Sujet: Confidences, Confessions #Aphrodite O'Connors Ven 27 Juil - 9:02
#A l'aube, vers quatre ou cinq heures du matin...#
C'était l’œil pétillant qu'il se retrouvait là, à faire ce qu'il faisait. Non pas parce qu'il appréciait cela, mais parce qu'il pouvait le faire. Il avait cette liberté de faire ce qu'il voulait, comme à la belle époque. Oui, cette époque, où il était une entièreté et pas juste une part de corps, un morceau de lui même. L'époque où il n'était pas qu'un simple atome, mais une vraie molécule. Quand il était lui même. Un tout. Il s'appartenait. Mais maintenant, là, à ce moment précis, ses yeux brillaient d'une puissante envie, une puissante fureur. Il s'avança vers son but, ce dont il voulait à tout prix. Ses pas lourds laissèrent des traces dans la terre, la boue. Dans cette obscurité ambiante, il était seul. Et face à lui, un homme au sol, allongé dans la boue, gémissant. Il avait peur, avait mal à sa jambe, ou ce qui en restait. Le pauvre avait le genou à l'air. Au vrai sens du terme ; Sa rotule blanchâtre d'os et de cartilage était visible liée à sa jambe, mais il n'y avait pas le tibia et le mollet qui devait suivre. La jambe se trouvait un peu plus loin... droite.... et si l'on remontait tout du long, on pouvait s'apercevoir qu'une main tenait l'autre bout manquant. Des mains velues et griffues. Elles seraient le tibia. Le loup au pelage blanc leva cette demi jambe et l’abattit sur le genou à l'air libre. Et un sourire se dessina sur ses babines animales. Ses dents furent visibles, des crocs aussi blancs que son pelage. Acérés comme des lames, sa mâchoire n'avait pas encore goûtée au sang ce soir, et ce depuis longtemps. Le débris humain fut brandit en l'air et s'abattit sur l'os que je vous décrivais plus tôt, une seconde fois. Un deuxième hurlement retentit, une douce mélopée de souffrance. C'était si exquis, le voir pleurer et se tenir la cuisse, n'osant pas toucher à l'os, préférant ne pas toucher la réalité pour toujours croire que c'est juste un cauchemar. De tout son sadisme, le lycan se pencha vers sa victime et murmura en observant sa peur :
« Ce n'est pas un cauchemar.... Dans les cauchemars... on ne ressent pas la souffrance.... »
Il grogna ces quelques mots en passant un de ses doigts griffus sur l'os, lui dérogeant une nouvelle supplication. Cette proie voulait que Fil la laisse... Pitoyable. Attendre autant de jours, de semaines... sans se délecter d'aucune chair, et devoir y renoncer ? Jamais. Jamais ! Ces simples pensées l'énervèrent. Il avait le sang chaud. Très chaud. Trop chaud. Brûlant de l'intérieur, il jeta la jambe sur le coté et se jeta sur l'homme en larme et en sang, affaibli de tout le liquide vermillon perdu. Comme à son habitude, le loup évitait de se salir en approchant de ses victimes. Aucune tache ne colorait sa fourrure platine impeccable. Il posa une de ses puissantes pattes sur le cou de l'être pour le tenir, son autre main pointant l'index. La griffe en avant, il plongea le pic en plein dans son thorax, le faisant souffrir en descendant le doigt petit à petit, fracturant son os au milieu du torse au fur et à mesure. L'homme avait tant de douleur.... C'était jouissif. Mais ses bras n'arrivaient plus à repousser sa patte... s'il continuait de jouer, le loup allait manger froid. Il approcha donc sa truffe de l'entaille qu'il venait de faire apparaître et remonta vers le cou, retirant son bras. Il renifla l'odeur du sang, sentant sa gorge palpiter... sa langue prépara le terrain, léchant les sueurs froides et les pleurs de souffrance qui s'était nichée là, puis il croqua avec virulence là où se trouvait sa jugulaire. Sa langue lécha le sang dégoulinant, le cœur du pauvre homme ralentissant. Sa fin allait sonner dans quelques secondes s'il n'avait déjà pas sombré dans les abîmes les plus profondes que la mort pouvait nous faire atteindre. Ce délicieux parfum de sang et de chair. Un régal. Le corps ne ressembla plus à grand chose après le festin du loup. Il avait pris son temps pour se rassasier.
Une question doit vous interpeller depuis le tout début... Comment se fait-il que ce monstre se soit éveillé ? Comment s'est-il défait de ses chaines, celle que seul l'obscurité nocturne et la lune brillante peuvent briser ? L'artisan aurait-il faillit quelque part ? Non attendez, c'est certain, si le loup est là. Que s'est il passé......
#Six heures auparavant#
« Où suis je.... ? Ma tête.... »
Filrahen se redressa en se tenant la tête. Il n'avait pas seulement mal, il se sentait mal. En se levant, il subit des vertiges vraiment important, la pièce semblait tourner autour de lui... Les doigts se posant sur ses tempes voulurent rendre sa tête plus ''prête'' à réfléchir. Une fois stabilisé, il regarda où il était ; Son sommeil s'était effacé dans un genre de lit vraiment très sommaire. A coté se trouvait un bureau ne tenant pas debout. Ou à peine. Et sur celui ci, une note, que Fil attrapa mais ne lu pas de suite, il n'avait pas la tête à ça. Mais la pièce était vide à part ces deux meubles. Il n'y avait qu'une porte. Il allait être contraint de lire la feuille avec difficulté :
Code:
alcool taverne
baeguaree
Le dernier mot devait être bagarre. Il y avait pas mal de traces d'encre. Vu son état, il avait du boire jusqu'à ivresse. Il ne savait même pas où il était, il allait devoir rentrer, il était temps. Néanmoins, il secoua sa tête une dernière fois, voulant se remettre les idées en place. La scène fut pathétique, le tailleur perdit l'équilibre, il n'était pas prêt à une telle turbulence, et tomba au sol. Idiot, pitoyable. Ses dents étaient serrées, il se sentait pitoyable, mais en meme temps il ne se rendait pas compte de tout. C'était la dure récolte d'une soirée trop arrosée. Il se leva difficilement, titubant jusqu'à la porte à laquelle il se retint un moment, prenant pause contre elle le temps de reprendre un peu de son souffle. Souffle chaud et imbibé d'alcool. Filrahen ouvrit la porte en se posant sur la poignée, et chuta dehors. Il roula sur le coté et leva les yeux flous vers le ciel... il faisait noir, l'obscurité était taché de petites lueurs dorées dans le ciel, de magnifiques étoiles. Et ce globe brillant.... la lune ? La lune ? Son sang ne fit qu'un tour et l'adrénaline fut le stupéfiant qui lui permit de surpasser l'alcool, ou du moins une partie. L'homme aux cheveux de neige était à présent plus lucide, pas à son meilleur niveau, mais dans la douleur atroce de la lutte contre son loup, et la migraine alcoolique qu'il avait, il repartit dans la cabane. Il se tapa le crâne pour se maudire et ne savait quoi faire. Jamais il n'avait réussit à refuser une transformation, juste la retarder. Mais là, le monstre avait porte ouverte, Filrahen n'était pas en état. Dans un pathétique espoir, il préféra ouvrir la porte et courir, comme s'il pouvait fuir cette maladie infernale. Il tint une cadence plutôt bonne pour quelqu'un dans son état. Les secondes s'écoulaient et il sentait ses muscles commencer à grossir, un pelage commençant à le couvrir. Le monstre le rattrapait. Il s'écrasa finalement au sol.
