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| Deux opposés, une prière... | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: Deux opposés, une prière... Mer 29 Juin - 21:53 | |
| Vous savez il y a de ses matins où vous vous réveillez tout droit dans votre lit, en sueur, et le regard fixé vers le plafond. Ces matins où vous ne savez même pas à quel moment vous vous êtes éveillé. Et bien pour le Comte de Coursville c'était un de ces matins. Il aurait préféré ne pas se réveiller. Ce matin Séléné sa compagne depuis peu, n'était pas là et sa présence avait manqué au jeune homme jusque dans son rêve. Sans prendre la peine de déjeuner Ambroise s'habilla et disparut dans l'encadrement de la porte de l'appartement. Depuis ce réveil agité il n'avait eu qu'une idée en tête. Allez dans une église, ce qui lui était physiquement impossible. A part si cette église n'était plus un lieu saint à proprement parlé. Il était tôt mais cela ne décourageait en rien le Comte. Il prit à l'entrée de son appartement un petit masque de bal, celui ci étant fait de carreaux de cire jaune et rouge. Le masque de loup ne couvrait que le contour de ses yeux et son nez, ainsi que ces pommettes. Au dessus e l’œil droit la structure de carreaux continuait plus haut que de l'autre côté dans une forme d'oreille de chat. Non pas que le masque soit indispensable pour une prière dans une église en ruine. Mais Ambroise se rappelait des bals de Venise et de l'égalité qu'apportait les masques pour toutes les personnes de ses bals, qu'elles soit lycan, vampire, ou humaine. Même si dans le cas du jeune lycan, il s'agissait de paraître égaux aux autres devant Dieu, il se sentait mieux masqué. Pour dire vrai la question de la religion ne devait en rien touché le Comte. Étant lycan il avait été renié dés la naissance par le tout puissant, créature du diable il ne devait attendre aucunes grâce du Seigneur, qui les réservaient à ses fils et filles... Cependant Ambroise ne demandait aucune grâce, à part prier pour sa sœur, elle qui était humaine et innocente il ne demandait rien. La prière était un moment comme un autre de recueillement sur soit, il remerciait ses ancêtres loups, et ses parents adoptifs humains. Il leur montrait comme ça le respect qu'il avait d'eux, eux qui l'avait éduqué comme un parfait noble, et donc comme un bon croyant. La vie n'avait cependant pas vu la chose de la même manière et avait obligé l'héritier des Coursville à renier quelques peu la religion. Même si il faisait tout ce qui était en son pouvoir pour ne pas pêcher, et atteindre une certaine rédemption et ainsi payer avec ses actions l'impureté de son sang.
Le lycan, sous forme humaine marchait d'un pas pressé mais très souple et sans aucunes difficulté dans les sombres allées qui menait à cette vieille église. Malgré que l'on fut en été, le fait qu'il soit très très tôt créait une obscurité bleuté très étrange. Mêlée à ça une brume qui ne permettait en aucun cas de voir le sol, et une chaleur assez étouffante, Ambroise crut un moment que Dieu ne voulait vraiment pas le voir aller dans cet ancien lieu de culte. Mais étant un lycan sa vision était bonne de nuit, son odorat et son ouïe lui permettaient aussi de se repérer sans se perdre. Une légère brise soulevait la plume de son chapeau, celle ci bougeait sur le rythme des talonnettes du Comte. Les talonnettes dans une rythmique digne du [s]Lac des cygnes[/s], donnait à Ambroise une démarche dansante, d'une finesse remarquable . Il se mettait parfois à tournoyer en faisant des pointes pour éviter des hommes allants au travail, sautant avec une grâce majestueuse par dessus les flaques, avec toujours cette démarche assurée et déterminée. Il n'allait pas à cette église sans raison, et même si l'absence de sa camarade lycan Séléné devait être pour beaucoup dans cette tristesse et ce changement de mentalité, le jeune homme était sûr qu'en allant à l'église il s'y passerait quelque chose qui le ferait avancer... La brise matinale amenait l'odeur de la rosé, des bois alentours se réveillant. Toutes ses fleures qui en à peine une heure allaient éclore dans une symphonie d'odeurs et de couleurs. Toutes ses sensations arrivaient aux narines du jeune homme, qui humant l'air sous son masque laissait parfois échapper quelques sourires de sa mine triste. Il arrivait lui même à ce demander ce qui le poussait à aller en ce lieu, toujours sinistre, déprimant et froid pour chercher en lui la sérénité, le bien qu'il y avait . Ne pouvait-il pas le faire à la cours, là où était sa place. Ces dernier temps le lycan passait de plus en plus de temps à l’extérieur, passant d'un noble qui ne sortait jamais à un baladeur, s'absentant à des réunions importantes et déclinant des rendez-vous de courtoisie importants pour son image.
