tentations. » [ Pv ] | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: « Paris est la capitale des divines tentations. » [ Pv ] Sam 9 Juil - 11:47 | |
| « Paris est la capitale des divines tentations. » Zoé Valdés « Signorina, je vous en conjure, Paris de nuit est point Venise ! »
Sandro était sans doute prêt à se traîner à genoux au sol pour ne pas que la jeune femme fasse réellement ce qu'elle s'était décidé d'effectuer ce soir là. Si elle avait voulu être aussi mesquine qu'elle en avait coutume, elle lui aurait demandé de le faire, même plus, comme embrasser ses pieds ou je ne sais quelle autre acte dégradant, pour finalement lui dire qu'elle ne changerait définitivement pas d'avis. Mais cela faisait un bon moment qu'elle connaissait Sandro, et si à ses débuts elle s'était divertie avec lui comme une enfant s'amuse avec un nouveau jouet, elle n'avait plus le goût à ce genre de jeu, dont on finit toujours par se lasser. Et un éternel serviteur comme Sandro était un jouet qui devenait difficilement obsolète. Et il connaissait la famille Graziana par coeur; nul autre ne saurait combler leur désir comme Sandro le faisait. C'est pour cela qu'à leur déménagement à Paris, la famille avait emmené leur fervent serviteur avec eux. Puisque ce pauvre malheureux avait perdu sa famille, les Graziana étaient les seuls qui lui restaient dans sa médiocre vie de Mordu.
« Oh, tais-toi donc Sandro, je suis assez grande pour me débrouiller seule. Tu sais très bien le nombre de fois où je ne suis rentrée des plus dangereuses ruelles de Venise qu'à l'aube. »
L'homme joignit ses mains comme s'il s'apprêtait à prier.
« Venise est votre berceau, vous en êtes reine depuis votre enfance Signorina, mais Paris... »
Irritée, Alessandra fit volte face vers Sandro, tandis qu'elle achevait de peigner ses boucles dorées. Elle les saisit entre ses petites mains délicates, et les ramena à l'arrière de sa tête, ébauchant un chignon.
« Eh bien, qu'a donc Paris ? Si je n'en suis pas reine.. je le deviendrai ! Et après tout, Paris n'est qu'une ville comme une.. Oh ces cheveux m'agacent ! Sandro..»
La jeune femme n'eut le temps de pronnoncer sa demande que l'homme, tout en soupirant, se trouvait déjà dans son dos muni d'un ruban, les mains glissées dans sa chevelure. Il ne pouvait décidément rien lui refuser. Mais de toute façon, dans le cas contraire, il se ferait sévèrement punir. Ceci n'était arrivé que très rarement, tellement l'homme était irréprochable. Et il la connaissait réellement par coeur. Il l'avait vu grandir, devenir une jeune femme, il la connaissait presque mieux qu'un père connaît sa fille. Peut-être bien, non, sans doute, connaisait-il mieux Alessandra que son propre père, peu présent pour sa fille, son temps étant pris par son travail. Il la considérait ainsi, comme sa protégée, et voyait toujours en elle une enfant, se laissant berner par son physique de jeune femme rayonnante, oubliant qu'elle avait dépassé l'âge mûr d'un humain ordinaire. Mais comment se douter de l'âge de la belle, lorsque l'on admirait son doux visage pleins de jeunesse ? Sandro finit rapidement de nouer un parfait chignon à l'Infant, tandis que celle-ci nouait le ruban serrant son corset à l'avant. Elle se regarda dans la glace, et sourit. Elle n'était pas richement vêtue pour limiter les risques de s'attirer des ennuis, mais elle restait toujours aussi charmante et féminine dans cette robe aux tons cremeux. Derrière elle, Sandro s'approchait, souriant aussi, devant sa candide beauté. Elle put lire, dans son regard, une trace d'inquiétude. Elle se retourna, et posa l'une de ses mains sur l'une des joues de l'homme, tandis qu'elle pencha ses lèvres sur l'autre joue pour y déposer un baiser pleins d'affection. Elle recula son visage et afficha un sourire plein de malice, tandis que Sandor la regardais de biais, un air faussement peu convaincu sur le visage. Sa voix s'éleva, mielleuse, comme celle d'une enfant innocente. « Allons, ne t'en fais pas Sandro, je te promets de faire attention. Et je ne renterai pas trop tard. »
L'intéressé lâcha un soupir et fit mine de la pousser pour la chasser. Alessandra laissa échapper un rire cristallin avant d'embrasser une dernière fois la joue de l'homme. Il pouvait tèrs bien le signaler à ses parents, mais il prenait le risque de ne pas le faire. Il lui faisait confiance, comme elle lui faisait également confiance. Avec un sourire, il la regarda saisir un grand foulard de laine pour se le poser délicatement sur les épaules. Elle franchit le pas de la porte.
Il faisait tout de même frais, ce soir là. Alessandra resserra sa laine autour de ses épaules. L'infant regardait constamment autour d'elle, profitant de la sympathique vue de Paris en début de soirée, lorsque quelques calèches roulaient encore, et que les rues étaient doucement éclairées, chaleureuses, formant un parfait décor pour les couples qui déambulaient bras dessus, bras dessous. La jeune femme se surprit à sourire, seule, en appréciant le spectacle que donnait la ville de lumières. A vrai dire, elle ne savait pas réellement où elle se rendrait ce premier soir où elle s'aventurait seule. Oh, si Viola avait été là.. Elle, aurait sû exactelent où se rendre pour passer du bon temps. Les rues étaient bien plus le milieu de Viola que celui d'Alessandra, en fin de compte. Alessandra aspirait bien plus aux chateaux qu'à la vie de la cité, grouillante de monde, parfois de personnes sales et n'ayant plus toute leur raison. Ne sachant donc pas où aller, elle continua à marcher, pendant un bon moment, sans savoir où elle se rendait. Elle appréciait le vent se glissant contre sa joue, alors qu'elle avançait à petits pas rapides. Elle finit pourtant par se lasser de marcher ainsi sans but, et envisagea de s'asseoir quelque part. Mais les bancs dans la rue ne la tentaient guère, aussi rentra-t-elle dans le premier lieu public où la musique semblait attrayante. Alessandra craignit, l'espace d'un instant, de tomber sur un endroit mal famé où elle ne manquerait de se faire immédiatement agresser par quelques hommes ivres et puants, et elle ne voulait aucun conflit ce soir là, non. Pourtant, l'ambiance du bâtiment n'était pas aussi désastreuse qu'elle avait pu le craindre; certes, quelques hommes autour d'une table semblaient déjà voir trois choppes au lieu d'une, et pensaient n'en avoir bu que deux alors qu'il y en avait sans doute plus de payées. Alessandra ne put s'empêcher d'esquisser un sourire en les imaginant se réveiller le lendemain matin, sans plus un sou, tous noyés dans une soirée. Elle s'assit dans un coin de la pièce, seule à une table. Elle s'amusa d'abord, à observer chacune des personnes présentes dans la salle, afin de s'occuper. Ce qui l'amusait le plus, était sans doute la langue française, dont les sonorités étaient bien différentes de l'italien. Ce n'était pas aussi fluide, chantant. Mais en fin de compte, elle savait qu'elle s'en lasserait, si elle ne trouvait pas rapidement quelque chose d'autre à faire. Elle se demandait même si elle n'allait pas réellement tenir sa promesse de rentrer tôt. Mais très tôt.
