| Sujet: Juan de Torquemada (finit!) Mar 11 Sep - 21:21 | |
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| ♔Vampire♔ ♔Nom : De Torquemada ♔Prénom: Juan Alejandro Miguel ♔Age Apparent: entre 25 et 30 ans ♔Age Réel :environs 150 ans ♔Sang-Pur/Mordu : Mordu ♔Date et Lieu de Naissance : ♔Orientation Sexuelle :hétérosexuelle ♔Nationalité: Officiellement Espagnole ♔Groupe : noblesse ♔Classe Sociale: Cardinal- Prélat du Pape à la cours.
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"On ne sort de l'ambiguïté qu'à son détriment" Chaque être amené à porter la pourpre est une âme d'une pureté rare, nul besoin de s'attarder sur son physique car là n'est pas la raison de son existence. Beauté, est synonyme de vice, vice est synonyme de corruption. Mais Dieu ne créa-t-il point ses anges d'une joliesse si renversante et éternelle que le simple fait de poser son regard sur ces êtres fait de vous un pêcheur transit? Ambiguïté des écrits, ambiguïté entre parole et sentiment, envie et raison. La notion même de beauté est quelque chose de toute relative, car chacun semble avoir une définition bien différente de celle-ci, et on ne peut pas vraiment dire que Juan soit d'une beauté d'Apollon. A cette époque où les hommes de carrure musculeuse et sportive étaient vus comme des anges venus sur terre, ce vampire semblait quant à lui muni d'un corps assez frêle. D'une taille assez élevée, il semble avoir grandit subitement et surtout trop rapidement, lui donnant une allure quelque peu dégingandée, étrangement gracile, comme corrompue par une quelconque maladie terrible. Ambiguïté terrible, masque étrange que son visage trop pâle arbore comme une sorte de trophée. De cette allure étrange, on pourrait y voir la marque d'un homme d'église, trop longtemps penché sur ses livres, ses prières, vivant à l'ombre dans une vie monacale faite de privations et de souffrances.
Et si le visage était une sorte de miroir de l'âme? faut-il qu'il fusse essentiellement marqué par les divers orages de l'esprit? trahir les pensées les plus profondes? Cela pourrait être vrai, mais le cardinal semble constamment arborer un sourire étrange sur son visage, un visage sans âge qui, à l'image du masque, semble figé dans le temps en une expression unique. Son unique prunelle, rouge comme le sang, brille de malice, en une sorte d'éclat des plus déstabilisant, comme s'il cherchait à tout décortiquer, tout analyser, tout juger. Et le simple fait d'être borgne, de n'arborer qu'un unique oeil le rend d'autant plus étrange, curieux. Car oui, l'esprit humain cherche toujours à savoir ce qu'il ne peut deviner, voir, connaître, et de cette curiosité malsaine, le prélat joue avec délectation. Cet oeil est une relique bien ancienne de sa prime vie, celle où il était encore jeune, innocent, humain et vivant. Celle où il avait encore une quelconque considération pour la vie en elle-même, un certain respect même. Une orbite vide, sombre et profonde, sans aucun doutes de ses yeux celui qui reflète le mieux son âme et les tourments dans lesquelles elle est plongée depuis des années, interminables années. Toujours cachée, comme pour dissimuler une faille, ses cheveux blancs sont constamment positionnés de manière à ne jamais laisser le loisir d'entrevoir cette faiblesse, mais aussi afin d'attiser les curiosités de certains, le malaise des autres.
Blancs comme neige, vieillis prématurément, ses cheveux naguère marqués par la couleur n'ont plus de ce temps qu'un pâle reflet, une pâle copie marquée par la nostalgie des temps où la vie les colorait. Ils semblent figés, ne vivant que le temps d'une brise, d'un vent mais retombant sans aucune conscience, sans aucun mouvement le long de ses épaules.
Une telle allure s'accommode fort bien de la robe carmin, tissus délicats cachant aux yeux des hommes son appartenance à leur monde. Rouge qui sied particulièrement bien à son regard écarlate, rehaussé par de somptueux colliers représentant le sauveur sur la croix. Ainsi, peut-on reconnaître à sa démarche, le bruissement bien singulier de sa longue robe qui lui donne l'illusion de flotter sur le sol impie comme le ferait un ange. Mais il n'est pas rare que l'homme abandonne ses attributs divins pour ceux plus commodes, plus discrets des gens de la cours, des gens du commun. Ayant une particulière attirance pour le sombre, il n'est pas rare de le voir porter la veste sombre et les bottes en cuirs des cavaliers, mais n'omettant jamais, ho non au grand jamais, d'y arborer un signe qui ne montrât son statut de Prince de l'Eglise.
