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| Flora de Gévaudan - My Solemn Hour | |
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Flora de Gévaudan~ Bourgeoise au service de Lizbeth C. Valentyne ~Messages : 30 Date d'inscription : 26/07/2012 | Sujet: Flora de Gévaudan - My Solemn Hour Jeu 26 Juil - 11:17 | |
| Von Fidgerald Drenn De Gévaudan Flora
feat. Namine Ritsu - Vipperloid (Vocaloid Dérivé) | ♔Vampire♔ ♔Nom : Von Fidgerald De Gévaudan ♔Prénom: Drenn Flora ♔Age Apparent: 16-17 ans ♔Age Réel : 17 ans ♔Sang-Pur/Mordu/Infant : Infant ~ ♔Date et Lieu de Naissance : Un certain jour de Septembre, en France, mais ou exactement... Mystère ♫ ♔Orientation Sexuelle : Ne se pose pas la question encore. Aimant les hommes par défauts? ♔Nationalité: Franco-Irlandaise présumée (mais rien n'est sur) ♔Groupe : Vampire Bourgois/Noble, je m'e nremet a l'avis des administratrices ♥ ♔Classe Sociale: Je suis au service de Lizbeth Catherine Valentyne ~
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Prise de notes sur cette silhouette De motu corporum in gyrum – Isaac NewtonTic Tac Tic fait la belle pendule d’ouvrage trônant fièrement dans le beau salon d’un somptueux appartement à la Cour du Roi. Depuis son sépulcre de verre, elle observe, nonchalante, la cacophonie du silence l’entourant. Ses aiguilles se sentent bien seules sans personnes pour leur donner un écho, quel qu’il soit. Qui aura donc pitié de ces pauvres âmes inexistantes ?
Ré.Mi.Fa. Oh, qu’entendons-nous soudainement ? Des notes fébriles s’exaltent timidement dans les airs, qui seront leurs invisibles tombeaux. Qui peut bien être à l’origine de tout cela ? Regardez, de fins doigts blancs courent sur les touches du piano à queue précieux. Ils n’osent pas s’y poser franchement, comme s’ils attendaient d’être réellement prêts pour s’attarder plus longuement sur les tentateurs corps de porcelaine se trouvant juste en dessous d’eux. La musicalité échappée n’était qu’une fine mise en bouche, pour attirer l’haleine d’un public illusoire. Pour tout rideau rouge, une chevelure de feu effilochée, dispersée de part et d’autre d’épaules maigrelettes.
Les ongles ripent finalement sur un Sol Majeur pour entrer dans l’arène d’un spectacle solitaire. S’en suit une longue série d’onomatopées exquise, fondant à l’oreille, envahissant le cœur, en chassant tout les états d’âmes, si mauvais soient-ils. La salle est bientôt emplie de ces divines sonorités, allégeant l’amertume des excroissances métalliques de l’horloge, qui tournent maintenant dans la concentration intense des notes de musiques, leur cliquetis s’effaçant face à ces nouvelles souveraines de l’instant. Bientôt, elles aussi mourront et repartiront aux pays des songes et des envies, qu’elles avaient provisoirement quittées le temps de comblées ce vide atroce qui ronge par la solitude, toute vie pouvant se trouver sur son chemin. Ayant donc pour vocation de le repousser temporairement, les voici qui bataillent en cœur dans les entrailles de cet endroit. Magnifique.
Et si nous nous arrêtions un petit moment sur l’auteur de cette parade sonore ? Après tout, la logique veut que ces notes ne se soient pas exprimé si bien toutes seules, il leur était vital de savoir ou se placer et quel lambeau du silence déchiqueter. Bien entendu. Et cela ne pouvait se faire sans l’intervention d’un chef d’orchestre aux reluisantes allures de Commandant d’armée imaginaire. Qu’importe l’étiquette que vous désirez lui coller, son apparence restera la même. Attardons-nous sur cette facette de cet être renfermant plus de secrets qu’il n’y paraît.
Appliquons nous a devenir un instant studieux élèves de la théorie Newtonienne, a savoir « Tout ce qui monte finit toujours par redescendre. » en la tordant quelque peu pour n’en suivre d’un seul des flans, celui de ladite descente. Bien, c’est ainsi que nous débuterons notre analyse visuelle du sujet, du haut en dégringolant progressivement vers le bas, tel un petit fragment de montagne devenu immense rocher une fois arrivé à la base de son entité mère.
Commençons, si vous le voulez bien. La première chose que vos yeux peuvent percevoir de cette particulière unité que voici, même dans la nuit la plus obscure qui frappera Paris, sera sans nul doute son épaisse chevelure de flammes. Sa rousseur en fit jalouser plus d’une, cela est certain mais… Les désavantages obtenus par cette filandreuse mangrove furent pour le moins presque traumatisant. Nombre de fois des fanatiques du Divin voulurent l’envoyer périrent sur une croix en chêne massif que l’on aurait brulé en guise de purification, a cause de ce point de détail. Fort heureusement, depuis son « asservissement » -bien qu’elle exècre ce mot grossier que l’on emploi pour qualifier l’allégeance d’un serviteur- elle n’est plus seule, un bouclier la protège jour et nuit, pour son plus grand malheur, car elle ne se retrouve finalement pas vraiment dans le rôle qu’elle aurait souhaité jouer.
Passons pour continuer la description de cette mangrove capillaire. Elle parait presque interminable sous les coups de brosses incessants qu’il est nécessaire de lui appliquer pour la faire paraitre plus disciplinée. Sa longueur varie en fonction des coups de ciseaux laborieux dont sa propriétaire fait usage régulièrement afin de la maintenir dans une forme correcte ; Mais au bout du compte, on la retrouve souvent à pendre totalement jusqu’au creux arrière des genoux du corps qu’elle dessert. Une bien longue langue de flamme pour être tout a fait objectif. De même, il faut souligner le semblant d’excentricité qu’il fut tenté de lui apporté sur le devant de son corps modulable. Par trois fois des entailles furent délaissées par les lames expertes d’un ustensile de coiffure afin de créer un dégradé à trois hauteurs. Du moins c’est ce que l’on pourrait croire avec une facilité déconcertante. Mais c’est bien loin d’être le cas, vous découvrirez pourquoi par après, impatients que vous êtes. La première s’arrête à la fin de la ligne du menton, la seconde à la base du cou, suivi de loin par la toute dernière qui elle, ne remonte par plus que le niveau de la poitrine, bien que cette dernière soit quasiment inexistante. Mais qu’importe, ce n’était guère la question posée ici et maintenant.
Rare sont les épis qui traverse cette savane enflammée, et pour cause, il est prit grand soin de cette chevelure fort peu commune. De shampooing en crème, tous les moyens sont bons pour que son éclat ne ternisse pas et que sa souplesse ne s’étiole pas. Voici en quelques lignes, l’étrange hypnotisme se dégageant de cette partie anatomique d’une certaine demoiselle, qui endors votre âme en empêche a bonne réflexion ; Celle qui vous murmure la question suivante « Doit-elle brûler ou non ? »
Arrêtons là les lumières projeté sur ces cheveux roux pour virer de bords de passer à une toute autre contemplation. Désormais, nos orbes vont rencontrer de superbes confrères qui, de part leur couleur si particulière, nous ôterons définitivement l’idée que les joyaux d’émeraude ne peuvent se trouver en un être vivant. La vérité, chers lecteurs, c’est que les gemmes que nos iris convoitent avec ardeur en cet instant, son bel et bien en la possession d’une seule et même personnes, ce qui fait donc monter d’un cran l’ignoble jalousie dont certain on pu faire preuve a l’égard de cette demoiselle qui n’avait absolument pas demandé a naître avec de tels bijoux perfectionnés. La nature l’a ainsi bâtie, pourtant c’est sur son âme que s’acharne les mauvaises langues batardes, malades et avides de la beauté qu’elles n’ont pas et n’ont jamais eu. Pourtant ce genre de discours jamais n’est parvenu a assombrir ces diamants verts, et pour cause, il n’y a bien qu’un panel réduit de situations qui peuvent faire chuter la lumière de ces yeux vers les bas fonds de l’âme souillée par laquelle ils sont portés. Mais nous y reviendrons plus tard.
Comme des soldats émérites, de longs cils balaient sans pitié la moindre petite particule salissante qui aurait l’audace de vouloir venir se loger dans le creux de ce bijou oculaire. Cela arrive de temps à autre, bien entendu, car nul n’est infaillible qu’il soit Roi ou Vaurien, mais cela est tout de même relativement rare. Si l’on remonte un petit peu vers le haut, avant le petit front blanc, nous apercevrons une fine paire de sourcils ne pouvant être décrit par le mot « épais » car ils ne le sont nullement. Soulignant de leur finesse les globes oculaires verdoyants, à la manière délicate de couronnes corporelles, ils ne font qu’en rehausser la beauté, sensiblement intensifiée grâce à leur présence indispensable. Le papillonnement des paupières nous poussent délicatement et avec une douceur appréciable, vers le bas du visage aux traits si fins que l’on peine parfois à les distinguer convenablement. Oui, nous nous étions perdu dans l’ordre des distinctions dont nous voulions nous délecter dans un ordre presque religieux, sans doute prit dans les filets éblouissants flottant inexorablement autour de cet être si étonnamment banal. Reprenons.
Un nez succède en bon conquérant aux deux yeux souverains décrit avec amour un peu plus haut, pour venir s’imposer, lui et son ombre, sur ce faciès moins délicat qu’il n’y parait. D’ailleurs, en observant bien, à la manière d’un élève studieux et assidu, il est simple de voir apparaitre quelques égratignures anciennes et cicatrices du même apparat, vestiges de sa précédente vie sur un bateau de pirates. Et pourtant, Dieu sait mieux que quiconque que l’homme ayant participé activement a sa mise au monde faisait tout ce qui était en son pouvoir pour lui éviter la moindre blessure. Mais nul ne peut protéger ses enfants de la vie en elle-même, voici ce qui explique la présence de ces témoins muets sur la peau blême de cette moitié de fille d’Eve.
En dessous du nez gît une bouche, minuscule. Sans doute la logique nous aide t'elle a brossé ce portrait car de nous même, nous pourrions presque oublier la présence de ces deux lèvres, pâles et marquées de nombreuses traces de crocs. Les siennes. En soit, elle ne sont en rien désirables. Guère pulpeuses ou porteuses d’une teinte atypique, elles se fondent dans le reste du visage, presque absente. De toute manière, leur usage irrégulier ne fait que renforcer leur transparence. Elles ne sont pas souvent en mouvement, ces deux là. Mais ce n’est pas parce que la placidité est apposée ici en maîtresse que la sécurité est garantie pour autant. Effectivement, les observateurs les plus aguerris auront pu entre-apercevoir, bien cachés derrière la couleur fade des lèvres leurs offrant un parfait alibi dissimulant, une paire de canines pointues. Fort heureusement, elles ne sont pas saillantes au point de dépassées de la bouche dont il est question a travers ce paragraphe, mais tout de même ; Nul n’est dupe très longtemps et devine vite, s’il est bercé du même sang qu’elle, ce qu’il en est. Ces deux solides ivoires sont la cause principale des marques laissées sur sa peau laiteuse.
Pour englober le tout dans un espace confiné, il y a les arêtes étriquées qui forment ensembles les traits de d’un visage morne et impassible. Rien ou presque ne bouge entre les bras de ces dessins humains, moulés dans la chaire et les os. L’impassibilité aurait annoncé au monde entier s’être incarnée dans ce corps que cela n’aurait ému personne, pas même les moineaux jonchant en abondance les pavés de Paris, à la recherche de quelques miettes à picorer goulument.
Continuons. Juste en dessous du menton se déploie la forme d’un cou fin, voir rachitique. En effet, les muscles ne sont pas présents en abondance sur cette partie de l’anatomie de notre sujet. Cela là rends t-il laide pour autant ? Votre jugement sera seul arbitre de cette question, pour ma part je ne puis être en mesure de compter dans mes propos un quelconque avis objectif. Je laisse donc cette chimère a votre contemplation toute entière afin de recueillir vos aveux. Le reste n’en sera que plus exaltant.
Succédant au pilier vertébrale, voici qu’émergent d’entre les couteux tissus une paire d’épaules maigrelettes. Preuve supplémentaire et indéniable des mauvais traitements dont a été victime cette fragile poupée du mal. Rien n’est plus flagrant que la pauvreté de son corps en matière organique. Par la même, son torse n’est pour le moment, plus en mesure de prouver par sa simple observation extérieure et couverte, qu’il s’agit bel et bien d’une toute jeune fille. Un jour peut-être, lorsque son corps ne sera plus aussi abîmé que l’épave d’un navire anglais prit dans la démence de l’Océan, cela s’effacera instantanément. Pour l’heure, le côté androgyne, qu’elle a longtemps cultivé par nécessité, peu aisément reprendre le dessus sur tout le reste, dés que cela lui chante. Mais n’accablons pas cette pauvre chose propre aux êtres humains, car il est des situations ou la statue que nous décrivons centimètres par centimètres apprécie de pouvoir user du travestissement. Ce n’est point comme une honte qu’elle le voit, bien au contraire. Mais ceci est un tout autre récit.
