Que me vaut cette visite ? [With Ed']

« Ces battements, quels étaient-ils ? »

Le pelage blanc, si pur, comme si de la neige était tombé sur lui, se réduisait petit à petit. Un dernier hurlement bestial, retentissant dans la plaine, annonçait ainsi le retour aux origines de ce corps. Les poils disparaissaient ainsi, semblant se réfugier sous la peau de l'homme prêt à ressurgir à la prochaine nuit. Ses pupilles reprenaient leur couleur, disons natal. Les yeux châtains étaient clos pendant que le processus inverse changeait la forme physique de ce qui était avant un homme. Ses muscles étaient tel des ballons qui se dégonflaient, ses traits s'assouplissaient comme si l'on retirait un masque. La créature, les dents serrées, ferma les poings, il ne se piqua en rien la paume. Cela signifiait qu'il n'avait plus de griffes, et ainsi donc, sa transformation s'était achevé, car en effet, c'était ses extrémités corporelles qui revenait à ce que nous nommerons la normale en dernier. Allongé sur le sol, il se leva, les os douloureux et les muscles endoloris. Une fois debout, la lumière lui brula les yeux qu'il tint à demi-clos. Il pencha la tête d'un coté puis d'un autre, dans le but de faire craquer son cartilage qui le tiraillait quelque peu. Il regarda autour de lui. Des corps en morceau, des têtes arrachées, des membres béants, des caisses renversées, de l'herbe sali. La nuit avait été mouvementé. Ce qui était jadis humain inspecta les dépouilles, mais rien n'avait survécu. L'odeur commençait à se lever et rester ici lui donnerait envie de vomir son encas nocturne. Il s'avança vers la charrette des cadavres, les chevaux accrochés n'avait pas fuit et le sang n'avait pas taché la toile. D'ailleurs, même si la scène semblait assez désorganisée - peut-on vraiment dire qu'un massacre ne l'est pas d'ailleurs ? - mais finalement le sang n'avait taché que l'herbe et évidemment, les dépouilles. Montant par l'arrière de la charrette, l'homme vêtu de blanc et à la coiffure extravagante de même couleur examina les biens entreposés. Tout cela l'intéressait, du ruban, de la toile, des tenues plus exotiques que ce que l'on trouve dans les environs. Un miroir éclaté se trouvait au sol, il se saisit d'un morceau et se regarda dedans, ses yeux se plongeant dans son propre regard grave, pleins d'amertumes. Sa bouche était éclaboussée de sang. Du bout d'un doigt, il recueillit de la salive pour nettoyer cette... bavure de propreté de la nuit. Il jeta l'éclat derrière lui ; il tomba par terre.

« Sont-ce les battements de mon cœur ? »

Les chevaux avançait à une petite allure, Filrahen à ses rennes. La carriole roulait jusqu'à la ville, et pendant tout le voyage, il se réprimandait les événements nocturnes auxquels il se délecte volontiers et involontairement. Sa vie était devenu insupportable depuis qu'il était devenu un homme le jour et un loup la nuit. Il avait été catapulté à la dure loi des adultes trop vite et cela l'avait bousculé. Il était tourmenté, dans sa tête tout était chamboulé et il essayait de vivre avec ça, entre autre. Une fois les grilles de la cité passée, il se dirigea vers son magasin. Les sabots des chevaux tapaient comme un marteau sur une enclume ; Fil avait mal au crane. Malgré le fait qu'il était maintenant immortel -et encore- rien ne le réjouissait plus dans la vie, et il ne pouvait pas dire de se donner la mort. D'une part parce qu'il blâmait le suicide, d'autre part parce qu'il ne voulait pas souffrir, il le faisait déjà assez au quotidien. Une fois près de son magasin, il entra dans la cour intérieur qui menait à l'arrière de sa boutique qui lui servait aussi de résidence et d'atelier, et accrocha les chevaux. Le portail de bois une fois fermée, il ne restait plus qu'à vider le chariot. Faisant des aller-retour, le lycan remplit sa réserve, mais il s'occuperait de cela plus tard. Il était fatigué et, malgré l'heure matinale, il ne voulait pas décevoir de quelconque hypothétique client en annonçant que le magasin était fermé. Il changea donc la petite pancarte accrochée à la porte par un ''Ouvert''. Un énorme bailllement le prit du plus profond de lui. Il se frotta les yeux et retira son kimono, ainsi en chemise et sarouel, blanc pour le premier, gris pour le deuxième. Il se dirigea vers ce qui lui servait de cuisine, prit une pomme et s'assit sur une chaise. Il croqua dans la pomme, et un bruit de craquement résonna entre ses dents et la peau verdoyante du fruit d'Adam et d'Ève. Il ferma les yeux une fois la pomme finie et sombra malgré lui dans les doux bras de Morphée. C'est quand le tintement d'un nouveau visiteur qu'exprimait le carillon de la porte le réveilla qu'il rouvrit les yeux. Il se leva, son trognon de pomme dans une main, son épée qu'il devait descendre et qui résidait sur le pallier entre son magasin et ''son chez lui''. En bas des marches, il jeta son trognon de pomme dans un grand cylindre de métal qui lui servait de poubelle et posa son épée à coté de l'escalier, s'approchant de l'homme dans son magasin.