Charismatique ecclésiastique, étrange bonhomme aux allures légères, c'est bien dans sa mise générale que cet homme se démarque des autres princes de l'église. Jeune par son apparence, aux manières bien calculées, de prime abord il passe pour une personne quelque peu lunaire, quelque peu perdue dans son monde, par moment superficiel et sibyllin. La créature cultive l'ambiguïté des genres, le mélange des masques comme le ferait un acteur sur scène. Sur quel pied danser? que penser de cette étrange personne ni belle, ni laide, mais dégageant une aura attirante, comme le ferait le parfum d'une plante mortellement venimeuse?
A cette réponse, mon enfant, seule votre âme pourra donner une réponse. A moins que vous ne succombiez avant. « Cette duplicité de l'homme est si visible, qu'il y en a qui ont pensé que nous avions deux âmes, un sujet simple leur paraissant incapable de telles et si soudaines variétés »
L'âme est un labyrinthe fait de méandres, de pièges, de culs de sacs, mais aussi d'endroits cachés, merveilleusement étranges. Et l'homme est un mystère que lui-même ne peut comprendre sou résoudre ainsi, aurait-il besoin d'une vie entière, que jamais les pistes données par la vie ou les autres ne pourront emmener vers une vérité tangible, unique. Trouver ne serait-ce qu'une ébauche de chemin s'avère alors complexe, douloureux parfois, et si pour certains la tâche semble plus aisée, dans le cas de Juan, il n'existe aucune route tracée, comme s'il était habité par une multitudes d'entités, de pensées, de sentiments, une sorte de miroir aux alouettes, de mirage.
Il nous apparaît comme une personne légère, peu encline au sérieux et ne désirant finalement qu'une unique chose : l'amusement en vers et contre tout. C'est par ailleurs ce trait de caractère particulièrement insouciant d'apparence qui le fit élire au rang qu'il a atteint. Certains le qualifient d'avance de pantin, d'écervelé personnage aux ambitions réduites par ses lubies diverses et variées. Car il n'existe en cette terre aucune personne collectionnant les lubies comme Juan. Elles repartent comme elles arrivent, peuvent traiter de tous les sujets possibles, des plus incongrues aux plus logiques, sans jamais avoir, pour autant, un quelconque lien les unes avec les autres. Ne manger que des aliments d'une certaine couleur, collectionner les mèches de cheveux, refuser qu'on passe à sa gauche, son esprit semble foisonner d'idées toujours plus étranges. Il y a dans ces attitudes quelque chose d'emprunt d'enfance, mais aussi d'une certaine cruauté sous-jacente, comme un jeux qu'il ferait subir aux autres pour son simple amusement personnel. Aucune colère ne semble habiter cet être, aucune rancune non plus, comme si les choses désagréables passaient sur lui sans jamais l'atteindre, sans jamais le blesser d'aucune façon. Se pourrait-il qu'il existât une faille dans la forteresse de son âme ? Une quelconque blessure qui lui donnerait un esprit, des attitudes parfois plus humaines ?
Chaque cœur possède ses douleurs, et chaque douleur se cache sous des gravas que l'on essaye de rendre le moins visible possible. 1- L'enfant et le loup
« Approchez Mesdames et Messieurs, approchez gentes demoiselles, adorables garçonnets et fillettes ! Approchez et oyez mon histoire venue des prairies enneigées de Roumanie. Hooo ! Je vois à vos yeux que j'ai touché dans le mille, ce pays déjà laisse planer nombre de légendes, de mystère, au goût sucré, attirant et envoûtant. Hoooo l’attrait, la curiosité déjà vous emporte loin de votre vie paisible ici, loin de vos habitudes, et bientôt, vous sentirez le léger vent froid et l'odeur de neige arrivera à vos narines.
