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| [Terminée]L'Egyptienne esclave | |
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| Sujet: [Terminée]L'Egyptienne esclave Jeu 14 Juil - 21:56 | |
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| ♔Nom :Sahar est son vrai nom, qui signifie Lune. Aujourd'hui, elle se fait appeler Zevouda. Qui signifierait offerte. ♔Prénom:Elle a eu de nombreux noms. Son véritable prénom est Zeeva (Louve). Mais le dernier en date est Ada . Ada voulant dire « Parure ». Seuls ses maîtres l'appellent ainsi. Personne d'autre ne l'appelle. Pour les autres, elle est l'esclave. ♔Age:23 ans ♔Sang-Pur/Mordu/Infant:Mordu ♔Date et Lieu de Naissance : Née à Assiout, autrefois appelée Lycopolis, durant l'hiver, au 16ieme siècle. ♔Orientation Sexuelle :Celle qu'on lui donne. ♔Nationalité:Egyptienne ♔Groupe :Lycan ♔Classe Sociale: Sans titre de noblesse particulier. ♔Avis concernant les vampires: Zeeva, ou plutôt Ada, n'a aucun avis à avoir concernant les vampires. Ce sont ses maîtres, elle exécute leurs ordres, point. Si elle a mal fait quelque chose et qu'elle reçoit une sanction, ce sera sa faute, et uniquement la sienne.
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Zeeva est, de prime abords, une femme aux airs de martyrs. Si on se contente de la parcourir du regard, on verra une personne qui a l'habitude de passer inaperçu, et qui sait merveilleusement bien le faire. Pourtant, elle fait partie de ces femmes qui ont un charme certain, un charme un peu sauvage, qui fait un peu peur, qui aguiche naturellement, même sans effort. Elle n'est pas à proprement parler belle, mais elle a un petit quelque chose qui attire l'attention, si on la regarde réellement. Sa peau a quelque chose de hypnotisant, car elle ne semble pas réelle. Sans imperfection, d'une couleur ocre, argileuse, elle donne le besoin presque impérieux de toucher, rien que pour sentir au toucher si elle est bien réelle. Parfois, elle paraît si sombre que seuls ses yeux ressortent. D'autres fois, c'est le rouge qui s'impose au regard, et alors, elle fait simplement parure (d'où son nom). Zeeva peut aussi bien ne pas être vu, tout comme impressionner le public avec quelques bijoux, sa peau nue et pourpre, avec pour seuls vêtements un bout de tissu pour couvrir son intimité. Pour une esclave, Zeeva a toujours paru en bonne santé. Avec ses membres fins mais fermes, ses muscles présentement souples, ses formes généreuses et sa taille dite de guêpe, Zeeva n'a jamais eu beaucoup de problèmes pour séduire, pourtant, elle n'attire pas forcement la gente masculine. Ce qui plaît, en général, c'est son côté exotique, que l'on retrouve que très rarement à Londres, et essentiellement chez des esclaves -qui, soit dit en passant, sont plus fréquent en France à cette époque. Alors, évidemment, c'est plus la curiosité qui se développe chez ses interlocuteurs.
Sous sa forme animale, Zeeva n'est pas réellement impressionnante. En réalité, elle fait réellement peur que si elle montre ses crocs, ou quand elle surprend la nuit. Mesurant dans les 85 pouces au garrot, Zeeva fait plus peur par son aspect cadavérique qu'autre chose, car pour une louve garou, elle est malingre et n'a que la peau et les poils sur les muscles - toutefois puissants. Par son origine, son apparence animale ne possède pas une sous couche de poil protectrice, comme si elle vivait dans le désert. Elle a donc un aspect plus proche du coyote ou du chacal que du loup, mais elle a inévitablement la silhouette d'un loup, et la tête, ainsi que la mâchoire; et est bien plus grande, plus massive et plus impressionnante qu'un des cousins du désert du loup. Son aspect légèrement hybride n'est que plus inquiétant à des yeux humains. Quant à son pelage, il est indéniablement sombre. Peut-être pas entièrement noir, car il possède énormément de dérivés brunâtres, dont plusieurs tâches brunes le long du dos, ainsi que, entre les oreilles, sous le museau, le long du poitrail et du ventre quelque poils blancs éparses qui lui donne une drôle d'allure. En définitive, à travers sa transformation, on remarque aussitôt le fait qu'elle soit une louve captive, et non libre. Pourtant, si on se permet de la toucher, sa fourrure se révèle être d'une douceur irrésistible, et donne un besoin primaire de la caresser sans cesse, comme si elle apportait un confort et une sécurité. Depuis qu'elle est capable de prendre cette forme canine, Zeeva s'est vite aperçut qu'elle préférait mille fois être sous cette apparence. Alors, chaque fois qu'elle le peut, elle demande à sa maîtresse de bien vouloir la laisser garder cette forme. Tout d'abord, il est très important de séparer le caractère de la Zeeva d'autrefois, et celui de l'Ada d'aujourd'hui. Car, comme tout traumatisme qui se vaut, le passage de princesse à celui d'esclave Vampirique n'est pas sans conséquences. Zeeva était une jeune fille pleine de vie et de bonne volonté, intelligente, mais certes fatigante, épuisante et agaçante. Pour elle, la vie se devait d'être croquée à pleines dents, et découvrir et comprendre de nouvelles choses était son péché mignon. On aurait pu la définir comme étant rebelle, si elle n'aimait pas tant ses parents et ne cherchait pas autant à se faire apprécier et admirer. Tout le monde savait qu'elle vouait une loyauté indestructible à sa famille, autant à son frère ainé qu'à ses parents. Et même si ceux-ci avaient parfois désespérés par le comportement emporté de leur jeune fille, ils ne l'en aiment pas moins, au contraire. Argamane, la mère de Zeeva, ne pouvait s'empêcher de se retrouver en elle, lorsqu'elle la voyait marchander avec un vendeur de tissu venu de loin, ou lorsque soudain, sa fille était prise d'une envie subite d'aller aider les domestiques à faire le ménage dans leur palais, ou bien encore quand elle décidait d'aller dresser les rares chevaux qu'ils avaient dans leur écurie, ainsi que leurs dromadaires. La Princesse grandit vite, dans un environnement princier, avec une éducation basique, parfois plus approfondie dans certaines études, et il se révéla rapidement qu'elle possédait un esprit ouvert, attentif, quoi que se dispersant assez vite avec la fatigue. Elle faisait la fierté de sa famille, bien que celle-ci constata que la jeune fille ne désirait pas s'instruire aussi efficacement que son ainé, qui ne cessait de lire. Alors que vers sa 15ieme années, sa mère décida de la marier, il fallut peu de temps pour comprendre que Zeeva ne se laisserait absolument pas faire, et ne désirait en aucun cas se retrouver piégée si jeune avec un époux qui ne lui correspondait pas. Fier comme un paon, elle n'en démordit pas, pas même devant la colère de son père ou la subtilité des plans de sa mère. Après que la jeune princesse eut frappé avec un vase l'un des prétendants choisi par sa mère, ses parents abandonnèrent enfin l'idée. Elle avait 17ans. Les années