Il y a longtemps, très longtemps de cela, Dieu créa le monde et le jardin des délices. Afin de peupler ses créations, il imagina deux êtres, qu’il différencia par leur sexe. Un homme, Adam et une femme, Eve qu’il dota de la fécondité, pour qu’elle puisse engendrer des enfants, qui eux-mêmes en auraient et ce, durant des générations. Toutefois, cet Eden, bien qu’offrant d’innombrables merveilles à ses occupants, n’était qu’une simple prison dorée. Par-delà l’illusion de la liberté, ses deux habitants devaient faire face à des contraintes et des interdits. De toute la végétation luxuriante de ce lieu, il était un arbre que le Tout puissant défendit d’approcher. Il expliqua à Adam, que croquer dans l’un de ses fruits serait puni par le pire des châtiments. La punition ultime. La mort. Adam eut assez de résistance, mais Eve qui arriva après lui, fût abusée par le serpent. Un jour, elle s’approcha de l’arbre de la connaissance, complètement obsédée par celui-ci. Elle avait envie de comprendre. Elle voulait savoir. Poussée par le serpent, qui lui expliqua qu’elle ne mourrait pas, que ce n’était qu’une simple supercherie pour les empêcher d’avoir la connaissance du bien et du mal, elle saisit une des pommes de l’arbre. Elle fixa un long moment le fruit défendu, puis croqua un gros morceau. Sitôt eut-elle planté ses dents dans la chair juteuse du fruit, qu’elle sentit une forte puissance s’insinuer en elle. En effet, Eve ne le savait pas encore, mais le secret que contenait cet arbre, était celui d’un don encore inconnu de tous et que Dieu avait souhaité cacher pour l’éternité. Elle souhaita partager cette découverte avec son amant et, l’invita à répéter son geste, mais celui-ci ne put obtenir que le simple savoir du bien et du mal. Cette connaissance, les élevaient alors à un rang proche de celui de Dieu. Ils découvrirent peu à peu de nouvelles sensations, des idées inédites, de sentiments naissant, comme celui de la honte ou de la peur. Eve apprit également à dissimuler ses pouvoirs. Elle ne voulait pas qu’Adam apprenne qu’elle était différente. Ce fut une dure lutte, mais elle s’était imposé une conduite irréprochable et des plus ordinaires. Pourtant, le secret demeura longtemps.
L’acte d’Eve ne pouvait rester impuni, le seul fait qu’elle puisse encore vivre dans le Jardin des Délices après un un tel acte, était un véritable affront pour Dieu. Un jour alors, il imposa son image à Eve, qui tentait depuis des années d’oublier. Il lui expliqua qu’elles étaient les conditions pour qu’elle continue de vivre parmi les siens. Aux yeux du Tout Puissant, il était impossible qu’une seule catégorie de personne puisse bénéficier de pouvoir surnaturel, car il serait avantagé et l’équilibre serait rompu. Ainsi, Eve avait pour punition, la création d’objet qui permettrait à l’homme d’obtenir des choses inespérées et de pouvoir lutter. Toutefois, l’accès à ces bibelots se devait d’être ardu, seuls les plus vaillants y auraient l’accès. Contrainte et forcée, Eve n’eut d’autre choix que d’obéir au Tout Puissant. Ses heures de réflexion concernant la conception des objets furent longues, mais finalement elle réussit à trouver deux excellentes idées qui, auraient sans doute un aboutissement dangereux et c’était ce qu’elle souhaitait. Elle voulait se venger du Tout Puissant et peu importait qu’elle serait les conséquences de ses actes. La création du premier objet fut difficile cependant, Eve obtint un résultat inespéré. Elle le nomma le Graal. C’était un calice dénué d’ornements et totalement sobre. Une coupe qui n’attirait pas l’œil. En son cœur, elle avait mis l’immortalité et, quiconque y laperait du sang, recevrait la jeunesse éternelle. Pour parvenir à ses fins et être sûre que les hommes, avides de pouvoir, se lanceraient à sa recherche, elle écrivit une légende. Encrée sur un vieux parchemin, elle le cacha en terre celte. Bientôt, une femme ne tarda pas à le trouver. Le