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 Quand le silence est plus pesant que la mort

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MessageSujet: Quand le silence est plus pesant que la mort   Quand le silence est plus pesant que la mort EmptyMar 13 Sep - 23:14

Pressée. Oui, elle était pressée. Tellement pressée qu'elle en avait oublié de faire attention à ne laisser aucune traces derrière elle. Elle savait qu'elle n'avait presque plus rien à craindre, mais la peur qui la tenaillait été trop grande. Comment vivre en se sachant traquée? Elle ressentait la terreur, la peur glaçante que ressentaient toutes ses proies quand elle les poursuivait et ça la rendait malade. Elle ne voulait pas devenir la proie. Il était capable de tellement de bassesses.. Elle ne voulait plus avoir à le rencontrer. Elle refusait de respirer le même air que lui.

Cependant elle ne pouvait s'empêcher de désirer ce sang qui pulsait dans les veines de ses proies, qui dansait dans le creux de cette douce gorge, qui courait sous les cellules de cette peau si désirable. Isadora ne mordait que les jeunes filles et les jeunes hommes dans la fleur de l'age. Mais le plus souvent, dès qu'elle pouvait tirer autre chose que leur sang, elle ne se faisait pas prier. Elle s'offrit à plusieurs reprises les plaisirs de la chaire auprès de jeunes puceaux mais également de jeunes pucelles. Et souvent des deux à la fois. Elle usait alors de drogues pour rendre ses proies invulnérables et alors buvait toute leur elixir de vie en la savourant dans un rictus des plus affreux.

Mais ce soir elle n'avait pas voulu de ça. Ce soir elle avait fuit toutes les banalités et les bruits entêtant de la ville pour rejoindre le calme reposant de la forêt qui siégeait non loin du vieux château. Elle était las de courir après une soif qu'elle ne tarissait jamais entièrement. Elle aurait beau tuer dix personnes et boire leur sang que cela ne suffirait pas, elle ressentait encore et toujours ce mal de gorge qui annonçait si bien la soif. Si seulement elle était encore humaine, elle pourrait goûter aux vins les plus raffinés, aux boissons les plus exquises.. Même si soit dit en passant, aucune n'égalaient le goût si enivrant, si délicat, si agréable du sang. De plus à force de mordre et de boire, elle avait compris que chaque personne avait son goût personnel, un jour il aurait le goût d'une fleur un matin de printemps couverte de rosée, mais une autre fois il aurait celui d'un flocon un soir glaçant d'hivers. Elle ne pouvait s'empêcher d'aimer cela et de boire tout ce flux de bonheur jusqu'au bout. De toute manière, elle ne voulait offrir son sort à personne. Elle s'assurait toujours de tuer ses proies avant de partir.

Elle déambulait donc dans cette grande forêt à la recherche d'une échappatoire. Elle voulait disparaître, ne plus avoir peur, ne plus penser à ses erreurs passées, à son fils qu'elle avait été forcée d'abandonner sans jamais l'avoir aimé. Elle aurait tellement voulu lui offrir quelque chose de bon plutôt que de le laisser seul face à un destin trop grand pour lui. Elle l'aurait bien vu conseiller du roi, ou encore mainteneur des finances, ou bien même grand secrétaire d'état. Mais il serait juste bon à devenir capitaine de la garde royale. Comment avait-elle pu manquer d'autant de tact? Comment avait-elle pu l'abandonner comme ça? Il n'avait pourtant que six ans! Il fallait qu'elle fasse tout ce qui était en son pouvoir pour qu'il ne soit jamais dans le besoin. Elle soupira, qu'elle triste vie lui avait-elle offerte ?

Alors qu'elle s'enfonçait un peu plus dans la forêt, elle remarqua de nouvelles odeurs, de nouvelles sensations, elle capta de nouveau sons. Par exemple elle pouvait dire qu'à moins de 20 mètres de là, en contre-bas se trouvait une petite rivière et qu'au bord de cette même rivière se désaltérait un lapereau, et que cachée sous une pierre de cette même rivière attendait une couleuvre pour le dévorer. Loin derrière, un cerf et une biche goutait aux joies de l'amour afin de perpétrer la race. De plus elle reniflait un mélange d'odeurs plus différentes les unes que les autres, odeurs qui au final définissait si bien la forêt. Cependant, elle en sentait également une qu'elle ne pouvait définir et qui n'appartenait à aucune espèce animale ou végétale connue.