passèrent, pendant lesquelles Zeeva mit à profil ses qualités pour apprendre toujours plus de choses. Elle apprit ainsi à coudre, à faire de la poterie, mais aussi la politique et bien d'autre... La seule chose qui ne semblait pas l'intéresser le moins du monde, c'était la littérature et le savoir des autres pays, des mœurs de chaque peuple. Alors, elle ne savait rien du monde audelà du pays d'Egypte. Et pas une seconde elle ne pensait s'y rendre un jour. Zeeva était alors, comme on dit, insouciante, et heureuse. Elle aimait chanter, faire de la musique et se faire courtiser. Cette mentalité est, quelque part, toujours présente en elle, aujourd'hui. Pourtant, si vous l'aviez connu avant, vous ne la reconnaîtriez pas. Elle apprit la soumission, en devenant esclave. Étant une fille intelligente, elle comprit vite qu'il ne fallait pas s'opposer à ceux qui désiraient faire d'elle ce qu'ils souhaitaient, et ce même si elle était une lycanthrope. Alors, certes, elle aurait put sans aucun doute s'enfuir lorsque ses geôliers étaient humain. Mais lorsqu'elle apprit ce dont elle était réellement capable, ce qu'elle aurait pu faire, il était déjà trop tard. Elle était pattes et poings liés. Zeeva, qui devint Ada, fit l'expérience la plus atroce qu'une jeune femme qui s'est déjà forgée peut vivre. Car Ada avait une mentalité, un caractère particulier, une stabilité naturelle acquise avec l'age et le temps. Alors, lorsque tout cela tombe en ruine, et qu'on fait tout pour vous faire plier à une volonté qui n'est pas la votre, on vous brise, on vous détruit, on s'accapare votre vie et votre avenir. C'est ce qu'il lui arriva. Ada ne fut pourtant pas bien rebelle, elle saisit assez vite le fonctionnement de l'esclavagisme. Pourtant, il suffit qu'on vous force à porter un collier, que vous soyez attaché, que vous n'ayez plus la possibilité de vous exprimez comme vous le souhaitez, que vous ne soyez plus écouté... et vous disparaissez simplement. Ce qui faisait de vous ce que vous étiez est noyé sous les ordres imposés. Ada dû apprendre à ne plus parler quand on ne lui en donnait pas la permission, et lorsqu'on la lui donnait, elle se devait d'être brève et précise. Quand un ordre lui était donné, peu importe lequel, elle était dans l'obligation de l'exécuter dans l'immédiat, sous peine de sanction. Alors, tout cela vous paraît peut-être dur, mais le fait est que cela sauva la vie de Ada. Avec le temps, elle et sa louve cohabitèrent. Celle ci lui enseignait la patience, et l'aidait même parfois à encaisser des choses que l'humaine qu'elle était ne pouvait pas supporter. A vrai dire, Ada n'était pas si malheureuse que ça, et ça aurait pu être pire, si elle et sa louve ne parvenait pas à être sur la même longueur d'ondes. Les maîtres de Ada furent essentiellement des Vampires, car aucun humains n'aurait pu la forcer à rester auprès d'eux. Et à vrai dire, à la différence de beaucoup de Loup-garou, Ada développa une sorte de respect et d'amour envers les Vampires. Alors que les humains lui sortaient par les yeux, elle acceptait sans broncher le contact d'un Vampire. Avec le temps, elle apprit à AIMER répondre aux ordres de ses maîtres. Ils étaient même devenus la seule famille qu'il lui restait. Et elle développa le même sentiment d'acceptation de domination qu'envers ses parents. Et pourtant, elle ne supporte pas ses semblables. Lorsqu'elle en voit un, elle ne peut s'empêcher de s'éloigner, ou bien de montrer les crocs et de grogner. Pour elle, ce sont des monstres. Son créateur n'est jamais réapparut, et elle est persuadé que si un jour cela arrivait, elle ne lui donnerait pas une once de soumission, et qu'elle préfèrerait rester avec les vampires. Aujourd'hui, Ada est une femme particulièrement calme, avec un tempérament neutre et imperturbable, qui peut voir les pires atrocités sans broncher. Elle est elle-même capable des pires atrocités, car une esclave peut aussi bien être une espionne et une tueuse. Que rêver mieux qu'une louve-garou fidèle et loyale envers son maître ? Pourtant, même ce côté froid chez elle ne suffit pas à étouffer la flamme de la douceur féminine et animale. Plus que n'importe quoi d'autre, Ada aime les contacts physiques. Elle aime plus que tout être touchée ou caressée par ses maîtres, aussi bien sous forme humaine que animale. Et puis, n'espérez surtout pas pouvoir faire du mal à ses maîtres en sa présence. Impulsive, elle donnerait sa vie pour eux, et la douleur ne lui fait pas peur. Elle commet parfois des impers en dépassant les bornes, car sa louve peut parfois ressortir, et alors, son côté sauvage irréfléchi surgit. Ada n'est pas bavarde, elle ne partage ni son point de vue, ni ses perceptions ni ses sentiments, mais elle est très observatrice, ainsi que très empathique, même si cela ne se voit pas beaucoup. En bref, si quelqu'un devrait la définir, on dirait qu'elle est : « une esclave sauvage et loyale qui possède énormément de douceur mais qui dirige sa vie d'une main de fer ». D'ailleurs, l'expression « une main de velours dans un gant de fer » lui va à merveille. Biographie : -Regarde comme elle est... si pourpre... on la mangerait, tu ne trouves pas ? -Si... appelons la Argamane alors ? Un rire délicat se fait entendre dans la vaste salle. -Non, je veux qu'elle ait son propre chemin, pas qu'elle suive celui de sa mère... -L'appeler comme toi n'y changeras guère, mon Amour. Elle porterait bien son nom. -Et... Pourquoi ne pas la nommer Zahara ? Rire masculin, cette fois, joyeux et amusé, qui résonne contre les murs en pierres polies. -Zahara Sahar ? Je trouve que cela sonne curieusement. -Pourquoi pas Sarina, alors ? Elle a l'étoffe d'une princesse ! -Oui, mais ma douce, elle ne restera pas infiniment petite. Que lui répondras-tu quand elle te demandera la raison pour laquelle tu l'as appelée « petite princesse » ? Comment voudrais-tu qu'elle soit prise au sérieux ? -Mais elle est si belle... regarde moi ces yeux... tu croit qu'elle tente déjà de me séduire, là ? Le rire rauque retenti de nouveau. -C'est possible, elle tient de toi. -Bon, et bien je propose Hanita ! -Ma lune... je t'ai dit d'éviter les noms qui se traduisent par petite... -Mais... nous n'aurons qu'à l'appeler Bat-Hène, quand elle grandira. En attendant, je veux qu'elle porte le nom de Hanita. Ne la trouves tu pas gracieuse, toi ? -Ce n'est qu'une enfant... -Et bien, puisque tu ne le veux pas, que tu le veuilles ou non, ce sera Zeeva. Le femme tenait son enfant, fière. Ce petit bout de chair, qui était à elle, rien qu'à elle. Elle le pressa contre elle, lui embrassa les cheveux, murmura dans sa langue des mots d'amours, avant de marcher d'un pas lent et gracieux vers le balcon qui s'ouvrait sur la grande cour, sur son grand village, sa petite ville. Lorsqu'elle apparut, drapée de toute sa splendeur et de sa chevelure de jaïs, elle suspendit sa fille dans le vide. Une clameur