Il devint alors le lycan qu'il redoutait, sa -nouvelle- véritable nature. Il détestait cela. Mais une fois transformé, il se leva, le regard brillant, pétillant. Enfin il pouvait voir la lune, enfin il allait pouvoir se nourrir. Cela faisait un petit moment que ce n'était pas arrivé. L'alcool dans son sang le rendait encore plus envieux et agressif, et il aimait cela. D'une cadence rapide, il traversa cet endroit qui lui était inconnu. Personne, pas même Fil, ne sut comment il arriva dans cette cabane, et quel était cet endroit. Mais après tout, ce n'est pas important.
~~~
Le repas avait donc était pris. Repu, le loup était tout de même fatigué. La traversée de la campagne ainsi que ce petit moment de sadisme l'avait épuisé. L'alcool était surement un facteur qui avait joué aussi. Pivotant sur ses pattes, sa truffe flaira une présence. Et il avait raison. En face se trouvait une silhouette, dans l'ombre de la rue. Il avança à pas lourd et terrifiant vers elle. Quiconque le voyait méritait la mort. Une mort douloureuse si possible. L'homme dépouillé au sol, un marchand, était venu ici dans le but de ramener du matériel au roi. Mais arrivé tardivement, il avait dormi dans le château et était sortit matinalement pour prendre l'air. Il s'était trouvé au mauvais endroit au mauvais moment. Son sang était le long de la berge et coulait dans l'eau du lac. Cette même eau qui reflétait le pelage blanchâtre du lycan grâce à la lune. Son regard reflétait lui aussi la lueur de l'astre. Sa truffe remua, il flairait quelque chose.
« Vampire.... »
Il posa ses deux pattes avant sur le sol et prit un départ fulgurant pour approcher sauvagement de la personne en face de lui. Il grogna, mais il faillit. L'alcool l'avait épuisé, son parcours de la campagne jusqu'ici aussi. Et la lune commençait à perdre en altitude elle aussi et bientôt le soleil allait prendre le relais, dans environ une heure. Il glissa le long de la terre, sèche ici, et se tordit dans tous les sens en grognant, reprenant peu à peu une forme humaine. Ses habits, surtout sa veste, avait subit les mouvements du lycan. Son sarouel, large, lui permettait de ne pas avoir ce problème. Mais donc, Filrahen se retrouvait allongé au sol, gisant là comme un mort, la veste et la chemise blanche abîmées par endroit. Il aurait toujours pu plaider qu'il avait été attaqué avec le marchand.... Mais qui était cette personne en face.... ? Témoin de tout...
Aimée Delacroix
♛ Artiste-Peintre de la Cour de ses Majestés ♛
Messages : 49 Date d'inscription : 21/07/2012 Age : 28
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Le soir tombait doucement, les oiseaux quittaient le ciel pour se cacher dans les hautes cimes des arbres. J'avais revêtu une robe bleue et blanche plus légère et plus confortable même si elle restait présentable au cas où je recevais des visites. Dans ma chambre, le silence était ma seule compagnie ce soir. Même si je n'étais plus avec mon défunt époux, je ne sortais que rarement, l'habitude sans doute. Pourtant, j'avais envie de sortir, en fait, je ne pensais qu'à cela, alors pourquoi ne le faisais je pas ?
Haussant les épaules pour moi-même, je marchai doucement dans ma chambre quand je ressentis une sensation qui n'était pas étrangère. Passant ma langue sur ma bouche, je bifurquais vers ma fenêtre, observant les alentours. Je n'étais pas en train de rêver, l'odeur que je percevais était celle du sang. Mon regard se figea vers le lac où j'avais une superbe vue. La lune se reflétait dans l'eau calme, tout paraissait paisible mais, mon odorat n'était pas de cet avis. J'enfilais des chaussures et sortis doucement de la chambre, ne voulant pas faire de bruit, facile pour moi étant vampire. Marchant dans les couloirs, je me dirigeai vers la sortie qui menait au lac.
Dehors, aucun son ne perçait. J'avançais doucement, regardant autour de moi, le nez en l'air. Plus je marchais plus l'odeur se faisait forte, que c'était-il passé ? Ce que je ne savais pas c'est que je n'allais pas tarder à le savoir. Me cachant derrière un arbre, je vis un énorme loup au pelage blanc et un homme. Je ferma les yeux et souffla doucement avant de me tourner face au carnage. L'homme qui se trouvait en face avait des parties du corps en moins. Le sang était partout colorant l'herbe verte d'un voile sombre rougeoyant. Le pauvre homme souffrait, pourtant, l'odeur qui l'envelopper était alléchante, cela faisait plusieurs mois que je n'avais pas bus. Je secouai la tête, je devais me reprendre.
Mon attention ce reporta sur l'immense loup, qui parlait. Ce loup était bien plus gros et grand qu'un loup normal. Il n'avait pas l'air vraiment sympathique. Je n'avais jamais rencontré de lycan, et je mis un moment à réaliser que cet animal était peut-être un lycan. Ne bougeant pas, j'assistais au festin. Je ne pouvais pas aider l'homme, il était déjà perdu quand j'étais arrivée et je n'avais jamais fait face à un lycan, ce qui ne tarda pas à ce réalisé. Alors qu'il avait fini de dévorer sa proie, j'étais sortie de ma cachette. Un léger vent s'était levé, faisait virevolter mes cheveux dorés. Le loup m'avait sentis, je le savais, non parce qu'il se tourna vers moi mais, parce que sa voix avait sortis un mot, un seul, simple et pourtant clair, me décrivant parfaitement.
« Vampire.... »
Mon regard bleuté croisa celui du loup. Montrant les crocs, il se mit sur ses quatre pattes avant de partir dans ma direction, sa vitesse était incroyable, pourtant je ne bougeais pas. Je vis le loup légèrement faillir, une blessure ? Non, cela se verrait sur son pelage blanc, mais quoi alors, je ne savais pas mais, cela m'avait sans doute sauvé la vie. Le loup glissa sur le sol. Se tordant dans tous les sens, il grognait, comme s'il souffrait. Le pelage blanc disparu doucement, laissant place à une peau rien de plus humaine.
L'homme finit par reprendre sa forme humaine, c'était bien un lycan ... Ses habits, sauf son sarouel, avaient quelques dommages, déchirés par endroit. J'observais le ciel, le soleil n'allait pas tarder à se lever, certains rayons perçaient légèrement. Je m'approchai de l'inconnu étendu sur le sol. Peut-être devrais-je le ramener au château, mais ça ne passerait sans doute pas inaperçus, que pourrais-je bien dire ? Secouant la tête, je pris l'homme dans mes bras et le porta un peu plus loin. Un endroit abrité des regards indiscrets au cas où quelqu'un aurait l'idée d'aller faire une balade matinale.
Posant l'homme contre un arbre, je l'observai. Assez fin, il avait tout de même une masse musculaire assez développé. Des chaînes et une sorte de minerve de cuir attirèrent mon regard sur son cou, je détournai le regard aussitôt. Ses cheveux étaient blancs assez surprenant, ce n'était pas vraiment courant mais, cela lui allait assez bien. Des petites égratignures étaient visibles et le visage du jeune homme était sale de terre. Me levant je me dirigeai vers le lac. Déchirant un morceau du bas de ma robe, je pliai le bout de tissu et le trempa dans l'eau bleuté. Revenant près de l'inconnu, j'entrepris de nettoyer les plaies ainsi que son visage. Même s'il ne finirait pas propre comme un sous neuf, c'était sans doute mieux que rien.
