Messages : 669 Date d'inscription : 06/06/2011 Age : 31 Localisation : Quelque part en train de rêver...
~Etat civil~ Race :: Humaine. Différente? Il paraît. Vos Rps en cours : Vos Relations:
Sujet: Une similitude des âmes ~ Mar 29 Nov - 21:39
Aucune goutte de pluie ne tombait cette nuit-là. Seul le vent à l’extérieur soufflait et grondait. Les feuilles fouettaient et les branches brassaient l’air. On n’entendait pas une seule âme qui vive. Pas de talons qui écrasaient les feuilles ou de hibou hululant. Les draps du lit de Melissande étaient retournés et froids. Au fond, sur le côté droit de ses appartements, la jeune femme était là, assise à son bureau. Il est vrai, qu’elle ne l’utilisait que rarement, mais cette nuit-là était exceptionnelle. Elle avait été plutôt bonne, pas de cauchemars et une fatigue telle, que Melissande s’était endormie avec facilité, se logeant de les bras de Morphée avec douceur.
Ce ne fut donc pas un de ses rêves oppressants qui l’a réveilla mais une branche, qui venait de taper contre les carreaux de sa fenêtre. Le bruit l’a fit sursauter. Sans même sans rendre compte, elle se mit à réfléchir. Elle repensait à son Angleterre natale et à la Bretagne chère à son cœur, que la nostalgie enserrait depuis quelques temps déjà. Sa mère lui manquait, son sourire et sa joie de vivre, si étonnants chez une vieille femme. Un dame, qu’elle avait adorée et elle n’avait eu que trop peu de temps pour l’aimer. La Comtesse Sullivans n’était pas la seule à lui manquer, Emily semblait l’avoir oubliée. Elle l’avait abandonnée alors qu’elles devaient se rejoindre et démarrer un nouvelle vie ensemble à Paris. Elle ne pouvait pourtant pas lui en vouloir. Son amie avait trouvé l’homme, qui selon ses propres mots, était son âme sœur. Melissande trouvait ce terme et cette forme de pensées un peu ridicule, mais elle ne pouvait que trop comprendre le point de vue d’Emily. Cela faisait quelques mois maintenant, que la jeune Comtesse avait reçus une lettre de la demoiselle, lui expliquant la situation et s’excusant. Jamais Melissande n’avait eu le courage de lui répondre et, c’était étrangement au cours de cette nuit venteuse, qu’elle s’était décidée à prendre la plume et à gratter la feuille. Elle était éclairée d’une simple chandelle, dont la cire commençait à couler sur le bois vernis.
Elle écrivait au fil de ses pensées. Melissande relatait dans sa lettre, tout ce qui lui était arrivé ces derniers mois. Elle parlait d’Ambroise, le premier jeune homme qui depuis bien longtemps avait réussi à lui redonner le sourire. Mais elle mentionna également la charmante personne de Raven, et la présence de Sophia à ses côtés ainsi que sa disparition soudaine, puis elle toucha au sujet sensible de son agression et de sa peur. A vrai dire, elle avait besoin de se confier. Elle ressentait l’envie de pouvoir parler avec quelqu’un en toute sincérité. C’est ce qui lui manquait réellement. Evidemment, elle avait omit le sujet des vampires et autres lycanthropes. Elle faisait aujourd’hui partie des rares humains à partager le secret de ces créatures extraordinaires et, elle avait de taire ce sujet. Elle aurait bien entendu apprécié de pouvoir faire part de ses impressions à Emily, mais elle n’en ferait rien.
La jeune femme était là depuis une ou deux heures, elle n’était pas sûre du temps réel, qu’elle avait passé derrière ce bureau. Elle n’avait même pas vérifié sur l’horloge, elle ne faisait pas attention au bruit de l’aiguille. Seule la plume rythmait sa nuit. Depuis quelques minutes, elle était bloquée sur un passage, le coude sur le bureau, l’avant-bras un peu levé. Une goutte d’encre vint s’écraser sur le meuble. Melissande l’essuya de la main, se tachant le bout des doigts. Une idée lui vint enfin et, elle put mettre un point final à son écrit. Elle attrapa la feuille et commença à relire la fin.
« Je ne peux t’en vouloir d’avoir fais ta vie et d’avoir trouvé le bonheur. J’en aurait profité moi aussi, si j’avais eu une occasion en or comme la tienne. Néanmoins…J’ai peur. Peur de ce qui pourrait arriver. J’ai perdu ma confiance en moi et celle que j’avais pour les autres. Elle est presque inexistante. Je ne sais plus si j’arrive à faire les bons choix. La décision qui s’impose pour l’instant, c’est de savoir si je baisse les bras ou si je continue de me battre. Mais me battre…Pour qui ? Pour quoi ?
Tu me manques, tout comme le fait de pouvoir faire confiance à quelqu’un les yeux fermés. De pouvoir me confier, de me sentir bien avec quelqu’un et d’arriver à pleurer en me sentant soutenu. Tu as laissé un vide et dieu seul sait, si quelqu’un sera capable de te remplacer. J’espère pouvoir te revoir un jour, à l’occasion. Quoi qu’il en soit, cette lettre est surement une lettre d’adieu. La dernière lettre.
Avec toute mon amitié
Melissande»
Elle resta encore quelques instants devant sa feuille, ne pouvant prendre la décision de fermer cette lettre. C’était bel et bien le signe d’une amitié qui s’effaçait avec le temps, qui manquait d’air et qui finirait par mourir. Emily avait pris une telle place, elle avait été si importante…Que Melissande n’avait pas la force d’assumer cet écrit. Pourtant, elle devait le à Emily. Elle devait l’envoyer. Elle soupira et plia le papier en trois, avant de reposer la plume dans son encrier. Elle recula son siège pour pouvoir ouvrir un tiroir, d’où elle tira une enveloppe. Elle glissa la lettre à l’intérieur, avant de la celer avec un peu de cire et le blason des Sullivans. Emily le reconnaîtrait dès le premier coup d’œil. Elle attendit que la cire se fige, puis elle retrouva l’enveloppe et d’y inscrire le nom d’Emily et d’y ajouter : « A remettre en mains propres »
Melissande se leva, s’attacha les cheveux et attrapa un châle en tissu noir, pour le placer sur ses épaules. Elle souffla sur la bougie pour l’éteindre et se dirigea vers la sortie, avec la seule aide des rayons lunaires qui filtraient à travers les tentures sombres. Elle sortit et referma à clef derrière elle. Elle voulait trouver Sarah. Elle savait qu’elle obéirait et ferait exactement ce qu’elle voulait lui confier. Des domestiques, elle seule était capable d’accomplir la tâche sans que Melissande ne s’en préoccupe. Elle tourna longtemps dans le palais, évitant les quelques nobles ou domestiques qui n’était pas dans leur appartements et qui erraient dans le château. C’est lorsqu’elle fut dans le bâtiment culturel, au détour d’un couloir, qu’elle finit par rencontrer la domestique. Avec beaucoup de douceur, Melissande arrêta la femme et lui demanda de faire parvenir la lettre à sa destinataire, en ne la confiant qu’à des personnes de confiance, ou dans l’absolu, à une majorité de personnes qu’elle connaissait. La domestique se montra honoré de recevoir un telle tâche de la part de la Comtesse. Elle s’en retourna avant de s’être inclinée, comme signe de respect obligatoire pour tout le personnel de la grande bâtisse. Melissande n’avait plus qu’à espérer que sa lettre se retrouverait bel et bien entre les doigts de sa vieille amie.
La jeune femme salua gentiment Sarah, puis commença à rebrousser chemin. Elle longea les grands couloirs de son pas nonchalant. Elle passa devant de nombreuses salles, qui lui étaient toutes connue. Une seule néanmoins, suscita son intérêt. Elle avait toujours éveillée sa curiosité, mais jamais Melissande n’avait pris le temps de s’y attarder. Regardant sue personnes ne trainait dans les alentours, elle plaça sa main sur la poignée et la tourna. C’était étrange de savoir qu’un tel lieu n’était pas fermé durant la nuit. C’était peut-être un oubli. La jeune femme y pénétra, oubliant de refermer derrière elle. Elle se dirigea vers les rideaux et les ouvrit en grand. A présent, seule la clarté extérieure de la lune couchante et du soleil levant, permettait de mieux y voir. C’était encore un peu trop sombre pour les yeux de la jeune femme mais elle s’y habitua rapidement.
La salle des mémoires était véritablement magnifique. Melissande arrivait à percevoir toute la beauté du lieu. Une pièce empli de aura surprenante et où , tout le passé d’un peuple reposer. C’était à la fois fort et déconcertant. Elle ne pouvait qu’appréciait l’endroit. Elle observa calmement tous les tableaux et les objets exposés. La plupart représentaient les passées et les anciens rois, mais seulement sur quelques-uns, on pouvait voir des reines. Même le souverain actuel apparaissait. Un tableau intéressa davantage Melissande que les autres. L’œuvre représentait la guerre où avait combattus cote à cote le souverain et son défunt père. Ils avaient un air glorieux. Dire si c’était vrai…On peignait souvent ce genre de tableau à la suite d’une bataille, pour une commande. On mettait les personnages en valeur. Alors croire en la véracité d’œuvres picturales, était assez fou. Il fallait être crédule.
La porte grinça derrière, dans le dos de Melissande. Elle fit volte-face. Un noble entrait, feignant de s’intéresser aux reliques. Il fit le tour de la salleet vint rejoindre la Comtesse.
« Bien le bonsoir ! »
« Ou bonjour puisque le soleil se lève… »
« Cela n’a pas d’importance…Mais dites-moi Lady, que faite-vous ici ? Toute seule. Je vous observe souvent et, il est étrange de voir que vous êtes souvent seule. »
« Qu’entendez-vous par observer ? »
« Vous me comprenez. Je vous regarde quand vous passez…Mais oublions cela. Nous pouvons peut-être trouver une solution à votre petit problème ! »
« Je n’ai pas de problème, par contre…Vous oui. »
Melissande recula de quelques pas. Décidément, elle attirait à elle tous les hommes étranges…
Dernière édition par Melissande A. Sullivans le Mar 31 Jan - 15:35, édité 1 fois
Lizbeth C. Valentyne
Marquise
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Sujet: Re: Une similitude des âmes ~ Mar 20 Déc - 17:27
Lorsque le miroir ne réfléchit pas son reflet…
Tout semblait calme et paisible dans les appartements somptueux de la descendante Valentyne. Seul la clarté de la lune baignait la pièce de ses douces et froides clartés, et la plongeait ainsi dans une quiétude presque irréelle. Toute la pièce avait pris les tons bleutés de la nuit, qui épousaient les tons argenté de la maitresse de chaque nuit. Au dehors on peut percevoir, si l’on tend l’oreille, le murmure du vent jouant avec les feuilles et faisant danser les arbres. Quelques animaux, au loin, pouvaient être sujets à des distractions pour l’ouïe des êtres en ce point supérieurs aux humains, mais pour ces derniers le calme régnait en maitre.
La sérénité du lieu ne s’en trouve que compromise aux yeux de la marquise enveloppée dans les draps fins et soyeux de son lit. Voilà quelques nuits de cela, la pluie avait su apaiser les maux de son cœur, et les douces horreurs qui hantaient habituellement la marquise s’étaient évaporés pour la laisser se délecter d’une nuit des plus douces et reposantes. Elle fût peut-être sans rêves, mais ce petit détail l’avait ravie. Chaque nuit elle se couchait avec en elle cette angoisse de revoir les scènes qu’elle voulait oublier de tout son être dans ses songes. Chaque nuit, soit cette éventualité se présentait face à elle et elle ne jouissait que de quelques instants, une heure au mieux, de sommeil peu réparateur de part ce dont ils étaient meublés, soit cela la hantait tant que la nuit défilait devant elle sans qu’elle n’y puisse y clore ses paupières.