s'éleva alors. Une clameur de joie, de bonheur, de vie et de fierté. L'homme de sa vie, à cette femme, déposa avec tendresse sa main sur sa hanche, découverte par la robe de soie pourpre qu'elle portait cette nuit. Et, à la vue de tous, et surtout à celle de la lune, pleine, ronde, puissante et lumineuse, elle psalmodia. -Que cette nuit reste dans vos mémoires, comme celle qui a vu naître Zeeva, fille de Argamane, et de Arad. Cette princesse est née sous l'oeil bienveillant de la lune, à l'image de sa famille. Que Sahar veille sur toi, et que l'emblème de ta famille soit à jamais dans ta chair ! Un homme, en toge, s'approcha. Humblement, il tendit une tige de métal, dont le bout était incandescent. Il la tendit au grand homme, derrière la femme. Celui-ci se tourna vers son enfant, de nouveau dans les bras de son épouse. Cette dernière fit tourner le nouveau né. Le père apposa la pointe de la barre sur la peau douçâtre de la princesse, juste à côté du nombril, légèrement en dessous. Le bébé cria. La clameur reprit de plus belle. Zeeva visa, et tira. Le pierre alla heurter le crâne qu'elle visait avec violence. Le cri de douleur se mua très vite en cri de rage pure. -CHEANA ! Si je t'attrape, je te tue, je le jure sur la lune ! Le rire cristallin de Zeeva hérissa le garçon. La jeune fille sauta d'un muret, pour atterrir sur un balcon, pour sauter de ce balcon et atterrir sur un autre encore. -Voyons Choham... je ne m'appelle pas Cheana... c'est vulgaire, de me traiter de tumultueuse... minauda la jeune Zeeva, aguicheuse -Mais c'est ainsi qu'on aurait dû te nommer ! Petite garce. -Du calme mon mignon... nous sommes frère toi et moi, tu te rappelles ? Choham, le frère de Zeeva, s'était levé de la chaise sur laquelle il s'était installé. Le livre qu'il lisait pendait au bout de son bras. Séductrice, Zeeva mis ses mains dans son dos et se pencha en avant, un sourire aux lèvres. -Que fais-tu, mon frère ? -Je m'instruis, chose que tu devrais peut-être prendre exemple sur moi. -Pour quoi faire ? Devenir aussi snob et ennuyeux que toi ? Très peu pour moi. Choham secoua la tête en soupirant -Tu ne grandiras donc jamais... -Si, quand le temps sera venu, répliqua-t-elle, mordante, le regard dur et provocant. Zeeva s'éloigna, l'humeur sombre et déçue par son frère. ¤¤¤¤¤¤¤
Zeeva observa la lune, allongée sur la pierre fraîche. Elle entendit et reconnu le pas de son père. Sans le regarder, elle chuchota.
-Père... pourquoi Zééva ?
Un soupir lui répondit.
-Tu n'aime pas ?
-Je ne sais pas, avoua-t-elle. Je crois que je préfère un beau nom comme celui de mère.
-Tu sais qu'elle voulait t'appeler Hanita ?
-Petite gracieuse ? S'étonna Zeeva. C'est... hum... pas très impressionnant.
-Non, en effet. T'appeler louve est mieux, non ?
-Mais, c'est à dire que... Je ne comprends pas. Vous m'avez pourtant dis que nous n'avions pas de loups, dans nos contrés... chuchota la jeune fille.
-C'est le cas. Mais nous en avons à la limite de notre territoire. Ce sont des chiens sauvages, bien plus beaux et impressionnant que nos malheureux chiens des rues, ici.
-Père, croyez vous en l'histoire de notre cité ?
Son père rit.
-Selon laquelle elle aurait été sauvée par des chiens sauvages, quand elle manqua de se faire envahir par l'ennemi ?
-Oui...
-Et bien, oui, j'y crois.
-Réellement ? Mais c'est si vieux ! Nous n'avons pas revu de chien de cette acabit depuis... des générations !
-C'est vrai, mais ce que tu ne vois pas, peut-il vraiment être qualifié d'inexistant ?
-Sans doute...
-Tu sais, il y a une raison pour laquelle les égyptiens vénèrent tant les animaux, ainsi que les chiens. Tu ne penses pas ?
La jeune fille garda le silence.
-J'ai vu un coyote, la dernière fois. Il m'a observée longtemps. Il était beau...
-Parfois, il ne sert à rien de poser des questions auxquelles on a la réponse. Interroge ton cœur, plutôt que l'avis des autres.
Le bruit de pas s'éloigna. La MorsureLa guerre faisait rage. Le feux consumait tout. Les hurlement retentissaient dans la nuit, les gens couraient, le peuple martelait le sol de leur pieds pour échapper à la mort certaine. Tout n'était plus que chaos. La terre tremblait, le ciel sombre s'obscurcissait d'avantage encore par la fumée. La ville étouffait sous ses cendres. Et Zeeva fuyait. Fuyait comme elle ne l'avait jamais fait. Elle bondissait pardessus les cadavres, se cachait des ordures ou des décombres, évitait l'ennemi, prenant des raccourcis et des ruelles sombres peu fréquentée. Cela durait depuis le début de la matinée. A l'aurore, le rouge sang avait explosé, se mêlant à l'odeur de chair brulée, et rapidement de corps en décomposition. Zeeva avait fuit le palais quelques heures plus tôt. Sur ordre de son père. Sa mère avait refusé de la suivre, et son frère de même. Ils voulaient combattre. Pourquoi pas elle ? Elle n'en avait aucune idée, mais elle était bien trop obéissante pour aller contre leur volonté. Des larmes de souffrance coulaient sur ses joues, alors qu'elle fuyait tout ce qu'elle était. Elle trébucha sur un énorme débris, et se retrouva à genoux dans le sable. Quand elle releva la tête, une ombre la surplomba. Elle crut un instant que c'était les envahisseurs de sa cité. Mais non. Cet homme était curieux, et il n'était pas d'ici, surtout. Elle le savait, mais elle ne reconnaissait pas son origine. Il sauta du haut de son perchoir, un énorme monticule de roche brisée, ce qui restait d'une maison. Il se retrouva devant elle, droit, arrogant, puissant et impressionnant. Zeeva en resta sans voix. Dans ses yeux, elle y lut quelque chose de primitif, d'inhumain. Et elle y vit son dieu, Anubis. Instinctivement, elle s'inclina, le nez dans la poussière, et psalmodia. Et puis, l'apparition la saisit par le cou, la souleva de terre pour quelle soit à sa hauteur. Il la déshabilla du regard, l'observa méticuleusement, puis parla. C'était une langue qui était parfaitement inconnue à Zeeva, qui n'en comprit pas un traitre mot. Et puis, la créature eut un sourire. D'un mouvement brusque, il la plaqua contre lui et lui lécha le cou, sans douceur, sans sensualité, avant de la lancer loin de lui, contre un mur. La princesse hurla, s'assomma, le crâne heurtant le mur de plein fouet. Lorsqu'elle reprit ses esprits, une créature cauchemardesque, monstrueuse, la surplombait. Elle la mordit à l'épaule, sauvagement. Zeeva ne sembla rien sentir, pourtant, elle entendait comme un hurlement, une sirène, retentir autour d'elle. Jusqu'à ce qu'elle comprenne que c'était elle, qui criait ainsi. Malgré tout, il ne la lâcha pas. Enfin, il la laissa retomber au sol, et s'éloigna. La bête se redressa sur ses pattes arrières. Ses yeux lumineux terrorisèrent Zeeva, et laissèrent une marque de feux dans sa mémoire. Elle dût perdre connaissance, car quand le monde réel apparu de nouveau à ses yeux dans toute son horreur, ce n'était plus un animal qui se dressait devant elle.
