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| C'est seulement au crépuscule qu'ils font leur apparition [Dust ♥] | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: C'est seulement au crépuscule qu'ils font leur apparition [Dust ♥] Dim 8 Mai - 22:19 | |
| La nuit était pratiquement tombée sur Paris et son centre ville, si bien que je pu enfin sortir de ma cachette. J'avais pris l'habitude de dormir en journée et de m'éveiller seulement à la tombée du jour... Chose fort contraignante me direz-vous, mais qu'y pouvais-je ? J'étais ce que j'étais depuis maintenant à peu près une centaine d'années, je n'y pouvais rien c'était ainsi. Un enfant de la nuit. Vous me direz, un vampire qui dort le jour et vit la nuit, mon cher c'est clicher... Je ne pourrais qu'acquiescer à vos dires, mais c'est la triste réalité pour les « vampires » de mon espèce, je ne suis ni un sang pur, ni un infant. Un simple « mordu » comme ils nous appellent si bien... La nuit était le seul moment où je pouvais me promener librement dans les rues de la capitale française sans risquer de finir en tas de cendres... Paris. Une charmante petite ville que je n'avais pas quitté depuis mon... changement de condition si je puis dire. Oh bien sûr elle avait grandement évolué depuis que je suis né une seconde fois, mais elle n'en était devenue que plus belle, parfois je me surprend même à penser qu'elle est encore plus belle la nuit, plus belle avec mes nouveaux yeux, mes nouveaux sens plus développés. Je pouvais à présent sentir la ville, ses vibrations, ses moindres bruits et secrets qu'elle cachait à tout les humains et qu'elle nous dévoilait seulement à nous, les créatures de la nuit, comme une amante, subtile secret bien gardé...
Je rabattais le capuchon de ma cape sur ma tête, laissant seulement apparaître quelques unes de mes mèches brunes, cachant aux yeux des rares passants encore présents dans le quartier mal fréquenté où je me trouvais ma peau d'une extrême pâleur, presque cadavérique qui aurait pu en choquer certains si ces derniers n'avaient pas étaient quelque peu éméchés ou drogués par les vapeurs d'opium s'échappant d'un des établissements prévu à cet effet un peu plus haut dans la rue. Je finis par me mettre en quête de mon diner de ce soir, mes souliers ne faisaient aucun bruit sur les pavés froids et humides des rues, comme si je ne faisais que les effleurer, les caresser. Chasser. Je n'aimais pas ça, je n'aimais pas être obliger d'agir ainsi pour me nourrir mais n'ayant aucun « travail » pour le moment je ne pouvais faire autrement. Il était tellement plus simple et tellement plus jouissif de venir cueillir ce nectar au creux d'un cou qui vous ait offert de plein grès pendant que vous passez du bon temps avec une personne, pendant qu'elle gémit entre vos bras et vous supplie de venir prendre ce qui vous revient de droit... Rien qu'à cette pensée mon corps en frissonne...
Je tournais au coin d'une rue pour me retrouver dans les quartiers chics du centre ville. J'étais à nouveau dans mon élément. Je me sentais plus fier, plus aventureux, plus joueur également.. Peu être même un peu trop, j'étais encore jeune pour un vampire et quelque peu inconscient, mais ça je le serais probablement jusqu'à mourir une seconde fois et ce définitivement... Les rues ici étaient beaucoup plus animées et tout un tas d'effluves corporelles exquises et alléchantes venaient éveiller mes sens, mon odorat ne savait plus où donner de la tête, je tournais la tête dans tous les sens incapable de choisir dans quelle direction me diriger. Ma tête tournait de tous les côtés, les douces effluves me rendaient presque euphorique, me montant à la tête comme l'aurait fait un bon alcool à ces messieurs les nobles... Je tanguais légèrement un petit sourire idiot aux lèvres. Mon dieu qu'ils avaient tous l'air plus appétissant les uns que les autres... Je tapotais doucement mes lèvres d'un doigt et fini par m'appuyer contre un mur afin d'éviter que mes jambes ne me lâchent. Douce lady, lord à croquer, qui viendra partager un petit peu de lui avec un petit domestique itinérant et aux goûts si... particuliers ?
