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 >> Est-ce que j'aime ça? Est-ce que tu aimes ça? << { Lizbeth ♥

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Charles de France
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Charles de France
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MessageSujet: >> Est-ce que j'aime ça? Est-ce que tu aimes ça? << { Lizbeth ♥   >> Est-ce que j'aime ça? Est-ce que tu aimes ça? << { Lizbeth ♥ EmptySam 17 Nov - 22:21

Depuis combien de temps déjà, sa Majesté l’illustre Charles de France ne s’était pas interrogé sur son propre cas, déjà ? Fort longtemps, c’était bel et bien certain. Aussi, revenir sur ce genre d’arcanes lui faisait toujours ce désagréable effet d’avoir une boule dans la gorge, quand bien même il connaissait par cœur cet arôme bien peu ragoutant. Car s’il existait bien une chose que le porteur de la Couronne haïssait plus que tout sur cette planète, bien plus encore que son propre père –c’est dire si sa haine était puissante – c’était de se questionner lui-même.

Non pas qu’il ne sut pas répondre à ses propres questions. Bien au contraire. Et c’était justement là le problème qu’il rencontrait actuellement, semblable a un mur de fer peu enclin à céder devant son augustée. Charles ne connaissait que trop bien ce qu’il cachait au fond de lui-même pour être un tant soit peu curieux de ce sujet-ci. Et bien que jamais, ô grand jamais il ne se laisserait envahir par l’hypothèse d’avouer une faiblesse bien gardée par ses soins, il était bien forcé d’admettre qu’il avait peur.

Oui. Peur. C’était le mot exact pour habiller la sombre chimère qui l’habitait, occultant par moment son bon sens et sa cruauté. Mais l’on peut dès lors s’interroger sur l’épicentre de cette frayeur si infâme qu’elle lui en fit perdre le sommeil cette nuit. Sans doute s’agissait-il d’un affreux monstre, un colosse capable de le faire poser un genou à terre, ou encore la crainte de voir son fidèle allié, le Roi suédois se retourner contre lui en cette heure sombre de combat contre l’Angleterre.

Les possibilités étaient aussi variées que réduites sur le panel des choix disponibles. Paradoxe. Car s’il est vrai que l’on pouvait aisément s’attendre à tout venant de ce Monarque, l’imaginer plier devant autre chose qu’une défaite militaire était risible et peu crédible aux yeux de quiconque avait vécu suffisamment longtemps sur les terres de France pour se rendre compte de ceci. Et pourtant. Charles avait su confiner en lui cette brèche avec tant de perfection que personne ne la soupçonnait. Et c’était parfait ainsi.

Il veillerait bien entendu à ce que cela ne change pas car nul ne devait savoir. Nul ne devait comprendre. Non. Jamais. C’aurait été comme rouvrir des plaies suppurantes et y lancer du sel.

Et ça, le Roi jamais ne l’aurait accepté. Il n’aimait pas se sentir faible. Il haïssait cette sensation, larvée depuis la veille au soir dans le creux de ses entrailles. Faible ? C’eut été un euphémisme de décrire son ressentit ainsi pour l’heure. C’était pire que ça, et cela lui occasionnait des nausées, entre autre. Il connaissait les tréfonds de ses angoisses.

En réalité, il ne voulait pas affronter ses quatre vérités dont il ne s’était que trop bien imprégné par le passé. Rester ainsi, à ce remettre en question le terrifiait, mais à la fois il sentait qu’il en avait comme… besoin. C’était bien trop étrange pour être expliqué correctement mais lui savait de quoi il retournait. Présentement, se sentir plus idiot que lui ne se pensait relevait de l’exploit.

Il se sentait lâche, peureux et couard. Tout ce qu’il ne demeurait pas être d’ordinaire. Tout ce qu’il n’avait jamais été jusque-là. Le grand Roi du Royaume de France craignait plus que tout cette confrontation avec lui-même, sachant pertinemment qu’il n’en ressortirait pas indemne. Pour lui, les affrontements physiques furent toujours bien plus faciles à mettre en œuvres et en pratiques que les batailles cérébrales. Non pas qu’il était un « débile » comme on nommait couramment les personnes simples d’esprit, bien au contraire ! Le régent du Trône avait de la culture et de la conversation, sans doute bien plus que la majorité des autres Roi, d’ailleurs – bien que ce fut-ce faux et que cela le faisait rager, il faisait mine de prendre Philippe, son éternel ennemi, pour un abruti de première, également ; pourquoi se gêner après tout ?