Passant doucement le chiffon qui se colorait doucement du sang de l'homme, ne disais pas un mot, je ne réfléchissais qu'aux questions qui se posais dans ma tête. Je riais de moi-même, en quoi était je surprise de l'existence des lycans ? Après tous les vampires existent bien alors ce n'était pas impossible qu'eux aussi. Je soupirai, quelques fois j'étais assez candide voir naïf ... n'y pensant plus je déchirai d'autres morceaux de tissus de ma robe pour bander les plaies. Soudain je m'arrêtais, pourquoi faisais je ceci ? Après tout, s'il y a bien une chose que je sais, même si au départ je pensais que l'existence des vampires et des lycans n'était pas réel, je savais que les deux espèces n'étaient pas de bons camarades.
Pourtant, je savais que je fichais bien de cela, je repris donc les bandages. Une fois fini, ma robe était en un bien mauvais état, tant pis, je pourrais toujours dire que la robe c'était accrochée à des ronces ou quelques choses comme cela. Je finis par m'asseoir à coter de lui et regarda le ciel, me demandant quand est qu'il finirait par se réveiller. Le soleil n'était pas encore levé, les rayons étaient plus prononcés que tout à l'heure mais, encore faiblard. Regardant l'homme endormi, je pensai tout haut.
-A croire que même Paris à ses petits secrets.
Je fermais les yeux. Peut-être devrais-je sortir plus souvent sans me cacher. Cela faisait trop longtemps que je n'avais pas visité la ville dans laquelle j'habitais depuis quelques années. Pourtant, je mettais promis ceci à la mort de mon mari, de sortir, voir ce qui m'était encore étranger et je n'avais pas fait ceci, je restais enfermé dans ma chambre ne voyant rien autour de moi, ignorant ce qui se passe non loin de moi. Cette remarque me fit sourire.
-J'ai sans doute tort, j'ai bien vus ce que se passait près de moi cette nuit.
Rouvrant les yeux, j'observais l'homme, guettant son réveil.
« A ce moment-là, je me sentais faible, sale. Si l’espoir d’être humain était encore visible dans mes yeux avant, il n’en était rien dorénavant. La vie avait été si courte pour mon humanité, et pourtant elle était maintenant infinie. J’espérais avoir une vie heureuse en étant enfant. Maintenant il n’en était rien. Que nenni. L’espoir fait vivre, mais il fait aussi tomber de haut. Dans mon cas, j’avais raté une marche sur l’escalier de la vie. J’étais tombé. Cela faisait mal. Au fond de moi, je souffrais. Mais tout en tombant, je percutai quelqu’un qui montait. Une femme belle, aux allures de déesse, au corps parfait au millimètre près. Son statut de vampire, que j’eus découvert à cause du monstre en moi, me fit comprendre que c’était une véritable succube. Comme cette autre femme que j’avais eu dans mon magasin, elle aussi parfaite. Paris était une belle ville, regroupant des créatures, dont de magnifique comme elle. »
Les yeux s’ouvrant avec difficulté, il n’osait pas croire tout ce qu’il y avait autour de lui, croyez-vous que c’est un genre de rêve ? Non, un cauchemar plutôt. Voyant un arbre en premier lieu au-dessus de lui, le lycan savait qu’il était dehors. La pénombre ambiante, marqua son âme d’une trace sombre ; S’il faisait noir, il faisait nuit, s’il était à l’extérieur, c’est que tout cela s’était passé. Filrahen avait bien été témoin de toutes les actions du monstre, marionnettiste de son corps. Même si l’alcool avait impacté son esprit dans le début de la nuit, cette ivresse s’était dissipée et la fin de son escapade nocturne était bien fraiche dans son esprit. Marquante aussi. Et cette femme…. Avait-elle réellement existé ? Sûrement que non, il ne peut exister pareil muse. Ses yeux à demi clos limitaient son champ de vision. Le lycan ne voyait pas encore que la demoiselle était à côté. Prenant son visage entre ses mains, il soupira et se massa les tempes. Le tailleur se sentait vraiment en tant qu’abomination. Ses yeux s’ouvrirent petit à petit. S’il avait cru à une illusion, elle était drôlement réelle ; la demoiselle le regardait, assise à côté de lui.
Il eut un peu peur pour commencer. Il est rare de croiser des hallucinations, surtout quand finalement elles sont réelles. Et en plus d’être réelle, elle était comme dans ses ‘’souvenirs’’ même si cela remontait juste à quelques minutes. Prenant appui contre l’arbre, il se redressa pour s’y adosser, lui faisant face. Il avait horriblement mal au crâne. Il dévisagea la noble, craintif de sa possible et probable réaction. Filrahen n’était pas en état de s’opposer à quoi ou qui que ce soit. Mais… c’était étrange avec la demoiselle. Elle, aux cheveux d’or dévalant en cascade un visage doux et paisible, agréable à regarder et bien plus. Il ne la voyait que moyennement dans l’obscurité ambiante, et son piètre état devait surement jouer aussi, mais elle semblait rayonner dans l’ombre de cet arbre. Le loup tourna la tête sur le côté et vit le massacre. Son massacre. Un corps en morceau, en lambeau. Des organes qui auparavant palpitaient en paix, n’était plus que décor pour orner la fougue de cette tuerie. Le sang au sol colorait l’herbe, et on pouvait aussi voir l’eau bleu teinté de pigment rouge le long de la berge. Se reflétant sur le lac, la lune encore un petit peu présente avait l’air calme. Mais en regardant les faits, les yeux noirs du loup croisèrent la route du globe blanchâtre. Il sentit en lui, son pouls s’accélérait. Le tailleur n’était pas assez en forme pour pouvoir redevenir le prédateur de cette nuit, mais il pourrait quand même souffrir de la présence du monstre en lui. Son regard –paniqué- se reposa de nouveau sur la demoiselle. Cette vue le calmait contrairement à la précédente, même s’il était quelque peu perturbé par sa présence. En silence, l’homme soupira puis lui adressa la parole :
« Si vous êtes vampire… comme il l’a dit… vous ne devez surement pas m’apprécier… Si par la même occasion vous voulez ma mort… Achevez-moi… Je ne suis pas en état de rivaliser… »
Il était désespéré de par sa propre condition. Il avait déjà eu quelque coup de blues vis-à-vis de lui-même et de sa lycanthropie. Mais jamais une véritable dépression. Etait-ce le début d’une telle chose ? Son humeur était au plus bas et plutôt que vivre avec ses démons, pour la première fois, Filrahen privilégiait la mort. Une descente dans les abimes était préférable. Après tout, il avait tout fait ces derniers temps pour sécuriser la sortie de ce loup. Et au final, pour quoi ? Pour, une fois ivre et déstabilisé, sortir la nuit imprudemment et faire une pauvre victime. Le tailleur ne savait pas où il était d’ailleurs. Près d’un lac sous un arbre, voilà les seules données géographiques qu’il possédait. Ses yeux regardaient le sol, sans aucune envie, sans aucun goût. La saveur de la vie lui était un peu passée. Il regarda de nouveaux la demoiselle et vit sa robe abimé :
« Votre robe est abimée… J’espère que ce n’est pas ma faute tout de même… ? Vous êtes blessée ? Tout va bien ? »
Aimée Delacroix
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Une journée était passée sans que l'inconnu ne se réveille. J'en avais profiter pour ramener tout ce que j'avais pus des cuisines car j'avais un peu faim et le jeune homme aurait sans doute faim lui aussi à son réveil. Le soleil n'était désormais plus maître du ciel, laissant son royaume à la lune ronde et blanche. Je me levai et alla observer les alentours, personne n'était venu près du lac de la journée, cela m'étonnerais peut-être que ce lieu n'était pas très prisé des autres habitants. Mon regard se porta vers les restes du cadavre, je les avais complètement oubliés, peut-être devrais-je les enlever, si quelqu'un venait à voir ceci ...