Mes yeux finir par se poser sur un jeune lord ma foi fort à mon goût, j'enlevais mon capuchon, dévoilant mon visage angélique aux yeux de tous et m'avançais d'un pas léger vers ce jeune homme aux cheveux couleur des blés. Un petit sourire quoi que quelque peu carnassier s'afficha sur mon visage au fur et à mesure que les mètres nous séparant se réduisaient. Je finis par arriver derrière ma proie et susurrais quelques paroles envoutantes au creux de son oreilles. Comme la plupart des autres il me suivit sans discuter dans une ruelle un peu à l'écart et commença alors un réel jeux de séduction, il frémissait sous mes paroles et mes doigts experts mais je finis par déceler quelque chose qui n'allait pas, une odeur qui ne me plaisait guère, une de celle qui pourtant j'aurais dû déceler immédiatement. Peut être avait elle était cachée par la multitude d'effluves exquises s'échappant des corps des autres passants. Quand je me rendis compte que ce lord n'était pas ce que je pensais, il était trop tard, son corps commençait déjà à se couvrir de poils et ma joie passée de me délecter de ce jeune homme ne fut qu'un lointain souvenir... Je dévoilais mes crocs, bien décidé à ne pas me laisser faire par un de ces toutous pensant qu'ils étaient les maitres de la ville. Je ne suis pas un sang pur, je ne suis pas un infant, je ne suis pas fier de ce que je suis mais je le resterais et ce avec toute la dignité qu'il m'est donné d'avoir. Des coups de dents furent donnés dans tous sens, les crocs de chacun des adversaires que nous étions manquaient ou atteignaient leur cibles de façon plus ou moins aléatoire, chacun tentant de protéger la fierté de son espèce, bien qu'au fond je doute que l'un d'entre nous ait choisi sa condition... Il ressemblait plus à un jeune chiot affolé qu'à autre chose mais réussi cependant à quelque peu à blesser ce corps qui malgré les apparences m'est étranger...
Chacun de nous finit par repartir de son côté, lui boitant et avec quelques doigts en moins et moi le visage griffé et la main profondément entaillée par une morsure où chacune des dents de l'animal avait laissé une trace bien visible et ma foi fort nette. Aucun de nous deux ne serait nourri ce soir, forte serait la déception dans les deux camps... Je gardais la tête haute jusqu'à ce que j'eus quitté les quartiers animés du centre ville puis fini par m'appuyer contre les façades donnant sur la rue afin de me soutenir. Ne m'étant pas nourri depuis plusieurs jours mes forces commençaient à me manquer et ce petit extra avec ce jeune lord blond m'avait quelque peu épuisé... N'y tenant plus, je finis par m'assoir, dans un coin retiré et relativement sombre. Les effets commençaient à arriver, d'abord les sueurs froides, puis l'envie irrépressible de sentir ce doux liquide carmin couler à l'intérieur de ma gorge, avoir l'impression que mon coeur se remet à battre à nouveau... Tout simplement une seule chose. Le manque. |
| | | | Sujet: Re: C'est seulement au crépuscule qu'ils font leur apparition [Dust ♥] Ven 13 Mai - 18:18 | |
| ~ Bouh ! Huhu ~- Spoiler:
~ DREAM LAND ~
Où suis-je...? Oh, une femme ? Dommage. Je me serai bien fais un gars après cela. Toujours stoïque, je me mis à vaciller de droite à gauche, d'abord lentement et de plus en plus vite avant de laisser un rictus de sadisme crisper mon visage. Je me visualisais la scène, celle que je venais d'accomplir. Quelle jolie rituel, je n'avais plus trop l'occasion de faire cela ces derniers temps tant la présence des hommes du Roi était pesante. Mais j'adorais réellement me baigner dans leurs tripes. Un soupir avant d'arrêter de tanguer pour plonger mon regard dans le sien. Les yeux presque exorbités, j'étais entrée dans une sorte de transe, en voulant plus, encore