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| Un retour différent des autres [Libre] | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: Un retour différent des autres [Libre] Dim 18 Sep - 16:32 | |
| Quelle heure était-il... au vue de la fraîcheur de la nuit, tard, sans doute. Encore une fois. Avec les nuits qui se rallongeaient, les tavernes fermaient plus tard, accueillant les citoyens qui venaient chercher un peu de chaleur, aussi bien celle issue d'un bon feu de cheminée comme celle venant des différentes femmes présentes. D'un autre côté, même si rentrer tard chez soi pouvait être embêtant, cela signifiait travailler plus longtemps, et donc gagner plus d'argent, ce qui était bienvenu : le poêle ne marchait pas tout seul, et Marie le savait bien. Aussi acceptait-elle sans rechigner les nombreuses heures supplémentaires passées à récurer, servir, ranger et supporter les clients. Sa journée pouvait se résumer à cela, mais elle supportait sans trop de mal. Et puis, elle n'allait pas faire la fine bouche : même si elle n'était pas dans le besoin, très économe, elle ne refusait pas un travail, surtout quand elle le connaissait bien.
La journée finissait toujours tôt ou tard, et c'était le cas à cette heure tardive. Après avoir lavé les dernières tables, Marie avait abandonné son tablier de serveuse, arrangé sa tunique noire très simple mais doublée de laine qui lui tenait bien chaud, et était sortie, gagnant les ruelles peu encombrées. Elle marchait maintenant sur le côté, longeant un peu les murs, ses longs cheveux clairs ondulant dans son dos. Quelques badauds étaient encore là, certains rentrant chez eux, d'autres à la recherche d'un endroit où passer la nuit. Quelques gardes patrouillaient ici et là, mais dans l'ensemble les citoyens dormaient paisiblement chez eux. La jeune humaine avait un pas alerte, mais fatigué. Elle avait couru toute la journée entre les tables et les cuisines, et même si elle était endurante, ça restait un travail éreintant.
Mais il y avait souvent des histoires malsaines sur les ruelles sombres. On disait parfois que Satan en personne régnait la nuit, et que même Dieu ne pouvait protéger le manant qui s'attarderait dehors. Marie croyait en Dieu, comme tout le monde, mais, elle doutait un peu que le Diable soit présent ici. Après tout, Paris était la capitale des humains et de la religion chrétienne : s'il y avait bien un endroit où le Mal ne pouvait être présent, c'était bien ici, non ? Par contre, et c'était ce qui rendait Marie prudente, il pouvait y avoir du danger du côté de ces mêmes humains. Un ivrogne un peu trop éméché, un voleur, ce genre de choses. Heureusement, il y avait souvent des gardes sur son chemin de retour. Mais l'obscurité avait tendance à rendre méfiant n'importe qui.
La jeune humaine observait autour d'elle, marchant tranquillement en apparence. Son regard gris et bleu brillait parfois sous les torches accrochés aux murs des habitations. Cette lumière était rassurante, et toujours bien entretenue, à croire que tous avaient peur de l'ombre. Ce qui était sans doute le cas. La lueur des flammes permettait aussi de voir où mettre les pieds. Ces pavés n'étaient pas des plus réguliers. Pour le moment, il semblait à Marie qu'elle était seule dans cette ruelle. Elle venait de croiser un homme apparemment aussi fatigué et pressé qu'elle de rentrer chez lui. Rien de plus.
Voyons, encore un carrefour, puis à gauche et elle serait dans sa rue. Elle avait hâte de refermer la porte de son petit appartement, de manger un morceau de pain et de filer se blottir sous ses couvertures, après avoir mis de côté son salaire du jour durement gagné. L'idée de faire une rencontre particulière ce soir-là ne lui effleura absolument pas l'esprit. Pour elle, ce n'était qu'une fin de journée comme les autres, sans rêves autres que celui de vivre du mieux possible dans ce monde difficile.