[ HRP : Désolée si c'est très moyen, j'étais pas vraiment inspirée.. -___-' ]
Dernière édition par Alessandra C. Graziana le Mer 13 Juil - 11:00, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: « Paris est la capitale des divines tentations. » [ Pv ] Lun 11 Juil - 19:22 | |
| Une nuit comme les autres pour notre jeune humaine. Elle n'était néanmoins pas de bonne humeur. Cela était compréhensible. Après tout elle avait passé une bonne partie de la journée à arpenter les rues à la recherche d'un être dont elle était sûre qu'il était un vampire et qui lui avait littéralement échappé la vieille. Elle l'avait croisé avant l'aube, ils s'était toisés, elle l'avait senti, il était puissant, il s'était enfui. Elle n'avait pas aimé cela du tout et le jour se levant, elle savait que c'était pour ça qu'il était parti. Il avait du fuir rapidement pour ne pas mourir sous les rayons luisants d'un soleil levant. Mais il ne devait forcément pas être loin. Il avait du se cacher rapidement. Elle avait donc forcément voyager à travers les rues annexes et avait même fait irruption dans des foyers ou les endroits accessibles à un homme errant et cherchant refuge. Mais elle ne l'avait jamais trouvé. Elle s'était finalement égarée bien plus loin que son point d'ancrage habituel et s'était retrouvée frustrée face à un Etre parti depuis bien longtemps. Dire que ça l'avait poursuivi toute la journée durant ? Ce n'était qu'un euphémisme. Elle avait été obsédée au point qu'elle ne sut dormir que deux petites heures après presque trente heures de réveil. Mais cela l'énervait. Elle détestait perdre sa proie et encore plus alors que le jour se levait et qu'ils étaient plus faibles, plus vulnérables et donc plus facile à avoir. Elle détestait les sentir plus forts. Mais elle devait reconnaitre qu'ils avaient un sacré don pour s'échapper et surtout se volatiliser. Elle ne pouvait pratiquement rien y faire à cela. Donc une fois réveillée, elle avait travaillé pour sa patronne en tant que catin mais elle s'était vite montrée irritable ou point que celle-ci lui intime gentiment de prendre congé et d'occuper sa nuit autrement. C'est sûr que faire fuir des clients n'étaient pas bon pour le commerce. Ce n'était pas qu'elle n'avait pas envie de travailler, mais elle avait des pensées successives et récurrentes qui la harponnaient et l'empêchaient de penser à autre et même de se concentrer sur le moment présent. Donc forcément pour donner du plaisir à une personne, il fallait être un minimum dans le moment présent, ce qu'elle n'arrivait pas à faire en cette nuit noire et qui donc forcément ne convenait pas à la clientèle. Bonne à rien dans ce domaine, elle était donc bien obligée de reconnaitre que faire un tour dehors serait plus approprié que de miner la maison close.
Elle se rendit donc au centre ville. Il n'y avait plus qu'une seule solution, l'amusement. Enfin surtout l'alcool. C'était le seul palliatif à des ruminations intempestives. Certes un palliatif de courte durée mais qui pourrait au moins lui permettre de réduire sa capacité intellectuelle et réflexive. Elle s'était donc rendue à un bar pour s'installer au comptoir. Elle ne savait pas vraiment si elle trouverait de la compagnie et elle ne savait pas si elle en avait vraiment envie. Mais pour l'instant elle voulait juste un verre d'alcool bien fort. De quoi passer le premier cas des barrières cérébrales. Elle ne passait pas tellement inaperçu elle devait dire. De un par son décolleté plongeant dont chaque côté était parsemé de longues mèches d'ébènes, de deux par sa la longue fente le long de sa jupe qui permettait d'apercevoir une de ses jambes partiellement lors de sa démarche féline et enfin de trois, par le sabre qu'elle avait accroché à sa taille, en bas de son dos, qui lui servait d'arme et qu'elle emportait partout avec elle quand elle sortait la nuit. Ce qui était assez normal en tant que milicienne et vu que c'était son arme de prédilection. Elle avait aussi ses lames acérées accrochées aux jarretières de ses jambes mais qui elles n'étaient pas vraiment visibles pour le moment. Elle s'assit donc au comptoir non loin d'une table où se tenait une femme seule également. Depuis qu'elle était milicienne, elle avait le sens de l'observation très poussé ce qui l'amenait à voir beaucoup de choses même sans vraiment le vouloir. Ainsi elle savait aussi que plus loin de l'autre côté se trouvait un groupe de mecs qui avait tendance à reluquer cette demoiselle seule à sa table. Bien qu'elle avait bien remarqué aussi et qu'elle sentait leurs regards sur elle désormais. Mais en tant que fille facile, elle avait l'habitude des œillades fréquentes et remplies de sous entendus. elle commanda un alcool digne de ce nom et le but cul sec avant d'en redemander un autre. Elle jeta un coup d'oeil au groupe de mecs qui avait l'air de vouloir s'infiltrer lentement vers elles, pour tenter une approche soit agréable soit - au vu de leur air- profondément lourde et déplaisante.
