| Sujet: Ruby joyau teinté de noirceur. Jeu 8 Sep - 6:33 | |
| Ruby ADAMSON alias Castiel Levingston
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feat. personnage de Len-yan | ♔Nom : Son nom véritable est Levingston. ♔Prénom : Son prénom véritable est Castiel. ♔Surnom : Il vous dira se prénommer Ruby, pierre de sa couleur favorite. Couleur que sa mère lui a attribué à sa naissance. Nuit d'une lune rousse, elle voyait en cette dernière la couleur d'un espoir. Elle vous dira se nommer Adamson, nom de jeune fille de sa mère, tout se rapporte à elle. Cassandre fut et sera sans doute son seul amour. ♔Age : 26 années d’existence. ♔Date et Lieu de Naissance : 23 mai dans un village écossais; Kyle of Lochalsh. ♔Orientation Sexuelle : Ruby dira qu'elle est hétérosexuelle, c’est donc que Castiel est homosexuel. Vous suivez toujours ? ♔Nationalité: 100% écossaise. ♔Groupe : Celui des humains. ♔Classe Sociale: Catin, danseuse, spécialiste en poisons ou bien chasseur travesti, qui sait vraiment ?
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Depuis toujours, il joue avec son côté androgyne, il se fait passer pour une demoiselle de bonne famille, c'est toujours plus aisé pour rencontrer les grands méchants loups qui rodent dans la nuit. Mais ne vous y trompez pas, Ruby est bien un homme, tout son corps est masculin, il n'y a pas une once de parties féminines en lui bien qu'il ait un décolleté délicieusement dessiné. Tout n'est que tromperie. Il use et abuse du maquillage, des sous-vêtements mettant en valeur et masquant d'un autre côté. Même en se pressant contre son corps délicat, personne ne pourrait se douter du rôle qu'il endosse à longueur de journée. Mais passons ce « détail » et entrons plutôt dans le vif du sujet, la description de cet être qui joue de son androgénie pour chasser les lycans, les meurtriers de sa chère mère.
[Maintenant que vous connaissez son secret, toute la partie description physique et mentale se fera au féminin, tout comme les rp d'ailleurs, Castiel est son plus gros secret.]
La belle demoiselle arpente les rues de Paris, ses talons claquent sur les pavés alors qu'une ombre se dessine dans son dos. L'a-t-elle remarquée? Sans doute que non, une ombrelle en dentelle pourpre masque son visage. L'on distingue d'elle que sa silhouette fine, presque fragile. Elle n'est pas très grande, un simple mètre soixante-dix pour soixante-cinq kilos qu'elle met en valeur dans un kimono de la même couleur que son ombrelle. Un cliquetis, à sa ceinture pend une arme, étrange qu'une demoiselle comme elle sache se défendre, à moins que ça ne soit que par simple lubie. Sa démarche à quelque chose de différent, un brin féline, provocatrice et si assurée à la fois qu'elle en devient attirante, intrigante.
Soudain elle s'arrête, repoussant son ombrelle, son visage se tourne vers un bruit qu'elle a entendu dans son dos. On le voit enfin, éclairé par la pâleur de la lune. Des traits fins, un regard bleu-gris qui sonde la nuit environnante, il n'y a pas la moindre peur ou appréhension dans ses yeux en amande, comme si elle savait ce qui l'attendait. Ses paupières se ferment d'un geste typiquement féminin, un battement de longs cils sombres, tels un papillon fuyant vers une lumière vive. Ruby relève fièrement le menton, un fin sourire ourle ses lèvres pulpeuses et généreuses. Une légère teinte sombre sur ces dernières rehausse son teint pâle. Et pour parfaire ce tableau de délicatesse, un petit nez retroussé. Un collier ras-du-cou en dentelle noire qu'elle ne quitte jamais ; sans doute aurez-vous deviné pourquoi ? Une damoiselle ne peut avoir une pomme d'Adam, il faut donc masquer ce petit plus. Une fine brise se lève alors que son ombrelle tombe sur le sol dans un bruit léger. Sa chevelure brune est courte, encadrant son visage, venant même jusqu'à masquer l'un de ses yeux. D'un mouvement de tête, elle chasse une mèche importune, sa main vient se refermer sur la garde de son katana. Elle le sent, elle le sait, elle va devoir se battre pour rester en vie.