« Bonjour à vous, que puis je pour vous ? »

La nuit avait été longue, pour cause, passé toute la nuit à travailler dans ses forges sous forme lupine, pour éviter de massacrer des innocents étaient toujours tâche longue mais salvatrice et puis il travaillait sur ses commandes en retard ainsi. L'homme au petit matin s'était réveillé nue à demi allongé sur son enclume, une plaque d'acier sous le torse... pas très confortable, mais peu importe quand on est fatigué, il n'y a pas de petit repos. Le lycan avait prit de quoi s'habiller et avant l'arrivé des artisans de ses forges, sortie, il avait rêver d'armure en tissu aussi solide que l'acier, rappelant son pelage noir aussi solide qu'une armure qu'il avait dans ses rêves. Le loup quitta ses forges et rentra chez lui pour s'habiller plus... convenablement, une tenue plus propre, révélant plus son rang dans la société, son long manteau, une chemise d'apparat noir, un pantalon gris et une ceinture de cuir marron, une petite paire de lunette et son chapeau haut de forme, ce n'était pas trop le genre de tenue qu'il aimait, mais quand on avait été Forgeron de l'empereur d'Autriche-Hongrie, on avait des coutumes à respecter et un savoir être particulier.

Il prit son cartable de cuir noir, dans laquelle il fourra quelques papiers, des plans et des esquisses, il prit un peu d'argent et deux ou trois serviteurs pour porter les objets de démonstration, une armure, un prototype léger et solide pour son projet, quelques tôles percée par endroit, des tôles, une chaise en acajou et un arme à feu, juste au cas où.

Il commença alors ses visites et fit les premiers tailleurs de la ville pour présenter son projet mais aucun ne semblait soit intéressé soit prêt à y mettre le prix traitant l'homme de fou. Même les moins réputés n'avait que faire de l'idée, lui disant que ça ne marcherai jamais. Personne que Ed' se ferait un plaisir d'humilier plus tard.

Enfin il passa la porte d'un nouveau tailleur, son projet toujours en cartable, ses serviteurs toujours aussi motivés. Jeuvodent entra et fixa l'homme, jugeant celui ci de sa hauteur et sa taille.

"Bonjour monsieur, je m'appelle Edward Ghelal, je suis le patron et forgeron dans les grandes forges : Le Béhémot de Paris." Il tendit la main vers un serviteur qui lui sortie une belle chaise en bois dépliante. "J'aurais besoin que vous m'indiquiez où vous et moi pourrions avoir une discussion plus que sérieuse dans votre atelier. J'ai une idée de projet qui pourrait vous intéressez et je suis prêt à y mettre le prix." Le regard de l'homme plongé dans celui de l'autre. "Et comment devrais je vous appelez ?"