Plus il avançait vers les ruines de l'église plus se mystérieux brouillard s'intensifiait... Comme si cet endroit était la scène d'un théâtre, et que pour signifier la teneur tragique de l'endroit le metteur en scène avait mis un tapis de fumée blanche par terre. Ambroise était parfait dans ce cadre, son masque rouge faisait ressortir ses prunelles jaunes qui luisaient dans cette obscurité bleutée et qui lui donnait un air des plus mystérieux. Pour le reste son habit était des plus traditionnel, noir avec cependant une chemise blanche, et des gants de même couleurs. A sa ceinture une rapière pour rappeler son rang dans la noblesse, et assurer une certaine sécurité. Le cygne noir était sur la scène. Devant lui s'étendait les ruines de l'ancienne église. D'un pas prudent il évitait les gravas pour entrer dans la nef, ancien cœur de l'édifice, maintenait endroit vide, ou seul quelques rangées de bancs moussues traînaient encore. Au fond on pouvait encore percevoir le présentoir à bougies, il y a de cela plusieurs années Ambroise avait remis un stock de bougies et des allumettes dans le seul tiroir de l'édifice. Il avança dans la nef, faisant toujours claquer ses talonnettes dans un rythme solennel, il alluma une bougie et la posa sur le socle. Puis il fit un quart de tour, trois longues enjambé, et se mit à genoux, devant l'ancienne estrade, et le dernier mur encore totalement intact ou était apposé le crucifix et un vitrail avec le visage de la sainte vierge Marie. Il fit les signes de la sainte trinité et ferma les yeux. Le Comte commença les remerciements à Dieu et les prières pour sa petite sœur. Puis, au moment où il allait commencer sa propre remise en question il sentit une présence à environs 800 mètres de l'édifice, un corps se déplaçait vers le lieu de prière du lycan . |
| | | | Sujet: Re: Deux opposés, une prière... Jeu 30 Juin - 21:19 | |
| Un jour, j’écrirai mes mémoires. J’ai vu et vécu tant de situations incroyables, que tout le monde pensera en les lisant que c’est un ramassis de mensonges ; que tant de méchanceté et d’horreur ne tient pas dans ce monde. Je ne serais même pas surprise qu’on finisse par les raconter comme si c’était une histoire inventée… Cela se propagerait à merveille. Les gens aiment bien le morbide. Quelle ironie ! Je mourrais riche, et incomprise. »
« Un cadavre exsangue gisait à ses pieds. Liam arracha le poignard figé dans l'endroit où aurait dut se trouver son cœur. Voilà bien une chose qui l'avait sauvée maintes fois... Une malformation qu'elle a depuis sa naissance, son organe vital battant se trouvant à droite de sa cage thoracique. Peut-être est-ce pour cela que la vampire a toujours pensé qu'elle ressentait les émotions d'une façon diamétralement opposée aux rares personnes qu'elle a côtoyé. Il avait tenté de l’agresser, de la tuer, sans doute pour la dépouiller. A présent, l'inconnu lui servait de repas. Justice était rendue, n'est-ce pas ?
Une ombre blanche se mouvait seule, contraste avec le décor noir de la nécropole. Elle sortait de la forêt, se dirigeant vers l'église en ruine, regardant les arbres morts autour d'elle.
Le froid est sa couleur après tout, il lui convient de la boire...
Liam regardait la nuit mourir. Il faisait froid, très froid, mais ces dents qui claquaient et ces jambes qui tremblaient ne la dérangeaient pas. Elle avait le bout des doigts rose et les yeux éteints. Il n'y a pas beaucoup d'étoiles, ce soir, seule la lune déversait un éclat rendant sa peau nacrée. Mais elle accompagnait ses insomnies jusqu'à l'ancien lieu saint, les rideaux de ses paupières grands ouverts. Il y avait un brouillard opaque. Des serpentins de fumée blanche qui se contorsionnent dans l'air. Les matines bientôt sonneraient à l'horloge de la solitude. Elle avait quitté le miroir brisé de la bicoque abandonnée lui servant de refuge, qui reflétait inlassablement les mêmes murs délavés, le même décor banal au milieu duquel respire toujours la même gamine. Cheveux ébouriffement perles, iris semblables à deux pièces d'argent, peau claire. Un fantôme ouvrit une porte quelque part au loin, dans l'église où elle voulait se recueillir, et il y avait contre la peau de Liam comme une odeur d'absence, que rien ne parvenait à dissiper.
Elle n'avait sur elle qu'une longue chemise blanche et échancrée. Son pantalon a été rapiécé sur toute la longueur alors que l'agresseur s'y était agrippé. Chose étrange, en premier lieu elle avait voulu le laisser en vie... Mais s'attaquant une seconde fois à la vampire, elle ne résista pas à l'envie de s'en repaître. A présent qu'elle était à moitié dévêtue, le froid mordait de plus en plus. Pieds nus, les graviers crissaient sous ses pas, sans qu'elle n'en fit réellement attention. Une fois arrivée devant la grande porte, elle releva les yeux vers l'homme attaché à une croix, avant de la pousser lentement, un long grincement accompagnant son entrée. Jeune, elle n'avait jamais été réellement croyante. Bien qu'élevée dans une famille de noble lui ayant enseigné les bases théologiques, son esprit n'a jamais voulu se confirmer à une idée, un fait, sans une preuve visible, et sans l'avoir compris en long, en large et en travers. L'existence de Dieu était une chose bien trop nébuleuse, et lui dire qu'il est là sans devoir se poser une question en avait soulevé beaucoup chez la jeune fille qu'elle était à l'époque. D'ailleurs, il lui arrivait souvent de réciter ses passages préférés de Richard III de Shakespeare, à la place de ses prières du soir. Dans sa version toute personnelle « Voici venu l'hiver de mes contrariétés... Je te prie, Seigneur, que mon âme soit dévoyée... »
Aujourd'hui qu'elle n'était plus humaine, ses derniers doutes ont été chassés. Elle était la seule Déesse de son monde. C'est déjà dur d'être seule à seule, alors pensez seule à deux. Au fond d’elle, Liam cherchait ses sens et ses sensations. Les désirs qui l'animaient parfois, la tristesse qui la noyait souvent, la rage qui l'électrocutait, l'amour qui la passionnait, tout cela s'éteint dans sa poitrine. Elle avait les mains posées sur ses seins froids, cherchant à réchauffer ses émotions mortes.
« Mais mon corps est toujours froid. »
Elle marchait entre les vieilles banquettes, jusqu'à l'autel. Un regard vide et blasé jeté dessus, elle eut un rire jaune. Et murmura.
