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| X. Dieu sait que je ne veux pas être un ange .# PV Prudence. | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: X. Dieu sait que je ne veux pas être un ange .# PV Prudence. Lun 13 Juin - 23:15 | |
| Le monde humain, et sa capitale, Paris. Elle venait d'arriver en France, et ne connaissait personne. Pour ne pas déroger à ses habitudes d'esseulée, ce soir elle était bien à déambuler dehors. Elle n'avait ni envie de rester cloitrée dans un pseudo hôtel miteux, avec leurs paillasses remplis de puce, ni de se poser dans un endroit bondé de monde. Elle en avait assez de courir, et ne savait même plus pourquoi elle était venue ici, dans la ville natale de sa défunte mère. Oubliant sa vie d'humaine anglaise qui lui paraissait aujourd'hui tellement lointaine, notre petite vampirette s'était joyeusement engouffrée dans les artères sombres de la ville, une splendide hache à la main, en compagnie d'un corbeau voletant autour d'elle. Elle ne savait pas d'où il venait, mais ces oiseaux noirs, elle pouvait les considérer comme n'importe lequel de ses compagnons. Assortie à son plumage noir, elle portait ce soir sa chemise noire à rayures blanches. Taillée grossièrement dans le tissu, il cachait parfaitement sa petite poitrine et ses courbes féminines. De même qu'un pantalon de la même couleur, déchiré par endroit, laissant apparaitre des croissants de peau semblables à la lune. Le même arc argenté flottait dans le ciel, indifférente aux spectacles qui s'étalaient sous elle. Sa crinière blanche était rassemblée dans un chapeau assorti, laissant juste ses quelques mèches rebelles déborder. Quoi qu'elle fasse, Liam ne parvenait jamais à les faire tenir. Habituellement, son petit minois était immaculé et laissait apparaitre ses traits fins, mais ce soir de la poussière était étalée avec soin dessus. Elle se sentait elle-même. Un homme. Et bien plus tôt dans la soirée...
... Précisément, au coucher du soleil elle était sortie d'une cave sombre et douteuse pour se chercher un goûter. Nous entendrons par là, un repas fait de sang, et de chair. D'un être humain, bien sur, après tout elle était au royaume de la race faible. Malgré qu'elle soit une vampire, le goût de la chair lui venait toujours... Peut-être était-elle trop gourmande ? Un coup de croc, un lambeau entre les dents, quelque chose de solide à avaler, il n'y a rien de mieux. Les rares vampires qu'elle a connu l'ont toujours pris pour une folle, mais ne dit-on point que le génie ne peut être sans un grain de folie ? Marchant tranquillement dans les rues, Liam s'était arrêtée devant une boutique banale, ayant flashé sur une magnifique hache exposée à l'intérieur, ladite hache qu'elle tiendra dans ses mains quelques minutes après. Elle la voulait, après tout il n'y avait qu'à se servir. En effet, c'était sa façon de vivre. Si jeune il lui suffisait de claquer des doigts, aujourd'hui s'était ses crocs qui sonnaient pour dérober ses envie. En entrant, elle renifla l'air aux alentours. Un mélange de crasse et de bois coupé, à quoi pouvait-elle s'attendre dans un endroit aussi peu fréquenté ? Posant négligemment son coude sur le comptoir, elle regarda le vendeur qu'elle trouva particulièrement... A son goût. Gastronomiquement parlant, cela va de soi. Un homme grand, brun, aux allures de bucherons, de la bonne viande musclée bien tassée sous une chemise à carreau quelque peu serrée... Personne aux alentours ? Parfait ! D'un air malin et provocateur, la vampire s'avança vers le comptoir. Posant brutalement son coude dessus avec un gloussement aigu, le vendeur la regarda du coin de l’œil.
« Tu veux quoi, gamin ?
- J'ai faim... T'aurai pas un petit encaaas ? »
Un large sourire macabre dévoilant une paire de crocs meurtriers, ses yeux habituellement gris perles étaient piqués d'une étincelle rouge, un teint blanc de mort... Visiblement, il n'était pas si bête, ce vendeur. Il sortit en hurlant comme un dératé de son magasin, accompagné du rire hautain et amusé de Liam qui démarra après quelques secondes pour le poursuivre. Un coup d’œil vers la vitrine, elle avait failli oublier l'objet de ses convoitises. S'en emparant, elle continua sa course, hache en l'air, avec un rire des plus joyeux et terrifiant, sous le regard horrifié des rares passants. Enfin, elle pouvait jouer, se libérer, chose qu'elle n'a pas fait durer son long trajet où elle se forçait au calme et à la discrétion.
La poursuite dura jusqu'à la tombée totale de la nuit, le vendeur se perdant au fur et à mesure qu'il tentait de s'éloigner de Liam. Courant à toute allure alors que sa superbe prédatrice marchait à présent tranquillement, il appelait à l'aide. Mais tous ces pleutres qui les entouraient se terraient au moindre son... Dommage pour lui. Elle tapotait son épaule avec sa hache, sifflotant un air macabre au rythme des coups de bottes de l'homme qu'elle entendait. Il commençait tout de même à fatiguer, cela faisait quand même bientôt une bonne heure qu'il s'était éloigné sans logique du centre. Un corbeau se posa sur son épaule. L'observant d'abord avec étonnement, elle sourit. Et lui laisserait de quoi goûter, elle sentait que c'est ce qu'il attendait en se joignant à elle.
