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 L'homme qui aime normalement sous le soleil, adore frénétiquement sous la lune. [Guy de Maupassant]

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Melissande A. Sullivans
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MessageSujet: L'homme qui aime normalement sous le soleil, adore frénétiquement sous la lune. [Guy de Maupassant]   L'homme qui aime normalement sous le soleil, adore frénétiquement sous la lune.  	[Guy de Maupassant] EmptyJeu 16 Juin - 21:53

C'était en début de soirée. La température était plutôt bonne et, avec le début des beaux jours, les soirées mondaines étaient de plus en plus nombreuses. Melissande avait reçu une nouvelle invitation, mais tous ces jeux de bonnes manières l'exaspérée. Elle était fatiguée de jouer les filles de bonnes familles, ce soir, elle avait décidé de ne pas y aller. Elle resterait seule et profiterait de sa soirée, comme elle l'entendrait. Entretenir une image, pour ne pas tenir la mémoire d'une personne à laquelle on tient est une chose, mais se laisser aspirer par toutes les mondanités et les mascarades, en est une autre.

Ce soir, elle comptait passer sa soirée en solitaire, dans le calme et la tranquillité. On est mieux seul que mal accompagné et, elle avait toujours eu ce comportement de solitaire. C'était dans sa nature. Elle avait dans la tête, l'idée de s'éloigner le plus possible de la ville, puisqu'elle n'avait de toute manière aucune raison de rester. La seule personne qui l'intéressait été absente. La seule et l'unique, celle qui connait ses secrets, celle qui a toute sa confiance, Emily. Elle était partie dans son village natal pour une affaire de famille. La mère adoptive de Melissande étant morte, rien ne l'obliger à la suivre. De plus, elle détestait son "frère". Ce qui lui restait, en dehors d'Emily, c'était ses livres. Elle avait l'intention de passer sa soirée en compagnie de ses plus fidèles amis. Les seuls avec qui, elle en était sûre, elle n'aurait aucun problème et qui ne la trahirait jamais.

Avant de se mettre en route, elle prit le temps de se préparer, car se connaissant, elle était capable de finir sa soirée là où elle s'installerait, voir de s'endormir sur place. Elle aimait bien s'organiser avant de partir de cette manière là, de plus, si les jours étaient chauds, les soirées et les nuits, elles étaient plutôt fraîches. Melissande n'avait pas une tendance frileuse, mais elle préférait ne pas attraper froid, car cela l'obligerait à rester chez elle. Certes, elle aimait la solitude, mais elle préférait passer du temps en extérieur, dans des endroits les plus isolés possible. Et aujourd'hui, sa cible serait la forêt. Elle avait entendu bien des choses, sur celle-ci. On racontait que c'était un endroit sombre et inquiétant. On avait également inventé de nombreuses légendes à son sujet, mais si tout cela existait, Melissande le verrait de ses propres yeux. Elle aimait la forêt, mais c'était aussi sa curiosité qui la poussée là-bas.

Elle se prépara donc, elle prit un panier en osier noir et, commença à la remplir de divers objets qui lui semblaient utiles. Elle prit tout d'abord, un des livres qui était sur une pile, en attente avant d'être lu, puis elle attrapa sa bourse et une grande couverture de couleur sobre. Avec soin, elle mit sa bourse et le livre, au fond du panier et la couverture par-dessus, ainsi les regards ne seraient pas attirés par ce qui pourrait être volé. Elle regarda un moment sa redingote, posée sur un fauteuil, puis se ravisa, pensant qu'elle ne lui serait pas d'une grande utilité. Elle sortit de chez elle et ferma derrière, ajoutant la clef d'acier dans sa bourse. Elle se mit en route, ses bottines en cuir blanc, claquées sur le pavé des rues. Son pas était hâtif et Melissande prenait de regarder ses pieds dans l'espoir, que personne ne la reconnaisse et qu'elle ne croise aucun regard familier. Les pans de sa jupe noire traînaient sur dans quelques flaques d'eau et parfois, de boue. Elle n'y prêta aucune attention, elle voulait partir au plus vite et, continua d'avancer sans regarder autour d'elle. Ses longues boucles blondes rebondissaient dans on dos, au rythme de son pas vif.

La jeune femme était perdue dans ses pensées lorsqu'elle arriva aux remparts. Elle releva les yeux et regarda autour d'elle. Il n'y avait pas grand monde en bas dans les rues. Quelques passants semblaient se balader, d'autres devaient avoir un rendez-vous, des marchands et des artisans fermaient leurs boutiques et, une poignée de garde surveiller les entrées et sorties. Elle leva un moment les yeux vers la herse qui était remontée. Des magnifiques sculptures ornées les pierres qui l'encadraient. Elle les observa un court instant. On y voyait beaucoup d'arabesques et des plantes, ainsi que les symboles de la seigneurie. Le bruit des roues d'un carrosse, qui tapaient sur le sol retentit. Melissande eu juste le temps de baisser la tête pour voir qu'il lui fonçait dessus. Elle se décala juste à temps et le laissa passer. Elle l'observa et, s'arrêta sur les armoiries de la famille mais, ne les reconnues pas. Elle ne devait pas connaitre ces nobles.

Melissande se remit en route et, sortit de la ville. En quelques pas on entrait dans la forêt et, il ne fallait pas beaucoup plus de temps, pour que les remparts disparaissent. Seule la route, témoignait de la présence d'une cité et d'une civilisation. Elle prit sur sa gauche et s'enfonça dans la forêt. Elle marcha longtemps, car la flore était très dense et, aucun endroit ne paraissait apte à l'accueillir. Au bout de quelques minutes de marche, elle arriva dans une petite clairière, tout à fait parfaite aux yeux de la jeune fille. Le cadre était idyllique: l'herbe était verdoyante et on entendait le bruit de l'eau un peu plus loin, une rivière selon Melissande, à laquelle s'ajouter parfois le chant d'un oiseau. Elle repéra un arbre, qui devait être centenaire, dont les grosses racines offraient une assise qui semblait agréable.

Elle s'approcha de lui, installa la couverture à moitié sur le sol et à moitié contre l'arbre. Elle mit son panier à côté, puis enleva son bustier, rayé de noir et de blanc, pour être plus à l'aise. Ainsi on voyait beaucoup son chemisier blanc. Elle la plaça dans on panier et prit son roman. Elle s'assit sur la couverture, ses jambes à demi fléchies et, s'appuya contre le tronc du centenaire. La lumière douce du soleil, était filtrée à travers les feuilles des arbres et, sa chaleur agréable réchauffait Melissande. Elle commença sa lecture.

Lorsqu'elle se réveilla, elle n'avait aucune idée de l'heure qu'il était. La nuit était tombée et, dans le ciel sans nuages, on pouvait voir la lune. Elle n'était pleine qu'à moitié, mais sa couleur argentée était si claire, qu'elle illuminait tous les environs. Elle mit quelques instants à reprendre ses esprits et à visualiser la situation. Elle avait prit une position foetus, ses mains lui servaient d'oreiller et, elle s'était inconsciemment recouverte de sa couverture. Elle s'assit et vit que livre était à côté d'elle, encore ouvert et le panier était renversé. Elle se releva et frotta ses habits, qui s'étaient froissés durant son assoupissement et, remit ses cheveux dans son dos. Ils étaient si doux, qu'ils ne s'étaient pas emmêlés.

Soudain, du bois craqua et, le son produit, la fit sursauter. Elle observa autour d'elle, mais ne vit rien. Un autre craquement retentit. Il provenait du même endroit que le son de l'eau de la rivière. Elle laissa ses affaires sur place et, décida d'aller voir ce que cela pouvait être. La tentation était trop forte, pour elle qui avait toujours eu une curiosité enfantine. Elle marcha en direction du son et, arriva dans une nouvelle clairière. Au centre, le lit de la rivière s'élargissait alors qu'il diminuait, là où le cercle de cette clairière semblait se refermer. Elle rétrécissait plus ou moins certains endroits, on devait surement pouvoir l'enjamber sur une ou deux portions.

La jeune fille écouta et regarda les alentours, mais rien. Rien ne se produisit. Rien ne fit son apparition. Plus aucun bruit de craquement ne retentissait dans la fraîcheur de cette nuit.


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MessageSujet: Re: L'homme qui aime normalement sous le soleil, adore frénétiquement sous la lune. [Guy de Maupassant]   L'homme qui aime normalement sous le soleil, adore frénétiquement sous la lune.  	[Guy de Maupassant] EmptyMar 28 Juin - 21:07

J’avais faim. Et la forêt me manquait. Ma foret, ma meute, mes arbres. Je m’éveillais aux heures brèves du jour. Je repliais la couverture qui réchauffait mon corps frêle et posait mes pieds sur le sol froid du carrelage. Je réprimais une grimace et attrapait rageusement ma robe de chambre. D’un pas décidé j’ouvrais la porte de ma chambre. Ma demeure était encore silencieuse, la plupart de mes servants devait encore dormir. Je fonçais droit vers la cuisine et ouvrait rageusement la porte. Je me plantais en plein milieu de la pièce, droite, fière, impétueuse. Sang-Pure.

Il me tournait le dos et continuait de faire tourner la cuillère en bois dans le lait chaud qui accompagnait chacune de mes levées. Il m’insupportait dans son costume trois pièces noir toujours parfait, ses cheveux blanc tombant dans son dos si grand et musclé, taillé à l’effigie des dieux. Ulrick, mon majordome Lycan qui depuis bien longtemps ne prenait plus sa forme lycanthrope.

- « ULRICK ! » Ma voix raisonna, froide et empli d’autorité. Je vis les épaules de mon majordome tressaillir. Il m’avait entendu venir mais ma voix d’alpha l’emplissait de cette habituelle crainte qu’un loup doit à son maitre. Ma mâchoire se raidit « Ulrick, voilà UNE SEMAINE que je ne me suis transformée et que je n’ai mis pied dans MA FORET ! LA MIENNE ! Alors je n’en ai QUE FAIRE de ma promesse au roi de le laisser lui et sa cours chasser dans mon domaine. Je n’en peux plus, il me faut courir dans les forêts, respirer mes arbres, voir ma meute. Que le ROI AILLE AU DIABLE et qu’il me voit sous ma forme de loup gigantesque, ses balles en plomb de me feront rien. »

Mon major d’homme, mon homme de main, mon ami vieux de centaines d’années se retourna. Je crus voir l’esquisse d’un sourire ancestral sur ses lippes.

- « Maitresse, le roi a retrouvé une horde de cerfs mort dans une de vos clairières et une odeur putride s’en échappait. Des mots en lettre sanglantes peignaient les arbres « Sortez de ma foret avant que je n’empoissonne des vapeurs de ces cadavres vos foret. Signé : Crocs de la mort. » Il se tut alors, sur ces mots, le dernier souffle de ses paroles raisonnant dans la cuisine carrelé.

Je fronçais mes sourcils, mes yeux inégaux se plongeant dans ceux impassible de mon major d’homme. Puis ma voix, puissante, impétueuse, raisonna :

- « Dis-moi Ulrick…mon père, ton vieille ami qui me confia à tes soins et qui te mordit en premier…ne t’appelait-il pas « Crocs de la Mort » ? »

- « Oui Maitresse. » Furent les seuls mots qu’il prononça d’une voix criante de neutralité.
Je souris. Dieux que ce lycan me connaissait. Il savait qu’un jour de plus sans pouvoir devenir Lycan me plongerai dans une rage infinie. Il avait donc orchestré cette mise en scène morbide pour faire fuir son Roi et ses sujets…avec succès.

