| Sujet: Alessandra Caterina Graziana. Jeu 7 Juil - 9:37 | |
| GRAZIANA ALESSANDRA CATERINA
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feat.Panty (Panty and Stocking with Garterbelt) | ♔Nom : Graziana ♔Prénom: Alessandra (le second étant Caterina, prénom de sa très chère mère) ♔Age Apparent: 23 ans ♔Age Réel : Sans doute la quarantaine est-elle dépassée ♔Sang-Pur/Mordu/Infant : Infant ♔Date et Lieu de Naissance : Venise, le 16 Fevrier ♔Orientation Sexuelle : Est bien plus attirée par le sexe féminin.. mais ne l'admet pas forcément. ♔Nationalité: Italienne ♔Groupe : Vampire ♔Classe Sociale: Bourgeoisie, serait-ce convenable ?
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Une série de claquements secs résonne dans le couloir. Deux silhouettes, fines, l'une de taille moyenne, et l'autre plus élevée de cinq ou six pouces, se dessine de plus en plus précisément, dans la pénombre du corridor. La porte grince légèrement; et une belle femme d'âge mûr fait son entrée dans le salon. A ses côtés, une demoiselle visiblement bien plus jeune. Voilà que quelques regards se tournent vers mère et fille qui viennent de faire irruption dans la grande salle, où déjà un bon nombre de femmes discutaient de la société autour d'un thé. Ces dames étaient bien raffinées; mais leur élégance n'égalait sans doute point celle du couple qui se trouvait au pas de la porte. La jalousie se lit dans leur regard, qui scrute chaque détail des deux nouvelles venues. Mais quelle femme dans cette salle ne serait tentée d'étudier avec précision ses concurrentes de beauté et d'élégance ? Mère et filles se ressembleraient presque comme deux gouttes d'eau, qu'on pourrait se confondre au sujet de leurs liens familiaux. Mais assimiler la mère à la possibilité d'être la soeur de sa propre fille, serait un compliment bien poussé à lui faire, et l'amour propre des dames du salon les empêchaient sans doute d'en faire la remarque; bien qu'elle ne l'eurent pensé. Ne serait-ce qu'une seconde. Leur ressemblance était telle, qu'on se demanderait aisément si le père existait ! C'est la première fois que la dame Graziana emmène sa fille au salon. Aussi, l'attention est rivée principalement sur la plus jeune des deux nouvelles venues. Voyez-vous ces simples mais jolies petites chaussures d'un noir ébène, propres et cirées, qu'on retrouve aux pieds de petites poupées sages ? Vous pouvez aisément imaginer les pieds délicats de la demoiselle qui les porte. Plutôt petits pour la moyenne, ces pieds, qui sont précédés de chevilles fragiles et creuses, où se frotte en un discret bruissement la dentelle de l'intérieur d'une longue et large robe, tandis qu'elle et sa mère s'approchent des observatrices. Ses pas sont courts, mais sont rapides. Le claquement sec de ses talons au sol est tel que l'on se demande si la demoiselle n'est pas agaçée. Sans doute l'est-elle, puisque celle-ci marche à pas rapides, peut-on se dire; or, ceci n'est qu'une habitude, et son visage calme en est témoin. Son pas est toujours pressé, à ce que l'on dit, autant lorsque l'intéressée est nerveuse que lorsqu'elle est calme et posée, ce qui était à ce moment là le cas, il n'y avait nul doute. A présent, celle-ci s'arrête. Un. Deux. Trois derniers pas, et la créature s'est assise aux côtés de sa mère, qui vient également de prendre place. Sous les nombreuses couches de tissu qui composent la partie inférieure de la robe qu'elle porte, de longues jambes, fines, d'une couleur de peau claire. Très claire. Peut-être même, pouvons nous qualifier de fantomatique la peau blafarde de la jeune demoiselle. Mais quelle peau, on dirait une douce et apétissante crème ! Sa douceur est, en tout cas, confirmée au toucher, soyons en sûrs. Une poudre pour la blanchir n'est même pas nécessaire pour lui donner une touche supplémentaire de pureté, comme le font la très grande majorité des femmes qui veulent se donner un air plus noble qu'elles ne le