Elle but son deuxième verre tranquillement avant d'entendre arriver les hommes et de les voir se séparer en deux groupes réduits, l'un vers elle et l'autre vers la demoiselle à la table. Ca s'annonçait plutôt mal pour passer une soirée tranquille. Elle les écouta déblatérer leur baratin tout en gardant un oeil sur l'autre groupe qui avait pris un malin plaisir à s'assoir à la table de la demoiselle. Elle soupira intérieurement. Elle allait sûrement devoir intervenir. Pas qu'elle estimait être un super héros mais juste parce qu'elle sentait que ce n'était pas le soir pour l'ennuyer et la titiller comme elle n'aimait pas qu'on le fasse. Donc après avoir gentiment-tout était relatif- demandé aux mecs qui la collaient de partir, elle décrocha lentement son sabre de sa taille et se leva avant d’assener un coup bref sur la nuque de l'un et le ventre de l'autre qui se retrouvèrent fortement dérangé par la douleur qui vibrait dans leur corps. Elle s'approcha ensuite de la table et sortit sa lame pour la pointer sur l'un des trois gars assis.
"Bon maintenant vous allez me faire le plaisir de déguerpir et de laisser cette femme tranquille. A moins que vous ne vouliez finir en petit dé à jeter aux chiens"
Elle savait très bien que celui qu'elle avait frappé dans le ventre était derrière elle près à la museler physiquement pour l'empêcher de faire du mal à ses potes. Mais malheureusement pour lui, sa lame était peut-être occupée mais elle avait le fourreau avec lequel elle le frappa violemment au visage, le sang se mettant à saigner après le choc passé au niveau du nez. Elle n'en avait rien à faire elle n'était pas d'humeur et ça se voyait. Le mec avec la lame au niveau de la gorge semblait être le chef du groupe et il indiqua rapidement aux autres de partir. Il en fit de même une fois que Limasys décida d'enlever gentiment sa lame de sa gorge. Elle les regarda partir et quitter l'endroit avant de se tourner vers la demoiselle.
"Excuse moi de m'être mêlée de ce qui ne me regardait pas mais tu en avais pour un moment à les avoir collé à toi. Enfin si c'était ce que tu voulais, toutes mes excuses."
Tout en parlant elle rangea la lame dans son fourreau avant de l'accrocher comme prévu à la ceinture à sa taille. Elle ne comptait pas forcément s'imposer à la demoiselle de la table. Après tout elle ne savait pas qui c'était et elle les avait débarrassés des mecs plus pour elle d'abord, tellement ils étaient envahissants pour son espace vital. Elle ne savait pas trop si ça plaisait à cette fille mais bon tant pis le mal était fait. Elle voyait bien aussi que le barman l'avait à l'oeil maintenant, histoire qu'elle ne fasse pas de bazar dans son bar, ce qui n'était nullement son but d'ailleurs. |
| | | | Sujet: Re: « Paris est la capitale des divines tentations. » [ Pv ] Mer 13 Juil - 3:45 | |
| Elle se pencha légèrement sur sa table, ne prêtant plus attention à son entourage l'espace d'un instant, juste le temps de scruter du regard la surface de la table, afin d'en juger la propreté. Elle n'allait tout de même pas s'appuyer sur une matière boisée recouverte de crasse ! Elle y posa le bout de l'index, et grimaça en se rendant compte que la surface était légèrement collante. Elle ne voulait pas salir le carré de tissu qu'elle dissimulait dans son décolleté pour simplement s'appuyer sur une surface propre pendant peu de temps.. car elle envisageait réellement de quitter ce lieux si rien ou personne n'y attirait son attention. Elle poussa un soupir, et finit par daigner poser l'un de ses coudes sur la table, courbant son poignet avec grâce, pour y poser son menton. Dans sa posture d'ennui, elle glissa son doigt sur ses lèvres, celles-ci s'entrouvrant discrètement. Son doigt cessa sa progression lorsque l'ongle de celui-ci rencontra l'une de ses canines. Cela faisait déjà quelques semaines qu'elles ne s'étaient pas plantées dans la tendre chair d'un innocent humain. Heureusement qu'Alessandra était une personne égoïste qui concevait que boire du sang était nécessaire à sa propre survie, car dans le cas contraire, elle se serait volontiers passée de devoir faire d'humains les victimes de sa soif. Car devoir poser sa bouche sur une peau qui lui était inconnue, qu'elle ne savait pas où elle avait traîné, et de plus boire un liquide qui coulait à l'intérieur de son corps, ce n'était pas forcément une vision des choses qui plaisait à la jeune Infant. A part le sang de Viola, elle n'en avait jamais réellement désiré le breuvage sombre de son plein gré, comme un homme désirant le corps d'une femme dont il est éperdumment amoureux. Non, elle choisissait proprement ses victimes, d'une façon extrêmement sélective, ce qui faisait d'elle quelqu'un de difficile à assouvir. Voilà, elle était difficile. Et de sucroît, capricieuse. Mais sa détermination, faisait qu'elle obtenait -presque- toujours le sang qu'elle désirait. Et de toute façon, en plus de quarante ans d'expérience, on commence à s'y accoutumer, à devoir piocher dans des gorges pour se nourrir !
Par contre, en aucun cas elle n'aurait désiré le sang des trois hommes qui s'approchaient alors de sa table. Au contraire, elle ne put retenir une grimace et retira immédiatement son doigt de ses lèvres, comme si elle eut été dégoûté par la vision de celles-ci se posant sur la peau crasse des humains qui la rejoignaient dans sa solitude nocturne. Elle avait repéré leur groupe lorsqu'elle s'était installée, et avais préféré se garder de les observer fixemment comme elle avait parfois l'habitude de le faire avec des inconnus, pour ne pas attirer leur regard. Cette attitude aurait pû être interprétée comme une invitation à la rejoindre.. aussi s'était-elle appliquée à fixer une des serveuses qui faisaient ses allers et retours dans la salle. Cependant, lorsqu'elle avait entendu les crissement du bois des pieds de certaines chaises contre le sol, son regard s'en était immédiatement détourné pour observer les hommes qui se séparaient en deux petits groupes. Elle suivit premièrement du regard deux d'entre eux, qui encadrèrent une demoiselle qui était au bar. Elle n'eut le temps de détailler celle-ci du regard que son attention fut détournée par l'odeur nauséabonde d'un souffle alcoolisé qui vint frôlet son visage. Beurk. Alessandra retint un haut-le-coeur. Elle lança un regard meurtrier à l'homme qui commençait d'une voix rauque à dérouler le discours habituel et cliché que tout homme lourd -et souvent ivre- recherchant de la compagnie un soir à tendance à emprunter. Tiens ma jolie, tu es toute seule à une table, on vient te tenir compagnie. C'est quoi ton petit nom ? Partout c'était la même rengaine; on en trouvait des pareils à Venise, après tout. Elle resta silencieuse face à l'approche de ces trois hommes, et commençait en son fort intérieur à songer de quelle manière elle sortirait de là. Elle avait beau être de sang vampirique et en porter certains avantages, comme une plus grande force et vivacité par rapport à celles des humains, elle ne se sentait pas ce soir là de devoir se salir les mains. Et de plus, trois hommes ? Cela devenait beaucoup, pour une jeune bourgeoise qui n'avait pas forcément l'habitude qu'on l'importune autant. A venise, il y avait toujours Viola ou un autre homme raffiné pour la sortir d'affaire lorsque les ivres étaient trops proches. Ce soir là, elle allait devoir se débrouiller seule.