Et bien écoutez, entendez l'histoire de ce jeune garçon né dans les neiges, revenu à la vie dans les flocons carmins imbibés de son sang. Il était douceur et courage, un enfant de paysan, venu au monde dans un petit village perdu dans la lande, près d'une forêt millénaire. Un petit ordinaire dont le destin semblait dors et déjà tracé, tracé d'avance dans une sorte de bal de banalités. Mais les enfants sont curieux, et beaucoup désobéissent à leur maman afin de découvrir par eux même le vaste monde, qui n'a pas fait de bêtises ? Qui ? Hohoho ! Je vois à vos mines que vous êtes tous de sacrés filous ! Laissez moi vous conter la pitoyable aventure de Dimitri, petit paysan du fin fond de la Roumanie. Comme je vous l'avis déjà dit, Dimitri était un enfant ordinaire, vivant dans un village ordinaire, dont la vie aurait été bien plus ordinaire s'il n'avait pas décidé de suivre un raccourcit dans les bois, afin de bâcler une besogne qui l'ennuyait. Il se croyait bien malin ce petit garçon ! Mais la vie, le destin se charge de punir les petit coquins qui s'imaginent plus forts que tout, et parfois, c'est violent, cruel. L'hivers dans ces contrées, nous le savons, est rude, très rude, la neige avait envahit toute la lande, toute la forêt, et Dimitri, petit point brun dans la vaste blancheur, se démenait contre la couche neigeuse glaciale, trimballant ses lourds fagots de bois. Pas à pas, petit à petit, la nuit commença à grignoter le jour, petit à petit, notre petit héros se rendit compte qu'il s'était fourvoyé, perdu au fin fond d'un bois devenu inconnu. Du haut de ses 8 ans, il était devenu un château de branchages, sombre, qui l'engloutissait peu à peu. Les bruits de la nuit commençaient à s'élever doucement, et avec eux, l'appréhension du garçonnet. Il n'était pas fier notre Dimitri, ça non ! Je puis vous l'assurer ! Son visage se décomposait à mesure que ses petits pieds l'emmenaient plus profondément dans les bois. C'est au détour d'un buisson bien touffu, bien épais que BAM ! Il se retrouva nez à nez avec un loup ! Hohohoho ! Je vois à vos mines que cela ne vous fait pas bien peur ! Qu'est ce qu'un petit loup tout seul ? Finalement pas grand chose, mais attendez de savoir la suite ! Ce loup était immense, grand comme un petit cheval, noir comme la nuit, avec des yeux jaunes brillants. Et des crocs tranchants, énormes ! De vrais couteaux de boucher ! Un pas, puis deux, puis trois. L'enfant, lui, était figé, incapable de bouger le petit doigt. Il pouvait sentir le souffle de la bête sur sa peau pâle, à tel point qu'il pouvait sentir la mort s'abattre sur lui. BOUM ! Il tomba en arrière, et l'animal était au dessus de lui, le fixant de son regard grave, le reniflant, montrant de temps à autres ses canines prohéminantes. Il l'aurait mangé en un coup de dent GNIAPP !D'ailleurs, il semblait à Dimitri que le loup marmonnait : « je vais me régaler, je vais te manger petit d'homme, quel délice d'enfant ! » Mais quelque chose se produisit, quelque chose de bien étrange d'ailleurs : le garçonnet était si effrayé, si terrorisé, déjà il voyait sa fin, une fin atroce, et cette idée même fit blanchir ses cheveux, tant et si bien qu'ils semblaient alors se confondre avec la neige. Sa tête d'ailleurs était figée dans une expression de désespoir intense.
« HAHAHAHAAAAAA ! » Un rire guttural, sortit du fond de la gorge de cette immense créature emplit le bois.
« Tu es un petit d'homme bien amusant » grogna le monstre sombre versant une larme d'amusement , alors que le visage de l'enfant se décomposait encore plus, de surprise cette fois-ci. Et sur ces entre-faits, il disparut dans les ténèbres, abandonnant derrière lui un petit enfant figé.
Le lendemain matin, on le retrouva errant, les cheveux blanchis, les yeux exorbités. »
Le conteur plissa ses yeux rieurs et jaunes, laissant son auditoire dans le suspense le plus total. Il ne continua pas, terminant ainsi son récit des plus étranges, il tourna le dos à son auditoire, et s'en alla dans les rues sinueuses de Paris.