-Maintenant, tu m'appartiens. On se reverra....
Et la silhouette, indéniablement humaine, disparue à sa vue. La dernière chose que Zeeva vit, furent des égyptiens un peu trop pressés de venir à son secours... ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤ CaptiveQuand Zeeva s'éveilla enfin du sommeil poisseux dont elle était prisonnière, elle sentit aussitôt quelque chose qui n'allait pas. Le monde bougeait autour d'elle, était pris par des cahots, certains plus violents que d'autres, comme si quelqu'un faisait sauter la terre à intermittence. Et puis, une odeur de mort et de maladie lui prenaient le nez, la faisait presque suffoquer. La chaleur était étouffante, et elle se sentait comme un poids mort. Zeeva se força à ouvrir les yeux, et regretta aussitôt. Son monde s'était réduit à des barreaux crasseux. Sa cage était ridiculement petite, et une dizaine de personne se trouvaient piégés avec elle, ramassés et recroquevillés loin d'elle, comme si elle portait la mort. Ces gens la regardaient avec des yeux hagards, écarquillés et horrifiés par leur vision. La jeune égyptienne ne comprenait pas. Puait-elle tant que cela ? Cela la surprenait, car en vue de l'odeur qu'elle sentait, cette dernière émanée autant d'eux que d'elle-même. La Princesse tenta alors de se redresser, en douceur, car tout son corps semblait ankylosé. Une nausée remonta le long de son estomac, et un étourdissement la saisit brusquement, au point qu'elle s'écroula à même le bois de la cage, toujours secouée par de violentes secousses. Et Zeeva finit par réaliser qu'elle se trouvait en fait dans une cage à esclaves, dans un chariot. En se détaillant, elle vit que sa toge, autrefois attachée sur son épaule, était maintenant détachée, et un bout de tissu pendait sur son sein droit, alors que son épaule ainsi dénudée montrait des marques de morsures, mais estompées. Des trous dans sa peau autrefois si parfaite semblaient à demi cicatrisés. Zeeva ferma les yeux, forts. Ca n'avait donc pas été qu'un rêve... Le paysage défilait lentement, le soleil disparaissant lentement à l'horizon, derrière de hautes collines de sable. La jeune fille reconnu le sentier qu'ils empruntaient comme étant celui de marchandage, le long du nil, où étaient présents les rares arbres de l'Egypte de façon naturelle. Dans le même coup, elle calcula que si la nuit approchait, ils allaient certainement s'arrêter au premier oasis sécurisé, sur la route. Peut-être pourrait-elle s'échapper, peut-être son père viendrait-il la sauver ?
Alors que l'espoir renaissait lentement, une secousse plus brutale que les autres força une fillette malingre et couverte de suie et de sang à glisser vers la jeune égyptienne. La petite poussa un malheureux couinement alors que sa mère lui criait de revenir vers elle. Zeeva ne comprit pas la vigueur avec laquelle elle s'inquiéta pour son enfant, et pourquoi tant de peur se lisait dans son regard. Et puis, Zeeva réalisa alors. C'était elle qui sentait cette odeur. Cette odeur sale, de maladie, de mort. Et elle comprit aussi pourquoi sa vision était si trouble, pourquoi elle haletait tant sans faire le moindre exercice. Elle était fiévreuse et mourante. Alors même que la réalité la poignardait de plein fouet, elle ressentit une atroce douleur, pire que les courbatures qu'elle ressentait déjà. Tout son corps se mit à trembler. Des gémissements pitoyables et des cris d'agonie sortaient de ses lèvres sans qu'elle puisse les retenir. Elle se tordait de douleur sur les planches sales de la cage, sans pouvoir s'extraire de ce corps qui n'était plus que brulures et souffrances. Elle se mit à pleurer et à prier ses Dieux, à prier Anubis de bien vouloir la prendre rapidement, pourvu que le supplice s'arrête. Elle ne remarqua pas même que le chariot s'était enfin interrompu, pas plus qu'elle ne remarqua les prisonniers hurler qu'on la déplace loin d'eux, qu'ils la tuent, qu'ils fassent quelque chose pour l'éloigner d'eux. Ils étaient purement paniqués à l'idée que le mal que la princesse recelait puisse leur être transmis. Et ce même s'ils savaient qui elle était, même s'ils la reconnaissaient comme la princesse de leur cité.
La nuit était tombée. Zeeva entraperçut vaguement leurs geôliers s'approcher de la cage. Un d'eux frappa brutalement les barres en argent de la cage avec une chose lourde. Tout se mit à bouger, et le bruit assourdissant qui retentit fit hurler Zeeva, qui eut l'impression qu'on lui transperçait les os.
-Que fait-on de celle-ci ? Elle est entrain de crevée. Imagine qu'elle les rende tous malade, fit une voix, grinçante et désagréable.
-C'est vrai, répondit une autre, mais regarde là, ce serait un énorme gâchis, elle est bien plus belle que tous les autres réunis. Et elle a du sang pur, à ce que j'ai cru comprendre, nous en tirerions un bon prix.
-A quoi ça pourra bien nous servir, une fois qu'elle sera morte ?
-Elle est maligne, elle fait la malade c'est tout. J'ai trouvé un acheteur, qui recherchait exactement une fille comme elle. Avec ça, on pourra se barrer loin.
-Encore faut-il qu'elle survive, et je te ferais remarquer qu'un esclave malade ne vaut rien.
