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 Maël Vanfield - Qui comprend l'humanité recherche la solitude. [en cours]

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MessageSujet: Maël Vanfield - Qui comprend l'humanité recherche la solitude. [en cours]   Maël Vanfield - Qui comprend l'humanité recherche la solitude. [en cours] EmptyLun 30 Juil - 16:49

VANFIELD MAEL



Maël Vanfield - Qui comprend l'humanité recherche la solitude. [en cours] 970699METTREAVATARICI

feat. Märchen Von Friedhof (Sound Horizon)
    IDENTITÉ :


    Vampire
    Nom : Vanfield.
    Prénom: Maël. Prince en breton, un peu d'orgueil n'a jamais fait de mal n'est-ce pas ?
    Age Apparent: Une vingtaine d'année.
    Age Réel : Plusieurs siècles, quel est l'intérêt de compter ?
    Sang-Pur/Mordu/Infant : Mordu.
    Date et Lieu de Naissance : Dans le comté de Flandre à la fin du XII siècle.
    Orientation Sexuelle : Hétérosexuelle.
    Nationalité: Complexe, il en a souvent changé. Actuellement française.
    Groupe : Vampire ce me semble.
    Classe Sociale: Duc.




Description Physique :
La jeune Lucile n'arrivait pas à se défaire de ce sourd malaise qui l'avait envahi depuis ce matin, plongeant sa journée dans une morosité craintive, s’insinuant progressivement dans tout son être tel un poison se répandant dans ses veines. Cette oppressante angoisse n'avait pas de fondement, elle s'était juste réveillée ce matin avec l'impression que quelque chose de terrible allait se produire, qu'elle aurait du fuir au loin. Bien évidemment cette crainte était puérile et elle n'en tint pas compte et se rendit comme elle l'avait prévu à sa réception du soir.

La soirée fut tout aussi ennuyeuse que sa journée avait pu l'être et pourtant son inquiétude ne faisait que croitre, rendant sa voix chevrotante et son rire légèrement hystérique. Elle était à cran, sur le point d'éclater en sanglots sans même en connaître la raison lorsqu'elle l’aperçut enfin. Elle n'avait jamais vu pareil être, tout en lui respirait noblesse, élégance et beauté. Elle en eut le souffle coupé, craignant que respirer le même air que cette créature fut en soit un crime, son cœur rata un battement puis accéléra à un tel point qu'elle s'inquiéta qu'on puisse l'entendre.

Elle dévorait littéralement cet inconnu du regard, n'étant jamais rassasiée de sa contemplation. Sa peau d'une blancheur d'albâtre aurait paru sur d'autres maladive et moribonde mais sur lui elle n'inspirait que pureté et grâce, c'était comme si le soleil n'avait jamais le loisir de mordre cette peau sans imperfection, préservée du temps et de la maladie. Sa chevelure noire de jais aux captivant reflets violacée venait trancher cette pâleur, cascade d'obscurité tombant en moles boucles sur ses yeux et ses épaules.

L'impassibilité de son visage de poupin était toutefois dérangeante, il paraissait avoir perdu toute capacité à exprimer ses émotions, conservant le même air impassible et distant. Cette froideur perfora le cœur de la jeune lady, cela rendait cet étranger tellement moins humain, son âme prise au piège dans une prison de glaces. Leurs regards finirent par se croiser et la jeune femme ne pût retenir un frisson tant cet être devait être loin d'elle. Ses yeux étaient vides, ne recelant pas la moindre once d'émotion mais seulement une profonde indifférence et peut-être même du mépris pour tout ce qui l'entourait à cet instant.

Elle ne pouvait oublier le regard de cet homme dont elle ignorait tout, lorsqu'elle fermait les yeux elle ne voyait que les étranges et envoutantes pupilles vertes aux reflets dorés la fixant jusqu'à transpercer son âme et la mettre à nue. Un léger bruit attira son attention vers la fenêtre de sa chambre et Lucile s'en approcha pour y découvrir l'homme la dévisageant toujours de ses prunelles froides, comme hypnotisée Lucile ne put s'empêcher d'ouvrir et de le laisser rentrer. Elle frissonna de nouveau lorsqu'il dégagea sa nuque de ses doigts glacés et elle poussa un léger gémissement de douleur lorsqu'elle sentit les canines pénétrer sa chair.