« Aujourd'hui, je fais ce que je veux, regardant l'avenir sans me retourner. Si je tombe, si je meurs, je sais que j'aurais vécu pleinement cette seconde vie. Je sais que je l'aurais vécu en évitant ces quelques coups de poignards. Je suis à la recherche du bonheur, et je sais que tout ce qui brille n'est pas forcément d'or, je n'en ai plus, mes poches sont vides. Mais je sais que lorsque je l'aurai enfin trouvé, je serais bien. Je serais quelqu'un de bon. Je ne veux pas dormir chaque matin... J'ai oublié l'éclat du soleil, et la chaleur sur ma peau. Dieu, haha. Vous ne savez pas ce que c'est que de ce coucher en pensant aux épreuves de demain. Et de dormir dans une couche pleine de chagrin. »
Ainsi soit-elle.
Se retournant, elle quitta le coin sombre. Le soleil n'allait pas tarder à poindre à l'horizon, d'ici une heure ou deux tout au plus. Malgré tout... Elle devait se plonger à nouveau dans une transe vampirique. Alors qu'elle se dirigeait vers un banc à l'ombre d'une colonne, elle entendit un bruit. Puis une lueur, celle d'une bougie. Dommage... Elle devrait rapidement regagner la forêt en fuyant. Plissant les yeux, elle essaya de distinguer qui arrivait. Se dirigeant vers la source, elle identifia la silhouette d'un homme. Mais qu'elle ne connaissait absolument pas. Avec une voix délicieusement grave, elle murmura à nouveau à son intention.
« Je.. vais quitter les lieux. Bon jour, Monsieur. »
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| | | | Sujet: Re: Deux opposés, une prière... Ven 1 Juil - 12:28 | |
| Le Comte avait disparut dés que l'autre créature était entrée dans la nef. Créature était bien le mot, il l'avait compris depuis déjà quelques minutes à la façon dont celle-ci se déplaçait pour venir jusqu'ici. Elle aurait put être Lycan, mais ce ne fut pas le cas. Cette créature d'une blancheur glaciale empestait le sang. C'était un vampire, ces créatures créent par l'enfer. Les frères ennemis des Lycan, et donc l'ennemi d'Ambroise. Cependant le Comte, caché derrière un pilier près de sa bougie allumé n'était pas quelqu'un de violent au fond de lui. Et même si il n'aimait pas cette race de buveur de sang il préférait les faire tuer par d'autres que de s'en chargé lui même. Dire qu'il était venu dans une idée de recueillement et le voilà confronté à une des choses qu'il haïssait le plus au monde. Si seulement Séléné avait été là, il lui aurait murmuré à l'oreille qu'il était le moment de jouer, et en une fraction de seconde le vampire aurait été attrapé, et torturé comme aimait tant le faire Séléné. Elle lui aurait fait regretter sa venu au monde, à cette infâme créature sortit des ténèbres. Le Lycan serrait fortement les deux, des frissons le parcourraient signe que si il ne se contrôlait pas il se transformerait en Lycan pour sauter à la gorge de l'autre créature. Lui aussi était un être des ténèbres après tout, mais il avait une morale, et un train de vie tout à fait humain et convenable.
La lumière de la bougie flamboyait dans les prunelles jaune de Comte, son masque lui donnait un air sauvage, et son sourire tout à fait animal n'arrangeait rien à cela. Il n'était pas heureux ni amusé, mais un sourire sadique et une lueur de folie dans les yeux régnaient en maître absolu sur son visage. Sous ses gants blanc ses doigts étaient crispé, il mettait tout son courage à retenir la créature en lui qui lui ordonnait d'attaquer, et de tuer. Les secondes paraissaient une éternité dans ce combat moral entre l'homme et la bête. La folie était une chose propre à l'homme, et pourtant la c'était l'animal qui la représentait. Ce lieu saint accueillait les deux apôtres de Satan, comment Dieu pouvait il resté bien tranquille, inébranlable, alors qu'un telle affront était commis. Pendant cette instant d'éternité le vampire c'était à peine avancé de quelques rangés de banc. C'était un jeune homme, en tant qu'humain Ambroise aurait pu le qualifier de beau, voir de parfait... Mais il était Lycan et la vu de cet être le révulsait. Ses traits fin presque égaux à ceux d'une femme lui donnait un charme certain, ses cheveux aussi étaient magnifiquement repoussant pour le jeune homme. Le Lycan restait tapis dans l'ombre, toujours dans sa lutte incessante contre la bête qui le hantait. Dirigés par sa mère la lune ses instincts de chasseurs le poussaient à humer l'air surveiller et tendre l'oreille. Seul les pas pourtant très silencieux du jeune homme cassait le silence religieux qui envahissait la salle. Seul l'odeur du sang et du parfum envoûtant et pourtant si insupportable allait jusqu'aux narines du Comte. Mais sa vision n'était plus focalisé que sur le vampire, oubliant même la beauté sculpturale du bâtiment.
Sa main droite sur sa rapière prêt à dégainer, il fixa sa bougie pour essayer de retrouver l'apaisement qu'il avait eu quelques minutes avant lorsqu'il l'avait allumé. Toujours fixé sur sa bougie il arrivait peu à peu à se calmer, desserrant la crosse de son arme. Soufflant silencieusement mais dans un rythme soutenu pour aérer ses pensées. Alors qu'il allait enfin lâché son arme la voix du vampire lui fit crisper les muscles, et reprendre directement la crosse de sa rapière. Écoutant les paroles du vampire Ambroise tenta de nouveau de se calmer.