Dernière édition par Marie Chevalier le Jeu 22 Sep - 12:16, édité 2 fois |
| | | Mezariel D.de SaintLouisMarquisMessages : 92 Date d'inscription : 07/09/2011 ~Etat civil~Race :: Lycan InfantVos Rps en cours : Vos Relations: | Sujet: Re: Un retour différent des autres [Libre] Mer 21 Sep - 16:17 | |
| Paradis perdus, Anges aux coins des rues... ~ C’est par une nuit sombre que le Marquis de SaintLouis revenait sur Paris, la plus belle capitale du monde, en son sens. Une mission lui avait été accordé par sa Majesté il y a quelques jours de cela et présentement, il s’en revenait, après s’être assuré d’avoir accéder aux désirs de la Royauté en accomplissant sa tâche avec rapidité et efficacité. Elle lui aura prit cinq jours en tout et pour tout mais ce n’était pas dramatique non plus, il fallait bien qu’il se fasse une place renommée au sein de la Cour du Roi, c‘était ce que désirait son père en le nommant ainsi à sa succession.
Il se ferait donc une joie mais aussi un insigne honneur de respecter cette volonté qu’il ne s’attendait absolument pas à recevoir. Après tout, aussi aimant eu été son géniteur envers lui toute sa vie durant, rien ne l’aurait empêché de choisir pour son poste l’un des ô combien nombreux cousins de son fils unique, qui tout comme lui à l’instar de sa descendance, aurait été de vrais loups purs sangs. Pas comme Mezariel qui lui est seulement le fruit de l’union d’une humaine et d’un lycan. Bien que ce ne soit en rien une honte au regard du jeune homme, pour sa « famille », le fait que dans ses veines se bouscule un flux d’humain et un flux lycanthrope est en soit une insulte à l’espèce. Voici pourquoi ils avaient tenté de le pousser à bout durant une bonne partie de son enfance. Enfin, quand ils ne tentaient pas de le tuer, cela va de soit.
Bien évidemment, en dix ans qu’il s’était absenter de la ville, les relations qu’il avait jadis entretenu avec les membres de sa famille encore présents sur place n’étaient plus d’actualité puisqu’elles avaient évolué dans le bon sens. Maintenant, ses cousins ne lui sautaient plus à la gorge pour tenter de l’abattre mais étaient parfaitement capable de se tenir tranquille pour avoir une discussion censée avec lui. Bien qu’il reste tout de même méfiant vis-à-vis d’eux, Mezariel savait qu’aux fonds, les agissements d’autrefois n’étaient que le résultat d’une évolution normal entre jeunes « loups ».
Tout les louveteaux on besoin de jouer plus ou moins violemment durant leurs primes enfance pour savoir se fixer des limites et surtout connaitre les codes de rigueurs à appliqués en société par la suite. Ce n’était donc pas vraiment de leur faute, bien que le jeune Infant que nous suivons à présent leur en à tenu rigueur plus qu’un peu au cours des dernières années. Enfin, heureusement, cette époque était révolue et maintenant il aspirait à pouvoir marcher tranquillement dans les rues sombres mais calmes de la Capitale qu’il aime tant, sereinement avant de s’en retourner au Château et de se coucher. Demain serait sans doute une longue journée, mieux valait être préparé convenablement.
Rares étaient les jeunes encore debout à cette heure tardive de la nuit. Comme preuve, il n’y avait qu’à regarder les rues, désertes, presque sans vie. De temps à autres, une bataille farouche entre deux chats errants animait le quartier pendant quelques minutes avant de laisser le silence se tapir de nouveau confortablement dans les entrailles de la belle Paris endormie. Pour rien au monde le jeune de SaintLouis n’aurait osé ou même surement voulu auréoler la paix ambiante présente maintenant autour de lui.
Néanmoins, même si de lui-même il n’aurait cherché les ennuis, si jamais ces derniers venaient à se manifester à son encontre –comme cela fut d’ailleurs le cas depuis toujours, le concernant – il n’hésiterait nullement à se défendre. Voici pourquoi il ne quittait jamais son épée, sa précieuse arme, cadeau de son père contre les lycan de sa propre famille qui aurait pu à l’époque lui vouloir du mal. Même s’il l’a conservé bien au-delà de son existence chez ses « grands-parents », il avait apprit et comprit que les lycan n’étaient pas la seule menace qui pourrait lui tomber dessus .Sait-on jamais qu’un criminel de bas étage ou un vampire en mal de sang vienne lui chercher des problèmes, il saurait s’en sortir seul, sans l’aide de son père qui lui avait été –trop- longtemps nécessaire.
Les banalités mis à part, sans trop savoir pourquoi il pensait une chose pareille, l’Infant pressa soudainement le pas, mué par un instinct étrange qui lui dictait d’agir de la sorte. D’une nature qui ne se voulait guère contrariante, il obtempéra à ses propres ordres, désirant retourner chez lui le plus vite possible. Son confortable apparemment n’attendant sans doute plus que lui.