Je réprimais le sourire heureux qui voulait étirer mes lippes et me détournait sans cérémonie.

- « Bien Ulrick, parfait, veuillez m’apporter mon déjeuner…et Ulrick » Je me retournais les yeux pétillants « J’espère que vous avez autorisé mes loups à se repaitre de ces carcasses »

- « Oui Maitresse. » Etait-ce un sourire qui venait de se peindre sur ses traits ? Je ne le sais.

Apres une semaine en gardant ma forme humaine, moi que ma mère parvenait à peine à me faire sortir de mon état lycanthrope, la journée me parut si longue avec cette promesse d’enfin revêtir ma fourrure qui flottait dans mon esprit.

Je vaquais à mes occupations de Duchesse de Firelight, recevant les sujets de mon duché, écoutant leurs plaintes et paroles. Je m’entretenais avec le Roi. Tout me semblait bien fade comparé a ce qui m’attendait ce soir.

Et enfin, le soleil disparut peignant le firmament de rouge et d’ocre puis enfin la lune reine de ma vie apparue, à demi pleine dans le ciel d’un noir encre. Je peinais à respirer. Je me précipitais dehors, les loups, mes sujets déjà m’appelaient. Ulrick à ma suite attrapa ma cape longue qui cachait ma nudité. Je me fichais qu’il me voit ainsi car bien vite je devins cette louve immense au poil immaculé, aux griffes et crocs acérés, et au regard lupin d’une puissance sans précèdent.

Déjà je m’élançais vers mon domaine, la forêt de Firelight et le vent m’accueillît de ses caresses aériennes portant les milles et une fragrances de mes bois. Je fendais les troncs, véritable éclair immaculé brisant les ténèbres. Bien vite ma meute me retrouva et jappa joyeusement en courant tout près de moi. Je leur avais manqués, leur âme me le susurrait. Je faisais le tour de mon domaine en compagnie de mes loups, saluant les immenses conifères de mes griffes, effrayant le gibier dont le sang emplira ma gueule plus tard. La lune me rendait iridescente de par son halo éblouissant. La sensation était si grisante.

Un bruit et une odeur éveilla alors mes sens. Non loin près de la clairière à la rivière. Je fermais les yeux écoutant les sons que produisait l’intrus. Puis une odeur, humaine, douce, délicieuse, en danger.
Mes babines se retroussèrent alors que je grognais rageusement.

Non loin, Melissande ne se rendait pas compte du danger qui l’entourait. Une bête, immense, affamée de sa chair tendre la menaçait, tapis dans l’ombre. Elle ne pouvait voire la créature aux yeux brillant de férocité et de faim. Elle s’approcha du cours d’eau et la bête bondit, crocs et griffes dévoilées se jetant avec une vitesse animale sur sa peau victime. Un éclair blanc passa et la louve se jeta sur l’ours gargantuesque qui menaçait de ses deux mètres de hauteur l’humaine. Ils roulèrent autour de la clairière. Noir contre blanc. Crocs contre crocs. Enfin ils s’immobilisèrent dans le lit d’un fleuve et l’une des créatures poussa un râle, dernier souffle de sa vie rendu trop brève par sa folie.

Je relâchais la pression immense de ma mâchoire puissante sur la gorge de l’animal gargantuesque, des trombes de sang s’épanchaient de ma gueule et de la carotide déchiquetée de l’ours, la liquide pourpre colorant le cours d’eau d’un cramoisie morbide. Je me tournais vers la pauvre folle qui osait fouler ma foret réputée dangereuse la nuit et gronda puis m’immobilisa devant elle, mes crocs sanguinolent toujours dévoilés. Mes yeux perçants se plongèrent dans ceux de l’humaine alors que ma voix rauque et violent raisonnait dans l’esprit de l’imprudente.

- « Serais-tu devenue folle piètre humaine de t’aventurer dans cette foret ou seule la mort t’attend une fois le firmament parsemé d’étoiles ? »
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Melissande A. Sullivans
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MessageSujet: Re: L'homme qui aime normalement sous le soleil, adore frénétiquement sous la lune. [Guy de Maupassant]   L'homme qui aime normalement sous le soleil, adore frénétiquement sous la lune.  	[Guy de Maupassant] EmptyVen 1 Juil - 17:09

Soudain, à quelques mètres d'elle, derrière la végétation dense, des grognements et des sons de mouvement lui parvinrent. Au bout de quelques minutes, le mouvement s'accéléra et se rapprocha. C'était maintenant assez près pour qu'elle puisse apercevoir un ours. Il était immense et s'avançait dangereusement de Melissande. Tout à coup, il se mit à foncer sur elle et, alors la jeune comtesse se croyait perdue, complètement impuissante face à cette bête, un éclair déchira le ciel et un loup se jeta sur l'ours. Melissande recula d'un pas rapide, pendant qu'ils roulaient autour de la clairière. Le contraste entre leur couleur était impressionnant, le loup était d'un blanc immaculé tandis que l'ours était noir tant et si bien, que l'on ne l'apercevait que très mal dans la forêt. Le combat ne fut pas long et, l'ours finit par rendre l'âme. Du sang s'échappait de sa gorge et venait colorer l'eau de la rivière dans un ton pourpre.

Le loup se tourna vers Melissande, ses crocs toujours visibles et sanguinolents. Il se mit à la fixer d'un regard à la fois sombre et bleu électrique. Un regard perçant, que la jeune femme trouvait dérangeant. Elle recula à nouveau de quelques pas, quand une voix rauque se mit à résonner dans sa tête.


«-Serais-tu devenue folle piètre humaine de t'aventurer dans cette forêt ou seule la mort t'attend une fois le firmament parsemé d'étoiles ? »


Melissande se figea sous l'effet de surprise. Qu'est-ce que cela signifiait? D'où venait cette voix et comment pouvait-elle l'entendre? Est-ce le loup qui s'adressait à elle...Non, elle n'osait y croire. Comment une telle chose pouvait-elle être possible. Mille et une questions s'entremêlèrent dans son esprit. Même si faisait semblant de ne pas voir ce qui se passait, elle savait pertinemment que c'était ce loup qui venait de lui parler. Il était tourné vers elle et la fixée avec ce regard...Il était si brillant que la jeune comtesse avait l'impression, que la bête pouvait lire en elle comme dans un livre ouvert.

Ses sentiments étaient partagés. Elle était à la fois effrayée et fascinée. D'abord, par soucis de sécurité, elle recula encore. Elle n'avait aucune idée de qui s'en était réellement prit à l'autre et, rien ne pouvait lui donner la certitude, duquel voulait s'en prendre à elle. Peut être les deux...Des plus, si ce loup avait réussi à tuer un tel ours, il ne ferait certainement qu'une bouchée d'une humaine comme Melissande. Le doute s'empara d'elle. Son instinct lui disait de fuir et de s'échapper à toute vitesse à travers les bois, mais elle n'était pas idiote. Elle savait que ses chances étaient minimes voir inexistantes et puis, elle voulait savoir.Rassemblant toutes ses idées et prenant son courage à deux mains, elle prit la parole:


« -Folle? Non, je ne pense pas. »

Elle marqua un bref silence.


« -Idiote, peut être. Insouciante, surement. »

Elle prit à nouveau du temps pour réfléchir et trouver un sens à la situation. Finalement, elle était peut-être folle. Après tout, la scène qui se déroulait n'avait rien de censé. C'était peut-être un rêve et une invention, son esprit qui lui jouerait des tours. Cela aller bien au-delà de tout ce qu'elle pensait connaître, pour rejoindre le domaine de ses histoires favorites. Elle déplaça un peu sur le côté pour observer le loup dans sa longueur. Elle regarda ensuite autour d'elle, les arbres, la rivière, les étoiles, tour à tour, pour revenir au loup. Elle avait envie de s'en approcher, de le toucher et de caresser son poil, comme pour se prouver, qu'il était bien réel. Elle fit quelques pas en avant et se stoppa à nouveau. Une bonne distance les séparait encore. Elle osa un nouvel acte de folie.


« -Qui êtes vous ? »


Elle n'attendait pas un nom en guise de réponse, mais bien un mot qui pourrait définir, la nature de ce qui se trouver sous ses yeux bleus azurs. Elle était certaine d'avoir déjà lu des textes qui traitaient de tels sujets. La lune, le loup, la forêt. Elle cherchait au plus profond de sa mémoire, mais elle n'arrivait pas à se souvenir de ce qu'elle voulait. Dans un dernier élan, une nouvelle phrase s'échappa d'entre ses lèvres.


« -Que me voulez-vous ? »


Son acte était peut-être dénuer de toute raison, mais c'était comme un rêve. Elle voulait savoir. Il serait peut-être son dernier acte, mais sa curiosité l'importer sur son sens des priorités et sur sa frayeur. Elle était bien plus téméraire que ce que l'on pouvait croire et fuir, n'était pas très commun chez cette jeune femme.


[Nul ><]
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MessageSujet: Re: L'homme qui aime normalement sous le soleil, adore frénétiquement sous la lune. [Guy de Maupassant]   L'homme qui aime normalement sous le soleil, adore frénétiquement sous la lune.  	[Guy de Maupassant] EmptyJeu 7 Juil - 22:49

Incrédulité, étonnement. Qu’il était drôle d’observer ces expressions si humaines qui se dessinaient sur le visage de la jeune femme.

Je pris le temps de l’observer de mes yeux brillants et inégaux de par leur iris de différentes couleurs. Elle était belle pour une humaine. Cette même fragilité régnait dans chacun de ses muscles alors que de long cheveux boucle encadrait un visage fin et délicats aux grands yeux intelligents et au nez justement placé. Cette jeune femme devait attirer les regards de multiples représentants de la gente masculine.
Je voyais l’incrédulité qui étirait ses traits lorsque ma voix au timbre ancestral vint effleurer son esprit. Qu’il était drôle de voir la perdition dans leur regard alors qu’ils se demandaient si la folie s’était éprise de leur esprit. J’allais la sortir de sa misère en lui parlait un peu plus alors que je vis le mouvement de recul de sa silhouette gracile.

Je jetais un regard furtif à mon reflet dans l’eau et je comprenais son effroi. J’étais tout bonnement terrifiante. Du sang maculant mes crocs démesurés et mon pelage immaculé. Mon regard lupin et vairon était remplis de puissance qui témoignait de mon statut d’Alpha. Je comprenais sa peur et priais pour que l'humaine ne commette pas l’erreur de lui tourner le dos et de fuir car mes pulsions de prédateur me ferait courir après elle.

L’humaine la surprit en répondant a sa question qui pourtant avait été des plus rhétoriques.