« Aujourd'hui, je fais ce que je veux, regardant l'avenir sans me retourner. Si je tombe, si je meurs, je sais que j'aurais vécu pleinement cette seconde vie. Je sais que je l'aurais vécu en évitant ces quelques coups de poignards. Je suis à la recherche du bonheur, et je sais que tout ce qui brille n'est pas forcément d'or, je n'en ai plus, mes poches sont vides. Mais je sais que lorsque je l'aurai enfin trouvé, je serais bien. Je serais quelqu'un de bon. Je ne veux pas dormir chaque matin... J'ai oublié l'éclat du soleil, et la chaleur sur ma peau. Dieu, haha. Vous ne savez pas ce que c'est que de ce coucher en pensant aux épreuves de demain. Et de dormir dans une couche pleine de chagrin. »
Le Lycan ne put s'empêcher de sentir la souffrance dans ces paroles. Ses muscles se détendirent d'un coup, ses pupilles se dilatèrent et son sourire sauvage disparut. Il en perdit même l'équilibre, et du se rattraper de juste à la colonne qui le cachait. Mais il vit tout de suite que le vampire l'avait remarqué. Le Comte de Coursville hésita à sortir de l'ombre, les paroles du vampire venait de détruire l'idée même de ce qu'était ces créatures. Étaient-elles vraiment si différentes de lui. Certains pensaient même peut être qu'ils étaient mauvais et qu'il ne fallait pas tuer les humains. Quelles-étaient les réelles différences entre Lycans et Vampires. Lorsque Ambroise était sous la lune, il sentait bien que sa mère voulait leur mort. Mais dans quel but ? Pour quelles raisons ? C'était bien la première fois que ces questions apparaissaient dans la tête du jeune homme. La plupart des vampires, comme la plupart des loups avaient été humains avant d'êtres souillés, et il gardait leur humanité après... Alors que cette idée plongeait Ambroise dans un questionnement intense il entendit encore la voix du vampire, qui cette fois si s'adressait à lui. Son sang ce glaça et stoppa net toute ses pensées.
Le vampire partait, c'était une bonne nouvelle. Enfin c'est ce que pensait Ambroise sans vraiment savoir pourquoi il pensait ça. Si il voulait comprendre la raison de sa haine envers cette race il aurait du essayer de le retenir voir de le comprendre. Et c'était justement le moment de le faire. Si cela se passait mal , il n'aurait qu'à obliger le vampire à sortir dehors en plein jour et à mourir. Ou encore détruire l'église pour y faire pénétrer le soleil. Surtout que lui pouvait se transformer en Lycan quant-il le voulait ce qui lui donnait un double avantage. Le Comte fit trois pas en avant, sortant par la même occasion de l'ombre de la colonne. Toujours masqué il arborait un sourire inquiétant de bonheur. Une sorte de folle joie l'envahissait. La bête au fond de lui avait l'air d'être certaine que l'entretient ce finirait par la mort du vampire, et la totale libération du loup qui était en Ambroise. Il était un des 10 guerriers lupin après tout, alors pourquoi n'était-il pas juste un traqueur de vampire sans fois ni loi ? S'avançant d'un pas légé vers le vampire, ses talonnettes résonnaient dans la salle. Ses yeux jaune ressortait par rapport au rouge bordeaux de son masque de loup. Il contourna le vampire par la gauche, gardant avec celui-ci une distance de sécurité de 2 bancs. Puis l'ayant rattrapé il s'arrêta devant lui. Il toussota deux fois et d'un ton calme et sans animosité il prit la parole.
« Excusez moi de vous empêcher de partir ainsi, je suis le Comte de Coursville. Je dois avouer que votre discours a atteint mon oreille sans que je le veuille vraiment. Un des inconvénients d'être un Lycan, hi hi », il sourit, avec cette phrase il posait le contexte, lui était Lycan tandis que l'autre était un vampire. Vu que cela n'eut pas l'air de troubler l'inconnu en face de lui il poursuivit.
« J'ai été très surpris par votre discours, et si cela ne vous gène pas j'aimerais vous posez quelques questions. Cela m’étonne fort qu'un être aussi ténébreux qu'un vampire vienne prier dans une église. Etes-vous conscient que vous êtes un être sanguinaire sans pitié ni droit de vie ? »
La phrase était lâchée, crue sans emphase ni aucune autre application. Cela le Comte le voulait. Il ne parlait pas à quelqu'un de son rang de toute façon, et le vampire devait comprendre qu'il ne l'aimait pas, mais qu'il voulait cependant comprendre. Sans bouger Ambroise fixait le jeune homme. De prêt et d'un point de vu tout à fait Lycan il ressemblait fort à une femme. De plus le jeune homme du haut de ses 2m02 rendait la taille de l'autre garçon ridiculement petite. Ils n'avaient pas du tout la même carrure. Et cela fit un peu sourire Ambroise. Tout les opposait de la race à la couleur de cheveux, en passant par la couleur de peau. Leurs idéaux aussi étaient peut être opposés, mais ça le Comte le saurait bientôt et cela l'excitait d'autant plus. |
| | | | Sujet: Re: Deux opposés, une prière... Lun 4 Juil - 22:51 | |
| « Vivre libre c'est souvent vivre seul. On devient froid lorsque l'on manque de chaleur. »
Liam recula d'un pas, esquissant un geste pour s'accroupir, position favorite pour entamer les combats. De près, l'homme ne semblait dégager que de l'animosité envers elle. Penchant son visage sur le côté, elle l'approcha en tendant le cou, fixant l'inconnu face à elle. Ses yeux, deux prunelles d'argent, deux puits sans fond dans lesquels on se perdait. Pouvait-elles appartenir aux Danaïdes, les emplir d'eaux sans qu'on en atteigne la surface ? Peut-être pas, plus aucune larme n'a coulé de ces pièces, tranchant avec tout ce qu'il y a de commun. Elle fixait l'homme, tentant de creuser son faciès sous ce masque inquiétant, ce sourire malsain. Un parfum étrange se dégageait de lui, autre que la fragrance qu'un homme de ce rang se devait de porter. Non, une odeur délicate, presque imperceptible, qui lui collait si bien à la peau. Un parfum humant le danger, celui des bois. Quelque chose de bien plus puissant que l'odeur d'un simple humain. Qui était-il ? Secouant légèrement la tête, elle chassa la question. Cela lui importait peu, au fond. Quoi qu'il soit, Liam ne s'en intéressait pas. Elle finit par le regarder de haut en bas, gardant le silence. Et haussa un sourcil. Il était