Immédiatement, elle se met en position. Elle qui paraissait si frêle semble à présent suffisamment forte pour se battre et encaisser le moindre coup. La manche de son kimono glisse sur son épaule gauche, dévoilant une large cicatrice à peine refermée. Sous le tissu léger on devine aussi une poitrine peu développée ou bien enfermé dans un carcan, libre à vous d'y voir ce que vous désirez après tout. D'un geste rapide et gracieux, elle se défait de ses chaussures, ses pieds se posent sur les pavés humides de la pluie qui vient de cesser de tomber, un frisson court sur son échine. La silhouette est là, devant elle. Un lycan. Elle le savait, elle l'attendait après tout. A la manière d'une danseuse, elle exécute une chorégraphie parfaite, comme si tout était déjà prévu d'avance, même les mouvements de la bête. Le combat dure et dure encore. La nuit touche à sa fin, tout comme le combat, la lame brille une dernière fois avant de trancher la tête de l'animal. A bout de souffle, la belle réajuste son kimono moite de cet affrontement, elle retrouve ses chaussures et son ombrelle avant de quitter les lieux. Sa démarche bien moins assurée qu’auparavant et elle vient d'ajouter une belle marque de griffure sur son ventre finement musclé.
Une fois arrivée dans sa chambre, elle retire son kimono qu'elle jette immédiatement. Il empeste le sang. Sa peau est mise à nu, marquée de toute part, certaines saignent encore alors que d'autres sont refermées depuis des années déjà. Elle est jeune et pourtant son corps semble avoir vécu bien des périples. Un bandage enserre sa « poitrine », non pas la moindre cicatrice sanglante qu'il aurait fallu bander, car si elle l'enlève, il n'y aura pas mes monts de chair tant désirés par certains, ils n'y trouveront que des pectoraux, rien de plus. Un peu plus bas, un autre morceau de tissus qu'elle n’enlève qu'une fois seule dans sa chambre, quel homme aimerait découvrir ce qu'y cache la belle Ruby? C'est une fois dénudé que l'on comprend le secret qu'elle cache aux yeux du monde. Son corps semble soudainement moins féminin et moins frêle qu'il n'y paraissait sous le tissu délicat du kimono. Pourtant, le râle qu'elle vient de pousser en nettoyant la plaie est parfaitement féminin. Sa voix n'a rien de grave ou de rauque on dit même qu'elle est délicieuse à écouter quand elle se met à chanter. Tout en elle transpire la féminité du moins, quand elle est vêtue. Qu'il est bien compliqué de parler de son caractère. La demoiselle est pleine de surprises et à tous les niveaux; que ça soit physique ou bien moral. Pour le moment, nous laisserons donc de côté pour le moment ce qu'est réellement Castiel pour nous pencher sur la complexité de Ruby.
Son corps ondule au rythme des notes lascives et entraînantes. Des regards désireux se posent sur elle, mais ses yeux sont clos, seule la musique compte en cet instant. Ne pouvant se présenter dans le plus simple appareil, son corps est voilé aux endroits stratégiques par un fin tissus pourpre. Oui je pense que vous l'avez compris c'est sa couleur fétiche. Sur la petite scène, elle déambule de manière gracieuse, sans ouvrir les paupières un seul instant, la chorégraphie est parfaitement connue de la danseuse. Des voix s'élèvent, son ouïe n'est concentrée que sur les accords secs et la montée en grâce du chanteur. Aguicheuse au possible, Ruby use d'un sourire charmeur, sa proie est dans la salle, mais il ne sait pas ce qui l'attend. Le rythme s'accélère, des perles de sueur naissent sur la peau de la belle demoiselle, le voile fin se soulève, dévoilant un peu de chair, mais tout est calculé. Des sifflets se font entendre. La proie se délecte très certainement du parfum de sa peau chauffée par l'excitation de la danse. Comme en transe, Ruby esquisse de nouveaux gestes, ressemblant de plus en plus à un simulacre de combat.