Un mouvement reporta mon attention sur le jeune homme. Il commençait à se réveiller. Je me rapprochai de lui et m'agenouillais à ses côtés. Il ne semblait pas avoir remarqué ma présence, il était comme perdu dans ses pensées, dans les vapes aussi je crois. M'essayant finalement, je le regardais et le jeune inconnu finis par se rendre compte de ma présence sauf que cela avait plutôt l'air de le paniquer que de le rassurer. Ne faisant aucun geste pour ne pas le brusqué je ne bougeais pas, attendant que son esprit s'éclaircisse. Je vis le regarde de l'homme se poser sur l'endroit où reposait les restes du cadavre.
Finissant par reposer son regard sur moi, le jeune homme paraissait moins tendus, mais il était épuisé, cela se voyait. Après un moment de silence où nos regards se confronter, il soupira et pris la parole.
« Si vous êtes vampire... comme il l'a dit... vous ne devez surement pas m'apprécier... Si, par la même occasion vous voulez ma mort... Achevez-moi... Je ne suis pas en état de rivaliser... »
Je souris doucement. Les relations entre vampires et lycans devaient vraiment être compliqué mais, ne m'étant jamais intéressée à ceci ni ne m'étant jamais douté de l'existence des lycans, je ne voyais pas pourquoi je voulais sa mort. Même si j'étais désintéressée de ce sujet je savais quelques petites choses sur leurs sujets. Je posai doucement ma main sur son épaule et dis d'une voix douce.
-Voyons, même si je suis un vampire et que je suis sans doute censé ne pas vous appréciez, si je voulais votre mort je pense que vous le seriez déjà et loin de moi l'idée de vous achever.
L'homme avait reporté son regard sur le sol, il paraissait comme las, mais las de quoi ? Je ne savais pas et je n'osais lui poser la question, cela ne me regardais sans doute pas. Pendant qu'il observait le sol, je me levai et me dirigea vers les restes de cadavre. Que pouvais-je bien en faire, je ne pouvais laisser ça là. Réfléchissant un moment, je regardai le lac, peut-être les jeter dans l’eau ? Non cela flotterait. Je soupirais et me mis à ramasser tous les morceaux jonché sur le sol. Une fois ramassé, je courus très vite loin du lac et déposa les restes dans un endroit isole, que je cachai tout de même sous des feuilles, pierre etc. …
Revenant près du lac, je me lavai les mains dans l’eau claire et rafraichissante du lac. Cela fait, je revins près de l’homme toujours là où je l’avais laissé. Quand je fus près de lui il releva les yeux sur moi, portant une intention particulière sur ma robe désormais déchirée et sale.
« Votre robe est abimée… J’espère que ce n’est pas ma faute tout de même… ? Vous êtes blessée ? Tout va bien ? »
Je souris et hocha doucement la tête.
-Je vous remercie de cette attention, ne vous inquiétez pas je vais très bien, j’ai juste du déchirer ma robe pour vous nettoyer un peu, ce n’est rien.
Me rasseyant près de lui, je l’observai avant de dire.
-Oh mais j’ai complètement oublié de me présenter, je suis Aphrodite O’Connors et ne vous inquiétez pas, ce que j’ai vus hier soir ne franchira pas mes lèvres.
Je replaçai une mèche de cheveux qui me tombait sur les yeux en continuant de sourire. Peut-être qu’étant un Infant, je réagissais mieux face à un lycan, après tous les seuls mordus que je connaissais étais la famille de mon père pour ainsi dire mon père et mon grand-père.La nuit était tout aussi silencieuse que la veille mais, cette fois je me demandais ce qui pouvais se passer dans les allées sombres de Paris, quel genre d'acte pouvait bien se dérouler pendant que j'étais assise avec ce garçon près du lac.
-Vous avez sans doute faim ou soif, voulez-vous que j'aille vous chercher quelque chose ? Même des vêtements ?
Même si mes vêtements étaient sans doute dans un état pitoyable, les siens aussi et je n'étais pas du genre à laisser quelqu'un que je venais d'aider se débrouiller seul par la suite.
Et le temps s’écoulait, inexorablement, et la vie continuait, perpétuellement. Les oiseaux chantaient, les feuilles mortes tombées, et lui n’était qu’un corps sans vie dans l’herbe, inerte, inapte. Pour lui, tout ceci s’était passé en une dizaine de secondes tout au plus. En réalité, une journée entière, et un peu plus, s’était écoulé. Dans sa bulle, préservée, dans son monde inavoué, dans son inconscient retranché, il ne vivait plus, il survivait. Contre des pensées peu commodes envers lui-même, il combattait. Contre son corps aussi, marionnette qu’il avait été, subissant une fois de plus une emprise qui augmentait sur lui-même. C’était la première fois de sa vie qu’il subissait une telle chose ; La transformation n’était pas une nouvelle chose, mais cet abus d’alcool, ses actes mous et confus, ces choses qui avaient fait de lui la loque qu’il était. Son état cadavérique ne l’était point dans son crâne, où les pensées, les réflexions, les remises en question, flottaient, pullulaient, disparaissaient, revenaient, le hantaient.
Le tailleur s’était réveillé, jamais il ne se serait douté qu’une journée entière avaient passé, une journée où il fut surveillé, épié, que dis-je, accompagné par la douce jeune femme à ses côtés. Elle avait veillé sur lui, sur le monstre qu’il était, elle avait joué l’ange gardien. Dans la brume de son éveil, dans la confusion de son réveil, Filrahen parlait encore comme un loup. Etait-ce le signe d’une maitrise sur lui-même qui commençait à prendre le dessus ? Un contrôle, en plus de ses nuits cauchemardesques ? En plus de ses horribles déments qui lui donnaient des états d’âmes ? En plus de ses rêves hantés par cette monstruosité dont il était témoin ? En tout cas il savait une chose, plus ou moins -il en aurait la confirmation lorsqu’il saurait qu’une journée s’était passé-, c’est que l’ivresse faisait mauvais ménage avec l’animal. C’était bon à savoir même si boire n’était pas son passe-temps, s’il n’avait d’autre choix que d’être un ivrogne pour rester humain. Il préférait être une loque que privé de son humanité. C’était peut-être idiot mais soit, c’était son choix. Sortant de ses pensées, les idées un peu plus au clair même si une horrible faim et soif le tiraillait, c’est la main qu’elle posa sur son épaule qui le remis dans le monde réel, pleinement.
Elle avoua sa véritable identité découverte, la demoiselle était bien une vampire. Mais étrangement, elle ne lui voulait pas de mal. Avait-il de la chance, ou n’était ce que des mythes qu’on lui avait raconté ? Il avait déjà croisé une vampire, la charmante demoiselle Scarlance, mais elle non plus ne lui voulait pas de mal. Au contraire. Il ne savait quoi en penser et finalement, s’en fichait. Elle débarrassa les restes de l’homme, sans aucune nausée à l’idée de toucher à ce cadavre en pièce, et revint à lui. Le lycan l’écouta. Regardant au sol, il vit en effet les morceaux de tissus déchirés, imbibé de terre et de sang. Elle se posa de nouveau à coté de Filrahen, qui sourit à la voir à côté de lui, même si sa vision ne lui permettait pas de l’observer tout entière à sa juste valeur. Au final, elle se présenta. Aphrodite, telle la déesse Grecque. Son nom de famille avait une connotation anglaise, mais son accent était propre, était-ce le fait d’une union, d’une simple naissance anglaise et d’une vie française, ou alors une adaptation avec le temps ? Mais alors qu’il l’écoutait, la vampire sortit un mot qui le perturba. Hier soir ? Parlait elle de cette nuit, alors que l’aube approche, ou vraiment de la veille ? En y repensant, c’était peut être possible, après tout, le sang était déjà sec sur la berge du lac. Il regarda Aphrodite, le regard vide :
« Je suis resté une journée inconscient… ? Et… »
Il n’eut le temps de finir que son ventre le trahit, se plaignant de la faim.