grand, tellement grande, la petite vampire paraissait tellement frêle à ses côtés. Elle avait des muscles fins, des jambes robustes pour une habituée de la route, mais elle savait aussi qu'elle ne réussirait pas à faire le poids en cas d'affrontement direct. Après tout, la fuite et la fourberie étaient ses tactiques de combat préférées... Haha. Mais elle ne souhaitait pas non plus en arriver jusque là. Néanmoins, la question qu'elle se posa était, pourquoi ? Elle voulait partir, pourquoi avait-il décidait de l'en empêcher ? Elle se maudit intérieurement d'avoir adressé la parole à un inconnu, la prochaine fois elle partirait en feignant l'ignorance royale. Son premier réflexe fut pudique, elle cacha sa petite poitrine avec ses bras, l'écrasant même, mimant le geste de se réchauffer quelque peu. Elle souhaiter protéger sa féminité, elle avait à présent l'habitude et quelques gestes pour bien s'y prendre. L'homme se présenta, le Comte de Coursville ? Elle eut un rictus mauvais. Liam n'aimait pas les riches. Pourquoi ? Parce qu'elle l'a été avant ? Non. Parce que cette classe sociale fermée n'accueillait que les hypocrites, ceux se basant sur des principes pour rentrer dans les cases de l'auto-suffisance ? Peut-être. Leur monde tourne autour de l'argent, des règles de bienséances, leur petit nombril... Elle cracherait bien dessus. Secouant la tête, elle se ressaisit. Plusieurs informations importantes avaient été divulguées en une phrase. En plus de son titre, son nom. Il se présentait face à elle comme tout bon Comte qu'il est... De Coursville. Liam avait vaguement entendu ce nom lors de ces escapades nocturnes, une famille influente d'après les dires. Si sa mémoire sélective n'avait pas déformé ses souvenirs, seulement. Car ce nom là ou un autre, pour une esseulée errante, cela revenait du pareil au même, après tout. Elle n'aura plus la chance de côtoyer des nobles... Du moins, ce qu'elle pensait. Autant pour elle. Cette fois-ci, elle le nota soigneusement. De plus, il ajouta qu'il l'avait entendue parler devant l'autel, sa prière adressée à un Dieu muet, sourd et aveugle. Elle gronda, cela faisait partie de sa personne après tout, que quelqu'un l'épiait - volontairement ou non - la contraria fortement. Elle comprit lorsqu'il lui avoua être un lycan. Bien sur... Cela expliquait pas mal de chose. La vampire a toujours eut très peu de contact avec ces êtres là. A vrai dire, on pouvait même dire que cela relevait de la chance, le seul lycan qu'elle connaissait un minimum était ce tailleur, Filrahen. Il lui semblait même qu'elle appréciait sa compagnie, contact réciproque, malgré que chacun connaisse la nature de l'autre. Liam avait été mordue il y a de ça bientôt onze ans. Éduquée par aucun d’entre eux, elle ne ressentait rien envers les lycans. Elle préférait les éviter sachant que cela pourrait engager un conflit, mais jamais elle ne s'était braquée envers l'un d'eux. Sauf si cela était devenu personnel, bien sur. Mais là, c'était l'homme qu'elle traquait pour tuer, et non la bête. A la vue de son sourire, le sien aussi s'étira, ironique. Lâchant son petit rire hautain, piquant de supériorité, son rire devenu sa marque de fabrique, rendant dingue n'importe qui qui l'entendait. Frustrante, énervante, provocatrice, voilà des qualificatifs bien adaptés à Liam. Le Comte enchaina sans qu'elle eut le temps de répondre, ce qui déclencha son hilarité noire. Bondissant sur le banc, elle s'y percha, se balançant en l'observant, prenant le temps pour y répondre. « Oh, Monsieur le Comte, me voilà fort chagrinée. A vrai dire, non, je n'ai aucunement conscience de ne pas mériter de vivre, ni d'être sans pitié. » Se redressant, elle lui fit une courbette de politesse. Liam était particulièrement sinistre lorsqu'elle était polie. « En revanche, dites-moi. Dites-moi ce que vous savez à propos des rêves ? Ou plutôt, à propos de ces terreurs nocturnes, devenues diurnes à chaque fois que je ferme les yeux ? » Elle cracha au sol, à ses pieds. Tout son mépris passa dans ce geste. « Vous ne faites que renforcer l'avis que j'avais avant sur les nobles, mon très cher Comte. Vous ne savez que créer des cases, et faites ce jeu de placer les pions moins fortunés dans chacune d'entre elle. Je ne suis hélas pas de ce bord là, et si je puis vous rassurez, les vampires eux-même me considèrent comme fou. Dérangé. Différent d'eux. » Bondissant de banc en banc, elle s'approcha de lui. Et passa la main sous son menton, approchant leurs deux visages. Et puis, avec la voix la plus douce qu'elle possédait, elle murmura avec sincérité. « Peut-être est-ce la solitude qui me ronge et nourrit cette folie ? Je n'ai aujourd'hui plus rien à prouver à qui que ce soit, encore moins à un homme de votre trempe. » Se repliant rapidement pour éviter un contre-coup, elle sauta à nouveau sur sa place initiale, restait accroupie, les bras placés pudiquement entre ses jambes. « Liam McCandless. Pour vous servir, my Lord de Coursville. »
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| | | | Sujet: Re: Deux opposés, une prière... Mar 5 Juil - 9:15 | |
| La folie pouvait être belle, mais dans son cas elle ne l'était pas. Le Comte de Courville regardait cette créature, car cette chose n'était pas humaine, se débattre toute seule contre elle même. Ses positions était plus que douteuses et lui donnait un air des plus ridicules. Pensait-elle que si Ambroise avait décidé de la tuer il serait encore sous cette forme, et qu'il se serait d'abord mis à lui parler. Le jeuen homme en face du loup était stupide, fou et inconscient. Il avait pourtant de bon réflexe, regardant de haut en bas le Comte il aurait du constater qu'il n'était pas de taille à lui résister. Ambroise l'avait un peu prit de haut, mais quoi de plus normal de la part d'un Comte qui parle à un minable roturier ? Cette créature était au plus bas de l'échelle sociale et était quand même là, à lui manqué de respect par trop de courtoisie. L'animal, car c'était à ça qu'il ressemblait sautait partout, tantôt dans l'allée tantôt sur les banquettes de l’église. Il n'avait vraiment aucun respect, ni pour ce lieu, ni pour les autres.