-Bon, et bien, on la garde cette nuit, on lui donne à boire et on la nourrit. Si demain elle ne va pas mieux, on l'éventre, et on garde ses organes, ça te va ?
L'autre ne répondit pas, et même s'il le fit, Zeeva n'avait plus la force d'écouter. Ses ongles pénétraient le bois avec la force d'une fille désespérée, et c'est ce qu'elle était. En cet instant, elle aurait voulu mourir. La nuit qu'elle passa fut la plus dure de toute son existence. La jeune reine avait beau avoir déjà été malade, c'était une première. Les gardes finirent par la faire descendre du chariot, et l'attachèrent à un arbre. Ils lui donnèrent de la viande séchée, mais comme la jeune fille se révéla incapable de la mâcher, ils se contentèrent de lui donner de l'eau, beaucoup, tellement elle se desséchait. Sa fièvre ne semblait pas vouloir baisser, et Zeeva était persuadée qu'elle ne passerait pas la nuit. Pourtant, elle fini par s'endormir. Elle dormit d'un sommeil agité, pourtant sans rêves. Au moins la douleur avait-elle disparue.
A son réveil, la caravane d'esclaves avait reprit la route, et elle était de nouveau enfermée. Rien ne semblait avoir changé ; les égyptiens de son peuple étaient toujours amassés loin d'elle, et ne la regardaient même plus. Pourtant, quelle ne fut pas la surprise de Zeeva quand elle constata avec un immense soulagement que sa maladie n'était plus que souvenir ! Bien entendu, elle sentait encore que la fièvre n'avait pas tout à fait disparu, et qu'un mal de crâne lancinant lui brouillait l'esprit, pourtant, elle se savait sauvée. Elle remercia les cieux, et fit une prière à Anubis, sans comprendre pourquoi il ne l'avait pas rappelée à lui, malgré son désir évident de quitter ce monde. La veille encore elle aurait voulu mourir, mais aujourd'hui, elle était heureuse de pouvoir respirer. Zeeva tenta de se redresser, et y parvint avec quelque difficulté. Elle s'agrippa aux barreaux qui la surplombées, et même ainsi, elle devait rester légèrement pliée en deux pour ne pas se cogner la tête. La cage était réellement minuscule pour autant de personnes. Mais la jeune princesse ne s'en plaignait pas, étant donné que les autres se serrés pour lui laisser autant de place que possible. Pas par gaieté de cœur, malheureusement. Le temps s'écoula, le soleil parvint à son zénith lentement. La chaleur s'accrut, la soif avec. Zeeva tentait de faire passer le temps en étirant chaque membre endoloris de son corps, et peu à peu, sa migraine disparue. Elle tenta bien de question les membres de son peuple, mais ils étaient tous toujours autant terrifiés par elle, bien qu'elle n'en saisissait pas la raison. Après beaucoup de difficultés, la princesse fini par s'assoupir, quelques minutes avant que leur caravane d'esclaves ne s'arrête. Une cruche d'eau fut distribué dans la cage, ce qui ne fut absolument suffisant pour personnes, mais les prisonniers eurent la décence de partager. Seulement, quand ce fut le tour de Zeeva, il n'y avait plus une goutte du liquide tant attendu. Et constatant qu'elle s'était rétablie, les geôliers ne prirent pas la peine de lui en donner. Avec un soupire, l'égyptienne se résigna a attendre la prochaine pause. Les jours passèrent ainsi, mais peu à peu, a chaque nuit, Zeeva ressentait une impatience, un désir de liberté et une colère de plus en plus forts. Elle n'en pouvait plus de cette cage. Elle tournait en rond, devenait agressive et acariâtre envers son propre peuple qui commençait à lui manquer de respect ; il lui volait sa propre nourriture et son eau dés que l'occasion se présentait. Comme si c'était sa faute à elle s'ils avaient étés pris. Un soir, alors que les gardes avaient allumé un feu, l'un d'eux ordonna à Zeeva de sortir de la cage. -Tu vas te laver. Demain nous serons arrivés à destination. Tu partiras. Alors, faut que tu sois propre. Après l'avoir attachée, il l'emmena au bord du Nil, où il la força à se nettoyer. Il profita de la situation en prétextant l'aider. Alors que sa main s'aventurer sous sa toge, la colère que ressentait Zeeva se changea en rage, et une rage froide s'empara d'elle. Un roulement sourd sembla bourdonner dans sa poitrine, tendit qu'il se transformait lentement en grondement, tel le tonnerre. L'homme saisit alors aussitôt un fouet, muni au bout d'une lame en argent recourbée, et fit claquer son arme contre la joue de la princesse. Cette dernière poussa un cri, projeté au sol. Les deux autres geôliers rappliquèrent aussitôt, un sabre dans chaque main.
-Par Osiris, Kehvar ! Qu'est-ce qui t'as prit ?! On la vend demain, et il a fallut que tu la blesses au visage !
-Doucement Onyx, j'y peux rien, elle m'a grogné dessus cette fille sans nom.
Zeeva, s'étant préalablement remise à genoux, redressa la tête, et sans autre discernement que la colère, répliqua :
-Si, j'ai un nom. Je m'appelle Zeeva, fille de Argamane et de Arad Sahar, enfants de la lune et serviteurs de Anubis. Par mon dieu, je vous maudit, vous et les vôtres !
La jeune princesse cracha toute sa fougue, ses yeux furibonds lançant des éclairs. Et en cet instant les gardes ne surent plus où se mettre, car ils savaient parfaitement qui elle était, et de quelle cité ils s'étaient fourni les esclaves qu'ils avaient. Alors qu'ils observaient tous son regard, ils virent comme une bête à l'intérieur de ses iris. Ces derniers leur semblaient plus pâles que jamais, telle la couleur du sable au coucher de soleil. Et alors, ils eurent peur de cette lueur sauvage qui y brillait. Et ils reculèrent. L'un d'eux, pourtant, se contenta de la frapper violemment avec une arme inconnue. La joue de Zeeva la brulait déjà comme si on lui avait arraché toute la peau de la joue. Pourtant, le coup qu'elle reçut sur l'épaule et qui était bien plus violent, ne lui fit quasiment aucun mal, et n'eut pour autre résultat que de lui déchirer un peu plus son vêtement.
-Tu n'es rien. Tu n'es absolument plus rien ! Oublies ce que tu étais, oublies celle que tu étais, car aujourd'hui, tu n'es rien de plus qu'une esclave parmi tant d'autres !
La jeune égyptienne montra les dents dans un rictus sauvage, avant qu'un autre coup ne vienne la cingler, dans le dos, cette fois-ci. La force du coup la jeta face contre terre, où elle se retint de justesse avec les mains pour ne pas mordre la poussière. La tête ainsi inclinée, et constata avec étonnement qu'elle avait gardé ses bracelets en or, signe de sa royauté. Sur l'un d'eux, un boa se dressait, fier et rebelle; sur l'autre, le profil de Anubis semblait getter le lointain, l'expression sereine et protectrice. La princesse ferma les yeux. Ses oreilles bourdonnaient. Elle fut soudainement saisit à bras le corps, trainée puis jeté dans la cage. Un seau d'eau lui fut offert, avec un tissu à peu près propre.