« Hum… je ne suis pas contre un repas…. Concernant mes habits ne vous en faites pas, soit vous êtes seule et trouver des habits d’hommes ne sera pas très facile, soit vous êtes en couple et je ne voudrais pas piocher dans les vêtements de quelqu’un de cette manière. Et… hum… -son estomac refit une plainte- …je suis tailleur, je n’aurais aucun mal à réparer ces quelques échancrures. »
Assis sur l’herbe, il essaya de distinguer mieux la demoiselle, et même s’il décelait un voile de beauté derrière l’obscurité, il allait être surpris en la voyant sous son vrai jour, en plein jour. Il se rallongea, posant son avant-bras sur son front.
« Je vais me reposer encore un peu… réveillez moi à votre retour et... hum… Merci pour votre gentillesse… Voudriez-vous vous joindre à moi pour ce repas nocturne ? »
Il sourit, espérant qu’elle accepte. Il aurait d’ailleurs bien volontiers proposé son sang, mais il était trop faible et un peu trop à jeun pour cela.
Aimée Delacroix
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Le jeune tailleur s’assoupit avant que je ne puisse répondre. Je regardai un moment son visage endormis avant de me lever. Je m’étirai longuement tout en réfléchissant. Le jeune homme assoupis à mes pieds avait faim et était dans un bien piètre état, tout à fait comme moi. Ma robe était en lambeaux et la faim se faisait sentir. Regardant un moment que l’endroit était à l’abri des regards, je laissai le tailleur tranquille pendant que je retournais au château.
Le soir était couché depuis un moment mais l’aube serait lever dans plusieurs heures. Je marchais doucement en repensant à ce qui c’était passé lors de la nuit dernière. Un lycan. Qui aurait pu imaginer que je rencontrerai un loup-garou près du château royal. Soupirant je rentrai dans le hall. Si cela se trouvait il y en avait à l’intérieur même du château, ce qui ne serait pas idiot car il y avait bien des hybrides comme moi.
Je traversai doucement les couloirs, ne voulant pas réveillé les autres habitants. Arrivent à mes appartements, j’ouvris la porte que je refermai doucement. Pensant que les domestiques dormaient, je marchais sur la pointe des pieds jusqu’à ma chambre au moment où une voix se fit entendre.
-Madame ?
Je me retournai doucement et me sentis très idiote. J’avais le comportement d’un voleur alors que j’étais chez moi. Une jeune fille brune aux yeux verts me regarda un peu perplexe et je me souvins alors de ce que j’étais venu faire ici. Reprenant mes esprits je dis.
-Ah Françoise justement j’ai besoin de vous, réveiller les autres domestiques et préparez un panier repas et regarder si il reste des vêtements de fus mon maris.
La domestique la regarda un moment, sans doute surprise par ce que je lui demander, je fis un geste de la main insistant avant qu’elle ne tourne les talons pour faire ce que je lui avais demandé. Je finis par entré dans ma chambre et fis un brin de toilette, je n’avais pas remarqué que j’avais les mains rouges de sang ainsi que des taches sur la robes, c’était sans doute ça qui avait quelque peu choqué la domestique. Me savonnant dans l’eau du bain, l’eau claire pris, à force, une couleur plus rouge clair. Je regardai l’eau avant de sortir et changea l’eau puis me retrempa. Je n’aimais pas vraiment cette sensation de me baigner dans du sang.
Une fois laver, je me séchai et alla chercher de quoi m’habiller. Ouvrant la lourde porte de l’armoire, je regardai à l’intérieur. J’en sortis une robe blanche assez simple, légèrement décoré, après tout je n’allai pas me parer d’une robe de bal ! Je m’habillai et coiffa légèrement mes cheveux avant de sortir de la chambre.
Sur la grande table des vêtements étaient posés. Je m’approchai et les regarda. Cela faisait un moment que je ne l’ai avaient plus vus.. Cependant cela ne me faisait rien après tout … Je secouai la tête et regarda la taille. Le tailleur allait sans doute nager dans les grands vêtements de mon défunt maris mais au moins il y serait au chaud et confortablement installé. Je reposai les affaires correctement plié et attendis le panier repas que j’avais demandé. Quand on me l’amena je regardai à l’intérieur, que de bonne chose à manger. Prenant les affaires et le panier, je remerciai tout le monde avant de leur dire d’aller se coucher.
Je refis le chemin jusqu’à l’endroit où j’avais laissé le tailleur. Une fois arrivé, il dormait toujours. Je le laissai donc dormir et installa ce que j’avais ramené. Je mis sur le sol un grand drap où j’y déposai la nourriture que j’avais ramené ainsi que les boissons et les couverts. Je déposai les vêtements que j’avais pris pour le jeune homme dans un coin puis j’allais réveiller l’endormi. Je le vis ouvrir doucement les yeux et lui sourit avant de lui montrer ce que j’avais ramené.
-Tenez, dis-je en lui tendant les vêtements de mon défunt maris, ceci est pour vous, sinon vous allez attraper quelque chose et j’ai ramené de quoi manger.
Je m’assis sur le drap posé dans l’herbe et mit du jambon et divers nourritures dans une assiette que je tendis au tailleur.
-Tenez manger un peu.
Je me servis à mon tour et commença à manger, cela faisait du bien, après tout je n’avais pas mangé durant toute une journée et mon estomac me l’avait bien fait sentir.
-En faite quel est votre nom ?
J’avais posé cette question mais ce n’était pas celle que je voulais poser, je voulais juste ne pas paraitre impolie et mal élever en posant ce que j’allai dire ensuite. Pourtant je ne posai pas cette question tout de suite, cherchant un moyen de formuler ceci correctement sans énerver ou gêner l’homme en face de moi mais ce qui est sûr c’est qu’il n’allait pas en rire. Je bus une gorgé d’eau fraîche avant de poser ma question.
-Je … J’ai une question qui me turlupine un peu.. je sais que vous êtes un.. un lycan le premier que je rencontre pour tout vous dire et je voulais savoir..
Je me tus un moment avant de dire la fin de ma phrase.
-Pourquoi avez-vous tué cet homme ?
Je n’avais pas dit ça avec un ton de reproche, colère ou d’écœurement juste de la curiosité. C’était sans doute un peu morbide mais cela m’intéresser un peu, je voulais savoir comment ‘’fonctionner’’ si je puis dire leur race, je connaissais celle des vampires mais les lycans m’étaient totalement inconnus.
Avant qu’il ne puisse répondre j’entendis des bruits de pas non loin. Je posai mon verre et scruta les alentours, sur mes gardes. Qui viendrait ici à une heure pareille ? Certes maintenant on y voyait clair et je pouvais parfaitement distinguer le visage du tailleur mais il était encore tôt pour une promenade près du lac.
Je me levai et me dirigea vers l’endroit d’où venait les bruits. Je m’arrêtai en voyant un garde regarder l’herbe où s’étaient trouvés les restes de l’homme. L’herbe était encore tachée de sang. Mais pourquoi était-il donc là ? Que faisait-il là ? Le garde ce releva et m’aperçut. Je lui souris doucement espérant qu’il s’éloigne mais non il venait dans ma direction.
