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 L'homme au Masque de Fer || Diane de France.

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Charles de France
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Charles de France
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MessageSujet: L'homme au Masque de Fer || Diane de France.   L'homme au Masque de Fer || Diane de France. EmptyDim 9 Sep - 10:28

L'homme au Masque de Fer || Diane de France. 3586jrm


« ******* ! ******* ! »
Dans l’un des couloirs qu’il est immédiatement possible d’identifier comme étant l’un de ceux du Palais Royal de Paris la Magnifique, un jeune homme court à s’en enflammer la gorge. Il est en quête de quelque chose, mais quoi ? Distinctement il appelle avec une voix tremblante et paniquée – si l’on fait l’amalgame avec l’expression dépeinte alors sur son faciès – un nom. Mais quel est-il ? Impossible, car si visible soit sa peur, le son de sa voix ne parait point exister. C’en est très perturbant. Finalement, l’individu arrive devant un appartement de riche apparence, devant lequel deux gardes statuent sans faillir. Il tente de leur parler et …

C’est en sursaut que sa Majesté le Roi de France rouvrit ses yeux cette nuit-là, alors que les ténèbres n’étaient maîtres des cieux que depuis une poignée d’heures seulement. Sa respiration saccadée et ses pupilles contractées trahissent sans mal le simple fait qu’un bien désagréable cauchemar avait envahi son esprit sans remord aucun. Par réflexe, sa tête s’était légèrement surélevée au-dessus de son oreiller. Sans doute ses nerfs y étaient pour beaucoup dans ce processus inexplicable. Mais, à présent rassuré et uniquement après avoir balayé la salle sombre de son regard verdoyant, le Suzerain laissa l’arrière de son crâne se renfoncer dans les entrailles du tissu mou, comme pour tenter d’y trouver de nouveau le repos.

Toutefois, rien n’y fit. L’homme eu beau fermer ses paupières fermement, le sommeil semblait avoir déserté le front de son âme. L’insomnie menaçait donc de la guetter encore une fois, donc. Ou plutôt, cette entité presque aussi détestable que lui n’avait guère perdu de temps pour reposer vicieusement ses mains impalpables sur son auguste personne. D’avance, en comprenant qu’il s’était réveillé alors que l’heure de sa sortie de couche n’était pas prête d’arriver, le Monarque avait su qu’il allait passer une fin de nuit désagréable. Comment ? En revanche ceci est une question qui restera sans réponse car même lui en ignorait tout.

Jetant un œil curieux a côté de lui, il put voir son épouse encore endormie. A moins qu’elle faisait semblant afin de mieux le leurrer, lui, l’homme cruel qu’on l’à forcé à prendre pour mari ? Et si elle avait tenté de le tuer pendant son sommeil et que son instinct lui avait fait recouvrer la porte de sortie du monde des Songes juste à temps pour ne pas que ce diabolique plan se réalise ? En soit, cela expliquerait bien des choses, et, durant une petite minute, le porteur de la Couronne réfléchit à ce que sa disparition pourrait apporter à cette femme bien trop pure d’apparence, dissimulant sans aucun doute une diablesse en son impie sein.

Finalement, comprenant que ces élucubrations ne le mèneraient nulle part, Charles se décida à s’extirper de ses draps chauds et blancs pour trouver meilleures occupations à son être à cette heure avancée de la nuit. Prenant soin d’enfiler un grand peignoir de couleur or et bleu Roy, il laissa la douceur du vêtement courir sur son derme contrarié d’avoir quitté la douce chaleur étreignante – bien que factice – du lit conjugale. Laissant un ultime œil curieux voguer par-dessus son épaule gauche pour observer sa « femme », il laissa un soupire lourd de sens s’évader de sa gorge encore enrouée par le sommeil écorché et partit en quête d’un peu de fraicheur nocturne, sur son balcon personnel.

La brise de ce soir-là était bien moins puissante que celles des crépuscules précédents, à moins que ce ne soit l’homme qui s’arrête, sans même s’en rendre compte, à fabuler pendant un petit instant. Rien n’est moins sûr. Voguant entre la fatigue et l’insomnie, son jugement ne pouvait être très clair ; Quand bien même il s’agirait de ses propres actes.

Levant la tête surmontée d’une toison dorée vers l’astre blafard qui occupait presque à lui seul l’entièreté du manteau obscur, les yeux du despote laissèrent scintiller en leurs fonds une bien étrange lueur. Reflet de lune ? Mirage provoqué par Dieu sait quoi ? Il ne s’agissait en réalité ni de l’un ni de l’autre. Bien au contraire, Charles savait pertinemment ce qui lui arrivait, pour une fois. Le doute pouvant toujours planer sur ses spéculations mais pour sa raison, il ne faisait aucun pli à ce propos. Son bataillon de réflexion, inhibé d’adrénaline, cet élixir qui avait gagné ses chairs juste après son retour parmi les conscients, l’emmena à se pencher sur les images qu’il avait perçu lors du peu de sommeil dont il avait pu jouir.

Ces couloirs, bien qu’il n’y ait plus remis les pieds depuis bien longtemps, il était à même de les reconnaître parfaitement. Cette sensation qui avait envahi ses entrailles, mieux que quiconque, il en connaissait l’amertume et les raisons. Les tenants et les aboutissants de ce cauchemar étaient imprégnés en lui. Il ne s’agissait guère d’un mauvais rêve à proprement parler. Ce que son vil esprit lui avait injecté en tête n’était autre qu’un souvenir. L’un de ses souvenirs. L’un des plus douloureux. L’un de ceux qu’il désirerait ardemment vouloir supprimer de ses mémoires. Pourtant, il sait d’avance que jamais il n’y arrivera ; Tout simplement parce qu’il tient bien trop à ces brides de passés tenu au secret par ses soins pour jamais tenter un jour de les effacer d’un simple revers de mains. Ce serait là quelque chose de bien trop douloureux à lui demander.

Ses lèvres tremblantes escortèrent une ligne blanche de vapeur jusqu’à leur seuil. Soudain, à mi- mots, un patronyme se dessina dans le silence, tandis que le Roi baissait la tête en direction vers la rambarde de sa balustrade. Fermant les yeux, sanglotant presque, il murmura ;
    « *******… »
Après cette semi-trahison d’un secret bien lourd à garder pour son cœur suite à ce perturbant réveil, rouvrir les paupières parut être un véritable supplice. Inspirant une grand bouffée d’air de plus en plus frais, il se redressa convenablement, bien que prenant appui sur le garde-corps. Et, bien amèrement, mais désireux de se plonger un peu dans un écrin de nostalgie, le puissant homme se laissa aller à parcourir encore ses souvenirs d’adolescents et tout ce qu’ils pouvaient contenir qui n’appartenait qu’a lui … Et elle.
« Tu m’aimes. Réel ou pas Réel ?
-Réel.
»
Entre dangers prit en compte et baisers langoureux, sa vie de Prince avait été peinte des plus somptueuses couleurs qu’un Monarque ai pu l’avoir voulu.

Soudain, ses iris éteints reprirent un voile un tantinet chatoyant alors qu’elles se posèrent à l’unisson sur une fleur de lys parfaitement ouverte. Solitaire, par sa simple présence ici, enroulée sur le granit de cette rampe, elle rappelait bien des choses au blond. Des promesses, notamment. C’est d’ailleurs avec un doux sourire qu’il approcha délicatement une main presque apeurée des pétales immaculés du bourgeon épanouit et laissa glisser une phalange tendre sur l’un d’entre eux, avec une délicatesse qui n’avait encore jamais été observé chez lui. Ou du moins, pas depuis bien longtemps.

Sans même s’en apercevoir, alors qu’il faisait gagner à son regard un peu moins maussade l’étendue assombrie de ses jardins, Charles interrogeât alors ses invisibles hôtes que sont le bruissement du vent dans les arbres et la nuit elle-même. Bien entendu, ce n’était ni à l’un, ni à l’autre que cette question était destinée, cela va sans dire. Mais parfois, avec un peu de sottises, on peut aller très loin.
    « Tu ne dois pas être très fière de moi depuis le Paradis ou tu gît… »
Une larme insolente vint briser le bouclier de ses orbes et déferla sur la peau de sa joue, ne manquant point de provoquer un frisson malvenu sur son échine. Il continua son monologue malgré tout.
    « …. Mais pourquoi m’as-tu laissé ainsi ? Seul ?... »
Ultime soupire et ;
    « Je t’aimais ta... Non... Je t'aime toujours. »
Cette nuit s’annonçait plus pénible encore que ce qui avait été prévu.
Spoiler:
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Diane de France
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MessageSujet: Re: L'homme au Masque de Fer || Diane de France.   L'homme au Masque de Fer || Diane de France. EmptyMar 11 Sep - 20:37

    L'aster solaire avait laissé la place à une nuit sombre, bien trop sombre, emportant avec elle une nuée de cauchemars, de douleurs, de souvenirs aigres-doux de regrets. Le palais s'endormait lentement, étouffant les flonflons des violons, les murmures des courtisans, dans un silence angoissant, pire que les mots.
    Diane était encore une fois plongée dans une profonde mélancolie, et n'avait affiché aucun sourire, aucune expression autre qu'une tristesse nerveuse. Cela créerait encore des murmures de couloirs, et ses dames d'atours ne rateraient pas l'occasion de répéter l'humeur maussade de la reine, amplifiant ainsi les rumeurs d'un mariage désespérément stérile.