« -Folle? Non, je ne pense pas. »

Je me retenais difficilement de laisser le grondement rauque qui me servait de rire s’échapper de mes babines de peur de l’effrayer. Qu’elle étrange créature. Elle attisait ma curiosité. Elle aurait dut demeurer silencieuse, coi par l’incrédulité mais elle ajouta :

« -Idiote, peut-être. Insouciante, surement. »

Il me fut encore plus ardu de contrôler l’irrépressible envie de rire sous cette forme. Cette humaine aurait dut avoir peur, et ne pas pouvoir faire assez d’ordre dans son esprit pour réitérer le moindre son. Je fus un peu plus intriguée. Qui était-elle ? Rien que le fait qu’elle soit dehors a ces heures de la nuit, seule, dans ma forêt, témoignait d’une grande différence entre elle et ses pairs qui n’auraient osé tel hardiesse.
J’arquais un sourcil quand je la vis s’approcher, tiens ? Pourquoi donc voudrait-elle venir auprès du monstre que j’étais. L’instinct même de survie chez cette femme était donc t’il inexistant.
Sa voix retentit alors, douce, tendre, innocente porteuse d’une attitude rêveuse et aérienne. J’appréciais cette voix qui brisa le silence de ma foret de deux questions, auxquelles je m’attendais :

« -Qui êtes-vous ? »

« -Que me voulez-vous ?
»

Mes yeux se mirent à pétiller car je me trouvais dans une impasse. Mon côté présomptueux avait voulu qu’après avoir terrassé l’ours, au lieu de m’enfuir je lui fasse face pour tenter de percer les motifs qui avait conduit la jeune humaine à de telles folies de se trouver en ces lieux à ces heures. Devais-je révéler le secret de ma race à cette inconnue et courir le risque qu’elle laisse échapper la vérité sur les lycans ? Mais après, qui irait croire les inepties de cette pauvre humaine qui serait sans doute prie pour une démente et terminerai ses braves jours dans des institutions prévues à cet effet.
Je me léchais les babines, posant mes iris inégaux sur la Lune, ma tendre amante, ma confidente à qui j’hurlais mes peines et le regard translucide qu’elle me rendit me mit en confiance. Je me détournais de ma muse iridescente pour apposer mes yeux sur l’humaine. Ma voix, ancestrale, puissante, raisonna en son esprit :

- « Qui suis-je petit humaine ? Je suis la Gardienne de la Lune et des Etoiles. Je suis l’amante du vent qui caresse mes galopades lorsque je pourchasse mes proies. Je suis la confidente des arbres qui épanche leur peine en mon esprit. Je suis Lycan, fille des loups, Reine des animaux et je ne te ferais aucun mal car mes parent s m’on inculquer que mes pouvoirs si grandiloquents soit ils doivent être utilisés pour aider ton peuple si fragile. Voilà pourquoi j’ai tué cet ours en te laissant la vie sauve. Mais ne te méprend pas, jeune humaine, mes pairs sont aussi assoiffés de tes chairs que les vampires de ton sang, ne nous fait pas confiance, nous les loups, aussi versatiles que la lune changeante chaque nuit. »

Je me tus quelques instants puis reprit :

- « Appelle-moi Raven, jeune humaine. Et toi, quel est ton nom, ton peuple donne bien une appellation à chacun de vos nouveau-né n’est-il pas ? Et daignerais-tu répondre à ma question initiale en me disant ce que diable tu fais dans ma forêt à cette heure si avancée de la nuit alors que même les plus courageux de ton peuple n’ose s’y aventurer ? »
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Melissande A. Sullivans
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MessageSujet: Re: L'homme qui aime normalement sous le soleil, adore frénétiquement sous la lune. [Guy de Maupassant]   L'homme qui aime normalement sous le soleil, adore frénétiquement sous la lune.  	[Guy de Maupassant] EmptyMer 13 Juil - 16:39

Melissande regarda longuement le loup, cherchant un quelconque signe qui pourrait lui faire savoir si elle était en danger ou non. Elle n’était pas sûre de se qui s’était passé et, son pelage immaculé de sang de ne faisait que lui rappeler, qu’elle pourrait mourir d’un instant à l’autre. Subitement, après avoir prononcé ses dernières paroles, la jeune comtesse vit que les yeux de la louve, se mirant à pétiller. Elle fut très surprise par cette réaction, et se figea une fois de plus, quand la même voix que précédemment, ce mit à résonner dans son esprit.

- « Qui suis-je petit humaine ? Je suis la Gardienne de la Lune et des Etoiles. Je suis l’amante du vent qui caresse mes galopades lorsque je pourchasse mes proies. Je suis la confidente des arbres qui épanche leur peine en mon esprit. Je suis Lycan, fille des loups, Reine des animaux et je ne te ferais aucun mal car mes parent s m’on inculquer que mes pouvoirs si grandiloquents soit ils doivent être utilisés pour aider ton peuple si fragile. Voilà pourquoi j’ai tué cet ours en te laissant la vie sauve. Mais ne te méprend pas, jeune humaine, mes pairs sont aussi assoiffés de tes chairs que les vampires de ton sang, ne nous fait pas confiance, nous les loups, aussi versatiles que la lune changeante chaque nuit. »


Sa curiosité fait de nouveau attisée. Un « lycan » ? Elle était certaine d’avoir lu quelque chose à leur sujet. C’était un mythe ou une légende, elle le savait, mais impossible pour elle de donner une réelle définition de espèce. Elle cherchait encore ce que pouvait être les « lycans », quand la bête reprit à nouveau la parole :

- « Appelle-moi Raven, jeune humaine. Et toi, quel est ton nom, ton peuple donne bien une appellation à chacun de vos nouveau-né n’est-il pas ? Et daignerais-tu répondre à ma question initiale en me disant ce que diable tu fais dans ma forêt à cette heure si avancée de la nuit alors que même les plus courageux de ton peuple n’ose s’y aventurer ? »


Melissande avait envie de rire, elle n’aimait pas vraiment la manière qu’avait Raven de s’adresser à elle. Elle possédait peut-être un forme plus puissante que la sienne, mais cela ne lui donnait pas le droit de la tutoyer et de la traiter comme une moins que rien. Elle évita tout de même d’agir de cette manière et, se contenta de répondre poliment.


« - Je me nomme Melissande Sullivans. »


Elle regarda un instant ses pieds, un peu honteuse.


« -J’étais venue en fin de journée, pour m’installer dans un endroit tranquille. La vie mondaine est agaçante et, une fois de plus, je la fuyais dans l’espoir de trouver un instant de paix. Je suis venue pour le calme et, pour pouvoir lire…Mais, je me suis malencontreusement endormie et, lorsque je me suis réveillée, j’ai entendu des bruits…Vous connaissez la suite. »


Non vraiment, elle ne pouvait pas en rester là. Elle devait savoir ce qu’était réellement les « lycans ». Elle allait à nouveau agir comme peut de ses semblables oseraient le faire, mais il n’y avait aucune hésitation pour elle. Elle était curieuse et avide de connaissance, tout ne l’amusait pas ou ne l’intéressait pas, mais elle aimait ce qui sortait de l’ordinaire et qui pouvait pimenter le quotidien. Ce qui pouvait remettre en cause le commun. Avec la plus grande douceur et la plus grande délicatesse, elle se remit donc à parler.


« Mais dites-moi…Je suis persuadé d’avoir entendu parler des lycans…Mais, j’aimerais que m’expliquer exactement ce que c’est. Dans la mesure du possible évidement, je ne voudrais pas vous offenser mais, j’aimerais comprendre. C’est l’inconnu pour moi…Ah, et..Merci. Pour l’ours. Pour m’avoir sauvée. Je viens souvent dans la forêt, mais jamais encore une telle situation ne m’étais arrivée. Je crois que je suis encore sous le choc…Je n’arrive pas à savoir si je dois fuir ou rester…S’il serait plus sage d’avoir peur. Pourtant, c’est loin d’être le cas. »


Oui, elle était beaucoup téméraire que la plupart des siens, hommes compris, mais il était également vrai, que la situation était vraiment peu commune et que le danger était bien plus présent et impressionnant que d’habitude. Dans le fond, elle sentait que cette louve disait vrai, et qu’elle n’avait surement rien à craindre. Du moins, en face d’elle.


[Encore désolée pour le retard et merci de ta compréhension =D]
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MessageSujet: Re: L'homme qui aime normalement sous le soleil, adore frénétiquement sous la lune. [Guy de Maupassant]   L'homme qui aime normalement sous le soleil, adore frénétiquement sous la lune.  	[Guy de Maupassant] EmptyJeu 14 Juil - 15:46

Melissande Sullivan. Un prénom dont la consonance correspondait parfaitement à ce que me susurrait son âme.

Chaque Lycan de sang pur quand il nait est doté d’un pouvoir plus ou moins grand qui appartient a lui et à lui seul. Etant l’un des premiers enfants loups à pénétrer ce monde, on ne savait presque rien de cette caractéristique. On ne l'a découvrit que bien plus tard quand il m’arrivait de « Deviner » certaine chose concernant les gens. Non je ne lisais pas les pensées, loin de là. Tout esprit m’est solidement fermé et j’en suis bien heureuse. Mais les âmes des vampires, des humains ou des lycans me parlent. Elles me révèlent leurs sentiments si je veux bien écouter. Il est beaucoup plus aisé pour moi d’écouter le chant de l’âme d’un loup que celui d’un humain et encore moins d’un vampire.

L’âme de Melissande me chantait son ingéniosité et alors que j’écoutais les soupirs qui me parvenait d’un oreille distraite, je ne pouvais m’empêcher de respecter cette petite humaine qui semblait directement esquissée d’un autre monde que celui des humains. Certes son apparence semblait quelque peu banale mais il ne fallait surtout pas s’y fier. Elle sortait de l’ordinaire.

Contrairement à ses pairs qui fuyaient la solitude comme un loup fuit les humains, elle avait choisi de se reclure en paix dans un lieu que les hommes n’appréciaient que pour la chasse ou le coupage du bois. Rare était les humains qui se recueillait dans la forêt favorisant le palais du roi, les maisons closes, les auberges et les salles de jeux. Et s’ils osaient s’aventurer dans les bois c’était en troupeau et non esseulé comme cette petite humaine l’était.

Je la contemplais, appréciative. Cette humaine m’intriguait tout autant que j’insufflais sa curiosité. Et c’était encore la une des particularités de Melissande. Elle aurait dû fuir à ma vue comme tout humain normal se trouvant en face d’une bête gigantesque et sanglante aux crocs et aux griffes monstrueux. Tout du moins, elle aurait du être pétrifiée de peur, et aveuglée par sa terreur, elle ne se serait pas rendu compte que je ne lui ferais aucun mal. Mais non, ce n’était pas la peur qui cloitrait Melissande mais la curiosité, l’envie extrême de remplir son esprit des informations nécessaires afin d’apaiser le torrent ardents de questions que je voyais furieusement bouillonner dans ses iris.

J’aurais voulu sourire. Qu’elle humaine fascinante. Son âme me susurra qu’elle n’aimait pas
l’arrogance dans mes paroles quand je mis sentir son agacement. L’humaine était agacée et non pétrifiée mais quelle ironie !

Je l’écoutais alors m’expliquer la raison de sa venue tardive en ma forêt et toute froideur envers sa personne disparue entièrement. Je me rendis alors compte que l’humaine et moi possédions quelque chose en commun. Un amour certain pour la forêt. Et une indépendance ultime. Elle avait choisi de se reclure dans mes bois non par contrainte mais par plaisir. Elle avait choisi de venir seule non parce qu’elle n’avait pas d’autre choix mais parce qu’elle le souhaitait. N’était pas ce que je faisais chaque nuit lorsque je me transformais pour galoper dans cette foret qui m’émerveillait tout autant après tant d’année.

Cette humaine méritait mon respect et je m’en voulu de l’avoir traitée avec cette arrogance maladive que me vaut mon rang d’alpha.

Son âme me susurra sa curiosité avant même que ses paroles emplies de questions outrepassèrent la barrière de ses lippes. Je voulus sourire à nouveau en l’écoutant parler et questionner. Elle me remercia même d’avoir tué l’ours ce qui ajouta à mon intérêt pour Melissande. Tout humain normalement constitué en aurait oublié le sauvetage, trop égoïste pour se rendre compte qu’un remerciement s’imposait.