2-La renarde
Bien sûr Vous ne pourriez comprendre Ce que cette âme était pour moi Un parterre de fleurs d'orange Allongée là tout contre moi
L'enfant des neiges. Voilà le surnom qui lui avait été assigné, et qu'il était malheureux depuis ce jour d'hiver où il avait perdu le brun de ses cheveux ! Il lui semblait que ce loup lui avait volé ses couleurs, en même temps que sa joie. Le petit d'homme devint un adolescent mélancolique, d'une beauté étrange, et le village l'avait mis à l'écart depuis des lunes, pensant naïvement qu'il était victime d'une quelconque malédiction. La vie lui semblait morne, terne, et il lui arrivait même de regretter que ce loup ne l'ai pas emporté cette nuit-là. Epuisé par les murmures, fatigué par sa solitude, il ne pouvait espérer de réconfort que dans la tranquillité paisible de la nature, car il n'y avait là que des murmures incompréhensibles, que des bruissements de feuilles, des petits chants légers, des échos d'hululements. Dimitri s'absentait souvent, mais pouvait-il imaginer une seule seconde que ces innocentes promenades n'apportait que plus d'eau aux moulins à parole de villageois. Et c'est lors d'une de ses sorties qu'il la rencontra, sa renarde.
Ce fût par une nuit blanche Passant par là, passant par là Je pleurais sans me faire entendre Pour quelque amour d'autrefois
Douce nymphe sortie des bois, dont les cheveux roux ondulaient sur ses épaules blanches parsemées de tâches de rousseurs. Ses yeux graves, délicats petit joyaux bruns ourlés de cils longs, et cette odeur de feuillage qui l'accompagnait, tout un univers ancré en une unique personne, un petit être à l'allure si insignifiante, si sauvage. D'où venait-elle ? D'où sortait-elle ? Que venait-elle faire là ? Il ne le savait pas, mais était-ce bien important ? Il s'en fichait, perdu dans la profondeur de ses yeux .
Si le bonheur vous laisse en berne Il peut venir du coin d'un bois Et prendre du destin les rennes Ecoutez moi, Ecoutez moi... Moi j'voudrais juste qu'on m'apprivoise, qu'on m'apprivoise Moi j'voudrais juste qu'on m'apprivoise, qu'on m'apprivoise Sans me juger, sans me blesser Sans me chasser, sans me garder Les jours qui suivirent, ils s'observèrent, se rapprochant peu à peu. Juan aurait aimé courir vers elle, la prendre dans ses bras, éperdu d'un sentiment qu'il ne connaissait pas, mais quelque part, il souhaitait faire durer le plaisir, le plaisir de la détailler, de l'apprivoiser tout doucement, de laisser son imagination savourer le moment prévu de leur rencontre. Parler était inutile, parler briserait le charme, sa renarde méritait qu'il prenne le temps de l'approcher, de la détailler.
Je la vis comme on lit un poème Elle se coucha non loin de moi Plus de larmes, plus de rengaine Elle était là elle me fit roi Dès lors chaque jour chaque heure A petits pas, à petits pas Elle vint faire oublier les peines Et du chagrin le désarrois
Il ne se sentit jamais aussi heureux qu'à cette époque. Et comme un pacte silencieux, elle était toujours là, à la même heure convenue sans un mot, rendez vous d'âmes. Lorsqu'il la voyait, ses tourments s'envolaient, loin, elle mangeait ses angoisses, ses peines, et il se perdait dans l'univers de ses yeux. Un jour, elle vint se coucher près de lui, et d'une main douce, lui fit tourner la tête afin de lui voler un baiser, un baiser qui scella ses sentiments bien profondément en lui.
Je la pris un jour dans mes bras Ses petits yeux posés sur moi Firent d'elle la plus belle Tu m'apprivoise me voilà Mais comme le vent se lève Un jour de ci, un jour de là Des heures d'attentes vaines Me firent craindre le trépas
Il ne sut jamais son nom, la nuit passée entre les bras de sa renarde fut la plus belle de son existence, mais aussi la dernière, car plus jamais il ne verrait son petit minois mutin lui sourire, jamais il ne ressentit de nouveau ce tendre émois qui fit de lui un homme.
Si le bonheur vous laisse en berne Il peut venir du coin d'un bois Et prendre du destin les rennes Ecoutez moi, Ecoutez moi... Moi j'voudrais juste qu'on m'apprivoise, qu'on m'apprivoise Moi j'voudrais juste qu'on m'apprivoise, qu'on m'apprivoise Sans me juger, sans me blesser Sans me chasser, sans me garder
3- The devil at my door.