Piquée par la curiosité de cette odeur et oubliant ses anciens soucis, Isadora se mit à la suivre et parcouru donc un bon kilomètre avant de tomber nez à nez avec une jeune fille pour le moins ravissante. Petite, le visage rond, l'apparence d'une enfant, un regard vert et une chevelure de feu. Le genre de fille qu'Isa se mettait de suite à charmer en temps normal. Oui mais en temps normal ses victimes , et bien elles ne renâclaient pas autant..


« -Pouah ! Mais c'est toi qui sens comme ça ? J'ai cru qu'il y avait un loup crevé dans le coin ! »

Et oui, Isadora connaissait aussi les bonnes manières...
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Elvira K. Morrigan
Elvira K. Morrigan
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MessageSujet: Re: Quand le silence est plus pesant que la mort   Quand le silence est plus pesant que la mort EmptyLun 19 Sep - 17:40

Les rayons du soleil vinrent faire sortir la Lune Ardente de l’ombre. Dans la chambre de la saltimbanque, cette lumière éclairait des draps vides. En effet, la lycanthrope se trouvait dans la salle d’armes. Elle s’entrainait sur un mannequin, bien que cela ne soit que peu bénéfique. Elle s’entretenait énormément et quelques enchainements sur un mannequin étaient bien inutiles. Elle avait également eu le temps d’affuter ses poignards ainsi que ses épées. Elle avait passé sa nuit dans cette salle qu’elle chérissait et, gardait secrète de toute personne, étrangères ou non. Seul son maître la connaissait. Elle était prise d’une soudaine insomnie, dû aux jours précédents. Après le meurtre de l’infâme personnage, qui avait fait honte à sa race et aux dix guerriers, elle se sentait…salie. Salie par cet être tout bonnement écœurant auprès duquel, elle avait du jouer les filles de joie, pour pouvoir l’attirer dans le pièges. Par chance, la mission c’était arrêté aux baisers et aux caresses. Le souvenir de cette scène lui retournait encore l’estomac, mais cela faisait parti de son métier et, elle le chérissait plus que tout.

Elle resta donc à l’abri des regards, enfermée chez elle, s’occupant d’elle comme elle ne l’avait pas fait depuis un bon moment, se lavant pour se nettoyer de cette répugnante impression qui s’emparait d’elle. Elle restait longtemps dans la salle d’eau, se frottant avec force, se servant d’une eau chaude. Une si chaude pour un simple humain et pourtant, se rapprochant de la tiédeur pour une fille telle quelle…Une « lycanthrope ». Pour certains c’était une maladie, un fardeau pour d’autres, comme elle, c’était un cadeau du ciel et elle remerciait encore celui qui avait d’elle ce qu’elle était aujourd’hui. De même, si elle s’était nettoyée avec attention, elle en fit de même avec ses poignards, qui avait subit la même souillure qu’elle. Ecœurée, voilà ce qu’elle était. Il était pour Eris de prendre un peu de repos et de temps pour elle, car si les apparences montraient une jeune femme épanouie, l’intérieur était tout autre…

Ce jour-là, elle ne donnerait pas de spectacle de rue. Après quelques heures supplémentaires, passées enfermer dans cette salle, elle jugea qu’il était temps pour elle de sortir. Elle se dirigea vers la cuisine, trouva une pomme, qu’elle mangea en toute tranquillité. Ensuite, Eris monta à l’étage. Une fois en haut, elle attrapa un pantalon et une chemise de lin, tous deux de couleur noire. Elle oublierait la couleur vive en ce jour, oubliant ses habitudes et préférant la discrétion, bien que la couleur noire soit tout à fait à son goût. Dans la salle d’eau, elle se mouilla le visage, comme pour se réveiller et se remettre les idées en places, avant d’éponger à l’aide d’un tissu, l’eau qui ruisselait sur son visage. Elle fit une tresse avec ses cheveux, puis retourna dans sa chambre et se munit d’une bourse, qu’elle noua à sa ceinture, avant de redescendre d’un pas vif et décidé. Dans la salle qu’elle avait quittée plutôt, elle prit quelques poignards, ce qui était un geste quotidien, replaçant la clef de la porte menant à cette salle tenue secrète, autour de son cou sans plus attendre et sortit.