Un peu plus tard dans la soirée, la demoiselle est dans sa « loge », le souffle court, un sourire exquis habillant ses lèvres. D'un geste gracieux elle se sèche le corps avec tissu. Un admirateur fait son entrée, il était tombé dans son piège. Il croise enfin ce regard qu'elle avait masqué à tous pendant sa représentation. Il recule un instant avant d'oser s'approcher, la belle joue les prudes en saisissant un kimono pour voiler un peu plus son corps qui frissonne légèrement. Il baise la main qu'elle lui tend avant de lui proposer de boire un verre dans un endroit un peu plus intime. La belle refuse, le rose lui montant aux joues, puis se laisse convaincre pour le plus grand plaisir de la bête. Elle lui demande un instant pour s'habiller, il quitte la pièce, un sourire carnassier déforme la beauté de son visage. Tout était calculé, son piège se mettait parfaitement en place et l'animal était déjà mort.
La belle et la bête sont sur un canapé confortable, ses doigts fins charment la peau halé du bellâtre qui boit ses douces paroles. Manipulatrice, elle parvient à lui soutirer un peu plus d'argent que prévu avant de l’entraîner dans une nouvelle pièce, la dernière qu'il verra de sa vie. Sa mort fut rapide, le poison versé dans son verre y était pour beaucoup. La demoiselle sait se servir des plantes que la nature lui offre, les réduire en poudre, les dissimuler habilement avant de les verser dans un verre est un véritable jeu d'enfant.
Autre lieu, changement radical. Sa voix s'élève dans les murs froids, enchantant les oreilles des fidèles massés dans l'église. Elle est là, devant tous, un voile masquant son visage alors qu'elle chante les louanges de Dieu et de ses miracles. Le prêtre prend la parole à sa suite, la demoiselle se met à genoux, les mains jointes. Et oui, aussi étrange qu'il puisse y paraître Ruby est une fervente croyante qui se confesse aussi souvent que nécessaire, mentant malgré tout au prêtre qui l'écoute. Sa vie est un puzzle, tout comme son corps, les pièces s’emboîtent, forment un tout sans pour autant donner une forme parfaitement cohérente.
Et Castiel dans tout ça me direz vous? Et bien la chose est simple, Ruby a tué cet homme il y a bien longtemps. Un choc dans sa vie lui a fait comprendre qu'elle devait faire un choix, garder son ancienne identité ou bien en avoir une nouvelle et se lancer dans une quête de vengeance. L'homme est devenu la belle, charmant et chassant les lycans avec ses faux atouts.
Et s'il fallait en dire plus? Juste quelques détails croustillants pour les petits curieux. Sa plus grande peur est celle de tomber amoureuse car, elle sait pertinemment que son secret serait un frein à cette passion. Son plus grand désir, retrouver le meurtrier qu'elle traque et lui faire la peau. Ce qu'elle aime; le rouge, le bon vin, les cadeaux hors de prix, le luxe, la femme qu'elle est devenue et surtout la nuit, c'est pour elle le meilleur moment de masquer son secret. Ne dit-on pas que la nuit tous les chats sont gris? Par contre, elle déteste qu'on devienne trop intime avec elle, l'homme qu'elle est toujours, l'amour et la chaleur de la journée. La naissance – Prince, Division d'un amour, Multiplication du savoir. Enfance dans le luxe, choyé par un père adepte de la torture et une mère qui désirait plus que tout au monde avoir une fille. Ceci aurait bien pu rendre le début de vie de Castiel plutôt difficile, surtout si on sait que sa mère n'avait aucun sentiment amoureux envers son époux. La belle n'était là que pour l'argent et cet enfant avait été conçu dans un acte sans passion, presque machinal, mécanique. Elle devait le faire, elle avait conclu un marché sordide pour ne pas retourner à sa vie de misère. Son propre père ne voulait pas voir la chair de sa chair travailler comme servante ou pire encore, il avait vendu son enfant pour lui offrir une vie meilleure. S'il savait. Cet homme, qui au premier abord, semblait plein de bonnes qualités se révélait être un odieux personnage, emplie de sombres dessein que ça soit pour les personnes travaillant pour lui ou pour la femme qui