La vie la quittait lentement, son corps devenait lourd et une torpeur s'empara de tout son être qu'elle avait abandonné dans les bras de cet inconnu, elle ferma lentement les yeux et vit de nouveau les yeux de l'homme qui lui ôtait la vie et elle était persuadée que son visage avait conservé le même flegme, la même sérénité. Rassemblant ses dernières forces elle réussit difficilement à murmurer dans son dernier souffle d'agonie.

"Monstre..."


Description Mentale :
Propos d'un certain Marek, membre de la famille Vanfield.

"Mmh ? Maître Maël ? C'est un homme droit et juste qui aime chacun des Vanfield et agit toujours au mieux pour nous, il passe chaque instant de sa vie à s'assurer que notre famille perdure, certains le disent extrêmement sévère et froid, ceux là ne sont que des imbéciles. Il nous a tout appris, sans lui nous n'aurions jamais survécu jusqu'ici, tous les Vanfield lui en sont pleinement reconnaissants et entièrement dévoués, nous lui devons tout et nous mourons pour lui s'il le fallait. "


Déclaration d'un connétable, de passage sur le domaine des Vanfield.

"Le Sieur Vanfield ? Vous savez je ne l'ai rencontré qu'une seule fois mais de toute évidence il y a peu de gens voir personne qui puisse réellement se déclarer proche de lui. Pour ma part je peux seulement vous dire que c'est un bretteur d'exception, pour l'avoir affronté, de manière amicale bien entendu, je peux vous assurer qu'il ne se laisse pas facilement abuser, je ne l'ai pas vu une seule fois en difficulté de tout le duel, et ce visage imperturbable il y a de quoi être déstabilisé ! Ses coups sont d'une rapidité et d'une fluidité telle que l’œil humain, du moins le mien, a eu toutes les peines du monde à le suivre et encore j'ai la sensation qu'il s'est retenu. Bref vous l'avez compris j'ai perdu et si vous pouviez ne pas le répéter, cela m'arrangerait..."


Discussion surprise dans une taverne.

"Mais je t'assure ! Je l'ai vu ! Je rentrais tranquillement chez moi lorsque j'ai entendu du bruit dans une ruelle, je sis allé voir pensant que c'était encore le morveux de la voisine qui chahutait le soir et je l'ai vu comme je te vois maintenant ! Une créature démoniaque entourée de cadavres, lorsqu'elle m'a aperçu elle s'est approchée lentement dardant ses yeux froids comme la mort sur moi. C'était pas humain, moi qui te le dis ! Et je suis même sûr que cette chose n'avait pas d'âme, enfin bref elle s'est approchée de moi, puis entendant des bruits de pas venant dans notre direction elle a posé un doigt sur ses lèvres pour me dire de me taire et s'est volatilisée !"
*cette déclaration n'a jamais été confirmée, son auteur ayant disparu le lendemain*


Entretien avec le Duc de *****

"Messire Vanfield est une personne possédant un calme remarquable, je crois bien ne jamais l'avoir vu faire preuve d'humeur. Il dénoue les situations avec tranquillité et patience, je ne prétends pas qu'il prend toujours la meilleure décision selon moi mais néanmoins il ne se laisse jamais emporter par ses émotions, à croire qu'il n'en possède pas. Toutefois quelque chose me dérange chez lui, je ne parle pas des rumeurs qui circulent sur sa famille, ce ne sont que des commérages mais... Pour l'avoir vu de nombreuses fois à l’œuvre, c'est un homme très dur, trop dur. Les choix qu'il fait ne tiennent jamais compte de la vie humaine, elle n'a visiblement que peu de valeur à ses yeux, de plus je l'ai vu trahir des personnes lui étant dévouées sans la moindre hésitation s'il avait un quelconque intérêt à le faire. Autant il est cultivé, courtois et de fort plaisante compagnie, autant je ne lui accorde strictement aucune confiance et plains grandement ceux qui dépendent de lui."


Dires d'un homme apeuré ayant refusé de révéler son identité.