    Ces rumeurs, la pression de ses parents, le poids de son statut, tout cela pesait sur ses épaules graciles, trop fragiles, et elle avait par moments, l'impression d'être incapable de tenir son rang, son masque. Malgré tout, malgré sa douleur et le manque que son coeur ressentait, elle devait tenir, courageusement, continuer ses efforts, montrer une figure aimable, toujours, ne serait-ce que pour aider un tant soit peu l'homme que la lois des hommes lui avait donné pour époux. Elle s'était acharnée ces derniers jours, à se faire discrète, afin de ne pas lui imposer sa présence, ni même provoquer en lui une quelconque contrariété. Là où nombre de femmes chercheraient à aller de l'avant, quitte à bousculer leur moitié, Diane choisissait d'agir avec douceur, lui laisser le temps de se reposer, et jamais aucun reproche de sa part ne venait troubler le peu de tranquillité que son souverain pouvait trouver.




Citation :
"La nuit était un moment que je redoutais tout particulièrement, car nous ne pouvions point fuir l'un de l'autre, ni même nous isoler. Charles souffrait de partager ma couche, et j'étais bien incapable de lui donner la chaleur que son âme réclamait tant. Et cela me rendait profondément malheureuse, non point que j'espérai être un soulagement pour lui, ou même une source de sentiments sensuels, mais j'espérai devenir son amie, porter un peu ses peines, et souffrances, l'épauler du mieux que je le pouvais…..mais comment faire alors qu'il n'avait que ressentiment pour ma personne?
Je faisais toujours en sortes de bouger le moins possible, afin de ne troubler en rien le repos tant mérité que son corps réclamait.
Le mien? je ne trouvais que très tardivement le sommeil, lorsque mon corps finissait par vaincre mon âme tourmentée par l'angoisse, par la pression. "


    La unit était bien avancée, mais visiblement, ni elle, ni lui ne réussissait à rejoindre la douce Morphée et ses rêves merveilleux. Pire, elle sentait son époux se débattre, comme s'il était persécuté par un quelconque esprit maléfique. Diane avait hésité à le réveiller, à poser une main amicale sur son épaule, afin de le soutenir dans cette épreuve, mais comment régirait-il s'il venait à se réveiller subitement? et si elle était la cause de ces tourments affreux qui secouaient ses rêves?
    Elle ne put se résoudre à bouger, figée dans le lit comme apeurée, attristée par son manque évident de courage.
    Mais Charles finit par se lever, glissant entre les draps en soie avec délicatesse, il quitta la couche nuptiale, décidément trop froide pour lui, effroyable écrin de ses cauchemars récurrents.

    Diane se redressa lentement, observant le dos de son époux s'éloigner vers le balcon, et se fondre dans la nuit. Elle hésita un court instant, le rejoindre? ou rester ici encore, à fuir?




Citation :
"Cette nuit, Charles semblait bien plus tourmenté que d'ordinaire. Ses gestes étaient différents, et je pouvais ressentir en mon âme une profonde tristesse émanant de lui, une blessure vive et sanglante que le temps n'avait en rien réussit à guérir. Ma présence ne devaient rien l'aider, j'en étais certaine, mais je ne pouvais me résoudre à le laisser ainsi, seul, au milieu de la tempête de ses mélancolies.
Plus d'une fois, j'avais voulut lui venir en aide, tendre une main amicale à laquelle il pourrait se raccrocher de temps à autres, mais je manquais cruellement de ce courage que l'on demande aux Reines, je n'étais qu'une lâche qui préférait parfois fuir la situation plutôt que de provoquer la Hire royale.
Je l'avoue, je l'avouais déjà à ce moment là, Charles me faisait un peu peur, et ma maladresse n'aidait en rien à notre bonne entente.

Je suis de sang normand. Je suis la descendante de Guillaume le Conquérant, et nombre de grands guerriers, de courageuses femmes parcourent ma lignée, que serais-je, quelle image leur donnerai-je si je suis incapable de faire face à mes peurs? Bon sang ne saurait mentir, je devais montrer ma détermination, mon esprit combattif, même si le duel que je devais faire était purement psychologique.
Faire fie de ma peur, de mes angoisses, et advienne que pourra.
Je suis la Lionne de France, et je ne fuirai pas, pas ce soir. "


    Sa décision prise, Diane se leva, laissant glisser les draps le long de son corps, mais elle ne se couvrit pas, non, elle n'avait pas froid en cet instant. D'un pas léger, de velours, elle alla vers le balcon, calquant ses pas sur ceux de son époux, et ce dernier se dessina de nouveau, éclairé par une lune plus pâle qu'à la normale. La jeune reine l'observa un instant, et il lui sembla que l'astre lunaire reflétait la tristesse du roi, peu étonnant qu'il ne trouve aucun réconfort.
    Ses oreilles, bien qu'elle détestât l'idée d'être d'une quelconque façon indiscrète, perçurent les derniers mots de son souverain, et cela eut pour effet de lui serrer le coeur encore plus. Elle ne put s'empêcher de porter une main sur son sein, là où son organe battait douloureusement, comme pour le soutenir, à défaut de l'aider.

    Il ne fallait pas perdre de vue son objectif, et c'est courageusement que la petite reine vint se placer à côté du jeune homme blond, qu'elle observa en silence.



Citation :
"Charles d'ordinaire si solaire paraissait ce soir dépourvu de couleurs, comme si ces dernières l'avaient fuit, le laissant ainsi seul avec la tenure de sa mélancolie et ses souvenirs.
Je savais, par mon cher frère, qu'il avait beaucoup souffert, et c'était aussi pour cette raison que j'acceptais mon sort sans rechigner, sans jamais me plaindre,. Les autres ne voyaient que les apparences, la cruauté de cet homme n'était qu'une armure qui le protégeait de blessures éventuelles, blessures qui ne feraient que meurtrir encore plus son âme déjà bien éprouvée.
Je ne souhaitais pas le voir vivre cela. Je ne souhaitais pas le voir souffrir, et malgré son ton rude, je ne réussissais pas à le haïr, pourtant, j'avais essayé.
"

    La demoiselle rest un court instant dans un silence étrange. Les ténèbres l'aidaient, étrangement, à se sentir plus tranquille, plus sereine, sa voix, lorsqu'elle s'éleva pour la première fois était assurée, douce, car elle pensait naïvement que cela l'aiderait de sentir quelqu'un de tranquille à ses côtés.

    "Mon Seigneur…. vous ne devriez pas laisser de telles pensées assombrir de suaves souvenirs. " Lentement, elle pencha la tête sur le côté, avec un sourire bienveillant, aimable, laissant par la même occasion une mèche de ses cheveux glisser le long de ses épaules pâles.
    "Je suis certaine qu'elle est fière de vous, car vous réussissez à maintenir une position douloureuse, un statut écrasant…. j'admire votre courage, et il est évident que je ne sois pas la seule" Elle ne parlait pas bien fort, murmurant toujours comme si elle cherchait à ne pas troubler son époux, le déranger.
    Diane s'étonnait elle-même de son intrépidité, mais quoiqu'il fasse, elle devait faire encore plus d'efforts, lui prouver ainsi qu'elle était un soutient pour lui, et non une ennemie.
    Sa main hésitante tout d'abord, vint se poser sur celle puissante de son époux, qu'elle trouva par ailleurs très froide.

    "Je ne saurai souffrir de vous voir ainsi…. laissez moi…."La jeune femme se mordit un instant la lèvre inférieure, mais elle continua, ses yeux brillants d'une détermination qu'on ne lui voyait que très rarement, voir jamais. "… Laissez moi vous aider à porter tout cela…. laissez moi être votre amie, sur qui vous pourrez compter….."
    La reine sourit de nouveau, la lionne de France combattait avec courage, sans faillir, mais cette bataille là était bien plus douloureuse qu'une guerre sanglante, les âmes étaient mises à mal, à nues même/




Citation :
"Portée par ma détermination, par mes résolutions, je me surprenais à agir de façon plus affirmée, osant des gestes que je n'aurai jamais osé auparavant. Charles était déjà d'ordinaire imprévisible, mais là, il était blessé, et se révélerait d'autant plus dangereux. Ce qu'il me ferait? je m'en fichais, si cela pouvait l'aider, le soulager. Il pouvait faire ce que bon lui semblait, pour peu qu'il redevienne cet homme solaire que je connaissais, digne de diriger un pays. Je n'étais qu'une duchesse, sortie de son pays de pluie et de froid, je ne pourrais jamais briller à son image.
J'espérais procurer un peu de chaleur, de douceur à cet homme définitivement à mal, j'espérai provoquer en lui un sursaut, quel qu'il fut, quel qu'il soit, je sera toujours là. "
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MessageSujet: Re: L'homme au Masque de Fer || Diane de France.   L'homme au Masque de Fer || Diane de France. EmptyMer 12 Sep - 21:24

L'homme au Masque de Fer || Diane de France. Jjba1j
Elle se tenait là, à ses côtés, comme toujours. Similaire a un ange jusque dans ses courbes, Diane montrait en cet instant précurseur d’une bien sourde tempête, une détermination parfaitement saillante aux épaules d’une Reine digne de ce nom. Jamais ô grand jamais son époux n’aurait pu imaginer qu’elle soit venue de son plein gré s’enquérir de son état ; D’autant plus qu’il s’agissait là d’une défaillance mentale et non physique. Voici quelques jours déjà que sa femme ne l’avait point importuné, faisant de son mieux pour demeurer le plus discrète possible dans toute l’enceinte du Château. Cette initiative avait été appréciée grandement. Car, contrairement à ce qu’il est de mise de penser couramment, Charles ne voit pas uniquement les choses l’arrangeant ; Bien fou serait celui qui s’aventurerait à penser de la sorte.