"I saw the devil at my door I saw the devil" she said "I can give you more"
Le temps passa, mais le souvenir resta. Il ne put se résoudre à oublier sa renarde, mais s'enfonça dans une farandole de plaisirs, collectionnant les conquêtes comme on collectionne les objets, tentant de façon pathétique de noyer cet amour perdu qui lui était ainsi interdit. Le petit paysan commença à développer une haine pour ceux qui réussisaient mieux que lui, cultivant une ambition qui devenait de jour en jour plus grande. Il se refusait à suivre l'exemple de ces parents, de tous ces bous seaux, il serait quelqu'un d'important, quelqu'un d'exceptionnel. Et c'est une nuit, une nuit sans lune, alors qu'il s'occupait du bétail, qu'une silhouette apparut devant lui, une silhouette porteuse d'un message de la destinée, qu'il surnomma le Diable. Le Diable était une voyageuse, sa lourde voiture s'était arrêtée à cause d'une roue cassée, et elle se voyait contrainte de faire ses réparations, et laisser reposer son équipage dans ce village miséreux. Elégante femme, portant une robe aux soieries magnifiques, brillant sous les lumières de ses joyaux, la dame était à l'évidence de noble lignée. Mais il y avait quelque chose de plus étrange, de plus déstabilisant : elle paraissait irréelle, comme si une aura étrange l'accompagnait sans cesses. Et elle semble remarquer cet étrange jeune paysan, car elle le fixa un long moment, avant de le gratifier d'un demi sourire bien équivoque.
She was walking by my side She said"Babe, if you trust me You will never die"
But deep inside behind the door No one knows which way to go Do you really want to know
Le petit paysan le savait, elle serait sa clé, sa porte de sortie de cet endroit, et ce fut sans hésitation qu'il marcha vers elle, entama la conversation, lui proposant sa compagnie. Et le Diable accepta, elle l'entraîna dans une nuit étrange : comme si son âme était prise d'une ivresse étrange. Il ne savait pas ce qu'elle lui faisait, l'unique chose qu'il ressentait était un vertige délicieux, et une multitude de sensations. Au matin, lorsqu'il émergea, il était dans la voiture de la dame, en route vers Berlin, où l'attendait une vie bien différente, plus brillante.
She stole my soul and ran away I try to fix it every day Well, she stole my soul what can I do I'll take it back, and so will you
En peu de temps, il mourut et naquit de nouveau aux ténèbres, en peu de temps, il put cultiver sa vive intelligence, et prouva ainsi sa capacité d'adaptation. Auprès de sa sire, il apprit la vie du monde, des nobles, mais plus le temps passa, plus il la trouvait fade, ne désirant qu'une seule chose : travailler pour lui et pour lui seul. Il quitta LE Diable après une vingtaine d'années à ses côtés, et commença à cumuler identités, vies, s'amusant à changer d'identité comme de chemise, avec une joie sans nom pour la torture mentale. Il aimait voir souffrir les belles choses qu'il avait entre les mains, un plaisir dans la destruction, afin de ne jamais ressentir de nouveau le déchirement que son cœur subissait à la simple évocation de sa renarde.
L'homme devint artisan, bourgeois, marquis, conte, anglais, allemand, russe, italien. Il transforma nombre de femmes, toujours des beautés qu'il souhaitait préserver en les plongeant dans les ténèbres de son monde, jouissance étrange, mais absolue. Et de sa collection, Luna était l'une de ses réussites personnelles.
4- Le Cardinal.
Jusqu'à présent, ses actions étaient toujours restées discrètes, apparaissant bien souvent comme futiles, puériles, ridicules. Mais son plan était bien plus ambitieux que cela, bien qu'il fut difficile de définir le but réel de cet homme. Il quitta la France, et partit pour l'Italie, le Vatican. Son idée prenait forme, il lui fallait, afin d'avoir une influence intéressante sur les cours du monde, devenir un prince de l'église, et c'est ainsi que naquit Juan de Torquemada, noble espagnol ayant suivit un apprentissage ecclésiastique, ambitieux, intelligent, il grimpa peu à peu dans l'échelle de l'église.
Cela prit du temps, ho oui, énormément de temps, mais Juan était de nature patiente, il avait, après tout, toute l'éternité devant lui. Il usa de beaucoup de moyen, mais enfin, après tant d'efforts, obtint la pourpre des cardinaux. Ainsi vêtue, récemment nommé, et fraîchement promu prélat du Pape, il prit la route de la France, le cerveau remplit d'idées, de projets.
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image] | ♔Pseudo :Lilie! o/ ♔Age: trop vieille! ♔Comment t'es-tu retrouvé parmi nous?:c'est la faute à toute cette bande de choupis ♔Des Remarques ou impressions? Câlins? ♔As-tu lu le règlement ? Bien entendu mais j'irai le relire pour la peine :3 ♔Code du règlement : - Spoiler:
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