Normalement, je n’aurais jamais divulgué ma nature à tout homme mais à cette jeune humaine qui m’intriguait tout autant que j’embrasais son intérêt. Bien sûr que oui. Aucun doute ne régissait en moi. Tout je lui dirais tout. Parce que je pouvais m’empêcher de respecter sa différence avec tout autre homme. Parce qu’elle m’avait gratifie d’un remerciement et qui aussi simple soit-il avait insufflé un peu plus de respect pour elle.

Ma voix raisonna en son esprit, plus douce, moins impétueuse. Mais surtout, dénudée d’arrogance.

- « Allez donc chercher votre livre Melissande et revenez me voir. Les loups rodent, les ours vous convoitent en ce moment même et n’attendent que mon départ pour se jeter sur vous. Revenez avec vos affaires et grimper sur mon dos, je vous amène chez moi en sécurité. Je promets alors de répondre à vos questions. Hâtez-vous, je vous prie petite humaine. »
-
Je la gratifiais d’un regard doux comme pour la pousser à s’exécuter.
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MessageSujet: Re: L'homme qui aime normalement sous le soleil, adore frénétiquement sous la lune. [Guy de Maupassant]   L'homme qui aime normalement sous le soleil, adore frénétiquement sous la lune.  	[Guy de Maupassant] EmptyVen 15 Juil - 16:36

La voix de la louve résonna à nouveau dans sa tête, mais cette fois-ci elle était beaucoup agréable. Plus douce et moins hautaine, dénuée de tout orgueil. Melissande ne sursauta pas, elle commençait à s’habituer à cette voix, qui résonnait dans sa tête.

- « Allez donc chercher votre livre Melissande et revenez me voir. Les loups rodent, les ours vous convoitent en ce moment même et n’attendent que mon départ pour se jeter sur vous. Revenez avec vos affaires et grimper sur mon dos, je vous amène chez moi en sécurité. Je promets alors de répondre à vos questions. Hâtez-vous, je vous prie petite humaine. »

Elle lui lança également un regard doux, qui venait appuyer ses paroles calmes et aimables. Elle allait lui répondre quelque chose, rien de méchant, mais se ravisa toute de même et obéit gentiment. Elle sentait que le courant passait très bien entre elles et, son intention n’était pas de gâcher cela. Pas maintenant qu’elle était sur le point de découvrir quelque chose de grandiose, d’exceptionnel. Melissande apprécie également le fait qu’elle la respecte un peu plus et, qu’elle commence à utiliser le vouvoiement.

Elle se dirigea vers l’arbre au pied duquel, elle avait dormit et commença à ressembler ses affaires. Elle mit dans le panier en osier noir, son livre et sa couverture. Elle chercha un moment sa bourse, qu’elle finit par trouver sous une racine un peu arrondie sous laquelle passaient des feuilles. Elle fit en sorte de caler les objets avec la couverture, pour faire en sorte qu’ils ne tombent pas, et revint vers Raven.

Elle lui adressa un joli sourire, dévoilant ses dents blanches et se posta à côté d’elle. Elle attendait avec impatience le moment, ou elle accepterait de répondre à ses questions. Il ne fallait pas voir là uniquement de l’intérêt, elle avait beau être curieuse, elle ne l’était pas jusqu’à ce niveau. De, plus, même si Melissande était par nature solitaire, un peu de compagnie de temps en temps l’aidait à ne pas devenir folle. S’il faut partager des moments avec quelqu’un, autant que se soit avec quelqu’un qu’on apprécie. Pour l’instant « apprécier » était un bien grand mot, mais généralement, ce sont des choses que l’on sent plus ou moins.

Elle la regarda un long moment, étudiant son corps. Elle était très grande par rapport à sa pauvre taille de mortelle et, la jeune comtesse se demandait comment elle allait bien pouvoir monter sur elle. Soudain, la louve se baissa permettant ainsi à Melissande de pouvoir grimper sur le haut de son dos. Elle passa la hanse du panier sur son avant bras gauche, attrapa les poils et se hissa de toutes ses forces. Elle s’installa au mieux qu’elle pouvait, de façon à ne pas aller s’écraser sur le sol, qui paraissait bien bas de sa place. Elle serra les poils de sa main pour un peu plus de sécurité et pour se rassurer. C’était sa première expérience en tant que monté de loup, elle avait déjà chevauché, mais c’était sur des selles qui procuraient de la stabilité. Elle soupia, se concentrant du mieux qu’elle pouvait, essayant de se focaliser sur sa tenue.


« -On peut y aller. C’est quand vous voulez ».

Le poil blanc de Raven, inspirait une grande pureté. Il était extrêmement doux. Si Melissande oubliait la scène de la lutte contre l’ours et la vue du sang, elle aurait pu penser, qu’elle se trouvait sur le dos d’une gigantesque peluche. Ce jouet, qui était à la mode pour les enfants de la noblesse. L’ironie c’est qu’on les représentait souvent par des oursons fait de laine douce, avec de jolis boutons ou pierres sombres, en guise d’yeux. La jeune femme fit la grimace à cette idée. On apprenait des choses vraiment étranges aux enfants.
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MessageSujet: Re: L'homme qui aime normalement sous le soleil, adore frénétiquement sous la lune. [Guy de Maupassant]   L'homme qui aime normalement sous le soleil, adore frénétiquement sous la lune.  	[Guy de Maupassant] EmptyDim 17 Juil - 0:30

- "On peut y aller. C’est quand vous voulez."

Je restais immobile quelques minutes m’habituant a la sensation de son corps sur mon dos. Elle était légère et mon corps plus imposant qu’un loup normal ne semblait nullement gêné par cette charge supplémentaire.

Agilement, je me propulsais en avant veillant à orchestrer le moins de secousses possible de mon corps afin que ; le corps de la petite humaine soit le moins possible déstabilisée par le roulement de mes muscles sous ma fourrure.

Je l’avais senti glisser ses doigt fin au travers de mon poil et je n’avais pu réprimer un sourire mentale en songeant que d’autres alpha m’aurait traite de vulgaire chien d’agir comme je le faisais en ce moment même. Je n’en avais que faire de ce que d’autres loups pensaient de moi pour être honnête. Mes parents m’avaient éduquée pour être un vrai alpha et j’avais honoré leur sacrifice en créant ma propre meute de lycan aussi nombreux que celle de Donovan. Mes loups ne mordaient pas les humains et ne chassaient que la viande animale.

Elle filait au travers des troncs, véritable projectile immaculé qui semblait briller au travers de la pénombre des bois sous le halo iridescent de la lune. Le vent caressait leur deux corps, les arbres semblaient s’éloigner sur son passage tant elle les éviter avec une dextérité et une agilité qui n’aurait pas paru possible au vue de son gabarit impressionnant.

Les troncs s’affinèrent puis finir par s’estomper pour laisser place à de grands jardins à l’herbe rase et une flore des plus exotiques. Un grand bassin pourvu des plusieurs fontaines marbrées faisaient face à un immense demeure moyen ageuse de style gothique en pierre jeune pourvu d’un grand nombre de fenêtre et de gargouille.

Une silhouette l’attendait au-devant de la porte. Ulrick. La stature massive de son major d’homme dans la force de l’âge toujours vécu de ses trois pièces immaculées se découpait dans la pénombre, ses longs cheveux argentée semblant briller sous les reflets lunaires.

S’il fut surpris de voir sa maitresse portée une humaine, il ne le montra pas, son expression totalement impassible. Il m’accueillît de son habituel « Maitresse » puis me tendis la cape afin de couvrir ma nudité. Il ne sembla même pas surpris de mon arrivée si peu tardive alors que je ne revenais normalement qu’aux premières heures du jour. M’attendait-il ainsi toute la nuit juste au cas où je revienne plus tôt ? Ou pire encore, était-il si puissant que ses sens l’avertissait de mon arrivée ? Cette deuxième théorie ne m’étonna même pas, Ulrick était bien plus vieux que moi et il maitrisait son cote loup bien mieux que moi qui pourtant était née avec.

Je contemplais quelques instant mon plus fidèle serviteur cherchant une once de honte, de dédains de me voir porter une humaine comme un vulgaire cheval mais comme la plupart du temps, rien ne transparut sur son visage qui semblait figé dans cette continuelle expression énigmatiques.

Je m’abaissais alors laissant l’huma…Melissande descendre de mon dos. Je me relevais puis je me tournais vers elle. Elle voulait comprendre ce qu’étais un lycan. Soit.

Reflet de lune.
Cascade ébène.
Peau albâtre.
Chair humaine.

Je repris mon enveloppe charnelle, une apparence si frêle et fragile comparée à mon apparence lupine. Mes bras étaient si fins tout comme mes jambes, ma peau d’un blanc translucide dévoilait sans peine les veines bleutées qui serpentait sous mon derme.

Mon corps nu était choquant de fragilité même pour une femme humaine et je maudissais mes parents de m’avoir légué une telle stature. Mes longs cheveux noirs cachaient la plupart de mon corps. Ulrick posa sur mes épaules fines la cape dont je m’entourais immédiatement.

Seuls mes yeux n'avaient pas changés. Toujours vairons, ils gardaient cette impétuosité, cette fougue et puissance qui me caractérisait lorsque j’étais louve.

Mes yeux qui n’avaient pas quitté Melissande alors que je reprenais forme humaine. J’observais la moindre de ses réaction, le plus minime des agencements qui se peignait sur son visage.

Puis enfin je murmurais quelques mots a Ulrick et m’en allait dans mon château, ma démarche fluide et plus silencieuse qu’un rêve rappelant celle de ma lycanthropie.

Ulrick s’avança vers Melissande et murmura d’in timbre empli de cette agaçante neutralité :

- « Veuillez me suivre dans le salon Mademoiselle Sullivans, je vais vous servir le thé en attendant que ma maitresse se fasse plus présentable. »
-
Il s’inclina bas, une main gantée sur son cœur puis se retourna aussi silencieux et fluide que moi. Il guida mon invitée dans le salon décoré par des objets singuliers que j’avais récoltés durant mes voyages.

Il la laissa seule puis revint quelques instants plus tard avec un plateau garni d’une théière, de deux tasses, d’un petit pot de crème, de sucre et de petits pains beurrés.

Pendant ce temps je finissais d’enfiler un pantalon de lin noir que j’avais coutume de porter en Asie et une chemise bouffante blanche et masculine. Je laissais mes cheveux lâches le long de mon corps, si lisse et fluide malgré mes galopades forestières. Je restais pieds nus, adorant la sensation du sol froid sous mes plantes.

Je descendais les multiples marches qui menait au salon et entrais aussi silencieuse qu’un rêve observant Melissande souriant du fait qu’elle était maintenant plus grande que moi. Je marchais en direction du sofa, m’y asseyais et lui servais du thé avant de m’en servir à mon tour.

Je reposais la théière et posait mes yeux pétillants et sauvages sur Melissande. Ma voix s’éleva alors moins imposante, plus frêle mais la même aura de puissance découlant toujours de mon timbre :

- « Que souhaitez-vous savoir damoiselle Sullivans. Je suis à votre entière disposition pour répondre à vos questions. »

L’esquisse d’un sourire joueur se peigna sur mes lippes alors que je portais la tasse fumante à mes lippes, mes yeux semblant transcender l’âme de Melissande au travers des vapeurs de thé.