En effet, bien que plongé dans un mutisme certain depuis sa « conversation » des plus étrange avec cette Marquise dans ses jardins royaux quelques heures auparavant, il avait rapidement comprit ou voulait en venir l’adolescente qui dirigeait avec lui le pays. Cette enfant encore trop immature pour mesurer toute la noirceur de l’essence de l’âme dont la nature l’avait gratifié. Preuve en est qu’elle s’évertuait chaque jour encore et encore à être la plus agréable possible avec lui, à faire en sorte de ne jamais le brusquer outre mesure, et toutes les fioritures s’en rapprochant. A sa place, nombre d’autres femmes auraient abandonné cette lutte incessante depuis bien longtemps et aurait été comblé leurs désirs les plus inavouables dans les bras d’un autre. Mais pas Diane. Et en soit, c’était une chose que le Suzerain appréciait, même s’il aurait préféré de loin qu’on l’ampute d’un bras ou d’une jambe plutôt que de l’avouer, cela va de soi. Lui-même ne savait pas quoi penser de tout cela. Tiraillé entre des impressions nouvelles qui tentaient de s’imprimer en lui avec fougue, des souvenirs troublants et réveillant de vieilles plaies sentimentales et les agissements de la douceur incarnée à côté de lui, ses pensées s’entremêlaient sans aucune cohérence les unes aux autres.

Un mal de crâne acheva de mélanger encore plus les réflexions de son auguste personne. Et d’un seul coup, tel un éclair imprévisible, cela suffit à la contrarié comme rarement il l’avait été. Difficile à croire et pourtant les fait était bel et bien là. L’élixir de la rage se diffusait peu à peu de nouveau entre ses chairs, tel le poison vil qu’il était depuis sa création par le Seigneur tout puissant.

Frustré de n’avoir pu terminer ce qu’il était en train de faire avant l’arrivée de la jeune blonde, il entreprit alors d’avancer sur un chemin qu’il connaissait à la perfection, pour l’avoir emprunter des centaines de milliers de fois et continuer à le faire encore en cette seconde décisive. Fronçant ses épais sourcils, véritables bataillons de soldats corporels, il arbora alors un regard aussi noir que l’abime vindicative qui séparait la Nation qu’il dirigeait de sa sœur ennemie, l’Angleterre. Comment osait-elle, cette donzelle ? Faire comme si elle le comprenait alors que même lui peinait à suivre le fil de ces méandres philosophiques. Eux qui paraissaient aussi insaisissables qu’un minuscule fil de toile d’araignée dans les ténèbres, leurs sens échappait encore au porteur de la Couronne qui avait espérer pouvoir profiter de cet instant de solitude –forcé par l’insomnie – pour remettre un peu d’ordre dans ce capharnaüm imaginaire.

Il s’était retrouvé déposséder de cette possibilité sitôt que la jeune femme s’était invité d’elle-même auprès de ses flancs, tentant de le rassurer de sa voix douce ; Beaucoup trop pour un tel contexte. Le sirupeux de ces phrases ne faisait que rendre Charles plus abrasif qu’il ne l’était déjà. Et bien entendu, il fallut qu’il laisse s’exprimer son mécontentement à l’aide de mots qui se voulaient déstabilisants, imbibés par l’arôme du mépris. Elle l’avait spoiler sur son envie de l’instant et allait le payer extrêmement cher, parole de Monarque Cruel, ce qu’il était devenu par la force des choses. Se redressant de toute sa hauteur, la dominant donc aisément de par les vingt centimètres possédait de pus qu’elle, il déclara, avec un ton guttural ;
    « Et qu’est-ce qui a bien pu vous passer par la tête pour que vous puissiez vous imaginer un seul instant capable de me comprendre, Diane ? »
Le regard empli de douceur qu’il avait posé sur elle lorsque sa venue était encore toute fraîche avait été consumé par son frère colérique, laissant donc ses orbes vertes s’animer de flammes invisibles mais pourtant très perceptibles. S’il l’avait pu, sans doute le Souverain aurait jeté sa femme par-dessus la rambarde sur le champ. L’idée était séduisante, mais la mort qu’elle y dénicherait ne saurait être une compensation suffisante en comparaison de ce qu’il venait de perdre ; Un rare moment privilégier avec lui-même. Comme il n’en avait jamais eu que très peu. Surtout depuis sa disparition.

Il avait besoin de laissé sortir cette rancœur, et la nymphe pâle paraissait toute désigné pour recevoir le fruit de son intense courroux. Levant une main vers les cieux, s’apprêtant à l’abattre avec force sur le visage de porcelaine de la poupée de sang, il continua alors ses vaines paroles blessantes ;
    « Vous n’êtes rien de plus qu’un parasite, une fourmi ! Ne croyez pas être en mesure de pouvoir atteindre le Soleil que je suis, et encore moins de le comprendre, est-ce bien clair, Diane ?! »
Il aurait volontiers offert une descente vers le derme laiteux de son épouse la seconde suivante, mais étrangement, il ne le put. Stoppé soudainement dans son élan de méchanceté pur et parfait, il se figeât. Présentement, la jeune femme lui rappelait tout à fait a propre mère. Eléonore de France ; Reine femme d’Henri de France, son prédécesseur en tant que Roi. Le seul et unique portrait qu’il possédait de la femme l’ayant porté avec amour puis mis au monde lui revint alors en mémoire. La fragilité qui émanait de cette œuvre et le voile qui en irradiait sur la silhouette de Diane parurent se confondre un instant, gommant alors tous les mauvais sentiments de sa Souveraineté, sans que rien ni personne ne puisse alors l’expliquer de façon logique.

Sa main et l’entièreté de son avant-bras retombèrent lourdement – mais paradoxalement sans aucun son autre que le tissu froissé – le long de son corps. Se replaçant face à l’obscurité dont il dominait une partie depuis sa balustrade, le regard de Charles s’assombrit encore un peu. Jamais ô grand jamais il ne pourrait lever la main sur Diane. Du moins, pas tant qu’elle lui rappellerait autant l’être aussi magnifique que le cygne blanc qu’avait été sa madone ; Celle dont il avait fauché la vie pour venir au monde et gouter à la vie avec ses propres capacités. Aujourd’hui, il le regrettait amèrement.

Sa propre naissance était un péché à ses yeux, et son père le lui avait parfaitement fait comprendre tout au long de son existence pour qu’il puisse voir les choses différemment a présent. Rien que de penser à ce scélérat que tous continuait à aduler malgré son trépas vieux de cinq ans maintenant, des frissons parcoururent hostilement l’échine de l’homme possédant la puissance de la France au creux de sa main, rendue moite par le surplus d’émotions de cette soirée ; Chose qu’il n’était guère habitué à gérer, lui l’individu au cœur de pierre.

C’était également pour ne pas ressembler ne serait-ce qu’un peu à cette homme au regard azure et à la noir chevelure que Charles n’avait pas pris la peine de mener à bien l’objectif qu’il s’était fixé quelques secondes à peine auparavant. Meurtrir le visage de la Duchesse qu’il s’était vu contraint d’épouser lui aurait bien trop rappelé la période durant laquelle il avait été un véritable martyr, a cause, encore et toujours, de la même personne : Son géniteur, aduler par la foule. Ce que tout ce mémoriel sans queue ni tête pouvait l’écœurer.

Vraiment. Il se tut alors, et n’ajouta rien de plus, laissant le silence prendre place en maître incontesté autour d’eux.

Une fois encore, ses pensées s’affolèrent. Comme si elles ne l’avaient pas suffisamment épuisé, elles revenaient, plus audacieuses que jamais depuis le coucher du disque solaire. Comme toujours lorsque le doute s’installait bien trop en sa carcasse, l’homme se souvenait.

Si les premières sanctions de ce genre avaient été extrêmement douloureuses ; Plus il se faisait punir et moins le Prince ressentait le mal sur son derme. Mais ce n’est pas pour autant qu’il avait perdu toute sensibilité et que les coups devenaient moins pénibles à supporter, au contraire. Plus il prenait sur lui et plus son père, le Suzerain Henri, s’acharnait sur lui à grand renfort de coups de ceinturons, cravaches pour chevaux et autres tisons – ce dernier accessoire était devenu une hantise toute particulière pour l’héritier, à l’époque.

Lorsque son paternel ne l’enfermait pas à triple tours dans sa chambre sans un minimum de vivres, il passait ses nerfs sur son propre enfant, avec davantage de ferveur à chaque fois. Monstre.

Parfois – comme c’était le cas ici -, Charles parvenait à se remémorer des cris qu’il poussait, des supplications qui sortaient de sa gorge entre deux salves de larmes amères, de la sensation de fission entre deux parcelles de sa chair, des deux gardes le maintenant fermement durant les sévices subis en détournant de lui leurs visages et leurs yeux honteux, de l’odeur de son sang lui donnant des nausées, du son distinctif de la ceinture s’abattant sur sa peau.
    « Père… Pitié… Arrêtez s’il vous plaît… J’ai mal… »
Mais c’est sans un mot que l’ancien Monarque continuait ses monstruosités et redonnait un coup à son propre fils, faisant claquer la ceinture, arme souple, dans l’air.
    « AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!! »
De pareils hurlements, il y en eut légions.