partageait sa couche. Il n'y eut pas le moindre amour dans cette union, Ulrich avait une manière bien à lui de montrer à Cassandre qu'il l'aimait. De la violence et du sexe, il n'avait que ça à lui offrir. Un contexte qui ne pouvait pas vraiment apporter de la stabilité au nouveau né, et pourtant. Tous deux s'évertuèrent à lui inculquer leurs valeurs, il était donc ballotté entre les deux personnes qu'il aimait, sans pour autant en souffrir. Déjà tout jeune, il prenait ce que la vie lui donnait. Sa génitrice lui enseignait le maniement du katana et les bonnes manières. Quant à son géniteur, c'était l'art de la torture et de la manipulation. L'un enseignait, l'autre ne cherchait pas à savoir. Pour l'enfant, l'amour c'était ça, deux personnes ne se regardant pratiquement jamais, se parlant que très peu et abhorrant les contacts physiques. Belle vision de l'amour quand l'on n'est qu'un jeune homme. Voilà sans doute pourquoi Castiel parlait que très peu, écoutant, buvant le moindre des apprentissages comme s'il était vital pour sa survie. Tout resterait ancré dans sa mémoire et il rendrait fier ses deux parents. Oui il était persuadé qu'il gagnerait leur amour que de cette manière. La naïveté de l'enfance? Elle s'était envolée le jour où son père l'avait convié aux cachots pour assister à une séance de torture. Il n'avait pas versé une larme, regardant ce qu'il se passait comme s'il était à un spectacle de marionnettes. Sa mère ne voyait pas ce genre d'initiation d'un bon œil, mais elle n'avait d'autre choix que de se taire si elle ne voulait pas perdre sa liberté d'enseignement. Lady Cassandre s'évertuait à rendre son fils plus gracieux grâce au maniement du katana, sans doute pensait-elle qu'avec ces leçons, il choisirait de tourner le dos à son père et à retrouver un peu de douceur sur son visage fermé. Il ne souriait que très peu, conservant un visage fermé, presque froid. Un jeune homme plein de vie comme lui aurait dû avoir le regard pétillant et des milliers de questions à poser, mais il reste muré dans un silence presque gênant, gardant sa voix délicate que pour de rares occasion. La demoiselle l’entraîne aussi dans l'enceinte de l'église de leur village pour en faire un fervent chrétien, sans doute espère-t-elle une fois encore que de cette manière il délaissera les enseignements ignobles de son époux. Rien n'y faisait, l'enfant adorait ce qu'on lui inculquait, que ça soit la beauté ou bien les ignominies du pouvoir.
Majorité - Age de raison, Mort de Cassandre, Désir de vengeance. Les années passèrent le jeune garçon devint un adolescent, pourtant, les journées de Castiel étaient réglées comme du papier à musique, une véritable routine. Levé à l'aube, il déjeunait en compagnie de ses parents dans un silence uniquement troublé par les récipients raclant sur le lourd bois de la table. Ensuite, il suivait sa mère pour sa leçon quotidienne au maniement du katana. Elle avait pour habitude de se rendre sur le bord d'un lac, éloignés du château avec pour seule compagnie nos chevaux. Un homme nous rejoignait, ils échangeaient un sourire lourd de sous-entendus; ils devaient être amants. L'homme s'échauffait, entraînant le prince dans cet exercice. La leçon terminée, la mère et le fils repartaient pour le château alors que le « maître » s'enfonçait dans la forêt. Après un passage aux bains, Castiel rejoignait sa génitrice pour un repas uniquement à deux, c'est dans ces moments-là qu'il parlait et posait des questions, sa douce voix délicate égayant le cœur de Cassandre. Son père quant à lui préférait la chaleur moite d'une taverne ou encore une réunion dans les cachots avec ses meilleurs chevaliers. Une fois sortit de table, il enchaînait sur des cours théoriques ; l'enseignement des bonnes manières, l'économie, l'histoire de son pays, mais aussi l'apprentissage du français. Durant toute l'après-midi, les récits et les écrits s’enchaînaient jusqu'à lui donner mal à la tête. A la nuit tombée, il passait à ses appartements pour se laver et se changer avant de rejoindre ses parents pour le dîner. L'ambiance était toujours