Un soupire de lassitude vient finalement se poser avec douceur sur le silence, avant de disparaitre tel un flocon de neige posé sur une surface n’acceptant pas sa température si froide. Cette nuit sera de la seconde catégorie, se dit-elle alors que les heures avaient commencé à défiler tout doucement, elle s’en était persuadée petit à petit. Si par elle ne sut quel miracle elle avait su faire quelques nuits dispensées des tourments qui la suivaient telle son ombre, elle sait à présent que cela n’aura pas duré longtemps. L’espoir est une futilité en laquelle seuls les faibles devraient croire. Un instant, elle s’en voulu donc d’avoir espéré, une fois de plus. Une infime partie de son être savait pourtant combien s’y rattaché était puéril.
Malgré tout elle se risqua à une dernière tentative de se faire embrasser par Morphée et tout ce qu’elle pouvait apporter. Ses yeux de sang, contemplant jusqu’alors le plafond d’un blanc teinté des reflets de nuit, se referment doucement. Elle n’espérait pas s’endormir, elle n’y croyait plus. Ce qui ne la rendait que plus folle à ses propres aux yeux. Mais dans le fond, tout ce qu’elle désirait, tout ce dont elle avait besoin, c’était quelque chose sur quoi elle pouvait se rattacher. Un petit quelque chose qu’il l’aiderait à se sentir moins…Seule ? Si elle n’était pas en pleine tentative peu encourageante de s’endormir, elle se serait volontiers enfouit le visage contre l’oreiller qui soutenait présentement son crâne. Parce que c’était à la fois peu convenable pour elle de penser cela vis-à-vis du père qui avait toujours tout fait pour que les autres ne s’approchent pas d’elle pour ne pas en connaitre sa nature, et d’autre part parce que c’était pourtant tellement vrai…
Un second soupire fait vibrer l’air de sa faible force et les draps enveloppants la belle se trouvent quelques instants plus tard au pied du lit. D’un geste de la main elle s’en était débarrassée pour se redresser pour contempler l’extérieur à travers sa fenêtre. Ses pieds caressèrent avec douceur l’épais tapis posé sur le sol alors qu’elle quittait son sanctuaire des rêves –ou celui des cauchemars- pour rejoindre sa fenêtre. Rien n’était là pour attirer l’attention d’un regard, au dehors. Pas même un animal perdu. Avec un petit sourire amusé, elle se surprit à songer que ce tyran de Roi tenait même éloigné les animaux les plus indomptables de par la peur qu’il suscite…La peur et le mépris. Car si beaucoup craignent le Monarque, la belle aux cheveux de pureté n’en éprouve pas moins un profond mépris saupoudré de haine pour lui. Même s’il est vrai que cet étrange humain a su rendre indécise la chasseuse qu’elle est un instant. Ce qu’elle avait vu quelques jours auparavant…Elle se demande encore s’il s’agissait de son vrai visage. Si pour quelque raison qu’elle soit le masque de démon était tombé pour la laisser face au véritable Charles.
Inconsciemment elle y resongeait parfois. Mais la vérité c’était qu’elle s’en fichait éperdument. Quoi qu’il puisse faire ou dire, elle n’en changerait pas ses plans actuels. S’approcher de lui pour mieux le faire souffrir, gagner sa confiance pour mieux le trahir. Lorsque souverain viendrait à mourir, elle serait celle dont les mains seraient tachées de son sang. Plus qu’une simple pensée, plus qu’un désire, c’était pour elle une certitude.
Les phalanges de la vampire viennent se refermer sur l’une des extrémités de son rideau, qu’elle ne tarde pas à tirer pour cacher l’extérieur. Sans plus s’attarder à se demander ce qu’elle a bien pu faire pour oublier cette habitude elle se dirigea vers son armoire pour y soustraire une robe qu’elle enfile bien vite en ôtant ses vêtements de sommeil. Il est inutile de rester ici à attendre quelque chose qui ne viendra pas. C’est dans cette optique qu’elle se glissa hors de ses appartements pour parcourir à pas de loups les longs couloirs froids du bâtiment et atteindre enfin l’extérieur, toujours aussi calme.
Paupières closent, laissant son visage jouir d’une petite brise fraiche, et se laissa aller à quelques pas à l’aveuglette. Si seulement le château pouvait être toujours si calme et si paisible. Si seulement ces nobles n’étaient pas là pour salir l’endroit de leurs gestes, de leurs paroles déplacés que la noblesse de ces temps ne considère que comme légitime. Si seulement ce lieu au potentiel si apaisant n’était pas déjà souillé par le sang, et recouvert de l’odeur âcre de le mort. Si seulement le Roi actuel était différent. Elle aurait pu le vouloir mort. Elle aurait pu désirer qu’il n’ait jamais existé. Cependant sa seule pensée en cette instant résidait sur ce que le Roi était, et ce qu’il aurait dû être pour être un bon souverain. Etre capable de protéger son peuple n’est pas suffisant. Ce n’est pas un noble objectif dès lors qu’il nécessite que ledit peuple souffre. C’était ainsi qu’elle avait toujours pensé. Lizbeth n’avait jamais été une personne altruiste, en réalité elle se fichait bien des malheurs de chaque être résidant en France, mais cela ne l’empêchait pas de penser qu’un bon monarque se doit d’être avant tout à l’écoute de son peuple.
Peut-être était-ce cet étant fil de pensées qui l’avait conduite inconsciemment devant le bâtiment royal. Elle ne vit aucune autre explication possible alors que ses orbes sanguins se posèrent sur le bâtiment résidentiel de l’homme auquel elle était en train de penser dès lors qu’elle les ouvrit de nouveau. Impassible, le bâtiment resta le centre d’attention de ses yeux avant qu’elle ne se décide d’y entrer, sans avoir véritablement de but précis. Poussée par la curiosité, elle eut simplement envie d’explorer un peu ce bâtiment dans lequel elle n’avait encore jamais mis les pieds. Pourtant, elle connaissait ce bâtiment par cœur, tant les récits de son père étaient précis lorsqu’il lui narrait ses journées.
Par exemple, elle savait avec exactitude que la prochaine intersection sur sa gauche mènerait tout droit à la salle des mémoires…Et à cette idée la scène du Roi brûlant tous les documents traitants de son père se déroula à nouveau dans ses esprits. Si la salle des mémoires portait correctement son nom, alors était-il venu faire un semblant de grabuge dans cet endroit qui se voudrait presque sain ? Encore une fois, c’est brûlant d’une curiosité invisible qu’elle se dirigea vers cette pièce qui, de toute façon, ne devrait pas être ouverte de nuit.
Pourtant elle le fût.
Arrivée à cette fameuse intersection elle vit un homme entrer dans la pièce, et bien qu’elle n’eut loisir de voir son visage, elle se doutait bien qu’il ne pouvait s’agir que d’un noble…Elle voyait mal un garde ou un domestique s’y risquer en pleine nuit. Personne n’était sans savoir que le Roi était injustement cruel après tout. Tout pour lui était susceptible de décapitation ou de pendaison. En ce sens s’était d’ailleurs un drôle de miracle que la marquise, au vu que son comportement envers sa personne, n’ai eu le droit qu’à quelques remarques piquantes. Mais soit, dans le fond c’était bien arrangeant pour elle, il faudrait être fou pour se plaindre de telle chose…Tout comme il faut l’être pour être aussi insolente avec le Roi. Réflexion faite, mieux valait ne pas revenir sur ces incompréhensibles faits. Elle se décréta en cet instant que c’était là un geste aussi futile que celui d’espérer.
Continuant donc sa marche lente et posée, elle atteint à son tour la porte ouverte de la salle des mémoires et contempla l’intérieur du seuil. L’homme était bien un noble, elle l’avait déjà vu à plusieurs reprises importuner de plaisantes nobles de son rang. Une occupation des plus plaisantes pour lui sans doute puisqu’il s’y appliquait à chaque fois qu’elle eut loisir de le voir de loin. Encore maintenant, il venait de jeter son dévolu sur une charmante noble –que la marquise ne connaissait pas- blonde aux yeux de saphirs. Dissimulée partiellement par le seuil de la porte, elle avait suivi le cours de leur « conversation » -les quittant du regard le temps de regarder par la fenêtre lorsque le lever du jour fût mis en avant- sans jamais ressentir ni le besoin ni l’envie d’intervenir. Mais l’ennuie la rongeait tellement que l’idée de se mettre ce noble à dos en espérant d’intéressantes représailles devint tout à coup des plus alléchantes.
Alors elle fit un pas. Puis un autre. Lentement, calme et sereine.
« Pardonnez mon retard, il se trouve qu’un noble des plus désagréable m’a importunée en chemin ! » annonça-t-elle à l’attention de la noble dont le nom lui était encore inconnu.
Bien vite elle s’était décidée sur la façon de faire. Avant tout elle voulait contredire cet odieux personnage et remettre en question les fameuses observations auxquelles il semblait s’adonner bien trop. Qu’il parle de compagnies masculines ou de quelconque compagnie que cela soit, elle voulait avant tout bien lui faire comprendre qu’elle n’était pas seule. De cette base, il n’était pas bien difficile d’enfoncer le couteau dans la plaie en inventant une parfaite réplique imaginaire du « noble des plus désagréable » qu’il était. Non contente de cela, elle s’était avancée sans quitter la blonde du regard, lui adressant un sourire complice et était venue se placer face à elle, tournant donc le dos au noble dans aucune gêne.
« Devrions-nous y aller à présent ? » continua-t-elle toujours tout sourire. « De quel droit vous comportez vous de la sorte ? Savez-vous au moins qui je suis ? Vous cherchez les ennuis ?! » scanda le noble dans son dos pour son plus grand plaisir. « Et vous de quel droit importunez-vous mon amie ? » répliqua-t-elle froidement en faisant volteface, lui adressant un regard froid, presque meurtrier. « Je me fiche bien de votre nom, que vous soyez même un comte ou un duc m’importe peu. Des ennuis ? Etes-vous seulement capable de quoi que ce soit ne consistant pas à s’en prendre à de noble dame sans défenses ? Je n’ai pas peur de vous. Osez seulement vous approcher une fois de mon amie et je puis vous assurer que les représailles seront telles que plus jamais vous n’oserez poser un pied dans l’enceinte du château. »
Elle attendait à présent avec grand impatience à quel genre de petite guerre il oserait s’adonner avec elle. Quoi qu’il fasse, elle espérait juste qu’il soit d’un divertissement convenable. Oh bien sûr, elle pourrait avoir des problèmes, mais c’était bien là le plus amusant avec ce genre de petit jeu. Les deux derniers nobles n’avaient plus jamais donnés de signes de vie…Mais comme un certain marquis c’était amusé à intervenir –comme elle venait de le faire ici- peut-être était-ce lui qui avait eu à subir représailles de l’homme de l’Est ? Davantage curieuse qu’inquiète, elle se promit de lui rendre visite pour connaitre le fin mot de cette histoire prochainement. Très prochainement. Pour l'heure d’autres affaires étaient là pour occuper son temps et ses pensées.
Face à l’absence immédiate de réponse elle s’était de nouveau tournée vers la noble aux yeux bleus pour l’interroger du regard, avec cependant un air qui se voulait rassurant, ou du moins qui traduisait bien qu’elle était de son côté. Elle n’avait après tout pas encore eu le temps de répondre à la question qu’elle lui avait posé. C’était à présent à elle de décider de ce qu’elle allait faire. Si elle désirait quitter ce lieu avec la marquise qui venait de lui venir en aide, ou si elle comptait rester ici. Le seconde option était bien peu probable, mais l’on ne peut jamais être surs de rien. Tout comme on ne peut être surs que ce noble restera interdit de toute réaction face aux provocations directe de la belle aux cheveux blancs, ou qu’il ne suivra pas les deux jeunes femmes dès lors qu’elles seront sorties tant sa haine sera grandissante.