-Bonjour Lady, dit-il une fois devant moi.
-Bonjour, dis-je en souriant, que ce passe-t-il ?
-Des bruits ont été entendus il y a un ou deux nuits et on m’a demandé d’aller voir, l’herbe là-haut est taché de sang, avez-vous remarquez quelque chose ?
-Pardon ? Dis-je d’un air choqué, je continuai confuse, Non non je n’ai rien vue désolé, je suis juste sortis ce matin déjeuner à l’air libre.
-Très bien, je ne vais pas vous dérangez plus longtemps Lady …
Il s’éloignait quand quelque chose attira son attention. Le bras du tailleur dépassait de l’arbre derrière lequel il était. Le garde fronça les sourcils et revint vers moi.
-Etes-vous seule ?
- Non mais voyez-vous, j’aimerais que vous gardiez cela pour vous si voyez ce que je veux dire, dis en rougissant puis je chuchotai cependant assez fort pour que le tailleur entende et qu’il ne dise pas n’importe quoi si le garde le questionnait, si on savait que je fréquentais quelqu’un après juste un an après la tragédie qu’il est arrivé à mon mari ... je me tus espérant que le garde me crois
Le garde s’avança et passa a coter de moi, ce dirigeant vers l’endroit où se trouvait le tailleur, je me retourna quand le garde se tint face au tailleur, je priais pour qu’il se soit changer, là encore je pourrais inventer une histoire mais si il était toujours dans ses vêtements déchirés et salis …
Tout était si sombre, l’obscurité gagnait les esprits les plus égarés quand nos yeux étaient clos. C’est avec la délivrance du sommeil que son esprit trouva de nouveau le repos. En une soirée il était devenu une véritable marmotte, à dormir sans cesse. Mais Filrahen savait qu’après cette brève sieste, il irait bien mieux. L’autre sommeil n’était pas le même, c’était d’épuisement, là ce n’était que pour retrouver ses quelques dernières forces qui lui manquaient. Et avec un petit repas en plus après, tout irait mieux. Le marchand de sable ne fut pas le plus gentil avec lui, car dans cet envoutement soporifique, il lui revint en mémoire ce qu’il s’était passé. Et notamment à la taverne, ce dont il ne s’était souvenu jusqu’à présent. Alors qu’il avait entendu qu’une petite fête s’y préparait, il voulut y aller pour se détendre, oublier un peu ce qu’il se passait dans sa misérable vie de tailleur. Avant de partir, il avait laissé un mot sur la table de sa salle principale, disant à Luna qu’il ne serait pas là ce soir-là. Qui était-elle ? C’était en réalité une vampire qui exerçait un travail plus que salissant pour sa dignité de femme, et l’homme dans son extrême bonté avait décidé de la sortir de ce pétrin. Et maintenant il l’hébergeait, et l’employait. Filrahen était donc de sortie ce soir, et avait prévu de rester jusqu’à l’aube dans la taverne.
Les verres s’enchainaient, et les gens s’amusaient, la chaleur de l’endroit et de l’alcool était tempérée par la brise fraiche de cette fin d’après-midi. Le soleil était sur le point de se coucher, et déjà un grand nombre de personne était ivre. Certains même dans un état déplorable, se trainant au sol sur les pavés de Paris pour essayer d’aller vider leur estomac autre part que devant l’enseigne. Alors qu’il demanda à la serveuse, le lycan apprit que c’était monnaie courante ici. La demoiselle rajouta qu’il devrait peut-être se calmer au niveau des verres, simple conseil, car il en avait déjà bu assez. Dans une mâle fierté, Filrahen s’était tapé le torse du point disant que c’était un dur et qu’il en avait déjà vu pire. C’était idiot, il sentait très bien sa tête tourner légèrement. La serveuse continua son travail, après tout, tant que les gens consommaient, cela l’arrangeait. Il ne se souvint plus exactement du pourquoi ou du comment, mais il se prit un coup de poing dans la figure. Il rendit évidemment le coup, mais avec sa force un peu plus conséquente que le pauvre badaud ivre qui lui avait donné un coup, l’homme tomba et saigna du nez. Et évidemment, comme l’ivrogne était en sang alors que le tailleur n’avait rien, il fut accusé à tort. Alors qu’il était poussé en dehors de la taverne, il avait attrapé une bouteille en route et se dirigeait à travers Paris, déambulant aléatoirement à travers les avenues et les boulevards. Buvant par intermittence le breuvage qu’il avait pris aléatoirement, le lycan voyait de sa vision floutée par l’alcool que la lumière déclinait. Mauvaise nouvelle. Mais il ne savait pas où il était et à force d’avancer il était sur un chemin qu’il ne connaissait pas et en dehors de Paris. Voyant une petite cabane en bois au loin, et s’aventurant dedans, il trouva le sommeil. La suite, vous la connaissez.
Quelques autres pensées lui vinrent en tête mais au final il rouvrit doucement les yeux, se les frottant avec ses fins doigts. Le jour montrait le bout de son nez et maintenant il voyait bien mieux la jeune femme. Un peu surpris, le tailleur l’admira un moment, mais pas trop longtemps, il ne voulait pas non plus la dévisageait aussi longuement alors qu’elle le regardait aussi. Observant autour d’elle, il vit grand nombre de choses, elle lui tendit des vétements que Filrahen prit immédiatement dans ses mains, puis observa la nourriture qu’elle avait apportée. Un pique-nique matinal. Glissant un petit remerciement en posant les habits à coté de lui pour pouvoir attraper l’assiette qu’elle lui tendit, le lycan la regarda et répondit à sa question en souriant :
« Je m’appelle Filrahen. Filrahen Coral. Et vous-même ? »
Commençant à manger ce que l’assiette contenait, il sentit son ventre presque soulagé. Il l’écouta attentivement tout en mangeant, et en l’observant du coin de l’œil. Elle était vraiment très belle, et il regrettait d’être dans l’état qu’il était. Le tailleur passait pour un tueur sanguinaire, et un homme crasseux digne d’un sans domicile, ayant dormi comme un loir, quémandé de la nourriture comme un affamé, et voilà qu’il ne s’était pas présenté plus tôt. Une image loin de ce qu’il était d’ordinaire. Et il avait l’honneur d’être le premier loup qu’elle croisait, quelle vaine ! Une bien belle image qu’il donnait, même si pour la plupart du temps les lycans sont des massacreurs de la sorte, comme quand elle l’a aperçu. Mais maintenant, comment justifier ses gestes ? Un soupir se fit exprimer avant que ses lèvres ne tentèrent de répondre, la gorge sèche :
« Ce n’était pas vraiment moi… Comment expliquer cela… »
Un bruit l’interrompit et de la même manière que la noble face à lui, il dressa sa tête et regarda autour de lui. Il la regarda se levait et commencer à parler avec un homme. Sa voix un zeste autoritaire fit comprendre à Filrahen qu’il ne s’agissait pas d’un homme qui se baladait. Se mettant un peu plus derrière le tronc où il était adossé, il les écouta en tentant de se changer rapidement. Maintenant debout, il jeta ses vétements sales et abimés devant lui en boule pour tenter de mettre les nouveaux, qui était un peu trop grand pour lui mais de grâce, ce n’était pas le moment de se plaindre. Il sourit aux paroles d’Aphrodite. Mais maintenant il fallait se débarrasser de ses anciens habits. La boule de tissus en main, il regarda autour de lui puis eut une idée. Il jeta le tout en l’air dans les branches, les bloquant derrière un feuillage. Se rasseyant rapidement, il leva son regard sur le garde qui venait d’arriver, souriant à l’homme :
« Bien le bonjour monsieur, vous êtes bien matinal ! » Il se redressa pour lui tendre la main, que ce dernier serra avec la poigne d’un militaire « Je compte sur vous pour garder ce secret entre nous, j’ai foi en votre discrétion » il glissa un clin d’œil, et l’homme armé sembla se radoucir, en souriant lui aussi, répondant qu’il resterait bouche cousue. Puis il repartit, heureusement, pas vers le lac. « Merci pour tout ce que vous faites, votre gentillesse n’a d’égal de votre beauté et je vous en serais reconnaissant » dit-il en faisant une révérence à la vampire.