la même, mis à part les regards insistants de son père, impatient de donner son cours. Une fois sortit de table, il saluait sa mère qui posait sur lui des yeux emplis de tristesse, son enfant allait une fois encore assister à des horreurs. Cette dernière leçon de la journée se passait dans les cachots, au menu ; torture et confection de poisons. Chacun avait sa préférence dans l’éducation de leur enfant et ce dernier prenait ce qu'on lui donnait sans choisir une des deux voix imposées. ***** La nuit était sublime, pas un nuage à l'horizon, la lune éclairait ma chambre de sa lumière blafarde. Si belle. Je venais de quitter les cachots, une fiole remplie de belladone en main, cette plante une fois ingérée provoquait une soif intense, meilleur moyen de soutirer des informations à un espion. A forte dose par contre, c'était la mort, mais père savait très bien s'en servir et moi aussi d'ailleurs. Je ne savais pas pourquoi, mais je passais par les appartements de mère, désirant parler un peu avec elle du bal qui allait se dérouler dans notre domaine le lendemain soir, journée tranquille en perspective et nuit sans fin. Des sons. J'approchais à pas feutrés de la porte, tendant l'oreille pour savoir si mère était seule. Un hurlement sombre déchira la nuit et ce bruit. Il me rappelait ma lame de katana tailladant la chair d'un prisonnier du cachot. Je mis ma main là où aurait dû se trouver la garde de mon arme. Mais la soirée avait été uniquement dédiée aux poisons. N'écoutant que mon courage et désirant plus que tout au monde venir au monde à l'amour de ma vie, je pénétrais dans la chambre. Je restais glacé d’effroi en découvrant la scène macabre qui se jouait devant mes yeux. Elle était là, gisant sur son lit, le corps lacéré de toutes parts, sa chemise de nuit imbibée de sang et son visage. Mon Dieu, je n'oublierais jamais ce regard vide posé sur moi, sa bouche encore ouverte du dernier cri qu'elle venait de hurler. Son visage portait le masque de sa mort atroce. Je mis au moins une bonne longue minute avant de remarquer cette masse sombre qui se tenait près de son lit à baldaquin. Une épaisse fourrure de nuit, un regard brillant de sadisme et des gouttes carmines tombant de sa gueule. Des dents acérées, couleur de nacre. Il émit un grondement sourd semblable à une complainte mélancolique, son imposante musculature se mit à se mouvoir. Je reculais, incapable de pousser le moindre cri pour avertir les gardes sans doute proches de la chambre à cette heure de la nuit. Ses pas étaient silencieux malgré la masse de muscle qu'il déplaçait, un véritable félin prêt à fondre sur sa proie. Malgré la peur et la douleur d'avoir vu ma mère morte, je continuais d'analyser ce qui m'entourait. La fiole. Je savais que si je lui en laçais sur les muqueuses, il subirait les effets de la plante. Mais pour ce faire, je me verrais contraint de le laisser approcher à une distance mortelle pour moi. Je me retrouvais bien vite acculé contre le mur du couloir, toujours incapable d'émettre le moindre son, mes doigts étaient crispés sur la fiole, un léger craquement me fit me rendre compte que j'allais faire céder le verre. Son haleine fétide parvint à mes narines, la chaleur de son souffle vicié caressant ma peau. Mon estomac supportait mal cette proximité, pourtant je ne bougeais pas, attendant qu'il soit suffisamment près pour que je ne rate pas ma cible. Un nouveau grondement, il retroussa ses babines, me montrant les armes qu'il avait à sa disposition pour m'ôter la vie. Cette fois il était suffisamment proche pour que j'entende ses griffes racler le sol en pierre à chacun de ses pas. Mon corps tremblait de peur, d'un geste discret du pouce, je fis sauter le bouchon avant de tendre le bras pour lui lancer dans les yeux la poudre de Belladone. L'effet ne mit pas longtemps à faire reculer la bête, son grognement devint plus sourd, plus rauque alors qu'il éternuait, secouait sa large tête pour se défaire du poison qui était en train de l'attaquer. Il voulu revenir vers moi, me faire payer pour cet affront, mais il en fut incapable. Dans