Qu’allait-il se passer ? Oh, Lizbeth n’en savait rien mais ce petit jeu promettait d’être intéressant. Et ce même si ce fichu noble n’était pas capable de réagir sur le coup. Avec du recul il saurait bien trouver un petit quelque chose, elle en était persuadée. En attendant, alors que les secondes s’écoulaient lentement, le regard de la rose blanche tachée de sang ne quitta pas cette noble aux cheveux blonds.
…alors, qui se trouve de l’autre côté ?
Melissande A. Sullivans
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Sujet: Re: Une similitude des âmes ~ Jeu 22 Déc - 20:42
Un sourire. Franc et naturel. Il s’affichait peu à peu sur le visage de la comtesse, l’éclairant. Un visage doux et si souvent fermé. Melissande se surprenait elle-même à être aussi amusée de la situation. Il était vrai que lorsqu’elle avait cette jeune femme pénétrait de la pièce, la comtesse avait pensé que la situation serait désastreuse. Toute femme de la haute société qui se doit, serait partie colporter quelques ragots en tous points inventés d’après une image très vite aperçue ou, elle aurait fui préférant tout simplement oublier. Pourtant, elle n’en fit rien. Elle était rentrée dans la pièce et avait interrompu une situation des plus embarrassantes. Elle avait visiblement l’intention de sortir Melissande de sa position. Ses paroles aurait fait rire la jeune femme si elle ne restait pas aussi méfiante du noble. Elle avait peur de la tournure que pouvait prendre les évènements.
Elle ne pouvait pourtant pas retenir ce sourire qui grandissait. Elle était impressionnée par le courage qu’avait cette étrangère. Elle brisait les préjugés que pouvait avoir Melissande sur les femmes de la cour. Elle n’était visiblement pas la seule à se différencier dans ce monde banal qu’était celui de la noblesse. Non, cette femme était réellement atypique. Elle devait avoir un fort caractère et la comtesse n’en doutais pas, elle devait avoir la fâcheuse prédisposition pour s’attirer des problèmes. Peut-être que c’était à son goût et, elle n’en serait que plus intéressante. Il est vrai que cela n’arrivait que rarement, mais Melissande elle-même avait ce genre de comportement. Sa rencontre avec le comte Ambroise en était un exemple.
Le caractère et l’audace de cette jeune étrangère, n’étaient pas les seuls aspects qui intriguaient Melissande. Durant quelques instants, elle oublia le noble et s’attarda sur elle. Elle n’avait encore jamais pareille personne. Elle avait d’abord l’impression d’avoir un miroir face à elle. Cette jeune femme avait un corps semblable au sien. Ils étaient tous deux petits et fins. Longilignes. Leurs peaux étaient claires, presque blanches, une peau seyait aux poupées de porcelaine. Mais, ce qui attira le regard de la comtesse furent d’abord se chevelure, qui elle, était véritablement blanche comme neige. Elle n’avait jamais rien vu de tel. Le plus ïnoui restait encore son regard. Rouge vif, rouge sang. Il était admirable. Envoutant. A la fois dérangeant et envoutant. Que cachait donc cette perle rare ?
Melissande était si intriguée, qu’elle ne pouvait que rentrer dans le jeu de celle qui serait, elle n’en doutait pas, sa nouvelle camarade. Visiblement, elle s’était trompée en ce qui concernait cette nuit. Les jours derniers étaient mornes, qu’elle en avait perdu tout espoir. Pourtant, cette opportunité était la preuve qu’elle pouvait encore être surprise et, qu’elle avait encore de quoi s’amusait. Elle aurait volontiers oublié ce nobliau aux comportements douteux, pour poser mille et une questions à la jeune femme, mais elle ne devait pas presser les choses. De plus, il était bien plus divertissant pour ces deux poupées, de jouer un peu.
Toujours souriante, Melissande s’approcha de l’inconnue. Elle attrapa son bras et passe le sien autour de son coude ; Elles étaient à présent bras dessus-dessous, comme deux vieilles amies ravies de se retrouver ou tout simplement très maniérées. D’ordinaire la comtesse n’agissait pas ainsi, même avec une de ses amies, c’était un geste futile à ses yeux. Cependant, elle souhaitait mettre en scène leur petite récréation. Certains en doutaient peut-être, mais elle était bonne comédienne.
«Ma chère ! Vous êtes toute pardonnée ! Je me suis simplement inquiète de ne pas vous voir arriver à l’heure convenue. Cela vous ressemble tellement peu.» Voyant que la jeune femme regardait avec insistance le noble, Melissande sourit de plus belle.
«Ne vous inquiétez pas. Je suis certaine que notre cher Monsieur à bien reçu votre message.» Melissande fixa durement l’homme, puis jeta un clin d’œil furtif à l’inconnue.
«Allons…Nous avons perdu assez de temps.»
Elle tira la jeune femme avec elle, l’amenant vers la sortie de la sale des mémoires. Elle garda un pas lent, pour ne rien laisser paraitre aux yeux du noble. Melissande prit seulement le temps de se retourner légèrement, tout en continuant d’avancer. Elle lança un sourire de défi au seul à être resté sur place. Il semblait figer. Lentement sa tête se releva et il fronça les sourcils, lorsqu’il vit que Melissande l’observait. Elle leva la main et lui adressa un petit signe. Ce geste était provocateur, Melissande en avait conscience. Elle savait simplement qu’il n’en resterait pas là. Cet homme avait un orgueil démesuré et il agirait tôt ou tard.
Elles finirent donc par atteindre la porte et sortirent de la pièce. Melissande continua à marcher durant quelques instants. Plus haut dans le couloir, elle lâcha enfin le bras de la jeune femme et, se plaça face à elle. Elle vérifia que le noble ne les ai pas suivies et visiblement, il s’était résigné. Pour le moment. Elle replongea son regard azur dans les rubis de la jeune femme. Les yeux pétillants, elle lui fit son plus beau sourire.
«Merci. De tout cœur : Merci ! Je ne vous serez jamais assez reconnaissante.»
Si cette jeune femme n’avait pas était là, Melissande serait encore coincée face au noble. Elle avait de très mauvaises réactions face aux problèmes ou aux injures. Elle réagissait de deux manières. Le plus souvent, elle se figeait dans l’espoir que la personne se lasse ou, elle fonçait. Oser ou se laisser manger, tel le chaperon dans la forêt. Deux parts d’elle si contradictoires, mais sa discrétion prenait souvent le dessus sur son impulsivité.
Ce jour-là, elle n’avait pas la force de se battre et c’était cette jeune fille, qui lui avait redonné l’envie de s’amusait. Toujours souriante, elle lui tendit la main.
«Melissande Angélique Sullivans, enchantée. A qui ai-je l’honneur ? »
Spoiler:
J'ai honte T^T
Dernière édition par Melissande A. Sullivans le Mar 31 Jan - 15:34, édité 1 fois
Lizbeth C. Valentyne
Marquise
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Sujet: Re: Une similitude des âmes ~ Mer 28 Déc - 2:53
Deux poupées de porcelaines placées face à face…
C’est dans l’attente d’une réaction de cette notable inconnue qu’elle prit le temps de la contempler, de prendre connaissances des détails importants de son aspect physique. Juste de quoi le reconnaitre à l’avenir, c’était dit la vampire en premier lieu. Mais en s’attardant sur elle, la vampire fut aussi fascinée que déstabilisée. Sans nul doute possible, les deux jeunes femmes étaient différentes. Rien que la chevelure, bien qu’aussi longue que celle de la rose blanche, était d’une couleur bien plus chaleureuse. Contrastant à merveille avec la couleur neige de ses propres cheveux, la jeune femme face à elle possédait une chevelure de blé, aussi chaleureuse que le soleil lui-même. Pourtant, comme face à un miroir ou le monde lui-même s’inverse, leurs yeux reflétaient le parfait opposé comme pour remettre les deux jeunes femmes sur un pied d’égalité. Les pupilles couleur glace de la blonde étaient en effet en parfaite opposition avec celles couleur des flammes de la vampire.
Des différences qui s’opposaient, pour mieux revenir à de déconcertantes ressemblances. Comme par exemple leurs corpulences. Pas vraiment grandes, et fines. En la contemplant Lizbeth n’eut aucun doute ; si elle n’avait guère besoin de s’encombrer de corsets ou autres artifices pour faire croire à la perfection de ses formes, cette inconnue non plus. Naturelle au possible, tout comme elle. De même que la pâleur de leurs peaux respectives laissaient à penser qu’aucune des deux jeunes femmes ne s’étaient attardées à recouvrir les surfaces découvertes de leurs corps de poudre. Et si l’enfant de la nuit avait toujours considéré normal que sa peau soit si blanche de par le sang qui coulait dans ses veines, c’était pour elle une surprise de constater que cette humaine –sa race était aisément reconnaissable de son odeur- était teinté d’aussi peu de couleur qu’elle. D’ailleurs, si sa nature ne lui permettait pas d’identifier les différentes races à leurs odeurs, elle aurait volontiers laissé son esprit s’égarer dans l’idée qu’elle serait des mêmes racines qu’elle.
Lizbeth espérait qu’elle entrerait dans son jeu, elle le désirait. Et même si, malgré une dose de doute, elle pensait que cette noble serait folle de ne pas le faire, de ne pas accepter l’aide qu’elle lui offrait si gracieusement. De l’aide, ainsi qu’un divertissement non négligeable. Rien n’aurait pu pousser la noble aux cheveux de blés à ne pas jouer la comédie. Cependant, elle ne s’était pas attendue à ce qu’elle rentre dans cette drôle de farce en y mettant autant de cœur à l’ouvrage, et autant de manières superflues. En effet, même s’il n’était pas choquant de voir deux amies bras-dessus bras-dessous, Lizbeth avait toujours trouvé ces manières tellement…Futiles. Elle n’avait d’autres mots pour définir la chose. Mais ce n’était pas plus mal, les futilités rendent les comédies plus intéressantes, plus amusantes. Elle ne s’ennuierait avec une telle noble, elle en était persuadée. Ainsi, même si cet homme se trouvait finalement être des plus ennuyeux, elle n’aurait pas perdu au change, bien loin de là.
Silencieuse, elle écouta le jeu d’actrice de sa camarade. Au même titre que Lizbeth, elle était une bonne actrice, c’était là une qualité qu’elle ne pouvait lui ôter. A elles eux elles seraient sans nul doute capable de mettre en place des scènes dignes des plus grands dramaturges de l’époque. Mais comme ici le seul but était de se débarrasser de cet homme un peu trop insistant…Et s’en attirer les foudres, pour Lizbeth, la comédie ne s’égara pas bien loin. Juste quelques mots d’une amie à une autre, un couteau bien soigneusement remué dans la plaie, et enfin quelques mots pour clore la pièce et conduire la tombée du rideau, ainsi que la sortie des acteurs. Bien contente de cette petite mise en scène, la poupée de porcelaine à la chevelure lunaire se laissa guider vers l’extérieur de la salle des mémoires par la poupée de porcelaine à la chevelure solaire.