Ses côtes encore un peu visibles et sa colonne décharnée renforce cette impression de faiblesse flagrante qui nous étreint la gorge lorsque l’on pose nos yeux sur elle et ses courbes pour le moins… singulières. Mais il serait se fourvoyer que de se fier seulement à ceci. La Mort peut frapper de bien des manières, et souvent ornée d’un avatar que l’on n’aurait jamais soupçonné. C’est bel et bien le cas de cet individu, qui sait parfaitement de quoi il retourne d’ôter une vie, mais surtout, l’art et la manière de le faire sans se faire prendre. L’agilité et la souplesse dont elle dispose l’aide à accomplir bien des prouesses, même si elle ne s’en sert pas toujours pour faire le bien autour d’elle. Ce n’est jamais qu’une obéissante domestique, parfois sujette a des prises d’initiatives la contraignant a se tâcher un peu – beaucoup- du sang des âmes malheureuses se trouvant sur sa liste ou noire... Ou tout simplement son chemin.
Juste en dessous de son abdomen, comme l’exige la coutume ancestrale de la constitution humaine – dont elle tient beaucoup plus qu’il n’y parait-, la vie sur laquelle nos regards glissent en chœur possède une paire de hanches encore peu développées du fait de son jeune âge. Pas de précipitation, l’évolution du corps féminin est un secret que le temps a su conserver dans sa manche, entouré de mystère afin de personne ne puisse être tenté d’essayer de le comprendre. La vie n’a de sens que si elle n’est pas entièrement comprise, n’est-ce pas ? Et puis cet attribut de Mère Nature, bien qu’éphémère, lui permet pour le moment de se mettre de temps à autre dans la peau d’un garçon si nécessaire. C’est donc un avantage, pour l’heure, venant s’ajouter a la longue liste de l’androgynéité dont nous n’avons cessé de parler jusqu’ici.
Deux jambes ont éclos depuis son bassin, se dressant sous elle avec une certaine grâce. Ses genoux étant solides, gare aux coups qui vous parviendront de leur part car ils seront très douloureux, pour ne pas dire destructeur dans certains contextes.
Grâce a l’union de ses tibias et de ses fémurs, la fausse innocente et fragile se perche a une hauteur de un mètre soixante et demi, pour être très précis. Ce n’est pas immense non plus, mais toutefois respectable, surtout pour l’époque dans laquelle elle évolue. Glissant entre les passants et les badauds, elle disparait dans la foule et ne se fait donc pas remarquer outre mesure, surtout si elle dissimule ses cheveux sous un épais linge lambda. Voici qui conclut ce portrait bâclé qui j’espère, aura tout de même réussi à attirer votre attention sur l’âme supposément enfermé dans ce corps aux trompeuses courbes. De toute les façons, nous ne pourrions continuer notre contemplation, regardez, la demoiselle n’est plus là. Le piano est religieusement fermé à présent, tandis que l’on entend des pas s’éloigner dans le couloir adjacent. Rien d’étonnant a cela, il est l’heure de faire honneur a son rôle et d’aller servir sa Maîtresse.
Ainsi est bâtie Flora de Gévaudan. Observation psychique du sujet Il est des choses si complexes qu’essayer de les classer de telle ou telle façon vous occasionnera bien plus vite un mal de crâne désagréable qu’une satisfaction pour tâche effectuée avec brio. C’est exactement le cas lorsque l’on essai de se faire une idée globale de la personne qu’est Flora de Gévaudan. Une identité factice. Un passé dont elle ne parle jamais. Une servitude invétérée et rare parmi les serviteurs des nobles et des bourgeois. On ne sait rien d’elle, et c’est volontaire. Elle ne possédait plus rien lors de son emprisonnement et un ange de sang-mêlé, issus de deux races distinctes, lui a ouvert la porte d’un paysage idyllique auquel elle pouvait accéder et dont elle pouvait profiter comme elle le souhaitait. Tout ceci simplement en échange de promettre de servir l’être divin qui la libéra savamment bien des mailles oppressantes la maintenant captive. Très intelligente, la créature qui lui a rendu sa liberté chérie est également devenue son symbole, sa divinité a elle, son oracle. Pour le moment, jamais ô grand jamais elle n’a essayé de se rebeller comme cette créature et il est fort peu probable que cela arrive un jour. Sauf cas exceptionnel et encore, ces derniers mots ne sont là que pour nous assurer qu’il reste bien une part d’humanité en la personne de Flora de Gévaudan.
Le silence, c’est son allié de toujours. Déjà petite, sur le bateau de son paternel, elle n’était pas très loquace. Mais c’est encore plus le cas depuis qu’elle est au service de Dame Valentyne. Et heureusement, sans doute. Car son caractère propre et profond pourrait sans mal être qualifié de « mauvais » et « insupportable ». D’ailleurs, si ses pensées entières se laissaient s’exprimer, sans doute vous paraitrait-elle bien moins mignonne, tout a coup. Observons et détaillons au mieux les quelques traits de caractère qui s’évertue à exister par delà le masque placide de son visage d’albâtre.
- Possessive : Et oui, difficile a croire lorsqu’on la voit se plier religieusement aux ordres et demandes de sa maîtresse car elle n’en laisse presque rien paraitre, mais Flora est très possessive, voir même jalouse sur les bords. Il faut dire qu’elle n’a pas été habituée à vivre autrement ; Sur le navire de son géniteur, elle était la petite princesse a qui il ne fallait rien dire ou rien faire ; son père veillant constamment sur elle. Par la même, le fait qu’elle est passé le plus clair de son temps avec lui, sans aucune forme de concurrence pour lui faire de l’ombre n’a fait que renforcer ce trait de caractère qu’elle tente de museler au mieux, par respect pour celle qui l’a sauvé d’une mort certaine. Toutefois, au-delà de ces traits candides, parfois il ne sera pas étonnant de l’entendre parler d’une façon clair, franche et sèche aux autres domestiques – voir a certains nobles qu’elle a du mal a encadrer, aussi. Toujours pour leur dire leurs quatre vérités en face. Enfin, ce qui lui semble être l’entière vérité a son sens, en tout cas. Théorie de l’autruche, dirons-nous.
- Loyale : S’il y a bien une qualité que l’on peut lui reconnaitre, c’est bel et bien celle-ci. Flora est dotée d’une fibre de loyauté rare et n’hésiterait pas une seconde à sauter d’un pont si la vie de sa maîtresse en dépendait. Elle vit pour elle et seulement elle. La marquise polarise son entière attention. Mais attention ! Bien que cela s’apparente a de l’amour, il n’en est rien, ou presque. Non, la de Gévaudan n’est guère amoureuse de la Marquise Valentyne, leur relation est bien plus marquée que cela. Si certains se sont déjà interrogés à ce sujet, l’Infant Vampire sait parfaitement ce qu’il en est pour sa part. Et cela lui suffit entièrement.
- Fidèle : La encore un trait prédominant chez elle, rejoignant le précédent cité. La rousse n’obéit qu’aux ordres directs, non pas de sa Majesté le Roi ou la Reine, mais de la Marquise franco-anglaise. Si elle se retrouve contrainte de se plier aux ordres d’autres, c’est qu’elle n’aura pas eu d’autres choix. Soit, sa maitresse lui aura ordonné expressément de se plier aux requêtes d’autrui, soit la vie de cette dernière se retrouve en danger et son bien-être dépend de la capacité de Flora à déroger à son propre code moral de temps a autre.
- Gourmande : Chaque être renferme a un pêché mignon. Celui de notre protagoniste se trouve être ni plus ni moins que les petites douceurs que l’on trouve dans tout les cafés et salons de thés de Paris et sa proche banlieue, avec une nette préférence pour tout ce qui est a base de chocolats, met rare en ces temps ci. Mais elle se garde bien de le crier sur tous les toits. Une Dame de première élégance ne peut se permettre d’avoir des domestiques goinfres a tout va. Aussi, pour l’honneur de Lizbeth Catherine Valentyne, la demoiselle fait l’effort de réprimer ce genre d’envies qui la prends parfois sans prévenir outre mesure.
- Hargneuse : Repartons vers les sombres cavités de cet esprit muselé par sa propriétaire et hôte. Il est vrai ; Flora a un caractère qui ne transparait pas sur son visage de poupée imparfaite. Toutefois, lorsque l’on s’en prends aux rares repères qu’elle a su s’ériger lors de l’acquisition de sa nouvelle vie, là, le masque tombe et les crocs se dévoilent. Osez seulement lever la main sur la Marquise qui a fait de cette gamine rebus du genre humain ce qu’elle est aujourd’hui, alors elle ne voit aucun mal à franchir les barrières interdites de la violence et du meurtre. C’était déjà chose courante sur le voilier de son père, et a la Cour du Roi, ceci fait maintenant partie intégrante de son quotidien. Rien de plus normal que de déboiter l’épaule d’un impoli ou de briser les pattes d’un lycan si le besoin s’en fait sentir. Flora a une très large définition du mot « protection ». Au moins aussi large que le Royaume de la Scandinavie, a titre d’exemple, pour imager un peu mes propos.
- Courageuse : Entre suicidaire et admirable la notion varie selon les points de vues. Mais s’il y a une chose que l’on ne peut retirer a cette adolescente, c’est qu’elle ne manque ni de courage, ni de témérité. Dés lors qu’il s’agit de protéger et servir, elle foncera tête baissée dans la gueule du loup si cela se trouve être l’ultime moyen dont il faut user pour arriver a sa fin. Se salir les mains ? Elle ne le craint pas, bien au contraire. Que le sang des chiens lave les affronts qu’ils auraient eut l’audace de perpétrer contre sa maîtresse ou ses proches relations. Après tout, la jeune femme à l’enflammée chevelure ne se promène pas tout le temps avec de solides cordes a piano bien rangées dans une jarretière sous sa robe pour rien. ♪
Voici quelqu’une des cartes qui composent le tempérament étoffé mais si banal de Flora de Gévaudan. Une simple flopée de traits plus humains que nécessaire dans un corps qui ne l’est bien qu’a moitié. Vous restez sur votre faim ? Vous êtes curieux d’en savoir plus ? Et bien approchez, mesdames et messieurs ! N’ayez crainte et a votre tour… Tirez une carte ! Qui sait si cela ne vous sera pas favorable au final ~ Mais prenez garde, les meilleures nouvelles peuvent se changer en acérées dagues en cours de route. Sachez faire preuve de prudence, voici mon seul conseil. Sur ce, je vous souhaite a tous et toutes bonne chance et bon courage. Il en faut, pour côtoyer cet être autrement qu’en étant sa vénérée maîtresse. | ♔Pseudo : Ahah, Je suis.... Je suis... Meza' UwU ♔Age:... 21 balais ♔Comment t'es-tu retrouvé parmi nous?: L'année dernière en surfant parmi les partenaires d'u nautre forum il me semble ~ ♔Des Remarques ou impressions? HAAAAAN COMMENT LA V3 ELLE GERE TOUT ♥ ♔As-tu lu le règlement ? Ouiiii, même si je le connais par coeur, enfaite uwu ♔Code du règlement : Validé par Lizbeth ♥
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Dernière édition par Flora de Gévaudan le Jeu 26 Juil - 11:34, édité 3 fois |
| | | Flora de Gévaudan~ Bourgeoise au service de Lizbeth C. Valentyne ~Messages : 30 Date d'inscription : 26/07/2012 | Sujet: Re: Flora de Gévaudan - My Solemn Hour Jeu 26 Juil - 11:18 | |
| [Euh... avant toute vhose je suis désolée du bug "majuscule" sur la quasi-totalité de l'histoire... Je vois pas d'ou ça peut venir.] History is now ; Journal de bords du Capitaine Zen M. Von Fidgerald – 15 Mars 16XX.
Depuis combien de temps est-ce que je navigue sur cette infinie étendue d’eau salée à présent ? Bien des années ce sont écoulées sous le ventre de mon prestigieux navire, l’Irrévérent Chevalier, que j’ai dérobé à la marine britannique il y a prés de vingt ans maintenant. Bien loin sont les éreintantes journées ou je servais en tant que simple moussaillon sur un galion servant à la piraterie. J’ai comme l’impression de pouvoir me souvenir de chaque détail de mon passage a l’âge adulte ; Mais ce n’est nullement le cas. Malgré mon savoir et mes connaissances, rien ne pourra jamais me rendre ma jeunesse et les mémoires qui y sont attachées. Ma vie se résume aux pillages et aux malversations que je porte sur mes épaules de Capitaine, et rien de plus. Si nous faisions naufrage dans la nuit qui arrive, je ne serais guère étonné que le monde ne conserve pas la moindre trace de notre passage sur son sol. Triste constat que je me retrouve à faire, seul, dans ma cabine, à la lumière d’une simple bougie graisseuse et pour toute compagnie, cette bouteille de rhum, sans doute aussi âgé que moi. L’alcool me fait écrire de drôle de chose, moi qui suis le seul à savoir m’exprimer de la sorte au sein de cet équipage. Je crois… Que je suis empli d’une certaine mélancolie, de ne jamais avoir rien fait de ma vie d’homme et…
Le reste est illisible, sans doute le pirate s’est-il endormi sur la page de son journal de bords, sans faire cas du liquide couleur miel coulant sur la page fraichement rédigé. Une tâche s’y dessine à présent, noyant le reste du récit dans une illisibilité totale.
Journal de bords du Capitaine Zen M. Von Fidgerald – 03 Avril 16XX.