sont. L'une de ses jambes, se glisse par dessus l'autre, la chevauchant. Oh ! remarquez, comment présente-t-elle son pied. La pointe est tendue, comme celle des plus habiles danseuses. Nous n'avons pas encore vu l'inconnue à l'oeuvrage, mais on se doute bien par sa grâce apparante qu'elle n'a point le pas lourd. Remontons, toujours un peu plus, doucement, sans trop de hâte; parcourons le corps de la jeune - du moins le paraît-elle - femme qui se présente à nous, comme une main adroite et patiente parcourrait ce corps de la plante des pieds à la tête, en caresses qui la laisserait bien frissonnante, tellement semble-t-elle délicate. Passons par ces jolies cuisses menant à un fessier ferme et légèrement rebondi, que l'on peut deviner sous les plis de la robe lorsqu'elle est debout. Saisissez -uniquement du regard, elle pourait s'effrayer ou se briser ! se dit-on immédiatement - ces hanches mises en valeur par une taille fine, serrée dans un corset pourpre; corset retenant lui-même une poitrine aux formes tout juste assez généreuses, pour ne pas paraître offusquantes et vulguaires, mais assez pour attirer le regard de quelconque passant du sexe masculin. Ses petites mains se posent avec élégance sur la cuisse de la jambes superposant l'autre. Ses doigts ne sont pas si longs et fins comme ceux de sa mère, mais ces mains ont tout de même leur charme, étant celles d'une grande enfant. Sur sa gorge immaculée, une chaine dorée repose avec finesse. Un pendentif luisant et parfaitement sphérique, d'une couleur aussi pourpre que sa robe, y est suspendu. Quelques femmes qui remarquèrent ce pendentif se retenait de lui demander où se l'était-elle procuré, et quelle était donc la nature de cette étrange pierre. Et enfin, le visage. Quel joli visage ! ses traits sont si fins et harmonieux ! Celui-ci étant de sucroît encadré par une longue chevelure dorée retombant en boucles élégantes sur ses épaules, un frange cachant partiellement son front. Ses pomettes réhaussées par une couleur légèrement rosée sont saillantes, renforçant son apparence de poupée. Ses petites lèvres rosâtres retiennent un sourire, lui donnant un air sage, mais frais, naturel. Heureusement que ces dames ne peuvent remarquer les canines pointues dissimulées derrière cette bouche pulpeuse, ou celles-ci s'offusqueraient ! Au milieu de ce visage, un petit nez très légèrement retroussé. Mais ce qui fascine bien plus dans ce visage, est sans doute les iris de la demoiselle. Son regard en effet d'un bleu cyan, ce regard laissant transparaître aisément curiosité et intelligence. - Caterina ! enfin vous nous présentez votre fille. Comment vous appelez-vous jeune fille ? L'intéressée tourna lentement sa tête vers la femme qui avait émis ces derniers mots, et plongea son regard perçant dans le sien, comme si elle cherchait à lire le moindre détail de ce qu'elle recelait en elle, laissant à la victime de son regard un frisson qui lui parcourut l'échine. Cette façon d'analyser son entourage lui était habituelle, ce qui avait tendance à donner d'elle une toute première impression gênante. Mais elle se sentait constamment obligée d'observer les objets, les personnes, les issues, tout son environnement, pour bien prendre ses repères dans le milieu où elle s'aventurait, peut-être dans un certain but de mieux s'y défendre. Cette façon de discerner les choses révélait aisément son caractère calculateur, souvent synonyme de ruse et prudence. Aussi resta-t-elle ainsi à fixer son interlocutrice durant quelques secondes, lorsque sa voix délicieusement mélodieuse s'éleva. - Alessandra, madame. Elle s'autorisa enfin un sourire. La situation de gêne qu'avait installé son temps de réponse et le regard qu'elle lui avait soumis l'amusait sincèrement. A vrai dire, Alessandra prenait rapidement un malin plaisir à mettre son entourage mal à l'aise, surtout lorsqu'il s'agissait de pauvres humaines bien trop bêtement hypocrites à son goût. Autant