Décidément, Charles de France exécrait de se souvenir de choses pareilles, si inutiles mais qui pourtant faisaient parties intégrantes de lui, de son être, qu’il le veuille ou non. Dans un sens, il appréciait avoir dû endurer de telles bassesses, car elles avaient contribué, petit à petit, à faire de lui ce qu’il était aujourd’hui. Un Roi digne de ce nom. Mais si la folle espérance de voir ces mémoires ci disparaitre un jour entièrement se présentait à lui, il ne cracherait point dessus, et ne se gênerait pas pour en user.

Une bien étrange sensation sur sa peau nue en dessous du luxueux peignoir vient troubler puis briser le songe éveillé auquel il se livrait alors, plus ou moins contre son gré. Tant mieux, d’un certain côté, ce réveil devenait de plus en plus désagréable à mesure que le temps passait, alors autant le faire durer le moins possible. Mais, ladite sensation ressentit continuait de grimper le long de son bras sans qu’il ne parvienne à la stopper. Il semblait qu’il ait affaire à quelque chose de vivant.

Constatant cela, le Roi n’hésita point une seconde à ôter le seul vêtement présent sur ses épaules et le lança par-dessus le bastingage de granit formant la fin de son balcon personnel. L’étoffe disparut en un son étouffé dans l’obscurité, laissant l’homme à moitié dévêtu. Se fichant éperdument pour l’heure de savoir qu’il faudrait bien qu’il aille la rechercher par la suite, le Monarque fut satisfait de son action, guidée par la paranoïa la plus imbuvable.

Il avait eu ouïe dire qu’à l’Est, un Roi avait été tué par un serpent venimeux, dressé par ses ennemis les plus fourbes puis glisser dans ses appartements. Le reptile, dressé à reconnaitre l’odeur de sa proie, s’était infiltré dans les draps royaux et avait déposé son baiser de mort sur la personne du pouvoir, le tuant en moins d’une poignée d’heure. Séduit par l’idée que celle bête pouvait être de ce genre-ci, Charles n’avait pas attendu de confirmation ou autre et avait laissé son impulsivité guider ses pas, comme souvent ; Et encore plus ces derniers temps.

En soit, ce n’était pas le problème le plus important auquel s’était alors exposé le Souverain, instamment. En effet, à s’ôter ainsi tout vêtement capable de dissimuler son dos, il laissait alors la Lune faire glisser ses rayons blafard sur toute l’étendue de ce dernier. Les filaments lumineux paraissaient presque s’amuser à créer des jeux de lumières de cette surface rendue chaude par la vie qui l’habite. Mais sans doute n’avaient-ils point idée de l’importance du secret qu’ils étaient en train de dévoiler par leur simple présence. Le Roi avait mis tant d’énergie à masquer cette part de lui à tous qu’il en avait oublié l’essentiel en ce soir des plus perturbants ; Maintenir cette cachoterie même la nuit.

Les occultes traces de son passé d’enfant battu ressortait alors à merveille. Il avait perdu sa précieuse énigme.
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MessageSujet: Re: L'homme au Masque de Fer || Diane de France.   L'homme au Masque de Fer || Diane de France. EmptyDim 9 Déc - 21:51

    Citation :
    "Il me semblait que Charles voguait dans des eaux si troubles, qu'aucune autre âme ne pouvait le sortir de ces ténèbres étranges qui l'entouraient. Un court instant, les traits délimitant sa silhouette semblèrent s'estomper et je dû avancer ma main, une main hésitante, afin de le toucher, comme pour l'empêcher de disparaître dans ces brumes…. Je ne sais pourquoi cette peur étrange me cisaillait les entrailles, alors qu'il m'aurait été si simple de le pousser plus en avant dans les bras du désespoir et espérer régner seule, ou tout du moins rencontrer une personne qui m'aimât réellement….
    Fallait-il que je sois aussi cruelle pour être heureuse un jour? Fallait-il que mon égoïsme coûte la vie d'une personne? Je ne pouvais me résoudre à cela, et si Dieu avait décidé de mes épousailles, c'était bien qu'il avait un dessein, certes pas évident en cette heure, mais bel et bien réel."

    Il y avait en cette nuit sombre quelque chose de mystique, d'étrange qui entraînait l'âme vers de macabres rêveries, et la lune, d'ordinaire si amicale semblait, a cet instant précis, affublée d'un sourire machiavélique, comme si elle se délectait du spectacle que le Souverain de France présentait devant ses yeux d'argent. Cette étrange amie présentait deux facette, et, à l'image du suzerain, pouvait se révéler bien mordante. Diane avait levé ses yeux clairs sur l'astre de la nuit, mais très vite, son attention revint sur son époux qui semblait en proie à des pensées contradictoires.
    Que dire?
    Plus déterminée que jamais à assumer sa place et son rôle, elle fit partir ses idées noires d'un mouvement de tête rapide, qui lui donnait l'air d'une gamine toute empreinte d'innocence. Mais elle n'eut guère le temps de réfléchir plus avant à une stratégie adéquate à adopter pour aider Charles, que celui-ci fit vibrer l'air de sa voix profonde, légèrement enrayée par une colère sous-jacente qui ne demandait qu'une seule et unique chose: émerger et se déchaîner.
    Diane tourna vers lui ses prunelles mauves, claires et brillantes.

    Citation :
    "La voix de Charles rompit le silence lourd qui s'était installé. Je pouvais y ressentir la colère oui, une envie terrible de faire du mal, mais en mon fort intérieur je savais qu'il y avait autre chose: mon époux ne pouvait être tout entièrement noir, sans avoir une once de blancheur enfouie sous sa carapace.
    Cette colère sonnait presque faux, comparativement aux autres que je subissais régulièrement, elle me semblait teintée de tristesse, et j'avais la conviction profonde que ce n'était pas à moi qu'il souhaitait du mal, mais à quelqu'un d'autre. Je n'étais finalement qu'un prétexte, un catalyseur.
    Et s'il fallait que je sois cela pour qu'il soulage son âme, pour qu'il montre enfin son côté lumineux, j'étais bien prête à endosser ce rôle, aussi douloureux fut-il pour moi."

    "Comment voulez-vous que je vous comprenne, Charles, si vous ne me laissez même pas la possibilité d'essayer? "

    La voix de la souveraine claqua pour la première fois.
    Elle restait fine, et claire, et il n'y avait aucune colère dans ses propos, non…. IL s'agissait plus d'un cri du cœur, un cri trop longtemps enfouit qui enfin avait finit par trouver sa voie dans la gorge de la jeune femme. Étonnée elle-même par son audace, elle sembla regretter un court instant, baissant son regard opaline d'un air soumis, puis, après quelques secondes, les darda de nouveau sur son Roi et maître avec une certaine détermination. Elle s'était jurée d'aller au bout de son entreprise, peut être la seule qu'elle pourrait mener à bien, mais elle ne comptait pas abandonner si vite, non….
    La main de Charles se leva vers elle, elle ne bougea pas, attendant que la "punition" ne s'abatte sur elle.

    "Tuez moi si cela peut vous soulager….. mais sachez que jamais, Dieu m'en est témoin, ho grand jamais je n'ai imaginé vous égaler…. mon devoir, mon rôle, mon âme me poussent à être la Lune qui se cache derrière vous, et ce quel qu'en soit le prix"
    La jeune reine avait une voix calme, teintée de douceur. Malgré son caractère doux et docile, elle se montrait résolue, et aucune rancune ne semblait émaner de sa personne, comme si la méchanceté ne pouvait avoir de prise sur elle.
    Citation :

    "Charles était à n'en point douter, une personne d'une stature magnifique. Grand, beau, rayonnant avec ses chevaux d'or et son regard de braise, il était considéré comme l'un des plus beaux seigneurs de France, et non sans raisons. Je le savais, ma place faisait des envieuses, mais comme toute personne illuminant son entourage, il avait une part d'ombre qu'il avait du mal à canaliser.
    L'atmosphère ne se détendit point… au contraire, elle parut devenir plus dense, plus sombre. Malgré mes efforts pour le tirer de là, il semblait s'engouffrer plus profondément dans ses souvenirs, ses pensées, et encore une fois, sa silhouette me parut s'estomper légèrement. Il y avait certainement quelqu'un en ce monde qui cherchait à perdre mon époux, le rendre fou, peut être le manipuler?
    Il ne jouissait déjà pas de l'estime du peuple, et je m'efforçais constamment de rendre ses décisions plus douces, plus humaines, à radoucir son image aux yeux de nos gens en mettant en route nombre de travaux et œuvres caritatives qui permettraient de calmer les rancœurs tenaces de nos sujets.
    Je m"épuisais encore et toujours, mais ce sacerdoce ne serait pas sans résultat, j'en étais certaine.
    Puis, aussi soudainement que sa colère et sa mélancolie arrivaient, il se mit à crier, me faisant sursauter….
    Charles, décidément, vous m'étonnerez toujours."