Nous venons de quitter le vieux port d’Espagne ou nous avions jeté l’ancre ces trois derniers jours. Je sens mes hommes de bonne humeur et prêt a tout affronter maintenant qu’il on pu profiter pleinement des joies et délices d’un arrêt a terre bien mérité. Certains on bu et manger déraisonnablement, d’autre préférèrent a la ripaille la chaude compagnie d’une jeune femme, et les derniers on probablement conjuguer ces deux activités. Je souhaiterais réellement pouvoir être aussi ravi que mes fidèles et loyaux navigateurs, mais rien a faire, cette sensation, ce poids au fonds de moi, semblable a un océan sombre de tristesse, hâté de me dévorer tout entier, ne parait nullement encline a déserté ma chaire. Je me demande bien pourquoi. Plus j’y pense et moi les réponses a mes questions me sont accessibles. Que m’arrive t-il donc ?! Je ne suis pas fou pourtant ! Il doit bien y avoir une explication ! … Je crois qu’en ce jour j’écrirais peu. Je m’en retourne donc auprès de mon équipage ; Leur compagnie me fera sans doute le plus grand bien. Du moins, je l’espère.
Journal de bords du Capitaine Zen M. Von Fidgerald – 29 Juin 16XX.
Voici prés de trois mois que je n’avais pas ouvert ce journal afin d’y écrire régulièrement mes observations et bien plus encore. Je crois que l’envie d’écrire s’était tari en mon âme et je n’ai pu me résoudre à prendre la plume pour simplement faire acte de présence sur ces pages, avec une inspiration en berne.
J’ai l’impression d’aller un peu mieux. J’ignore si cela durera mais en attendant, le simple fait de me retrouver ici, sur les terres d’Irlande dont je suis issu, me réchauffe le cœur. Mes camarades pirates ne comprennent pas cet attachement que j’éprouve tout particulièrement pour cette terre. A vrai dire, je ne saurais leur délivrer une explication claire et concise. J’ignore tout de mon passé, jusqu'à mes six ans. Petit, fragile et malade, j’avais erré longtemps dans les ruelles donne sombre ville dont je découvris plus tars qu’il s’agissait de Dublin. Ma route croisât celle d’un homme, qui me conduisit dans un orphelinat régit par les moines et l’église. C’est là que j’appris à lire, à écrire et à parler plusieurs langues en plus de ma maternelle. Le Français, l’Italien et l’Espagnol – bien qu’il ne soit guère recommandé de parler cette langue sur les territoires anglais- font comme parties de moi maintenant.
C’est grâce a eux qu’a douze ans j’ai eu assez de courage pour fuir et m’enrôler sur un superbe trois mât régenté par un douteux capitaine, et que j’ai appris les bases de la piraterie. Et maintenant… Après presque un demi-siècle d’absence, me voici de retour ; De façon éphémère, certes, mais a mes yeux cela n’a aucune valeur. Je respire l’air de ma patrie et je repars comme le temps qui souffle dans les voiles. Mon bonheur se résume à cela, tout simplement. Du moins, j’en suis intimement convaincu.
Bien, il est temps pour moi de refermer cet ouvrage et de retourner marcher un peu le long des quais à présent. Qui sait, peut-être reverrais-je ces enfants, qui me firent sourire et regretter a la fois de n’avoir jamais prit le temps de me trouver une femme et de permettre a cette dernière d’endosser le rôle de mère. Oui, maintenant que j’y songe, j’aurais aimé être père, au moins une fois. Un relief se forme a la fin de cette phrase ; Nous supposerons qu’il s’agit de la trace d’une larme tombée sur la page et but entièrement par la feuille.
Journal de bords du Capitaine Zen M. Von Fidgerald – 4 Juillet 16XX.
J’aperçois sur le fils de l’horizon un navire sudiste. A le voir avancer ainsi vers nous a une vitesse frôlant les douze nœuds à l’heure, aucun doute qu’il désire en découdre avec notre bateau. Nous ne fuirons pas et affronterons ces félons avec notre courage et notre foi en nous-mêmes. Que l’Océan nous garde.
Journal de bords du Capitaine Zen M. Von Fidgerald – 02 Août 16XX.
Les dégâts de l’assaut furent considérables. Preuve en est que je ne peux tenir de nouveau une plume entre mes doigts que maintenant. Plusieurs de mes hommes ont été sévèrement blessées ; Johnson et Birkesh sont mort ; Lance est passé par-dessus bords et nous ne l’avons pas retrouvé. Que Dieu garde leurs âmes. Qu’il soit repentant envers ceux qu’ils considèrent comme ses enfants.
Par après, une tempête se déchaina sur le flan de l’Irrévérent Chevalier, déjà bien éprouvé par l’affrontement fraichement vécu. Fort heureusement, les flots achevèrent de couler la flotte ennemie avant qu’elle ne puisse riposter. Mais mon bateau fait peine a voir a présent. Un mat est manquant, la quille est sévèrement entaillée et je ne préfère même pas me souvenir de l’état de la Proue. Il va me falloir le faire réparer…. Ou l’abandonner. Dans les deux cas, il me sera nécessaire de bien réfléchir aux conséquences de mes actes, car tout le monde ne sera peut-être pas d’accord avec moi. J’espère faire les bons choix.
Journal de bords du Capitaine Zen M. Von Fidgerald – 04 Août 16XX.
Aujourd’hui, j’ai découvert que Tama, l’immigré venu de par delà les mers et les terres et qui parle l’anglais comme une vache espagnole, est en réalité une femme. Je l’ai surprise dans la cale, avec les bêtes, alors que je faisais une ronde pour tenter de tromper mon insomnie. Elle soignait ses blessures infectées au torse causées par des éclats de bois détaché du ponton par les coups de canons adverses il y a quelques temps maintenant. Je n’ai rien dis ni ne l’ai gourmandé pour m’avoir caché une chose pareille. J’ignore pourquoi mais mon intuition me disait que garder le silence sur ce secret me serait bénéfique dans quelques temps. Étrange. Quoi qu’il en soit, j’ai fais demi-tour et me suis retiré dans ma cabine pour tenter de dormir. Je me demande ce qui m’arrive, ces derniers temps, décidément.
Journal de bords du Capitaine Zen M. Von Fidgerald – 13 Août 16XX.
Plus les mois s’écoulent et plus le mystère autour de mes vénéneuses intuitions s’épaississent. Un ami que je me suis fait il y a plusieurs années et résidant dans un petit faubourg français a trouvé le moyen de me contacter. J’ignore comment il s’y est prit mais… Il paraissait porteur de nouvelles très brumeuses. Sa lettre faisait mention d’une femme de son village, que j’aurais rencontré à la fin de l’hiver précédent.
Que me veux-t-il ? Ma curiosité me pousse à faire travailler mes hommes d’arrache pieds pour rallier le petit port ou il dit m’attendre patiemment. Quand est-ce que j’y suis allé, la dernière fois ? Cela remonte au mois de févier dernier, si mes souvenirs sont exacts. Mes yeux verts fixent cette carte, étalée sur la table juste a côté de mon journal. Pourquoi frissonne-je ? Je suis le Capitaine Von Fidgerald, que Diable ! Rien ne m’effraie et les galions de marchandises préfèrent couler plutôt que d’être piégés entre mes mains !
… Pourtant en cette heure si sombre, je me sens tellement impuissant. J’en ai assez.
Journal de bords du Capitaine Zen M. Von Fidgerald – 30 Aout 16XX.
En fin de compte, mon ami aura du prendre son mal en patience plus longtemps que prévu. Mon prestigieux navire manqua d’être envoyé par le fonds par une autre tempête, qui nous repoussa vers les côtes françaises. Heureusement, bien que nous fussions immobilisés pendant plus de deux semaines, les dégâts ne s’ajoutèrent qu’en petit nombre à ceux déjà présent sur les flans de l’Irrévérent Chevalier. Et comble de chance, les autochtones acceptèrent, en échange de toutes nos bêtes – seules choses que je consentais à céder car nous trouverions toujours le moyen d’en réacquérir – de nous assister dans noter remise a flots, en plus de se taire auprès du Roi de France sur notre présence ici. Nul doute qu’il nous aurait fait emprisonner et torturer jusqu'à la mort cet indigent !
Mais passons, enfin, je peux apercevoir les formes et le phare du port ou je suis attendu depuis plusieurs jours maintenant. J’ai l’impression que l’impatience se fait palpable, pourtant je n’ai pas encore rencontré le visage creusé de mon ami. Curieux. J’ai comme la sensation que je ne regretterais pas ce passage par ici, mais impossible d’expliquer pourquoi.
Le pirate referma son précieux journal et le rangeât dans le tiroir serti de dorures de son bureau, digne de son grade de Capitaine. Après s’être contemplé une dernière fois dans le miroir jouxtant son armoire, il put sortir de sa cabine sans le moindre apriori. Saluant chacun de ses hommes d’un simple geste de la main, il entreprit de descendre de sa possession flottante, bien qu’il ait donné l’ordre d’être prêt à repartir dans la minute, au cas où il se passerait quelque chose d’imprévu. Après tout, un homme comme lui ne pouvait avoir confiance en presque personne.
C’est ainsi que ses hommes patientèrent, ce seul ordre en tête, le stress battant leurs veines d’une bien horripilante manière.
Von Fidgerald, quant a lui, suivi docilement l’homme étant également son ami jusqu'à une maisonnette délabrée qu’il parvenait à reconnaitre malgré le fait qu’il n’y a mis les pieds qu’une seule et unique fois, il y a de cela presque neuf mois. Son accompagnateur prends la parole alors qu’il l’interroge sur le pourquoi il est amené ici même. La réponse ne tarde pas a tombée, et le jour à se lever, faisant se remplir de plus en plus les rues de ce bourg de paysans.« Et bien… Après ta visite précédente, il parait qu’Elsa, la femme dont je te parlais dans ma lettre, n’acceptais plus de prendre de clients, qu’ils soient de la maison close ou non. Mon beau-frère…Le propriétaire à tenter de lui faire entendre raison mais apparemment… On ne l’a jamais revu donc... » Il marqua un silence et avala sa salive. L’homme était angoissé et cela se voyait, mais le Capitaine n’était guère ému par ce discours, ne comprenant toujours pas en quoi cela pouvait bien le concerner. Toutefois, il consentit à aller parler à cette femme, uniquement pour rassurer son ami sur la normalité de la situation. Bien sur, il n’y alla non sans grincer des dents. Lui qui s’attendait a une révélation ou tout autre chose pouvant tromper son ennui et cette détestable sensation qui avait prit pied dans son esprit depuis bien trop longtemps a son gout, le voila réduit a marchander avec une femme un peu trop révoltée. Il se doutait avoir déjà eu recours a ses charmes, mais au delà de ça, son visage en lui-même ne lui revenait pas. Qu’importe, il verrait bien en arrivant sur le pas de la porte de la misérable chambre ou elle logeait selon ses consœurs, plus affriolantes les unes que les autres.
C’est donc tout naturellement qu’il poussa le frêle morceau de bois, rongé par les termites, sans la moindre délicatesse. Et la première chose qu’il fut contraint de se dire était que l’aération de cette pièce n’avait guère été faite depuis bien des lustres. L’odeur qui y régnait était un âpre mélange de sang, de souillures et tant d’autres choses encore que le corsaire ne tenait absolument pas à découvrir.
Seul un lit et une armoire bancale meublait la pièce. Les rideaux, épais et tous fermés, dissimulaient l’endroit ou rayons du soleil ayant tout juste atteins son emplacement de huit heures. Peu de choses étranges jusqu’ici mais pour s’assurer que rien n’arriverait a son ami, le Capitaine Von Fidgerald ferma derrière lui la porte qu’il venait de poussé et porta alors son attention sur autre chose entre ces quatre murs. A moitié couverte des draps du lit sale, une femme aux cheveux noirs comme les ténèbres se tenait là. Elle ne le regardait pas, trop préoccupée par ce qu’elle contemplait dans ses bras fermement repliés l’un sur l’autre.« Il est beau, n’est-ce pas ? » L’homme roux ne répondit point, se contentant de se placer au plus prés des rideaux éteignant les lueurs du jour, comme s’il avait pu distinguer d’une façon plus prononcée ces silhouettes fondues l’une dans l’autre. De nouveau, et malgré le silence, la voix féminine s’éleva encore.« Je suis certaine que c’est toi, son père. Je savais que tu reviendrais aussitôt pour m’épouser, j’en étais convaincue ! » Il ne dit mot, comprenant de moins en moins ce qui se tramait dans l’obscurité. Mais la créature aux formes de femme songeât qu’un peu de lumière aiderait peut-être l’humain à y voir plus clair. Aussi, elle attrapa délicatement d’une main une allumette sur sa table de chevet, l’y gratta – sans pour autant avoir lâché le couffin de l’autre main – et fit germer de la mèche de la seule bougie présente, une fine étincelle qui devint rapidement une flammèche, afin d’éclairer l’endroit sans avoir à recourir au soleil ardent.
Des gazouillis s’élevèrent jusqu’aux oreilles du hors la loi tandis qu’il fit un pas en avant, puis deux, pour essayer tant bien que mal de distinguer ce que cette chose voulait lui montrer.