présentait-elle un physique angélique par toute cette pâleur, cette pureté, et ces boucles dorées, son caractère s'apparentaît bien plus à celui d'une créature des enfers. Car le terme n'était point exagéré pour décrire le caractère de la vampire lorsqu'elle s'entêtait; infernale. Alessandra aime s'amuser, et s'attaquer aux personnes qui l'entourent est pour elle un délicieux divertissement. Hautaine, elle peut facilement mépriser lorsqu'elle vous juge faible, inférieur, ou inintéressant. Elle n'en garde pas moins ses manières, tenant particulièrement à sa façon de se présenter aux autres. Elle aime briller. Se sentir admirée. Elle a un besoin continu de se sentir supérieur. Être la meilleure. Ce qui lui donne un esprit de compétition particulier. Son amour propre et son égocentrisme peuvent prendre des allures parfois ridicules lorsqu'elle n'arrive pas à attirer l'attention qui lui est nécessaire. Car selon elle, le monde tourne autour d'elle, et ce n'est pas autrement. Aussi, au fond d'ele même, sans le laisser paraître, jubilait-elle de joie lorsqu'elle avait sentit tous les regards rivés sur sa beauté dont elle est -un peu trop- consciente. Insupportablement têtue et capricieuse, lorsqu'elle désire quelque chose, tous les moyens sont bons pour l'obtenir, et retourner ciel et terre ne lui fait pas peur. Ambitieuse, elle ne rêve que d'un chose; la gloire. Alessandra n'est aucunement satisfaite de son statut de bourgeoise, et ne sera satisfaite de son statut que lorsqu'elle se sera élevée aux plus hauts rangs de la société. Cette aspiration à la noblesse est, d'ailleurs, principalement à l'origine de ses manières exquises et rafinées. On pourrait y rajouter, en écho, un certain égoïsme. - Alexandra. Voilà un charmant prénom. - C'est Alessandra madame, les sonorités italiennes sont différentes des françaises. Fit-elle, insistant bien sur la pronnonciation de son prénom. La jeune femme avait frémit en entendant la pronnonciation de son nom écorchée par mégarde. Cette situation se répétait fréquemment à Paris, ce qui avait tendance à l'agacer. Alessandra portait une immense fierté pour le pays dont elle était originaire, notamment à cause tout ce qu'elle y avait vécu. La vampire n'aspirait qu'à déménager à Paris uniquement pour ce qu'on racontait, de vrai ou de faux, sur la haute noblesse française. Elle parcourut du regard les femmes qui l'entouraient. Sa mère lui avait précédemment indiqué quelles femmes elle rencontreraient dans ce salon, et l'importance de leur hiérarchie sociale. En un rien de temps, elle vit ces femmes qu'elle méprisait bien plus qu'autre chose comme un moyen de progresser également socialement. Et également culturellement. Alessandra possède, en effet, une curiosité qu'il est difficile d'assouvir. Créature intelligente, elle ne se lasse pas de lecture, de musique, d'histoire, et, récemment, de science avec les dernières découvertes du siècle. Tout ce qui était nouveau l'intéressait. Discuter avec les femmes qui s'échangeait quelques mots dans ce salon ne pouvait être que bénéfique à sa connaissance. Aussi se tint-elle sage, hochant la tête lorsqu'elle approuvait une idée, et partageant ses pensées lorsqu'elle les jugeait pertinentes. Et lorsqu'ils parlèrent d'art, mon dieu ! elle impressiona les dames. Si Caterina, sa mère, était si respectée par ses consoeurs, c'était également parce que le père d'Alessandra était un peintre extrêmemet réputé. Et la jeune infant, avait hérité du caractère artistique de son père, qu'elle admirait profondément. Tout comme son père idole, la peinture était son activité principale, et elle y prenait un immense plaisir. Aussi, étaler ses connaissances en art n'eut qu'un effet plus que positif sur ses relations nouvelles. La jeune femme savait toujours très bien comment se comporter pour se faire apprécier lorsqu'il le fallait. Il en valait de même pour convaincre les hommes.. seulement empruntait-elle