-Laves toi, lui ordonna l'un des hommes qui ne l'avait pas frappée.
Zeeva n'eut d'autre choix obtempéré. Lorsqu'elle eut fini, On lui jeta au visage une toge quasiment neuve, de la couleur de la cendre. Sans aucune pudeur, Zeeva se dévêtit et enfila maladroitement l'habit d'esclave, qui n'était pas en mauvais état, au contraire de ce qu'elle pensait. Ils reprirent la route, et la jeune fille s'endormit. Des senteurs nouvelles, et un capharnaüm de bruit l'éveilla. Elle se frotta les yeux. Ils étaient enfin arrivé dans une ville. Malgré la nuit, malgré l'air étouffant, les rues étaient bondées, les marchands se marchaient dessus pour se faire entendre, des chameaux, des dromadaires et des chiens galeux ne cessaient de bloquer le passage de la route passablement dallée. Des gens criaient, des voleurs profitaient de la confusion, des enfants courraient... Le ChangementZeeva se recroquevilla dans sa cage. Tout lui parvenait de façon brusque, amplifié à un point qu'elle crut devenir folle. Et puis leur charrette quitta la route pour s'enfoncer dans une ruelle dépourvu de pierres lisses. Les esclaves se retrouvèrent bringuebalés par les cahots désagréables.
Et Puis, ils s'arrêtent. Sans douceur, les esclaves furent descendu un par un, et Zeeva se retrouva seule. Peu à peu, une angoisse grandissante se fit ressentir. Son estomac se tordit, sa soif augmenta, et une légère transpiration couvrit sa peau, alors qu'une chair de poule s'emparait d'elle. Un froid nouveau sembla se saisir d'elle. Elle était seule dans la cage, seule dans cette rue. En regardant autour d'elle, elle vit le Nil, juste derrière elle. Apaisant, silencieux. Zeeva leva les yeux au ciel. Les nuages avaient dégagés la voute céleste. Et elle vit enfin, pour la première fois depuis qu'elle était enfermée, la lune briller de mille éclat. Elle était si grosse, si ronde et si lumineuse que long instant, Zeeva ne vit plus qu'elle, et elle jura que son cœur cessa de battre de longues secondes. Et puis, tout à coup, cela commença. Elle se tordit sur les planches en bois, roulant sur le dos, hurla. Les esclaves avaient disparut, les geôliers aussi. Il n'y avait plus qu'elle, seule avec cette atroce douleur. La princesse se prosterna devant la lune, sanglotant de douleur. C'était comme si ses membres cherchaient à grandir à une minute, comme si son enveloppe charnelle emprisonnait quelque chose qui n'avait plus la place, qui désirait sortir, respirer l'air libre.
Sa gorge était obstruée. Elle toussa, tenta de la dégager, et quand elle y parvint enfin dans un cris d'angoisse, ce fut un grondement de tonnerre qui retentit, suivit d'un long gémissement animal. Ses doigts agrippaient sa gorge, semblant vouloir déchirer la chair tendre. Son corps était parcourut de frissons, de tressaillement tous plus violents les uns que les autres. Chaque centimètre de sa peau la brulait, comme si on la brulait vive. La sueur perlait au travers de tous ses pores. Zeeva ne respirait plus, elle haletait, et se battait pour inspirer des courtes bouffées d'air qui ne semblait pas la ventiler efficacement. Des pitoyables cris de détresse franchissaient ses lèvres sans qu'elle puisse les retenir. Les minutes s'écoulèrent avec la lenteur de l'apparition de la vie. La princesse endurait son supplice sans même savoir ce qu'il lui arrivait. Pourtant, alors même qu'elle se disait que ça ne s'arrêterait jamais, tout cessa. Sans même s'en apercevoir, ses bras s'étaient brisés pour se reconstituer de façon totalement différentes; ses doigts s'étaient rétractés en de simples moignons, pourvus de griffes acérées; ses jambes s'étaient disloquées pour se rassembler en des membres tout d'abord humanoïdes, curieusement tordu; ses talons s'étaient allongés de façon extrême, et ses pieds avaient pris la même allure que ses mains; ses hanches s'étaient enroulées sur elle même; sa cage thoracique avait gonflée; sa poitrine manquait maintenant à l'appel, et, comble de la surprise et de l'horreur, Zeeva était couverte d'une fourrure épaisse et noire. Son visage ne pouvait même plus être définie comme tel. Son nez était devenu un long museau, pourvu de moustaches, ses lèvres étaient des babines, et sa mâchoire s'était allongée pour contenir une magnifique dentition de chien, avec des dents pointues et grosses comme des pouces. L'égyptienne n'était plus une humaine. Allongée sur le flan, la langue pendante, haletante et la truffe hésitante comme si elle ne savait pas comment fonctionner, la louve avait une toute autre vision du monde. Les couleurs étaient différentes, les perceptions plus poussées, les senteurs plus agressives... Tout la perturbait. Zeeva se mit à gémir, tel un chien agonisant. Zeeva n'était plus la princesse avec le nom de louve. Elle ETAIT devenue louve.
Alors même que sa transformation se terminait tout juste, un seul des gardes revint, accompagné par un homme encapuchonné.
-Mais... Que... que diable s'est-il... où, où est-elle ??!!
Il se tourna précipitamment vers l'homme vêtu de noir.
-Monseigneur, je vous assure, je ne comprends pas, elle était là, et puis...
Le geôlier se tut, comme s'il venait soudain de réaliser quelque chose. Hésitant, il s'approcha à pas prudents de la cage. Il prit un gros bâton et frappa les barreaux. La brutalité et le bruit puissant fit sursauter Zeeva, qui poussa un rugissement. Elle se mit sur ses pattes vacillantes, et ne sachant pas encore comment faire, elle se jeta tout simplement contre sa prison. Tout trembla et grinça, et le petit marchand d'esclave sursauta en poussant un pitoyable cris en reculant. La louve poussa un glapissement de douleur en sautant en arrière, loin des barreaux qui fumaient, comme s'ils étaient brulant et que quelqu'un y avait jeté de l'eau froide dessus. La créature tenta de s'enrouler sur elle même, pour se lécher son épaule brulant et toutes autres parties ayant touché les barreaux. L'autre homme n'avait toujours pas bougé. Pourtant, il parla. D'une voix calme, sans peur, presque murmurée :
-Je vous la prend, au prix convenu.
Le vendeur n'en crut pas ses oreilles, et il suivit l'encapuchonné lorsque celui ci fit demi tour.