    Le cri du Roi Soleil la fit sursauter à son tour, et elle plaqua une main sur son coeur. Ce dernier battait si fort qu'il en était devenu presque douloureux et la peur engendrée par la réaction violente, certes, mais tout aussi surprenante de son époux la déstabilisa.
    Ce serpent avait à lui seul fait évanouir une partie de la noirceur ambiante, mais la jeune reine, bien qu'elle eut un pâle sourire face à la réaction quelque peu théâtrale du monarque, eu du mal à recouvrer ses couleurs, son calme.
    Et ce qu'elle allait découvrir ne fit que renforcer cette impression de malaise qui s'insinuait perfidement en elle.

    Citation :
    "Mon cœur ne réussissait pas à retrouver son calme. Il battait, battait, battait si fort, comme si je venais de courir des lieux et des lieux, comme s'il essayait de fuir, loin. Je découvris avec horreur le dos de Charles, son corps maculé de cicatrices qui ne laissaient aucun doute sur les souffrances qu'il avait endurées.
    Comment pouvait-on faire subir cela à quelqu'un d'autre? Comment pouvait-on être aussi insensible?
    Tout semblait s'illuminer sous un nouveau jour, une nouvelle lumière, et il était fort probable que ces marques fussent une cause du caractère parfois irascible de mon époux.
    Moi qui m'étais promise d'être forte, de porter tout sur mes épaules, je me sentais bien impuissante en cet instant, bien faible, car déjà, je sentais mes yeux brûler sous l'assaut des flots salés qui demeuraient en mes yeux.
    Il avait raison… il avait irrémédiablement raison: j'étais bien naïve, bien folle d'imaginer, ne serait-ce qu'une seconde, essayer de le comprendre, d'effleurer légèrement la surface de ce complexe labyrinthe qu'était sa vie….."

    Les larmes coulaient, bien malgré elle, étranges petites lames qui lui brûlaient les joues.
    Stupide, incapable, coupable, les sentiments divers et variés qui affluèrent en son âme se mélangeaient, et son coeur continuait à s'emballer comme s'il agissait à sa place, alors que son corps, figé, ressemblait plus à une statut de marbre.
    Que devait-elle faire? Que devait-elle faire?
    Encore une fois, les pensées se mêlèrent: elle n'avait pas été préparée à affronter une telle situation, trop protégée, trop couvée, elle n'était qu'une fragile poupée, un faire valoir tout juste bon à siéger auprès de cet homme qui se révélait peu à peu face à elle.

    Citation :
    "Je réussis enfin à retrouver un semblant de calme, et surtout mon souffle, après plusieurs secondes interminable durant lesquelles on ne pouvait entendre que la respiration profonde et douloureuse de Charles.
    Rien dans ma courte existence ne m'avait préparée à cela, personne ne m'avait dit comment faire, que dire.
    Mon impuissance était alors évidente, et je doutais fortement avoir ma place à ses côtés…
    Comme à chaque fois que je me sens perdue, je levais les yeux vers le ciel, espérant trouver une solution, une aide providentielle, un signe qui aurait put l'aider, mais rien, rien à part cette lune étrangement rieuse qui nous dardait de ses rayons froids, observant gloutonnement ce drame qui se présentait à elle.
    Les monarques sont des humains, plus exposés, sans doutes, mais ils n'ont pas le droit à la faiblesse….
    Les épaules du Roi semblaient affaissées sous le poids de sa charge, notre point commun à tous les deux, nous portions cela ensembles, et j'étais probablement la seule en ces lieux à pouvoir comprendre ce que cela impliquait comme sacrifices pour lui. "

    Les mains fines de la reine se faufilèrent avec légèreté sous les bras du suzerain, alors que sa tête se posa entre les omoplates chaudes et couturées de cicatrices de celui-ci, en une sorte d'étreinte légère, chaste, mais toute empreinte de ses sentiments, de sa douceur.
    Les larmes continuaient à couler le long de ses joues pâles, en silence, ruisselant çà et là, et venaient terminer leur courte vie sur une peau étrangère.
    Aucune mot ne sortit des lèvres devenues pâles de la jeune fille, aucun son, juste ce geste inconsidéré, fou quelque part elle le savait, mais c'était bien l'unique réponse qu'elle était capable de donner à ce spectacle horrible qui s'étendait devant ses prunelles. Son coeur continuait à battre la chamade comme s'il était l'unique témoin de la panique qui s'était emparée d'elle.
    Peu importaient les conséquences de cet acte, de ce geste qu'elle avait eut, tout ce qui lui importait, en cet instant, c'était lui, son binôme imposé.

    Citation :
    "Ma souffrance me parut alors bien ridicule, insignifiante. Comment avais-je pu imaginer un seul instant être la plus malheureuse âme en ce monde? alors qu'une autre se trouvait à mes côtés, bien plus meurtrie et ayant connu l'enfer? Je me sentais encore une fois accablée par la culpabilité, par le remord. Dieu me punissait pour m'être laissée aller à mes états d'âmes, mes lassitudes, pour mon coeur trop mélancolique.
    Une chose revint à mon esprit, une question: si Dieu avait décidé de me placer aux côtés de Charles, pourquoi avait-il fait naître en moi des sentiments si forts pour un autre? pour son rival?
    Peut être ne suis-je qu'une pécheresse indigne de gouverner…. Ho Charles…. comment faites-vous pour supporter tout cela sans faillir?"

    Le vent se leva doucement.


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MessageSujet: Re: L'homme au Masque de Fer || Diane de France.   L'homme au Masque de Fer || Diane de France. EmptyMar 1 Jan - 17:27

Il y avait comme un arrière-gout d’irréalisme dans ce qui venait de se passer. Comme si tout ceci demeurait être hors du temps et de ses lois pesantes sur les épaules de tous individus vivants ou mourants en ce bas monde. Pour la première fois depuis fort longtemps, Charles ne se sentait plus vraiment responsable de son sang, de ses apparats et surtout, de son statut de Roi. Un peu comme si tout cela n’avait jamais eu lieu ou n’avait pas de sens, jamais. C’était là une bien belle illusion brossée à l’ironie et à l’amertume du mensonge, il le savait et le sentait ; un gout métallique sur sa langue trahissait cette mascarade. Mais malgré tout, il avait envie de s’y laisser prendre, rien que pour quelques instants avant de revenir à celui qu’il était d’ordinaire, celui dont on ne voyait jamais qu’une facette, tel un diamant vicié. Son peuple et la plupart de ses serviteurs – et même certains nobles de Cour !- ne voyait en lui qu’un tyran faisant trembler d’effroi les âmes de son pays, sans jamais en éprouver autre chose qu’une certaine satisfaction malsaine.

Oh Dieu, s’ils savaient tous à quel point ils se fourvoyaient, à quel point Charles savait bien ce qu’il faisait et en avait conscience chaque jour que le soleil se levait pour lui rappeler son infinie pénitence. Mais il était fort peu probable qu’un seul d’entre eux ne puisse se rendre compte de ça un jour. C’aurait été bien trop leur demander, que de regarder au-delà de leurs maudits préjugés. Sans doute pensaient-ils que le Monarque avait eu une enfance glorifiante, baignée dans l’or, la luxure et le faste, comme tout Prince de cette époque.

Là encore, c’était simplement un mensonge sur tout le monde était d’accord, une vérité plus qu’arrangée pour conforter l’entièreté des adversaires du Souverain dans leurs pensées réductives envers lui.

Le porteur de la Couronne n’aspirait qu’à peu de choses, finalement. Après tout, ce n’était pas comme s’il lui restait quelque chose à espérer en ce bas monde, à présent. Celle qu’il avait aimé de tout son cœur, qui avait promis à son être un repos bien méritée, des sentiments de plus en plus profonds à mesure qu’il l’avait côtoyé, un bonheur partagé et plus encore, n’était plus. Voici plus de douze ans qu’elle ne foulait plus les terres de ce monde, à son plus grand regret. C’était bel et bien ce qui avait achevé de le transformé en un bloc de granit imperméable à tout autre type de sentiments hormis la colère, la vengeance et la haine. Le reste ne lui paraissait plus que superflu ; car il ne voulait jamais plus aimé au risque d’avoir aussi mal que durant son adolescence, ou il crut qu’on lui avait arraché une partie du cœur et de l’âme. Il s’était damné pour elle. Et jamais rien ne lui était revenu.

C’était pour ne pas souffrir que le Roi agissait ainsi ; pour lui ces agissements étaient justifiés et il était fort inutile de s’empourprer de honte ou de dégout pour ses décisions. Il ne le faisait que dans l’intérêt du peuple et du Royaume tout entier. C'était l’unique tâche qui le retenait encore à la surface de cette vie si cruelle, si injuste. Honoré ce pourquoi il était né ; ce pourquoi il avait tué sa mère lors de sa venue au monde ; ce pourquoi son géniteur l’avait toujours haït mais qu’il se devait, pour l’honneur et la croix de ne pas fuir. Les Enfers s’ouvriraient alors inexorablement devant son âme brisée s’il essayait de mettre un terme à son existence de cette manière. Car si Charles n’était pas un enfant de cœur, au moins avait-il une profonde foi dévolue pour le Seigneur, Jésus Christ. Dans un sens, il était également convaincu d’être sous une bonne étoile en constatant toujours davantage que sa patrie était à l’abri des conflits constant contre la Prusse et l’Espagne, qu’il avait su rangés dans ses alliés. La chance divine devait également y être pour quelque chose, mais l’avoir gratifié d’une telle capacité de stratégie de façon si innée était en soit déjà, un présent du créateur tout puissant. Et le représentant royal ne saurait sans doute jamais assez comment remercier cette entité imperceptible logeant par-delà le ciel.