"Maël Vanfield ? Je n'ai rien à vous dire à son sujet ni à celui de sa famille. Ces gens sont maudits, ne vous approchez pas d'eux ! Il arrive quelque chose de terrible à tous ceux qui les côtoient d'un peu trop près. Je ne sais pas ce qu'ils cachent et je pense que personne ne le saura jamais mais les Vanfield ont un secret, un qu'ils gardent jalousement et gare à vous si vous vous y intéressez un peu trop, vous pourriez très bien faire une chute mortelle du haut d'une tour ou vous noyer dans le fleuve.... Ce que je sous-entends par là ? mais rien du tout, absolument rien..."


Chuchotis de Julia, courtisane.

"Messire Vanfield est un homme bien... Je pense. Il est vrai qu'on ne le voit que trop rarement à la Cour mais au moins reste-il toujours courtois, ses bonnes manières l’honorent. Il est plutôt solitaire et je l'ai rarement vu accompagné, il faut dire qu'il n'est pas très causant, et reste la plus part du temps distant et froid. Parfois j'ai la sensation qu'il ne s'agit là que d'un masque et que derrière il cache beaucoup de souffrances. Mais ce n'est pas à moi qu'il se confierait, il n'a aucune raison de le faire."


Dernier mot de Lucile.

"Monstre..."



Biographie :

Acte I : Innocence et Décadence

Chapitre 1. La rencontre

La bataille faisait rage, le fracas des armes était assourdissant et l'odeur du sang insoutenable, faisant tourner de l’œil les moins valeureux qui restaient tétanisés par la peur ou la vue d'une personne qu'ils avaient connu autrefois si vivante et qui désormais n'était plus qu'un amas de chair dégoulinante au milieu du charnier, bien évidemment tout cela n'affectait pas le Sieur Maël, brave parmi les braves, sa simple vue sur une partie du champ de bataille redonnait ardeur et vigueur à ses soldats et faisaient tourner les talents à ses adversaires, il était là au plus fort des combats, tranchant jarrets et têtes sans le moindre effort, ses assaillants, véritable marée humaine ne pouvaient que se briser sur ce roc indestructible qu'était le chevalier Vanfield, invaincu et invincible, c'est alors qu'il aperçu ce Roi maudit qui venait piller ses terres et tuer ses gens, le sang de Maël ne fit qu'un tour et, remontant sur son destrier, il chargea les rangs adverses avec une fureur renouvelée, la terreur s'empara du monarque qui savait que sa tête couronnée roulerait bientôt aux pieds du maître incontesté du champ de bataille qui...

Les cloches de la chapelle sonnèrent et Maël sursauta sur le coup de la surprise, laissant par la même tomber son épée vengeresse subitement redevenue un simple bâton, le champ de bataille se dissipa pour laisser place à la clairière dans laquelle il jouait depuis maintenant plusieurs heures. Il était déjà si tard ? Il devait se dépêcher sans quoi il serait en retard et père le disputerait, la mort du Roi félon devra attendre, Maël jeta le bâton au loin et couru vers le château de son père, traversant le hameau qui se prélassait paresseusement aux pieds des hautes murailles du bastion des Vanfield, lorsqu'il arriva enfin dans la grande salle, il était à bout de souffle et il dut s'arrêter quelques instants. La voix amusée de son père se fit alors entendre.

"Voilà enfin mon fils ! En retard comme à son habitude, regardez tous ce fier et noble chevalier, il revient sans nul doute des forêts diaboliques qui bordent mon castel et dans lesquelles je ne doute pas qu'il ait triomphé de ces infâmes créatures que sont les écureuils et les lapins !"

L'assemblée éclata de rire et Maël ne put cacher son rougissement d’embarras, c'était un jour spécial pour lui et il aurait aimé se présenter sous son meilleur jour, vêtu de ses plus beaux apparats comme de la magnifique armure de cuir frappée aux écussons des Vanfield qu'il avait convaincu père de lui remettre. Au lieu de ça, il se présentait devant père et ses vassaux à bout de souffle, et les vêtements déchirés et salis par ses excursions dans les bois. Il attendit bravement que les rires cessent et s'avança vers le trône de son père avant de mettre genou à terre comme on le lui avait appris aux répétitions. Son père reprit la parole, cette fois plus sérieux.