Eris ne s’était même pas posé la question, ne n’avait été curieuse, au point de regarder par la fenêtre et, de voir le temps qu’il faisait. C’était une belle journée Le soleil été haut dans le ciel et chauffé. L’automne approchait, c’était une certitude car la température avait déjà baissé, néanmoins la journée serait tout de même agréable. Elle se balada un peu en ville, restant le plus éloigné possible des rues trop peuplées et bondées. La saltimbanque ne fit aucun achat et ne croisa aucune connaissance. Une chance. Il était si rare de pouvoir d »ambuler en ville en toute tranquillité. De plus, elle le métier qu’elle exerçait, il n’était pas rare de trouver des personnes qui admiraient ses spectacles et qui souhaitaient lui parler.

Lorsque le soleil fut assez bas à son goût, Eris se dirigea vers la forêt. Il était temps pour elle se faire une petite escapade dans ce lieu qu’elle aimait tant. Elle n’avait pas reprit sa forme animale depuis plusieurs semaines et, la sensation de la terre fuyant sous ses pattes en plaines, le bruit de ses pas et des feuilles qui craquent, du vent contre sa gueule, lui manquait énormément. Une fois qu’elle eut pénétrait suffisamment pour qu’on ne puisse la voir, elle se déshabilla. Et sortit de sa bourse une cordelette, avec laquelle, elle attacha ses vêtements sa son pied. Elle prit le soin de laisser de l’espace, car lorsqu’elle était sous sa forme de louve, son physique était bien plus imposant. Elle ferma les yeux, ouvrant ses sens et lorsqu’elle les rouvrit, elle était louve. Elle courut longtemps à travers les bois. Durant des heures entière, jusqu’à se qu’elle décide de s’arrêter pour se désaltérer. C’est là, qu’elle entendit des pas. A l’affut, elle décida de reprendre forme humaine, car sa course alerterait la personne. Ce fut très rapide et, elle le fut tout autant en se rhabillant.

C’est alors que la dite personne fit son apparition. Une vampire. Elle le sentait par tous les pores de sa peau. Peu importait, si elle venait en personne neutre, Eris l’imiterait. Pourtant, elle eut tout juste le temps de ce faire cette réflexion et la femme prit la parole.


« -Pouah ! Mais c'est toi qui sens comme ça ? J'ai cru qu'il y avait un loup crevé dans le coin ! »

Elle parlait d’une manière peu soutenue pour une personne de son rang, car oui, face aux vêtements qu’elle portait, elle ne pouvait être qu’une noble, c’était une certitude. Ses paroles étaient venin, tout comme celles des autres personnes qui appartenaient à cette classe sociale. C’était bien pour cela qu’Eris ne supportait pas ces petits prétentieux, imbus de leur personne. Elle leva les yeux ciels et poussa un soupir. Elle pouvait paraître impertinente, cela lui était bien égal. Eris était une jeune femme franche qui osait dire ce qu’elle pensait que ce soit à son maître, à des nobles ou à tout genre de personne. Cette bande de présomptueux n’était guère intéressant, ou tout du moins la grande majorité d’entre eux.

« J’apprécie votre compliment ! Vous faites honneur à votre classe et c’est si beau à voir…Il me semblait que lorsqu’on recevait une éducation telle que la votre, on apprenait à se présenter. Visiblement, vous avez oublier bien des manières. Vous faites une personne bien détestable. »

Franche et impulsive. Fidèle à elle-même. Elle ne cherchait pas les ennuis, ni les chamailleries lassantes dont étaient adeptes la plupart des personnes, mais cette jeune femme ne semblait pas bien différente du commun des mortels et ce, malgré le fait qu’elle soit une sangsue.
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