deuxième objet qui prit moins de temps, toutefois, personne ne sut réellement qu’elle fut son choix, concernant l’aspect physique de celui-ci. Elle garda le secret afin de brouiller les pistes. On pensa longtemps que c’était une couronne, pourtant l’aspect criard de cet objet sema le doute. On commença à croire que c’était tout simplement un objet plus ordinaire, comme un bouclier, ou un casque. Cela devait être un accessoire de guerrier, puisqu’il était capable de donner une force sans pareille. Eve cacha l’objet, parmi les merveilles du Trésor des Templiers ainsi, il se perdrait à travers une multitude d’objets riche en joyaux. On mit plus de temps à la trouver, mais finalement, un homme répondant au nom de Donovan finit par s’en emparer. Ce que nul ne savait, c’est que ces objets étaient en réalité piégés. En effet, après une utilisation, ils ne devenaient plus que des souvenirs, disparaissant et entrant dans les plus célèbres mythes. Ceux qui avaient pris possession des créations d’Eve, étaient ainsi dans un nouveau monde et, un destin différent de celui des hommes s’offraient à présent à eux. Leurs natures avaient changées. Lucia, dorénavant vampire, elle, était doté d’une beauté incomparable. L’immortalité était son présent, mais son fardeau consistait à se nourrir de sang et ce, pour l’éternité. Donovan, plaisant et admirable, d’une prestance surprenante et pourtant si bestial. Lui était la bête. Il était le loup. Tous deux vécurent des siècles durant, en éternel conflit, menant une vie de débauche et de solitude. Ils évoluèrent, s’adaptant et s’offrant de nouvelles capacités, puis finirent par avoir chacun leur tour une descendance, qui ainsi aujourd’hui, peuple les terres du monde.
Ce qu’Eve ne savait pas, c’est que ses dons se transformeraient en un héritage, qu’elle allait bientôt léguer à de nombreuses générations d’hommes et de femmes. Tous ses héritiers n’eurent pas la chance de pouvoir profiter de ses pouvoirs et, avec le temps ils finirent par disparaitre peu à peu. Aujourd’hui, il n’en reste que peu. Croiser un sorcier est très rare. Malgré tout, l’un d’entre eux a eu un rôle des plus surprenants. Cela remonte à des siècles lointains. Un homme avait appris à maitriser ses dons à la perfection, il surveillait le monde d’un œil de lynx, épiant les agissements des vampires et des lycanthropes. Pour lui, cela en était trop. Ils s’étaient depuis trop longtemps joués des hommes, profitant de leurs faiblesses. Il prit alors une décision. Il était temps de punir ces créatures cruelles. Il savait que son objectif lui serait fatal, mais cela n’avait plus d’importance. Il voulait réellement venger les siens, car dans le fond, un sorcier n’est jamais qu’un humain qui a les capacités de venir en aide aux siens. Il se devait d’agir, pour le bonheur de tous. Un soir, à la rencontre des deux astres, lorsque la lune vint embrasser le soleil, il prononça ses formules puis se tut, avant de s’écrouler au sol. Il venait de donner sa vie pour sauver l’humanité. Vampires et Lycanthropes. La chaleur et le feu du soleil, pour les vampires. L’influence céleste de la Lune, pour les Lycanthropes. Ils les avait maudits.
Il ya quelques millénaires de cela…..
_«Je t’assure, ce sont des mensonges, crois moi, je ne t’aurais jamais trompée»
_ «Laisse moi! Tu es comme les autres en réalité! Je ne veux plus te voir, mon cœur est assez meurtri de ces siècles de trahison...»
_ «Lucia, pardonne-moi, je t’en prie, c’est cette sorcière, tu la connais bien...Elle m’a envouté et je n’ai rien vu venir!»
_ «C’en est assez! De toute façon je n’ai pas mon mot à dire. Toi, tout puissant, peux bien batifoler avec n’importe qui! Mais, sache que tu ne pourras pas me posséder plus longtemps...Je m’en vais.»
Elle se dirigea promptement vers la sortie et d’un geste magistral, dévoilant l’état de meurtrissure dans lequel elle se trouvait, elle claqua la porte sans jamais se retourner.