"Maël, mon fils, chair de ma chair, tu entames ta huitième année d'existence en ce monde et il est temps pour toi de quitter le monde de l'enfance, tu es mon ainé et à ce titre il viendra un jour où tu seras amené à prendre ma place comme seigneur de cet endroit que tu devras défendre et faire prospérer, tu vas devoir travailler dur à partir d'aujourd'hui pour te montrer digne de cet honneur."

Un homme que Maël ne connaissait pas c'était avancé vers son père lui tendant un fourreau contenant une épée dont le manche se terminait par une tête de lion rugissant, Maël ne pouvait détaché ses yeux de l'arme et trépignait d'impatience, la cérémonie n'avançant pas assez vite à son goût. Son père prit le fourreau et descendit les quelques marches qui le séparait de son fils pour le lui tendre.

"Voici ta première épée mon fils, prends en grand soin car une bonne lame peut faire la différence lors d'un combat. Cet homme est le Sieur Schelwsig, l'un des plus grands maîtres d'arme du monde connu et tu vas avoir l'honneur d'apprendre l'art du combat à ses côtés, je ne doute pas un instant que tu sauras t'en montrer digne. Ton entraînement commence dès aujourd'hui alors va mon fils et fait de moi un père comblé."

Maël se représenta devant son père alors que le soleil se couchait, chaque pas lui arrachait une nouvelle grimace et il était couvert d’ecchymose et d'estafilade desquelles s’échappaient de longues lignes de liquide vermeil, traçant peu à peu leur sillon sur le visage de l'enfant. Malgré la douleur le tiraillant et le goût métallique dans sa bouche lui donnant envie de vomir, Maël resta droit aux côtés de son père jusqu'à ce que celui-ci lui coule un regard mi-approbateur de voir son fils si respectueux de ses devoirs et mi-chagriné de voir l'état dans lequel il se trouvait, il finit par déclarer.

"Je vois que ta première journée a dû être éprouvante fils, le chemin menant à la chevalerie n'est pas aisé mais sois sûr qu'il est glorieux. Néanmoins les faits d'arme ne font pas tout, tu te dois aussi d'être un bon chrétien d'une foi infaillible, c4est pourquoi tu passeras la nuit seul à la chapelle en méditation et prières. Vas mon fils et ne faillis pas devant cette nouvelle épreuve."

Le chemin jusqu'à la chapelle fut un vrai calvaire pour Maël, il était affamé et exténué, ne rêvant que de retrouver son lit douillet, lit duquel il s'éloignait de plus en plus pour la froideur et l'inconfort du sol en pierre de la chapelle du hameau, Maël n'était pas certain de réussir à passer la nuit tout entière en méditation et prières mais pour rien au monde il ne l'aurait admis, ne voulant pas décevoir son père. Il serait un bon chrétien et prouverait à son père qu'il n'était plus qu'un enfant. Il prenait très au sérieux le fait de succéder à son père en tant que seigneur et craignait plus que tout que cette charge soit confiée à l'un de ses frères et sœurs, c'est pourquoi il mettait toute son énergie dans ce qu'on lui demandait de faire, se poussant jusqu'à son extrême limite.

Une fois la lourde porte en bois de la chapelle refermée, le silence le plus absolu s'installa, Maël était seul, agenouillé devant l'autel dans une position des plus inconfortables qui eut pour effet dans un premier temps à le maintenir éveillé mais il finit par s'y habituer et les dalles de pierres ne semblèrent plus si froides et dures, elles l'appelaient, l'enjoignant de laisser là ces ridicules pantomimes et de s’allonger pour profiter d'un repos qu'il avait amplement mérité après les efforts colossaux qu'il avait fait aujourd'hui, ses frères et sœurs n'auraient jamais été capables d'en faire autant. La fatigue finit par le terrasser et il s'allongea en fermant les yeux.

"Vous avez une bien étrange conception de la prière mon jeune seigneur, est-ce une coutume locale que de vénérer Dieu par la sieste ?"