"Bon maintenant vous allez me faire le plaisir de déguerpir et de laisser cette femme tranquille. A moins que vous ne vouliez finir en petit dé à jeter aux chiens"
Ce sont ces mots qui la sortirent de sa réflexion, tandis que ses yeux bleus s'écarquillèrent à la vue de la lame tranchante qui menaçait la gorge de l'homme qui se trouvait le plus proche d'elle. Son regard longea la lame, jusqu'à se poser sur la responsable du silence soudain de l'homme. Son coeur fit pendant une fraction de seconde, un bond dans sa poitrine. Au premier regard, elle crut reconnaître une longue chevelure de jais et ces deux grands yeux bleus qui ont bercé son enfance, sa jeunesse vénitienne. Mais ce n'était pas elle. Et la vive odeur du sang qui se fit soudainement forte dans l'atmosphère la ramena rapidement à la réalité, attirant toute son attention. La jeune inconnue venait d'asséner un coup violent dans le visage d'un des hommes qui s'étaient dirrigés vers elle précédemment, déclanchant un saignement de son nez. A la vue du liquide vermeil, les pupilles d'Alessandra s'élargirent brusquement, et un frisson parcourut son corps lorsque l'odeur du sang vint s'infiltrer dans ses narines. Si elle avait obéit à ses pulsions vampiriques, elle se serait jettée sur ce pauvre homme comme un prédateur se jette sur sa proie. Elle bénit son propre sang humain de l'en avoir gardée !
"Excuse moi de m'être mêlée de ce qui ne me regardait pas mais tu en avais pour un moment à les avoir collé à toi. Enfin si c'était ce que tu voulais, toutes mes excuses."
Elle ne détacha pas son regard du groupe d'hommes jusqu'à ce qu'ils soient sortis du bâtiment. Par prudence, mais aussi car son esprit était encore légèrement secoué par cette odeur qui lorsqu'elle était aussi forte était difficilement repoussante pour un vampire qui n'a pas bu de sang depuis quelques semaines, même dans le cas d'une Infant. Une fois que la porte se referma sur eux, elle se retourna vers la jeune femme qui rengeait son sabre dans son fourreau. Le tutoiement qu'elle avait emprunté attira un instant un début d'agaçement, mais celui-ci disparut rapidement, laissant place à un sourire reconnaissant. Elle venait de la sortir d'affaire; et puis, Viola l'avait également rapidement tutoyée. Les gens des quartiers pauvres.. ils fallait les pardonner, s'ils n'avaient pas pû recevoir la même éducation qu'elle, fière bourgeoise des quartiers riches de Venise ! Sa voix douce aux forts accents italiens s'éleva.
" Ce n'était en aucun cas ce que je recherchais, et tu me sors bien d'affaire. Je peux bien t'offrir un service pour te remercier en échange, à commencer par un verre ? "
Alessandra n'eut quà lever la main lorsque la jeune serveuse qu'elle observait précédemment passait près de la table pour attirer son attenion. Elle était sincère, elle voulait réellement remercier cette jeune femme, et lui offrir un verre n'était rien pour quelqu'un d'aussi aisé. Elle lui était reconnaissante.
" Je prendrais la même chose que la demoiselle "
S'enquit-elle, faisant allusion à l'invitée de sa table, ne sachant que peu de choses des alcools que l'on retrouvait en France. Sans doute la jeune femme qui venait de la sortir d'une situation fort désagréable en savait plus qu'elle. Et la curiosité d'Alessandra s'était éveillée lorsqu'elle avait remarqué la frappante ressemblance physique avec la personne qui lui avait été la plus proche dans sa vie. La vénitienne se rendit compte avec déception que Sandro avait raison. Elle ne savait rien de Paris de nuit, ce n'était pas un terrain de chasse qu'elle connaissait, sur lequel elle pouvait s'aventurer sans dangers. Elle n'était pas prête de pouvoir arpenter les ruelles sombres de Paris comme elle arpentait les ruelles de Venise. Mais la jeune femme qu'elle venait de rencontrer par pur hasard, semblait savoir y chasser, à la façon dont elle venait d'annonçer le départ de cinq hommes en même temps. Le regard d'Alessandra se posa sur la lame de la jeune femme. On devait se sentir rassuré, lorsqu'on avait une telle arme sur soi.. mais la vénitienne ne savait rien manier de tel, et il était rustre tout de même, d'avoir sur soi un sabre alors que notre classe sociale est synonyme de classe et bienséance ! Non, elle n'oserait jamais sortir ainsi équipée. Et ni ainsi accoutrée, d'ailleurs. Le décolleté plongeant de l'intéressée, et sa robe fendue tendait à inspirer une proffession à n'importe qu'elle personne qui la voyait ainsi habillée; une catin. Alessandra ne le lui demandrait pas de confirmer cette pensée, car ce n'était pas le genre de question qu'une femme raffinée et enclavée par les tabous de la haute société posait, mais la jeune femme était accoutrée de façon à attirer le regard des hommes. Mais il y avait de quoi hésiter quant à cette hypothèse, vu l'efficacité de la demsoielle à se débarrasser du sexe masculin en quelques minutes. Un catin maniant le sabre ? Mystérieux personnage. La véntienne pouvait alors se demander ce qui était le plus dangereux entre un groupe d'hommes ivres cherchant à assouvir leurs désirs charnels, ou une femme aussi dangereuse que celle qu'elle venait de convier à sa table. |
| | | | Sujet: Re: « Paris est la capitale des divines tentations. » [ Pv ] Dim 17 Juil - 14:08 | |