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MessageSujet: Re: L'homme qui aime normalement sous le soleil, adore frénétiquement sous la lune. [Guy de Maupassant]   L'homme qui aime normalement sous le soleil, adore frénétiquement sous la lune.  	[Guy de Maupassant] EmptyDim 17 Juil - 17:03

La louve resta immobile l’espace de quelques instants et, Melissande cherchait à comprendre ce qui pouvait bien se passait. Soudain, alors qu’elle ne s’y attendait pas, Raven se propulsa brusquement en avant, commençant sa course folle à travers arbres et buissons. La jeune comtesse n’avait pas le temps de comprendre se qu’il se passait réellement, tout allait beaucoup trop vite et ses yeux de simples mortelles n’avaient pas le temps de bien s’habituer. C’était impressionnant, jamais elle n’avait connu de telles sensations. Le vent qui venait fouétter son visage n’était pas désagréable. Il balayait ses cheveux couleur blé et les faisaient flotter. C’était une sensation vivifiante. Melissande sourit, elle était vraiment bien sur le dos de Raven. Si elle avait pu, elle y serait restée bien longtemps encore.

Mais la joie fut de courte durée, elle eut tout juste le temps de s’habituer à ces sensations, qu’elles furent arrivées devant une grande maison. Sur le pas de la porte, un jeune homme attendait. Il nous regardait d’une manière très neutre, sans aucune réaction, complètement statique. Melissande fut troublée par ce comportement qu’elle trouvait pour le moins étrange. Ce genre de comportement la dérangée réellement, elle ne savait jamais comment agir dans une de ces situations.

La louve se baissa pour permettre à la jeune femme de descendre de son dos. Elle frotta ses habits, qui étaient plissés après la position qu’elle avait prise sur le dos de Raven. Elle se retourna et là, sous ses yeux, Raven reprit sa forme humaine. La transformation fut rapide et surprenante, d’autant plus que Melissande ne s’y attendait pas. Durant toute la durée du changement de forme corporelle, jamais Raven n’avait cessé de fixer la jeune femme. Elle en fut d’autant plus troubler. A son plus grand étonnement, la femme qui se retrouva était très frêle. Si on la comparait à sa forme lupine, son enveloppe charnelle paraissait si…Fragile. Evidemment Melissande ne s’attendait pas à voir une femme immense et très musclée, mais un peu en chair. Elle avait l’impression qu’une simple gifle aurait pu mettre à terre cette magnifique jeune femme. Car, magnifique, oui elle l’était. Son regard seul était resté le même, on ajouté à cela une chevelure brune d’une longueur toute aussi impressionnante que celle de la Comtesse, et qui l’enveloppée dan sa nudité. Melissande resta ébahit devant cette beauté qui surgissait des profondeurs. Jamais si elle ne l’avait croisé dans les rues de la ville lumière, elle aurait pu pensait qu’une énorme bête se cacher au fond de son âme. Cela l’intrigua un peu plus encore, elle était de plus en plus excitée par la situation.

Raven s’éloigna, glissa quelques mots à l’oreille de son valet, qui venait de la couvrir d’une grande cape puis il s’approcha de la jeune femme.


- « Veuillez me suivre dans le salon Mademoiselle Sullivans, je vais vous servir le thé en attendant que ma maitresse se fasse plus présentable. »


Il s’inclina calmement, une main gantée sur sa poitrine, ce qui dérangea fortement Melissande, cet homme la mettait réellement mal à l’aise. Un peu confuse par cette gêne, elle obéit gentiment et s’approcha de lui. Il lui lança un regard toujours aussi neutre et la conduit avec patience jusqu’au salon. La jeune comtesse se dirigea devant un gros canapé, attendit que Ulrick eut quitté la pièce et s’effondra sur celui-ci. Elle était exténuée. Elle poussa un profond soupir, alors que Raven apparaissait à l’encadrement de la porte. Elle se redressa gênée et, regarda ses pieds tout en se grattant la gorge. Elle marcha en direction du sofa et s’y assit également. Melissande rassembla les côtés de sa jupe imposante pour ne pas prendre de la place à Raven, qui avait elle aussi besoin d’un espace vital.

Melissande la regarda de nouveau de bas en haut. Sous sa forme humaine, Raven était une femme sublime. Elle avait un charme fou et cela fit sourire la jeune femme. Elle était vêtue d’un pantalon noir et une chemise blanche, qui faisait très masculine. Melissande aimait beaucoup trainait dans ce genre de chemise, dans le temps ou elle avait était en couple. Elle en avait conservé quelques unes, pour se mettre à l’aise lorsqu’elle était seule dans ses appartements. Elle jeta ensuite un furtif coup d’oeil à ses pieds et, vit qu’elle était pied nus. Encore une chose qu’elles avaient de commun. Cela lui tira un nouveau sourire. Elle aurait même rit, si elle avait osé, mais se le garda bien.

Avec délicatesse, son interlocutrice attrapa la théière et commença à remplir des tasses, une pour chacune. Melissande en prit une, souffle pour tiédir le liquide. Elle était trsè sensible à la chaleur de se qu’elle buvait. Raven se tourna ensuite, posant son regard vif sur la jeune femme, qui à son tour plongea son regard d’azur dans le vairon. Elle lui adressa un sourire.


- « Que souhaitez-vous savoir damoiselle Sullivans. Je suis à votre entière disposition pour répondre à vos questions. »

Elle porta la tasse à ses lèvres et Melissande l’imita. Elle sourit encore une fois, prouvant qu’elle n’était pas mal à l’aise dans ces lieux et en compagnie de la jeune femme. Puis dans une voix mêlée d’un peu de rire, aucunement moqueur, mais plutôt pour montrer sa bonne humeur, elle prit à son tour la parole :


« - Mais je veux tout savoir ! TOUT ! Sur ce que vous appelez les lycans. J’ai lu des choses dessus, mais je préfère l’entendre de vive voix, pour mieux comprendre ! »

Elle lui adressa un regard à la fois rieur et plein de curiosité. Elle était excitée comme une enfant.


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MessageSujet: Re: L'homme qui aime normalement sous le soleil, adore frénétiquement sous la lune. [Guy de Maupassant]   L'homme qui aime normalement sous le soleil, adore frénétiquement sous la lune.  	[Guy de Maupassant] EmptyLun 18 Juil - 15:43

« - Mais je veux tout savoir ! TOUT ! Sur ce que vous appelez les lycans. J’ai lu des choses dessus, mais je préfère l’entendre de vive voix, pour mieux comprendre ! »

Je souriais. Elle était vraiment attendrissante et intrigante en même temps. J’aimais ses sourires sincères, ses yeux qui ne semblaient pas juger et son aura si différente de tout autre humain que j’eu rencontrée pendant la durée entière de mon existence.

Je me mis à penser. Pourquoi acceptais-je de lui révéler nos secrets. De bien vouloir éclairer sa lumière, elle qui était plongée dans l’obscurité la plus totale quand il venait à parler des lycans, des vampires ou autre créatures fantastiques qui peuplait ce monde. Je ne gagnais totalement rien à en parler a une humaine qui pourrait amener le chaos à ma meute en allant colporter mes propos a une oreille malveillante. Il va s’en dire que dans ce monde, certains nous recherche, nous enfants de la lune, afin de nous étudier, nous disséquer, nous torturer de leur instrument en argent. Alors pourquoi courir le risque même infime de murmurer nos secrets a cette humaine si différente et intéressante qu’elle fut. Un sourire étira mes lippes. N’avais-je vraiment aucun but quand je m’apprêtais à tout lui conter ? Eh bien non. Peut-être qu’à la fin de cette rencontre, j’y gagnerais quelque chose. Qui sait ~ ?

Je savais en tous cas mon peuple en parfaite sécurité même en divulguant nos secret a cette humaine intrigante. Son âme, bien qu’emplis d’une histoire intéressante me susurrait une certaine bonté et gentillesse et insufflait en moi une confiance tranquille qui renforçait le respect certain que je ressentais pour ce petit bout de bonne femme.

Trop éprise dans mes pensées, je ne remarquais pas les sourires familiers et le regard observateurs qui ne ratait pas le moindre de mes gestes.

Je m’installais confortablement dans le sofa, mon dos épousant parfaitement le dossier. Je repliais mes jambes sur moi-même et posait mon menton sur mes genoux.

Cette position, bien que dénudée de toute grâce, m’était confortable, rappelant celle d’une louve prête à bondir.

Je laissais mes yeux divaguer sur la fenêtre d’où l’on pouvait voir ma forêt si paisible plier sous les ondulations du vent. Je sentais sur nos deux silhouettes le poids d’une vingtaine de regards lycanthrope et je ne pouvais m’empêcher d’esquisser un sourire en attendant le murmure de leur âme : incompréhension. Questions. Interrogations. Curiosité. Intrigue.

Enfin, je me décidais à parler, après avoir bu une énième goulée de thé dont la fragrance fruitée revigora ma gorge asséchée et couvrit mes papilles d’une chaleur sucrée.
Ma voix s’éleva alors dans la pièce, douce et bienveillante.

- « Les lycans sont les enfants de la Lune. On les appelle plus communément des loups-garous mais ce terme est si vulgaire. Ce sont des êtres qui naquirent ou furent mordus par un loup. Leur cote lupin se fait plus virulent les soirs de pleine lune et ce de mon peuple qui ne peuvent pas contrôler leur loup, le plus souvent des « Mordu » se transforme obligatoirement lorsque l’astre est sous sa forme la plus remplie. Je présume que vous avez dut lire la légende de Donovan, le premier des lycans. Eh bien ce n’est pas une légende. Il fut la première d’entre nous et transforma dix guerriers qui possèdent une puissance sans pareille. Je suis l’enfant d’un des dix et d’une lycan que mon père transforma. Ce qui fait de moi une Sang-Pur et me donne un statut d’alpha sans précèdent. Les lycans sont sans doute les seules créatures à pouvoir défier les vampires qui peuplent ce monde. Je fus chanceuse de recevoir l’éducation de ma mère qui m’empêcha de faire mal aux humains et à protéger leur fragilité mais malheureusement pour vous, la plupart des lycans sont de viles créatures qui se repaissent de vos chairs. Voilà tout ce que je suis habilitée à vous dire Melissande. »

Je me taisais enfin et la contemplait en souriant, mes yeux jaugeant la plus infime de ses réactions.

Je souhaitais voir quelles seraient ses réactions face à l’ouverture de mon monde dans son univers autrefois si ordonnés. Tout dépendait de la jeune comtesse et de son talent d’acceptation. Deviendrais-t’elle une amie sincère, la première des humaines ou une ennemie véhémente qui se refuserait tout contact avec mon peuple. Je sentais la présence d’Ulrick dans mon dos, cachée derrière un pan de mur, son oreille lupine écoutant le moindre des murmures qui outrepassaient la porte entrouverte.

(HS : Excuse c’est court ><)
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MessageSujet: Re: L'homme qui aime normalement sous le soleil, adore frénétiquement sous la lune. [Guy de Maupassant]   L'homme qui aime normalement sous le soleil, adore frénétiquement sous la lune.  	[Guy de Maupassant] EmptyMar 19 Juil - 16:50

Melissande vit Raven sourire, puis son regard se perdit dans le vide. Il lui vint à l’esprit qu’elle devait rêver, réfléchir…Et elle commença à faire de même. Elle se sentait soudain gênée. Elle se demandait ce que pouvait bien penser son interlocutrice. Elle s’était montrée très excitée, elle pensait peut-être qu’elle était envahissante, qu’elle était peut-être là par pur intérêt. Non, elle devait surement regretter de l’avoir amenée ici. Raven devait se dire, qu’elle ferait mieux de garder ce qu’elle savait sur ses congénères pour elle et, de renvoyer Melissande chez elle. C’était tout à fait compréhensible et, si elle en venait à se débarrasser d’elle, Melissande ne le prendrait pas mal. Elle n’aimait pas se rendre encombrante et désagréable…Enfin pas avec Raven. Elle l’appréciait et ce, malgré leur rencontre encore très proche et, ne voulait pas paraître ridicule. Car ce serait de cette manière là qu’elle se verrait, comme une enfant capricieuse et ridicule.