Maël sursauta et tourna vivement la tête vers la provenance de la voix moqueuse qui venait de retentir et plissa les yeux en distinguant avec peine une silhouette dissimulée dans un coin d'ombre, celle-ci avança dans la lumière des torches et Maël fut subjugué par l’irréelle beauté de la jeune sylphide qui venait d'apparaître sous ses yeux comme tout droit sortie d'un songe, elle remarqua l'intérêt de l'enfant avant que celui-ci ne détourne le regard en rougissant, semblant s'en amuser, elle continua sur le même ton mordant.

"Vos pensées semblent bien loin de la sainte vertu dont ce lieu devrait vous combler..."
"Je... Comment êtes-vous entrée ici ?"
"Quelle étrange question jeune Sire, par la porte."
"Mais comment... Et que faite vous ici ?"
"Vous êtes un être intéressant, je vous observe."
"Êtes-vous... ? Un ange ?"

La jeune fille éclata d'un rire cristallin puis s'approcha de l'enfant d'une démarche aérienne pour effleurer de ses lèvres le front de celui-ci, achevant de couvrir d'écarlate le reste de son visage.

"Est-ce à cela que je ressemble à vos yeux ? j'ai bien peur d'avoir égaré mes ailes... Les avez-vous vu ?"
"Non je ne pense p... Vous vous moquez de moi !"
"Je n'oserais... Je dois hélas vous quitter, le soleil se lèvera sous peu, au plaisir jeune Vanfield."

La merveilleuse créature disparut aussi vite qu'elle était apparue, laissant Maël abasourdi et songeur et ce jusqu'à ce qu'on vienne ouvrir les portes de la chapelle pour le féliciter mais il n'écouta pas trop plongé dans ses souvenirs de cette nuit, il se demandait s'il avait rêvé cette jeune femme et s'il la reverrait un jour.


Chapitre 2. Le choix de la différence

Le soleil venait à peine de se lever, perçant timidement la froide brume hivernale des Flandres, l'été avait été trop sec et les récoltes mauvaises, les petites gens en avaient visiblement souffert. Ce fut la première image que Maël eut de sa terre natale en ce début de matinée, une région misérable et souffreteuse, quelques hameaux délabrés dans lesquelles erraient des êtres à l'aspect maladif. Après plusieurs années d'absence, le jeune homme en demeurait coi tant il était choqué, lorsqu'il avait quitté cette contrée pour parfaire son apprentissage militaire, l'image de ce foyer auquel il avait pensé toutes ces années était celle d'un endroit ensoleillé à la terre riche et fertile, un endroit où il fait bon vivre. Était-ce ses yeux d'enfant qui lui avait fait paraître cette lande plus verdoyante qu'elle ne l'était vraiment ou les choses s'étaient-elles à ce point dégradées durant son absence ?
Arrivant enfin au château familial, Maël remarqua avec amertume que ses remparts et ses tours étaient bien moins hautes que dans ses souvenirs, tout l'univers de son enfance avait rétréci et vieilli pour devenir une chose morose et sans saveur. Le castel était glacial et affreusement vide, les pas de Maël raisonnèrent dans la grande salle plongée dans la pénombre que le feu du grand âtre ne parvenait à repousser qu'à grande peine.

"Ah ! Mon très cher fils, en retard comme à ton habitude."

Le père de Maël venait d'apparaître en haut des escaliers menant au donjon, lui aussi avait vieilli, son dos s'était vouté et son visage portait les marques du ravage du temps, Maël n'en fut pas moins heureux de le revoir et lui répondit en souriant.

"Pardonnez moi père, les routes étaient en très mauvais état sur les dernières lieues."
"Mmh... Tu dis vrai, il faudra que je m'occupe de ce problème. Quoi qu'il en soit nous sommes tous très heureux de te revoir fils, tu aurais du voir ton frère cadet vanter tes exploits et les mimer dans la haute cour, tu es presque un héros à ses yeux."
"Vous exagérez père, je n'ai rien fait qui mérite pareilles louanges."
"Rien fait ? A peine ordonné chevalier et déjà tu remportes le grand tournoi du Saint Empire Romain Germanique, défaisant la fine fleur de la chevalerie impériale. tu couvres notre famille de gloire."
"Il ne s'agissait que d'un tournoi, sur un champs de bataille bon nombre d'entre-eux m'auraient vaincu aisément. Vous n'êtes pas sans savoir vous qui avez tant bataillé que la guerre est une chose bien différente de ses mises en scène"
"Un nouvelle fois tu parles avec sagesse, je suis heureux de voir que ton succès ne t'a point rendu orgueilleux. Maintenant viens fils, ne faisons pas plus attendre Lady Vanfield qui meurt d'impatience de te dire combien tu as grandi."