| Limasys était vraiment de très mauvaise humeur car mine de rien, elle avait sûrement cassé le nez de l'homme vu le coup qu'elle lui avait assené. Elle n'était pas tellement le genre à être vite déranger qu'on l'accoste et qu'on essaye de l'envoyer dans son lit. Normal en même temps, c'était son métier officiellement. Et puis, elle n'était pas du genre à se mêler de la vie des gens. En temps normal, elle ne serait nullement intervenue pour repousser les hommes, sauf si la demoiselle avait vraiment été violentée ou dérangée sans savoir se débarrasser des lourdaux alcoolisés. Mais là...On l'avait cherchée et elle n'était pas d'humeur. Et dans sa frénésie violente, elle les avait tous poussés à se tirer. Par contre elle connaissait bien ce genre d'hommes et il n'était pas dit du tout qu'ils ne l'attendraient pas à la sortie pour lui régler son compte et lui faire sa fête. Le problème, pas qu'elle était inhumaine comme les monstres qu'elle chassait, mais elle avait été à bonne école à sa sortie de prison... Et cinq petites frappes, elle leur réglerait leur compte sans problème. Surtout qu'elle était bien équipée au final. Elle l'avait rapidement montré ce qui n'était pas dans son habitude non plus. Généralement son sabre était juste simplement accroché dans son dos à sa ceinture et trônait là sans bouger. Elle ne l'utilisait rarement sur de simples civils. ET quand c'était le cas, elle se contentait de les frapper avec le sabre dans son fourreau sans montrer la lame. Celle-ci était réservée pour les monstres...les vampires qu'elle décapiterait, transpercerait de sa lame bénite. Mais bon ça ce serait pour le courant de cette nuit, quand elle irait faire son tour dans les ruelles sombres de Paris à la recherche de ces bêtes qui ne désiraient que le meurtre de la race humaine, bien que pas l'anéantissement sinon ils n'auraient plus de proie. Cela la dégoutait fortement et la ramenait incontestablement à son premier meurtre. Ce meurtre qui avait brisé son coeur jusqu'à la mort. Mais peu importe en cet instant. Elle n'était pas là pour ça. Là elle venait d'aider, peut-être, une demoiselle qui s'était aventurée seule dans un bar des ruelles sombres de Paris. C'était d'ailleurs rare de voir des femmes seules, quand elle n'était pas catin.
Elle regarda la demoiselle qui lui proposa un verre pour la remercier. Au fond pourquoi pas. Les hommes l'ennuyaient en ce moment, plus parce qu'ayant eu un échec cuisant lors de sa chasse de la vieille elle n'était pas capable d'être sympathique, donc elle ne voulait pas être dans la couche d'un homme ce soir. Donc elle ne pouvait qu'accepter. Et puis au fond, la présence des femmes ne la dérangeait nullement non plus. Elle en avait côtoyé pas mal dans tous les sens du terme, même si ici l'offre n'était nullement pour lui proposer un rapprochement intime. Du moins elle ne pensait pas. La jeune demoiselle était loin d'être repoussante voire même plutôt belle, donc ce ne serait pas un problème pour elle, mais la question n'était pas là. Elle voulait simplement la remercier et elle accepterait avec plaisir.
"Et bien puisque tu me le proposes aussi gentiment, je ne vais pas refuser. Quitte à boire toutes les deux séparément, autant boire ensemble."
A peine eut-elle accepté que sa compagne de soirée pour l'instant accosta une serveuse et lui demanda de les servir. Elle avait demandé la même chose qu'elle ? C'était un risque assez important parce qu'elle avait pris un sale penchant qui la poussait à boire des alcools puissants. Elle arrivait à dormir un peu grâce à ça après ses nuits de chasse. Et a force, elle avait pris le pli et avait tendance à boire que des alcools forts. Elle ne savait pas trop si la demoiselle avait le même penchant qu'elle mais elle en doutait fort. Après tout, les alcools de ce gabarie était réservé aux hommes le plus souvent, surtout dans la mentalité actuelle où l'homme était encore celui au pouvoir et celui qui représentait la force et l'autorité. Mais peu importait, elle buvait ça et elle n'allait sûrement pas commander la même chose pour la personne assise à ses côtés.
"JE pense que je vais te commander autre chose que moi."
Elle la prévint tout de même pour ne pas qu'elle soit surprise de la différence de nom d'alcool qu'elle allait demander. Elle regarda la serveuse et commanda un alcool fort et un plutôt basique passe partout que les femmes avaient tendance à aimer. Elle commençait à en connaitre un rayon sur les différentes sortes de breuvage disponibles. Une fois la commande faite et la serveuse repartie, elle croisa les jambes, dévoilant l'une d'elle presque entièrement vu sa longue jupe fendue, mais pas totalement car au niveau de la jarretière elle avait une ceinture avec un de ses petits couteaux. Donc ce n'était pas forcément à montrer. Mais elle avait réalisé sa jupe de manière à ce que ça ne se voit pas. Etant créatrice de ses propres vêtements, cela les rendait certes atypiques et uniques mais surtout cela lui permettait d'arranger ceux-ci à sa convenance et d'en faire ce qu'elle voulait. Son sabre était toujours accroché à sa ceinture autour de sa taille, dans son dos et s'était un peu décalé lorsqu'elle s'était assise pour s'adapter à l'assise et au dossier. Mais il était assez bien mis pour que ça ne la dérange pas. Elle passa lentement une main sur cette fameuse mèche imposante qui revenait constamment au milieu de son visage et la retraça jusqu'à la partie qu'elle glissa derrière son oreille. Elle regarda alors de nouveau la demoiselle à ses côtés et l'observa un instant des ses deux prunelles bleutées avant de reprendre la parole.
"Je m'appelle Limasys. Puisque tu m'offres un verre, autant faire les présentations ce sera plus agréable."