plus, toujours plus. Mon rictus se transforma en sourire franc et sincère qui, à son tour, se transforma en un léger rire presque inaudible. Je m'avançais maintenant, d'un pas lent mais sure, chantonnant un petite chanson psychotique. Cette femme était étrange, elle ne semblait pas avoir peur et semblait presque fascinée. Comment étais-ce possible ? Cela m'amusait, elle voulait en voir plus ? En savoir plus sur moi ? Ses mots me stoppèrent dans ma marche qui se voulait funèbre. Elle avait dit le mot, disséquer, disséquer, disséquer, disséquer. Seul ce mot résonnait dans ma tête. Ma tête se pencha alors sur le côté gauche avant de redevenir stoïque. Je tira la langue comme un gamin avant de lui tourner le dos, sans lui adresser le moindre mot. Je m'accroupis au niveau de mon ancien cobaye, elle respirait encore, après tout je n'avais rien fait de mortel à son corps. Simple procédé d'opération mais à vif. La douleur devait être intense oui, au point de vouloir en mourir même, mais je n'accordais jamais ce droit, j'aimais poser des questions, savoir ce qui faisait mal ou non. Je tapotais ensuite le front de ma victime en lâchant un léger soupir de bien être, je n'étais pas encore allé là-dedans après tout... Lentement, mes yeux se fermèrent et je saisis un couteau avant de lever la main, faisant signe de deux doigts de se rapprocher à la fille au bout de cette ruelle. Un long soupir avant de rouvrir les yeux. Elle semblait s'intéresser ? J'allais lui montrer comment procéder.
Lentement, mon scalpel s'approchait de son visage sur lequel je fis une longue entaille tout autour de son crâne avant de passer mon index sur le filet de sang dégoulinant pour ensuite le porter à ma bouche "Huhuhu..." Léger rire avant de poursuivre mon étape, je la saisis par les cheveux en la maintenant au sol avec mon pied gauche et je me mis a tirer sur se dernier, découvrant la chaire sur son crâne, ce qui eut bien entendu pour effet de me faire frissonner. Je passa ma langue sur ma lèvre supérieur avant de nouveau saisir mon scalpel en montrant certains points précis à la femme penché au dessus de mon épaule, sur ces points, de nouveau des entailles avant de retirer complètement la chaire laissant maintenant la vue sur sa boite crânienne ensanglantée. Ce flux vitale coulant entre mes mains, une vraie libération pour moi, je me sentais de mieux en mieux et de plus en plus intéressé par ma victime. La tentation était bien sur grande de, en un large mouvement, trancher la gorge de la femme penché au dessus de mon épaule... N'ayant aucun autre matériel autour de moi, je pris le visage de la femme inerte dans mes mains avant de le fracasser au sol, laissant peu à peu, au fur et à mesure des coups, le crâne se fissurer. Suite à cela, de nouveau je pris mon scalpel pour le glisser dans une des fissures, retirant un morceau de crâne me laissant la vue sur son cerveau quelque peu abimé par les précédents chocs, j'avais déjà vue plus belle silhouette. Je me redressais, levant avec moi la carcasse encore chaude de la femme, elle devait surement être morte maintenant, vous savez dans cette état second vous ne prêtez pas attention à ce genre de détails. La maintenant par le cou, de ma main libre, je plongea deux doigts dans le troue formé par mes soin avant d'en extraire un morceau de la dîtes cervelle. Cet aspect gélatineux, cette matière transcendante. Je portais ensuite mes doigts à mes lèvres avant de refermer l'étreinte de ma bouche. C'est dingue mais, cela a réellement le goût des animaux que vous achetez au marché vous savez ? Après cela, mon corps entier se crispa, lâchant la femme au sol en un bruit sourd, laissant de nouveau son crâne percuter le sol. Je me retournais enfin face à la spectatrice.