Mais, au détour d’une ruelle, sa fougue le fit arriver trop vite et, plongé dans ses pensées, il n’avait pas fait le moins du monde attention à la personne arrivant sur la même ligne que lui. Et bien entendu, le choc fut inévitable et il bouscula ladite personne. Percutant ce qu’il venait de se passer, il s’excusa rapidement :« Veuillez excusez ma maladresse !. .Vous allez bien ? » Décidément, ses rencontres allaient-elles toutes commencées par une bousculade ?
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| | | | Sujet: Re: Un retour différent des autres [Libre] Jeu 22 Sep - 12:45 | |
| Marie faisait attention, elle observait les alentours, elle vérifiait qu'il n'y avait pas de danger particulier. Mais, son petit appartement proche, elle savait que bientôt elle serait en sécurité, dans son petit nid, alors elle relâchait son attention une rue avant. Elle connaissait le quartier, elle savait qu'il n'y avait jamais personne dans les environs. Rentrant souvent tard, elle avait vite appris que les lieux étaient sûrs et sans risques. Alors, il était tout à fait normal qu'elle se relâchât, qu'elle soufflât un peu. Après tout, elle avait été concentrée toute la journée et une bonne partie de la nuit, elle pouvait bien arrêter en arrivant chez elle.
Mais, dans les généralités, il y a toujours des exceptions. Ce soir, ou plutôt cette nuit en fut une. À peine tournait-elle pour arriver dans sa rue qu'elle sentit un choc violent la percuter. Quelques couleurs vives, des vêtements sans doute, puis le noir quand elle ferma les yeux sous l'impact, en reculant. Elle manqua trébucher mais eut le réflexe de tendre son bras gauche. Sa main s'agrippa au mur d'une maison proche et lui évita la chute complète. Les pensées par contre étaient inévitables et s'enchaînaient dans son esprit : un bandit ? Dans sa rue ? Un garde qui ferait une ronde ? Un ivrogne qui se serait perdu ? Une femme rentrant d'une autre taverne comme elle ? L'idée d'un noble ne l'effleura absolument pas : il n'y avait aucune raison d'en avoir un ici.
Entendant une voix s'excuser, Marie rouvrit les yeux, posant son regard gris/bleu à la lueur des torches de la rue sur un jeune homme. Qui n'avait rien à voir avec un bandit, un garde ou un ivrogne. Difficile de ne pas comprendre qu'il s'agissait d'une personne haut placée. Bourgeois peut-être. Noble ? Non, jamais un être de ce statut ne viendrait dans un quartier aussi basique. Elle l'observait, totalement surprise. Elle ne s'attendait sûrement pas à rencontrer une telle personne ici, à cette heure. Même si elle avait déjà travaillé pour des bourgeois, en voir un dehors en pleine nuit était étrange. Et puis, elle nota la présence d'une épée. Ce n'était sûrement pas n'importe qui pour posséder une arme de ce genre. Et elle l'avait bousculé... ce n'était pas le moment d'avoir des ennuis avec la bourgeoisie !
- Pardonnez-moi messire, j'aurais dû mieux regarder où j'allais, c'est de ma faute. Je vais bien, merci de vous en inquiéter.
Sa voix était légère, et plutôt basse. Elle n'osait pas trop parler, craignant de dire une mauvaise chose, ou de froisser cette personne. Pensant soudain que sa façon d'observer l'homme pouvait être insultante ou dérangeante, elle baissa les yeux sur les pavés, en croisant les mains devant elle. Que faire de plus ? Prier Dieu pour que ce bourgeois soit correct. Avec un peu de chance, il faisait peut-être partie d'une famille pour laquelle elle avait travaillé et il la laisserait tranquille. La plupart des bourgeois se comportaient convenablement, du moins ceux qu'elle connaissait, mais il y en avait aussi beaucoup de cruels et injustes... finir sa journée en tombant sur l'un d'eux ne lui plaisait pas du tout.