Et c’est là que son sang se glaça. En effet, bien enveloppé dans un drap jauni, il put voir une petite tête bouger avec maladresse. Mais ce ne fut pas tellement de voir un bébé devant lui qui provoqua cet arrêt mais plutôt… Ce qui se trouvait sur le sommet du crâne de ce dernier. Une touffe de cheveux encore un tantinet humide, laissaient la lumière faiblarde de la bougie révéler leurs couleurs orangée. Exactement comme les siens. Le capitaine n’aurait su dire si c’était une constatation paranoïaque ou autre, mais il fut alors persuadé que ce nourrisson était le sien. C’était improbable certes, mais quoi qu’il en fut-ce, cette amère sensation de vide et de mélancolie qui le grignotait petit a petit depuis bien des nuits venait de s’évaporer au moment même ou il pu offrir cette vue a ses yeux, celle d’un petit être remuant avec hargne dans un cocon de tissu. Il lui fallait cet enfant, coute que coute. Puis il se remémora les paroles abstraites de la femme alors qu’il venait à peine d’entrer dans la pièce. La prendre pour épouse ? Elle ? C’était une plaisanterie ou bien ? Jamais il n’emmènerait cette donzelle avec lui ! La seule utilité qu’il lui trouvait était d’avoir porté cet enfant pendant tout ce temps et d’en avoir accouché seule. Mais c’était tout. Elle restait une prostituée après tout, pourquoi aurait-il le désire de s’encombrer de sa présence ?
Ni une ni deux, il occis la distance qui le séparait encore de la jeune mère et prit délicatement la petite vie au creux de l’un de ses bras avant de se redresser. La demoiselle, pensant qu’il allait lui rendre son petit trésor ne dit rien sur le coup, se contentant de sourire. Mais les choses changèrent du tout au tout dés lors qu’elle s’aperçut que le pirate revenait sur ses pas, en direction de la porte de sa chambre. Elle l’appela, une fois, deux fois, trois fois avec une voix de plus en plus stressée. Elle goutait enfin au bonheur de materner après tant d’année d’errance et n’allait pas laisser cela lui passer sous le nez, dut-ce t’elle ôter de ses propres mains la vie du père de son enfant, comme elle l’avait fait avec le gérant de la maison close.
En définitive, bien que très faible, elle lui hurla de lui rendre l’enfant et, profitant qu’il est le dos tourné, se rua sur lui, les yeux écarlates et des crocs luisants sortis de la bouche. Mais le destin s’était, semblerait-il, ranger du côté du Capitaine car par reflexe, il attrapa l’un des rideaux tout près de lui et le tira fermement, le décrochant de sa tringle de mauvaise qualité, sans doute pour s’en servir de distraction le temps de filer. Ce qu’il n’avait pas prévu, c’était que les rayons directs du soleil, au contact de la peau de la monstruosité présente alors devant lui la condamnerait. Elle eut beau sursauter et tenter de se mettre a l’abri, dans l’ombre, mais les brulures occasionnées a son corps par l’astre du jour étaient très, voir trop importantes pour lui laisser une seule chance de survivre. Haletante et remplie de rage et de haine, elle eut tout de même le temps, avant que le corsaire ne s’en aille de lui glisser une simple phrase, un avertissement.« Il te faudra payer de ton sang l’éducation de cet enfant. » Unique conseil. Et se retira immédiatement, le visage blême et légèrement pâle après ce qu’il venait de voir. Une horreur, un monstre sorti tout droit des enfers ! Heureusement que le soleil s’était fait son allié sinon… Il ne préférait même pas y penser.
Dans le couloir, toutes les comparses de la prostituée se retirèrent dans leurs chambres respectives. Après avoir entendu la créature hurler a cause du jour – bien qu’elles ne sachent pourquoi – et mettant donc ça sur le dos du pirate, aucunes d’entre elle ne souhaitait connaitre le même sort. Aussi, elles firent donc toutes profil bas. Ce que « l’ami » du Von Fidgerald, aurait du faire aussi. Mais non, il suivit aveuglement la voix de son avarice et, en posant ses yeux purulents de mauvaises intentions sur le petit dans les bras du roux, il susurra a ce dernier.« Ahem… Tu sais, en théorie cet enfant appartient a ma famille donc… » Il n’eut le temps de placer une autre phrase qu’un coup de coude puissant lui toucha l’estomac de plein fouet, lui faisant épouser le sol immédiatement après. A partir de maintenant, il n’y avait plus d’«amitié » qui tenait. Von Fidgerald avançait sur un chemin tout nouveau pour lui et ne tenait absolument pas à faire machine arrière maintenant. Précipitamment, il passa au travers de la foule matinale, de plus en plus dense, laissant derrière lui se qu’il venait de se produire. Remontant les marches menant à son navire quatre à quatre, il répondit succinctement aux regards interloqués et aux questions restées sur le bout des lèvres de ses hommes.« Capitaine ? Nous repartons ? -Oui, hissez les voiles et empruntez la route maritime la plus porteuse, nous ne devons pas rester moisir ici. -Mais … Et… -Et quoi ? -Et ce couffin que vous tenez dans vos bras, Capitaine ? -C’est mon fils, Drenn. -Hein ? Mais comm… -Assez discuter ! Lever l’ancre et que ça saute. -Bien mon Capitaine ! » Terminât le jeune adolescent en faisant se répercuter les désirs du haut gradés vers les autres classes présentes au sein du navire. Très vite, l’irrévérent Chevalier reprit la Mer, avec a son bords, une petite vie supplémentaire.
Plus il s’acharnait a essaye de comprendre ce petit etre qui faisait maintenant parti de lui, et moins le capitaine y arrivait. Ses cernes affreuses, virant au noir profonds, montraient a quel point il etait angoisse. Depuis pres d’une semaine il tentait d’etre un pere digne de ce nom. Au debut, lors des premiers jours, le simple lait d’une vache volee sur les rives anglo-saxonnes avaient suffit a combler l’appetit du nourrisson. Sauf qu’a present, le teint blafard de plus en plus present de l’enfant exaltait les pires craintes du pirate.
Avait-il manque quelque chose ? Il etait persuade que non pourtant. Meme tama, a qui il s’etait resigne a demander conseil en echange de son silence sur sa veritable condition, ne sut quoi faire. Les draps du lit sommaire, taille directement dans les plaintes de bois du croiseur, etaient propres, le corps du jeune petit – dont le von fidgerald decouvrit peu apres qu’il s’agissait d’une fille – ne presentait aucune blessure apparente. Mais alors… que se passait-il donc pour qu’il semble deperir de plus en plus chaque jour ?
Journal de bords du capitaine zen m. Von fidgerald – 07 septembre 16xx
Je suis depasse. Jamais dans ma carriere d’hors la loi je n’aurais cru dire Ça un jour en face d’un galion adverse… mais la il s’agit d’un enfant ! Je ne comprends pas… j’essaie de tout faire au mieux pour cette petite vie qui me relit enfin a quelque chose de vrai a la surface de cette terre et me voici contraint a la regarder s’eteindre lentement, comme la lumiere d’une bougie arrivant a la fin de sa meche. Je ne saurais supporter une chose pareille, je crois. Si cette gosse meurt, je me suiciderais probablement. Elle n’a plus rien hormis moi et a su gommer par sa simple presence l’effroyable gouffre qui avait trouve taniere au fin fonds de mes entrailles. Je ne veux pas la perdre. Elle est ma fille ; La seule a qui je peux transmettre ce que bon me semble, meme ce faux nom que je me suis constitue il y a plus de quarante ans maintenant. Elle est une continuite de moi-meme, par consequent, je ne puis la laisser souffrir, ou je ne serais pas digne d’etre vu comme un pere. Il me faut redoubler de vigilance et de soin a partir de maintenant.
Drenn, je ne t’abandonnerais pas. Submerge par la situation, bien a l’abris derriere la porte epaisse de sa cabine privative, le capitaine, penche sur le fragile petit etre statuant aux creux de ses bras ramene contre lui, laissa s’echapper une larme de l’un de ses yeux. Toute l’emotion ne pouvait plus etre contenue a cet instant precis. Ne sachant que faire pour attenuer la douleur du aux epices de la terreur jeter sans menagement sur ses plaies invisibles, il ne cessait de reflechir, parfois de faÇon fort incoherente.
Passant un index prudent sur les levres decolore de sa progeniture, l’homme vit alors, enfin, un mouvement de la part de ce dernier. La bouche de sa descendance s’ouvrit alors aussi grande que possible et happa la premiere phalange du capitaine toute entiere, y appliquant quelques succions etranges mais pas incommodantes pour autant. Zen ne comprenait pas plus la situation. Que faisait-il ce petit insolite ? Ses actes n’eclaircissaient pas davantage les brumes qui s’etaient empares vivement de l’esprit de son geniteur. Jusqu'a…
Jusqu'a ce que ce dernier ne se souvienne des paroles de la diablesse a qui il avait arrache le bebe avant de deguerpir.
[center]« il te faudra payer de ton sang l’education de cet enfant. » avait-elle declare.
Sur le moment, ces paroles lui avaient semblees assez anodines. Mais maintenant, il les voyait comme n’importe quel indice pouvant le mener sur la voie de la sante pour cette vie fragile. Et, partant du principe qu’il valait mieux tout tenter que de se resigner, il retira tout doucement son doigt d’entre les gencives de la petite et, presque instinctivement, vint piquer le bout de son extremites sur le bout de la lame de son sabre, pose negligemment sur son bureau, toujours pres de lui.
Une minuscule perle sanguine descendit sur sa peau, bientot suivi par une seconde, une troisieme, puis bien d’autres encore. Les premieres s’ecraserent aussitot sur le plancher use de la piece dans un clapotis presque terrorisant. Mais des lors que le sang fut extrait du corps du corsaire, la petite chose protegee jusqu’alors dans ses bras s’agita vigoureusement dans son couffin. Sentait-il l’odeur de ce liquide avec autant de talent ? Il n’y avait qu’une faÇon de la verifier. Ainsi, lentement, l’homme a la chevelure de feu, bien que tenue en forme par un fort vieux bandana glisse de nouveau le bout de son doigt entre les levres de sa fille qui ne se fit guere prier pour obeir a son instinct premier et savourer goulument ce qui lui fallait pour survivre. Le capitaine sourit de toutes ses dents et evacua une seconde larme de ses iris verdoyantes, de joie cette fois ci. Enfin, la solution se presentait a lui et il pouvait admirer, non sans enthousiasme, le corps de son adorable tresor reprendre peu a peu ses couleurs d’origines. Il ne divulgua a personne se secret et se jura d’elever cette minuscule vie, qui dependait alors entierement de lui, le plus normalement du monde. Sans doute sa mere, cette folle sorciere l’avait maudite a la naissance… et la voici contrainte de se nourrir regulierement de sang pour survivre. « pauvre drenn. » pensait-il. Sans doute ne se doutait-il pas qu’en realite, la genitrice que cette legere masse de chaire n’etait autre qu’une vampire, ayant transmis la moitie de son heritage, mais aussi de sa croix, a sa descendance ; A drenn.
[center][SIZE=24]ELLIPSE.
Les annees parurent s’ecouler bien trop rapidement au gout du corsaire qui voyait sa progeniture gambader sur ses jambes, martelant avec application le pont du navire, au rythme de sa hate enfantine. Tout le monde prenait drenn pour un petit garÇon, et il fallait que cela dure le plus longtemps possible, il en allait de son bien etre. Deja qu’il avait surprit des regard fourbes et deplaces se balader impunement sur les lignes jeunes de son corps en pleine croissance – fort heureusement bine vite musele par un ou deux coups de sabres bien places – le capitaine n’osait meme pas imagine ce qui se produirait si l’equipage apprenait la verite toute entiere.
Son « enfant » grandissait vite et bien. Son talent inne d’arriver a absorber la vie d’autrui pour garder la sienne en pleine sante demeurait toujours un epais voile brumeux de mystere toutefois. Mais il ne s’en formalisait pas. Tant que son sang ou celui du betail, discretement recolte a la gorge de ce dernier, au fin fonds de la cale du navire, permettait a sa descendance de grandir, alors le hors la loi n’avait que faire du reste.
Les cheveux coupes courts et les fossettes creuses de drenn tranchaient avec le physique de son paternel, qui conservaient, quant a lui, de longs cheveux roux et des traits de visages pour le moins marques. Jusqu’en dessous des cernes noiratres logees en dessous de ses iris emeraude, c’est dire ! Pourtant, si cette difference le faisait rire lors des premieres annees de vies de drenn, il fut un moment ou il se surprit a s’interroger sur la beaute du visage de sa fille si elle venait a conserver des cheveux longs. Pour l’epoque avoir ou non une chevelure etendue n’etait pas forcement un signe de feminite, alors l’homme pouvait dormir tranquille, ce n’etait point ce detail qui trahirait le secret de sa gosse, aux yeux rougis parfois par l’envie de s’abreuver de sang chaud.
C’est par un jour tranquille qu’il se decida a aller soumettre cette idee a la petite. Elle s’etait enfermee sobrement dans l’un des recoins du navire, en compagnie d’un poussiereux piano a queue, qui l’etait de moins en moins chaque jour puisqu’elle lui rendait quotidiennement visite. Un autre de ses talents, que le capitaine von fidgerald ne sut jamais perce entierement. Les doigts de drenn paraissaient ne faire qu’un avec les touches deteriorees de l’instrument a qui il ne se souvenait meme plus l’avoir derobe. Sans doute, dans son age d’or devait-il etre l’un des plus sublimes pianos a queues qui ait pu exister. Aujourd’hui, il n’en restait qu’une carcasse branlante et dont les pieds avaient ete ronges de par et d’autres par l’eau de la mer s’etant infiltree par les rare voies d’eau du galion. Enfin, les rats n’etaient pas innocents non plus.