« Ou mes pas sur le plancher ? »

Les tenues étaient rangées sur des portiques de bois d'un teint d'ambre, verni par un menuisier de grande renommée. Les rayons étaient très bien délimités, et il sentait bon une douce essence entre celle du pin et de l'épicéa, mélangée avec l'odeur du cuir neuf. Très envoutant, ou point du tout, cela enrobait la pièce à l'image de la sève qui emprisonne les moustiques qui se baladaient dans le but d'un achat dans cette petite boutique. Ces portiques étaient en réalité présent déjà à son arrivé, l'ancien propriétaire étant mort et le bâtiment mis en vente à quasiment rien, car il fallait réparer deux trois trous, l'aménagement était encore présent dans le bâtiment, il se l'était donc approprié -Il volait bien les marchandises de ses meurtres nocturnes. C'était donc dans cette ambiance assez pleine de nature que se jouait la scène d'un tailleur ayant un client, tout ce qu'il y a de plus banal. Le propriétaire s'approchait de son visiteur, et quelques hommes rentrèrent derrière lui, chargeaient comme des baudets. Dans de pareils conditions, si les personnes entrantes avaient été avec un quelconque air agressif, il aurait reculé vers son épée, pensant à des restes d'une garnison attaquée une nuit. Mais par bonheur, ce n'avait pas l'air d'être le cas actuel. Bien habillé, le gentilhomme, qui avait l'air d'être à la tête des larbins qui se trainait tant qu'ils le pouvaient, portait un haut de forme et un cartable noir. Un aristocrate surement. Et qui dit Aristocrate dans un magasin signifie argent mais surtout travail de qualité. Et Filrahen adorait vendre des œuvres de bonnes manufactures. Pourquoi ? Il n'y avait pas vraiment de raison. Peut-être parce qu'il savait qu'elles allaient être soignées. L'homme se présenta en tant que gérant et forgeron d'un établissement résidant en ville. Soit, on pouvait être élégant et avoir les mains sales... En fait, Filrahen ne pensait pas du tout cela, pour preuve, il tenait un magasin de tenues assez luxueuse, quoiqu'il proposait aussi des tenues pour les petites gens, et était pourtant vêtu d'un pantalon descendant à l'époque persane, d'une veste plus ou moins original, d'un kimono tout ce qu'il y a de plus oriental, et portait des chaines qui rappelait plus les bijoux du moyen age que l'époque actuelle. Mais peu importe, il était bien dans ses bottes -bottes qu'ils ne portent pas d'ailleurs.

« Viennent-ils de mon crâne défaillant, ces bruits ? »

Un ordre fut donné à l'un des sous-fifres de l'homme assez corpulent de par sa masse musculaire, en même temps un forgeron gringalet n'aurait pas été pris au sérieux. L'accompagnateur sortit une sorte de chaise... pensait-il qu'il n'y en avait pas ici ? Peu importe, Filrahen s'en moquait un peu, il ne connaissait personne en ville mais le peu de personnes qu'il avait vu était assez loufoque. Il voulait une discussion sérieuse, et bien pourquoi pas, c'était toujours bien de parler avec un compatriote artisan. Mais les principaux mots qui résonnèrent dans les oreilles du lycan furent ''projet'' et ''intéressez''. Yeux dans les yeux, il rêvait déjà des mille et une demandes auxquelles il aurait pu répondre, et ainsi faire parler ses mains - « doigts de fée » si l'on pourrait dire. Il tendit alors une main, une des choses qu'il chérissait le plus, il lui restait peu. Ce signe de politesse et d'accueil en ce lieu fut accompagné par une déclinaison d'identité, de métier et évidemment enjolivé par des superlatifs superflus mais charmant les clients, même si l'utilité est moindre maintenant qu'ils sont déjà en magasin. La formule de présentation des artisans en quelques sortes. Souriant alors, il désigna de sa main le fond de la salle qui partait dans un couloir assez sombre débouchant sur une salle lumineuse et accueillante, regorgeant une table en bois massif mais avec le dessus sculpté -comme si elle n'était pas fini-, de chaises, de deux ou trois miroirs, de papiers, d'encres, d'armoires et de rouleaux de tissus en désordre. Un petit ''Après vous'' vint surplomber l'invitation à avancer. Une fois dans la salle, il l'invita à s'assoir tout en le faisant, face au forgeron avec le couloir en vue et donc l'entrée. Il passa une main dans ses cheveux blancs comme la neige, posa ses coudes sur les tables et regarda les hommes fassent à lui d'un regard assez intéressé.