Dernière édition par Marie Chevalier le Ven 30 Sep - 13:09, édité 1 fois |
| | | Mezariel D.de SaintLouisMarquisMessages : 92 Date d'inscription : 07/09/2011 ~Etat civil~Race :: Lycan InfantVos Rps en cours : Vos Relations: | Sujet: Re: Un retour différent des autres [Libre] Sam 24 Sep - 9:50 | |
| Le jeune marquis était surpris. Non pas parce qu’il avait percuté quelqu’un en ce soir brumeux –bien qu’il ne s’y attendait pas, cela va sans dire – mais parce que la personne en question s’excusait de l’avoir ainsi bousculé. En soit, cela ne justifiait en rien un blâme car la politesse, de part sa malheureuse rareté, restait néanmoins très appréciée. Seulement, il était nécessaire, au regard de Mezariel, que sa « compagnie » improvisée ne se sente pas coupable non plus car elle n’était à condamnée pour aucunes raisons quelle qu’elle puisse être, bien au contraire.
Une bien jolie demoiselle avec une aura que l’on aurait cru appartenir à un angelot. C’est ce qui fascinât le noble dans un premier temps. Se redressant de toute son hypothétique hauteur, du sommet de son mètre soixante dix sept, il l’as contemplât un instant, arrêté. Mais la seconde figée achevât bien vite son œuvre en rejoignant ses innombrables sœurs dans le courant du sablier du temps. L’Infant sourit alors, doucement, avec toute la chaleur « humaine » qu’il avait été en mesure de rassembler.
Se voulant rassurant, il ne lâcha point cette expression alors que, calmement, il ramassait sa casquette luxueuse frappée du symbole des « De SaintLouis ». Sous l’effet du choc, son couvre chef avait migré de son crâne à la surface irrégulière du sol et il ne s’en était pas rendu compte immédiatement ; Preuve irréfutable qu’il ne s’était guère préparé à secouer quelqu’un de la sorte. Elégamment, avec toujours la même grâce dont il avait fait preuve jusque là, il épousseta sa casquette avant de lui faire regagner sa place première, soit le dessus de sa tête.
Son seul œil visible ne cesse d’examiner la jeune inconnue sous toutes les coutures. Les humains avait toujours attiré la sympathie de cet homme car au moins eux ne le rangeait pas parmi les bâtard et les monstres –quoi qu’aucun n’avait jamais su ce qu’il était en réalité, ce qui devait sans doute bien aider cette tâche. Ainsi, il se sentait un peu obligé de venir en aide à cette sorte d’individus, bien qu’il aurait d’une identique façon quelqu’aurait été l’espèce en face de lui, du moment qu’une attaque n’aurait pas été de mise.
En tout état de cause, il décida de se présenter en bon et dû forme à cette ravissante demoiselle à la chevelure de cendre. C’était la moindre des politesses à mettre en œuvre après ce coup d’éclat de l’instant précédent. S’inclinant diligemment, comme il avait été habitué à le faire depuis son enfance, le Marquis décida de briser la silencieuse cacophonie de l’endroit par sa voix, masculine certes, mais chaude et presque avenante à la fois.« Mademoiselle, je vous serais gré de ne point vous excusez, c’est à moi que reviens le tord de vous avoir ainsi déranger. » Voici qui concluait les plates excuses d’une façon aussi galante que formelle. Maintenant, il fallait prendre le temps de décliner son identité de la façon la plus claire qui soit. De cette action résulterait sans doute le point de vue de l’inconnue le concernant. Et naturellement, il ne désirait nullement que l’on ait de mauvaises pensées à son sujet. C’est pourquoi il prit toutes les précautions qu’il avait intégrées depuis qu’on les lui avait inculqué et commençât alors, simplement sa seconde tirade.« Je me présente, Marquis de SaintLouis pour vous servir, Mademoiselle dit-il tout en renouvelant sa courbette précédente Et vous ? Comment vous appelez-vo… » L’homme-loup fut interrompu dans sa demande. La raison ? En ce redressant, son œil vif avait aperçu, a seulement quelques mètres derrière la femme civile, une sorte de manant mendiant avec un regard perdu entre la lubricité et le désir. Cela aurait presque put arracher un frisson de dégout à Mezariel. Mais ce dernier resta stoïque, se contenant de froncer les sourcils légèrement, même si bien entendu, l’immonde personnage qui se trouvait en retrait ne pouvait pas distinguer ne serait-ce que l’ombre de cette expression mécontente.