« C'est drôle, ça me rappelle une histoire... Avec des bûcherons cannibales ! Ils dévoraient tous ceux qui allaient dans leur forêt ! Enfin, ils les torturaient avant. C'était amusant ces histoires d'humains... La suite est bien, aussi... »
Ils avaient finis par déboucher dans une forêt, non loin d'un château. Regardant derrière elle, elle siffla, il en avait fait du chemin le brave homme ! Il tentait de la semer à travers les fourrés et les arbres, espérant que la pénombre finirait par le masquer... Rire jaune, rire ironique. Elle s'y engouffra, joyeuse en trottinant. Soudain, le vendeur repassa devant elle. Clignant des yeux de surprise plusieurs fois, Liam eut un nouveau rire moqueur et sadique. Elle n'avait pas comprit pourquoi, ni comment, mais il a réussi ! A force de déambuler au hasard, de se perdre, il revenait sur ses pas. A croire qu'il ne savait pas courir droit... La vampire reprit alors du punch dans son jeu puéril et inutilement sadique, et dans un affreux ricanement, le poursuivit, le rattrapant sans effort. Une fois à porté, elle lui sauta dessus, lui balançant la hache sauvagement dans le dos pour le faire s'effondrer. Lors de son saut, la vampire identifia une forme mouvante non loin de là, dans ces ténèbres qui auraient été préférable pour sa proie, qui d'ailleurs se trouvait à quelques mètres de là au sol. Mais trop préoccupée à le massacrer à grands coups placés n'importe où en riant, elle ne s'en occupa pas. Une fois défoulée, car il lui avait tout de même fait perdre un temps précieux, elle se mit à table tranquillement. Suçant la moindre plaie pour aspirer le fluide vitale qui en découlait, décrochant des coups de crocs de temps à autre pour lui arracher quelques morceaux de chair. Son joyeux compagnon ailé attendait patiemment de pouvoir se servir à son tour en silence sur la carcasse encore chaude, après la sauvage gloutonnerie d'une vampire, qui, elle le reconnaissait, était habituellement bien plus propre que ça. Avec un style qu'elle appellerait aussi "beaucoup plus classe et raffiné".
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| | | | Sujet: Re: X. Dieu sait que je ne veux pas être un ange .# PV Prudence. Ven 15 Juil - 15:58 | |
| La nuit. Charmante, sombre, noire, ténébreuse, attrayante… Tellement d’adjectifs qui peuvent la décrire, cette chère amante qui partage tous les instants de la vie des êtres vivants. C’est bien certainement le moment que préfère Prudence dans sa journée; le moment où la nuit se veut plus sombre que jamais, le moment où tout lui est permis. Tout simplement le moment où elle peut être elle-même, la femme-bête qu’elle est à l’intérieur. La nuit c’est son terrain de chasse, c’est son territoire, son terrain de jeu. La belle avait passé sa journée dans le château de Calypso, errant à droite et à gauche pour trouver quelque chose à faire de son temps libre. Pour la première fois la demoiselle n’avait rien de prévu, elle ne devait voir personne en particulier. La journée ennuyeuse par excellence ! Son errance l’avait poussé à une excitation et une envie de se défouler plus forte que jamais, l’envie de prendre la vie à quelqu’un ce soir. À vrai dire, elle avait l’envie de se battre ou alors au contraire de faire sauvagement l’amour avec quelqu’un pour se défouler et ainsi se débarrasser de tous ces sentiments négatifs qu’elle avait accumulé pendant la journée qu’elle avait passé seule. Elle avait naturellement essayé de s’occuper avec la lecture, l’écriture et même la peinture mais rien n’y faisait, elle avait juste une envie d’exploser comme la boule de nerfs qu’elle était à présent. Avez-vous déjà ressenti cette sensation de n’être qu’une boule de colère à vous tout seul, que la seule chose qui pourra vous défouler c’est de se vider d’un coup, loin de tout et dans la solitude la plus totale ? Voilà l’optique dans laquelle se trouve notre puissante lycanne en cette nuit bien noire et terne. Elle descendit en direction des écuries du château, voulant prendre une monture pour l’emmener loin dans les ténèbres de la forêt. Cette envie lui passa bien vite, il fallait qu’elle marche, qu’elle sente l’herbe mouillée sous la plante de ses pieds, qu’elle sente les petits animaux lui effleurer les jambes… La belle alla se changer pour enfiler une vieille robe, resta pieds nus et sorti de la bâtisse qui avait été l’espace d’une journée sa prison de fortune, son enfers à elle.