« Je vous écoute donc, quel est ce projet qui m'intéresserait au point de venir dans ma petite boutique alors que d'autres tailleurs plus renommés que le ''petit nouveau en ville'' que je suis pourraient surement faire cela bien mieux que moi ? » dit-il avec un sourire montrant que ce n'était pas à prendre au sérieux.

Le forgeron le désigna du regard, regard las. "A dire vrai, que vous soyez nouveau ou pas m'importe peu... ce que je recherche est une personne ayant le goût de l'innovation et sachant reconnaître un projet de valeur quand on lui amène..." La table autour de laquelle ils étaient installé serait son plan de travail.

"Voici mon concept" Il présenta un croquis, une armure matelassée, dessinée au fusain de cuir bouillie et de métal, pour une souplesse et solidité parfaite. "J'ai beaucoup de contacts dans le domaine militaire, et je suis certain que ce genre d'armure pourrait plaire à la couronne de France pour armer leurs hommes, la solidité de la pièce donnera la résistance d'encaisser un tir d'arquebuse et la souplesse d'éviter les attaques de ses ennemies. "

Le regard du loup se faisait plus sauvage dans ses explications, c'était un passionné et quand il était passionné, il le montrait à travers ses écrits... ses paroles... ses textes... telle un homme possédé et convaincu que son projet était le futur de l'armée, ses yeux noir luisait de pensées au delà des pensées... tout le monde se battrait sans métal bientôt...

"Mon projet va imposer du matériel résistant de première main, ce sont des militaires qu'on équipe, pas des grands mères ou des marquises." Il présenta un nouveau croquis dessiné au fusain, une tenue matelassée complète parsemée de mailles d'acier. "Les armures de nos arquebusiers. Mobiles et légères pour des combattants ayant besoin de reculer rapidement"

On voyait le professionnalisme, à chaque paroles les sous fifres buvaient les paroles de l'homme comme paroles d'évangile. "Et après, pourquoi pas adapté ce genre de tenue à des vêtements plus urbains, pour nos travailleur, une protection contre le métal peut également être utilisé au niveau de nos premières usines. Imaginez, grâce à nos équipements, pas de blessures... les hommes seraient ainsi capable de travailler sans risque" Il dévoila encore un croquis, on y voyait un homme en salopette de cuir, un tissu solide et souple de travail, des gants sombre, le regard de l'homme sur le croquis était sombre, c'était un homme barbu avec un air de travailleur. La caricature parfaite.

Le forgeron sourit "Voila, l'idée principale... après des dizaines d'autres idées fourmilles et j'aurais probablement d'autre projet à vous proposée rapidement, mais que pensez vous déjà celui ci ?"

Le regard de l'homme se plongea dans celui de l'autre, fixe... froid... on y distinguait là que l'âme d'un froid homme dans son travail. Il était sûr de lui, limite impatient et un coté maître d'oeuvre. Le lycan le toisait. ...

Il cherchait l'innovation et la perception d'un projet de haut ampleur et de bonne manufacture. Filrahen était de ceux qui cherchaient tout le temps à améliorer les choses, sans révolutionner l'art vestimentaire, pour que les esprits trouvent que ses oeuvres aient un point de nouveauté sans les désorienter. Il crée sans créer. Il n'invente rien, il transforme. Mais la réputation du tailleur n'était pas des plus grandes dans cette ville immense avec beaucoup de concurrence. Il n'avait pas eu de grands travaux à faire à part pour une duchesse qui était très exigeante, mais qui l'avait gracieusement récompensé, contente. Il avait du faire une robe, longue et pourpre, ornée de dentelles, de plissements qu'elle avait inspecté au millimètres près par rapport aux instructions fournies. Le travail avait été compliqué, rien que l'élaboration du patron avait été une dure tache mais finalement, le client était satisfait, c'est tout ce qui comptait.