Apparemment, si l’instinct du noble ne l’emmenait as sur une fausse piste, ce badaud en avait après la demoiselle devant lui. Et ce n’était certainement pas pour lui demander son chemin à cette heure tardive de la nuit, aucuns doutes possibles. Elle risquait d’être en danger. Dans un sens, en reconsidérant la chose, il était de bonne augure qu’elle et le De SaintLouis se soit bousculé, cela aura au moins évité que l’étrange personnage en retrait ne lui fasse le moindre mal. La présence de Mezariel dissuadait donc toute approche, parfait. Seulement, même si danger il n’y avait plus, le marquis ne pouvait laisser trainer le doute. Et c’est très rapidement qu’il prit la décision de raccompagner la jeune femme chez elle au plus vite, pour la mettre un tant soit peu à l’abri. Mais pour ne pas passer pour un malotru il fallait qu’il l’avertisse de sa découverte mais surtout qu’elle reste calme. Délicatement, il se rapprochât d’elle et il lui dit :« Aviez-vous remarqué que l’on vous avait suivis mademoiselle ? Restez calme, je vais vous raccompagner jusqu'à chez vous si vous le désirez, naturellement. » Il était évident qu’il n’allait en rien forcer les choses, si elle refusait, il trouverait un autre moyen pour la protéger. Mais dans son intérêt, mieux valait pour elle accepter cette rare proposition. Qui sait ? Il n’y avait peut-être pas qu’un seul danger dans ces rues.
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| | | | Sujet: Re: Un retour différent des autres [Libre] Jeu 29 Sep - 20:18 | |
| Isadora s'ennuyait. Vraiment. Cela faisait des heures qu'elle tournait en rond dans sa grande chambre aux dorures exquises. Elle ne faisait que ça, tourner en rond.. Elle pouvait pourtant dormir ou du moins se reposer. Elle pouvait lire, coudre, faire tout ce qu'elle faisait avant. Mais voilà, c'était justement ça le problème « tout ce qu'elle faisait avant ». Mais justement elle ne voulait plus refaire tout ce qu'elle faisait avant. Elle n'était plus la même qu'avant, et tout les crimes qu'elle avait commis le prouvaient.
Elle n'avait rien conservé de sa vie antérieur. Même ses yeux qui jadis brillaient de reflets orangés étaient désormais emplis de haine et d'envie de sang. Ses avant bras était blanc et vide de vie. Elle n'avait plus de vie dans son corps, elle était juste une marionnette ballotée par le vice d'un être aussi puissant que Dieu lui même. Elle était une de ses filles. Elle se haïssait.
A cette pensée elle hurla de rage et dans son accès de colère jeta violemment un vase d'une beauté rarissime volé à un bourgeois italien. Si elle avait pu pleurer de rage elle l'aurait fait, mais la seule chose qu'elle était capable de produire était un râle bruyant. Elle suffoquait, elle, la vampire qui ne respirait plus, qui ne vivait plus, qui ne voulait plus vivre.
Elle avait voulu se suicider. Se jeter sous les rayons brûlants et empoisonnés du soleil, mais la peur de la douleur l'avait retenue. Elle ne pouvait se décider à commettre un tel acte. De plus ce n'était pas digne d'une femme de son rang. Pas digne d'un vampire. En effet, les vampires n'étaient-ils pas censés aimer leur vie ? Peut-être, mais elle elle la haïssait et elle haïssait d'avoir à planter ses crocs avides dans une gorge dans la fleur de l'âge.
C'est pleine de rage contre elle-même et contre son créateur et encore contre Dieu et le Diable lui-même qu'elle sortit de son appartement. Elle n'était pas coiffée, pas maquillée mais elle n'en était que plus belle. Sa robe était simple pour une fois, mais élégante. Elle ne prit pas la peine de s'affubler d'une cape, après tout elle ne ressentait pas le froid, elle simple vampire des bas fond ! Elle passa sans un regard devant le garde qui gardait les portes du château après tout, à quoi servait-il ?
Elle marcha sans grande conviction, dans une direction qui ne lui importait guère. Elle passa dans une ruelle bruyante ou de nombreux gueux bourrés jusqu'au dents tentèrent de l'attirer dans une ruelle sombre. Cependant elle avait une arme fatale, et elle n'hésitait pas à user de son masque de monstre pour les éloigner. Après tout, ils étaient tellement imbibés que le lendemain aux premières lueurs ils ne s'en souviendraient plus.
C'est alors qu'elle sentit cette odeur. Cette odeur immonde qui signifiait qu'il y en avait un. Une de ces créatures qui comme avait des côtés fort sombre. Elle n'avait pas encore eu la chance de comprendre toutes les subtilités de leur race mais elle savait qu'ils ne pouvaient pas s'entendre. Cependant le fait qu'il y en ai un en plein milieu des quartiers les plus sombres de Paris l'intrigua et c'est piquée de curiosité qu'elle avança sans hésitation dans la direction de cette créature.