Malgre tout, la petite parvenait a faire chanter cette chose d’une faÇon remarquable, alors que son pere etait certain, au point d’en mettre sa main a coupee, que personne ici bas sur son bateau ne savait manier pareil objet de luxe. C’etait donc inne chez elle, ce qui ne fit que seduire davantage l’homme et renforcer sa certitude qu’avec de beaux cheveux longs, sa fille deviendrait sous peu aussi belle que les notes qu’elle domptait habilement. Le rapport logique entre musique et cheveux ? Le diable seul peut se tenter de le connaitre car il ne nous sera guere reveler. Peut-etre meme le pirate ne le savait-il pas lui-meme.
La gamine avait six ans, a l’epoque. Il s’approcha lentement de sa descendance, le pas alerte bien que le bois ne put s’empecher de craquer sous son poids – meme si cela ne perturba en rien la musicienne. L’observant pendant un petit instant, il finit par rompre son imitation de monolithe et attrapa tendrement une touffe de cheveux entre deux de ses doigts recouverts de tissu sombres. Le geste eu au moins le merite de deconcentrer drenn et la force a porter son regard tout entier – bien qu’inexpressif- sur son geniteur. Elle ne comprenait pas pourquoi il agissait de la sorte. Enfin, jusqu'a ce qu’il rompe de lui-meme le silence de la piece ou ils etaient reclus tout les deux, de sa voix suave mais caverneuse. « pourquoi tu ne te laisserais pas un peu pousser les cheveux, drenn ? » Pas de reponse. Le silence, aux griffes du tumulte ou regnait les voix des autres pirates sur le pont ainsi que le chant de l’ocean et des mouettes meles l’un a l’autre, etait le seul convive de l’instant. Ramenant son attention sur les dents du piano, drenn y refit glisser ses doigts, le plus naturellement du monde.
L’homme ne s’etait jamais formalise d’une telle reaction, elle etait comme Ça depuis sa venue au monde. Elle n’avait jamais que tres peu parler – meme qu’elle en fut-ce parfaitement capable !- mais il ne lui en tenait pas rigueur, c’etait sa faÇon a elle d’exprimer le simple fait qu’elle reflechissait intensement a ce qu’on venait de lui dire. Drenn etait definitivement une bien etrange enigme.En definitive, les annees qui suivirent paresserent bien courtes aux yeux du commandant du vaisseau d’hors la loi. Sa petite fille devenait de plus en plus grande, et sa crainte etait que ses formes de demoiselles ne se manifestent que trop vite et de maniere bien trop proeminente – a l’image de celles de sa mere – ce qui l’aurait immediatement trahi aupres du reste de l’equipage. Voici pourquoi a presque quatorze ans, elle portait constamment l’une des larges chemises de son pere sur le dos afin de tromper l’Œil des autres, ainsi qu’un bandana sur le sommet de son crane dans le but d’ajouter un petit cote masculin a son visage longiligne, ce cote la etant au final bien aide par les cheveux longs qu’elle avait accepte de laisser prendre place sur sa tete. Androgyne aurait ete le mot pour designer le « fils » du capitaine, Ça, tout le monde s’accorait a le dire. Et c’etait bien ce qu’il craignait justement. Voici pourquoi, meme apres avoir passe l’age enfantin, drenn continuait a dormir dans la cabine du capitaine, afin d’eviter tout risque. Mieux valait trop de prudence que pas assez et l’homme dont l’enfant tirait son enflammee chevelure n’avait pas assez confiance en certain des membres de son entourage pour les laisser approcher la chaire de sa chaire de trop pres. Ce qui etait comprehensible, lorsque l’on surprenait de leur part quelques regards abjectes dignes de criminels recidivistes ne s’attaquant qu’a plus faible qu’eux. S’ils avaient su.. Sans doute se serait-ils immediatement ravises. Car oui, s’ajoute a la longue liste de secret connus seulement du corsaire au sujet de sa progeniture ; Celle-ci etait dote d’une force incroyable. Il n’aurait su dire d’ou cela lui venait… de sa maudite mere peut-etre ? En soit, ce n’etait pas un probleme outre mesure, von fidgerald ne se souciait guere de ce « detail », meme si surprendre drenn soulever des armoires a une main de temps autre le faisait toujours partir d’un certain eclat de rire – non partage la plupart du temps car le visage de la seconde protagoniste affichait le plus clair du temps une expression neutre, sans artifices, qu’elle nettoie le pont ou dine comme un roi. Ne connaissant que peu de choses au sujet des bambins, la encore le pirate laissa ceci de cote, ne s’en preoccupant pas. Ce que personne ne s’attendait a voir, c’etait que le pere surprotecteur allait bientot se separer brutalement de l’objet d’os et de sang qu’il choyait jusque la. Personne n’aurait cru cela possible. Mais il n’eut pas le choix. Dans les fait, voici comme cela se produisit ; Dans l’optique de feter dignement le quatorzieme anniversaire de drenn, le capitaine avait fait amarrer son galion pres des cotes d’aquitaine. Descendu en dernier du navire, il expliqua a ses hommes qu’ils allaient tous marcher pendant plusieurs jours, a travers une denses foret afin de rallier un village ou il savait pouvoir trouver son bonheur et celui de son equipage tout entier, son « fils » comprit – bien que rien de cette declaration ne parut emouvoir ce dernier. Les hors la loi chantaient et hurlaient de joie. Il s’agissait la de leur toute premiere sortie en terre depuis des lustres et tous avaient deja bien hate de se remplir la pense de produits de pays, de bieres mais aussi de profiter de la chaleur de quelques lits de femmes exquises. C’est dans cet etat d’esprit, joyeux et festifs d’avance, que le groupe entama donc sa longue marche a travers les feuillus et les tamis broussailleux de ces bois. Le capitaine estimait a deux jours la duree de leur traversee. Le moral de ces hommes etaient suffisamment bon pour ne pas etre rabaisser par une annonce pareille, bien au contraire, ils etaient tous presses d’arriver. Comme toujours, seule drenn ne parut pas faire plus attention que Ça a ce qui l’entourait. Apres une penible marche au milieu des orties et des ronces – l’enfant fut montee sur les larges epaules de son pere pour ne pas etre blessee – le chef decida de s’arreter pour la nuit pres d’une riviere vive, pour reprendre des forces. L’ordre fut rapidement comprit et approuve, et chacun alors s’activa a s’installer le plus confortablement possible dans cet endroit peu frequente, etant majoritairement domine par les faune sauvage. Pendant que le capitaine von fidgerald s’occupait a mettre en place de hamac ou il passerait la nuit avec sa descendance, il permit a cette derniere d’aller se promener un peu sans trop s’eloigner toute fois car les predateurs tels que les loups n’etaient sans doute pas rares en ces lieux, en plus de la cascade qu’il entendait au loin. Jamais, pour rien au monde, il n’aurait voulu que sa seule et unique descendance ne soit injuriee par qui ou quoi que ce soit. Mais il ne pouvait pas l’attacher a lui et savait au moins qu’un bambin a grand besoin de se defouler de temps a autre. Voici pourquoi, apres avoir renouveler oralement ses consignes a drenn, il lui tourna le dos pour s’avancer sur la mise en place de sa couche. La petite androgyne ne se fit pas prier pour s’eloigner plus que de raison. Malgre son air insipide, elle restait curieuse et aventureuse dans l’ame. De plus, le vent du soir, qui commenÇait a se lever, lui apportait au nez une multitude de delicates senteurs boisees dont elle se serait volontiers empare si cela lui avait ete possible. Sautillant a cloche-pied le long du cours d’eau, la petite s’accroupit pres du liquide vif et frais et y contemplant son reflet brouille par le courant. Des milliers de questions se sa propre existence se bousculaient dans sa tete sans qu’elle ne puisse vraiment se fixer sur l’une d’elle. En depit de son apparent detachement pour tout, c’etait loin d’etre le cas. L’enfant pensait beaucoup, et ce depuis qu’elle avait ete en age de le faire et sans en faire toujours part a son pere. Ou etait sa mere, par exemple ? Pourquoi ne lui en avait-on jamais parle ? Pourquoi ressentait-elle se besoin regulier d’aller s’abreuver a la gorge des betes de la cale du bateau ou aux poignets de son paternel ? Pourquoi ne pouvait-elle pas resister a l’appel du sang qu’elle appreciait de sentir couler dans ses entrailles, le long de sa gorge ? Tant de zones d’ombres qu’elle ne parvenait pas a dissiper, c’en etait frustrant. Soudain, alors qu’elle frappa de son poing son reflet dans l’eau, comme pour expression son desarroi, une brise plus forte que les autre souffla brusquement dans son dos et… Ôta le bandana du sommet de son crane avant qu’elle n’ait pu le rattraper. Il fut projeter a moins de deux metres d’elle, sur la crete que formait un demi-rocher sorti de l’eau. Le liquide etait bien plus rapide la ou etait retenu prisonnier son accessoire que pres de la rive. Logique. Mais cela ne suffit pas a la faire renoncer a le recuperer. Drenn analysa la situation. Tout pres d’elle, une souche d’arbre, sans doute tombe il y a bien longtemps, formait une sorte d’acces naturel en direction du rocher ou se trouvait le tissu tant convoite. Ni une ni deux, n’ecoutant que son envie, elle grimpa sur le tronc bancale et se hissa au plus pres de la pierre a moitie immergee – c’est d’ailleurs a ce moment la qu’elle se rendit compte de la grande difference de profondeur entre la ou elle se trouvait actuellement et le bords de la riviere – et tendit le bras au maximum qu’elle en fut capable. Voyant qu’elle n’y parvenait pas en restant trop agrippe aux bois, l’enfant decida de reporter tout son poids sur l’une des branches pour reessayer son projet de recuperation. Et elle y parvint presque. Du bout de ses ongles, en forÇant un tantinet, elle parvenait presque a attraper le bandana pour lequel elle se donnait tant de mal. Et elle aurait pu reussir. Sauf que la branche ceda sous son poids, sans prevenir. Tombee sur le rocher pendant sa chute, la petite s’ecorcha le dos sur plusieurs centimetres avant d’etre emportee par le flux agite du courant. Ce n’est pas qu’elle ne savait pas nager, bien au contraire. Mais la force de l’eau ne lui permettait pas de remonter le courant ou de se mettre en securite sur la rive le plus proche. Elle appela a l’aide entre deux passage de sa tete sous l’eau et fut immediatement entendue. Son pere, ainsi que son second, se lancerent a sa poursuite, vaillants et inquiets. Les deux lui criaient des instructions, comme par exemple, d’essayer de garder sa tete hors de l’eau le plus possible. Mais elle n’entendait que le moitie de ce qu’ils lui disaient donc le resultat ne fut pas celui escompte. Le plus effrayant pour le trio fut sans aucun doute d’entendre la cascade puissante se rapprocher de plus en plus. Ou plutot, rectifions pour que cela soit plus clair, de voir drenn etre de plus en plus pousser vers cette force de la nature. Si elle venait a chuter de cette hauteur, elle ne s’en sortirait surement pas, pensat immediatement son paternel, qui doubla de fougue pour gagner sur terre sur les elements. Au final ; C’est son second, howler, qui, en se couchant a plat ventre sur une pierre humide, a l’oree du la chute d’eau, qui parvint a attraper l’enfant par le bras et lui eviter une descente mortelle. Sauf que. En remontant son paquetage vivant, il avait beaucoup trop tire sur la chemise qu’elle portait et avait fait se dechirer le vetement en deux, au niveau du torse. Et la verite eut tot fait de le surprendre et de le stupefier. Lorsque ses yeux se poserent instinctivement sur une poitrine naissante de jeune fille, le regard du « rejeton » du capitaine changeat pour la premiere fois depuis bien longtemps. On lisait l’inquietude dans ses grands yeux verts. Son pere lui avait toujours dit qu’il ne fallait pas que quiconque decouvre sa veritable nature sinon le malheur s’abattrait sur eux deux sans aucun remords. Alors, elle avait cacher son appartenance a la gente feminine de son plein gre, bien obeissante, sans jamais chercher a comprendre pourquoi. Si son propre pere le lui disait, c’etait qu’il ne mentait pas, n’est-ce pas ? Maintenant, c’etait un nouvel elixir qui se frayait de force un passage dans ses veines, la refroidissant plus qu’elle ne l’etait deja ; La peur. Qu’allait-il lui faire, cet homme ? Et bien, la destinee jouat avec elle et dans son sens puisqu’il n’eut guere le temps de prononcer une seule parole car des lors qu’une seconde main, bien plus puissante, vint ramener definitivement drenn sur la terre ferme, une balle se logeat dans l’espace entre ses deux yeux, le tuant sur le coup avant meme qu’il ne comprenne quoi que ce soit. Son cadavre tomba le long de sa falaise forestiere et le capitaine, sans remords, rangeat son pistolet a sa ceinture. Suite a cela, constatant que sa fille tremblait, il lui deposa tendrement son epais manteau chaud sur les epaules et le referma sur le devant afin de cacher ce qui avait failli