_ «Lucia... pardonne-moi, en plus de te tromper j’ai engendré la race la plus vile et luciférienne qui puisse exister...Je viens de condamner nos enfants à vivre dans la crainte...Quel seigneur suis-je à la fin...? Je ne suis bon qu’à détruire ma propre création...» Sur ces mots, il se dirigea vers le balcon, ses yeux bleu scintillants laissèrent échapper quelques larmes de désespoir, puis dans un ultime mouvement d’apitoiement, il laissa toute sa masse corporelle l’entraîner dans le vide. La chute se fit interminable, si terrifiante, puis si agréable…puis tout s’arrêta, et il s’écrasa une centaine de mètres plus bas….
Mais ca n’était pas son premier suicide, combien de fois avait-il essayé de mettre fin à son existence … ? Il ne les comptait plus, le repos ne lui était pas permis…Il venait seulement de détruire un de ces milliers de réceptacles corporels qui lui permettait de canaliser l’énergie divine qu’il représentait en un seul et même être capable d’exister au sein de ceux qui le secondaient. Mais cette fois-ci, il avait commis l’irréparable…il venait de trahir sa bien aimée…Sa Lucia, son ange depuis toujours…A cause de cette sorcière … comment l’appelaient-ils déjà ? …Ah, il se souvenait…. La sangsue.
*Flash Back*
Comme elle était belle…Lucia….Il en était fou. Il rêvait d’elle jour et nuit…Il se surprenait lui-même que sa création ait pu atteindre un telle perfection. Elle avait les cheveux d’un blond brillant, chaque rayon s’y retrouvait réfléchit tant l’éclisse qu’ils possédaient était unique. Et puis ses yeux, il vendrait son âme pour qu’ils se posent une ultime foi sur lui…Deux prunelles plus gemmes que les émeraudes elles-mêmes. Un visage …si fin, si clairvoyant et un corps, sculpté par les Anges aux rondeurs aguichantes…Il aimait chaque parcelle de son unité, il la désirait terriblement. Chaque soir, il l’observait s’endormir, il se laissait bercer au rythme régulier de cette généreuse poitrine qui s’affaissait…puis se rehaussait accompagné de quelques gémissements à vous rendre fou. Elle était son narcotique … Il n’arrivait pas à se rendre compte qu’elle était à lui, que depuis leur rencontre, cette Aphrodite était devenue sa moitié…Il donnerait tout pour ne jamais la perdre. Et plus ils se connaissaient, plus elle l’autorisait à forcer les limites de leur promiscuité, plus brulait en lui le désir ardent dans la prendre totalement… Mais elle était du genre à se faire désirer voyez-vous .
Et…Ce soir là, ils avaient rendez-vous. Il avait reçu une très belle carte le conviant à la rejoindre dans un endroit intime, prés d’une grande étendue d’eau . Alors il se mit sur son trente et un, tenta de rendre à ce corps, qui ‘était pas vraiment le sien, un peu de charme et de lasciveté, et fila la rejoindre sans plus attendre. A combien de mortels était-il autorisé de voir une si belle créature ? Elle paraissait plus belle que jamais ! Et à sa grande surprise, elle dégageait une volupté nouvelle, si attirante, qu’il ne put s’empêcher de lui avouer qu’il la désirait trop pour pouvoir attendre encore. La belle égérie de son cœur s’offrit à lui sans protester…et il commit l’irréparable.
Lorsque l’acte fut finit, le beau visage de Lucia se mis à se fragmenter puis à se reformer en une créature des plus effrayantes. Celle qu’on nommait « La Sangsue » . Une des créatures qu’il avait créé avant de confectionner l’homme, un monstre dont le seul intérêt était celui de vider toute forme de vie de son fluide vital. Depuis des siècles, elle cherchait à se reproduire, mais cela lui était impossible, car ses progénitures mourraient dès la naissance, n’ayant pas assez d’énergie pour pouvoir inspirer. Il le savait pourtant…Que lui seul pouvait lui permettre de procréer sans que ces « enfants » ne meurent prématurément….Il était tombé dans son piège. Il venait d’engendrer une lignée de monstres assoiffés de sang . Il n’eut même pas assez de temps pour ôter la vie à cette horrible créature qui l’avait piégé, car la disgracieuse s’empressa de l’assommer pour repartir avec son butin en elle …
Qui parle de « tout puissant » ? Où et à quel moment s’était-il montré puissant ? Il venait de perdre à tout jamais Lucia, il en était sûr…Et en plus de cela, il avait donné à un monstre la possibilité d’enfanter… Quel monstre ? Le monstre, c’était lui, et personne d’autre.