demanières différentes. Cela faisait d'elle quelqu'un sans aucun cas timide, au contraire, entreprenant. Son attitude et sa culture plut rapidement aux dames du salon, dont certaines se demandaient déjà si la présenter à leur fils ne serait pas une charmante idée. Ce qu'elles ne savaient pas, était sans doute ce qu'elle pensait des hommes. Car son attirance pour le sexe féminin est une caractéristique morale d'Alessandra assez particulière. La demoiselle ne s'intéressait qu'aux hommes par ambition, ne se fixant qu'à ce qu'elle pouvait en tirer, à tous les niveaux. Aussi ne s'intéresse-t-elle qu'aux hommes riches et raffinés, dignes de la haute société. Cependant, elle n'avouera jamais le réel désir qu'elle éprouve pour certaines femmes. I. Cela faisait un moment que Caterina courait, essouflée, mais un sourire sur ses lèvres rouge vermeille. Tandis que sa main droite soulevait légèrement sa robe pouffante pour faciliter sa progression, en prenant soin de ne pas trébucher dans sa course, elle portait régulièrement sa main gauche à son visage pour maintenir le masque qui dissimulait son visage. Parfois, elle avait dû jouer des coudes pour se frayer un chemin dans la foule. Car ce soir là, il y avait du monde. Oh que oui, pour qu'il y ait du monde à Venise, il y en avait. Nous étions l'un des douze jours les plus folkloriques de l'année; nous étions juste entre le sommeil de Février et l'éveil de Mars. Toutes les parures des plus riches étaient de sorties, les costumes les plus éxhubérants étaient à la vedette, et les masques se comptaient par miliers dans les rues. Depuis le Moyen-Âge, la Sérénissime et ses canaux, la Cité des Doges, oui, Venis, connaissait cette euphorie inégalable chaque anné !. Oui, nous étions en plein Carnaval de Venise ! La jeune femme avait remarqué le regard de cet inconnu rivé sur sa personne. Complètement vêtue de blanc ce soir, le comble du hasard fit que l'homme qui l'avait remarquée était vêtu de noir, de la tête aux pieds. Pourquoi l'intéressait-elle tant, puisqu'il ne pouvait même pas saisir la beauté de son visage ? Il ne savait pas non plus à quelle famille elle appartenait, comment pouvait-il la convoiter ? De même qu'elle se demandait pourquoi ce jeu de course poursuite lui plaisiat, tandis qu'elle même n'avait pû saisir la beauté de l'inconnu. Seule sa carrure et le charisme qu'il dégageait la laissait sans réelle prudence. Tout d'abord, elle l'avait vu la suivre, lorsqu'elle marchait d'un pas tranquille. Ensuite, elle l'avait vu la poursuivre, lorsqu'elle avait accéléré le pas. A présent, elle courait. Elle avait d'abord jetté quelques regards derrière elle, puis ne s'en souciait plus, ne vérifiant plus s'il continuait de la poursuivre. C'est lorsqu'elle se dégagea complètement de la foule, et qu'elle se trouva sur une place où seuls quelques couples déambulait, qu'elle ralentit le pas, reprenant son souffle, tout en jettant des regards curieux autour d'elle. Où était-il ? Elle poussa un soupir. Caterina, tu as été trop bête, pour penser qu'il te suivrait dans ta course folle.. Si cela se trouve, n'avait-il même pas posé les yeux sur toi, naïve. Soudain, une main se posa sur son épaule. Elle sursauta, et n'eut que le temps de se retourner vivement pour que le bras de l'homme ne se soit glissé dans son dos, la ramenant contre son torse. Son coeur battait si vite ! elle ne pouvait effectuer un geste. Pendant quelques secondes, elle eut réellement peur. Puis, elle sentit la main gantée de l'homme prendre délicatement la sienne, levant le bras, et esquissant.. un pas de valse. Caterina fut surprise, de tant de douceur. Elle se laissa entraîner par la danse, plongeant ses yeux de saphir dans les siens, qui étaient d'une couleur boisée captivante. Autant masqué qu'elle, elle ne pouvait saisir que son regard. Ils valsèrent tournoyèrent, sans tenir compte de ce qui se passait autour. Jusqu'à arriver dans une ruelle, vide de vie. Caterina