"Dust, je suis médecin, cette femme souffrait visiblement d'un dérèglement psychologique et je me suis senti obligé d'y regarder de plus près~"
Dire cela si posément, c'était réellement signe d'un vrai dérèglement psychologique, et extrêmement grave qui plus est, c'était uniquement la faute à mon père. Il ne faut pas m'accuser vous savez ? Je ne demande que le salut de mon âme, mais j'espère sincèrement aller en enfer ! Jusque là, j'allais en savoir le plus possible sur le corps humain et devenir le meilleur médecin, le meilleur fou aussi mais cela était un passe temps pour me détendre et me faire oublier mes excès de folie. Tous mes mots, mes gestes, tout semblait si réel, je n'avais plus conscience du vrai et du faux à ce moment là. Cette femme, était-elle réelle ou c'était juste une des illusions qui me hantait à chacune de mes opérations de renseignement du corps humain ? Je ne savais pas si je devais lui parler, la tuer, la torturer, la disséquer. Oh oui ! La disséquer. Prenant peur de ma propre folie, je poussa un léger cri strident qui se transforma en rire en levant les yeux au ciel. Du sang plein les mains, des éclaboussure sur le visage. Je tanguais toujours, cette fois-ci je m'approchais de cette femme bouche ouvert, l'air couard en mettant mes mains droit devant moi. Enfin me revint ses paroles de tout a l'heure, d'habitude mes visions ne parlaient pas ! Elle était donc humaine ? Esquissant un large sourire, je fis une légère courbette à la demoiselle avant de m'avancer vers elle, faisant le tour d'elle, passant mes doigts ensanglantés à quelques millimètres de son visage.
" Tu es... Si vrai... Une pure œuvre de dieu ~ Comment se fait-il que tu n'ai pas encore été traité ? Souhaites-tu passer à mon cabinet mon enfant ? Tu as l'air... Gravement malade ~ ! Appel moi Docteur Dust ! Mon nom complet est Dust V. Ad Nostra, pour te servir. Pour ne pas savoir qui je suis tu ne dois pas être d'ici~ Tu me donnes réellement faim hmm. Permettez ? Que je vous dissèque ~ ? Su... "
~ DREAM LAND/END ~ Le réveil fut brutal, un bruit sourd qui me ft me réveiller instinctivement, face à moi un homme, les traits semblables à ceux de la fille dans mes rêves. C'est Satan miasmatiques qui tire les ficelles qui nous animent, où venait-il de me faire tomber ? Je me tenais debout face à lui, la main à quelques millimètres de son visage, comme précédemment lors de mon songe. " Je... Qui êtes-vous ? Excusez mon comportement, je constate que je suis toujours somnambule... Vous n'avez pas l'air bien, Sir... " [HRP] Bienvenue dans la tête de Dust. Je te souhaites bon courage. xD Si t'as des questions : M.P. Court mais pas vraiment eu le temps de faire plus =) |
| | | | Sujet: Re: C'est seulement au crépuscule qu'ils font leur apparition [Dust ♥] Dim 15 Mai - 0:50 | |
| Mon corps me brûlait de l'intérieur, je sentais le feu du manque m'étreindre au point de m'étouffer, du sang, il me fallait du sang. Ma tête me tournait, je ne savais plus vraiment où je me trouvais, tout me semblait flou. Où étais-je ? Je ne sais plus. Il fait noir. Le sol est humide. Des pavés. Paris. Le quartier je n'aurais pu le dire. Une odeur exquise finit par venir emplir mon être et s'amuser avec mes papilles, je frémis légèrement. Vraiment délicieuse, mes yeux qui s'étaient fermés finir par s'entrouvrir quelque peu et je vis s'avancer vers moi une silhouette. Était-ce elle qui dégageait cette merveilleuse fragrance ? Elle continuait de s'approcher, d'un pas léger et tellement silencieux, seule son odeur l'avait trahi. Une merveille. Je la voulais, je voulais la sentir en moi, entamer cette chair qui devait être si tendre, y déposer un baiser. Un baiser qui se pouvait être mortel. Cette nuit là il le serait probablement. Merveilleuse créature, doux parfum, enivrant, envoûtant... La silhouette s'arrêta en face de moi, je pu alors distinguer que cette exquise personne se trouvait être un homme, et de ce que ma vision trouble me permettait de voir, cette homme me semblait ma foi fort plaisant à regarder, mais quelque chose me gênait chez lui. Son aura était... différente, oui c'était le mot. Il s'avança un peu plus et je pu alors être sûr que ce n'était un un humain, non il était une créature. Une créature de la nuit.