« Je vois... Très bien montrez moi tout ça... »

Le lycan attendit qu'Ed exposa ses thèses. Un croquis à l'appui, il expliqua ce qu'il attendait. Une armure avait été dessiné, avec quelques annotations. Le lycan était plus axé sur la haute couture pour la vie de tous les jours ou les célébrations, et ne s'était jamais essayé au militarisme. Dans un coin de sa tête, il se dit que s'il avait une crise, cela pourrait être une armure comme celles demandées qu'il devrait arracher à sa cible. Cette idée de rivalité et de difficulté accrue pour son autre « lui » était un dessein qui lui plaisait. L'homme qui lui présentait les plans décrit donc son projet. Il voulait vendre ces petits bijoux qu'ils confectionneraient à deux pour l'armée française. Cette tenue serait utilisée pour équiper l'infanterie semble-t-il. On voyait qu'il était un passionné, mais venant d'un forgeron, c'était presque normal. On ne crée pas d'armes quand on est pacifiste. Filrahen ne délogeait pas ses yeux des croquis, imaginant le patron et comment élaborer la chose.

« Mmm... faisable. »

Un deuxième schéma le coupa dans ses réflexions, cette fois ci, avec beaucoup plus de métal. Le tailleur n'avait jamais manié la maille et trouvait cet élément trop peu maniable. Cette fois ci, ces protections seraient portées par les tireurs. Fil' commença à imaginer en haut d'une muraille un soldat, arme en main, portant la tenue. Il chercha donc comment agencer les pièces pour le plus de mobilité, tout en s'appuyant sur le croquis. Une fois de plus, il fut couper dans son imagination par un autre croquis, et d'autres paroles. Cette fois ci pour des travailleurs, de bêtes ouvriers. La cause intéressait subitement beaucoup moins le tailleur. Autant un peu plus de difficulté pour les hommes qui pourraient le prendre un jour en chasse s'il perdait le contrôle le motivait, autant se rajouter du travail pour des ouvriers n'était pas une priorité. Il prit les feuilles en main et regarda les croquis d'armure. Un profond silence s'installa dans la salle, les hommes au service du forgeron fixant l'homme qui réfléchissait aux projets qui venaient de lui être soumis. Il le plaqua à la table et regarda son entrepreneur :

« Vos idées sont nobles. Tout ceci m'intéresse. Enfin tout... »

Fil' sépara les deux premiers schémas et tendit celui des ouvriers au forgeron.

« Ce projet ci ne m'inspire pas, ou en tout cas moins que les deux autres. Il y aura déjà assez de travail si vous voulez équiper une armée entière, alors si en plus vous voulez vous occuper de la populace... Je vous propose donc mes services pour les armures. A prendre ou à l'essai. Je vous laisse réfléchir quelques minutes. »

Le lycan se leva et partit vers son atelier prendre de quoi dessiner. Il prit aussi quelques echantillons de cuir, plus ou moins épais, et revint dans la salle du forgeron. Il mit devant lui sa feuille et son fusain, et déposa les échantillons encore devant. Il dit alors :

« J'ai ces différents modèles de cuirs, chacun ayant l'atout soit de la légèreté, soit de la robustesse, soit une mixité des deux. Et ça en deux teintes de brun plus ou moins clair mais je ne pense pas que ça vous intéresse l'aspect esthétique. Évidemment, je renforcerais ce matériel avec un vernis durcissant mais vous pouvez déjà vous faire une idée. Je vous propose ces deux types de cuir là, l'un pour l'infanterie, l'autre pour les artilleurs. »

Il tendit les deux morceaux et attendit une quelconque appréciation ou remarque vis à vis de ses choix.

» Dans la vie, rien ne vaut les vrais amis!
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