Peut-être qu'elle la côtoierait pour un verre unique mais les présentations restaient la moindre des choses. PAs qu'elle désirait forcément savoir tout d'elle, la connaitre et en faire une amie proche par la suite, mais voilà... C'était un début à une conversation. Elles n'allaient pas rester à se regarder dans le blanc des yeux indéfiniment. Et puis, même sans s'en faire une amie- de toute façon, à part sa patronne, elle n'avait que très peu d'attache voire pas du tout- elle était un peu curieuse de savoir ce qu'une fille faisait seule dans un bar. Ce n'était pas vraiment courant. Elle sentait bien que ce n'était pas une catin - et puis elle en connaissait beaucoup et elle elle ne l'avait encore jamais vue - donc du coup ça devait être pour autre chose. Peut-être avait-elle un rendez vous...elle n'avait pas demandé. Enfin normal, elle ne s'était pas imposée, c'était la jeune fille qui l'avait invitée. Si jamais son rendez vous arrivait - pour peu qu'elle en ait un- elle s'éclipserait tout bonnement. Il ne fallait pas se prendre la tête pour des choses aussi futiles. Elle la regarda un instant avant de reprendre la parole.
"Alors ? Que fait une femme seule dans un bar ? Ce n'est pas courant je dois dire..." |
| | | | Sujet: Re: « Paris est la capitale des divines tentations. » [ Pv ] Mer 20 Juil - 2:10 | |
| Alessandra la regarda s'asseoir à ses côtés, prendre place, alors qu'elle avait accepté son invitation. Elle croisa tranquillement ses jambes, l'une d'entre elle se dévoilant, à l'aise sur son siège. Quant à la vénitienne, elle croisa ses deux mains sur la table, entremêlant ses doigts, fixant de son regard perçant la serveuse alors que l'invitée de sa table prenait commande. Cette dernière, d'ailleurs, à ses derniers mots, préféra lui conseiller une commande différente de la sienne. En guise de réponse, elle lui adressa un sourire en haussant légèrement les épaules. Peu importe ce qu'elle allait boire, ceci était surtout pour accompagner l'humaine, qui elle, savait quoi commander. Elle se posa tout de même la question, concernant la différence de la commande, mais la réponse la plus évidente était que la jeune femme avait sans doute un goût particulier pour un certain alcool fort ou aux arômes peu appréciées. Enfin, elle ne chercha pas à connaître les fonds de ce choix. La serveuse s'éloigna vers le comptoir du bar, et Alessandra la suivit de son regard perçant, l'observant annoncer la commande au barman, sur lequel elle finit par reporter son attention. Il lança un regard en direction de la table ou les deux demoiselles se trouvaient. Un regard peu rassuré; une expression renfrognée sur son visage pouvait aisément se lire, lorsqu'il regardait l'humaine et son sabre. Sans doute craignait-il qu'elle ne mette son bar sens dessus dessous.. l'agitation qu'elle y avait provoqué avait été courte, mais elle avait tout de même chassé quelques clients, cinq plus précisément, et il se verrait obligée de la sortir de son établissement si celle-ci continuait à en faire fuir. Une lame tranchante et le business, cela ne faisait pas bon ménage.. Mais elles prenaient un verre, autant attendre qu'elle l'aient payé pour provoquer leur départ si cela serait nécessaire.
Elle l'observa un instant, dégageant son visage d'une longue mèche sombre. Limasys. L'Infant pouvait poser un prénom sur le visage de la jeune femme qui était assise à ses côtés. Elle ne connaissait personne, jusque là, qui ne portait un tel prénom. C'était joli. La vénitienne n'était que peu accoutumée aux prénoms français - si ce prénom était bien français, évidemment ! - et alors que certains lui étaient complètement inconnus, d'autres s'apparentaient aux prénoms italiens. Elle n'avait rien contre les prénoms étranger à son pays natal, non, bien au contraire, beaucoup de prénoms la charmaient, notamment les prénoms anglosaxons, mais il y avait bien un prénom que la jeune femme avait beaucoup de mal à supporter. A vrai dire, c'était plutôt une lettre qu'elle n'y supportait pas; le x de Alexandra. Pour le nombre de fois où on avait mal pronnoncé son prénom ! elle ne s'y ferait jamais. Elle ne comptait plus le nombre de fois où elle avait repris son interlocuteur, pour insister sur la pronnonciation de son prénom. Enfin, ce n'était qu'un complexe dont elle avait du mal à se débarrasser, et sans doute à force de l'entendre, cela lui deviendrait banal. Sans pour autant qu'elle ne cesse de s'en soucier, non; l'infant était bien trop attachée à ses origines italiennes. Et cela se reflétait tellement, dans sa façon de parler. Son accent était si pronnoncé lorsqu'elle employait la langue de Molière, que quelconque personne dont la culture apprenait à reconnaître des accents étranger pouvait dire dès son premier mot qu'elle était italienne. Et Alessandra, jouait de ce fort accent. Elle savait sa langue chantante, et elle s'était sentie pleine de fierté lorsque quelqu'un flatta son égo en lui disant que son accent était "chic". Parler français avec l'accent italien, pouvait jouer sur l'image que l'infant voulait donner d'elle. Plus elle était chic, mieux elle se portait ! après tout, elle ne le faisait pas réellement exprès.