Je n'avais pas réellement confiance en mes congénères, il ne m'inspirait pas confiance, encore moins que les humains. Certes mes anciens « maîtres » humains avaient été loin d'être des modèles de gentillesse ou de douceur mais eux, ils ne m'avaient pas voué à une vie d'errance, une vie de chasseur, une vie faite de sang. Une vie solitaire. Mes congères sont la source de mon errance, si aucun d'eux n'avaient existé, je serais mort il y a environ un siècle. Peu joyeux me diriez-vous, peut être me penseriez-vous même fou de préférer la mort à la vie éternelle. Mais une vie seule n'a rien d'agréable. Je suis entouré, il est vrai mais seulement de gens n'en ayant qu'après une seule et unique chose, les talents particuliers que j'ai peu à peu développés et acquis au fil des siècles, me perfectionnant un peu plus chaque année passant. Mais être la catin de la noblesse n'a rien de bien glorifiant... S'en est même parfois lassant je dois bien l'avouer...
Je quittais ma réflexion et reprenais pied dans la réalité en sursautant quelque peu. La main de cet étrange homme se trouvait à seulement quelques millimètres de mon visage. Je la fixais puis remontais peu à peu, un bras élancé et qui semblait musclé, une épaule semblant pouvoir tout soutenir, un cou où il devait être fort agréable de... mordre. Un visage fin et, une expression quelque peu surprise, je fronçais les sourcils. Qu'est ce qui lui prenait ? Jamais on ne m'avait regardé de la sorte, comme si l'on avait vu un fantôme. Certes, on m'avait regardé de bien des façon, mais jamais avec l'expression de cette personne. Je voulu me relever et passer mon chemin après tout ce drôle de « lord » – s'il l'était – ne semblait pas très ancré dans la réalité à ce moment précis et même pour un vampire, je n'aime pas spécialement me retrouver en face de personnes dérangées mentalement, seul le diable peut bien savoir comment ils vont réagir. Cependant, mon corps, lui ne l'entendait pas de cette façon. Il n'avait rien mangé depuis longtemps et visiblement ne comptait pas bouger avant d'avoir mordu dans cet être à l'odeur exquise. Je laissais échapper un petit soupir et baissais les yeux sur les pavais. C'est ce moment là que l'inconnu choisi pour entamer la conversation...