Ses pieds dépourvus de toute protection la menèrent à la lisière de la forêt qui appartenait encore à la propriété. Les bruits que lui offrait ce gigantesque trou noir qu’est la forêt étaient tout simplement divins, on pouvait entendre les feuilles bouger, les arbres grincer. Le vent semblait lui siffler une petite chanson entre les feuillages des arbres. Elle était réellement chez elle. Le bois est un endroit effrayant la nuit qui dissuade quiconque s’en approchera, mais pas elle, pas Prudence. C’est peut-être une des seules personnes à vénérer la noirceur et la fraicheur que vous offrent les bois une fois le soleil disparu. Est-elle folle ? À ce moment précis, oui. La seule chose qui trône dans sa tête est l’envie d’assouvir ses désirs de chair, de sang et de mort, voir même de sexe. C’est également une des particularités de Prudence de pouvoir associer l’acte sexuelle au sang et à la mort à la façon d’une mante religieuse qui tue souvent son amant une fois le coït effectué. Il y a une seule chose à savoir à l’égard de ce petit animal vert, elle se nourrit de son amant certes, mais que lorsque cette dernière se retrouve sans nourriture. Ce qui, il faut l’avouer, est exactement le cas de nôtre russe en cette belle soirée… Ses yeux vairons traduisaient clairement sa folie passagère, une lueur animal animait ses pupilles rosies par l’envie de liquide vital.
La soirée avait été humide et le sol était parsemé de petites gouttelettes, les pieds de la jeune femme étaient trempés et sa robe commençait à aspirer l’eau à son extrémité à la façon d’une éponge salie. Prudence ne prit pas le temps de réfléchir, elle enleva la première couche de sa robe, c’est-à-dire le jupon principal, ne gardant que son corset et ses collants transparents. Elle déambula dans la forêt dans cette tenue digne d’une femme de joie avec une démarche étrangement provocatrice, voire féline. S’attendait-elle à trouver quelqu’un ici ? Assurément que non. Peut-être qu’elle cherchait à charmer les simples arbres qui se trouvaient en face d’elle à perte de vue ? Certainement. C’était une boule d’énergie, d’hormones et d’agressivité. Elle avançait lentement, en balançant ses hanches tout en arborant un décolleté et une chute de reins remarquables. Ses lèvres étaient souvent humidifiées à l’aide de sa langue sensuelle alors que ses crocs commençaient à se voir.
Soudain, une odeur la fit s’arrêter net au milieu de buissons fournis de feuillages en tous genres. Elle connaissait bien cette odeur, l’adorant plus que n’importe quelle chose au monde. C’est l’odeur de la perversion, l’odeur de tous ses désirs; l’odeur du sang humain. Un sang d’humain pur. Il avait été fraichement tué et son liquide vital sentait tellement fort qu’il devait être sacrément amoché, l’imagination de la jeune russe la fit tout de suite imaginer un corps d’homme consistant, démembré et décapité. Le repas parfait, l’image parfaite. Elle se lécha les lèvres à la manière d’une louve qui n’a pas mangé depuis des mois, ses yeux arborant maintenant une magnifique teinte rougeâtre. Ses crocs sortaient de sa bouche mais elle garda sa forme humaine, tout du moins pour le moment. Cette odeur sensuelle était mélangée à l’odeur d’un ennemi… Un vampire. Son odeur nauséabonde avait beau être faible à côté de celle de sa proie elle arrivait quand même à empester et à gâcher le parfum de la liqueur humaine. C’était presque sûr qu’un simple homme ne pouvait pas faire un tel carnage sur un de ses congénères, il fallait bien un hybride pour faire d’un cadavre une boucherie.
Prudence se mit à courir à toute vitesse, coupant le vent et évitant les arbres avec une facilité déconcertante. Elle pila lorsqu’elle se trouva à une dizaine de mètres de la victime et son agresseur. Son odorat sur développé ne l’avait malheureusement pas trompé, il s’agissait bien d’un vampire ou plutôt, d’une vampire. Dommage elle aurait peut-être pu coucher avec si ça avait été un homme. Bien que la perspective de coucher avec une femme ne lui déplait guère. Elle sauta sur un arbre à côté d’un corbeau, surplombant ainsi le vampire et son dîner.
« Tu pourrais être plus prudente, ne crois-tu pas ? Je sais très bien que tu m’as repéré depuis un moment, je n’ai pas essayé de me cacher, mais tu aurais dû fuir ou au moins te cacher. »
Sa tête se pencha sur le côté alors qu’elle posa ses mains entre ses jambes en s’accroupissant pour la toiser en montrant les dents. Le fait est que la belle a une envie de viande et de sang… Si la vampire ne se décide pas à lâcher son butin ou tout du moins à lui donner une bonne part, la soirée finira par partir en duel. Prudence se laissa tomber un sol dans un bruit sourd et s’adossa à un arbre en arborant fièrement son corset, ses bas et ses porte-jarretelles. Ses mains vinrent se croiser sous sa poitrine abondante alors que trônait sur sa bouche un sourire pervers à la limite de la folie.
« Ton inconscience me ferait presque rire, mais pas ce soir. J’ai faim. » |
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