"Ceci est évident. Je m'appelle Alessandra. "
Répondit-elle, à la présentation de la jeune humaine. Si elle n'avait pronnoncé son prénom avant le sien, elle se serait présentée naturellement. Cette présentation simple d'elle-même changeait de la formelle 'Alessandra Caterina Graziana' lorsqu'elle s'annonçait à quelqu'un d'une classe supérieure sociale, ce qui arrivait bien souvent lorsque elle côtoyait les liens de son père ou de sa mère. Ca donnait tellement d'éclat, de finesse, lorsqu'elle pronnonçait ces trois noms propres avec son accent italien ! Et le nom Graziana, sonnait rapidement bien aux oreilles des amoureux de peinture. Son père bâtissait peu à peu sa réputation à Paris, et être la fille d'un artiste était bon pour l'image. Il ne manquait que le riche et jeune époux, héritier d'une fortune noblesse pour que l'égo d'Alessandra soit comblé ! Mais ce n'était pas pour tout de suite. Et le mariage, ce n'était pas une idée qui enchantait réellement l'Infant. Non, elle se contenterait d'abord de soutirer des avantages de quelques de ses proies, avant de réellement tomber sur le gros lot. Mais ce soir, elle n'avait pas besoin d'étaler toute la noblesse dont elle pouvait faire preuve. Elle était ce soir là une simple jeune femme solitaire, bien présentable, assise aux côtés d'une catin avec qui elle buvait un verre. Peut-être valait-il mieux qu'elle fasse profil bas dans ce type de situation. Le simple fait qu'elle déambule seule dans les rues de Paris, pour se rendre seule dans un bar comme le luit fit remarquer la jeune humaine, était un comportement peu habituel. Peut-être si elle n'avait été qu'une simple humaine, et que le sang vampirique ne coulait pas dans ses veines lui assurant une force et une vivacité naturellement supérieures à celle de l'humain, elle ne se serait pas aussi stupidement risquée à s'aventurer seule la nuit dans une ville qui ne lui était pas encore si connue. Mais le fait que son père était un vampire, et qu'elle en était la digne descendance, ne regardait en aucun cas Limasys, et le père d'Alessandra avait efficacement inculqué à sa fille cette habitude de cacher au maximum sa nature. Ne pas laisser un seul infime indice qui indiquait qu'elle était différente. Même si ses canines n'étaient pas aussi proéminantes que celles des sangs purs ou des mordus, elle ne devait pas montrer ses dents lors d'un sourire, se contenter de sourire la bouche fermée. Ce qui avait été gênant premièrement, mais elle avait finit par s'y habituer. Elle n'avait jamais été confrontée, à l'un de ces humains qui chassaient les buveurs de sang. Mais son père, si, et la cicatrice qui barrait son abdomen était un témoin de cet affront assez convainquant pour que la vénitienne ne se risque pas à révéler sa nature de quelconque façon. Enfin. Elle inventa une rapide excuse, la plus banale qu'il soit, pour une personne du sexe féminin étant assise seule dans un bar.
" A vrai dire, je devais retrouver un ami à cette table il y a de ça peut-être bien une demi-heure; mais il semble que mon rendez-vous ai été oublié. "
Fit-elle d'un air las, baissant le regard sur ses mains croisées sur la table, comme une femme qui se doutait bien qu'on ne l'aurait pas rejoint. Elle releva son regard, qu'elle posa sur l'humaine, et esquissa un sourire. Celle-ci lui avait remarqué qu'il n'était que peu courant de croiser une femme seule dans un bar, mais des deux jeunes femmes qui se trouvaient à cette table, la plus intriguante était sans nul doute Limasys ! Alessandra, elle, ne déambulait pas avec un décolleté aguichant et paradoxalement un long sabre dans le dos. Et elle se doutait bien, que ce n'était pas le cas de toutes les catins, d'être ainsi équipées.
" Je concède bien qu'une femme seule dans un bar, ce n'est pas courant.. "
Elle désigna du doigt et du regard l'arme dissimulée dans le dos de Limasys.
" Mais une femme seule dans un bar munie d'un sabre, en plus d'être moins courant, je me doute bien que ce n'est pas pour rechercher de la compagnie, je me trompe ?
Continua-t-elle, sur un ton amusé. Son regard se détourna de l'arme, pour suivre les gestes de la serveuse qui s'était rapprochée de leur table, et à présent déposait deux verres sur celle-ci. Alessandra adressa un sourire et un hochement de tête à la serveuse en guise de remmerciemment, avant de regarder le contenu de son verre, curieuse de la nature de cette liqueur. |
| | | | Sujet: Re: « Paris est la capitale des divines tentations. » [ Pv ] Mer 27 Juil - 14:17 | |
| Limasys regardait la jeune fille placée non loin d'elle. Elle l'observait sans se priver. Elle n'avait que très peu de scrupules et de gène il fallait le reconnaitre. Il faut dire que pour une fille plus ou moins comme les autres, elle avait déjà un passé intéressant en rebondissement. Entre un petit ami vampire, son meurtre qu'elle avait elle-même réalisé, un séjour bien trop dérangeant en prison, un recrutement officieux en tant que milicienne avec formation à l'appui et maintenant une chasse aux monstres nocturnes et quotidiennes... Peu de personnes dans ce monde pouvait se vanter d'avoir un tel parcours en tant qu'humaine. Maintenant cela lui était bien égal. Elle avait souffert, elle n'avait plus personne dans sa vie, elle était un peu une âme errante vengeresse dans ce monde, bien que corporellement toujours présente contrairement aux âmes seules. Elle avait encore un devoir à accomplir et elle comptait bien le faire. Si elle savait que la jeune fille à côté d'elle était en partie d'une lignée vampirique... Elle lui aurait sûrement réglé son compte. Cependant, la jeune fille faisait partie d'une catégorie qu'elle ne connaissait pas. Moitié humaine, moitié vampire... Un mélange bien surprenant dont elle ne connaissait ni l'existence, ni la possibilité. C'était quelque chose d'inconcevable à ses yeux, la preuve, elle n'y avait jamais pensé. Mais ça ne l'était pas qu'à ses yeux puisque même les personnes qui lui avaient conférés ses connaissance actuelle sur le monde de la nuit ne lui avaient nullement parlé d'une troisième race. Il n'y avait que les vampires et les lycans. Rien de plus. Le principe de toute façon, dans l'esprit de Limasys, c'était que tant que tu te nourrissais de sang en tuant des gens et que tu transformaient des personnes qui n'avaient rien demandées en montres, tu étais bon à être jeté dans les bras de la faucheuse pour être emportés loin du monde actuel et errer dans les limbes à tout jamais. Elle n'avait pas de pitié pour ceux là... Et vu son humeur actuelle, il ne valait mieux pas qu'elle croise actuellement un vampire parce que celui-là, elle jurait sur la tête de qui vous voulez qu'il ne lui échapperait pas ! Elle en avait laissé filé un, c'était bien assez, pas deux ! Elle ne le supporterait pas. C'était psychologiquement infaisable. Sinon c'était pire que de mauvaise humeur qu'elle allait être. Et elle pourrait bien finir complètement bourrée si elle voulait avoir une chance de fermer l'oeil quelques minutes. Et être bourrée vu sa résistance actuelle, ça impliquait une grande quantité d'alcool. Mais peu importe...ce n'était pas le cas. Du moins elle ne le savait pas.