Maël était d'humeur joyeuse, même si ses premières impressions avaient été plutôt mitigées, il retrouvait enfin sa famille qui lui avait tant manqué et avait tant de choses à leurs raconter. Mais l'ambiance chaleureuse des retrouvailles fut bientôt interrompue, des éclats de voix se faisaient entendre dans le hall et bientôt un homme habillé de guenilles leurs fut amené par deux gardes. L'homme avait l'air perdu et Maël ne put s'empêcher de lui trouver le même air apeuré que celui du soldat qui vient de tuer pour la première fois, l'étranger s'agenouilla et prit la parole.

"Seigneur Vanfield.... Je me nome Arjen et je suis le prévôt du village de Cees au nord de vos terres. Il s'est passé quelque chose de terrible, les paysans se sont soulevés et ont tué les hommes d'arme et le maire... j'ai du fuir pour ma vie... C'est une révolte."

Un lourd silence s'abattit dans la salle, Maël n'était pour sa part pas très surpris du mécontentement des villageois, ils vivaient dans des conditions misérables et la plus part de ceux qu'il avait croisé sur son chemin était en bien mauvaise santé à tel point qu'il était impressionnant qu'ils aient trouvé la force de se rebeller. C'est son père qui après un temps de réflexion rompit le mutisme général.

"Je ne peux tolérer pareilles actions même si je comprends le désarroi de mon peuple, les coupables seront châtiés." Le seigneur marqua une pause avant d'ajouter. "Néanmoins je suis trop vieux pour me rendre rapidement sur les lieux, Maël toi et quelques soldats allez prendre des chevaux reposés et rejoindre Cees au plus vite. Tu es mon héritier, tu me représenteras."
"Bien père."

La fumée provenant du village était visible de loin et Maël et la vingtaine de cavaliers l'accompagnant n'eurent aucun mal à se diriger. Arrivé aux alentours du hameau, ils se heurtèrent aux paysans. Bien que moins nombreux la troupe de Maël savait qu'elle n'aurait aucun mal à triompher en cas d'affrontement, les villageois n'avaient comme arme que leurs outils de travail, ils n'étaient pas entraînés au combat et la famine et la maladie les avaient affaibli. un petit groupe s'avança timidement dans leur direction, visiblement les meneurs. Maêl s'adressa à eux d'une voix posée.

"Je suis Maël Vanfield, successeur du seigneur de ses terres et je suis venu rétablir l'ordre dans la région. les honnêtes gens n'ont rien à craindre de nous."
"Nous sommes tous d'honnêtes personnes Monseigneur ! mais pendant que vous festoyez dans votre château, nous mourrons de faim."

Un murmure d'approbation se propagea dans la foule, Maël leva la main pour intimer le silence et continua d'une voix plus ferme.

"Je ne suis pas venu écouter vous réclamations, il vous faudra les faire parvenir au Seigneur mon père. Si je suis ici c'est pour rendre justice, certains d'entre-vous se sont rendus coupable de meurtre, de pillage et de révolte contre leur légitime souverain et seront punis. Dénoncez-vous et l'affaire sera close."
"Close ! Est-ce là toute la bonté dont notre Seigneur est capable alors que son peuple crie famine ? Retournez dans votre beau château Messire, nous n'avons rien à vous dire."
"Oh mais vous allez en avoir, je suis même sûr que vous serez très bavard..."
Sur un geste de Maël les soldats mirent pied à terre et s'emparèrent des paysans qui s'étaient approchés pour leur parler, devant la foule qui était restée muette, ils furent mis à genoux devant le jeune Vanfield, toujours perché sur son cheval, qui leurs coula un regard féroce avant de continuer.
"Puisque les coupables sont trop lâches pour se dénoncer, vous allez endosser la responsabilité de ces crimes pour lesquels je vous condamne... A mort."
"Vous ne pouvez pas ! Vous n'êtes pas encore notre Seigneur, vous devez nous ramener à votre père et..."
"Mon père m'a chargé de le représenter, ma parole a donc la même valeur que la sienne. Vous tous ! Que ceci vous servent d'exemple ! Voila ce qu'il en coûte de se rebeller contre la famille Vanfield."
Sur ces mots, Maël fit demi-tour, retournant vers le château tandis que le bruit aigu de l'acier sorti de son fourreau se faisait entendre derrière lui.