la trahir definitivement. Mais son secret etait encore bien garde, il n’y avait nulle crainte a avoir, pour le moment du moins. De retour au camp, les autres hommes, restes sur place, s’enquirent immediatement de l’etat de sante de drenn. Puis, forcement, une question poussa sa chance. « et… ou est howler ? » Ce a quoi le capitaine repondit d’une traite, sans rien laisser paraitre : « il a tenter de tuer drenn d’un coup de sabre dans le dos, mais je suis arriver a temps pour le lui faire regretter. » Sa voix, puissante et venant du fin fonds de sa gorge, suffit a calmer tout les soupÇons. Il etait pres a tout pour conserver l’integrite de son enfant, meme si cela signifiait abattre froidement un a un les membre de son equipage. Il accordait a sa fille bien plus de valeur que n’importe lequel de ses traine-miseres. Mais il n’etait pas sot… et se doutait bien que ce genre de mesaventure, s’il s’obstinait a garder drenn aupres de lui, n’etait jamais que la premiere d’une longue serie. Alors, le soir meme, tandis que tout le monde sommeillait et qu’il montait la garde, c’est a la lueur d’une bougie qu’il retranscrit ses pensees a ce sujet dans son journal use, jetant de temps a autre un coup d’Œil a sa descendance, assoupie dans son hamac de fortune. Journal de bord du capitaine zen m. Von fidgerald – 30 aout 16xx Je crois que je dois me faire une raison. L’amour que je porte a ma fille est puissant, mais malheureusement pas assez pour lui epargner ce genre d’accident. La vie vient de nous prouver qu’elle etait bien plus forte que nous et qu’elle pouvait reveler son secret a qui elle le desirait et a tout moment. Je ne peux me permettre, par pur egoÏsme, de mettre ma chaire en danger plus longtemps. Mon cŒur saigne de devoir prendre une decision pareille mais je n’ai pas le choix et je vais donc l’envoyer a un endroit ou je crois savoir qu’ils l’a traiteront bien. La ou tout a commence pour nous deux, quatorze ans en arriere maintenant. Ô drenn, pardonne-moi. Je t’aime tant. Le lendemain soir, le groupe parvint enfin au village dont avait parle le capitaine et chacun vaqua a ses propres occupations et envies. A peine ce dernier fut-il assis qu’il entreprit d’ecrire une lettre et de la faire expedier au plus tot. « mon ami, Voici longtemps que nous ne nous sommes plus parle, et ma derniere visite a sans doute du te laisser quelques douleurs a l’estomac. Toutefois j’aurais un service a te demander, il en va de mon honneur de pirate, mais aussi du bien etre de l’etre auquel je tiens le plus au monde ; Ma fille. Drenn, c’est son nom. Je ne peux plus la garder aupres de moi, dans cet univers vicieux et masculin qu’est l’environnement de mon galion. Aussi, je te serais reconnaissait de la prendre avec toi, puisque tu m’as signaler il y a plus d’une decennie qu’elle « t’appartenait ». Je te demande, sinon t’ordonne d’en prendre soin, sinon soit assure que je te retrouverais. Ne prends pas cela comme une menace, mais un simple avertissement. Tu dois sans doute savoir de quoi je suis capable. Trouve lui un travail dans ton bar si cela peut lui permettre de mener une vie securisee mais surtout, ne lui fait pas suivre le meme chemin que sa mere. Je suis pret a accepter qu’elle se marie si cela peut la faire s’echapper de l’enfer dans lequel je l’ai deliberement plonge. J’attends de tes nouvelles au plus vite. Zen mabrook von fidgerald. » La missive fut envoye des le lendemain mais il du attendre deux semaines – et donc rester dans ce village le meme laps de temps, ce qui ravit son equipage qui usait et abusait des possibilites locales – avant de recevoir une reponse. Elle fut positive. Et alla meme au dela des esperances du capitaine. Son « ami » lui proposait de marier drenn a son propre fils, de quatre ans plus age qu’elle, lui assurant ainsi un nom different du sien et un train de vie regulier, parfait pour elle, a l’abris de tout. Bien sur, il culpabilisait de prendre une telle decision a la place de son enfant mais il ne voyait la qu’une solution pour lui eviter de finir comme lui. Il agissait ainsi par amour et rien de plus. Aussitot, il fit appreter une diligence de fortune – une charrette tiree par deux vieux anes- et profita que cette derniere passe par le village de son « ami » pour deposer sa fille a l’arriere. En echange de quelques roubles de monnaie, le proprietaire de la carriole consentit a la laisser monter avec son foin frais. La petite ne comprenait pas. Pourquoi se separait-il d’elle ? Elle avait fait une betise ? Ete malpolie ? Encore des questions sans reponses. Elle aurait voulu pleurer mais ne se souvenait soudainement plus comment on faisait. Ce fut son eternel visage placide qui accueillit les derniers mots qu’elle entendit de la bouche de son pere. « tu va aller dans un endroit merveilleux ou tu sera en securite. Il ne faudra pas desobeir et etre aussi sage que tu l’a ete avec moi, d’accord drenn ? » L’enfant hocha la tete et serra fortement le cou de son paternel, avant que le paysan ne demarre son attelage, les forÇant son a rompre cet ultime contact. L’infant qui s’ignorait regarda la silhouette de l’homme qui l’avait jusque la eleve disparaitre sur le fil de l’horizon, le cŒur gros. Pas de bagages, pas d’objets en sa possession, elle n’avait rien. Une nouvelle vie s’imposait a elle, mais elle ne devait pas fuir. Apres tout, elle lui avait promit d’etre bien sage. Comme une image.
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| | | Flora de Gévaudan~ Bourgeoise au service de Lizbeth C. Valentyne ~Messages : 30 Date d'inscription : 26/07/2012 | Sujet: Re: Flora de Gévaudan - My Solemn Hour Jeu 26 Juil - 11:27 | |
| Destiny's hurts ; Laid. C’est le premier mot qui vint a l’esprit de la jeune fille en contemplant son futur epoux, designe d’office. Elle en eut meme un frisson. Deux grands yeux globuleux surmontes d’une paire de lunettes a doubles foyers, des taches de rousseurs au point de faire concurrences aux ruminants des champs qu’elle avait pu contempler brouter tout au long de son voyage et une bouche a l’interieur de laquelle il manquait plusieurs dents – les restantes etaient gatees a ce qu’elle avait put en voir. Lorsqu’elle etait enfin parvenue a destination, c’est un grand homme, aussi epais qu’un epis de ble qui l’avait accueillit. Alors c’etait lui, « l’ami de son pere » ? Si elle s’etait attendue a Ça… Quoi qu’il en fut-ce, a peine arrive dans la modeste maisonnette de l’etranger, il lui annonÇa la situation de but en blanc. Elle allait devenir la femme de son fils afin de jouir d’une nouvelle identite. Drenn aurait voulu laisser ses tripes s’exprimer sur le parquet miteux des lieux mais elle ne pouvait pas rompre ainsi la promesse faite a son pere. Et puis qui sait, peut-etre qu’elle finirait par se faire a cette vie. Apres tout, ce n’est pas comme si son paternel s’etait debarrasse d’elle, n’est-ce pas ?... Pas vrai ? Moins de trois jours apres son arrivee, on lui fit parvenir une robe noire, avec un voile assorti et des chaussons de la meme teinte, bien que fait d’un materiau moindre. Sur le depart, drenn pensat qu’elle etait convie a un enterrement, ou une ceremonie similaire, a cause du trousseau sombre qui lui allait a ravir malgre tout. Mais non, c’etait bel et bien pour son mariage qu’on l’avait ainsi vetue. En y reflechissant, ce n’etait pas si illogique qu’il n’y paraissait. Pour un mariage illegal, mieux valait eviter d’attirer l’attention et se parer de couleurs differentes du blanc traditionnel. Elle fut amener dans un passage, sous l’eglise presque en ruine du village ou l’avait fait atterrir ses mesaventures. La, un pretre vereux se tenait pret a celebrer l’union de ce jeune couple, qui ne depassait pas les trente ans a eux deux. Drenn sentit sa gorge se serrer. L’air de rien, elle aurait tout donner pour etre loin d’ici, sur le bateau de son paternel, par exemple. Meme si elle avait conscience de ne pas montrer ses sentiments ou autre, tout le temps qu’elle avait passe sur la mer avait ete un ravissement pour elle. Mais il etait trop tard maintenant, l’echange des vŒux etaient deja en train de se faire devant le minuscule assemble compose seulement des parents du marie, du pretre et du marie – qui soit dit en passant, etait aux anges qu’on lui offre une si belle femme. Et se fut au tour de drenn. On lui posa la question fatidique. Acceptait-elle de prendre cette… chose, pour legitime epoux ? La reponse etait non, bien evidemment. Enfin, elle aurait voulu prononcer ce simple mot d’une traite, a s’en faire bruler la gorge. Mais ceci n’etait pas un luxe qu’elle pouvait se permettre. Alors, elle deglutit et ferma les yeux, dans l’espoir que la ceremonie passerait plus vite ainsi. « ou… » Mais a peine eut-elle prononce le debut de son mot qu’un vacarme du tonnerre se fit entendre dans la minuscule chapelle illegale. C’est la qu’elle les vit. Des hommes tout de blancs vetu. Leur allure, leur beaute et leur prestige etait sans egal. Rien qu’a les voir, on pouvait aisement deviner qu’ils faisaient partie, sinon de la noblesse, au moins de la tres haute bourgeoisie. Et la rousse n’etait pas loin de la verite. Il s’agissait en realite de.. « je me presente, secretaire militaire de sa majeste le roi de france. Je suis assigne tout personnellement a l’arrestation des contrebandiers et pirates evoluant pres de nos cotes. » Il marqua une pause avant de reprendre, presque nonchalamment tout en pointant drenn du doigt. « cette demoiselle se trouve etre le rejeton d’un hors la loi, par consequent, son altesse royale nous a autorisee a l’arreter dans le but de l’interroger et lui soutirer des informations sur le sujet precedemment cite. » Sans rien ajouter de plus, il fit arreter tout le monde. Ou plutot, d’un geste vif, il assena des coups d’epee aux autres convives et, en les regardant pitoyablement se tordre par terre, attrapa le poignet de drenn et la traina de force dans son sillage, sans qu’elle ne puisse rien faire. Enfin, il fallait avouer que dans un sens, elle etait soulagee de l’intervention de ces gens la, alors elle n’opposait pas tant de resistance que Ça. Peut-etre que si elle avait eut vent de ce qui l’attendait juste apres, elle aurait use de sa force superieure a celle des autres pour s’enfuir. Mais le destin est joueur et sadique. Jamais il ne devoile ses cartes avant d’etre certain d’avoir l’avantage sur vous. C’est ainsi qu’une partie toute entiere se renverse. Presque invitee a monter dans un superbe carrosse dans lequel se trouvaient les gens qu’elle avait prit pour des chevaliers, l’enfant ne dit mot, malgre qu’ils ne cessent de l’interroger encore et encore sur ses pretendues activites de pirateries. Elle comprit vite que si elle parlait, son pere serait en danger et Ça, hors de question de tenter le diable. Alors elle se mura dans le silence. Se qui indisposa ceux qui l’avait « aimablement » capture. Finalement, au bout d’une heure infructueuse, ils deciderent d’abandonner et s’endormir tous comme ils le purent, drenn juste a cote. Son cŒur battait fort se soir la mais elle ne mit pas longtemps a mettre le doigt sur le nŒud du probleme. Elle avait soif. Sans doute son pere avait-il oublie ce leger detail en la confiant a ce rustre campagnard, mais pour l’heure, ses organes paraissaient se consumer les uns apres les autres, lui occasionnant un certain desagrement. Et tandis que tout le petit groupe dormait a loisir, elle ne put resister a regarder leurs gorges, laissees toutes a nu, avec une certaine avidite. Et si elle buvait un peu de leur sang ? Ils ne se rendraient surement compte de rien ! En plus, avec la tempete qui grondait au dehors, il etait fort peu probable qu’ils se reveillent a cause de son intervention ! L’instinct etant finalement venu a bout de la raison en peu de temps, drenn s’approcha de plus en plus pres de celui qui paraissait le plus jeune de la cohorte et… logeat tendrement ses crocs dans son cou, aspirant ainsi son flux vermeil. Il etait… si bon celui de ce jeune homme ! Elle ne pu s’empecher d’en boire plus que necessaire, c’etait plus fort qu’elle. Tout du moins, jusqu'a ce que la diligence ne voit l’une de ses roue passer dans une crevasse routiere, faisant ainsi sursauter l’ensemble du vehicule. Si drenn n’avait pas ete perturbee outre mesure par les secousses, la douleur provoquee par une lame venant s’inserer dans son epaule gauche, la clouant ainsi a l’arriere du fiacre, lui fit immediatement remettre les pieds sur terre. C’etait l’un des deux autres soldats. Plus age que celui qu’elle avait mordu – et qui se trouvait actuellement evanoui a cause du manque de sang- et une paire de lunettes sur le bout du nez, dire qu’il paraissait menaÇant eut ete un euphemisme. Il ne murmurat qu’un mot « monstre », avant d’ordonner au cocher de s’arreter dans la batisse la plus proche. Par ce tres mauvais temps, ce ne fut pas de refus, ni pour le