Quand ils disparurent à sa vue, Zeeva se laissa enfin tomber au sol, épuisée, la faim la tiraillant. Elle ferma les yeux, agita ses oreilles, perturbée par tout ce changement. Mais la mal nutrition et le mauvais traitement subi eut raison d'elle, et elle s'endormit, épuisée par cette transformation qui l'avait laissée tremblotante et haletante VendueLe lendemain, elle était de nouveau elle-même – au point qu'elle se demanda si elle n'avait pas rêver – mais encore plus mal en point que la dernière fois. La fièvre était revenue, et elle était dans un état de faiblesse extrême, ou elle ne faisait que dormir. Elle fut transporter dans ce qui lui sembla un petit bateau de fortune. Puis à nouveau, elle changea de navire, un plus grand, cette fois-ci. Le voyage se déroula dans une brume complète, un flou surprenant, irréel. Plus rien n'avait d'importance. Les jours passèrent, et elle se remit lentement. La nourriture était meilleure, l'eau plus propre et donnée plus régulièrement. Peu à peu, elle réalisa qu'elle était enfermée dans une pièce ridiculement petite, qui se voulait être une chambre de matelot, pourvu uniquement d'un lit, et d'un seau d'eau, ainsi que d'un miroir. L'ancienne princesse n'eut pas le courage de s'y regarder, mais elle fit sa toilette et tenta de dompter sa crinière de cheveux comme elle le put, en l'attachant avec une lanière de cuir. Tous les jours, on lui apportait de quoi subvenir à ses besoins. Le temps passa. Par deux fois, aux soirs de pleine lune, on introduisit quelque chose dans sa nourriture, de façon à la droguer pour qu'elle soit groggy lors de sa transformation en louve, et ainsi l'enfermer en toute sécurité. Seule une personne semblait s'occuper d'elle, comme s'il fallait que le moins de personne possible soit au courant pour elle. Finalement, leur destination se révéla être à Paris. En fait, Zeeva n'avait pas la moindre idée de l'endroit où elle se trouvait. On lui passa des menottes en argent, qui lui brulèrent la peau, mais la jeune égyptienne se refusa à émettre le moindre son.Elle se mordit les lèvres, jusqu'à ce qu'on les lui retire. Finalement, on la descendit au port. Il faisait de nouveau nuit. Des hangars se dressaient devant elle. Mais elle ne savait pas non plus ce que c'était. Rien autour d'elle ne lui était familier. Perdue, elle suivit l'homme qui la conduisit dans ce qui lui sembla être une maison macabre et sans décoration, qui était en réalité plus un entrepôt qu'autre chose. Celui qui la tenait avait une arme dans la main, et il la força à mettre un collier, comme un chien. Zeeva ne broncha pas. Il lui retira les menottes et l'attacha ensuite à une chaine qui s'extirpait d'un mur, et il la laissa là. La chaine était trop courte pour que la jeune fille puisse rester debout, alors elle s'agenouilla à même le sol, toujours pieds nus. Le temps passa sans un signe de vue. Et puis, une odeur à la fois délicieuse et désagréable lui parvint. La, l'homme en noir, encapuchonné, apparut, accompagné. Cette fois ci il n'avait pas revêtu sa capuche, et Zeeva pu voir ainsi ses long cheveux noir retenus en queue de cheval, posée sur son épaule, sa peau pale, ses pommettes saillantes et son regard brillant, rougeoyant.
-La voici. Voyez vous même, maître. Je ne vous mentais pas, c'est bel et bien une lycan, attachée et vendu comme esclave. Elle est sans aucun doute très jeune...
-Je le vois bien, Ellio, je ne suis pas aveugle. Si elle est ici, c'est qu'elle ne sait rien de sa nature, et par conséquent qu'elle n'a pas de maître. L'as tu eue pour beaucoup ?
-ho non ! Pas même la moitié de sa valeur réelle ! L'homme qui me l'a vendue était pris au dépourvu, il ne savait rien.
-Je vois... chuchota le deuxième homme qui, lui, était parfaitement camouflé dans l'ombre.
Zeeva les avait attentivement écouté, pourtant, elle n'avait pas compris un traitre mot de ce qu'ils racontaient. L'homme qu'elle ne pouvait voir s'approcha lentement, puis s'accroupit devant elle.
-Quel est ton nom... mystérieuse demoiselle ?
Zeeva savait qu'il s'adressait à elle, mais elle ne sut que répondre à cette phrase inconnue. L'homme fronça les sourcils, puis pointa son propre torse.
-Moi, Fabian.
Il pointa ensuite du doigt la poitrine de Zeeva.
-Toi... ?
Zeeva fonça les sourcils. Lui demandait-il ce qu'elle était ? Une esclave, bien sur ! Mais en réfléchissant, il lui demandait peut-être son prénom. Dans le doute, elle se dit que lui donner son prenom n'était pas une bonne idée. Alors, elle dit ce qu'elle était devenue.
-Ada... Hum... Zevouda.
L'homme sourit, se releva.
-Bienvenu à Paris... Ada Zevouda.
Et il s'éloigna. Il sentait bizarre. Comme s'il était mort. Un mort qui sentait bon. Mais mauvais. Elle ne comprenait pas. Il n'était pas humain. Mais dans le fond, peu lui importait.
Zeeva avait été achetée. Elle n'était plus Zeeva Sahar, mais Ada Zevouda : La Parure Offerte aux Anglais. [Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image] | ♔Pseudo : vava ♔Age: 16 ans ♔Comment t'es-tu retrouvé parmi nous?:Ho-ho ♔Des Remarques ou impressions? J'aiiiime le design !! ♔As-tu lu le règlement ? Yeah ♔Code du règlement : yan]Validé par Calypso
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Dernière édition par Ada Zevouda le Lun 18 Juil - 20:39, édité 4 fois |
| | | | Sujet: Re: [Terminée]L'Egyptienne esclave Lun 18 Juil - 9:42 | |
| Bonjour et Bienvenue à toi Petite égyptienne ! Pardonne mon retard quant à la lecture de ta fiche, je me suis occupée de ton cas et ta fiche comporte certaine incohérence. Description Physique :-> Même mince, ta louve ne peut pas être proche du coyote. C'est une garou certes mais la métamorphose la changerait en une louve plus volumineuse qu'un loup normal, avec une ossature différente puisqu'ils sont capables de tenir sur leur patte arrière. Histoire - Ada Zevouda a écrit:
- Et elle y vit son dieu, Anubis.
Instinctivement, elle s'inclina, le nez dans la poussière, et psalmodia. Et puis, l'apparition la saisit par le cou, la souleva de terre pour quelle soit à sa hauteur. Il la déshabilla du regard, l'observa méticuleusement, puis parla. C'était une langue qui était parfaitement inconnue à Zeeva, qui n'en comprit pas un traitre mot. Et puis, la créature eut un sourire. D'un mouvement brusque, il la plaqua contre elle et lui mordit sauvagement l'épaule. La princesse hurla, mais il ne la lâcha pas. Enfin, il la laissa tomber au sol.
-Now, you belong to me. Goodbye...