Ignorant ses petits geste provocateurs, et ne se prêtant pas à ce petit jeu pour ne pas en faire trop –car mieux ne valait pas trop jouer avec le feu malgré tout- la marquise se contenta d’avancer à pas lents vers la sortie. Suivre le chemin de la liberté et de la tranquillité, pour mieux pouvoir s’amuser à nouveau à l’avenir. Le tout était que ce noble n’en reste pas là, et il n’en resterait pas là. Elle en était persuadée, intimement convaincue. Elle avait l’habitude, à présent, d’avoir affaire avec ce genre d’individu. Leurs égos surdimensionnés les empêchaient de rester sur ce genre d’humiliation. Ils ressemblaient à peu à ses animaux dont l’instinct de survie leur faire faire tout et n’importe quoi…Sauf qu’il ne s’agissait ici pas de survie, mais d’honneur. Etre un homme d’honneur, un homme respectable pour bien se faire voir du souverain et s’attiser ses bonnes grâces…Un cycle des plus pitoyables qui prenait sous son joug nombre des nobles de la cours. Tous plus pitoyable les uns que les autres, selon la marquise.
Ce n’est qu’après avoir continué leur marche de quelques mètres pour s’éloigner de la salle des mémoires que Lizbeth pu enfin récupérer son bras ; ou que la blonde le lui rendit pour être exact. Dans un geste agile elle vint se placer devant elle, et ainsi les orbes de sang de la jeune femme purent à nouveau contempler cette femme si différente et pourtant tout aussi similaire qu’elle. Au loin, elle l’entendait, elle le sentait, l’homme ne semblait pas vouloir bouger sur le moment. Probablement trop blessé dans son orgueil pour s’être encore remis du choc de s’être fait remettre à sa place par deux femmes. Qu’il y reste donc, ainsi isolé il n’ennuyait plus personne. De plus elle avait à présent autre chose à faire que de s’occuper de lui. Contrairement à ce qu’elle aurait pu penser jusqu’alors, son actuelle compagnie semblait…Intéressante.
Ses yeux pétillants et son large sourire le montrait bien. Et si ce n’était alors qu’une supposition, cela se confirma aux remerciements bien appuyés qu’elle lui présentait. Dire que la majorité des femmes de la cours se seraient rangées du côté de l’agaçant noble dans l’unique but de n’avoir aucun problème si des représailles pouvaient être attendues. Peut-être même dans celui de s’attiser tout autant les bonnes grâces du Roi en allant dénoncer avec celui qui les importunaient bien plus tôt celle qui eut l’audace de se rebeller face à une hiérarchie contre laquelle personne n’osait se dresser. Mais elle n’était pas de celles-ci. Ainsi, Lizbeth fût ravie d’apprendre le nom de sa compagne de jeux alors qu’elle lui tendait sa main. Melissande Angélique Sullivans, un nom aux tons aussi Britannique que le sien. Un point commun à ajouter entre les deux poupées de porcelaine, semblerait-il.
Avec douceur, ses phalanges vinrent se refermer sur la main qui lui était tendue. Elle se serait plus attendue à une révérence, mais une poignée de main, après tout pourquoi pas. Toutes deux avaient déjà commencé à jouer dans l’originalité après tout. Continuer sur cette voix ne semblait pas si étrange en ce sens. Un sourire vint illuminer son visage également, en réponse à celui que lui offrait sa camarade. Simple, mais pourtant chaleureux, si chaleureux.
« Lizbeth Catherine Valentyne. »
Sa main revint prendre place le long de son corps alors que son sourire restait présent, presque complice à présent. Mais après tout c’était bien la première fois que Lizbeth se trouvait une camarade de jeux et même si ses expériences passées lui empêchaient encore d’avoir confiance cela ne l’empêchait de jouer un peu en sa compagnie. Qui sait, peut-être que la confiance viendrait après, naturellement. Comme il lui était déjà arrivé de le faire par le passé. Ces choses prennent du temps, et ne se provoquent pas. Ou, s’ils se provoquent, ils n’aboutissent à rien de bon. Jamais. Une main vient rejeter derrière son épaule une mèche de cheveux venue se placer devant par un concours de circonstances, d’un geste, comme pour chasser par la même ces biens tristes pensées. Elle garde néanmoins son sourire, pour ne pas se laisser porter par ces émotions naissantes.
« Inutile de me remercier…Je dois admettre que je me suis bien amusée. Vous… »
Elle avait l’intention de vanter ses qualités de comédienne. Mais un petit détail qu’elle n’avait pas prévu se manifesta. Peut-être trop éloignés pour être entendu de l’humaine, des bruits de pas résonnaient dans les couloirs. Pas ceux de ce noble, non, cela aurait été trop simple. Elle n’en aurait pas fait cas, d’ailleurs. Elle tourna la tête derrière elle pour contempler l’étendue du couloir, perdant son sourire, méfiante. Elles étaient dans le bâtiment Royal…Alors il était fort probable qu’ils s’agissent de garde au service de sa détestable majesté faisant une simple ronde. Et elle n’avait aucune envie d’expliquer sa présence ici à des gardes probablement aussi têtus que le monarque lui-même. Si provoquer les ennuis l’amusait, hors de question pourtant de se trouver dans une situation qu’elle n’aurait pas engendrée elle-même et donc préparée un minimum.
« Sortons d’ici. » déclara-t-elle en se retournant vers la Sullivans.
Elle ne se gêna pas pour se saisir du poignet de sa compagne et la trainer –avec douceur tout de même- dans les couloirs opposés à ceux dont elle entendait ces bruits de pas. Ses pas pouvaient certes sembler rapides, mais elle ne courrait pas non plus. Bien vite les deux jeunes femmes finirent donc dans les jardins du château. Une fois que la brise matinale caressait leurs visages respectifs, et faisait danser leurs chevelures, la liberté fût rendue au poignet de Melissande. Alors qu’au loin le soleil commençait tout juste à se lever. Sous quelles notes allait donc débuter cette nouvelle journée ?
…Comme la Alice du monde réel, et la Alice de l’autre côté du miroir.
Melissande A. Sullivans
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Sujet: Re: Une similitude des âmes ~ Sam 14 Jan - 18:15
C’était une chance aux yeux de la poupée de porcelaine. L’occasion de croire en d’autre être et, de pouvoir se divertir. Elle était si souvent enfermée. Calfeutrée dans ses appartements, comme elle était fermée aux autres. Une porte égale à son silence. Des paroles sarcastiques qui fusent parfois, franchissant le bord de ses lèvres et trahissant son image parfaite, qu’elle entretenait avec attention. Une opposition à sa douceur. Qui aurait pensé que cette jeune fille calme, cette mignonne au visage si pur…Qui aurait cru, qu’elle était si profondément blessée et, qu’elle dissimulait, sous les artifices, de si sombres pensées. Elle était devenue son propre tortionnaire. Pourtant, impossible d’atteindre ce gardien. Cet homme, cette pensée, qui détenait les clefs de sa prison, qui la libérerait de ses maux.
Une idée bien effrayante dans l’esprit de Melissande. Tant de questions l’assaillaient. Elle était perdue. Tout aussi troublée que l’enfant, auquel on demande des comptes. Ce chérubin qui grandit, si fragile. Il ne saisit pas encore toute la portée que pourront avoir ses actes. Le bambin agit sans savoir pourquoi, il n’a pas encore en lui la notion de la responsabilité. Il exécute un geste, parce qu’il le souhaite. Il le désire, il veut découvrir. Alors, l’interrogeait pour savoir quelles sont ses raisons, est un pour le moins étrange. Il n’en a pas. L’acte n’est pas réfléchit et la demande déroutante .C’est en lui posant la question qu’on le bouleverse, lui qui est si vulnérable. La rose elle aussi est fragile. Il est facile de la blesser. Il ne lui restait peut-être que peu de temps avant de perdre tous ses pétales. Beaucoup étaient déjà tombés.
Melissande le savait, sa situation était instable et, elle n’avait encore trouvé aucun être capable de la surprendre et lui redonner confiance. Pourtant, en partant pour Paris, c’est ce qu’elle était venue chercher : de la nouveauté et un peu d’espoir. C’était se bercer d’illusions. Le monde reste hostile, peu importe le lieu où l’on se trouve. Et pire encore, à la cours du roi, chaque loyal sujet de sa majesté détenait son secret et, le gardait avidement caché. Le sol du palais était foulé par des murmures, qui répandaient peu à peu leur venin. Ici, nulle sécurité. Ici, aucune confiance. Seule existait la place du doute et de la suspicion.
Ainsi, la Comtesse, si méfiante par nature, aurait dû faire attention, pour continuer de se préserver des autres. Toutefois, elle agissait souvent par instinct. En regardant Lizbeth, elle ne voyait en elle rien de mauvais. A dire vrai, elle était impuissante. Elle ne pouvait fuir cette jeune femme. C’était ce même sentiment qui l’avait parcourue lorsqu’elle avait rencontré Raven. Seulement ici, il était bien plus fort. Melissande se sentait à l’aise, comme si ce petit bout de femme qui se tenait debout face à elle, était une amie. Une personne dont elle était proche. Elle ne voyait donc, aucune raison de la fuir. Au contraire, il était même rassurant de voir, qu’elle pouvait toujours trouver des qualités à des étrangers, qu’ils soient liés à la noblesse, ou non.
Elles semblaient si similaires…Si proches. Beaucoup de points les rapprochaient l’une de l’autre. C’était comme si les deux poupées de porcelaine étaient faites pour se rencontrer. Pour s’apprécier. Des noms à consonances anglaises, des peaux si pâles, de longs cheveux aux couleurs claires, des corps filiformes…Tant de choses communes. Melissande ne pouvait effacer de son visage, le sourire qui s’était formé. Ce qui la rendait d’autant plus enthousiaste, était de voir que finalement qu’elle avait enfin rencontré un noble, capable de sortir de cette masse invariable. Les nobles se calquaient les uns aux autres. L’originalité, la différence étaient si rare que c’était devenue effrayant. Affligeant.
Non, la poupée à la chevelure d’or n’était pas prétentieuse, au point de croire, qu’elle seule ne se conformait pas au reste de la communauté. Non, c’était simplement, que les occasions de rencontrer de tels êtres, était si rares à ses yeux. Mais, elle avait bien là devant ses yeux, elle n’en doutait, une personnalité hors du commun. Une chose était sûre Lizbeth était une femme téméraire et intelligente. Elle avait osé intervenir entre Melissande et son interlocuteur, ce qui voulait dire, qu’elle avait pris le temps d’analyser la situation et que le sort de la Comtesse l’avait touchée. Tant et si bien, elle avait passé le pas de la porte, pour venir l’aider. Bien peu de nobles se seraient conduits d’une telle manière, car à la cours du Roi, il est évident que seul le particulier était important. Il fallait se mettre en valeur, gagner les faveurs des autres courtisans, monter sur l’échelle sociale dans l’espoir d’atteindre un jour sa Majesté le Roi de France. Des idéaux bien futiles.
Pourtant, la rose blanche, ne semblait pas alimenter de tels desseins. Peut-être n’avait-elle tout simplement pas d’ambition précise. Oui, elle agissait surement comme elle l’entendait. Melissande se demandait, ce qui pouvait bien traverser l’esprit de cette jeune. Elle semblait si sûre d’elle, mais peut n’était-ce qu’une apparence, qu’un costume qu’elle passait chaque jour, comme Melissande le faisait. Elle ne feignait rien ou presque, mais son apparence parfaite et son comportement irréprochable, étaient bel et bien des protections sur-mesure. Elle s’adaptait pour se fondre dans la masse. Lizbeth, s’opposait à elle pour cela. Elle tenait tête aux autres, quand la blonde ne le faisait que rarement.
Pourtant, lorsqu’elle se sent bien avec un autre, Melissande n’hésite pas à faire dans l’originalité. La main qu’elle avait tendue à la poupée de porcelaine, était venue instinctivement. Rien à voir avec un quelconque mouvement mécanique, effectué quotidiennement, mais un geste naturel, quelque peu impulsif, il fallait bien l’avouer. Elle n’en était pas pour autant géné, elle pensait bien qu’il déconcerterait surement Lizbeth au début, mais elle sentait qu’elle ne s’attacherait pas à ce détail. Et ce fut le cas. Melissande fut ravie de voir que la rose blanche n’avait pas vraiment hésiter à la lui serrer. C’était une agréable surprise et, elle n’en doutait pas, il y en aurait encore, en cette nuit exceptionnelle.