cortege, ni pour les chevaux qui apprecierent de se mettre a l’abris dans l’ecurie d’une petite construction de pierre, abritant plus de vie qu’il n’y paraissait. En effet, sur les terres des ducs de florac etait construit un ensembles de petites fortifications, toutes identiques les unes aux autres. Certaines renfermaient des armes et des provisions pour le village voisin, mais la plupart conservaient secretement en leurs seins d’immenses sous sol ou siegeait bien des appareils de tortures. Sitot arrives, le binoclard fit descendre drenn par le bras, fermement, confiant la sante de l’evanoui a ses autres camarades. Il demanda a parler expressement avec le gerant des lieux, ne faisant pas cas de son etat pitoyable sous cette pluie de plus en plus battante. Le susnomme fut averti de la presence imprevue d’etranger et vint lui-meme essayer de comprendre pourquoi un tel chambardement avait lieu au beau milieu de la nuit, dans ce lieu qu’il regentait. La simple vision de la demoiselle ferree, avec un halo de sang autour de la bouche ne fit faire au sien qu’un seul tour. Il ouvrit grand les portes de sa forteresse miniature et suivit tout les ordres du depeche du roi, ayant tout aussi peur de ses reactions a lui. Trainee jusque dans la salle de torture principale ou il regnait une forte odeur de mort et de sang, drenn fut immediatement attache a un appareil de souffrance. Ne pouvant plus bouger, elle etait donc dans l’impossibilite de se servir de sa force herculeenne. Elle resta donc la, impuissante, devant le spectacle dans elle etait l’actrice contre son gre. Un ongle sauta. Elle hurla. Mais son supplice avait, en plus de la punir de son acte, le but de lui faire avouer tout ce qu’elle savait sur le navire de son pere. Elle ne dit rien. Un autre ongle fut arrache. Elle hurla encore. Apres tout, ce n’etait pas parce qu’elle avait un visage inexpressif en permanence ou presque qu’elle ne ressentait pas la douleur. Le fait qu’elle n’est pas immediatement reagit au coup d’epee dans son epaule etait plus du a un savant melange de surprise et d’adrenaline. Les deux elements chimiques combines lui avaient permis de passer outre, sur le moment. Mais la, sa douleur se reveillait et ne faisait que s’ajouter a son calvaire. La nuit fut longue, et eprouvante, pour tout le monde. La semaine qui s’en suivit egalement car on lui fit « gouter » a presque toutes les machines, plus sophistiquees et donc affreuses les unes que les autres, dans ce sous sol. L’homme a lunettes ne paraissait pas vouloir lacher le morceau et s’acharnait donc a vouloir la faire parler. Rien, il n’obtenait aucune cooperation, ce qui le mettait en rogne de plus en plus. Et puis, malgre ses cris, elle conservait son expression fixe les trois quarts du temps. Rien de mieux pour l’enerver davantage. Et puis un matin, la nouvelle comme quoi le pere de drenn avait ete mit aux arrets ainsi que l’entierete de son equipage parvint aux oreilles du tortionnaire improvise et donc, de drenn. Dans l’instant, elle voulut se debattre plus que d’ordinaire mais son geolier lui remit bien vite les idees et place et la tete sous l’eau puisqu’elle se trouvait dans la baignoire et pour la torture du meme nom, manquant de peu de la noyer definitivement. Fort heureusement, il l’a laissa respirer a la derniere minute avant qu’elle ne passe l’arme a gauche, pour son plus grand plaisir a lui. Ainsi il pourrait la torturer plus longtemps. Du moins en etait-il tres convaincu. Car un ordre de sa majeste vint changer ses plans. En effet, il devait regagner la capitale au plus vite et assister a l’execution du hors la loi avant de la consigne dans les livres d’etat de la haute cour. Parfois, il etait vraiment ennuyeux d’etre a la solde du roi. Mais soit, il obtempera sans discuter outre mesure, partant non sans oublier drenn, dont il fit genereusement « cadeau » aux tortionnaires residents de ces lieux afin qu’ils puissent s’amuser un peu avec elle lorsque l’envie les prendrait. C’est ainsi que deux ans de sa vie fut gacher. Drenn fut tour a tour sous alimente puis torture lorsqu’on ne la soumettait pas au chatiment du fouet. Et en deux annees, bien des ames vinrent se faire emprisonner, tout comme elle, dans ce lieux dignes des pires cauchemars de tous. Pour elle, s’etait tout simplement un miracle si elle etait encore en vie. Ou une malediction, tout dependait du point de vue. Amaigrie, les joues creuses et des poches noires sous les yeux, cette petite faisait peine a voir. D’autant plus lorsque l’on voyait ce qu’etaient devenus ses beaux cheveux orangees, dont l’apparence se passait de commentaires. Mais vint un jour ou la place commenÇat a manquer et ou il fallut pour les tortionnaires prendre des mesures drastiques quant a la quantite d’ames detenues ici. N’ayant guere le choix, apres les condamnes a mort qui finirent tous plus tot que prevu dans l’autre monde, vint le tour de leurs « distractions », dont drenn faisait partie, bien evidemment. Et apres de longues deliberations, il fut decide qu’elle serait brulee vive devant la forteresse des demain. La raison ? Une chevelure aussi rousse ne pouvait appartenir qu’a une sorciere voir pire, une creature de satan personnifiee ! On lui annonÇa sa sentence et elle eut l’envie de mourir immediatement. Etre brulee vive… souffrir le martyre tout le temps ou le feu ne s’etait pas decide a mettre fin a votre existence de faÇon clair et concise, voila quelque chose de fort peu rejouissant. Quitte a mourir, elle aurait preferee quelque chose de plus « radical ». Le seigneur peut temoigner qu’elle avait reclamer que la faucheuse lui rendre visite pour l’emporter au plus vite au plus vite pourtant, mais maintenant que son souhait lui avait ete accorde, elle regrettait de n’avoir ete plus precise dans ses vaines prieres. Cette nuit la, c’est silencieusement qu’elle se remit a la tache de prier encore et encore, jusqu'a ce que dieu ou une quelconque entite superieure a son etre ne parvienne a l’entendre. Mais, elle eut beau prier la mort de venir la faucher dans l’heure autant qu’elle le put, il n’y eut jamais qu’un seul nom qui couvrit la delicate apparition que ses yeux eurent le bonheur de contempler. Lizbeth catherine valentyne. Elle etait apparu tel un ange entouree d’une aura de mystere dans les cachots. Une veritable rose blanche dont on ne pouvait sonder le cŒur, meme en s’appliquant a l’ouvrage. Drenn ne savait pas depuis combien de temps elle etait la, mais lorsque ses paupieres s’ouvrirent pour lui delivrer se spectacle, ce fut comme si elle avait perdu la notion du temps. Comme elle etait belle, cette femme ! Ses vetements ne faisait que rehausses la magnificence qui emanait d’elle, de sa chevelure de neige et de ses yeux de sang. Elle discutait avec l’un des tortionnaires mais ces paroles ci, drenn n’en tint pas compte, se contentant de s’agripper aux barreaux de sa cage, a genoux sur la grille qui lui servait un sol. A cote de la creature divine se tenait un homme. Droit et propre sur lui, sans doute appartenait-il a la meme classe sociale que la premiere apparition. Il ne semblait pas vraiment mechant mais un simple regard dans sa direction, et flora sentit des frissons la parcourir de part et d’autre. Il n’etait pas normal. Il y avait autre chose de curieux chez lui qu’elle n’aurait su exprimer clairement. Et, malgre le fait que depuis bien des lunes elle ne s’alimente que du sang des rares rats ayant eut la curiosite suicidaire de se promener dans sa cage, drenn eut l’envie de reflechir intensement a la question, oubliant son sort prochain, meme si cela devait lui epuiser ses ultimes forces. Puis le regard pourpre de la deesse s’invita a l’interieur de celui de l’enfant, qui bien qu’eteint, parut reprendre vit avec cette simple visite, l’espace d’un petit instant. Mais la magie s’evanouit aussitot que la belle dame rebroussa chemin et sortit de la salle, l’homme etrange sur ses talons. La fille de pirate eut juste le temps d’entendre un tres bref morceau de conversation entre les deux nobles, et rien de plus. « mezariel, c’est bien la pleine lune ce soir n’est-ce pas ? - il me semble que oui fit-il en un soupire pourquoi cela ? - elle echappa un rire leger qu’il decoda parfaitement bien, a premiere vue. - lizbeth ?! » Nouveau rire qui cette fois, se perdit dans les meandres du couloir de pierre. Et drenn se retrouva de nouveau seule, avec ces papillons qui lui habitaient le ventre et ces nouvelles questions qui lui hantait l’esprit. Elle ne fit pas cas du prisonnier que les deux singuliers personnages avaient amenes ici, pas plus qu’elle ne preta attention aux paroles rabaissantes des tortionnaires a son egard. De toute faÇon, que pouvait-elle bien y faire ? Demain elle mourrait sur le bucher. Elle s’etait resigner a mourir, a arreter de se battre pour rien. Le seigneur a-t-il donc fait preuve de courtoisie et bienveillance en permettant a la rousse de contempler cette personne ? Peut-etre. Elle ne connaissait pas grand-chose a la noblesse, mais le peut qu’elle en savait, de par son pere, excluait le simple fait que les gens de la cour du roi ne s’appelle par leurs prenoms respectifs. Alors… qu’etaient-ils, ces deux etrangers ? La nuit tomba bien vite – a moins que les pensees trop concentrees de drenn n’aient affectees sa notion du temps ?- et l’enfant tenta vainement de trouver le sommeil, rouler en boule dans sa geole. Sans succes. Pourtant ses yeux etaient clos et le silence, simplement agiter par les couinements des rongeurs et les gemissements des nouveaux arrivants, regnait presque en maitre inconteste en ce lieu macabre. Enfin, cela etait bel et bien le cas jusqu'a… ce qu’un hurlement sinistre ne resonne longuement. On aurait dit… un loup. Oui, c’etait Ça, sauf que le sang de drenn ne fit qu’un tour et qu’elle fit alors prise d’une terreur sans nom tout a coup. Mais pourquoi diable etait-elle prise un effroi pareil ?! Jamais encore cela n’avait ete le cas. Alors diantre ! C’etait presque irreel. Mais elle ne bougeat pas, se repliant encore un peu plus sur elle-meme. De toute faÇon elle ne pouvait aller nulle part, enferme de la sorte. Et il etait peut probable, selon elle, qu’on vienne la liberee dans la minute. Mais la encore elle du reviser son jugement. Une secousse fit trembler les murs et donc sa cage, accrochee au plafond du donjon. Une seconde declencha les cris des gardes et autres employes des lieux. Une troisieme fit s’ecrouler un mur. Au vu du brouhaha provoquer, au yeux de l’infant il ne pouvait s’agir que de Ça. Mais alors qu’elle se perdait encore une fois dans le fil de ses pensees etranges et delirantes, de puissantes pattes entrerent dans le cachot, bientot suivit par un long et fin corps couvert d’une fourrure claire. C’etait un predateur demesure aussi bien en taille qu’en prestance. Mais l’instinct de drenn la poussa a hurler – ce qui malheureusement pour elle attira l’attention de la bete – et a chercher a se plaquer le plus possible contre le pan de sa cage qui se trouvait etre le plus eloigne possible de l’animal. Pourquoi en avait-il apres elle ? Encore une question sans reponse. Pour l’heure du moins. Le lycanthrope, d’un geste vif et precis, abattit alors ses dents sur les barreaux de la prison de drenn, qui cederent aussitot, faisant lacher par la meme occasion, la chaine reliant ladite prison au plafond, en ignorant bien entendu, les cris de l’etre contenu a l’interieur. L’agitation etait telle que les gardiens de la forteresse miniature eurent tot fait de rappliques dans les cachots a leur tour pour tenter d’abattre la creature qui s’etait introduit a l’interieur de la batisse et ce… pour d’obscures raisons. Profitant de la melee, drenn obeit a son instinct premier et couru hors de ces murs qui ne la destinait qu’une une mort lente et douloureuse de toute maniere. Une force inconnue de sa personne jusque la eu tot fait de la prendre au corps et de lui permettre de courir a grande enjambee, de faÇon aleatoire. Elle finit par suivre le mouvements des divers prisonniers profitant de cette aubaine pour s’enfuir a leur tour et parvint rapidement a l’exterieur. Les hurlements glaÇant de la bete, s’evacuant hors des lieux ne firent que la motiver davantage a courir a toute allure. Les bois qui se presenterent devant elle lui semblerent appropries pour qu’elle puisse s’y cacher. Dans cet optique, elle s’enfonÇa un peu entre les arbres puis, s’assied enfin sur le sol couvert de feuilles afin de reprendre son souffle. Dans l’immediat, elle detestait l’image qu’elle avait d’elle. Fragile, fuyarde, crasseuse, squelettique, etc. La liste de defauts qu’elle se dressa aurait pu faire palir n’importe quel orgueilleux. Mais quelque chose n’allait pas, elle le sentait. Une tres desagreable odeur lui irritait le nez alors qu’elle se relevait maladroitement. Un frisson, encore. Une branche qui craqua attisa sa mefiance