un énième grondement, beaucoup plus fort et sonore que les précédent, il détala avant de disparaître par la fenêtre de la chambre. Après un bref instant, je me ruais dans la pièce pour aller m'agenouiller devant le lit, mes mains cherchant à refermer les plaies béantes, comme si mes maigres tentatives allaient ramener la vie dans ce corps mutilé. Des larmes roulaient sur mon visage alors que père et les gardes arrivaient sur les lieux de ce meurtre ignoble. Tous restèrent sur le seuil, pétrifiés de la vision que je leur offrais. Le sang de Cassandre venait de souiller mes vêtements et même ma peau. Ulrich entra enfin, mettant sa main devant sa bouche pour ré-freiner sa nausée. Il tira sur mon bras pour me faire quitter le cadavre de sa femme. Pas une larme, juste du dégoût. Ses doigts serrèrent si fort que je poussais mon premier cri, le repoussant, je désirais rester avec mère. Sa main puissante me gifla, me rendant brièvement malléable, il en profita pour me faire sortir de la chambre, demandant aux gardes de faire disparaître le corps, de demander aux domestiques de s'occuper du sang. Il était si froid, mère aurait été un peu plus sensible si la situation était inversée. Il n'avait pas de cœur, je le voyais enfin comme Cassandre le voyait. Il avait su m'enseigner son savoir, mais son amour n'était jamais entré en ligne de compte. Je savais déjà qu'il ne ferait rien, qu'il oublierait mère et qu'il ferait de moi un héritier à son image. C'était à moi de la venger. La chasse était dorénavant ouverte, il fallait à présent que je découvre à quel animal j'avais à faire. La vengeance – Mort de Castiel, Naissance de Ruby, Haine d'un père. C'est après des semaines et des semaines de chasses aux indices que j'ai compris que je n'aurais rien, pas la moindre information sur cette bête qui avait assassiné ma mère. On ne voulait pas me répondre ou bien on me disait que c'était une chasse qui me mènerait à ma perte. Un animal si féroce qu'il effrayait les meilleurs chasseurs du royaume, rien que ça piquait ma curiosité au vif. Je savais comment avoir ce que je recherchais. La tromperie, le jeu, la séduction, le charme des lèvres boudeuses. Mère m'avait enseigné tant de choses rien qu'en parlant avec les hommes gravitant autour d'elle que je savais comment agir à présent. Je me réfugiais dans la remise où les domestiques avaient délaissé la toilette de leur maîtresse, tous avait vite fait de l'oublier et père fut le premier. Cassandre et moi faisions la même taille, ses plus belles robes devinrent miennes, ses bas, ses chaussures à talons et autres tissus et bijoux trouvèrent leur place dans ma propre chambre. Il me fallut bien une semaine pour me faire à cette nouvelle apparence à cette manière tout en grâce de me déplacer, les œillades et autres mouvements de lèvres. Il fallait que je me créée une identité, un passé, un métier, toute une vie à créer pour ne pas perdre une proie pour une hésitation trop prolongée. Je quittais mes appartements pour le bourg à la tombée de la nuit, j'avais opté pour la fenêtre, je ne voulais en aucun cas croiser mon cher père dans cet accoutrement, je savais très bien qu'il ne comprendrait pas. Depuis la mort de mère c'était le cas pour la moindre de mes paroles, nous ne nous comprenions plus, le lien était rompu et je jugeais avoir suffisamment appris de lui. Ses leçons étaient de plus en plus courtes et mes actes de plus en plus avisés, je le surprenais bien qu'il tente de masquer cette fierté embarrassante. J'étais le fils qu'il avait toujours rêvé d'avoir et ce fils allait mourir petit à petit pour céder sa place à la fille que mère avait toujours rêvé d'avoir. Mon pas léger arpentait le pavé, des yeux désireux se posaient sur moi, des paroles emplies de luxure se murmuraient sur mon passage, l'illusion était parfaite. Cassandre avait toujours dit que mon physique était un brin trompeur, des traits un peu trop fins pour être ceux d'un homme, une voix douce et légère sans une once de teinte rauque. J'étais né pour devenir Ruby, joyau éclatant teinté d'une noirceur ancrée au fond de