Ambroise gardait son magnifique sourire tout droit sortit des enfers, et pourtant il était énervé, le loup en lui voulait encore faire un meurtre. Pour une fois le crime aurait eu une raison, il aurait peut être même été bénéfique pour le reste du monde. Ce qui avait placé les humains en haut de la chaîne alimentaire était incontestablement leur folie, ce qui avait placé les Lycans et les Vampires au dessus des humains, avait aussi été leur folie, toujours un brin plus forte, un soupçon plus élevé. Mais ce gamin, d'un désespoir qui avait eut le dessus sur la raison, il n'avait sûrement plus grand chose pour lui. Le vampire parlait des façons des nobles, du fait qu'ils se sentaient puissants, qu'ils se servaient des autres. Mais lui que connaissait-il de la cours ? Que connaissait-il du loup ? Ambroise serra les dents, si Séléné avait été là... Elle lui aurait proposé de jouer, et il aurait accepté faisant disparaître ce misérable suceur de sang de la surface de la belle France. Le Comte serrait les dents, toujours en souriant, son masque sur le bout du nez il devait avoir une drôle d'allure. Peut être bien effrayante. Le vampire ne l'aida pas à ce calmer en lui touchant le menton et en approchant son visage du sien. A quoi pensait-il ? Il aurait dû savoir que si le Comte se transformait en loup celui ci ne pourrait plus rien pour l'aider. Et cette situation le mettait sous pressions, sous cette forme il était beaucoup moins solide que le vampire qui aurait pu prendre l'avantage en le blessant grièvement. Mais celui ci n'en fit rien, après quelques paroles il bondit en arrière. Pour Ambroise il ressemblait à un chat apeuré, pas un chat que l'on aurait voulu aider. Un de ces chats sauvages le poil mal peigné hirsute, et d'une couleur affreuse, ces chats souvent balafrés ou boitillants... Si on aurait dû d'écrire le Comte comme un chat, lui aurait été un chat de race, le poile long et gris, doux bien peigné, les griffes parfaites et les pupilles dorées, lumineuses... Plein d'une fierté inconcevable, énervante mais pourtant pleine de raison.
Le Comte réussit à retrouver son calme, il se mit à marcher avec un pas lent vers le vampire pour le faire reculer tout au long de l'allée, le ramenant peu à peu vers l'autel. Son regard doré pétillait derrière son masque de loup à carreaux rouge, il dégaina sa rapière et se fit une entaille d'un geste vif au niveau de la lèvre supérieur gauche. Le sang rouge vermillon du Lycan se mit à couler. Et le Comte toujours souriant d'un coup de langue lécha le liquide divin. L'appel du sang... le buveur de sang c'était moqué de lui, c'était maintenant au vampire de se prendre quelques baffes. Le sang, la faiblesse première des vampires... Pourrait-il résister à ce doux appel ? Le Lycan avançait toujours d'un pas sûr vers le fou. D'ici une dizaine de minute la plaie serait refermées, à moins que le vampire l'ai tué avant, mais ça, ça ne se pouvait pas... Avec son sourire toujours imbu de sa personne Ambroise reprit la parole, donnant toujours des coups de langue pour amener à sa bouche le doux liquide.