Elle se mit à mordiller ses lèvres et à tripoter ses mains nerveusement. D’un geste un peu brusque, elle attrapa sa tasse et prit petite goulée de thé, encore chaud. Au même moment, Raven ramena ses jambes contre sa poitrine, tout en s’appuyant et en s’enfonçant un peu plus dans le canapé, puis posa sa tête sur ses genoux. Melissande sourit. Sa position était très décontractée et, la rassura dans sa pensée d’être importune. Cela lui montrait que l’appréciait assez, pour se montrer de manière naturelle et non, avec toutes les conditions que leur imposait leur rang. Melissande regarda les yeux de la louve se dirigeaient vers les fenêtres. Elle les fixa longuement, ce qui intrigua de nouveau la jeune femme et, qui se posa de nouvelles questions. Que se passait-il dehors ? Est-ce que quelqu’un les observer ? Raven devait percevoir quelque chose, que Melissande était incapable de voir ou d’entendre. Elle essayait de se poussait un peu à l’aide de ses bras, pour tenter de découvrir ce qui absorbait tellement. Mais rien. Non, elle n’était pas capable, de ses yeux de mortelle de juger de la situation. Elle se remit en place, un peu déçue, il faut l’avouer. Elle s’imagina alors des yeux brillants dans les buissons. Des yeux qui les fixaient. Ses romans lui montaient décidément à la tête.
C’est alors qu’elle entendit l’air pénétrer dans la bouche de la lycanne, lui indiquant qu’elle inspirait pour prendre la parole. Melissande se remit en place et la regarda.


- « Les lycans sont les enfants de la Lune. On les appelle plus communément des loups-garous mais ce terme est si vulgaire. Ce sont des êtres qui naquirent ou furent mordus par un loup. Leur cote lupin se fait plus virulent les soirs de pleine lune et ce de mon peuple qui ne peuvent pas contrôler leur loup, le plus souvent des « Mordu » se transforme obligatoirement lorsque l’astre est sous sa forme la plus remplie. Je présume que vous avez dut lire la légende de Donovan, le premier des lycans. Eh bien ce n’est pas une légende. Il fut la première d’entre nous et transforma dix guerriers qui possèdent une puissance sans pareille. Je suis l’enfant d’un des dix et d’une lycan que mon père transforma. Ce qui fait de moi une Sang-Pur et me donne un statut d’alpha sans précèdent. Les lycans sont sans doute les seules créatures à pouvoir défier les vampires qui peuplent ce monde. Je fus chanceuse de recevoir l’éducation de ma mère qui m’empêcha de faire mal aux humains et à protéger leur fragilité mais malheureusement pour vous, la plupart des lycans sont de viles créatures qui se repaissent de vos chairs. Voilà tout ce que je suis habilitée à vous dire Melissande. »

« Loup-garou »…C’était exactement le mot qui était utilisé dans les lectures qu’avait faites la jeune femme. Donovan, oui, la légende de Donovan, Raven avait raison, c’était bien ce qu’elle avait lu, mais la réalité semblait toute autre. C’était bien plus compliqué que ce que pensait Melissande. Dans le fond, à quoi pensait-elle réellement ? Elle ne connaissait rien de tout cela. Comment pouvait-elle se qualifier de juge ? C’était tout nouveau et impressionnant. Elle apprenait que le monde auquel elle croyait, que le monde que les rois, les nobles et les religieux s’évertuer à aduler…n’était qu’une faible partie de la vérité. Les humains n’étaient que les témoins. De vulgaires témoins. Non, Melissande ne pouvait pas juger, n’avait pas le droit de juger. Elle se l’interdisait, néanmoins, elle restait très intriguait. Les légendes et les mythes, représentaient la partie d’un monde dont elle avait toujours rêvé. Etre mise au secret, la faisait rêver. Elle était restée l’enfant amoureuse de merveilleux. Ce qui l’avait sauvé et fasciné, se trouver être la réalité. Aujourd’hui sa réalité. C’était magique et envoutant.
Tout n’était pas encore très clair dans son esprit, certains points étaient flous. Elle bu une nouvelle gorgée de la boisson aromatisée aux plantes et, ramena calmement ses jambes le côté. Elle s’appuyant contre l’accoudoir et poussa sa robe.


« - Si je ne me trompe pas, il existe donc différente catégories…Différents grades ? Un peu comme chez nous, les humains. Il y a des nobles, des bourgeois ou de simples citadins, sauf que pour vous…c’est une question de puissance ? »


Elle repensa à ce que Raven lui avait dit sur sa mère.


« - Je crois que je ne remercierais jamais assez votre mère ! Grâce à elle je suis vivante et surtout…J’apprends des choses, qui m’on toujours émerveillées. Là aussi, je dois à nouveau vous remercier. Vous savez…J’ai un lourd passé et, durant tout mon enfance se sont ce genre d’histoires, qui m’ont permis de m’en sortir. J’ai toujours était attachée à la lecture. Elle le rêve m’a permis de connaître l’espoir. D’avoir envie d’espérer ! »

Il faut croire qu’avec le temps elle avait bien changé. Les hommes l’effrayée plus moins, alors qu’à l’époque, c’était en eux qu’elle avait placé ses projets et ses perspectives. La déception la faite redescendrai sur terre et, elle est aujourd’hui…un peu trop pessimiste. C’était devenu maladif chez Melissande. Les hommes l’attirée toujours, mais elle avait l’impression que tout était noir et, qu’elle finirait toujours par se faire avoir.


[Chut, chut, chut toi ! è_é]
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MessageSujet: Re: L'homme qui aime normalement sous le soleil, adore frénétiquement sous la lune. [Guy de Maupassant]   L'homme qui aime normalement sous le soleil, adore frénétiquement sous la lune.  	[Guy de Maupassant] EmptyJeu 4 Aoû - 9:48

Je contemplais la petite humaine. Son visage de porcelaine qu’on aurait cru appartenue a une poupée de cire. Ses longs cheveux aux ondulations douces. Mais surtout ses grands yeux emplis d’incrédulité, de surprise mais manquant quelque chose que j’avais pourtant suspecte : Le jugement. Cette noble, encore une fois, ne réagissait nullement comme tout humain normalement constitué. Elle ne nous jugeait pas, ni moi, ni ma meute, ni les lycans sanguinaires que j’avais mentionné.

Une étincelle d’intérêt s’alluma dans mon regard. Qui était donc cette jeune sylphide qui, en quelques minutes n’avait cessé de me surprendre moi créature lupine qui avait foulé chaque recoin de cette terre pendant des centaines d’années?

Je ne me lassais pas de tenter de percer le secret de son âme, mais cette dernière était si frivole et volatile et quand j’arrivais à saisir ce murmure, ce contact était fugace et éphémère de pas sa volupté. Melissande était comme les livres qu’elle lisait : surprenante.

Je laissais un sourire fin étirer mes lèvres laissant découvrir une dentition immaculée et alignée qui n’aurait nullement ne serait-ce qu’écorcher la peau de l’ours que j’avais pourtant lacérée.

Elle brisa alors ma silencieuse contemplation pour me faire part de cette insatiable curiosité qui la caractérisait. Un nouveau sourire, tendre, comme celui pendant d’une mère contemplant son enfant. Ma voix s’éleva alors, mystérieuse mais toujours dénudée de toute arrogance, non, Melissande ne la méritait nullement.

- « Vous avez tout à fait raison, Melissande. Chez les lycans comme les humains il existe une hiérarchie. Mais comme vous l’avez si bien devinée celle-ci ne se détermine nullement par les titres de noblesse ou la richesse d’un homme mais par la puissance et l’hérédité qui découle des veines d’un lycan. Le plus puissant d’entre nous est sans l’ombre d’un doute Donovan car il fut le premier parmi notre peuple. Les dix premiers qu’il transforma son ensuite ceux qui le seconde en puissance. Mais sachez tout de même, que même si les dix se liguaient contre lui, ils n’auraient pas la moindre chance de le vaincre car Donovan est leur maitre tout comme il est le mien. Il est l’Alpha Absolu, nous lui devons la plus grande des obéissances et servitudes. Les lycans les plus puissants sont ensuite les Sang-Purs, ceux qui sont nés Lycans de deux parents loup, comme moi. Encore une fois, il vaut mieux être la progéniture de l’un des dix ou de Donovan lui-même. Puis dans notre monde viennent les Mordu, ces loups souvent trop sanguinaires et dénudés de toute volonté. Ce sont des humains mordu par un lycan qui se transforment à chaque pleine lune devenant des loups stupides qui n’obéissent qu’à leurs instincts. Certains avec beaucoup de temps et de volonté parviennent à contrôler le loup qui est en eux et a ne finir par faire qu’un avec lui, lui accordant la possibilité de se transformer quand bon lui semble et de garder son esprit lorsqu’il est loup. Voilà qui nous sommes Melissande. Et je suis honorée que vous remerciez ma mère car c’est une femme douce qui jamais ne se laissa aller à la sauvagerie même quant aux débuts de sa vie de Lycans. Jamais elle ne se résolu à tuer un humain mais trouvait dans son pouvoir la vertu de protéger votre peuple. Sans elle, vous seriez sans doute morte en cette nuit et surement de mes crocs si elle ne m’avait pas inculqué son bon savoir. »

Je me tus quelques instants, laissant la puissance de mes mots raisonner dans l’esprit de la comtesse. Je me penchais vers ma tasse pour la prendre et lui voler une gorgée de thé puis, avec des gestes fluides, je reposais l’objet dans un silence absolu. Je penchais vers elle, et plongeai mes yeux dans ceux de la comtesse. Ma main se posa doucement sur la sienne, sans aucune brusquerie pour ne pas l’effrayer. Avec une voix douce, je murmurais alors :

- « Vous êtes la détentrice des secrets de mon peuple, sans doute une des rares humaines a les détenir. Que pensez-vous de tout cela Melissande ? Pourquoi votre âme ne me susurre aucun jugement. Comptez-moi votre histoire afin que je sache qu’est-ce qui a conduit à ce que devant moi, soit assises une des humaines les plus intrigantes que j’eusse l’honneur de rencontrer. »
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MessageSujet: Re: L'homme qui aime normalement sous le soleil, adore frénétiquement sous la lune. [Guy de Maupassant]   L'homme qui aime normalement sous le soleil, adore frénétiquement sous la lune.  	[Guy de Maupassant] EmptyJeu 4 Aoû - 18:27

La louve ne cessait d’adresser des sourires tendres à Melissande. Ils venaient illuminés sont visages pour le rendre plus magnifique, qu’il ne l’était déjà aux yeux de Melissande. Elle se demandait si elle c’était son véritable corps, avec sa beauté propre, ou si le fait d’être une lycanthrope qui faisait d’elle une sublime créature. Un être d’une beauté égale avec son loup. Cela ne voulait pas dire que la jeune comtesse la trouverait mon belle si c’était le cas, mais cela lui donnerait un côté d’autant plus mystique et intriguant. Alors qu’elle se perdait dans ses pensées et son admiration, comme elle avait la fâcheuse tendance, Raven la fit revenir à la réalité lorsque sa voix retentit à nouveau.