L’invitant à revenir autour du pique-nique, il reprit son assiette pour commencer à manger, la regardant en souriant. Ses longs cheveux blonds, ses grands yeux bleus et ses fins traits faisaient surement fondre bon nombre d’homme qu’elle croisait. Il reprit donc la parole, pour répondre à la question qui lui avait été posé, avant d’être interrompu par le garde :
« Bon… je vais répondre à votre question de tout à l’heure… Hier soir j’ai eu une soirée un peu… alcoolisé allons-nous dire. Et j’ai baissé ma garde, j’ai été touché par les rayons de la lune. Je suis devenu un loup… mais il faut savoir que je me bats contre lui, nous nous haïssons, c’est un être sanguinaire et mon corps ne devient qu’une marionnette à ces tristes moments. Je ne voulais pas le tuer moi, je ne le connaissais pas. Mais l’envie de sang de ce… monstre a eu raison de cet homme… Vous le connaissiez ? Si seulement je pouvais, je m’excuserais auprès de sa famille, mais si des gens apprennent ma nature, je finirais sur un bucher… »
Filrahen ponctua sa phrase avec un ton assez triste. Après tout, ce n’était pas sa faute et des innocents subissaient ce que son corps faisait au final. Il avait baissé son regard au fur et à mesure, fixant le sol, puis avait fini en regardant en direction du lac, là où il avait commis son meurtre. Ses yeux se reportèrent vers elle, se plongeant dans ses iris :
« Avez-vous déjà eu ce…. Probleme ? Je ne m’y connais que peu en vampire…. Et hum… parlez-moi un peu de vous, cela me fera penser à autre chose… si vous le voulez bien. »
Il se servit à boire, la gorge sèche et n’ayant pas bu depuis le meurtre, l’observant son verre à la main.
Aimée Delacroix
♛ Artiste-Peintre de la Cour de ses Majestés ♛
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« Bien le bonjour monsieur, vous êtes bien matinal ! Je compte sur vous pour garder ce secret entre nous, j’ai foi en votre discrétion »
Je soupirai discrètement de soulagement en voyant que l’homme avait eu le temps d’enfilé les affaires de mon défunt mari, même si les vêtements étaient légèrement trop grande ça allait quand même. Le garde nous regarda en souriant avant de repartir vers le château et cette fois je me permis de soupirer de soulagement un peu plus fort. L’homme aux cheveux couleur lune fit une référence et dis.
« Merci pour tout ce que vous faites, votre gentillesse n’a d’égal de votre beauté et je vous en serais reconnaissant »
Je souris, lui soufflant que ce fût tout naturel. Le suivant jusqu’au pique-nique je m’assis en face de lui et l’observa manger en douce. Ses cheveux blancs me fascinait, la couleur était magnifique et ne se trouvait pas à tous les coins de rues. Il était beau et bien dessiné. Je sortis de mes pensées en entendant sa voix.
« Bon… je vais répondre à votre question de tout à l’heure… Hier soir j’ai eu une soirée un peu… alcoolisé allons-nous dire. Et j’ai baissé ma garde, j’ai été touché par les rayons de la lune. Je suis devenu un loup… mais il faut savoir que je me bats contre lui, nous nous haïssons, c’est un être sanguinaire et mon corps ne devient qu’une marionnette à ces tristes moments. Je ne voulais pas le tuer moi, je ne le connaissais pas. Mais l’envie de sang de ce… monstre a eu raison de cet homme… Vous le connaissiez ? Si seulement je pouvais, je m’excuserais auprès de sa famille, mais si des gens apprennent ma nature, je finirais sur un bucher… »
Je ne sus que dire, je ne pouvais pas dire je sais ce que c’est, je ne vis pas avec un deuxième être en moi. Je secouai la tête, je ne connaissais pas l’homme qui avait péri durant cette nuit. Je savais ce qu'il ressentait juste pour une chose. Le fait que si d'autres personnes savaient ce que nous étions, cela irait très mal, vraiment très mal pour nous. Fil se mit à regarder vers le lac, les yeux dans les vagues, triste. Je ne savais pas vraiment quoi dire pour le consoler, peut-être ne le pouvais-je pas, cette idée me révulser. Fil reporta son regard vers moi, plantant ses iris dans les miennes avant de reprendre.
« Avez-vous déjà eu ce…. Problème ? Je ne m’y connais que peu en vampire…. Et hum… parlez-moi un peu de vous, cela me fera penser à autre chose… si vous le voulez bien. »
Je souris légèrement et me déplaça pour adosser mon dos contre l’arbre. Parler de moi … Pourquoi pas. Je regardai le ciel bleuté avant de dire doucement.
-Je m’appelle Aphrodite O’Connors et je suis un hybride, mi- humain mi- vampire, je viens d’Angleterre d’un petit village. Je ne connais pas ma mère, c’est mon Père et mon Grand-Père qui m’ont élevé. Je n’ai sus ma véritable nature que lorsque j’ai dû quitter l’Angleterre pour me marié avec le Comte O’Connors qui vivait en France. Mon Père voulait ce débarrassé de moi et c’est la seule façon qu’il a trouvé de le faire. Quelques années après mon mari est mort et je suis devenue veuve. Je n’ai gardé aucun contact avec mon père seulement avec mon Grand-Père que je considère comme le seul à être de ma famille.
Je me tus. Voilà en gros ma vie, une vie sans doute pas vraiment joyeuse mais c’est ma vie et c’est comme ça, on ne peut rien y changer. Je repensai à la nuit où mon mari est mort où je l’avais tué. Ce soir-là, je ne sais si j’avais été moi-même ou non. Si froide et … sanguinaire. Je repris en posant mon regard bleuté sur Fil.
-Quand à ce problème, seulement quand j’étais petite, Je me retins de mentionner le soir où j’avais tué mon mari et où j’avais eu envie de tuer encore plus, je ne sais pas si c’était parce que je voulais tuer ou juste du sang, de plus je n’ai que de vague souvenir, on appelait ca des crises où apparemment je sautais sur tous ce qui contenait du sang. Je ne me rappelle que du début quand je ressens ses pulsions et après le trou noirs. Apres je ne suis pas vraiment vampire, les vrais vampires ont besoin de sang et sont souvent dans cette phase de tuerie.
Cette fois ce fut le point final. Je me servis un peu d’eau fraîche que je bu lentement. Apres avoir tellement parlé j’avais la gorge sèche et sentir l’eau couler me faisait du bien. Je reposai le verre et pris un peu de raisin que je mangeai doucement.
-Et vous, parlez-moi un peu de vous.
Tout en mangeant mon raisin je lui souris, comme si rien de macabre ne c’était passé, comme si nous étions juste deux amis qui pique niquait en discutant et qu’aucun soucis ne nous atteignait. Pendant un instant je savourai cette impression.