l'âme. C'est sous cette apparence frêle que j'ai pu soutirer des informations à un groupe de chasseurs ivres qui m'avaient prise pour une catin, une fille au mœurs légères. J'avais donc usé de ces charmes qui m'étaient encore inconnus, leur servant toujours un peu plus à boire, vidant mon propre verre quand ils avaient le dos tourné et feignant l'ivresse pour leur bon plaisir. Un lycan. Une bête sortie tout droit des sermons du prêtre et des ouvrages que l'on conte aux enfants pour les garder bien sagement au fond de leur lit une fois la nuit tombée. Au début, je n'y avais pas cru un traître mot en me disant que l'alcool et la possibilité d'un acte charnel les faisait délirer. Mais nuits après nuits, j'avais les mêmes récits, la même bête immonde dévorant les humains et maudissant même certain pour agrandir leur meute. Mes virées nocturnes ne restèrent pas un secret pour père bien longtemps et il m'arrivait même de porter un des vêtements de mère en pleine journée, me moquant peu à peu du regard des autres. Un soir, il m'attendait au coin d'une rue. La pluie tombait averse, sa main m'empoigna comme le soir de la mort de ma mère, son regard sombre se planta dans le mien maquillé de noir. Les mots fusèrent, les insultent se joignirent à cette poigne de fer qui ne désirait en rien me lâcher. L'étau me coupait la circulation sanguine mais pas un son ne quitta mes lèvres habillées de rouge. Un maigre sourire se dessina sur ces dernières. Ma main libre captura la garde de mon katana pour ficher ma lame à son entre-jambe. La peur de perdre sa virilité le fit lâcher sa prise, reculant d'un pas, fébrile. Un léger rire cristallin quitta ma gorge à cette peur nouvelle dans son regard, j'avais gagné. - Tu... T.... Tu... N'es plus mon fils, je te … Déshérite. Fulmina-t-il.- Je ne suis plus ton fils depuis que mère est morte Ulrich. J'ai tout compris. Ce n'est pas l'absence d'amour qui t'a fait oublier le meurtrier de mère, c'est la peur de ce que tu aurais dû affronter qui t'a fait te terrer dans ton domaine. Tu n'es qu'un lâche !- Espèce... Espèce de fou ! Regarde-toi ! Tu es ridicule dans cet accoutrement. - Tss... J'ai bien vu ton regard il y a trois nuits, tu m'as prise pour une vulgaire catin avec qui tu aurais pu forniquer !Il recula à nouveau, la bouche grande ouverte sous l'effet de la surprise et du dégoût d'avoir ressentit de l'attirance pour son propre fils habillé en femme. Il n'avait pas vu son visage, juste son corps délicieusement dessiné dans un corset pourpres, la finesse de ses jambes quand elle avait soulevé ses jupons pour retirer sa dague attachée à sa cuisse. Mon sourire s'étira en voyant l'effroi se dessiner sur son visage blême. Je tournais les talons, ma mission était achevée, j'avais les indices qu'il me fallait et mon père ne voulait plus de moi comme fils. Je retournais au château pour préparer mes affaires, la bête que je recherchais disparaissait d'Écosse pour aller, selon mes informations, en direction de Paris après la pleine lune. Je remplis plusieurs malles avant de m'engouffrer dans un fiacre, j'avais une longue route à faire avant de me rendre dans la sublime cité de Paris. Je mettrais à profit ce temps libre pour parfaire ma mascarade, pour que Ruby soit belle et bien une personne à part entière. Je disais donc adieu à ma mère, adieu à ma terre natale, adieu à Castiel. [Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image] | ♔Pseudo : Le même que la première fois ^^ ♔Age: toujours 24, ça n'a pas encore changé. ♔Comment t'es-tu retrouvé parmi nous?: *prend une grosse voix de bande annonce américaine* I am a DC ♔Des Remarques ou impressions? Le nouveau design est magnifique, déroutant au départ à cause du changement radical de couleur, mais beau comme tout. Félicitation !!! ♔As-tu lu le règlement ? oui et même deux fois oui. ♔Code du règlement : Purée comme la première fois il me manquait un mot Oo' Okay by Poney
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Dernière édition par Ruby Adamson le Mer 14 Sep - 13:49, édité 1 fois |
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