Non, en réalité le nœud du problème était un peu plus simplement complexe que ceci. Charles connaissait ses faiblesses par cœur et l’une d’elles résidait dans le simple fait qu’il était maladroit, lorsqu’il s’agissait de sentiments positifs. La haine, la rancœur, le dégout, la rage. Toutes ces émotions noires, il savait les dépeindre jusque dans leurs plus infimes contrastes. Il avait été élevé ainsi, bâti de la sorte, par un père préférant le fouet à une caresse pour manifester son intérêt envers son fils. Jamais une telle démonstration acide ne saurait lui réserver de surprise.

Mais pour ce qui était des bons sentiments, là… là oui, il était plus que perdu en lui-même. Bien sûr, il avait su, ou du moins cru savoir composer avec cette humaine faculté que le Seigneur tout puissant offrit à ses sujets. Mais ce temps était irrémédiablement révolu. Il appartenait à son passé, sa jeunesse. Près de douze ans en arrière pour être précis. Oui, si Charles était parfaitement en mesure d’avoir une mémoire sélective, il savait tout autant conserver en son âme et conscience les souvenirs qui lui étaient le plus précieux.
Et elle, oui, elle plus que n’importe qui, lui avait été, lui était et lui serait encore précieuse très longtemps. Jusqu’à la fin de ses jours, probablement. Même si elle n’était plus là depuis fort longtemps maintenant, et que l’amertume ressentit, bien qu’un peu étouffer, trouvait toujours scène ou se jouer, inéluctablement. Et Charles n’y échappait en aucun cas.

Les sentiments qu’il avait été en mesure d’éprouver durant cette période qui n’est guère compté dans sa cruelle légende, il en avait encore la saveur en bouche. La douce texture d’un amour avoué dans les deux sens, une idylle qui aurait dû lui permettre d’échapper aux serres d’une litanie incisive et le garder de devenir le tyran qu’il est à l’heure actuelle. Cette démarche avait été finalement avortée, faute de chance pour les protagonistes concernés. Elle avait toujours tout fait pour lui depuis le premier jour où ils s’étaient maladroitement adressé la parole. Et maintenant qu’elle n’était plus là, maintenant qu’il y repensait, sa peine, sa croix, ne faisait que s’alourdir davantage.

Il avait grandement besoin de se changer les idées, définitivement. Inspirant un grand coup tandis qu’il se pressait l’arête du nez, il laissa résonner sa voix dans l’enceinte de la salle du trône. Massant ses paupières closes pour soulager un instant ses yeux éreintés, il héla négligemment la première personne susceptible de satisfaire son désir, dont il ne saisit point toute l’origine immédiatement.
    « Vous là… soufflât-il
    -M.. .Moi, votre Majesté ?
    - Oui vous... Aller donc me chercher la Marquise Valentyne, immédiatement. »
Sans plus chercher d’explications, le serviteurs royal s’extirpe de la salle du trône et court exécuter l’ordre qui vient de lui être donné, au pas de course. Sans doute craint-il la décapitation s’il tarde trop. En soit, d’ordinaire il n’aurait pas tort mais pour le moment, qu’il se rassure, le Roi a d’autres préoccupations que de savoir comment abattre une vermine incompétente. D’ailleurs, il se rend compte après le départ du messager de ce qu’il vient de faire. Mais pourquoi diable a-t-il fait convoquer cette dame-là ?! Et qu’allait-il pouvoir lui dire pour justifier cette requête ?

La porte grinçât alors qu’il cherchait toujours un argument valable pour ce caprice masqué. La Reine était absente aujourd’hui et pourtant, la migraine menaçait de s’abattre d’un instant à l’autre sur l’esprit du Seigneur de ces lieux. Vraiment, le manque de sommeil ne lui réussissait pas.

Spoiler:
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