n'avait pas été prudente. Elle se retrouva plaquée contre le mur. Sa respiration s'accéléra sous son masque d'ivoire, tandis que l'homme qui se trouvait en face d'elle retirait son masque. Elle n'eut le temps de voir son visage, que celui-ci le plongeait sur sa gorge, y posant ses lèvres. Un frisson parcourut le corps entier de Caterina. La main gauche de l'inconnu si glissait dans sa chevelure d'or, alors que sa main droite remontait doucement sa robe, jusqu'à sa cuisse. Et, au lieu de se débattre, elle leva la jambe, et la glissa derrière l'homme. C'était de la folie, de s'abandonner ainsi à un inconnu. Mais elle ne pouvait résister. Elle était comme hypnotisée. La température de son corps augmentait à une vitesse inouïe. Elle se sentait fiévreuse de désir ! Les frémissement de son corps redoublèrent lorsqu'elle sentit son souffle sur son cou. Puis elle sentit quelque chose de pointu effleurer sa peau, ce qui attisa sa curiosité. Ses dents ? Etaient-ce ses dents qui étaients si pointues et longues ?! Soudain, elle sentit ce contact froid lui causer une vive douleur. Paniquée par la situation, elle tourna vivement la tête, et son masque tomba au sol, dévoilant le visage de la jeune femme à la nuit. L'homme se recula, repoussé, et on pu lire sur son visage qu'il était interloqué. Caterina ne bougea pas non plus, fascinée par la beauté du visage masculin qui se trouvait devant elle. Jamais elle n'avait vu de créature plus belle. Ce qu'elle ignorait, c'était que cet homme, pensait lui-même la même chose d'elle. Il se ressaisit et se redressa, et s'inclina. " - Veuillez m'excuser." Puis, sans un autre mot, il s'en alla, laissant Caterina seule dans cette ruelle, ne sachant que faire, son cou de justesse épargné.Il s'avéra que chaque matin, la jeune femme retrouva devant sa fenêtre une rose rouge. Un matin frais d'un 16 février, naquit Alessandra. II. Agostino était fou de rage. Il ne le laissait pas transparaître, car il savait garder son sang froid, mais il était réellement en colère. Et il ne se sentais pas capable, de passer sa colère sur sa pauvre enfant de trois ans. Aussi, maugréait-il en silence. Alessandra était tout simplement rentrée sans autorisation dans l'atelier de son père lorsqu'il ne s'y trouvait pas. Et la petite s'était empressée de laisser également exprimer son art avec le matériel de son père. Avez vous seulement déjà vu l'art d'une enfant de trois ans ?.. Surtout lorsque le baroque est en plein éveil, et que les plus riches Vénitiens s'arrachent les toiles de l'artiste à des prix exhorbitants, multipliant les commandes. Le visage du vampire s'était décomposé lorsqu'il était rentré dans son atelier qui ne ressemblait plus réellement à un lieu de travail.. Alessandra avait rapidement annoncé ses couleurs. Celle-ci avait, tout d'abord, la fâcheuse tendance à dormir toute la journée, et s'agiter toute la nuit. Au grand dam d'Agostino qui peignait la nuit, et Caterina qui dormait la nuit. Et l'enfant était sans doute l'une des plus agitée de la Sérénissime. Capricieuse à souhait, les cris et les pleurs étaient au rendez-vous dès qu'un désir n'était comblé. Fort heureusement, l'agitation de l'enfant régressa alors qu'elle grandissait. C'était devenu une charmante enfant, aux allures de poupée, avec ses jolies boucles blondes. Le caractère restait difficile, après tout; mais la coquette enfant prenait plaisir à suivre cours de bienséance et autres raffineries qui l'enchantaient. Or, elle ne désirait jamais se mêler aux enfants de son quartier, qu'elle méprisait bien plus qu'autre chose. Sauf une. Alessandra avait peut-être une douzaine d'années. Lassée de rester chez elle, elle s'était permise, à nouveau sans autorisation, d'emprunter la gondole de ses parents, à une heure où la circulation était rare dans leur quartier réputé bourgeois. Pour une demoiselle maladroite de son âge, habituée à se déplacer sous l'assurance d'un adulte, naviguer seule