Nuit ? Non. La poupée à la chevelure de blé avait quelque peu perdu la notion du temps avec ces évènements pour le moins perturbants, mais c’était sa compagne de jeu qui l’avait ramenée à la réalité. Sans qu’elle n’ai le temps de comprendre ce qui se passait, Lizbeth l’avait attirée à l’extérieur. Elle avait été, semble-t-il, alertée par quelque chose, pourtant Melissande n’avait rien perçu. Elles arrivèrent très vite dans les jardins du palais et à la grande surprise de la jeune femme, les premières lueurs du soleil apparaissaient à l’horizon. Le bleu nuit se changeait en bleu ciel, tandis qu’un fondu orangé s’élevait et venait éclairer les alentours. Cette vision était magnifique. Melissande ferma les yeux, profitant de la chaleur des rayons du soleil sur son visage. Une sensation agréable, accompagnée par une légère brise qui venait chatouiller son visage et ses bras, lui donnant la chair de poule. Elle rouvrit les yeux et se frotta légèrement les bras.
« Puis-je vous demandais, sans intention malhonnête, ce qui vous amenez dans cette aile du château. » sa voix était douce et son visage toujours souriante .
«Peut-être ne suis-je pas la seule, à subir de dérangeantes insomnies? »
Dernière édition par Melissande A. Sullivans le Mar 31 Jan - 15:34, édité 1 fois
Lizbeth C. Valentyne
Marquise
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Sujet: Re: Une similitude des âmes ~ Lun 16 Jan - 22:01
Sous le masque de la complexité…
L’extérieur semblait être une libération en soi. Loin de ces gardes, loin de cet importun indésirable…Les voilà avec pour seule compagnie la très agréable mère nature et tous les bienfaits qu’elle peut apporter aux humains. La douce brise fraiche du matin, la verdure et ses délicieux parfums, les chants des oiseaux résonnant comme le son d’un violon dans l’immense jardin du palais…Mais pas seulement. Avec tout ceci le plus important s’imposait à la marquise de façon inéluctable ; la présence de l’astre solaire se levant pour faire part de la bienfaisance de ses rayons au peuple français…Ou du moins la plupart. Car si c’était un secret pour les humains, elle savait ; pour les êtres de sa race dont le sang n’avait pas été –comme pour elle- mélangé à celui d’un humain, cette source de chaleur s’avérait être fatale. Elle et ses semblables le savaient tous, ainsi que ceux qui étaient pareils à elle de par leurs différences, mais pourtant des ennemis naturels depuis toujours ; les Lycans…Et à bien réfléchir à tout cela, il ne lui semblait avoir sa place nulle part.
Si elle était fille de la nuit, sa maîtresse la Lune n’en restait pas moins sa pire ennemie, étant elle-même mère des êtres Lycanthropes. On ne pouvait donc être sûrs de qui étaient les véritables maîtres de ces heures de ténèbres régnant sur le monde humain. Peut-être se posait d’ailleurs ici le véritable problème de ce conflit sans queue ni tête qui avait toujours animé les deux races. A qui la nuit devait-elle se plier ? Qui serait son maître, ou plutôt son unique amphitryon ? Ce n’était là pourtant qu’hypothèses infondées…Une supposition à laquelle elle ne pourrait jamais avoir confirmation. Des questions sans réponses qui la bruleront de sa propre curiosité des années durant. En son être résonnaient déjà ce désir ardant…Cette soif de connaissance…qu’elle ne pourrait assouvir aussi aisément qu’une soif de sang.
Ironiquement cela ne se calma pas, bien au contraire. Cette envie de connaissance, de réponses s’accentua alors que ses pensées chavirèrent vers la place à laquelle elle prétendait à la lumière du jour, sous les rayons de la boule de feu qui se levait alors. De la prétention…Voilà ce que c’était et rien de plus. Le plus gros mensonge de sa vie était bien de se faire passer pour une humaine. Assez ironique, alors qu’il s’agit là d’une jeune femme fière de la franchise de ses faits et gestes. Cet astre qu’elle supporte aisément est pourtant le pire des ennemis de sa race ; à ce titre il était également celui de son père. Le supporter…Le mot était là parfaitement bien choisi, d’ailleurs. Car s’il ne lui était point fatal, si la génétique lui autorisait à l’aimer, elle s’y refusait à cause de tout ce qu’il aurait pu subir à son paternel de par un simple contact avec l’un de ses rayons.
Elle ne se sentait pas tout à fait à sa place dans sa désignation d’enfant de la nuit. Elle se savait étrangère aux humains…Mais pourtant, elle n’était pas tout à fait vampire pour autant. Dans ses veines coulaient le sang d’une humaine et d’un vampire…Ce qui faisait d’elle un être à part, un être différent. Une personne incapable de pouvoir jouir d’une identité réelle. Car dans le fond elle ignorait ce à quoi elle appartenant vraiment. Une humaine ? Une Vampire ? La seconde option s’était toujours présentée à elle de façon naturelle, instinctive…Le doute ne s’était jamais posé en elle car elle avait encore une attache, un modèle, un exemple. Quelqu’un au travers de qui elle pouvait s’identifier…Comme étant une vampire. La digne fille de Joseph. Cependant, il n’était plus de ce monde, désormais.
Jusqu’alors elle n’avait jamais eu à chercher quelconque autre repère. Il n’y eut jamais qu’une seule personne au monde qu’elle avait su aimer sans qu’il ne la trahisse. Sa mémoire semblait donc être le support le plus solide sur lequel elle pouvait s’appuyer. Jusqu’au bout des ongles une parfaite vampire ; voilà ce qu’elle aurait aimé être pour le souvenir de son père. Et c’est face à cette humaine qu’elle réalisa que la chose lui était tout bonnement impossible. Elle n’était pas une « mordue » comme son père, et encore moins une vampire de sang pure. La prétention de vouloir ressembler au mieux à son père alors qu’elle n’était qu’une enfant de sang mêlé n’était peut-être, finalement, que chimère.
A contrario de ce qu’elle aurait pu imaginer, la façon dont elle réalisa cela fût étrangement…Simple. Aisée, voire même rassurante. Car si le fait d’être différente n’aurait pu l’être, en définitive ce n’est pas sa différence avec autrui, mais sa similitude avec la prénommée Melissande qui lui avait fait prendre véritablement conscience de ces choses auxquelles elle n’aurait voulu penser. Différente des deux races ? Elle ne l’était pas davantage qu’elle n’en était similaire, dans le fond. Similaire à son père malgré les différences…Comme elle semblait en tout point similaire à cette notable aux cheveux de blés. Les similitudes s’assemblent, et les différences s’opposent, le tout dans une harmonie parfaite. Une harmonie ne laissant plus de place aux doutes et à la méfiance.
Il était risqué d’accorder un semblant de confiance à une inconnue, qu’importe combien elle peut sembler fiable…Mais la marquise avait déjà appris par le passer que même ceux qui nous côtoient depuis des années durant ne sont pas les plus fiables. Ils en sont d’ailleurs l’exact opposé. Ils sont ceux qui ont la plus grande aisance à vous planter une épée dans le dos –ne dit-on point d’ailleurs qu’il faut davantage se garder de ses alliés que de ses opposants ?- sans aucuns scrupules. L’art des masques de mensonges et de la manipulation, après tout, étaient là des choses bien acquises par la marquise depuis voilà des années. Alors, pour une fois, elle se laissa aller au risque de l’inconnu. Que le résultat en soit positif ou négatif, le risque est ce qui paie le plus. Si les gains ne peuvent en être que considérables, les pertes sont des leçons de vie qui restent à jamais gravé dans les mémoires.
Mais voilà que la demoiselle s’était perdue dans le flux de ses pensées. Et sans doute n’en serait-elle pas ressortie de sitôt si le son cristallin de son reflet dans le miroir du pays des merveilles n’était pas parvenue jusqu’à ses oreilles à l’ouïe fine. De sa voix douce, Lizbeth n’eut aucun doute là-dessus, mettre autrui en confiance devait se faire dans la plus noble des aisances pour cette rose. Son interrogation, pourtant, laissa la marquise interdite un moment. Presque muette de surprise devant tant de ressemblances, elle se lassa aller un moment à la réflexion. Ce qui l’avait poussée à conduire ses pas vers cette aile du château…Elle l’ignorait. Ses pensées dirigées vers le Roi, elle avait simplement agit de façon –bien trop- instinctive pour une fois.
L’idée de chercher une explication à la fois probable et crédible ne l’enchantait ni l’attirait guère. C’est ici que Dame Fortune vont à son aide et que la demoiselle Sullivans tourna sa question vers les insomnies dont elles semblaient être toutes deux atteintes. Les insomnies sont une façon qu’ont les maux de s’exprimer. Voilà un nouveau point a additionner aux similitudes des âmes de ces deux poupées de porcelaine…Des poupées qui semblent en tout point parfaite du côté esthétique…Mais qui sont, finalement, brisées de l’intérieur. C’est à l’abri des regards qu’elles gardent leurs peines, leurs souffrances…Le côté sombre que chacun possède, mais que personne n’est capable d’intérioriser de la même façon. Que certains ne savent pas même intérioriser, ne serait-ce qu’un peu. Ce point ne la rendait que plus honorable. Plus intéressante, aussi.
« Sommes-nous donc deux à ne point pouvoir jouir de la quiétude d’une nuit de sommeil sans que les démons ne nous rongent ? » questionna-t-elle avec simplicité et douceur, sans animosité aucune, avant de reprendre, en plongeant son regard sans dans les yeux océans de sa compagnie. « Si quelconque maux vous ronge, sachez que je serais ravie de vous aider à vous en débarrasser…Comme pour cet importun notable à l’instant. »
Il était rare qu’elle propose son aide. Si aisément…Et à une inconnue, de surcroît. Mais le reflet face à elle semblait différent de toutes les formes sans intérêts qu’elle avait habituellement face à elle. Elle lui ressemblait un peu, si ce n’était presque entièrement. Un court instant l’idée que Lizbeth aurait pu être ainsi si elle était née humaine, et si sa vie aurait été dictée par une humaine, avec des principes qu’elle ne pouvait comprendre à présent, la traversa. Et sa sympathie se renforça, un peu. Si elle se trouvait être véritablement digne de confiance, elle était persuadée qu’elles pourraient devenir de grandes amies.
Et comme l’idée de perdre à nouveau quelqu’un était comme banni de son être, si c’était le cas alors elle protègerait son amie. De ces notables trop insistants…Mais pas seulement. Des êtres de son espèce aussi, ou de ses ennemis jurés. L’idée pouvait sembler saugrenue, surtout alors que tout n’était encore que supposition, mais cela se présentait comme étant une évidence pour elle. Son père lui avait toujours appris à prendre soin de tout ce qui lui était précieux. L’amitié était précieuse. Alors si cette rencontre devait se terminer en amitié…Les choses seraient déjà claires sans l’esprit de la belle vampire. Mais tout n’était encore que supposition, et pour l’heure elle se décida de se contenter de l’instant présent. Sans plus se projeter vers le futur, elle voulut simplement, l’espace d’un moment au moins, profiter de l’instant présent.
Et sincèrement, comme elle ne le faisait que rarement, que trop peu, Lizbeth lui sourit.
…la simplicité se questionne.
