Malgré qu'elle ne soit qu'une « simple » humaine, Aurora reste jolie à regarder. Elle n'est pas gourmande, gardant ainsi une taille de guêpe malgré sa petite taille (pas plus haute qu'1m60). Elle assume parfaitement sa petite taille malgré les moqueries de certains qui ne souhaite que ce relever eux-mêmes au travers de ces abaissantes remarques. Ses cheveux roses descendent souvent sur les épaules, dûs à leur longueur, laissant apparaitre quelques boucles à leurs extrémités. Ils sont lissent naturellement, même si quelquefois, une goutte d'eau suffit à les rendre ondulants, ce qui ne gêne d'ailleurs pas la jeune fille. Des yeux reflétant l'océan un soir d'été, assez chatoyants et éclairés, paraissant même vifs à la lumière du jour, sont parfaitement situés sur son visage aux traits fins. Son teint de peau est légèrement plus blanc que la moyenne, faisant ainsi ressortir le rose de sa bouche assez fine. Son sourire reste attachant plus que charmeur, ses dents sont mêmes d'une semi-blancheurs non comparables avec celui des autres femmes des alentours. Son style vestimentaire reste sobre et pâle, adorant les couleurs rouges, rose, gris et noires qui composent sa garde-robe assez modeste, bien qu'elle aime y mettre une touche de coquetteries de temps à autre, comme des rubans ou des fleurs fraîchement cueillies. Elle ne porte jamais de talons hauts, préférant être à plat et bien dans ses petits souliers. Sa garde-robe est composé de tenues simples qu'elle peut porter en toutes occasions, généralement les mêmes, pour cause de son manque de moyens financiers. Elle fait en sorte d'être toujours propres sur elle, lissant ses cheveux si nécessaires, arborant une tenue plus particulière pour les grandes occasions, se lavant assez régulièrement qu'elle le peut. Un point négatif, reste sa démarche. Bien qu'elle reste encore ample et un peu gracieuse pour une jeune fille, son pas se fait lourd et accentué de lassitude, cette même lassitude qui marque ses traits quelquefois dans sa vie qu'elle juge monotone, surement un peu trop à son gout. Aurora ne laisse rien paraitre cependant de ses sentiments, quels qu'il soit. Il est donc difficile de savoir ce que cette jeune fille pense ou même ressent quand on l'a en face de soit. Est-elle heureuse, ou ne serait-ce qu'une façade? Bien des gens on essayés de le découvrir, mais tous sont rentrés bredouille... Néanmoins, un seul la trahis : son regard. Intense, profond et dotée d'un incroyable pouvoir de persuasion, c'est aussi son point faible, le seul endroit où l'on peut remarquer ses faiblesses. Tout le monde ne peut pas lire ni deviner à travers un regard, seul quelques individus le peuvent. Elle en ai consciente, ce pourquoi elle le cache souvent aux personnes dont elle croit capable de discernés cela.