à bord d'une gondole n'était pas une mince affaire. Aussi, il ne fallut pas cent ou deux cent mètres parcourus pour qu'elle fasse un mauvais geste. Elle vacilla. Perdit l'équilibre. Recula pour tenter de se rattrapper. Manqua le bord. Et bascula dans l'eau trouble. La robe qu'elle portait la gênait énormément dans ses gestes, et à vrai dire, la jeune infant ne savait pas réellement nager; il ne lui était jamais arrivé de tomber, toujours confortablement assise lorsqu'il s'agissait de trajets en gondole. Elle tenta de crier. Bu la tasse. Commençait à s'étouffer. Elle se rendait compte avec horreur, qu'elle allait se noyer. Non, elle ne pouvait pas ! C'est alors qu'une masse sombre s'approcha d'elle. Une autre gondole ! deux bras plongèrent dans l'eau, saisissant celui d'Alessandra, la hissant avec peine sur le rebord de la gondole. L'infant cracha de l'eau saumeâtre, tandis que la personne qui venait de la sauver la hissait toujours. Une fois en sécurité, ell mit quelques temps à reprendre sa respiration. Puis elle leva la tête. En face d'elle, une fille de son âge. Un visage clair, encadré d'une longue chevelure noire, lisse. Des yeux aussi bleus que les siens la fixaient. Elle aussi était essouflée, à l'effort qu'elle avait fourni pour soulever Alessandra. " M..merci.. " " Je t'en prie. Tu t'apelles comment ? " " Alessandra. Et toi ? " " Viola. "Viola était une enfant issue des quartiers pauvres de Venise. Alessandra, au début, la regarda de haut, et se demandait bien ce qu'elle faisait avec une telle descendance. Mais Viola était d'un naturel extrêmement calme et patient, et ne s'indigna aucunement du comportement de l'infant. Elle avait beau avoir le caractère le plus désagréablement égocentrique, la vénitienne qui lui avait sauvé la vie était bien la première à ne pas se lasser de la petite blonde. Elle se contentait de lui sourire, et de lui exprimer ses pensées avec douceur et intelligence. Au fur et à mesure qu'Alessandra passait du temps avec elle, elle en apprenait sur la vie difficile que les familles pauvres pouvaient vivre, et s'ouvrait un peu plus l'esprit, tout en gardant ce petit côté de bourgeoisie dont elle ne se débarrasserait pas. Elle continuait ses vantardises exagérées, ce qui faisait plus sourire Viola qu'autre chose. Elle lui vouait une certaine admiration, qu'Alessandra ne ressentait pas réellement; tout ce qu'elle savait, c'est qu'elle avait quelqu'un qui faisait attention à elle, qui l'écoutait. Et elle en avait besoin. Les deux enfants restèrent inséparables. Jusqu'à leur vingtaine d'année. III. On toqua à la porte. Nerveuse, Alessandra se leva de la table où elle était assise, et l'ouvrit. Une belle jeune femme aux longs cheveux noirs rentra dans l'atelier, dans une robe claire. Elle sourit à son amie, qui le lui rendit, comme tout à coup rassurée par sa présence. " Qu'il y a t-il, Alessandra ? Pourquoi voulais-tu que je vienne te rejoindre ici ? Sandro m'a dit que c'était urgent. " L'infant grimaça. " Viola.. mon père veut que nous changions de lieu. Nous partons dans deux jours. " une expression d'inquiétude pouvait se lire sur le visage de l'invitée. " Où donc ? s'enquit-elle. " Paris. "Le nom de la ville était tombé lourdement. Un silence parfait dans la salle. Viola baissa les yeux au sol. Ceux-ci s'humidifiait déjà. Un larme naquit et coula le long de sa joue. Alessandra se rapprocha d'elle et releva son menton avec douceur d'une main, afin de capter son regard. " Je t'en prie, ne pleure pas.. pas tout de suite, je ne suis pas encore partie.. si je t'ai fait venir, c'est pour pouvoir faire au plus tôt ton portrait.. tu comprends, je voudrais pouvoir encore te regarder lorsque nous serons là-bas.. et je ne veux pas le visage d'une Viola en larmes, ce n'est pas la Viola que je connais. "La vénitienne aquiesça, essuyant une seconde larme et s'efforçant de sourire. Liant la parole au geste, Alessandra s'éloigna pour saisir un