Melissande A. Sullivans
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Sujet: Re: Une similitude des âmes ~ Jeu 26 Jan - 20:59
Le passé nous rattrape toujours. C’est une erreur de croire que l’on peut y échapper. Il est, cette part de chaque être et, dont on ne peut se débarrasser. Il est dans la nature de chaque être. Il colle à la peau et s’immisce dans nos pensées. Même si ce n’est qu’inconsciemment, ils s’y accrochent, eux, ces enfants de la lune, de la nuit et bien d’Eve et d’Adam. Tous. Chaque grand de sable qui vient s’écraser de sable qui vient s’échouer en bas du sablier, en est un signe. Petit à petit, le tas grandit et le nombre de grain augmente. Le passé fournit leur savoir, aiguille leurs envies, les fait sourire ou encore, pleurer. Il est juste là, derrière eux. A la fois si proche et si insaisissable…Car, enfin, le passé est égal à lui-même. Nulle créature sur terre, n’a trouvé le pouvoir qui lui permettrait de le remonter. Il ne peut évoluer, mais le futur lui, a bien ce pouvoir de le bouleverser.
Fuir n’est pas une solution, Melissande, le savait bien. Cependant, elle avait honte. Terriblement honte. Peut-être se disait-elle, que son père avait raison après tout. Et, si tel était le cas…Elle n’aurait jamais le droit à son bonheur. Si la vérité avait dépassé les lèvres de son géniteur, alors son monde ne serait qu’une illusion perpétuelle et son espoir une chimère. Aucune prison dorée, non aucune, ne pourrait alors la consoler. Les morceaux de la poupée étaient déjà bien trop nombreux à s’être écraser sur le sol. Certains pouvaient encore retrouver leur place, d’autres quant à eux, étaient définitivement brisés. Car enfin, était-elle réellement coupable ? Avait-elle tort ? Tort, d’avoir pensé que son existence ne pourrait jamais s’embellir. Devait-elle présumer qu’autour d’elle, il n’y aurait que successions d’échecs et d’erreurs ?
Fautive.Ce mot habité son esprit et hantait ses pensées. C’était de sa faute. Coupable dès sa naissance. Maudite. Etre telle qu’elle devait l’être, telle que sa nature la poussait à agir, c’était surement là, sa véritable maladresse. La poupée au yeux de saphirs, ne cesser de penser aux paroles de son père. Durant toute son enfance, ses mots pour elle ne furent que poison. Malheureusement, quand l’enfance devient un monde de chagrin et de douleur, ces mêmes mots ne quittent jamais l’âme. Il l’avait condamnée, le poison s’était répandu. Melissande toute en grandissant, réfléchissait incessamment. Sa vie avait été fondée sur le doute. Elle se remettait en question, peut-être plus que certains, surement moins que d’autres. Elle n’était pas la plus à plaindre, elle le savait bien. Sa position dans la société lui offrait une vie plus que confortable. Elle ne manquait de rien et pouvait jouir de multiples plaisirs. Pourtant, le combat qu’elle menait intérieurement, s’il était invisible aux yeux des indésirables la blessait profondément. Douce et déchirée.
Melissande réfléchissait toujours trop, mais le besoin d’avoir des réponses et de pouvoir croire qu’il y avait de l’espoir, étaient bien trop présents. Elle pouvait les ignorer et ce, malgré la peur. La peur, que son père eut raison depuis le début et, qu’elle ait ainsi essayé de se battre et de se donner des chances, pour que ses rêves soient brisés.
Si les livres qu’elle aimait tant, avaient pu être la réalité, dieu sait combien elle aurait souhaité avoir un don. Celui de pouvoir disparaitre, de se faire petite ou bien invisible. Sa réalité avait toujours était dure et, savoir que des légendes qui la passionnait était bel et bien réelles, lui aurait redonné le sourire. Aujourd’hui, c’était un peu tard, mais pourtant bien concret Sa réalité n’était pas dépourvue de surnaturel. Avoir était plongée au cœur du secret par deux enfants de la lune, était pour Melissande, une véritable fierté. Elle avait été touchée. Elle avait été tout aussi émerveillée qu’effrayée. La rose n’en connaissait pas assez sur toutes ces créatures, pour pouvoir les juger mais, il fallait le reconnaitre, elles représentaient un danger pour l’espèce humaine. Inconsciemment, c’était peut-être pour cette raison, que ce genre de récits, l’avait toujours intriguée.
Cependant, que pourrait-elle leur reprocher. Elle le savait plus que quiconque, les pires montres n’étaient pas toujours ce que l’on pensait. Ces êtres de le nuit, lycanthropes qui ne lui étaient plus inconnus et vampires, n’étaient plus les cruels. Car enfin, elle ne l’avait que trop compris, la proie et la bête sont toutes deux des hommes. L’homme est la plus odieuse des créatures.
La question de Lizbeth était le poignard qui se retournait dans la plaie, qui jamais encore n’avait pu cicatriser. A cet instant, toutes ses pensées négatives étaient revenues à elle. Elle se stoppa, interdite, ne sachant que dire. Elle n’avait pas réfléchit en parlant précédemment, mais ce qui était sûr c’est qu’elle ne s’attendait pas à une telle réponse. Des images s’affichaient dans son esprit. Des images qui étaient à l’origine de sa tourmente. Soudainement, elle eut honte.
Elle ferma les yeux, tentant de se calmer. Elle se focalisa sur le bruit des feuilles, le chant des oiseaux et le vent qui venait caresser son visage. La jeune femme à la chevelure de blé aurait tant aimé que cette main puisse celle d’un être qu’elle appréciait…Comme avant. Un geste réconfortant et apaisant, qu’elle n’avait connu qu’à deux reprises dans sa vie. La première était dans sa jeunesse, lorsqu’elle eut sa première relation sentimentale, avec l’homme qui, elle pensait alors, partagerais sa vie. La seconde, fut lorsqu’elle reçut une tendresse maternelle, inconnue jusqu’alors. Un douceur et un amour qui arrivèrent bien trop tard et qui disparurent bien trop tôt.
Bien sûr, Melissande avait déjà parlé de ses angoisses, mais jusqu’à ce jour, ces personnes se comptaient sur les doigts d’une main. Elle regardait à présent dans le miroir. Elle voyait se sourire affiché sur un visage qui aurait presque put être le sien. Elle était désemparée. Elle percevait que ce sourire était sincère et que sa question n’avait rien de malhonnête, mais aucun son ne franchissait le bord de ses lèvres. Elle sentait qu’elle pouvait avoir confiance à cette jeune femme, parce qu’elle ressentait avec elle, ce qu’elle n’avait ressenti qu’avec Emily jusqu’à ce jour. Mais peut-être, parce qu’elle sentait, qu’elle pouvait avoir confiance en Lizbeth, elle avait peur de lui dire la vérité.
« Disons, que contrairement à certaines personnes, mais cicatrices ne sont pas toutes visibles. Je n’ai pas eu beaucoup de chance, voilà tout. Mon père m’a dit à plusieurs reprises durant ma jeunesse, que j’étais maudite. Peut-être est-ce le cas après tout…Oh…Je ne suis pas la plus à plaindre et je sais me faire discrète ou tout du moins, j’essaie de l’être. Et ces aussi pour ces raisons, que je préfère la solitude. J'apprécie la compagnie, ne croyez pas que votre présence me dérange. Je pérvilégie juste les moments où je me retrouve seule.» Elle soupira, lui adressant un timide sourire.
«Les hommes sont souvent cruels entre eux. Ils infligent de nombreuses souffrances aux autres. Peut-être y a-t-il une part de folie chez certains, mais tout n’est pas excusable. Violence, trahison et déception, ont longtemps fait mon quotidien.. Il est difficile de garder la tête haute quand tout en nous, nous fait honte. » Elle marqua une pose, réfléchissant à ce qu’elle pouvait ajouter. Elle ne souhaitait pas déranger Lizbeth, même si la proposition venait d’elle.
«Et vous, quels démons vous tourmentent ?»
Lizbeth C. Valentyne
Marquise
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Sujet: Re: Une similitude des âmes ~ Ven 27 Jan - 16:13
L’amitié n’est guère plus qu’un lien, comme les autres. Un lien unissant deux personnes dans la vie…Ou parfois la mort, également. Quelque chose de presque basique, enfantin et naturel. Et c’était bien là que se posait tout le problème. Lizbeth était une excellente comédienne, elle savait être à peu près tout ce que les convenances désiraient. Elle savait être cette femme agréable avec laquelle on prend plaisir à converser un instant, cette femme effondrée suite à un quelconque malheur, cette femme aux convenances irréprochables aux services de son Roi…Peut-être même savait-elle jouer l’amie à laquelle on aime se confier en jouant sur l’un de ses nombreux masques, mais en aucun cas cela n’aurait été chose prématurée, voulue…La vérité, et elle en était ô combien consciente, c’était qu’elle se trouvait être d’une maladresse rare lorsqu’il s’agissait d’avoir de sincères relations avec autrui.
Elle avait essayé, par le passé. A l’âge ou l’innocence et l’inconscience guidait encore ses pas, ses faits et gestes. Les moindres d’entre eux. A cette époque durant laquelle on ne connait encore rien des relations, de leurs trahisons et de tout ce qui peut se faire de plus horrible en leurs seins. C’est en faisant des erreurs qu’on apprend, dit-on. A cette époque, alors que sa confiance avait été offerte à son père sans jamais quelle n’ai été bafouée, l’erreur de l’avoir offert à d’autres, plus jamais elle ne s’était acceptée à la refaire. Les humains ne sont pas dignes de confiances. Voilà ce qu’elle s’était dit ce jour où on l’avait trahit. Ce qu’elle se disait à chaque fois qu’elle adressait la parole à l’un d’eux. Ce qui c’était fait encore plus présent dans son être alors que l’humain qu’elle jugeait être le plus détestable au monde avait ordonné la mise à mort du seul être sur lequel elle pouvait compter. Le seul qui avait encore sa confiance, le seul à qui elle faisait encore confiance.
Son père…Un être un que jamais rien ni personne ne pourrait remplacer. Cet homme avait créer dans le cœur de la vampire un vide que rien ni personne ne saurait jamais combler. Un des rares être, si ce n’était le seul, qu’elle avait su sincèrement aimer. Aimer comme on aime un père, certes, mais ces sentiments n’en restaient pas moins forts, privilégiés. Le genre de sentiments que l’on ne peut avoir que pour un seul être au monde, car il en est unique. Sans doute, si elle aurait eu le bonheur de la connaître, que ses sentiments pour sa mère auraient étés les mêmes. Elle avait toujours regretté de ne jamais l’avoir connu, de ne jamais avoir vu son visage, ou entendu le doux son de sa voix. Tout ce qu’elle savait d’elle, c’était ce que son père lui en avait narré sous les questions insistantes. En ce sens…La mort de son père, c’était un peu comme si elle avait perdu également sa mère, ou ses mémoires du moins. Parce qu’avec le décès de son père, non seulement elle ne le reverrait plus, mais en plus elle n’entendrait jamais plus parler de celle qui l’avait mise au monde. Il y avait encore tant de questions que Lizbeth aurait aimé poser à son père, tant de choses qu’elle aurait aimé apprendre sur sa mère…Combien elle aurait pu lui ressembler, aussi. Mais cause de ce maudit monarque, à jamais tout ceci resterait un mystère. Un mystère qui hantait non seulement la jeune femme, mais également sa curiosité assoiffée de connaissance.
Pourtant c’était une réalité qu’elle se devait d’accepter. Personne ne lui laissait le choix, ni le lui avait laissé. Si elle aurait pu faire quelque chose, quoi que ce soit, pour changer cela, sans l’ombre d’une hésitation elle l’aurait fait. A l’heure actuelle du moins. Car après tout on ne se sait pas ce que l’avenir nous réserve, jamais. Et, qu’en savait-elle en cet instant ? Elle ignorait bien combien elle saurait se lier d’amitié avec cette comtesse, tout comme elle ignorait que les évènements futurs lui tiendrons tellement à cœur qu’un retour en arrière ne serait pas bénéfique, ou du moins souhaitable. Son passé…Son avenir. Ils étaient si similaires, en un sens. Elle aurait aimé pouvoir se projeté dans les deux. Retrouver la compagnie de son père…Ainsi que prendre connaissance de sa réussite, ou non, future, à propos de ses projets vis-à-vis du roi. Mais c’était impossible.