Elle écouta la demoiselle à côté d'elle lorsqu'elle se présenta à son tour. Alessandra. C'était un prénom à forte connotation latine. De toute façon, elle avait remarqué au début de leurs échanges verbaux qu'elle avait un accent qu'elle ne se privait nullement de faire remarquer qui lui avait fait comprendre que de base, elle n'était pas de Paris. Même si elle avait été une étrangère née à Paris, elle n'aurait pas cet accent. Donc elle avait du vivre ailleurs d'abord et parler sa langue natale pendant plusieurs années avant de débarquer ici et d'apprendre le français. Enfin concrètement tout ça lui égal. La jeune fille avait réalisé le parcours qu'elle voulait dans sa vie. C'était cependant agréable d'entendre un timbre de voix étranger si chantant et changeant des habitudes parisiennes. Quelque part ça en rajoutait au charme déjà bien évident de la jeune vie, Alessandra, car elle connaissait son prénom maintenant que les présentations étaient faites. Elle aimait ce petit roulement de "r"... Elle n'avait pas souvent l'occasion d'entendre des sonorités étrangères. Elle avait posé une autre question dont elle eut la réponse peu de temps après. Ainsi, son idée au final était proche de la vérité. Elle avait bel et bien un rendez vous mais qui était en fait tombé littéralement à l'eau. Les hommes... Soit ils oublient, soit ils ont mieux à faire, soit ils ont mieux à voir... Tous les mêmes de toute façon et elle devait reconnaitre qu'à ce niveau là elle en connaissait un rayon. Même à propos des femmes cela dit en passant, mais les hommes étaient étonnamment plus faciles à cerner. Elle avait appris à deviner ce qu'ils voulaient, autre que du sexe bien sûr, quand ils étaient avec elle. Echapper à leur femme ? leur travail ? Ne pas s'investir dans une relation? Juste se taper une catin pour voir ? Tout ça était des motifs divers de leurs mains baladeuses, leur drague à deux balles, ou leur rentre dedans clair et net. Cela lui arrivait encore aussi de recevoir dans la maison close de sa patronne, mais le plus souvent, elle travaillait dehors. Cela lui permettait aussi de faire son boulot de milicienne. Mais peu importait là elle ne comptait pas travailler tout de suite, bien que l'observation des gens autour d'eux était constante, puisqu'elle buvait un verre avec Alessandra, délaissée par son ami. Elle répondit à son sourire.
"S'il a oublié un rendez vous avec toi c'est qu'il est soit débile, soit qu'il ne sait pas ce qu'il rate. MAis bon ça reste un homme..."
Elle écouta la suite en venant lentement faire glisser l'entièreté de ses cheveux sur le côté, couvrant ainsi l'épaule qui se trouvait du côté d'Alessandra-quand elle était assise, elle avait souvent ce réflexe de mettre tous ses cheveux d'un seul côté... Habitude prise- avant de remettre de nouveau son éternelle longue et imposante mèche rebelle en partie derrière l'oreille. Ca risquait d'arriver souvent dans le courant de la soirée. Elle allait répondre en souriant un peu en coin à question mais elle sentit un regard sur elle et elle releva un peu les yeux pour voir que la serveuse fixait la cicatrice dans son dos qu'on pouvait apercevoir partir de son épaule dégagée. Elle la fixa alors et la serveuse détourna son regard gênée et repartit une fois tous les verres posés. Elle la regarda partir avant de regarder l'humaine comme si de rien était. Elle avait l'habitude que l'on regarde sa longue cicatrice surtout quand elle avait des hauts comme aujourd'hui particulièrement échancré qui dénudait une partie du haut de son dos. Comme elle préférait réaliser les vêtements qu'elle voulait, elle s'en foutait royalement qu'on voit sa cicatrice. Simplement, faire une fixette dessus de manière si évidente lui posait par contre un problème. Mais peu importe, maintenant la serveuse partie, et vu qu'elle ne comptait pas aborder le sujet puisqu'Alessandra ne voyait pas sa cicatrice elle d'où elle était, elle allait pouvoir répondre à la question... Mais après l'alcool. Toujours ! Elle prit son verre et le leva un peu pour faire santé.
"A la tienne n'est ce pas."
Elle but alors ensuite une longue gorgée d'alcool pour sentir cette chaleur en elle suivi d'une brûlure du gosier avant de sentir un effet bienfaisant, bien que temporaire elle le savait très bien. Elle se retint de finir directement son verre. Elle n'avait pas envie de rappeler la serveuse dans l'immédiat. Comme elle était de mauvais poil, elle n'était pas patiente, et la serveuse l'avait passablement irritée. Donc elle se contenterait du verre déjà bien entamé pour le moment. Elle regarda de nouveau Alessandra et sourit un peu en coin avant de reprendre la parole.
"Pour ce soir, je dois reconnaitre que je ne cherche pas vraiment de compagnie. Mais mon sabre m'accompagne partout, les rues ne sont pas sûres, et que cela te surprenne ou non, ça ne m'empêche pas d'avoir des clients. Pas toujours très nets du coup je le reconnais mais bon... Qui est vraiment encore sain d'esprit de nos jours ? "
Elle n'avait qu'une piètre image du monde. Cela lui convenait cependant très bien. Le monde était bien loin d'être rose, le bonheur ça ne devait sûrement pas exister, seul le plaisir charnel avait ses avantages, et la vengeance...oh oui la vengeance avait également ça de bon qu'elle était une motivation suffisante pour vivre et survivre. C'était son monde de vie... Et au final, elle s'y accommodait très bien. Elle n'avait que peu de sentiments positifs mais elle n'était pas non plus qu'une personne aigrie par la vie. Elle savait profiter de certaines choses... C'était minime certes et très souvent ça s'apparentait au sexe... Mais c'était déjà ça. Au fond, elle n'en demandait pas plus. Elle ne souhaitait rien de la vie à part accomplir son oeuvre de milicienne et tuer tous ces monstres vampiriques. Ce n'était pas trop demandé...si ?
"Ca va l'alcool te plaît ? " Après tout elle l'avait commandé pour elle sans connaitre ses goûts. "Et du coup tu vas faire quoi maintenant que ton rendez vous est tombé à l'eau ? " Maintenant que la conversation était lancée, autant qu'elle continue.
[Ps: Désolée pour le temps mis >< ] |
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