Le mensonge est un péché. Jamais un quelconque dieu n’aurait toléré cette hypocrisie avec laquelle on raconte de tels inepties. Le mal, à sa propre racine, la tromperie avec quelques paroles, quelques propos. Piégeant la confiance des gens qui nous l’accorde. C’était traître et mesquin, vil et répugnant. Qu’est ce qui poussait l’homme à faire cela ? Oh, de nombreuses choses. L’intérêt, trompant des personnes avec une récompense à la clef, quitte à poignarder la personne. La vengeance, ou une quelconque envie de faire souffrir la personne en face. Cela rejoint quelque peu l’intérêt, le désir, celui de voir sa victime avoir mal. Pour finir, il y avait la peur, avec le mensonge comme moyen sûr de s’extirper du danger qui nous menace. Filrahen et Aphrodite avaient usé de cette dernière excuse pour justifier leur propos au garde. C’était mal, mais allez faire comprendre à un humain dont le travail est de protéger la propriété du roi et de nombreux nobles, que vous êtes un lycan accompagné d’une vampire, que vous avez tué un innocent ‘’accidentellement’’ et que vous faites un pique nique improvisé pour reprendre des forces, tout cela sans se faire transpercer par une lame.
C’est donc avec cette dérobade fuyarde de lâche qu’ils avaient réussit à se sortir de ce pétrin. Si le garde partait, cette ruse était moyennement au goût du tailleur. Certes plus tôt, dans son enfance, il était taquin et s’amusait à tourner les gens en bourrique, leur faisait croire des choses ou d’autres pour voir leurs réactions, il était aussi devenu plus mature, plus sérieux, trop peut être. Et finalement, ce n’était plus amusant d’après lui. A juste titre. Même cette pointe d’excitation au moment de raconter des choses fictives avait disparu. Non, maintenant, tout ce qu’il ressentait, c’était de la déception. Pas sur le coup, non, actuellement il était plutôt soulagé. Mais d’ici une heure, un jour, une semaine… quand il se souviendrait de ce moment, il allait être déçu. Qu’importe, pour l’heure et le moment présent, il était soulagé, et un sourire parvint rapidement à son visage en voyant la succube, l’observant. Dans l’ombre de l’arbre, les rayons du soleil évitant tout de même quelques feuilles en passant par quelques trous dérobés, il était de nouveau posé près des vivres qu’elle avait apporté. Et alors que le lycan venait de raconter des choses sur sa transformation, il écouta les propos de la demoiselle. Ses magnifiques yeux bleus étaient levés vers un ciel clair et sans nuage, juste une étendue azuréenne illuminé par un globe éblouissant.
Aphrodite O’Connors, une anglaise noble, si belle et si jeune, et pourtant déjà veuve, avec un relationnel familiale compliqué. Alors qu’il la regardait, les yeux quelques peu perdus sur sa peau, elle capta son regard en tournant son visage vers lui. Ses nouvelles paroles furent plus que…. Qu’effrayante en un sens, même si cela ne fit pas hérisser le poil de Filrahen, tout de même. C’était déstabilisant de se dire qu’elle avait tué son propre mari, et qu’elle aussi était une tueuse potentielle. La suivant du regard, la cible de son attention, il l’observa boire et manger, la dévisageant sans gène. Prenant après elle un peu de raisin aussi, il fut surpris de sa requête. Parler de lui ? Est-ce que cela serait réellement intéressant ? Glissant son regard de son sourire jusqu’au lac, le lycan mangea sans un son, sans réponse à sa requête, le silence du vent et des feuilles pour seule ambiance sonore. Un soupir glissa entre ses lèvres et il la regarda de nouveau :
« Parler de moi… Une histoire triste vous intéresse dans ce cas… J’étais un enfant d’un père paysan et d’une mère qui l’est devenue par amour, mais elle était cultivée, c’était une enseignante. C’est elle qui a appris à mon grand frère, puis à moi et mon jumeau, à lire et écrire. Jeune, j’étais taquin, espiègle, une petite terreur dans notre village. Et je fuyais les travaux des champs, à part si mon aide était vitale à la survit de notre récolte, ou de nos ventes. Un jour je suis parti avec mon jumeau dans la foret. C’est à ce moment là que j’ai tué un loup blanc, et en lui arrachant une dent pour faire un collier pour mon frère, je me suis coupé sur une de ses canines. Rien de grave, juste l’origine de ma lycanthropie. Pour un simple et bête collier… » Il serra son poing et de l’autre main prit un nouveau raisin, portant son regard sur la vampire, sa vue le réconfortant. Une douce présence. « Puis en rentrant nous avons été disputé par mon père. Mon jumeau a même été tapé. Puis il est tombé malade et une nuit où les rayons de lune touchèrent mon corps qui avait digéré cette transformation animale, j’ai comme un somnambule mordu mon frère… Ce qui a permis de le soigner, lui évitant la mort, mais le contaminant. Et si ce simple fait m’aurait rendu heureux, tout a dégénéré quand je me suis réellement transformé et que j’ai tué mon frère aîné. Puis, ma mère est décédée de chagrin, mon père de même. Finalement, il ne restait que deux monstres, mon jumeau et moi. Nous avons fuit le village qui nous insultait de monstre, nous désignant meurtrier de notre famille ne connaissant la vérité. Partout où nous divaguions tous les deux dans la misère, subissant les caprices de la lune la nuit, à défaut d’avoir un toit, nous avons vécu l’hypocrisie et l’égoïsme humain. Des innocents sont morts, durant plusieurs nuits mais ils nous ont permis de subvenir au besoin de notre corps, la faim se comblant grâce à cela. Un jour, quand Paris s’approcha, j’ai mis mon frère dans un chariot, avec un mot disant qu’il devait maintenant voler de ses propres ailes. Puis une fois à la capitale, je suis devenu tailleur et la suite n’est qu’une vie normale, en essayant de survivre avec un travail… il n’y a que la lune que j’essaye d’éviter comme contrainte à ma vie ‘’humaine’’… Voilà…. Vous savez tout. »
Son regard avait glissé tristement entre elle, le sol, le lac, le ciel, les arbres. Mais quand il nécessitait un réconfort, il préférait un joli minois humain (ou humanoïde dans son cas) plutôt qu’une inaction végétale. Ce manque de visibilité de vie dans les plantes lui faisaient penser à la mort, pas toujours, mais en ce moment même oui. Mangeant son dernier raisin en main, il soupira. Ce récit, triste, ce drame, c’était sa vie. En y repensant, où avait il trouvé tant de force pour survivre à tout cela ? Aucune idée, mais… il avait sûrement eu beaucoup de chance d’avoir quelqu’un sur qui s’épauler, son jumeau. Mais maintenant, depuis qu’il était à Paris, il n’avait plus de soutien humain. Des connaissances par ci par là, mais c’était tout. Un bien triste destin pour un enfant si plein de vie qui du grandir trop vite. La regardant dans les yeux, il dit d’une voix moins accablée et souriant de force, plus ou moins :
« Désolé de vous avoir raconter tout ça, cela ne vous intéresse sûrement pas… Enfin… je veux dire… C’est si triste et peu intéressant… Hum… m’enfin bon euh… Et… puis je me montrer indiscret en demandant pourquoi vous avez… assassiné votre mari ? »
Prenant de l’eau pour se désaltérer et une pomme, il se leva pour s’adosser au même arbre que la vampire, mais perpendiculairement à elle, face au lac.
Spoiler:
Et prends ton temps pour rep =)
Aimée Delacroix
♛ Artiste-Peintre de la Cour de ses Majestés ♛
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