Fermant les yeux un instant, maintenant un peu plus calmé par la brise fraîche de cette nuit si sombre, seulement auréolé par les rayons blafards de la Lune, il dût se rendre à genoux devant une évidence sur laquelle il avait longtemps fermé les yeux ; le fait que Diane puisse, parfois elle-aussi, haussé la voix. Il ne l’avait jamais vu faire jusque-là. Et jamais sur lui, en plus de ça. Ainsi, en moins d’une petite demi-heure, sa compagne forcée lui avait prouvé que dans certaines circonstances, elle pouvait laisser tomber ce masque de douceur et de gentillesse, qu’elle arborait d’ordinaire tout le temps. De cette démonstration de puissance féminine, Charles avait pu comprendre combien sa femme était brave et courageuse, telle la lionne de France qu’elle était. Elle valait sans aucun doute bien mieux que lui et pourrait sans aucun doute diriger le pays seule et d’une très bonne façon sans lui à ses côtés.

Le peuple l’aimait et l’idolâtrait, c’était une chose que l’homme à la chevelure de blé avait pu assimiler rapidement une fois son mariage annoncé au peuple. La petite Reine avait très rapidement attiré sur elle des regards compatissants, lorsqu’il ne s’agissait pas de coup d’œil pervers de la part des moins saints logeant dans les appartements du Château. Il prit une profonde inspiration, il soupira lourdement, comme s’il espérait que le souffle chaud extrait de ses poumons pourrait le libérer des chaines invisibles dans lesquelles il était empêtré depuis bien trop longtemps. Mais rien n’y fit, il ressentait encore cette désagréable pression, cet étau tout autour de lui. Étrangement, et sans trop savoir pourquoi de nouveau, lorsqu’il sentit la fragilité de Diane au moment où cette dernière enroulât ses bras autour de son torse maintenant dénudé, il le serait presque sentit rassuré par ledit étau impossible a palper autour de son être. Un peu comme si cette chose le préservait d’un danger, de ses propres démons, par exemple. Comme si cela l’empêchait de se détourner du chemin tout tracé pour lui depuis bien longtemps. Il n’en avait cure, préférant se concentrer sur autre chose que sa propre personne, comme à l’accoutumée. Ce n’était jamais bon pour lui de se pencher sur son propre cas, à vrai dire. Il détestait cela car justement, après de pareilles pensées venait bien souvent se lovée tout contre lui sa terrible ennemie envers qui nulle épée ne pouvait rien ; l’insomnie.

Il supputait que cette impossibilité à dormir qu’il avait ressenti était issue de l’une de ses fameuses rétrospectives sur son propre cas. Erreur sacrée. En tous les cas, présentement, en sentant la présence de la jeune femme tout contre lui, il ne pouvait plus se résoudre à se montrer acerbe. Il sentait sa hargne et sa fougue être soudainement muselé par des liens plus forts qu’il ne l’aurait imaginé un jour. Peu de choses avaient la capacité de faire taire ainsi cette partie de lui-même ; preuve en est, c’était bien la première fois que cela arrivait en présence de sa « moitié ». Sans doute, d’ailleurs, cela ne se reproduirait plus de nouveau.
Et c’est avec un certain étonnement avide de curiosité qu’il avait envie de se laisser aller à cet état de détente rare et artificiel. Il voulait profiter de chaque instant de ce faux calme, de ce mensonge qu’il se racontait juste pour s’ôter une vieille culpabilité de la tête. Charles avait ce besoin récurent de s’exorciser le cœur, rien que pour ces quelques heures passées dans les étreintes de la nuit. La brise courrait sur son buste vulnérable, faisant poindre quelques frissons çà et là provoqués par les différences de températures. Une nouvelle inspiration profonde, faisant se gonfler sa cage thoracique, il laissa sa voix s’exprimer, passant la barrière de sa gorge encore enrouée par son précédent cri injustifié :
    « C’est mon père, le « bien-aimé » Henri de France, qui m’as fait cela, Diane. »
Sa phrase se suspend un peu dans l’air, attendant une convive d’infortune qui ne tarde pas le moins du monde à venir la rejoindre dans ce monde hostile et étrange.
    « De la même manière qu’il a choisi de vous unir à moi. Nous avons tous deux été brisés par les caprices de cet homme. »
Il aurait presque eut l’impression de se confesser devant la croix de l’église du palais, comme il le fait souvent à l’abri des regards et des oreilles indiscrètes. Et comme une confession ne vient jamais seul, d’un seul coup, son cœur refroidit par l’amertume lui fit songer à une éventualité qui pourrait sans doute ravir tout le monde.
    « Vous savez Diane, vous pourriez très bien me pousser depuis le balcon, si l’envie vous en prenait. »
Le pire étant qu’il ne chercherait même pas à se débattre même en ayant largement l’avantage. Sachant que son trépas réduirait à néant la vindicative colère de son peuple envers la Couronne, alors tout ceci serait la meilleure solution à adopter. Et puis ainsi, au moins, il pourrait la rejoindre définitivement, sans avoir à attendre entre plusieurs décennies.

Pourquoi la vie avait-elle choisit d’être aussi mauvaise envers lui ? Voici qu’en plus, comme si cela ne suffisait pas, qu’il ressentait ce poison de la faiblesse lui entailler les yeux. Sa vue commençait à se troubler tandis qu’il hoqueta difficilement, ne parvenant plus à déglutir. Les larmes allaient bientôt tomber sous peu, s’il ne parvenait pas à prendre sur lui, comme autrefois. Mais sans son aide cette fois.

Spoiler:
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MessageSujet: Re: L'homme au Masque de Fer || Diane de France.   L'homme au Masque de Fer || Diane de France. EmptyDim 27 Jan - 0:14

Citation :

"L'instant me parut durer une éternité, durant laquelle je pouvais entendre nos deux souffles, nos coeurs battre bruyamment. Que faire de plus? il me semblait que chaque mot que je prononçais ne faisait qu'empirer les choses, comme si je le poignardais de mes paroles, ce que je ne souhaitais pas faire non. Je me devais de garder la tête froide et de le soutenir, quoiqu'il puisse m'en coûter.Mon rôle, l'unique but pour lequel j'étais née…
Peut être ne suis-je qu'une stupide créature, trop naïve, trop influencée par mon éducation rigide, mais une petite voix me criait, au fin fond de mon âme, que je devais le croire… l'aider peut être à mon pauvre niveau."

La reine ne savait plus vraiment comment s'y prendre, elle-même en proie de terribles doutes, il lui était bien difficile, du haut de ses 18 ans d'appréhender les choses avec la sérénité d'une femme d'âge plus mûr. Elle restait une petite fille vulnérable, dont le coeur chavirait pour un autre, mais la gentillesse profonde qui habitait son âme la poussait à essayer envers et contre tout de rendre les choses plus douces pour son entourage. Certains pouvaient appeler cela comme de la comédie, une triste mascarade tout juste bonne à se faire aimée et admirer, d'autres qu'il s'agissait d'une forme de bêtise pathologique qui en faisait une femme tout juste bonne à donner des héritiers, quoiqu'il en fut, Diane restait elle-même, et il n'y avait jamais d'aspect forcé à ses sourires, ou ses tentatives, bien que parfois maladroites, de réconfort. Elle n'était qu'une victime parmi tant d'autres de la rudesse de la cours, et des aspect parfois cruels que revêtait son statut.
Et dans ce petit corps fluet, se cachait une sourde détermination à continuer sur la voie que Dieu avait tracée pour elle.

Citation :
"Je m'étais attendue à une réaction violente de la part de mon seigneur, et c'était avec une certaine appréhension que je m'étais résolue à supporter sa colère, sans un cri, sans un mot, sans un reproche. Si cela devait soulager son âme des tourments qu'il endurait perpétuellement, j'étais prête à devenir cet exutoire silencieux, et ne point me plaindre de ma condition.
Mais ce moment n'arriva jamais.
A ma grande surprise, Charles sembla se détendre légèrement, comme s'il acceptait ce contact que j'avais forcé, pour la première fois de notre vie conjugale. Je m'en sentais le coeur serré par l'émotion, la joie d'avoir réussit à franchir une barrière. "

Diane, bien qu'étant petite de taille et plutôt menue, n'avait jamais été une personnalité exubérante, ni même que l'on remarque tout de suite. Malgré celant elle avait hérité du caractère combattif et volontaire de ses alleux, son sang normand la poussait à agir sans flancher, sans vraiment craindre les conséquences: Dieu les protégerait. De Guillaume le Conquérant, elle n'en avait aucunement la carrure, mais s'il le fallait, ce petit bout de femme serait prête à faire front, épée à la main, contre tous les ennemis qui pourraient se présenter. Et finalement, elle était fait de ce matériaux qui plot mais ne rompt jamais, continuant envers et contre tout à avancer.
Charles quant à lui, apparaissait alors comme un colosse aux pieds d'argile, grand et puissant par sa stature, mais un édifice que trop de mauvaises choses avaient fissurés. Combien de temps tiendrait-il avant de s'effondrer? Diane ne laisserait pas faire, il était hors de question de le laisser rompre, au risque de voir le pays le suivre dans sa chute. La jeune femme resserra doucement son emprise, comme pour ne pas le laisser s'évanouir dans les airs, le retenir sur cette terre si cruelle certes, mais qui avait tant besoin de lui.