Le silence régnait à nouveau dans le château, à peine rompu par quelques chuchotis et le bruit des couverts des membres de la famille Vanfield occupés à souper. L’atmosphère était pesante et la tension palpable, depuis que Maël était rentré et avait exposé le cours des évènements de Cees, pas un mot n'avait été prononcé achevant de l'irrité lui qui s'était attendu à être félicité. Tous les regards allaient de Maël à son père puis en sens inverse, s'inquiétant de qui ouvrirait les hostilités en premier. Ce fut finalement le père qui s'exprima.

"Es-tu satisfait de ce qu'il s'est passé dans ce village fils ?"
"Assurément, l'ordre est rétabli et les villageois ne se révolteront plus."
"Certes mais du sang a coulé et ce, sans mon accord."
Un nouveau silence s'installa dans la pièce, prenant cette remarque comme un reproche Maël répondit, agacé.
"Vous m'avez demandé de vous représenter, ce que j'ai fait."
"Tu aurais pu les ramener au château pour que je les juge moi-même."
"Votre manque de discernement vous aurez conduit à une clémence excessif envers ces meurtriers."
" Comment oses-tu !"
La conversation s'envenimait, Maël jetait désormais à son père un regard furieux et ce dernier était visiblement outré par l'attitude de son fils.
"J’ose dire ce que tout le monde pense ! L'état déplorable dans lequel se trouve nos terres est de votre fait à vous et votre manque d'initiative."
"Ce n'est pas en te comportant comme le dernier des tyrans que tu amélioreras les choses fils."
Maël tapa du poing sur la table, il tremblait de rage autant en colère contre lui même pour avoir ainsi perdu son calme que contre son père qui refusait de voir la réalité et de prendre les décisions dès qu'elles devenaient plus difficiles. Il se leva et quitta la pièce alors que le silence, qui allait devenir si familier aux habitants du château s'installa de nouveau.


Derrière l'écran:

Maël Vanfield - Qui comprend l'humanité recherche la solitude. [en cours] 838021imagederrirelcran

    Pseudo : Maël quelle question.
    Age: 20 ans.
    Comment t'es-tu retrouvé parmi nous?: *sourire diabolique* Cela fait un moment que je suis parmi vous...
    Des Remarques ou impressions? No Sir !
    As-tu lu le règlement ? Yes Sir !
    Code du règlement : Yep par Meli
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Lizbeth C. Valentyne
Marquise
Marquise
Lizbeth C. Valentyne
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~Etat civil~
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Vos Rps en cours :
Vos Relations:
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MessageSujet: Re: Maël Vanfield - Qui comprend l'humanité recherche la solitude. [en cours]   Maël Vanfield - Qui comprend l'humanité recherche la solitude. [en cours] EmptyJeu 20 Déc - 12:43

Cette réécriture avance-t-elle ?
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MessageSujet: Re: Maël Vanfield - Qui comprend l'humanité recherche la solitude. [en cours]   Maël Vanfield - Qui comprend l'humanité recherche la solitude. [en cours] EmptySam 22 Déc - 21:50

Bonsoir,

Elle avance peu, j'ai été très pris depuis la rentrée, je ne pensais pas que j'aurais de tels horaires (finir plusieurs fois à 20h ça use xx), et depuis la semaine dernière les partiels ont débuté, réduisant encore plus mon temps libre. J'espère pouvoir avancer pendant les vacances mais je ne peux rien garantir car il y a les fêtes d'un part et les révisions d'autre part, il me reste en effet encore plus de la moitié de mes matières à passer. xx
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