« Vous avez tout à fait raison, Melissande. Chez les lycans comme les humains il existe une hiérarchie. Mais comme vous l’avez si bien devinée celle-ci ne se détermine nullement par les titres de noblesse ou la richesse d’un homme mais par la puissance et l’hérédité qui découle des veines d’un lycan. Le plus puissant d’entre nous est sans l’ombre d’un doute Donovan car il fut le premier parmi notre peuple. Les dix premiers qu’il transforma son ensuite ceux qui le seconde en puissance. Mais sachez tout de même, que même si les dix se liguaient contre lui, ils n’auraient pas la moindre chance de le vaincre car Donovan est leur maitre tout comme il est le mien. Il est l’Alpha Absolu, nous lui devons la plus grande des obéissances et servitudes. Les lycans les plus puissants sont ensuite les Sang-Purs, ceux qui sont nés Lycans de deux parents loup, comme moi. Encore une fois, il vaut mieux être la progéniture de l’un des dix ou de Donovan lui-même. Puis dans notre monde viennent les Mordu, ces loups souvent trop sanguinaires et dénudés de toute volonté. Ce sont des humains mordu par un lycan qui se transforment à chaque pleine lune devenant des loups stupides qui n’obéissent qu’à leurs instincts. Certains avec beaucoup de temps et de volonté parviennent à contrôler le loup qui est en eux et a ne finir par faire qu’un avec lui, lui accordant la possibilité de se transformer quand bon lui semble et de garder son esprit lorsqu’il est loup. Voilà qui nous sommes Melissande. Et je suis honorée que vous remerciez ma mère car c’est une femme douce qui jamais ne se laissa aller à la sauvagerie même quant aux débuts de sa vie de Lycans. Jamais elle ne se résolu à tuer un humain mais trouvait dans son pouvoir la vertu de protéger votre peuple. Sans elle, vous seriez sans doute morte en cette nuit et surement de mes crocs si elle ne m’avait pas inculqué son bon savoir.

Peut-être que oui, peut-être que non, après tout les choses ne s’étaient pas déroulées de manière à ce que l’on puisse s’en rendre compte. Il était certain que la mère de Raven avait fait d’elle une femme et une louve, bien, mais Melissande ne croyait pas son interlocutrice lorsqu’elle disait qu’elle aurait pu mourir sous ses crocs sans sa mère, chère à son cœur. Oui, l’éducation joue un rôle, mais tout un chacun à son fond, nous tirant vers le bon ou le mauvais, du moins…S’il est possible de donner une norme aux agissements. Biensûr certaines choses sont horribles et inimaginables, mais d’autres restent floues. Chacun à son avis donné par le caractère et le passé.

Soudain, Raven attrapa sa tasse et bu une nouvelle gorgée de cette eau chaude à laquelle on mélangeait des plantes et, qu’on appelait thé. Elle reposa l’objet avec vitesse et douceur, un geste presque impossible pour une mortelle telle que la jeune Melissande. Elle continua d’observer la louve en silence. Elle pencha vers Melissande et plongea son regard vairon dans l’océan des yeux de Melissande. Une main s’approcha d’une des siennes et se posa délicatement sur elle. Rien d’effrayant ou d’inquiétant, pourtant le doute s’empara d’elle. Pourquoi s’approchait-elle de cette manière ? Elle eut bien vite la réponse à sa question.


« Vous êtes la détentrice des secrets de mon peuple, sans doute une des rares humaines a les détenir. Que pensez-vous de tout cela Melissande ? Pourquoi votre âme ne me susurre aucun jugement. Comptez-moi votre histoire afin que je sache qu’est-ce qui a conduit à ce que devant moi, soit assises une des humaines les plus intrigantes que j’eusse l’honneur de rencontrer.»

Panique, peur et honte. Voilà tout ce que ressentait la jeune femme à cet instant. Des sentiments tous plus forts les uns que les autres et, qui avaient un fort pouvoir sur elle. Raven avait touché le point sensible. Elle lui demandait de lui révéler tout ce que Melissande cherchait à cacher. Une boule se forma dans sa gorge et elle détourna son regard. Elle effectua un petit mouvement de recul, sa pourtant enlever sa main, qu’elle trouvait étrangement rassurante. Melissande essaya ensuite de se calmer. Sans jamais tourner les yeux vers la louve, elle se mit à souffler discrètement pour se détendre du mieux qu’elle pouvait.

Maintenant que devait-elle faire ? Par respect pour la jeune femme, elle voulait répondre à ses questions, mais…Vérité ou mensonge ? Elle n’avait pas pour habitude de mentir et, Raven lui inspirait confiance. Cela faisait bien longtemps qu’elle n’avait pas dévoilé son passé à quelqu’un, surtout à une personne qu’elle n’avait rencontré que depuis peu de temps. Elle commencerait simplement par la première demande, en toute logique et, verrait ensuite qu’elle serait la meilleure manière d’agir.

Lentement elle tournait son visage vers Raven et lui adressa un timide regard. Après un profonde inspiration, elle se décida enfin à ouvrit ses lèvres.


« Je pense que je dois en être honorée. Je suis honorée. Les sentiments que je ressens sont tous entremêlés. J’ai peur, parce que certains point sont effrayant, surtout pour une moi, une mortelle. D’autres, sont absolument fascinant, mais vous le savez déjà. Le plus surprenant c’est de savoir que tout ce monde dans lequel on nous plonge, tout se que l’on nous apprend dès notre plus jeune âge, n’est en fait que infime partie de la vérité. Les hommes se pensent si forts, ils veulent tout contrôler et pourtant… je pense que même si vous faites partie d’une culture et d’une race totalement différente de la notre, certains doivent être bon et d’autres mauvais. Je dirais que ceux qui tuent pour le plaisir et enlèves aux humains leur mortalité, sont des monstres. Je comprends l’ennui et la solitude, mais je ne pense pas qu’agir ainsi puisse être excusé même pour des personnes comme vous. »

Elle soupira longuement, la première étape était passée. Ce n’était pas du tout celle qui la dérangeait. Le plus dur arrivait maintenant.

« je vais etre franche et, vous révéler la vérité, parce que vous avez fait de même avec moi. Egalement parce que je vous respecte d’instinct et que bizarrement…vous me rassurée. »

Un nouveau silence. Elle espérait que la louve ne change pas d’avis à son sujet, après lui avoir donné sa réponse. Elle espérait…pouvoir à toutes jambes, amis elle était bien trop faible.

« Contrairement à certaines personnes, mes cicatrices ne se sont jamais vraiment fermés et elles sont invisibles aux yeux de tous. Il est bien facile de cacher de la lassitude et des blessures intérieures derrière un sourire et des bonnes manières. Pour pouvoir comprendre, il faut remonter jusqu’à ma naissance. Je n’ai jamais eu la chance de connaître la douceur d’une mère, elle est morte en me donnant la vie…Et mon père m’en a toujours tenue responsables et mes réelles cicatrices e sont les témoins. Par chance ma peau marque difficilement et elles sont ainsi discrètes. Pour dire vrai, mon père ne s’est jamais remis de la mort de sa bien aimée. En très peu de temps, il a sombré dans la dépression et s’est mis à boire. »

Des larmes commercèrent à monter, sous les pénibles souvenir.


« Pour faire simple, il me battait. Quand il n’était pas satisfait, quand je ne faisais pas ce qu’il voulait, quand je sortais de la maison. Pour des raisons toutes incroyables. Je me détestais autant qu’il me haïssait. Dites à un enfant qu’il est mauvais, il est naïf et il vous croit. J’acceptais ses punitions, jusqu’à un certain point. J’ai appris à grandir seule et, en grandissant j’ai découvert le bonheur. Il était plus vieux que moi, travaillait dans l’épicerie du coin, c’était mon soleil, mon espoir. Mon père m’a bien vite fait redescendre de mon petit nuage, il a fait en sorte de me choisir mon époux. C’était le fils d’un ami, un homme narcissique et qui aimait le pouvoir. »

Melissande marqua une courte pose, baissa les yeux, puis reprit avec difficulté:


« Il m’a tout simplement violé et…de nombreuses fois. Un jour, on s’est battu et e l’ai blessé. J’en ai profité pour m’enfuir et retourner voir l’homme que j’aimais réellement, pleine d’espoir. Une erreur. Il était parti avec une autre, pendant que mon père c’était suicidé dans l’étang du coin. Pourtant, j’y ensuite rencontrais une femme exceptionnelle qui m’a adopté, à mes 17 ans. C’est elle qui m’a donné mon rang et de l’amour. C’est son nom que je porte. Durant toutes ces années, les livres ont été mon échappatoire, je me suis enfermée dans des univers encore impossible à cette époque là. Ils m’ont aidé à avancer et, à croire, à espérer.»

Elle releva les yeux vers Raven et lui adressa un timide sourire.




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MessageSujet: Re: L'homme qui aime normalement sous le soleil, adore frénétiquement sous la lune. [Guy de Maupassant]   L'homme qui aime normalement sous le soleil, adore frénétiquement sous la lune.  	[Guy de Maupassant] EmptyVen 5 Aoû - 10:01


[J'ai écrit mon poste avec cette chanson >M<. Hope you like it!]

Ses mots raisonnaient dans mon esprit telle une mélodie inconnue dont les paroles m’échappaient tant elles étaient peu attendues. Cette jeune femme allait-elle un jour cesser de me surprendre de ses mots et dire des choses qu’un humain devrait dire ?

J’adorais l’honnêteté que me susurrait son âme, sa bouche, ses mots…Il était rare pour sa race de ne pas se cacher derrière des kyrielles de mensonges et c’est sans doute ce qui m’avait toujours déplu chez ses êtres que je souhaitais pourtant protéger avec véhémence.

J’écoutais ses mots avec attention, buvant ses paroles qui n’étaient que vérité et je souriais. Cette petite humaine devrait raisonner de ses mots les êtres abominables de mon peuple. Mais si l’Alpha Sang Pure que j’étais n’y était parvenue comme un humain aussi frêle qu’elle aurait pu ? Il m’insupportait de savoir que mon peuple était considéré comme sanguinaire et sauvage alors que les lycans étaient censés être des loups libres et puissants mais nullement les créatures sans conscience que décrivaient les livres.

Je poussais un long soupire et c’est à ce moment-là que je sentis Melissande se raidir. Enfin surtout son âme. Cette dernière craignait de me compter sa vie. Je la sentais déchirée entre deux choix. Lesquelles ? Je ne le savais point, n’étant pas télépathe. J’entendais juste le tumulte interne de la belle mais je ne pouvais en connaitre la cause. Une myriade d’émotion vint aussi envahir son âme. Je parvenais à peine à les saisir tant ils étaient changeant. Je fronçais les sourcils, m’en voulant quelque peu de lui faire ressentir tant de chose, de la mettre dans un tel désarroi. J’allais lui dire de garder ses secrets pour elle-même quand le timbre doux de sa voix s’éleva dans la pièce si silencieuse et figée et avant même qu’elle ne prononce le moindre mot, mon cœur se serra, sans doute par instinct…

Et j’écoutais…Pour l’instant, je scellais mes sentiments en moi pour seulement boire ses mots…Non, elle n’avait pas fini, continue d’écouter Raven, pas encore…

…Elle continuait de parler…Ses yeux brillaient d’humidité et ses mots me lacerait le cœur mais non, je ne pouvais laisser libre court à mes sentiments.