Citation :
"Il finit par me révéler les causes de ces marques qui parcourraient son dos. Une enfance brisée par un père trop brutal, une âme elle-même marquée par la souffrance. J'avais été bien aveugle, le jour de nos présentations, aveugle et stupide de ne pas l'avoir compris plus tôt: je me trouvais mariée à un homme au masque de fer qui cachait un visage de porcelaine fissuré par les larmes que ses yeux ne cessaient de verser. Cette unique pensée me serra le coeur, et je me sentais d'autant plus déterminée à le soutenir, devenir un appuis sur lequel il pourrait compter. "

Mais sa dernière phrase provoqua chez Diane une réaction bien singulière: attrapant son avant-bras, elle fit basculer de toutes ses forces son époux, afin de se retrouver face à lui, et lui asséna une gifle qui claqua dans l'air.

"Jamais! Jamais ho grand jamais n'osez répéter cela! "

Des larmes coulaient le long de ses joues, et son regard reflétait une douleur terrible, sans le vouloir, Charles l'avait profondément blessée par ses paroles.
"Comment osez-vous songer un seul instant que je puisse vous trahir? vous tuer? Comment osez-vous désirer la mort d'une façon si forte?"
La petite reine semblait désespérée comme jamais, ses mains tremblaient, mais son regard ne lâchait rien, puis, elle sembla reprendre le dessus, avec une facilité déconcertante. La jeune femme s'avança de nouveau vers son époux, lui pris la main avec douceur, douceur que même son visage semblait avoir repris.

"Vous êtes roi, et Dieu nous a lié. Je le sais bien qu'il s'agit là d'un fardeau pour vous, mais je me suis promise de toujours vous soutenir, de tenir mon rôle quoiqu'il en soit, quoiqu'il en coûte. La lune ne peut briller sans le soleil, alors je ne peux régner sans vous. "
Diane détourna les yeux un court instant avant de les darder de nouveau dans ceux de son époux.
"Je ne serai jamais celle qui consolera votre coeur, je le sais, je ne puis le rendre plus doux car mes erreurs passées ne pourront être rattrapées, mais laissez moi être l'amie fidèle sur qui vous pourrez vous reposer, laissez moi vous aider lorsque vous sombrez, et quant à moi je vous fais le serment de toujours faire en sortes que vous sotie heureux. "
Dans les paroles quelques peu candides de la jeune reine, il y avait une sincérité désarmante, et ses yeux mauves brillaient d'une détermination sourde étrange. Elle semblait accepter la situation avec une docilité évidente, prête à renoncer elle-même au bonheur pour permettre à la France et son Roi de se relever, de briller à nouveau. Telle la lune, elle s'éclipserait devant le soleil, se contenterait de briller la nuit, et tairait ses propres tristesses dans le secret de ses alcôves.
Un petit rire échappa de ses lèvres, alors qu'un sourire délicat s'affichait sur ses lèvres:
"Vous êtes un bon Roi, mais ne laissez pas vos démons prendre le dessus, prouvez leur à tous que vous êtes bien meilleur que cet être qui vous donna le jour, devenez ce roi Soleil que tous attendent, la voilà votre vengeance: faire tomber dans l'oublie ce prétendu bien aimé, l'écraser sous les rayons de votre règne. "
Et visiblement, elle était convaincue de ce qu'elle disait. A vrai dire, le mot "vengeance" dans la bouche de la reine semblait étrange, mais il ne fallait pas oublier que bon sang ne saurait mentir, et les normands n'étaient guère réputés pour être des gens à oublier facilement.

Citation :
"Je ne savais pas ce que ma réaction quelque peu violente allait engendré, mais je refusais d'entendre ce genre de mots sortir de la bouche de mon époux! Comment osait-il penser un seul instant que j'attendais cela? Comment pouvait-il croire que je puisse vouloir régner seule?
Je n'ai aucune vocation au crime, et il était hors de question de déshonorer mon nom, ma famille, et mon pays de la sortes. Charles était un bon roi, j'en étais persuadée, mais un roi tourmenté par des démons qu'il ne contrôlait pas toujours et qui avait un besoin irrépressible de soutient. Je me sentais vexée, blessée qu'il puisse m'imaginer dans ses ennemis alors que je m'efforçais de toujours agir en faveur de son rayonnement. Certes, je n'étais pas toujours en accord avec ses décisions, mais je tâchais de le lui faire part de manière diplomatique, en argumentant toujours mes propos, et sans jamais insister si jamais je voyais que cela lui tenait trop à coeur. Il m'était bien difficile de l'aider alors qu'il n'avait pas confiance en moi, mais j'en étais certaine, cela changerait bien un jour, il ne fallait pas baisser les bras pour si peu.
Je n'aimais pas le voir ainsi, je n'aimais pas le désespoir sourd dans lequel il s'était muré, car je me sentais bien démunie face à tout cela. Je n'étais finalement qu'une faible fille tout juste sortie de l'enfance qui essayait en vain, de porter les malheurs du monde sur ses épaules… quel orgueil grotesque j'avais là, quelle honte!"
Diane baissa de nouveau la tête. Elle se sentait honteuse, stupide d'avoir put imaginer un seul instant pouvoir porter les peines de son époux, elle et sa petite constitution.
Elle se mordit la lèvre inférieure.

"Charles…. si vraiment je fais votre malheur…. si vraiment je ne provoque en vous que tristesse et répulsion, alors… débarrassez vous de moi, faites moi assassinée, enfermée dans un couvant, annuler notre mariage, je ne vous en voudrais pas, je n'ai jamais voulut vous voir souffrir par ma faute. "

Encore une fois, elle venait de jeter ses mots avec une sincérité désarmante, bien loin des façons qu'avaient les autres nobles d'agir, car chez la reine, il n'y avait aucune forme de mensonge, aucune forme de vice, à se demander comment 6 ans de cours royale n'avaient pas altéré cette innocente bienveillance par ses intrigues et complots incessants.

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MessageSujet: Re: L'homme au Masque de Fer || Diane de France.   L'homme au Masque de Fer || Diane de France. EmptyDim 27 Jan - 19:44

Le rêve paraissait se prolonger au-delà même des frontières du réel. Comment parvenir à reprendre pied avec une réalité si haït alors que vos sens engourdis ne perçoivent plus la douleur lancinante que vous trainez derrière votre cœur tel un boulet de bagnard ? C’était là un bien cruel dilemme, si bien que Charles n’eut su quoi répondre ni comment réagir. Cette douceur qui l’enveloppait, sorte de sensation fantôme qu’il n’avait que trop longtemps recherché inconsciemment sans parvenir toutefois à la consolider dans tout son diamètre, lui faisait l’effet d’une drogue. De la même manière que certains groupes de courtisans de sa Cour prenaient plaisir à s’enivrer d’effluves d’opium pour demeurer sereins par après, le Souverain n’avait, en cet instant hors du temps, plus aucune motivation pour s’extirper de ce marécage ou ses pieds s’enlisaient bien volontiers. Pareil à l’un des Titans de l’antiquité grecque, il se retrouvait prisonnier dans un lieu dont il ne pouvait pour l’heure s’évader. La seule différence, c’était que pour ce moment-là, le fait de ne pas partir lui était entièrement dû. Il ne souhaitait pas voir cette bulle de tendresse s’étioler alors qu’il souhaitait la bâtir depuis tant d’années sans y arriver toutefois.

La barrière de ses yeux menaçait de céder et sa gorge se nouait de plus en plus, tant et si bien qu’il crut un instant que son propre corps avait pour dessein de l’étrangler sous cette mascarade tendre. Déglutissant difficilement, les orbes éteints du Monarque allèrent se ficher de nouveaux sous les formes de l’Astre lunaire, lequel s’était comme vêtu d’une aura nouvelle, plus lumineuse et rassurante qu’auparavant. A moins que la encore il ne s’agisse que des frasques imprécises de l’esprit capricieux du Roi ? Sa soudaine clairvoyance n’était donc le fruit que de cette cessation de levée des armes ? Sa vulnérabilité soudaine lui ouvrait-elle les yeux sur une dimension toute autre de son propre monde, dont il ne soupçonnait guère l’existence jusqu’à présent ? Là, présentement, il ne savait plus que penser. Le moindre songe cohérent qui pouvait encore voguer dans les brumes de son esprit se retrouvait bien vite envoyé par le fond sous les soins d’une lourdeur sans nom, qui exaltait dans le même temps un affreux mal de crâne plus puissant que le précédent, à sa Majesté.

Mais Charles ne voulut faiblir, pas encore. Il se refusait à baisser le regard en face de cette lune moqueuse, qui n’avait de cesse de le tourmenter depuis le début de son calvaire ; depuis sa venue au monde. Combien de fois les rayons d’argent de cette chose, qui pouvait se targuer de sa liberté totale, s’était refléter avec dédain sur les plaies du petit Prince de l’époque, alors que son dos avait encore été l’exutoire des colères de son paternel, le forçant à perdre conscience d’épuisement, sur son lit souillé par le sang ? L’homme ne comptait plus ce genre d’actes de dépit et cela lui écorchait l’égo que d’admettre la supériorité de ce cercle brillant contre sa propre personne. Lui, qui était l’un des plus proches frères du Seigneur tout puissant, le voici réduit à courber l’échine devant un disque pâle ! Sa rage aurait volontiers explosé pour le libéré de sa souffrance éphémère, mais voilà, muselée comme elle se trouvait être, il était compromis qu’elle puisse faire quoi que ce soit pour le moment. La respiration du couronné se saccada alors qu’il sentit l’étreinte de sa petite Reine se resserrer encore sur sa taille. Ce genre d’attention qui avait tellement manqué.