Elle ne croisa personne sur son chemin et ça la rassura. Elle ne voulait pas être confrontée à une nouvelle rencontre. Elle tourna au coin d'une ruelle et aperçue alors la créature. Cependant il y avait deux personnes. Un homme fort élégant et une charmante demoiselle à l'air hésitant.
« Je me présente, Marquis de SaintLouis pour vous servir, Mademoiselle dit-il tout en renouvelant sa courbette précédente Et vous ? Comment vous appelez-vo… »
Elle ricana intérieurement, qu'elle approche digne d'un noble ! Elle sourit et se retint de faire son entrée car elle vit le jeune homme se retourner dans la direction opposée de la ruelle, à sa droite. En effet, elle ne l'avait pas remarqué mais un pauvre badaud à l'allure patibulaire regardait avidement la demoiselle. Elle soupira, et voilà, il allait sortir le grand jeu maintenant !
Et ça ne rata pas, le pauvre badaud après un regard du noble s'enfuit sans demander son reste. Il avait surement senti la présence menaçante que le jeune homme dégageait. Même elle avait eu un frisson d'adrénaline. Elle sourit. Finalement elle sentait que sa soirée allait bien se terminer.
« Aviez-vous remarqué que l’on vous avait suivis mademoiselle ? Restez calme, je vais vous raccompagner jusqu'à chez vous si vous le désirez, naturellement. »
*-Pff ! Non mais écoutez le quoi ! « Je vais vous raccompagner ! », mon pauvre garçon où as-tu appris à draguer les donzelles ?! *
Elle attendit alors la réaction de la belle demoiselle. Elle voulait rester discrète pour le moment, préférant s'amuser de cette scène pour le moins distrayante. Cela faisait des mois qu'elle n'avait pas vu un homme tenter de séduire une charmante vierge en jouant le chevalier servant. Elle se tapit un peu plus dans l'ombre, attendant la réponse de la belle. Oui, ce soir elle allait bien rire. |
| | | | Sujet: Re: Un retour différent des autres [Libre] Ven 30 Sep - 13:09 | |
| Incertaine sur la façon dont sa nuit allait finir, Marie veillait à garder le regard bas, observant le sol. Elle ne pouvait pas prendre le risque d'offusquer un bourgeois, du moins pas à cette heure ni en ces lieux. Ce serait dans une taverne où elle travaillait, il n'y aurait pas de problèmes. Elle savait tenir tête quand il le fallait même au plus noble des nobles, quand elle se jugeait dans son bon droit. Mais ce n'était pas son territoire ici, elle ne travaillait pas dans la rue - et heureusement - alors mieux valait faire profil bas. Elle osa un simple coup d'oeil, un peu inquiète par le silence, puis revint vite au sol en constatant que l'homme l'observait. S'il faisait mine d'avoir un geste déplacé... bourgeois ou pas, elle se défendrait, foi de Chevalier !
Du coin de l'oeil, elle l'observait récupérer son chapeau, qui était clairement d'une qualité peu répandue. Ce devait être un bourgeois très riche, issu de la haute bourgeoisie. Elle ne risquait pas d'avoir travailler pour lui, Marie ne s'occupant que des petites familles. Les grandes et plus puissantes avaient bien mieux à engager pour entretenir leurs habitations. Raison de plus pour ne rien dire, et attendre patiemment que l'homme s'en aille. Elle n'était pas du genre à faire la conversation de toute façon, que ce fut à un bourgeois comme à un badaud.
Elle ne put cependant s'empêcher de relever un peu la tête, surprise en voyant l'homme s'incliner. Ne pas s'excuser ? Bon... s'il le disait... après tout, il ne fallait pas contrarier les plus riches que soi quand il n'y avait pas de raison de le faire. Et de toute façon, les paroles suivantes achevèrent de faire oublier à la jeune fille cette histoire de bousculade : un... Marquis ? Un noble ? Ce n'était pas un bourgeois ?
- Mon Dieu...