Trois enfants naquirent de cette union désastreuse ... Trois enfants dont les capacités dépassaient l’entendement...Un alliage de divinité et de monstruosité . Trois monstres assoiffés de sang aux visages envoutants....
Alucard, Mégane, et Erick..
Ce furent les trois premiers d’une longue lignée. Les trois plus forts, ceux qui héritèrent des pleins pouvoirs. Car la vieille sangsue portait encore en elle des enfants en pleine maturation. Si bien qu’elle mis au monde à elle seule, une dizaine d’enfants monstres après ses trois ainés. Des enfants monstres moins forts mais cependant puissants. Perfide et manipulatrice, elle éleva ses chers enfants dans la consanguinité, s’assurant que la race se reproduisait et se développait. Cette race maudite se nourrissant de sang humain pour survivre, race dépravée, à l’image de sa créatrice et portant le nom de « Vanderkan »… Ceux que les hommes appelèrent bientôt : Les vampires.
La lignée Vanderkan traversa les âges, jouissant de son immortalité et de sa jouvence éternelle avec à sa tête trois démoniaques frères et sœurs …Sillonnant le monde , se nourrissant …et créant une deuxième race de vampires …D’anciens humains devenus vampires, des âmes perdues dont les vestiges de leurs vies passées s’estompaient peu à peu avec le temps… Alors, face à cette vague de terreur, des guerres et des chasses aux vampires furent lancées…On trouva le moyen de les affaiblir, de les tuer ...Les humains réussirent peu à peu à les écarter et à les forcer à rester dans leur demeure …Un manoir lugubre et sombre.
Bientôt, on en entendit plus parler…On cru les avoir éradiquer…Ils devinrent des légendes et des contes pour enfants…Des histoires pour effrayer les passants…
Mais dans la nuit on entend quelques fois des bruits inquiétants, comme si quelque chose se déversait abondamment, comme si l’essence d’une vie s’en allait progressivement pour en transir une autre ….
Alors on se rassure en croyant que ce n’est qu’un chat qui a attrapé une souris.
Il y a fort longtemps, les hommes travaillaient la terre et avaient recourt à la chasse pour survivre. Une ère oubliée, et ancienne, un passé tumultueux qu’on se plaît souvent de critiquer…Mais savez –vous réellement ce que cette ère de labeur engendra ? Peut-être pas, alors écoutez bien, je vais vous raconter une histoire étonnante …
On raconte que pour ce protéger des rayons du soleil trop agressifs durant les périodes chaudes, les hommes portaient les peaux des bêtes qu’ils avaient chassées. Mais il ne s’en servaient pas que pour se protéger, il les utilisaient aussi pour amadouer les animaux qu’ils avaient pour cible …Une sorte de déguisement destiné à tromper leur proie…Ainsi pour chasser l’ours, il y avait la peau d’ours, pour chasser le gibier il y avait la peau de gibier et pour chasser les oiseaux, on se recouvrait de plumes. Un rituel que les hommes maîtrisaient à la perfection et qui fonctionnait à merveille.
Cependant, les hommes étaient rongés par une peur, une angoisse oppressante … Une crainte nocturne ….Les nuits de pleine lune, lorsqu’était venu le moment de rentrer dormir, on entendait souvent au loin dans les forets obscures, des hurlements noirs… effrayants… Chaotiques. Des clameurs qui n’en finissaient plus, pareilles à des hululements interminables …Quel était donc cet animal poussant des cris à l’astre de la nuit de façon si intense ? Il fallait absolument que l’on sache quel danger guettait les hommes . Alors, on envoya l’homme le plus vaillant, un homme fort, courageux et habile au combat. Il se nommait Donovan Wolfen…et le soir précédent la pleine lune, il entama son périple à la recherche de l’animal hurlant.