Lui, qui n’avait jamais connu l’amour d’une mère – faute de lui avoir permis de conserver sa vie en lui donnant naissance – et qui avait longtemps souffert de cette absence, avait retrouvé un court instant sur les doigts de Chronos, la sensation soyeuse d’être sincèrement aimé. Vestige passé d’un passé écorché vif, tout comme lui. Il se ressassait, à cause de cette maudite insomnie, ces souvenirs encore ardents et qui battaient constamment dans sa poitrine. Endormis mais jamais supprimés pour autant. Il lui arrivait, lorsque sa faiblesse le lui permettait – comme c’était le cas ce soir en particulier – de rouvrir l’ouvrage de sa vie d’antan et d’y palper, de ses doigts rendus rugueux par le temps, les rares frasques intactes qu’il conservait de cette époque révolue.

Il avait aimé au point de s’en damner ; au point de fuir et d’abandonner le trône au premier venu pour pouvoir jouir d’une vie de plaisirs et d’amour auprès de la seule personne qui avait su, en son adolescence pourrie par les mésentente, faire fleurir un plan de fleur d’affection qui faillit bien prendre le dessus sur toute autre chose. Mais dame Fortune n’étant pas pour cette union allant à l’encontre de tous les codes moraux et de préséance, avait pris soin de balayer toute cette joie nouvelle pour le jeune héritier que Charles fut autrefois et le condamna à cette vie d’exil sentimental, n’ayant de cesse de faire naître en lui de multiples faux espoirs à mesure que le temps passait. Il y avait notamment cette fameuse soirée ou le Suzerain s’était sincèrement épris de Diane au premier regard, pensant trouvé en elle un nouveau souffle qui l’aiderait à régner, sinon mieux que son paternel, au moins aussi bien. Déjà, il s’était idéalisé les soirées royales en sa compagnie, de même qu’il s’était alors persuadé que son image auprès du peuple ne pourrait qu’en être gratifiée. Après tout, cette magnifique perle qu’on lui offrait – sinon soumettait – ne pouvait qu’être le plus beau des ornements que la Couronne de France ait pu envisager d’avoir jusque-là. Mais non, par un quiproquo qui acheva d’envenimer la plaie déjà béante du porteur du pouvoir, les choses qui auraient pu être lors de sa rencontre première – ou seconde si l’on excluait celle du berceau, une décennie avant - les bourgeons d’un futur paisible se muèrent en une triste mangrove d’agonie dont l’homme n’était plus ressortit depuis.

Et puis, plus récemment, il y avait cette Marquise, qui n’avait de cesse de le troubler et hanter certaines de ses nuits, bien qu’il n’eut su dire pourquoi. Tout ceci le dépassait, et pourtant, s’il ne se souvenait généralement pas des noms de la plupart des bonnes gens de la Cour Royale, il n’avait pu défaire sa mémoire de celui de cette sylphide à la parure immaculée. Mais aussi pure que le cygne au demeurant, il était persuadé que cette enveloppe renfermait bien des secrets qui n’appelaient qu’à être découvert… mais le plus tard possible cela dit. Même le Monarque, dont le curiosité semblait grignoter et bruler le bout des phalanges, était frileux de connaître la vérité caché au fond de l’âme abyssale de cette jeune femme. Lizbeth Catherine Valentyne. Non, décidément, toute ses tentatives pour s’ôter son nom ou son apparence de la tête avortaient sitôt après avoir été conçues à la vas-vite. Ne manquaient-elles tout simplement pas d’une volonté réelle au final ? Qui pouvait le dire, après tout ? Même Charles ne comprenait plus ce qui lui arrivait.

Il lui semblât même avoir oublié son épouse, l’espace d’un petit instant. Ce qui, en soit, n’était pas vraiment faux.

Mais qu’à cela ne tienne, la lionne de France ne se laissât éclipser trop longtemps, bien au contraire ! Le Roi n’aurait jamais pensé qu’une simple phrase, qui se voulait libératrice et conseillère, puisse provoquer chez la descendante de Guillaume le Conquérant une telle furie. Tout commençât avec un picotement bien senti sur la joue, qui fut alors percuté au Souverain qu’il avait été retourné avec une facilité déconcertante ! Que se passait-il ? Ou était-il ? Il lui fallut une poignée de seconde pour admettre que c’était bel et bien se femme, de dix ans sa cadette, qui venait de lui asséner pareil affront. Il en aurait fait décapité – après tortures en tout genre, cela va sans dire – plus d’un pour bien moins que cela. Et pourtant ; oui, le spectacle grotesque qui se tenait devant ses yeux parfaitement ouverts n’était pas suffisamment dénué d’intérêt pour qu’il libère enfin ce maux qui le ronge de l’intérieur, ce pêché puni par le Tout-Puissant ; La Colère. Dans de telles circonstances, il aurait pu, mais il ne s’en formalisât nullement et continua d’appréhender chacun des mots vifs prononcés par cette beauté enchanteresse qu’il dominait de trois têtes facilement. Jamais Ô grand jamais il n’aurait pu imaginer qu’un jour Diane parviennent à lui tenir tête de la sorte. Certes, pour Arwen, elle l’avait déjà fait, mais avec douceur et parcimonie. Hors, il n’y avait rien d’autre que de la tristesse et de la rage qui résonnait dans cette paire d’yeux mauves. Un poison que Charles ne connaissait que trop bien pour en être l’un des porteurs les plus fréquents. Son sang était perpétuellement envenimé par cette chose putride, et à cette horrible vision, un éclat de compassion lui bousculât le cœur. Il se revit, adolescent, avec « elle ».

Celle qui lui avait tant appris et en premier lieu la capacité de pardon qu’il avait fini par oublier à cause d’Henri de France.

Entendre la Souveraine, majestueuse comme jamais en cette nuit lunaire, se dénigrer de la sorte resserrât le cœur de son époux qui sursautât alors. Voici bien longtemps qu’il n’avait plus ressentit d’injection sentimentale de cette sorte-ci. Y reprendre goût aussi rapidement avait tout de même un arrière-goût amer.

Les mots qu’elle prononçât sans doute avec plus ou moins de réflexion atteignirent le Roi jusque dans sa plus profonde entaille. Chacune de ses paroles était bue et absorber pour ne plus faire qu’un avec l’esprit du concerné et se répéter en boucle, encore et encore. Ce discours sombre ne pourrait sortir rapidement des pensée de Charles, qui se trouvât soudainement bien bête d’avoir été si aveugler par sa propre idéologie qu’il se faisait de lui-même. Etait-ce là encore la fatigue qui le faisait divaguer et bel et bien une prise de conscience de ce tyran âgé de bientôt trente ans ? Nul n’aurait su le dire. Les parcelles d’ombres ne manquaient pas, ce soir. Vouloir décoder Charles était synonyme d’une folie certaine, sans aucun doute. Les mystères resteront donc enfermés loin du regard des hommes en cette soirée. Seul le divin et tout puissant Dieu pouvait et pourrait connaître le fin mot de toute cette histoire. En attendant, il laissait ses pions dériver au gré des courants les caressants suavement, pour mieux les poignarder dans un second temps.

Les larmes de Charles ne purent être retenues plus longtemps. Cette détermination de Diane, en plus de sa brève ressemblance avec le portrait de sa défunte mère n’aurait su attendre un autre moment pour s’évacuer.

D’un geste vif, il entoura la petite Reine de ses bras, déversant ses cristaux salés dans son giron. Sans doute ne s’attendait-elle pas à une telle réaction, ni même à ce qui allait suivre. Présentement, le Roi avait plus que jamais besoin d’un échappatoire contre ce miasme sulfureux qui le distillait douloureusement, corps et âme, sans jamais cesser. Desserrant son étreinte quelque peu, il se saisit du menton de sa « moitié » et y apposa délicatement les siennes. Ce geste, d’abord chaste, trouva rapidement un niveau tout autre. Et Le Monarque, puissant, avança alors en direction de la chambre qu’il avait quitté une poignée de minutes plus tôt – à moins que cela ne fasse déjà une heure ? – faisant ainsi reculer la demoiselle devant lui.

Le reste demeurera secret aux yeux curieux qui auraient été susceptible d’apercevoir cette scène si rare et pure du fait de son incroyable incohérence avec le caractère connu de tous du Souverain. Le mariage, après cinq années d’un platonisme acerbe trouva finalement consommation, avec toute la candeur qu’il eut été possible d’imaginer pour cela. Charles se montra extrêmement précautionneux vis-à-vis de sa partenaire et redoublât de tendresse et de douceur à son égard, jusqu’à ce que l’endormissement vienne les cueillir, de concert avec le lever du jour. Le rieur soleil découvrit son homonyme humain assoupi avec au creux de ses bras, la petite Reine que tout le monde disait si responsable de sa précédente situation. La voilà maintenant en mesure de faire taire toute ces mauvaises langues. Elle avait donné un but, un objectif au Suzerain à qui on l’avait unit ; Éclipser Henri de France. Il s’y tiendrait. Et cela commençait par honorer sa Reine comme elle se devait de l’être. Du moins, durant ces quelques heures, il en était intimement convaincu.

Voici qui clore un chapitre de leurs vies jointes.

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