d’autant plus. Et elle n’eut pas longtemps a attendre pour que la presence qui l’epiait suavement dans l’ombre, prete a se repaitre de sa chaire, ne fasse s’evanouir son camouflage. Encore une creature immense a forme de loup, identique a celle qui l’avait aide a sortir de sa prison ! La difference, c’est que celle-ci revetait un sombre pelage et des yeux jaunes injectes de braises ardentes. Le reflexe premier qui posa ses griffes sur le corps de drenn fut de s’enfuir en courant aussi vite que possible. La bete sur ses talons, elle laissa s’echappa un nouveau cri futile et desespere, en commenÇant sa course pour la survie. Une poignee de minutes plus tard, elle constata que son poursuivant n’etait plus sur ses talons, apres un furtif coup d’Œil par-dessus sa propre epaule. Heureusement qu’elle ne fut pas berce d’illusions immediatement car l’animal n’avait fait que tenter de la prendre a revers. Maintenant devant elle, il s’essayat a l’embrocher avec un coup de patte qui manqua de peu son visage, coupant nettes plusieurs meches de cheveux roux qui tomberent sur le sol de la foret. Mais sa chance ne dura pas eternellement, comme il fallait s’y attendre, et le loup, grace a un coup de tete parfaitement maitrise, la projeta contre un arbre, ce qui l'assomma presque. Sa vision etait trouble et sa tete paraissait sur le point d’exploser. Elle etait vulnerable et savait bien qu’a la prochaine charge de cette chose, elle mourrait sans aucun doute. Un sourire amer se dessina alors sur son visage. Mourir brulee vive ou entre les crocs d’une monstruosite pareille ? Elle ne savait plus laquelle elle preferait tout a coup. Le noir animal chargeat puissamment dans sa direction, elle pouvait sentir sur le sol toute la force qu’il deployait alors. Mais c’etait sans compter l’intervention de la premiere creature, a la fourrure claire. Cette derniere surgit de derriere drenn et s’attaqua immediatement a son compatriote, bien plus grand qu’elle cela dit. L’adolescente ne comprenait pas pourquoi ils agissaient de la sorte, l’un contre l’autre. Puisqu’ils se ressemblaient, ne devaient-ils pas lutter de faÇon conjointe ? Toutefois, elle ne prit pas le temps de disserter a ce propos et s’enfuit, encore, profitant de la diversion que lui offraient les monstres, les laissant dans son dos, eux et leurs plaintes affreuses. Elle denicha un tronc arbre creux dans lequel elle se glissa et y passa la nuit. Peu apres, a l’aurore, pres d’ici ; Une dame magnifique parait attendre dieu sait quoi, assise a la fenetre de cette chambre d’auberge. Pianotant machinalement sur le bois de l’encadrement, son regard est fixe depuis des heures sur les bois tout proche. Mais que fait-il donc ?! D’ordinaire, il n’est pas si long a revenir ! Elle fulmine un peu, tout en sachant qu’elle ne peu guere en vouloir a son ami. Apres tout, cette nuit elle l’a un peu utilise pour ses propres desseins. Alors que ses ongles exercent une certaine pression sur le bois en dessous d’eux, voici que son interet est soudain de nouveau eveille. Effectivement, une touffe de cheveux blonds vient de sortir des buissons. Elle la reconnaitrait entre mille, il est de retour ! Ni une ni deux, s’emparant de l’une des couvertures de son lit, la belle sort de sa chambre et descends rapidement les escaliers de l’auberge, en faisant bien attention de n’accrocher ses vetements nulle part. Discretement, a pas le loup – l’expression s’y prete !- elle sort de la batisse et la contourne, se retrouvant en quelques pas juste derriere. Et son opiniatrete descend d’un cran en voyant le corps du jeune homme a moitie predateur, sur le sol et couvert de blessures plus ou moins profondes. Il tremble mais s’en remettra, apres tout, il n’est pas vraiment humain, tout comme elle. Malgre tout, elle depose la couverture sur lui afin qu’il puisse se redresser au plus vite, sans etre gene devant elle ; Ou du moins plus qu’il ne l’est deja. Il reprend son souffle, et elle impose, de par sa voix chaude, un petit dialogue. « alors ? Tu l’a retrouve ?! -non… -que c’est-il passe ? C’est elle qui t’a mis dans cette etat ?! -non… du tout… mais en chemin j’ai rencontre un autre loup qui a bien failli la devorer. Une chance pour elle qu’elle est crier sinon… -je vois… et maintenant ? Tu as perdu leurs traces ? -celle de la petite oui. -et l’autre ?! Tu crois qu’il l’a poursuit encore ? -avec une nuque brisee par mes soins, j’en serais tres etonne. -oh… j’ignorais que tu etait capable de Ça. -et moi donc. Bon, si Ça ne te derange pas, j’aimerais aller m’habiller correctement maintenant… -oui oui rentrons. Mais il faudra nous hater de la rechercher. La pauvre doit etre affamee a l’heure qu’il est. » Et les deux individus rentrerent aussi discretement que la belle n’etait sortie. Et personne ne su jamais rien de ce dialogue. Au petit jour, le lendemain matin, son estomac la tira de sa torpeur. Elle avait faim. Drenn aurait pu manger n’importe quoi tant que cela pouvait caler suffisamment son appetit. C’est ainsi, qu’apres avoir verifier scrupuleusement l’absence de creatures terrifiantes dans les alentours, elle se mit en quete d’un repas consistant. Son fin odorat fini par la mener jusqu’au village le plus proche, au seul duquel un marche a ciel ouvert avait ete erige specialement pour une fete locale. Les etales laissaient tous echapper des odeurs plus allechantes les unes que les autres, si bien que drenn parvint, grace a cette motivation nouvelle, a s’infiltrer sans mal dans le bourg et atteindre vite la place marchande. Comme une petite souris, elle se dissimula a quatre pattes sous l’une des tables alourdies par son chargement de fruits frais, dans les fragrances exaltait davantage son appetit. Et, alors qu’elle etait certaine que le marchand discutait avec des badauds et des habitues, elle tentat d’attraper une pomme juste au dessus d’elle, en glissant une main habile hors de la nappe recouvrant la table. Ses phalanges heurterent bien vite la surface moelleuse et rondelette de l’aliment tant convoite. Elle allait referme sa main toute entiere dessus lorsqu’elle… fut tire sans menagement par le poignee hors de sa miserable protection. Le soleil l’eblouit alors qu’elle recevait des remontrances devant tout le monde. Pensant qu’il s’agissait de l’un des tortionnaires, elle ne prefera rien ajouter. Sauf que ce n’etait pas le cas. Et qu’elle surprise de constater qu’elle s’agissait de la terrifiante personne qui escortait la princesse la veille ! Apparemment, il etait tres baigne dans la justice et la clarte des actes. « …tu m’ecoute oui ? Fit-il on ne t’a jamais apprit que c’etait mal de voler ? » Drenn resta sans voix, ne sachant quoi repondre. Non pas qu’elle ait du mal avec le franÇais, son pere lui ayant inculquer cette langue, mais dans les faits, pour se defendre, elle n’avait rien. C’est alors qu’une douce voix s’eleva alors de derriere l’homme aux cheveux blonds et aux vetements militaires. « allons mezariel, lache donc le poignet de cette petite tu va finir par le lui briser. » Encore elle, et sa manie d’user du prenom des nobles pour s’adresser a eux. Du moins, c’etait l’exemple flagrant que drenn avait sous les yeux. Elle deglutit. Son cŒur battait la chamade, encore. La belle sylphide s’invita a son niveau, en s’accroupissant a son tour, alors que l’avant bras de drenn etait libre de toute entrave. Les yeux de cette derniere ne purent regarder ailleurs que le visage bienveillant qui lui etait donne d’observer. Sur la place, le silence se fit alors. Personne n’osait rien dire, provoquer des nobles revenait a se suicider, surtout avec un roi tel que celui qui regnait alors sur la france ! « dis-moi, comment t’appelles-tu, petite ? » fit la demoiselle a la blanche chevelure tout en venant poser une main tendre sur la joue de l’ex-prisonniere. La rousse tressautat a ce contact si inhabituel pour elle. Mais elle ne put s’empecher de sourire, comme si son corps ne lui obeissait plus vraiment. A mi-mot, les yeux fuyant, elle declina alors son identite, pour la premiere fois depuis bien longtemps. « je… je m’appelle… drenn von fidgerald, madame. » La reaction ne mit pas longtemps a se faire entendre : « …. Je n’aime pas. Mezariel ! Dans quel conte nous trouvons nous dis moi ? Demandat la superbe, a l’intention de son accompagnateur. -hum, et bien si je ne fais pas erreur, nous sommes sur les terres du gevaudan, regenter par les ducs de florac, pourquoi donc ? Repondit-il, a peine etonne d’une telle question. Sans doute devaient-ils bien se connaitre, ces deux excentriques. -parfait ! Ma petite, je t’annonce que desormais tu t’appelleras flora de gevaudan. Et tu va travailler pour moi. » Drenn ne sut quoi repondre. Etait-ce un reve ? On lui offrait une nouvelle vie, un nouveau nom, qui balayait tout ce qu’elle avait ete jusque la. Sous l’emotion, elle sourit, encore, pour la toute premiere fois depuis longtemps. Puis d’un seul coup, elle se redressat sur ses deux jambes et declara a haute voix : « bien, maitress… » Mais elle ne put finir sa phrase car elle chancela et s’evanouit. L’homme la rattrapa avant qu’elle ne touche le sol et prit soin de la porter avec grace et distinction. La femme, quant a elle, se releva a son tour et indiqua a son ami qu’il etait tant de rentrer au chateau, a present. S’en suivit un court dialogue, que la jeune anemie n’entendit pas. « lizbeth ? -hum ? -je peux te demander pourquoi ? -pourquoi quoi ? -pourquoi tu voulais absolument cette enfant. -je ne sais pas. -pardon ?! - c’est Ça, je ne sais pas, mais je la voulais. C’est tout. -… bien… en revanche la prochaine fois s’il te plait, evite de m’utiliser pour detruire la moitie d’une forteresse… -j’essayerai de m’en souvenir ♥. -…. » Un soupire et le destin de cette enfant fut scelle. Le Soleil était déjà levé depuis quelques heures maintenant. D’un pas de félin, je me dirigeais vers les appartements ou j’avais été engagée, il y a de cela un mois et demi maintenant. Ouvrant la porte grâce a la clé que l’on m’a confié, j’entre a l’intérieur de la pièce et entreprends d’ouvrir les rideaux un a un afin de laisser la lumière pénétrer les lieux. Et puis réveiller ma maitresse sera ainsi bien plus facile. M’approchant de la chambre, j’y pénètre lentement et là encore, use des pans de tissus en les tirants de gauche à droite pour que la lumière du soleil puisse darder les lieux de sa douce clarté. Droite comme l’exige ma condition, je me place prés du lit de celle que je sers et annonce donc ce qu’il m’est indispensable de réciter chaque matin. « Le petit déjeuner est servi dans le salon, Maîtresse. Il s’agit d’un thé des Lords rehaussé avec une pointe de lait frais ainsi qu’un assortiment de pâtisserie tout juste sorties du four du Château. » Je laissais un silence s’insinuer entre mes propos puis enchainât : « Aussi, je me permets de vous rappelez l’audience que le Roi a exigé de vous a onze heures ce matin. Souhaitez-vous que je décommande à votre place, maîtresse Valentyne ? » Je m’appelle Flora de Gévaudan et je suis aux services de la marquise Lizbeth Catherine Valentyne. Quiconque osera l’injurié se retrouva immédiatement avec la tête tranchée par mes soins. J’en ai fait le serment. Elle est celle a qui je dois tout, une identité, une vie et surtout, une vérité sur mon existence, moi qui ai apprit que j’étais a moitié vampire. Ma maîtresse.
Dernière édition par Flora de Gévaudan le Dim 29 Juil - 8:41, édité 1 fois |
| | | Melissande A. Sullivans♥ Comtesse / Adorable Administratrice ♥Messages : 669 Date d'inscription : 06/06/2011 Age : 31 Localisation : Quelque part en train de rêver... ~Etat civil~Race :: Humaine. Différente? Il paraît.Vos Rps en cours : Vos Relations: | Sujet: Re: Flora de Gévaudan - My Solemn Hour Jeu 26 Juil - 15:59 | |
| Aaah Flora...Est-ce vraiment utile de préciser combien je me suis régalée avec cette lecture? L'histoire est originale, bien écrite et ton personnage est attendrissant. C'est PARFAIT.
Je te valide, cela va de soit. Tu as largement le niveau pour être noble et tu le sais, mais en vue de ton statut, je te propose plutôt de te mettre bourgeoise. On ne peut pas servir un noble et l'être en retour. Est-ce que cela te pose un quelconque problème? |
| | | Flora de Gévaudan~ Bourgeoise au service de Lizbeth C. Valentyne ~Messages : 30 Date d'inscription : 26/07/2012 | Sujet: Re: Flora de Gévaudan - My Solemn Hour Jeu 26 Juil - 16:02 | |
| Meliiiii ♥
Merci de ton avis, je suis ravie qu'elle t'ait plus autant ^w^ *fière* La bourgeoisie me convient tout a fait! ♥ Je me referait aux avis des administratrices de toute façon, et vu que tu l'est et bien...Je me plie volontiers a ta proposition! *révérence* |
| | | | Sujet: Re: Flora de Gévaudan - My Solemn Hour | |
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| | | | Flora de Gévaudan - My Solemn Hour | |
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