Timide de nature, elle essaye pourtant de se surpassée jour après jour. Elle ne sait que trop bien que dans ce monde, si l'ont ne veut pas être écrasée, il faut savoir faire la part des choses. Malgré tout en elle reste une part de méfiance, de grandeur d'âme, de beauté intérieure qui ne demande qu'à être dévoilée. Même en étant très à l'aise avec les personnes qui lui sont chères et proches, personne ne la connait vraiment. Ses actions restent imprévisibles, tant elle garde tout pour elle, ses blessures, ses peines ainsi que ses joies, tout reste ancrée. Faisant preuve d'une patience inouïe et d'un savoir être et savoir vivre, jamais elle ne laissa ne serais qu'une seule seconde sa colère et sa rancune exposées. D'ailleurs, elle n'a nullement besoin de cela pour faire comprendre à des personnes si elle ne les apprécie guère ou tout au contraire, si elle leurs voue une infinie gratitude. Jalouse du bien des autres qu'elle n'a pas, elle ne lutte aucunement contre l'envie de ruse auprès des siens afin d'acquérir ce qu'elle convoite, même si cela doit user de manipulation de bas étage. En revanche, envers ses supérieurs, elle voue une grande loyauté et sait reconnaitre sa place. Aurora n'ira pas jusqu'à être plus que généreuse et bonne envers eux, elle se contente du stricte minimum, sauf si elle voue une affection particulière à l'un d'entre eux, dans ce cas, la jeune fille fera en sorte de satisfaire cette personne au plus au point. Cachant tous les moindre sentiments, il est difficile de discerner chez elle ceux-ci, ne montrant jamais rien autant physiquement que mentalement, on remarque chez cette jeune femme un moral d'acier que rien ne peut ébranlée en apparence. Oui, seulement en apparence, car derrière ce sourire et cette bonne humeur au quotidien, ce cache toute autre chose. Aurora ne montrera jamais rien, pour simple fait qu'elle ne souhaite pas inquiétée les siens et surtout sa mère, qu'elle respecte énormément. Coquette en toute circonstance, elle n'hésitera pas à prendre un peu de son temps pour s'adonner a une passion pour les fleurs ou les rubans, quand l'envie lui prend ; Bien sûr, quand elle a du temps libre, cela va de soit. Une phobie, une seule. La claustrophobie. Enfermée quand elle était jeune dans le petit espace qu'était sa chambre, elle ne tolère pas le moindre enferment ni même la moindre petite pièce ou une souris ne pourrait pas y entrer. Cependant, elle sait être reconnaissante de ce qu'on lui offre et prendra donc sur elle si la situation venait à être là. Serviable, souriante et soumise, Aurora ferait une parfaite épouse d'après sa mère, bien que celle-ci ne le pense peut être pas le moins du monde. Quant à Aurora, elle n'as guère le temps de penser à ses amourettes qu'elle considère faisant partie de ses « loisirs », elle est donc célibataire.

Une faible lumière. Une odeur de poussière, d'ancienneté. Des bruits de voix, encore assourdissants et lointains. Puis soudain, une chaleur. Une chaleur humaine. Cela faisait tellement de bien de sentir une chaleur, de sentir l'étreinte de quelqu'un. Cela aurait pu être n'importe qui ou n'importe quoi, un chien, un chat.. Le simple fait de toucher la rassurait déjà. Vint ensuite l'ouïe, se développant moins rapidement, mais surement. Elle entendit des bruits de pas, de voix de moins en moins lointaines et enfin, une voix, plus forte, plus près que les autres. La voix de sa mère. Douce à son oreille comme les premiers sons d'une harpe, lui murmurant des choses qu'elle ne comprenait pas encore, mais elle savait qu'au son de sa voix, ses mots étaient remplis de douceurs et de tendresse à son égard. La vue. Quelque chose de mémorable. Elle pue enfin mettre une image sur cette voix qu'elle entendait déjà depuis quelques minutes maintenant. Plus rien ne comptait à part le visage Angélique de cette femme, légèrement plus âgée que la moyenne des femmes accouchant à cette époque, et pourtant pas moins ravissante. Ce fût par ailleurs son prénom. Des gouttes perlaient encore le long de son visage, signe de l'effort qu'elle venait de faire afin de la mettre au monde. Les cheveux longs, encore gras et humides, tombaient le long de sa chemise. Une chemise grise, longue et abimée par le temps, salie par le bon accouchement qu'elle venait de faire. Après avoir décrit le moindre de ses traits et de les avoir gravés dans sa mémoire, Aurora occupa son attention sur la pièce. Petite, sale et désordonnée. Maintenant c'était plus clair pour elle et ses yeux pouvaient s'habituer à la lumière, ou plutôt, l'obscurité de cette pièce. Une commode ; avec quelques bouts de papiers chiffonnés ; une lampe ; qui éclairait faiblement la pièce ; et un lit, aussi petit que la mère de Aurora tenait tout juste dedans. Il sentait la vieillesse et on aurait dit qu'il pouvait s'écrouler d'un moment à l'autre. Mais cela n'avait pas l'air d'inquiéter sa mère, au contraire, elle semblait soulagée d'avoir enfin finie ce qu'elle considérait comme un travail. Déposant Aurora dans ce même lit, elle s'absenta quelques minutes dans la pièce d'à côté, laissant ainsi au jeune bébé de découvrir de nouvelles choses. Malgré la vieillesse de ces draps, ils n'en étaient pas moins doux et agréable au toucher, même si se déplacer était encore quelque chose de limiter. Soudain, Aurora se rappelle des bruits de fonds qui accompagnaient ceux de sa mère. Contrairement à sa mère, ceux-ci restaient éloignés et ne se rapprochaient pas. Des voix d'hommes en majorité, parlant fort, avec une odeur acide qui parvint jusqu'à ses narines. Tellement acides que ses yeux se mirent à pleurer et elle due poussée des gémissements plaintifs pour que sa mère revienne auprès d'elle. La prenant dans ses bras, elle lui fit un baiser sur le front, plutôt furtif, mais bien présent qui calma aussitôt l'enfant. Aurora ne le savait pas encore, mais ce fut la dernière marque d'affection que lui porta sa mère.