Mais l’instant présent était ce sur quoi elle devait se focaliser le plus. Et ce n’était pas des projets qu’elle se devait d’élaborer ou autres broutilles dans le genre que sous entendait ce devoir, mais bel et bien de la compagnie en laquelle elle se trouvait en cet instant. Lizbeth n’avais jamais eu de véritables relations d’amitiés avec quiconque. Bien qu’elle ait proposé de l’aide à Melissande, elle ne savait que trop peu comment s’y prendre pour être d’une quelconque aide. Oh, sans doute serait-elle honteusement maladroite dans ses premières relations…Mais on commence tous ainsi, n’est-ce pas ? Avec des mots, des phrases, des gestes maladroits. C’est ainsi que l’on apprend à exister, à vivre. C’était chose si naturelle pour autrui…Pourquoi pour Lizbeth les choses seraient-elles différentes ? Pourquoi devraient-elles être difficiles ? Il n’y avait pas de raisons. Aucunes raisons d’hésiter, aucunes raisons de ne pas avancer. Aucunes raisons d’avoir peur de quoi que ce soit. Aider quelqu’un ne signifie pas lui offrir une confiance totale. Se lier d’amitié n’empêche en rien la confiance de venir progressivement. Rien ne l’empêchait de faire marche arrière avant d’être blessée si danger il y avait.
Alors, silencieuse, soucieuse, elle s’était abandonnée au récit de la jeune femme aux cheveux de blés. Du début à la fin, elle avait laissé les mots parvenir à ses oreilles avec une attention surprenante. A propos de ses cicatrices, des dires de son père, de la solitude –dans l’espoir de lui faire comprendre qu’elle n’eut en rien mal pris ses dires, elle répondit immédiatement à son petit sourire timide-, et sur les hommes…et sa honte. Pourtant, aux yeux de la fille de la nuit, ce n’était à elle d’avoir honte, de quoi que ce soit, mais à ces être ignobles, en son sens encore pire que les enfants de la nuit et de la lune, qui avaient osés blesser une magnifique rose, l’empêchant ainsi de s’épanouir comme elle aurait dû le faire. Car, nul doute là-dessus, sans ce passé aux sombres moments, elle n’aurait pu en devenir qu’une femme plus accomplie. Une rose des plus magnifiques. Au point d’en faire jalouser chaque autre plantes du château. Mais ses songes à ce sujet prirent vite fin. De par la question qu’elle lui retournait à présent.
Elle ne s’était pas attendue à cela. Cette question avait, à la base, était posée pour qu’elle puisse essayer de trouver, avec elle, de quoi apaiser ses craintes et ses tourments. Mais voilà qu’elle venait habilement de tourner le sujet de conversation vers le passé de Lizbeth…Mais c’était ainsi. On ne peut donner sans recevoir, ou inversement, dans une relation. Encore une chose qu’elle avait appris auprès du seul homme avec qui elle avait partagé sa vie ; son père. Alors, à cette question, elle perdit son sourire. Et quelques instants, elle se laissa aller à la réflexion. Il ne s’agissait pas ici de songer à ce qu’elle pouvait dire ou non, mais de trouver les mots capables d’énoncer une blessure qui n’était pas encore refermée sans la rendre plus douloureuse qu’elle ne l’était encore. Si, par une fois seulement depuis sa mort, elle avait pu évoquer son père, ce ne fût qu’une seule et unique fois. L’évoquer, rien de plus. Et cela avait déjà été bien assez douloureux en soi…
Elle clos ses paupières, comme pour se donner un peu de courage supplémentaire en se fermant au reste du monde, et chercher un quelconque réconfort auprès de ses souvenir, et soupira finalement, en commençant son récit, sans vraiment avoir su trouver les mots les plus approprier pour révéler une partie de son passé. Et avec lui, une partie de son être.
« Si vos cicatrices ne sont pas toutes visibles, en plus de l’être également, les miennes n’ont pas encore sues se refermer, ou l’une d’elle du moins. Voilà des années que l’homme m’ayant vue naître et m’ayant éduqué tout ce que sais aujourd’hui sert le Roi, comme il servait son prédécesseur avant lui, avec une application désarmante. Je ne dis point cela pour le défendre, j’ai pu moi-même en être témoin en l’accompagnant lors de quelques-unes de ses missions. Or, ils peuvent nier la vérité pour se protéger tant qu’ils le veulent, nous savons tous que l’actuel Roi est un véritable tyran… » avait-elle commencé d’une voix calme.
A dire vrai, elle se fichait bien que la comtesse aille rapporter cela au roi. Elle ne la jugeait pas capable d’un tel acte, mais après avoir connu la trahison restait toujours un doute. Peut-être ces paroles désobligeantes envers le Roi étaient-elle, d’ailleurs, comme un premier acte de confiance qu’elle lui offrait en ce jour ? La question se serait même posée pour elle, si elle avait pris le temps d’y réfléchir. Mais ce ne fût pas le cas. Perdue dans son passé, un passé bien trop proche à son goût, elle ne prit pas le temps de pousser la réflexion si loin. De même, elle ne s’était pas attardé à savoir si quelconque autre noble ou garde était apte à l’entendre pour aller rapporter de telles paroles au Roi. Ce qu’elle énonçait-là était un fait. En son sens elle ne faisait rien de mal, et si elle se trouvait condamnée pour si peu, alors ce ne serait qu’une preuve de plus qu’elle se trouvait être dans le vrai. Mais qu’importe. Après une courte pause, elle reprit.
« Malgré son implication pour son royaume et son souverain, à l’unique petit faux-pas qu’il finit par faire, sa vie lui a été prise. » une nouvelle fois elle fit une pause, prenant le temps de rouvrir ses paupières. « Vous savez, je porte en mois la certitudes que tous les hommes, ou presque, son profondément mauvais. Ce sont eux qui devraient avoir honte de vous avoir fait subir tout ce qui fait vos souvenirs douloureux. Malgré tout vous avez su continuer à avancer, vous devriez en être fière. »
Elle lui adressa un fin sourire triste. Après l’évocation de ce que venait de lui arriver, c’était tout ce dont elle était capable…Il était même surprenant qu’un sourire ai pu se dessiner sur ses lèvres, en cet instant si douloureux.
Melissande A. Sullivans
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Sujet: Re: Une similitude des âmes ~ Sam 28 Jan - 21:17
Il est dit dans la légende, que les âmes soeurs sont faites pour se rencontrer.
Fière? Ce mot l’amusait. Elle s’était toujours demandée, si elle avait de quoi être fière de la vie qu’elle menait, de son comportement. Etait-elle seulement à même de se juger ? Elle pensait que oui . Sa réponse était d’ailleurs toute prête. Elle n’avait aucun honneur. Jamais au cours de son existence, elle n’avait accompli quoi que ce soit. Elle faisait simplement ce que lui disait jusqu’à ce que le destin décide une fois de plus de lui jouer un tour, arrachant la vie de la comtesse. Cette femme si bonne, aurait mérité de vivre plus longtemps. Elle était forte et généreuse, l’une des seules choses que Melissande pouvait concrètement souhaiter, c’est d’avoir était digne de cette femme, en devenant sa fille. Jamais personne ne lui avait fait tant d’honneur.
Pourtant, comme être fière de ce corps dans lequel elle vivait chaque jour, en sachant qu’il a été salit, des années durant. Elle souffrait. Elle se sentait mal à l’aise dans ce que corps de poupée désarticulé. C’était comme si une âme était enfermée dans un corps sans vie. Il ne bougeait et n’avançait que parce qu’il le fallait, parce qu’on ne peut rester éternellement immobile. Parce qu’en restant ainsi, seul, on ne pourrait remarquer que lui. Lui, ce petit emballage, cette marionnette dont les fils cassés à mesure qu’on la blessait. Et bientôt, elle n’aurait plus la force de lutter.
La poupée aux cheveux de blé, le savait très bien, viendrait un jour, où elle s’effondrerait. Elle finirait par se briser totalement si personne n’intervenait, pour lui montrer que la vie valait le coup d’être vécue. Qu’elle pouvait être surprenante et que Melissande n’était pas venue au monde dans la seule optique, de sombrer dans le désespoir. Que sa personne pouvait encore avoir de la valeur, qu’elle pouvait compter et avoir de l’importance aux yeux d’autrui. C’était cela dont elle avait, croire qu’elle pouvait exister. Malgré la crainte, en oubliant ses peines, en oubliant ses blessures.
Elle était meurtrie et, même si, elle semblait croire le contraire, Melissande avait besoin d’épaules pour la soutenir. Elle voulait s’entourer de personne sur lesquelles, elle pouvait réellement compter. La douce, avait besoin de pouvoir croire en d’autres personnes. Sans cela, peu de choses la pousserait encore à vivre. La lecture, seul échappatoire serait encore une possibilité. Cependant, jamais des recueils ne pourraient prouver à Melissande que tous les hommes n’étaient pas des monstres, froids et cruels. C’était cela qu’elle voulait comprendre. Elle voulait rencontrer des personnes hors du commun, qui lui prouverait, que l’on peut être généreux et amical, sans passer par une quelconque manipulation.
La société d’aujourd’hui était devenue calculatrice. On n’était pas ensemble par amour ou par amitié, mais bien par intérêt. On entourait le roi, parce qu’il avait le pouvoir et la richesse, mais comment tous ces nobles ne pouvaient pas prendre en considération, qu’il n’était pas plus bête qu’un autre. Si elle était capable de voir que les gens mentaient et cachaient leur véritable visage, alors n’importe qui le pouvait. C’était si écoeurant de les voir se rassemblaient autour d’un étre tel que sa majesté. Le souverain était un être cruel et égoïste. Cet homme la déconcertée plus encore que n’importe laquelle des personnes qu’elle avait rencontrée. Peut-être avait-il ses raisons, mais tout n’était pas excusable et, cela se prouvait une fois de plus, avec ce que venait de lui expliquer la rose blanche.
Ces deux femmes se ressemblaient étrangement, bien plus encore que ce que Melissande avait pu penser jusqu’alors. Leur physique n’était pas leur seul point commun, car enfin, les deux roses semblaient toutes deux avoir souffert. Elles étaient toutes deux marquées par des évènements blessants. Elle aussi semblait croire que les hommes étaient naturellement mauvais. C’est comme si elles étaient réellement faites pour se rencontrer. C’était, exactement comme dans ses livres favoris remplis de légendes et de surnaturels. On racontait parfois à l’intérieur de ceux-ci, que deux étaient faites pour se rencontrer. Deux âmes sœurs. On semblait dire que ce n’était le cas que pour des amants, deux personnes qui s’aimeraient alors de tout leur cœur. Des inséparables. A vrai dire, la poupée à la chevelure de blé, avait toujours pensé que ce n’était que des histoires. Des idioties inventées pour embellir la réalité.
Pourtant, tout à coup avec ce sourire franc qui lui était adressé, alors que Lizbeth venait de lui raconter était plus que douloureux, ainsi que leurs similitudes…Melissande était poussée à croire qu’on pouvait réellement être fait pour rencontrer quelqu‘un. Deux êtres qui seraient alors capables de se comprendre, quelque soit la situation. Les deux roses se ressemblaient tellement, que la poupée était prête à y croire. Elle se trompait peut-être, elle serait alors déçue une fois de plus, mais c’était ce qu’elle recherchait après tout. Elle avait besoin de croire que cette rencontre pouvait lui être bienfaisante.