« Je... Qui êtes-vous ? Excusez mon comportement, je constate que je suis toujours somnambule... Vous n'avez pas l'air bien Sir... »
Un de mes sourcils se s'arqua. Qui suis je ? Mais lui qui était-il ? La politesse voulait qu'on se présente en premier, même moi, simple roturier je savais cela. Après tout peut être n'était-il pas un de ces lords de naissance fort élevée, ou alors peut être se moquait-il éperdument des convenances de l'époque... Ça je n'aurais su le dire. Il continua sans se soucier que je ne réponde pas. L'excuser ? A vrai dire je ne voyais pas vraiment pourquoi, au fond il ne m'avait pas toucher, à peine effleuré, il n'y avait pas de quoi en faire un drame et puis, une caresse de plus ou une caresse de moins, je n'étais plus à cela près.... Un somnambule ? Que voilà une chose bien étrange. C'était une pathologie que je n'avais jamais réellement saisi. Certes je savais de quoi il s'agissait, au fond ce n'était pas bien difficile à saisir. Il s'agit tout simplement d'une personne qui parle, marche, agit alors qu'elle dort. L'esprit humain a réellement des aspects étonnants, enfin je dis humain mais apparemment il en est de même pour le notre... Son attention sembla retomber sur ma personne. Pas bien. Cette pensée me laissa échapper un petit rire. Vous ne croyez pas si bien dire mon ami... Le manque. Était-ce aussi une sensation qu'il avait déjà ressentie par le passé ? Ou bien qu'il ressentait à présent ? Non pas maintenant, il n'en avait aucun symptôme. Il semblait tout ce qu'il y a de plus normal, de plus banal, mis à part son odeur, sa délicieuse odeur bien entendu...
Il n'était pas convenable de laisser ainsi son vis à vis sans aucune réponse. Vous me demandez sûrement en quoi les convenances importaient une personne comme moi, une personne avec un rang aussi faible, l'échelon le plus bas de toute la hiérarchie du XVII ème siècle, après tout, je ne suis qu'une catin, oui une catin certes je vous l'accorde, mais une catin de luxe, une catin de ces messieurs dames les nobles... La douleur était de plus en plus forte, de plus en plus présente. Brûlure insoutenable se répandant dans mon corps et mon âme si seulement il m'en restait une. Insupportable. Le manque tira un gémissement d'entre mes lèvres avant que je ne me décide à répondre pour que cet étrange individu ne puisse pas enchainer avec un autre flot de sa verbe. Mais surtout pour ne plus que je pense à cette douleur lancinante...
« La politesse aurait voulu que vous vous présentiez en premier... Mais soit je ne vous en tiendrez pas rigueur n'étant qu'un simple roturier ayant eut la... chance ? Si je puis dire d'avoir vécu aux côtés de... De ces nobles ne fusse qu'une nuit. Je me nomme Shade. Et vous my lord ? »
J'enchainais sans attendre de réponse et grimaçais légèrement ma blessure et le manque revenant au grand galop. Ne pas penser. Je ne devais absolument pas y penser, ni même attirer l'attention de mon interlocuteur sur ces dernières... Parler. Parler pour ne pas penser. Voilà une chose bien étrange au fond...
« Pourquoi n'irais-je pas bien ? Ai-je l'air d'avoir un problème. Je dirais volontiers que non mais peut être n'est-ce-pas réellement le cas, disons que... J'ai eut quelque petit problème avec... – je laissais échapper un petit rire – avec un chien qui m'a fois avait une odeur me plaisant particulièrement, j'aurais souhaité partager un repas avec celui-ci mais il n'y a point consenti... »
Et voilà que je me mettais à dialoguer avec cet étrange personnage dont je ne savais absolument aucun traitre mot ni sur le nom ni même si l'endroit d'où il débarquait. Je ne lui tendis cependant pas la main comme il aurait été coutume de faire. Non seulement parce que j'étais mal en point mais surtout parce que je ne sais point de quelle façon j'aurais pu réagir à son contact, je ne sais point si j'aurais pu me retenir de mordre dans le poignet qu'il aurait offert à ma vue. D'ailleurs l'expression d'envie devait facilement se lire sur mon visage alors qu'inconsciemment je fixais la carotide de cet homme. Je sentais l'odeur alléchante de son sang, j'entendais les battements de son coeur envoyant tout ce flot carmin à travers la multitude de vaisseaux de son corps. Ce bruit attisait ma faim qui ne cessait de croitre. Ce bruit me rendait... fou. |
| | | | Sujet: Re: C'est seulement au crépuscule qu'ils font leur apparition [Dust ♥] | |
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