Puis…Silence…Elle relève son visage vers moi et quel regard ! Si émouvant et torturé. Mon cœur se serre, ma main aussi, sur celle de Melissande. Ma mâchoire se contracte. J’ai mal pour elle. Son âme tout comme ses mots m’ont doublement fait part de l’horreur que fut sa vie jusqu’à ses dix-sept-ans. Je ferme les yeux un instant pour ne plus contempler les puits de douleur que sont les yeux de Melissande. Je laisse échapper un long soupire et recouvre les yeux. Il me faut me calmer, ne pas l’effrayer.

Ma mère m’a toujours dit que même si elle n’avait pas été là, j’aurais eu pour chemin de vie de protéger les humains. J’avais grandis, vécus parmi eux. J’avais observé leur peines, leurs déboires, leur vertus, leurs horreurs et je les avais aimés. Ces êtres si fragiles et si éphémères qui se battaient chaque seconde pour essayer d’exister. Maman me disait souvent que j’étais trop véhémente, que je laissais trop le loup en moi prendre le dessus au niveau de mes émotions. Elle avait raison, mes sentiments étaient souvent décuplés par mon côté lupin et il m’était des plus ardus à me contrôler lorsque je ressentais.

C’est sans doute pour cela que je peinais à maitriser mes sentiments en ce moment, serrant la main de la petite humaine, m’en servant comme pilier pour ne pas sombrer dans le tourbillon de mes émotions parfois trop poignantes. Je maudissais la vie d’avoir fait ressentir tant de peine à un si petit être, si fragile mais pourtant si fort puisqu’elle avait surmonté tant de difficultés. Je l’admirais, énormément, et mes yeux brillaient sans doutes de cette admiration sans pareilles alors que je la contemplais. Je m’accrochais a cette admiration pour ne pas me laisser envahir par la colère, la haine contre cette entité appelée Vie qui lui avait fait tant de mal. D’une voix douce, que je peinais a contrôler, je murmurais :

- « Melissande…Je…Ce n’est pas des crocs d’un Ours dont j’aurais aimé vous protéger mais de ceux de la vie qui vous a si inlassablement mordu avec tant de véhémence. Votre histoire, m’a troublée au plus haut point et j’aimerais penser vos plaies de quelques manières que ce soit mais elles sont déjà cicatrices, inéluctables et éternelles. Je remercie la Dame qui vous adopta et apaisa vos maux et je maudis ces trois hommes qui vous ont fait tant souffrir. J’espère ne jamais croiser celui qui vous a violée car il périra de mes griffes pour tant de lâcheté. »

Je fermais les yeux en sentant la colère affluer à nouveau et me concentrait pour rappeler en moi la Paix et la Sérénité.

Un lycan qui se laisse envahir par ses émotions n’est qu’une bête sauvage, Raven.
Les mots de ma mère me revenaient sans cesse en tête et je parvins enfin à me calmer, sentant avec satisfaction mes crocs rétrécirent alors qu’ils avaient quelque peu grandit dans ma bouche sous l’effet de la colère. Heureusement, ma bouche était restée fermée ce qui avait pu cacher ma transformation.

Je recouvrais les yeux et la regardais, elle si brave, telle la branche de roseau qui se plie sous le vent de la Vie mais ne se fait pas déraciner comme le grand chêne qui fait tout pour vaincre le vent.

- « Melissande, que diriez-vous de devenir lycan ? »

Ma question raisonnait dans cette salle bien vide. Les mots avaient échappé à ma bouche sans passer par mon esprit et je fus moi-même surprise d’avoir énoncer de tels palabres.
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MessageSujet: Re: L'homme qui aime normalement sous le soleil, adore frénétiquement sous la lune. [Guy de Maupassant]   L'homme qui aime normalement sous le soleil, adore frénétiquement sous la lune.  	[Guy de Maupassant] EmptyVen 5 Aoû - 15:08

Raven buvait les mots de Melissande. Jamais elle ne détacha so regard de la jeune humaine, ce qui avait le don de la stressée un peu plus. Elle ne pensait pas à mal et Melissande ne lui en voulait pas, mais raconter ses souvenirs douloureux avec deux yeux fixaient sur elle et épiant le moindres de ses mouvements…la perturbée tout simplement. Elle sentit même sa main serrer la sienne, avec force et tendresse. Juste pour transmettre les sentiments, pour montrer qu’elle était bien présente. Ses larmes étaient réellement sur le point de couler à ce moment, tant ses sentiments la submergée de même que la louve. Elle se contrôla soupira, reprenant son calme. Au moment même, où Raven prit la parole avec difficulté, une larme perla doucement sur la jour du visage de la petite humaine. Elle n’y prêta pas attention et regarda la louve avec intérêt. Elle voulait savoir ce qu’elle pensait réellement…

« Melissande…Je…Ce n’est pas des crocs d’un Ours dont j’aurais aimé vous protéger mais de ceux de la vie qui vous a si inlassablement mordu avec tant de véhémence. Votre histoire, m’a troublée au plus haut point et j’aimerais penser vos plaies de quelques manières que ce soit mais elles sont déjà cicatrices, inéluctables et éternelles. Je remercie la Dame qui vous adopta et apaisa vos maux et je maudis ces trois hommes qui vous ont fait tant souffrir. J’espère ne jamais croiser celui qui vous a violée car il périra de mes griffes pour tant de lâcheté. »

Est-ce cela qu’elle désirait réellement ? Qu’on se salisse les mains pour elle…Qu’on tue pour elle. Oui, elle avait toujours voulu oublier William, tuer Adam et même souhaiter la mort de son père, qui ne cessait, même six pieds sous terres de lui faire honte et d’installer la doute en elle. Ce doute qu’elle avait ressentit étant petite, faisait toujours partie d’elle. Ce n’était pas totalement faux…Si sa mère était morte, c’était bien de sa faute, mai comment peu-on en vouloir à un enfant qui vient de naître ? C’était en réalité, un enchainement de situations. Un choc, mais si son père ne l’avait pas compris, comment aurait-il pu le faire comprendre à sa fille. Il l’avait haït et, elle avait apprit à se haïr et à le haïr. Elle aimait se dire, qu’elle n’était pas la plus à plaindre des deux. Lui avait vu sa femme mourir et c’est cela même qui l’avait tué, mais Melissande n’ayant pas connu Angélique, elle ne pouvait pas lui manquer. Elle ne pouvait pas en souffrir, pas directement. C’était assez invraisemblable et pourtant, rien que cette idée la réconfortait un peu.

Non, elle ne souhaitait pas que Raven fasse cela. Elle n’arrivait peut-être pas encore à se détacher de son passé…Mais pas seulement. Melissande était étonnée que la louve soit aussi touchée par son histoire. C’était même assez impressionnant. Jamais aucune personne n’avait réagit avec autant de douceur et d’attention. Elle la voyait réellement troublée, son regard avait un peu changé. La jeune humaine voyait toujours la surprise, mais aussi la compréhension, la tendresse. Raven devait être une femme appréciée de beaucoup de personne…ou peut-être que Melissande avait simplement de la chance. Quoi qu’il en soit, elle avait beaucoup de chance aujourd’hui.


« Melissande, que diriez-vous de devenir lycan ? »

Ssous l’effet de surprise, ses yeux s’écarquillèrent. Elle avait presque envie de rire par nervosité. Cette proposition était magique. Surprenant, inattendue…mais merveilleuse. Elle avait donc si confiance en elle. Elle avait donc était si touchée par l’histoire de Melissande pour lui prpoposer de la faire devenir un lycan, comme elle.

La jeune comtesse devait remettre ses idées e place et avant tout, répondre comme avec respect à Raven. Elle ne devait pas se hâter et faire les choses correctement. C’était une des ses propres règles. Elle ferma les yeux, pour se concentrer, remettre les pieds sur terre. Elle soupira légèrement puis prit calmement, avec une voix toujours plus douce et naturelle. Elle voulait lui parler avec franchise, pour qu’elle puisse lui faire confiance. Contrairement avec les hommes, Melissande pouvait faire aveuglément confiance à une femme. Elle se laissait attendrir parfois trop facilement. Elle savait faire la différence entre des masques et de réelles émotions, mais l’habitude d’être entourée de femme d’exception lui jouer parfois des tours. Pourtant, elle ne pensait pas se tromper au sujet de Raven, elle voyait en elle une femme bien. Une femme, une louve…d’exception.


« Non, s’il vous plait. Je m’en voudrais si jamais vous preniez la vie d’Adam. C’était un homme cruel et, j’ai longtemps souhaité sa mort, mais finalement…ce serait se rabaisser à son niveau d’agir ainsi. Je ne crois pas qu’un tel être puisse vraiment avoir une juste punition. »

La torture était se qu’elle avait en tête, mais à cet instant là…elle se trouvait ignoble d’avoir de telles pensées. Elle secoua légèrement la tête pour les chasser.

« Je m’en voudrais, que vous agissiez ainsi…Que vous vous salissiez les mains pour une fille comme moi. Je crois que j’aurais un peu honte…Oui, honte.»

Elle lui adressa un sourire et un doux regard. Un de ceux qui ne sont réserver qu’à de très rare personne et qui servent à rassurer et, à faire passer le message avec tendresse. Elle appréciait Raven et ce serait un peu trop égoïste de lui demander de la venger. Ce sont ses propres démons et elle doit les combattre et non pas, passer par une solution de facilité. Ce n’était pas son genre de fuir et, aujourd’hui n’était pas le jour où elle allait commencer à agir de cette façon.

Lui revinrent à l’esprit, les dernières paroles que Raven avait prononcé. C’était assez inattendu. Melissande ne pensait pas mériter une telle proposition, mais maintenant…que devait-elle faire ? Devait-elle accepter et devenir un être éternel ? Plusieurs questions envahissaient son esprit, elle était confuse. Si elle acceptait, elle serait surement violente les premiers temps. Elle tuerait comme ces même lycans, qu’elle avait critiqué un peu plus tôt, ce serait mal, elle serait mauvaise. Mauvaise, comme ceux qui l’avaient faite souffrir durant des années…Est-ce cela, qu’elle attendait depuis des années ? Non, elle ne le pensait pas vraiment. Oui, se serait amusant. Elle savait qu’elle aimerait cette liberté, l’animal au fond d’elle, mais…


« Je ne pense pas être prête pour accepter, parce que je ne suis toute simplement pas prête moralement pour affronter l’éternité. Je sais que j’aimerais, mais il me manque beaucoup de chose pour avancer correctement. Un jour…Peut-être, mais il est trop tôt. »

Melissande lui fit l’un de ses plus beaux sourires.


« Je suis encore une fois, très honorée. Je ne m’attendais pas du tout à une telle proposition et surtout pas…à votre réaction. J’ai vraiment vu dans votre regard que vous étiez touchée et que vous ressentiez ma peine. C’était surprenant et beau à la fois…Je ne pas vraiment comment vous remercier…Je n’ai pas grand-chose à vous offrir de mon côté. Rien tout au plus que mon amitié et mon respect. »

Elle marqua un silence. Voilà ce qu’elle souhaitait pour le moment, que lal ouve devienne son amie. Elle sentait qu’elles pouvaient s’entendre…ce serait un honneur et elle voulait être là pour elle. Comme deux personnes proches qui se soutiennent et qui s’aident. Un nouveau sourire illumina son visage, accompagné d’un regard pétillant.

« Si un jour, je souhaite devenir lycan, vous serez une des premières personnes à la savoir…Croyez-moi. »

[C'est nul...désolée T_T J'm'en veux surtout après ta réponse magnifique T_T]
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L'homme qui aime normalement sous le soleil, adore frénétiquement sous la lune. [Guy de Maupassant]

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