« Je pense que tu es fou, même si la folie n'est pas quelque chose de mal en soit. Tu crois savoir beaucoup de chose, tu te crois fort. Mais si tu étais si fort tu ne verrais pas la noblesse de cette façon, tu en ferais même partit. Tu es juste trop faible pour ça... incapable de résister à ton instinct. Tu ne vaux pas plus qu'un animal mon cher, car même les chiens ont une place à la cours royale. Et eux contrôlent leurs désirs mille fois mieux que toi. Vois-tu il faut être fort pour être noble. Être fou aussi, assez fou pour monter en haut de l'échelle sociale. Je t'aurais bien proposer de venir à la cours, mais tu n'es rien... et vu ta façon d'être tu ne seras jamais plus que ça... »
La pitié du début avait disparut, le vampire avait d'abord parlé du jeu que jouait les nobles. Un jeu d'échec, mais cette fois c'était de sa faute si la partie c'était déclenché. Il avait bougé la première pièce de son jeu en manquant de respect au Comte. En s'attaquant à un Lycan. Ambroise n'avait pas encore bougé dans la guerre Lycan vampire, il comptait bien le faire et défendre sa race, mais pour le moment il ne le souhaitait pas totalement. Mais en tant que noble il ne pouvait pas se laisser marcher dessus, même si personne n'était là pour le voir. Il avait une fierté, un orgueil très important. Fier de ce qu'il était de ce qu'il accomplissait et de ce qu'il serait... Ses gants de velours servirent à essuyer le sang sur sa rapière. Portant à sa bouche la trace de sang sur son gant il la lécha lentement en fixant Liam. Pauvre petite créature torturé par ses envies, Ambroise n'attendait qu'une chose. L'attaque final, alors que la partie venait juste de commencer. L'attaque du débutant, l’échec et mat raté qui se solderait par une totale défaite. Il n'avait aucune chance, mais la folie faisait faire beaucoup de chose... Et le Comte espérait qu'elle lui fasse faire l'impardonnable. |
| | | | Sujet: Re: Deux opposés, une prière... Jeu 7 Juil - 22:51 | |
| « Dis moi qui tu hais, je te dirais qui tu es. » Elle dardait des prunelles d’une rare intensité sur lui. Et observait le masque qu’il portait, qui dissimuler la moitié de son visage. Cela lui donnait un air inquiétant, il fallait bien le lui accorder. Mystérieux, ou attirant. Pour Liam, ces qualificatifs pourraient être synonymes. Tandis qu’il avançait vers elle, elle reculait. Non pas par peur, mais l’instinct lui disait de garder les distances pour le moment. Et puis, il avait déjà l’air bien assez sous pression comme ça, elle ne souhaitait pas en rajouter. Jamais elle n’a fait face à un lycan sous sa forme animale, et ce n’était pas aujourd’hui qu’il faudrait y remédier. Elle eut une grande inspiration lorsqu’il dégaina sa lame, crispant ses doigts et se préparant à l’esquive… Jusqu’à ce qu’il s’entailla lui-même la lèvre. La bouche entr’ouverte de surprise, elle se demanda où il voulait en venir ? L’odeur de fer du sang lui parvint aux narines, elle grogna. Si elle ne s’était pas nourrie il y a de ça une heure, il lui aurait été plus difficile de résister… Mais ce parfum, était si différent. Plus fort, épicé même. Liam aimait ce qui était raffiné. Le cou crispé, elle fit quelques mouvements saccadés de la tête, témoins d’un léger malaise. Mais elle saurait résister.
Et puis, elle rit. Avec un large sourire tentateur, elle porta l’intérieur de son poignet à ses crocs, qu’elle ouvrit, avant de laper tranquillement. Oui, son propre sang lui servait de pis-aller face à cet affront. Les lèvres rubis, elle baissa la tête, le regard filtrant à travers ses nombreuses mèches rebelles. Seul son sourire écarlate restait, provocateur. Son corps se saccadait d’un petit rire pendant qu’il parlait. Elle le laissa finir. Avant de prouver point par point qu’il se trompait. Qu’il prouvait ses propres dires quant à la façon des nobles de cataloguer tout ce qu’il n’est pas aussi pompeux qu’eux. Redressant son visage rapidement, démente, elle bondit jusqu’au banc le plus proche de lui, cassant leur distance. Puis elle approcha à nouveau son visage du sien.
« Observez mon visage. N’a-t-il pas les vestiges d’une ancienne beauté ? De l’opulence ? Mon vocabulaire est-il adapté aux simples d’esprit qui ont la même bourse que moi ? »
Sauta au sol, elle tourna autour de lui, continuant de l’observer.
« Je vais vous conter une histoire… Il y a bien longtemps, un Lord qui siégeait lui-même à la cour Royale anglaise eut une petite fille. Une belle Rosalie. Noble jusqu’au bout de ses ongles vernis. Portant le corset, sachant comment se tenir à table, apprenant la valse en même temps qu’elle apprenait à marcher, et entre deux leçons de piano, à lire et à écrire. »
Elle était tout à ses côtés, lui murmurant au creux de l’oreille.
« Elle était riche, oui… Elle obtenait tout ce qu’elle désirait, sauf l’amour de son père. Mais dans les apparences, elle était parfaite. Avec sa toison blonde, et son cou blanc. Cachant son sourire derrière un éventail lorsqu’elle était en publique. Allant à la prière, chaste jusqu’au mariage… Vous connaissez tout cela, n’est-ce pas ? »
Son expression se durcit. Du bout de la langue, elle attrapa une perle rubis coulant à la commissure des lèvres du Comte. Puis, rapidement, attrapa son poignet. Passant sa main sur le dos de la sienne, elle enlaça leurs doigts. Et plaqua celle du Comte directement… Sur son entrejambe.
« Et puis son père se mit à la frapper. Parfois, elle tombait dans les pommes. Si elle pleurait, plus fort il frappait. Jusqu’à ce qu’un jour, il l’assomma. Et comme un chien, la pénétra. Me viola. Pour me jeter dans la rue où aujourd’hui je vis. D’ailleurs, j’aurais pu ne plus être de ce monde ! Si je n’avais pas été mordue. »
En même temps qu’elle parlait, elle crachait le venin de sa haine, lui faisant frotter son intimité. Rien de sexuel là dedans, elle n’en éprouvait par ailleurs aucun plaisir. Puis elle le relâcha, dans le silence le plus complet. C’était du sans-regret face à du sans-gêne, elle n’en ressentait rien. Ni même de la honte. C’était son corps, tout simplement. Le corps d’une femme mutilée, meurtrie.
« A ma renaissance, j’ai été jetée dans un puits… d’immondices, oublié de Dieu. Après tout, qu’ai-je de différent de vous, des humains, des autres ? L’innocence… Qui est innocent ? Vous êtes innocent, vous ? Qu’est-ce que le meurtre après tout, toutes les créatures de Dieu le font. Nous croisons tellement de monde qui sont déjà morts intérieurement, qui ne demande qu’à être soulagé. Le meurtre, c’est pur ! Ce sont les Hommes qui l’ont rendu impur, par leur acharnement à propager la peur. Ils disent pourquoi, je dis à quoi bon. »
Reculant, elle continua de le fixer.