Elle ne parvint pas à retenir le murmure. C'était... inconcevable de croiser un noble dans une rue pareille, à une heure aussi tardive ! Et il avait fallu qu'elle lui rentre dedans en plus... Bon, il n'avait pas l'air de lui en vouloir, mais ça ne changeait pas grand chose à la situation : un noble ! Elle n'était rien devant lui. Il parlait de façon totalement différente, bien trop délicate et maniérée. Comment avoir une conversation quand elle n'avait que son franc parler de serveuse ? Comment ne pas faire une bêtise quand on ne connaissait pas l'étiquette qui convenait à ce genre de dialogue ?
Marie devait trouver une solution. Fuir semblait la meilleure à adopter : son petit appartement n'était pas loin, elle pourrait s'y cacher, en sécurité. Mais comment s'en aller sans paraître malpoli ou, pire, faire un affront au... noble... ? Il lui fallait une bonne raison... la fatigue serait-elle suffisante ? Ne risquait-il pas de considérer que ce n'était pas une excuse assez importante pour qu'elle s'en aille ? Quel casse-tête... Un petit bourgeois, elle pouvait encore s'en sortir, mais un noble... elle n'avait aucune chance. Elle serait tombée sur un voleur que cela n'aurait pas été pire.
Absorbée par ses pensées peu réjouissantes, Marie n'avait pas fait attention à ce qui l'entourait. Elle sursauta quand elle se rendit compte que le Marquis s'était approché et se retint de reculer par réflexe. Vite, revenir sur terre, l'écouter. S'il comprenait qu'elle n'avait pas fait attention à ses paroles, qui sait ce qu'il pourrait faire. Quelqu'un l'avait suivie ? Pourtant elle avait été prudente... bon rester calme pour commencer. Pour le moment, elle n'était pas vraiment en danger. Le Marquis n'était pas agressif et elle avait pu noter qu'il ne sentait pas l'alcool quand il s'était approché. Il n'était donc pas saoûl et en possession de toute sa tête.
- Je n'avais pas vu, non... mais je ne voudrais pas vous déranger messire Marquis, vous avez sûrement bien plus important à faire, et je n'habite pas loin.
Etait-ce la bonne formulation ? Ou Marquis tout court ? Ou devait-elle donner le nom ? Seul ou avec le titre ? Oh bon sang le casse-tête... cette question la tracassait bien plus que le fait d'avoir quelqu'un derrière elle qui l'avait suivi. N'avait-elle pas formulé sa réponse de façon trop insultante ? Elle n'y voyait rien de tel, mais elle n'avait sûrement pas la même façon de penser qu'un noble... En tout cas, elle veillait à garder à nouveau les yeux baissés.
Dernière édition par Marie Chevalier le Jeu 13 Oct - 0:35, édité 1 fois |
| | | Mezariel D.de SaintLouisMarquisMessages : 92 Date d'inscription : 07/09/2011 ~Etat civil~Race :: Lycan InfantVos Rps en cours : Vos Relations: | Sujet: Re: Un retour différent des autres [Libre] Mer 12 Oct - 22:34 | |
| Le malotru parti en courant, il aurait été fort possible de céder à la tentation nous faisant croire avec une aisance certaine que la sérénité était revenue en maîtresse absolue et intime dans ces ruelles alentours. Pourtant, ce n’était en rien le cas si l’on y prêtait attention de bien plus prés. Seuls les sens affutés de l’Infant mi-homme mi-loup pouvaient se targuer, en cet instant, de voir tout ce qui ne pouvait être effleuré par la vue et l’ouïe basique de l’homo sapiens commun, soit un être humain lambda, tout ce qu’il y a de plus banal.
Ce calme agité était … étouffant, oppressant. De l’électricité dans l’air fit se redresser e poil de Mezariel, bien qu’il se fit violence pour ne rien montrer de son ressentit à la demoiselle. Il avait déjà ressenti ce genre de choses, mais ou ? Quelque part dans son esprit, par delà les limbes de son conscient, une fragrance familière s’était vu reconnaitre par sa mémoire.
Un parfum âcre, désagréable, un amer arôme de dégout et d’addiction mêlé comme le seraient les corps de deux amants passionnés. Pourtant… cette odeur était si suave qu’elle aurait tout aussi bien pu être le linceul de vie d’une belle jeune femme dans la fleur de l’âge que cela n’aurait pas posé plus de problèmes.
Une pointe d’inquiétude envahi soudain l’entité entière que se trouvait représenté dignement le Marquis de SaintLouis tandis que la demoiselle lui fit la remarque qu’il n’était nullement nécessaire de la raccompagner puisqu’elle semblait habiter tout prés. Hum, si cette excuse avait pu faire fuir un homme, alors le blond trouvait la gente masculine bien peu courageuse et honorable. Enfin bon, il ne pouvait tenir rigueur à l’entière populace de la mauvaise éducation de certain, lui-même ne pouvait rien y faire.