Aurora grandit sans trop de heurt. Elle ne connut jamais son géniteur et aidait sa mère dans les tâches ménagères, se transformant peu à peu en fée du logis. Faire la poussière, préparer le repas, passer le balais, nettoyer les affaires ménagères. Voici en quoi consistait ses tâches depuis maintenant quelques années et bien qu'elle soit encore jeune. Ce n'était pas très compliquées, c'est vrai, mais quand vint le soir, elle était souvent exténuée et se couchait le plus vite possible, bercée par les dures labours de la journée qu'elle avait effectuée. Aurora rêvait souvent de liberté, un monde où l'on pouvait vivre sans se poser de questions, sans besoin matériaux particulier et sans esclavagisme précoce. Tout cela n'était que rêve qui s'estompait avec le lever du jour. La jeune fille adorait son lit, étant son seul confident et moment de détente dans la journée. Si cela ne tenait qu'à elle, elle y passerait le reste de sa journée. Hélas les choses étaient différentes. Une voix de femme beaucoup plus mûre parvint à se faire entendre, cette voix qui rassurait autrefois et qui maintenant lui fait se plier en deux sous le respect et l'obéissance.

- Vas-tu te lever, bonne à rien ? Combien de fois t'ai-je dis de ne pas trainer au lit ? C'est comme cela que tu veux vivre ? Interrogea sa mère d'un ton sec.

Aurora eu un moment d'hésitation. Ce fut tentant de lui répondre que oui, qu'une journée, elle aimerait rester dans son lit. N'ayant point le temps de répondre, elle se retrouva à terre, jetée de celui-ci. Refrénant un grognement, la jeune demoiselle se releva péniblement et se dirigea vers un seau d'eau encore frais pour se rafraichir. Ainsi commençait une autre journée, puis une autre et encore une autre. Jusqu'à ce qu'Aurora est atteint l'âge de ses 16 ans. Alors, son éducation changea du tout au tout. Sa mère, qui jusque là avait plus agi en tant que patronne que mère, mit le peu d'économies qui lui restait de côté pour permettre à sa fille d'étudier les bonnes manières, les lettres et le savoir-vivre dans une société. Ce jour-là, Aurora compris qu'au fond, sa mère voulait qu'elle eue un avenir meilleur que celui qu'elle était obligée de vivre chaque jour. Pour que cette dernière soit fière d'elle, elle se consacra donc entièrement à apprendre, écrire, lire et savoir parlé avec une grande aisance si bien que rien qu'au son de sa voix, on douterait de ses véritables origines. Une élégance s'installa au son de sa voix, ravissant sa mère. Par un hochement de tête, sa voix se fit plus douce.

- Tu es prête à trouver du travail.

L'était-elle vraiment ? Doutant légèrement d'elle car n'ayant jamais travaillée en dehors de la maisonnette. Un regard interrogateur se fit sur son visage et disparut aussitôt devant le regard sévère, mais franc de sa mère. Respirant un bon coup pour encaisser cette nouvelle, Aurora réalisa soudain qu'elle allait quitter la maison. Un sourire esquissa son visage pendant qu'elle montait préparer ses affaires.