« Qui suis-je alors ? Actrice, ou spectatrice de ma propre vie ? Ai-je choisis, ou subis ? … »
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| | | | Sujet: Re: Deux opposés, une prière... Ven 8 Juil - 10:57 | |
| Ambroise regardait tranquillement Liam. Ses pupilles d'un noir total contrastait avec les anneaux dorés qui les entouraient. Il voyait la scène se déroulé, comparable à une pièce de théâtre, où chacun leur tour les deux acteurs se renvoyaient la réplique. Tout les deux était magistraux dans leurs mouvements. Le Comte faisait reculer le vampire, celui-ci se ré avançait de suite après pour affirmer sa présence. Tournant autour du Lycan telle un rôdeur. Ce rôdeur qui venait de contrer ses désirs par son propre sang. Ambroise croyait que si les vampires buvaient leur propre sang ils mourraient, mais ce ne devait pas être le cas... Toujours tournant autour du Comte dans une marche infernale Liam avait commencé à se livrer. Commençant d'abord par parler sans discontinuer dans son mouvement, puis se rapprochant très prêt du Lycan, celui ci restait stoïque écoutant avec attention ce que lui disait ce fou. Les vampires étaient très attirants, même si cela répugnait au Comte de l'avouer. Et une sorte de sensualité macabre s'installait dans l'air. Loin d'exciter Ambroise l'ambiance l'obligeait à se contrôler physiquement. Cette envie de tuer ne disparaissait jamais totalement, mais l'image de Séléné était là pour lui rappeler ce qu'il s'était promis. La moindre parcelle de plaisir que pouvait avoir le Lycan lui était réservé, à elle sa compagne.
Cette valse à deux continua, Liam lécha le sang du Lycan d'un coup de langue rapide. Là encore Ambroise ne fit rien, il serait là si le vampire ne pouvait pas résister à cette tentation, et celui-ci mourrait. Toujours plus proche l'un de l'autre le garçon, si le Comte pouvait encore se permettre de le penser, après le début de l'histoire qui racontait la vie d'une femme, prit la mains du noble dans la sienne et se mit à frotter frénétiquement son entrejambe. Tout en lui contant l'histoire d'un viol, une histoire montrant toute la monstruosité du genre humain. Cette scène aurait pu être pleine de passion, si le discours de la demoiselle n'avait pas été emplie d'une haine profonde. Ambroise ne bougeait toujours pas, fidèle à ses convictions envers Séléné il laissa Liam se servir de sa mains pour se caresser, et n'y prenait aucun plaisir. Après la fin de se sordide souvenir elle arrêta de se « masturber », puis parla de l'innocence, l'humanité et la monstruosité en quelque sorte.
Les yeux du Comte s'écarquillèrent lorsqu'il entendit ce qu'elle en pensait. Etait-elle vraiment folle, cette femme qui avait tant de valeurs communes avec lui ? Elle aussi ne comprenait pas vraiment pourquoi elle avait été rejetée, pourquoi on l'avait traité de « monstre ». Ambroise n'était cependant pas tout à fait d'accord avec Liam, elle, ne regardant que son propre nombril, croyant être la seule à avoir souffert, à être mise à l'écart. Lui, voyant plus loin, regardant le monde dans son ensemble, il avait beaucoup moins souffert mais en avait sûrement tiré beaucoup plus. Il n'était rien, le monde était tout, lui n'était qu'une unité dans le monde que peuplait les trois espèces, dont deux étaient traitées de monstre.
Pour le Lycan, Liam était plus une humaine qu'une immortelle. Elle était incapable de se relever après être tombée au plus bas. Les immortels était beaucoup plus fort pour cela, seul les humains restaient à ce lamenter de leur sort. Il est vrai que cette femme avait souffert, mais son corps et son âme souillée avait disparut en même temps qu'elle ce fit mordre. Un immortel se serait venger de l'homme qui avait détruit sa vie humaine et aurait reconstruit une vie vouée à l'éternité. Cette ancienne noble avait été trop faible pour cela. Et Ambroise se prit de compassion, s'était sûrement une charmante femme, et sa folie ne tenait qu'à sa tristesse.
Le Comte fit quelques pas rapide vers Liam, se retrouvant prêt d'elle, les bras enlacés autour de sa taille, il posa son menton dans le creux de son cou. Il était de toute façon sûr de ne rien craindre, pouvant se transformer en un loup énorme en deux secondes, et voir la blessure que la vampire pourrait lui infliger devenir minime sous sa forme lycanne. Il serra fort se petit corps tout à fait gelé qu'était celui de Liam. Puis lui aussi murmura à l'oreille de la femme, comme elle même l'avait fait peu de temps avant dans la sienne.
« Tu es Liam McCandless, actrice de ton éternité, ayant subit sans raison les maux appartenant à une vie qui n'est plus la tienne depuis déjà fort longtemps. Sache que tu es un monstre, comme tout les prédateurs de notre terre. Moi aussi d'ailleurs, et les humains aussi. Même si eux sont trop stupide pour le comprendre, ils traitent de monstres les êtres capable de leur nuire. Mais eux sont aussi des monstres, pour eux même, et pour tout les êtres en dessous d'eux. Mais c'est à toi de choisir Liam, rester dans ta folie désespéré et vivre dans une pseudo-liberté, entravée par les chaînes de ton passé. Ou vivre libre et heureuse, sans Dieu, sans crainte.... libre. »
Ambroise ne ressentait pas de la pitié, mais comme toujours il voulait aider. Même si cette femme était une vampire il ne lui souhaitait que le bonheur, même si il était tout aussi capable de la tuer le lendemain. Le Comte aimait faire ouvrir les yeux aux gens, et même si Liam avait l'air de détenir une vérité qui aurait pu la rendre heureuse « l'innocence n'existe pas », elle n'en tirait pas des conclusions positives. Ambroise resta là, serrant toujours la demoiselle dans ses bras, dans cette étreinte pleine de la chaleur du Lycan, attendant qu'elle lui fasse un signe, n'importe lequel. |
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