Melissande sentait qu’elle pouvait se confier à Lizbeth. Elle se sentait en confiance avec elle, sans vraiment dire pourquoi. Cette situation était vraiment étrange. Habituellement elle aurait fuit ou au mieux, aurait pris quelques instants pour parler avec elle, puis serait partie, surtout après les questions qu’elle venait de lui posait. Pourtant, plus encore qu’avec Raven, elle était à l’aise avec elle. La poupée aux yeux azurs voulait en savoir plus sur cette jeune femme, si surprenante. Elle avait l’impression, qu’elles étaient faites pour s’entendre, plus encore, elle avait le sentiment de le vouloir. Elle était déconcertée et heureuse en même temps. Cette journée semblait se profiler à merveille et ce, malgré le poids qui pesait sur leurs cœurs. Elles se découvraient plus vite que jamais, mais semblaient en avoir envie. C’est tout moins, ce que pensait Melissande.
« Fière…. » Elle sourit, le regard dans le vague, des souvenirs remontant à son esprit.
«Il y a bien une chose dont je peux être fière. C’est, le fait d’avoir rencontré ma mère adoptive. J’ai su la rendre heureuse et elle m’a aimée, comme jamais personne avant. Malheureusement, je ne l’ai rencontrée que bien trop tard et la maladie l’a emportée. Elle reste jusqu’à ce jour à ne jamais m’avoir trahie ou oubliée. C’était une femme merveilleuse, bien loin de toutes les convenances qu’il nous est bon de respecter. » Elle baissait à présent les yeux
«Mais je ne crois pas que d’une quelconque manière, je puisse être fière de moi en toute honnêteté. J’ai continué d’avancer, uniquement en me fiant au temps et continuant d’espérer. Je n’ai jamais changée. Pour dire vrai…Je suis lasse. Fatiguée par la mondanité. Fatiguée de vivre dans un monde où tout m’échappe.» Elle marqua une pause, replongeant son regard océanique dans celui de Lizbeth
«Avez-vous déjà eu l’impression d’être de trop dans ce monde ? Que tout n’est qu’une vaste mascarade. Je pense que je me berce d’illusion. Je ne suis plus certaine de croire en quoi que ce soit.»
Melissande était à la fois bien et gênée en cet instant, mais quelque chose la perturbait. Certes, elle ne pouvait pas trouver la peau de Lizbeth étrange puisqu’elle-même, en avait une extrêmement claire. Pourtant, celle de la rose blanche, l’était bien plus. Mais ce qui troublait la jeune femme c’était la couleur de ses yeux. Jamais encore, elle n’avait vu un pareil regard. Pas même Raven, ni Ambroise qui pourtant, étaient des enfants de la lune ne possédaient des yeux d’une couleur aussi exceptionnelle. Le rouge n’était pas une couleur ordinaire, jamais un humain n’aurait pu avoir un pareil regard. Lizbeth devait avoir un important secret, mais Melissande ne pouvait mettre la main sur celui-ci. Elle n’était après tout qu’une simple humaine. Elle n’osait demander la vérité à Lizbeth car après tout, peut-être s’imginait-elle encore des histoires improbables. De pus, si elle souhaitait lui confier, elle le ferait naturellemet, la jeune femme n’avait pas besoin de la forcer. Elle attendait néanmoins, la réponse de la rose blanche.
Lizbeth C. Valentyne
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Sujet: Re: Une similitude des âmes ~ Sam 8 Sep - 15:17
Lorsqu’il s’agit de feindre un sentiment, le plus ardu se trouve être celui de la fierté. Il n’était pas semblable aux sentiments tels que l’amour ou la haine, tellement visité et revisités qu’ils peuvent être imités d’une façon, ou d’une autre. Un sourire, un regard, un geste…Tant de petites choses si anodines et qui pourtant à elles seules sont capables –soi-disant- de mettre à nu les sentiments les plus profond d’un être de chair et de sang. Il n’était pas non plus semblable à la tristesse ou au bonheur, pour lesquels des larmes ou des éclats de rire sont amplement suffisants. La fierté avait de son côté une complexité telle que la rose blanche elle-même n’aurait su dire si elle savait la feindre, ou non. Car après tout, la fierté en soi n’était pas tant un sentiment à feindre, plus un état d’esprit dans lequel on pouvait se trouver.
Fière…l’était-elle elle-même ? Elle n’aurait su le dire…Car il y avait bien des choses pour lesquelles elle pouvait se sentir fière. Avant tout, une chose ne pouvait être niée, elle était fière d’être l’enfant de Joseph, tout comme elle était fière de toute cette connaissance qu’elle avait acquis en sa compagnie, à ses côtés, tout ce qu’il lui avait enseigné. Malgré la différence que cela signifiait, parfois elle pouvait se sentir fière d’être ni humaine, ni vampire, ou plutôt les deux en même temps. Fière de la différence qu’elle affichait fièrement et simplement. Malgré le regard que les autres peuvent bien porter là-dessus. Leurs regards, ou ce qu’ils pouvaient bien penser d’elle, quelle importance après tout ?
L’homme est égoïsme. L’homme est vice. L’homme est péché. L’homme est intolérance. L’homme en lui-même porte très certainement plus de raisons conduisant en enfer que l’être de la nuit qu’elle était, il n’y a donc aucune raison de porter cas à leurs pensées les plus profondes, elle ne peuvent qu’être malsaines, quoi qu’il en soit. La haine qu’elle leur déversait, et plus précisément celle qu’elle déversait au Souverain lui-même, se justifiait dans ces faits. C’était pour cela aussi qu’elle était fière. Cette intolérance, et tous les maux des hommes ne l’atteignaient pas. Sauf peut-être celui qui était à la fois le plus grand de tous, mais également le plus misérable ; le Roi de France.
Mais son comportement vis-à-vis de lui, aussi sincère que piquant, était une fierté en lui-même. Personne n’osait se dresser face à lui, et il était bien temps que quelqu’un s’en charge. Perdre la vie…Dans le fond à ses yeux ce n’était pas si cher payer son insolence. Elle ne comptait plus à présent après tout. Elle avait déjà bien trop perdu. Tout perdu. Elle ne possédait pas grand-chose et elle s’en contentait bien. Elle ne s’en était jamais plainte et pourtant on le lui avait retiré…N’était-ce pas là une incitation à la petite rébellion à laquelle elle s’appliquait à merveille ? Son père n’avait pas mérité la mort, et elle n’avait pas mérité de le perdre si tôt. Si ce n’étaient pas là des faits, c’était tout du moins ses plus intimes convictions.
Je suis désolé, Lizbeth. Ces mots, elle les avait encore en tête. Ils la hantaient presque, pauvre petite fille qui n’était pas prête à une telle perte. En un sens elle se sentait encore plus comme la poupée brisée face à elle. Depuis ce jour-là, elle s’était contentée de continuer d’avancer…A la seule différence qu’elle n’errait pas sans but, et que ses pas étaient là pour la mener vers une décision prise et murement réfléchie. Ses pas la conduisaient vers sa mort, mais c’était sans nul doute le prix à payer pour suivre la voie de la vengeance, et ce n’était donc pas un problème en soi. On récolte ce que l’on sème, et la plus grande force de Lizbeth était sans doute de continuer à avancer sans jamais hésiter en sachant pourtant que bientôt, elle ne serait plus de ce monde.
Ce n’était pas comme si elle avait l’impression d’y avoir sa place, de toute façon. La question de la poupée à la chevelure de blé était des plus pertinentes…Car c’était souvent qu’elle s’était faite la réflexion d’être de trop en ce monde. N’appartenir à aucun monde en particulier, c’est déroutant, en particulier pour une petite fille. Malgré tout il y avait toujours eut quelqu’un pour croire en elle, pour l’aimer et ce qu’importe sa différence, quelqu’un qui n’était déformais plus de ce monde.
Que lui restait-il, maintenant ?
Personne, c’était tout d’abord ce qu’elle avait cru. Puis elle avait rencontré ce marquis qui était à la fois si différent, mais aussi similaire à elle-même. A bien y resonger à présent, c’était peut-être là la raison de toute l’affection qu’elle lui portait, alors que pourtant elle n’avait jouit de sa compagnie qu’une soirée durant. Il était comme elle, et savoir ça, le connaitre, rien que lui parler avait eu un petit quelque chose de rassurant à ses yeux. Quelqu’un en qui elle pouvait s’identifier un peu… Mais pas tout à fait.
C’était foncièrement la même chose avec Melissande, avec quelques différences tout de même. Physiquement, et même dans toutes leurs cicatrices que leurs âmes avaient à porter, les deux jeunes femmes se ressemblaient…Et c’était sans doute de là que venait l’affection qu’elle lui portait déjà. Pouvoir s’identifier à quelqu’un, c’était quelque chose qu’elle n’avait pas connu. Pourtant, maintenant qu’elle connaissait ce sentiment étrange que celui d’être comprise, elle se demandait bien comment elle avait fait pour tenir tout ce temps sans n’avoir jamais craqué. Cela dit elle ne se faisait pas d’illusions, pas encore. Tout ce qu’elle avait toujours eu de bien dans sa vie lui avait été retiré d’une façon ou d’une autre, elle ne doutait pas du fait que cela puisse recommencer un jour prochain.
« La fierté s’accompagne toujours d’intolérance, murmura-t-elle finalement, il ne faut pas faire cas des autres, vous êtes la seule à pouvoir être sûre de ce que vous valez. Regardez la vérité en face, droit dans les yeux. Ce parcours que vous avez accompli seule est un exploit en lui-même, ainsi qu’une preuve que vous pouvez faire davantage encore. Changer est inutile, dans votre cas. Regardez-vous, vous êtes plus forte que vous ne le pensez, je peux l’affirmer rien qu’en ayant écouté vos paroles. »
Elle lui adressa un léger sourire, avant de se replonger un instant dans le fil de ses pensées, pour répondre au mieux à la question posée.
« Ce n’est pas une impression mais une certitude, à dire vrai. Hélas, je ne suis pas sûre de me sentir capable de vous en apprendre davantage sur moi pour cette fois, comprenez que je n’ai pas même l’habitude d’être si…Bavarde. »
Non pas qu’elle ne désirait se confier. Ses anciens démons étaient là, et la guettaient comme on contemple une nouvelle proie. Et elle ne voulait plus vivre la trahison, plus jamais. S’en préserver sonnait presque comme une évidence pour elle, et c’était inconsciemment qu’elle s’y prêtait à merveille. Et ce, cette fois encore.
« Ces mots peuvent sembler superficiels, aussi prenez les si le cœur vous en dit, et jetez les si cela vous semble être la meilleure des solutions ; sachez que vous pouvez croire en moi. Quel que soit le problème, si vous désirez parler, si l’on vient à vous importuner de nouveau, ou que sais-je encore, je serais votre soutien, une oreille attentive, ou la solution dont vous avez besoin. »
Cela ne lui ressemblait pas, en rien. Pourtant, elle n’aurait su être plus sincère. De par sa seule existence la comtesse avait su avoir cet effet apaisant sur tout son être, alors elle lui devait bien ça. De plus, si c’était elle cela ne la dérangeait pas. Autant elle aurait simplement refermé la porte au nez de quelconque autre noble venue pleurer dans ses jupons, autant elle se ferait une joie d’aider Melissande, et qui sait, peut-être devenir, dans un futur plus ou moins proche, l’une de ses amie ? Même cette optique ne l’effrayait ni ne la rebutait, alors que pourtant, ce n’était pas son genre.
Quelle drôle de journée à laquelle elle avait ici le droit…
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Sujet: Re: Une similitude des âmes ~
Une similitude des âmes ~
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