support en papier et un fusain. Viola était assise sur une table, tandis que l'autre avait placé son chevalet en face, à deux ou trois pas. D'un geste rapide et précis, elle dessina les premiers traits du visage de sa muse d'aujourd'hui. Elle ne mis pas longtemps à esquisser les bases du visage, descendant au niveau du cou. Elle regarda Viola, plissa les yeux, regarda à nouveau son dessin, puis posa son fusain. Elle s'essuya les doigts avec un morceau de tissu, et se dirrigea vers la vénitienne. " Je voudrais avoir tes épaules nues.. tu.. tu me le permets ?. "D'un geste doux et lent, Alessandra baissa les manches de sa robe, découvrant ses épaules, mettant sa peau claire à nu. Viola se sentit rougir; mais l'artiste ne le remarqua pas immédiatement, puisque son regard était rivé sur la gorge de son amie. Elle ne retira pas sa main de son épaule, mais la laissa glisser jusqu'à sa joue. Hésitante, elle se rapprocha un peu plus, et releva ls yeux, son regard croisant son jumeau. Elle sentit la main de Viola se poser sur sa taille, contre son ventre, elle sentit les genoux de la demoiselle assise s'écarter, pour la laisser se rapprocher un peu plus. Alessandra sentait son odeur lui brouiller ses sens. Elle entendait le battement de son coeur qui s'accélérait. Elle sentait le sang couler dans ses veines. Et, d'une façon soudaine, elle saisit entre ses lèvres celles de sa muse. Elle prit une grande inspiration, les yeux fermés. Sa main se glissa dans les cheveux lisses et sombres de la vénitienne. Audacieuse, son autre main remonta la robe de Viola, se glissant jusqu'à sa cuisse, qu'elle caressait avec envie. Achevant un long baiser qu'elles venaient d'échanger, ses lèvres vinrent s'aventurer dans son cou, l'embrassant à plusieurs reprises. Ses canines frissonnaient d'envie de se planter dans cette chair qu'elle convoitait plus que n'importe laquelle, mais elle se retiendrait. A présent, chacune de ses mains étaient posées sur chacune des cuisses. Sa main droite rencontra les traces d'une cicatrice, dont Viola ne lui avait jamais parlé. Ceci attira son attention, mais uniquement l'espace d'une seconde, car la jeune femme assise en face commencait à découvrir complètement gorge et poitrine, relançant le désir de l'Infant. Ce qu'Alessandra ne savait pas, c'est que cette cicatrice était la morsure d'une créature lupine. IV. Une série de claquements secs résonne dans le couloir. Deux silhouettes, fines, l'une de taille moyenne, et l'autre plus élevée de cinq ou six pouces, se dessine de plus en plus précisément, dans la pénombre du corridor. La porte grince légèrement; et une belle femme d'âge mûr fait son entrée dans le salon. A ses côtés, une demoiselle visiblement bien plus jeune. Voilà que quelques regards se tournent vers mère et fille qui viennent de faire irruption dans la grande salle, où déjà un bon nombre de femmes discutaient de la société autour d'un thé. Ces dames étaient bien raffinées; mais leur élégance n'égalait sans doute point celle du couple qui se trouvait au pas de la porte. La jalousie se lit dans leur regard, qui scrute chaque détail des deux nouvelles venues. Mais quelle femme dans cette salle ne serait tentée d'étudier avec précision ses concurrentes de beauté et d'élégance ? " Caterina ! enfin vous nous présentez votre fille. Comment vous appelez-vous jeune fille ? "" Alessandra, madame. " [Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image] | ♔Pseudo : Je vous laisserai le soin de me trouver un petit surnom ridicule :') ♔Age: 17 pour bientôt (a) ♔Comment t'es-tu retrouvé parmi nous?: j'étais à la recherche de forums RPG corrects et je me suis perdue en chemin D8 une bonne âme *heum heum*, celle d'une dénommée Liam, m'a indiqué la bonne voie :') ♔Des Remarques ou impressions? Pas pour le moment ♔As-tu lu le règlement ? Bien évidemment... ♔Code du règlement : Validé par Zinzin Zuzure !
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