Et il disparut. La dernière chose que Zeeva vit, furent des égyptiens un peu trop pressés de venir à son secours... ->Je suppose et j'espère que le terme Anubis est né que de l'imagination de la jeune femme qui croit en cette réincarnation ^^ Bien deplus les lycans sous forme humaine ne peuvent transmettre la malédiction, il aurait fallu qu'il soit en loup donc il faudrait que tu changes ce passage. - Ada Zevouda a écrit:
Quand ils disparurent à sa vue, Zeeva se laissa enfin tomber au sol, épuisée, la faim la tiraillant. Elle ferma les yeux, agita ses oreilles, perturbée par tout ce changement. Mais la mal nutrition et le mauvais traitement subi eut raison d'elle, et elle s'endormit. ->Même si elle subit cette malnutrition ou la fatigue , la première transformation est bien trop animale, basée sur l'instinct de survie pour que la belle princesse s'endorme simplement après s'être jetée sur les barreaux. Je te propose de changer cela et afin de ne pas affecter ton histoire fort plaisant, dire que les barreaux sont en alliage d'argent et de fer (cela Zeeva ne pourra pas le savoir) ce qui l'affaiblirait suffisamment pour l’assommer, la blesser ou/et l'endormir. - Ada Zevouda a écrit:
- On lui passa des menottes en argent, qui lui brulèrent la peau, mais la jeune égyptienne se refusa à émettre le moindre son. Finalement, on la descendit au port. Il faisait de nouveau nuit.
->Elles font bien plus que cela normalement et il lui serait insupportable de subir cette présence longtemps. Précise donc qu'on les lui enlève rapidement. -> J'ai une petite question .. Comment se fait-elle qu'elle soit en France ? Tu ne le précises pas et dans ton histoire on termine sur la version à Londres. Il faudrait plus de précisions quant à ta présence à Paris. Après ces petites modifications, je ne verrais aucun problème pour ta validation, ta fiche est très bien écrite et ton personnage très intéressant, on sent une grande recherche et cela me plait ! Bon courage ! |
| | | | Sujet: Re: [Terminée]L'Egyptienne esclave Lun 18 Juil - 14:16 | |
| Alors, je te pardonne pour le retard Bien évidemment, elle PENSE voir son dieu, car c'est l'impression qui lui donne. J'ai fait ce passage à la fin, sachant que je devrais faire de modification quant à son attaque, je m'en doutais :/ C'est pourquoi je l'ai peu détaillé, je reviendrais donc dessus. Pour sa captivité, je me doutais que je n'étais surement pas dans le faux, mais je m'étais dit que peut-être, la toute première transformation était épuisante, et ce même si elle est une louve garou. Je vais changer de ce pas. Et puis, pour terminer, son apparence. Là encore, j'ai voulus être cohérente avec le fait qu'il n'y ait pas de loup en Égypte, seulement en Libye, et j'ai voulu le faire plus réaliste en me disant qu'avoir une Garou pas bien impressionnante irait avec son origine qui diffère totalement des 10 premiers guerriers Lycanthrope. De plus j'ai dû mal m'exprimer quand j'ai dit qu'elle ressemblait à une coyote ( je voulais sous entendre par là qu'elle avait plus un air faible, chacal, mince et moins puissante qu'un loup ordinaire). Mais ça ne me dérange pas de la déchire de façon plus.. menaçante je m'y attèlerais donc dans la journée Hum... Autre chose, je ne me rappelle pas avoir dit qu'elle fait une escale à Paris... C'est assez complexe d'aller de L’Égypte à Londres, je n'ai donc pas précisé tous leurs arrêts. Mais le trajet la mène directement à Londres par bateau, sans passer par Paris... il me semble *va vérifier* Merci pour les compliments, ça fait toujours plaisir à entendre. |
| | | | Sujet: Re: [Terminée]L'Egyptienne esclave Lun 18 Juil - 14:25 | |
| - Ada Zevouda a écrit:
Et puis, pour terminer, son apparence. Là encore, j'ai voulus être cohérente avec le fait qu'il n'y ait pas de loup en Égypte, seulement en Libye, et j'ai voulu le faire plus réaliste en me disant qu'avoir une Garou pas bien impressionnante irait avec son origine qui diffère totalement des 10 premiers guerriers Lycanthrope. Ce qui est impossible, le loup originel est celui avant Donovan, donc ta malédiction t'a forcément était transmise par un de ses descendants ou un des 10 ou un des descendants ou mordus des 10. Les sang purs voyagent partout. Tu n'as cependant pas besoin de préciser qui est ton créateur pour laisser le mystère. |
| | | | Sujet: Re: [Terminée]L'Egyptienne esclave Lun 18 Juil - 17:19 | |
| Voilà, terminé, j'espère n'avoir omis aucuns détails. La seule chose que je n'ai pas réglé est par rapport à l'escale à Paris dont je n'ai toujours pas compris l'erreur. Et par rapport à l'origine des Guerriers et de Ada, je voulais juste mettre en évidence le fait que Ada n'est pas la même nationalité que les 10, étant elle même Égyptienne, et qu'elle devait donc être différente... (comme le fait d'avoir les yeux bleus, peau mate etc... génétiquement parlant ils ne sont pas identique). Bref voilà J'espère qu'il n'y a plus rien à redire >< |
| | | | Sujet: Re: [Terminée]L'Egyptienne esclave Lun 18 Juil - 18:03 | |
| Tout est bon !
En ce qui concerne Paris, ton histoire se termine à Londres et dans des temps reculés, je voulais simplement savoir comme il se fait qu'elle habite maintenant Paris ^^ |
| | | | Sujet: Re: [Terminée]L'Egyptienne esclave Lun 18 Juil - 20:42 | |
| OH ! J'ai enfin compris ! Autant pour moi, je m'étais mise dans la tête que nous étions à Londres... comme je n'ai pas relu l'histoire depuis un moment, juste le règlement et les trucs important... je ne sais pas, j'étais persuadée que ça se passait à Londres. Désolée, j'ai résolu ça.
It's right ? |
| | | | Sujet: Re: [Terminée]L'Egyptienne esclave Lun 18 Juil - 21:57 | |
| Parfait !
Je te valide donc ! Je t'invite à créer ton journal de rp, à faire ta fiche de lien et à rp bien sur ! Je te créerais ton rang lorsque tu auras trouvé ton maître !
Amuse toi bien ~♥ |
| | | | Sujet: Re: [Terminée]L'Egyptienne esclave Lun 18 Juil - 22:01 | |
| J'ai déjà trouvé mon maître c'est Mégane Mais je sais pas qui m'a créé par contre... |
| | | | Sujet: Re: [Terminée]L'Egyptienne esclave Lun 18 Juil - 22:07 | |
| Ce n'est pas un problème ça ^^ Le mystère peut rester. Je vais te créer ton rang alors ! |
| | | | Sujet: Re: [Terminée]L'Egyptienne esclave | |
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| | | | [Terminée]L'Egyptienne esclave | |
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