Après tout, il est entièrement vrai que ce n’est pas à la porter de tout le monde d’avoir une éducation soignée, agréable et polie en toutes circonstances. Jamais le lycan au sang de bohémien n’aurait permis que l’on laisse choir dans cette obscurité inquiétante une pareille jeune femme d’apparence si innocente. Même si le badaud éméché avait fuit en quatrième vitesse rien qu’en voyant un seul de ses yeux, cela ne voulait en rien dire que le périmètre était bordé d’une sécurité envoutante. Loin de la même.
Lorsque le silence règne trop, ce n’est jamais bon signe. Il est coutume de dire que l’absence de sons n’est ni plus ni moins qu’une prémisse de la Mort. Ce n’est surement pas entièrement faux, la Grande Faucheuse aime à faire son travail dans le plus grand secret qui soit, c’est bien connu. Si hurlements ou cris il y a, alors elle s’arrange pour faire taire les gorges impertinentes justes avant d’ôter la vie du corps souillé par la disgrâce et le péché de leurs hôtes aux mœurs trop volages pour avoir permis leur survie.
Mais il y avait là égarement. En effet, l’Infant se trouvait juste avant à déblatérer mentalement avec lui-même. Son père, si fort, si puissant, lui avait toujours appris qu’une femme se trouvait être une merveille à elle toute seule, qu’il fallait la chérir et l’aimer, même si cela ne durait que le temps d’un trajet d’une nuit ou plus encore. Il était de mise pour un homme, d’être le plus doux possible avec ces délicieuses créatures que le Seigneur avait mises sur terre pour le plus grand bonheur de l’être humain.
Bien que le noble ne soit pas du genre à draguer tout ce qui passe à portée de ses bras, il n’en reste pas moins un très beau jeune qui sait comment plaire lorsque la situation l’exige ou, plus exceptionnellement, lorsque les effets retardataires d’un verre de vin rouge finement fruité font enfin leur apparition et qu’il s’en va courtiser une demoiselle dans l’assistance. En revanche, même s’il pouvait être le meilleur des amants avec les mots et les gestes, il ne considérait pas vraiment avoir été beaucoup plus loin après ce cap dans cette démarche de séduction. Par choix ou par maladresse, il est vrai que la chance n’a pas toujours parsemée son chemin sur ce terrain si.
C’est ne un flash que tout lui revint d’un coup. Cette saveur de l’air, lui picotant le nez, faisant claquer soudainement sa langue sur son palais, il l’a connaissait vraiment et venait tout juste de l’identifier. C’était un vampire. Oui, il y en avait un, caché là tout prés de lui ainsi que de la jeune demoiselle devant lui. Non, c’était catastrophique, il ne devait pas la laisser repartir seule ou elle risquait de se faire agresser par cette créature voir pire encore.. Mordre. Elle y gagnerait une vie de servitude de cette façon. Quel gain… même Mezariel se trouvait chanceux par rapport à ces pauvres gens victimes de la mégalomanie de leur bourreau.
S’inclinant légèrement une nouvelle fois, le marquis se positionna alors prés de la jeune femme et tendit le bras dans la direction qu’il avait prit pour venir quelques instants plus tôt, espérant que l’appartement de la demoiselle ne se trouvait pas bien loin.« Si vous me permettez un grain d’insolence mademoiselle, je vais tout de même me permettre de vous raccompagnez. » Il était prêt à ouvrir la marche, protecteur. Son regard balayait les environs avant de revenir se poser sur la jeune femme à l’argenté chevelure devant lui. Puis, pour tenter de la faire parler un peu, de la détendre –car il l’a sentait un tantinet anxieuse – il prit les amalgames basiques de la première rencontre entre deux individus.« Au fait, excusez mon impolitesse mais je m’aperçois que je ne vous ai même pas demandé votre nom, puis-je avoir l’honneur de l’ouïr, mademoiselle ? » La courtoisie n’avait pas été lésinée et instinctivement, sans vraiment qu’il ne s’en rendre compte lui-même, une main du Marquis s’était poser sur le niveau du pommeau de son épée, prête à la dégainer au moindre signe d’alerte, sans rien laisser voir cela dit.
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