Il n’eut pas trop de difficultés à trouver la bête, elle s’était, comme à son habitude, exposée face à la pleine lune pour y hurler son désespoir. Donovan, vaillant, harponna son arc et ses flèches et visa la bête tout en se cachant derrière un tronc d’arbre. Puis il l’observa, il observa cette bête solitaire, un loup magnifique qui implorait la lune de l’écouter. Il crut un instant qu’il pourrait baisser son arc, mais la bête tourna son museau en sa direction et le fixa de ses yeux perçants et envoutants. Elle avait reniflé son odeur. Effrayé, Donovan tira une flèche sans plus attendre, laquelle vint se loger dans la poitrine de l’animal. Alors…Les yeux du loup se fermèrent…Il tomba au sol, raide, et s’en alla …
Donovan s’empressa de récupérer le cadavre et fit demi tour pour montrer à ses congénères qu’il avait réussi sa quête. Lorsqu’il revint, il fut acclamé, on avait trouvé un héros ! Alors on le fit chef et on lui offrit la peau du loup qu’il avait tué en guise de remerciement et d’honneur. Noyé dans sa prétention et la luxure qu’il l’entourait, Donovan finit par devenir avare, puis méchant, et même agressif. Il portait jour et nuit la peau qu’on lui avait offerte et refusait de s’en séparer…Parfois même on avait l’impression de reconnaître dans ses yeux, la lueur des prunelles du loup qu’il avait lui-même tué.
Il était devenu si agressif que fut donné l’ordre de l’expulser du village …Lui et sa peau maudite… Alors, isolé, teigneux, et plein de haine, il s’expatria dans la foret sombre qui l’avait autrefois accueilli lorsqu’il tua le loup. Il devint fou, ses ongles avaient poussé tels des griffes acérées, sa peau s’était durcie telle une armure naturelle, ses dents s’étaient développées habituées à arracher la chair encore fraîche, ses yeux luisaient d’une lueur effrayante…Son corps s’était recouvert de poils longs et il portait toujours cette peau…Il ne pouvait s’en séparer à tel point qu’il avait fusionné avec elle…Elle était lui et il était elle. Il était devenu le loup qu’il avait assassiné…
Sans parler de cette obsession constante, sans parler de cette Lune qui le hantait jour comme nuit….Et, quand vint la pleine lune, il courut sur le rocher le plus haut hurler sa rage, sa haine, son désarrois….Sa voix n’avait plus rien d’humain…Il hululait tel un véritable loup. Il était maudit, punis…
Au village, quand on entendit les hurlements, on eut très peur, on crut qu’un nouveau loup s’était installé dans la forêt…Mais on ne pensa pas une seule seconde à ce misérable Donovan qui hurlait son désespoir. Alors, on envoya une petite armada de guerriers afin de ramener la bête au village pour l’apprivoiser. Il étaient dix, dix guerriers comportant cinq hommes et cinq femmes. Les guerriers s’en allèrent, armés d’arcs et de flèches et cherchèrent longtemps la bête. Mais cette bête là était rusée…Cette bête là ne se laisserait pas faire, et cette bête là nourrissait une haine inconditionnelle envers les humains…
Les semaines passèrent, et on ne vit jamais revenir les dix guerriers.
Jusqu’au jour où, le soir de pleine lune, au moment de rentrer dormir, ce n’est pas un hurlement qu’on entendit au village, mais une dizaine d’hurlements effrayants. La peur régna dans le cœur des habitants, si bien qu’on osa plus envoyer d’autres combattants chercher les bêtes. .. Car au fond des esprits, tout le monde savait ce qui se passerait, il y aurait d’autres bêtes….D’autres cris . Une bête pouvait en créer une autre…Comment était-ce possible ? Par quel processus ? Le malédiction ne se stopperait-elle jamais ? Personne ne le savait …Mais une chose était sûre, il ne fallait pas croiser la route d’un de ces monstres sous peine d’être condamné aussi.
C’est ainsi que cette histoire s’achève, depuis, on nomme ces bêtes «loups-garous» . Pourquoi ? Parce qu’il s’agit de se garder de rencontrer ces loups au risque de finir comme eux ou tout simplement éliminé. Ils ont engendré leur propre race ; des êtres à l’apparence humaine et capables de se transformer en loup féroces les jours de pleine lune… Des êtres sanguinaires, des montres. Les Lycanthropes ou « Lycans ».
Alors, tenterez-vous l’affrontement ?