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 *Visions De Givre ….Quand Les Chemins Se Croisent Malicieusement. [PV Ethan] *

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MessageSujet: *Visions De Givre ….Quand Les Chemins Se Croisent Malicieusement. [PV Ethan] *   *Visions De Givre ….Quand Les Chemins Se Croisent Malicieusement. [PV Ethan] * EmptyMar 17 Mai - 18:33

*Visions De Givre ….Quand Les Chemins Se Croisent Malicieusement. [PV Ethan] * 387856RPethan

"Non …Ne sois pas si timide…Allez viens..Viens Azure….Azure….Azure….Azure…"

"Attends moi …."

"Dépêche toi…prends ma main…Regarde ….Elle attend la tienne….Je vais partir sans toi…Azure… "

"Non…Attends…Mais que … Que se passe t-il …. ?... Non ne pars pas... Pas encore... Cette fois-ci je
t’accompagne….Alan…Ne me laisse pas…."

"Trop tard …"


« Attends moi !! »

Souffle haletant, Cœur palpitant, Asphyxie mentale…


Les nuits n’accueillaient pour elle que ces trois infernales. Habituée à cette résipiscence perpétuelle, le repos ne lui était permit, que quelques rares fois ,ou enfin ,cet être que les hommes adulent sans cesse, dans un élan de grâce et d’amnistie, lui accordait le doux plaisir de sommeiller et de se laisser aller aux songes les plus enfantins, les plus propices à son jeune âge. Alors, elle savourait ces nuits de rêveries, ces nuits où elle pouvait oublier ce que représentait le monde à travers ses yeux bicolores. Elle pouvait oublier, la tristesse et ses indomptables consœurs, les réminiscences et leur astringence … Se laissant emportée par la suave mélodie des félicités les plus convoitées , celles de savourer la vie à chaque instant. Ces petits ravissements , autant délectables qu’inaccoutumés pour cette jeune femme d’à peine dix neuf printemps – étaient soigneusement rédigés, retranscrits avec soin et passion, dans un calepin caché à la vue de tous. Un recueil de contes extravaguant, résumés de ce dont -elle se souvenait de ses rêves et surtout de ce qu’elle ne souhaitait pas oublier.

La nuit avait une fois de plus embrumé et capturer son esprit pour la mener loin, loin dans son immensité glaciale et ténébreuse, loin dans ce fossé de lamentations, de pitié, ou même la , si agréable , nitescence lunaire n’émerveillait plus de ses faisceaux radieux. Seule et perdue dans le noir, sans espoir…Contrainte de supporter une fois de plus ces horribles illusions. Il y avait deux choses qui la hantaient. Celle qui l’assaillait sans cesse était l’image plus que douloureuse de celui qui avait éveillé pour la première fois en elle le sentiment le plus prospère que l’on puisse citer : l’amour. Cependant, ça n’était pas un rêve idyllique qui la hantait…C’était l’effroyable souvenir d’un visage pâle et inanimé…D’une flaque de sang écarlate déjà oxydée et séchée par le temps …D’un couteau impitoyablement enfoncé dans le thorax …Et d’une main tenant, dans sa stupeur éternelle , un bout de feuille parfumée …Une fragrance qui lui rappelle encore cet épisode sanglant, grande ennemie de sa quiétude. « Laissez moi en paix !» répétait-elle sans cesse pour chasser ces visions macabres et affligeantes, ces visions qui la consumaient à petit feu . Mais si vous pensez que son calvaire prend fin ici, alors vous vous trompez. Il y a bien deux causes à cette torture, outre les souvenirs d’un amour perdu et sanguinolent, il y a les souvenirs d’une enfance douloureuse. Enfance gâchée…Enfermée….Séquestrée malgré elle dans cette petite pièce sans vie et sans la moindre parcelle de lumière. « Un jour vous verrez, je me vengerai ! », « Un jour je m’enfuirai », « Un jour….J’oserai. », mais au fur et à mesure des années cela devenait :« Un jour…Ou peut-être une autre fois …Qui sait ? » …….Cependant, subsiste encore cette superbe chorégraphie…Une danse de liberté, un passage vers la liberté, celle qu’offrent les papillons virevoltant au gré du vent. Le seul échappatoire à ce monde obscur qui la tourmentait.

Après de telles visions, elle mettait souvent du temps à se remettre de son état …Sa main glissa lentement en dessous des draps qui la recouvraient, puis vint se poser sur son front…haletée. Les yeux ouverts, elle fixait la couronne de son lit – une lueur éplorée dans les prunelles… ses doigts glissèrent dans ses cheveux, lentement , et s’éprirent d’une longue mèche brune ondulant le long de son corps. La passant entre ses doigts, plusieurs fois, le regard toujours vaporeux, elle semblait inerte, perdue dans ses songes…Elle serait restée des heures ainsi plongée dans son monde de souvenirs si les bruits de pas du propriétaire de l’appartement voisin ne l’avait pas ramenée à la réalité. Un peu exténuée, elle glissa une jambe en dehors de l’étoffe, puis l’autre et se redressa tout en remettant en place ses longs cheveux aux reflets bleutés. Elle ne devait pas rester ici, elle devait partir, partir loin de cette chambre qui avait tant de fois accueilli ses fantaisies nocturnes. Alors elle se leva, sa longue robe de nuit blanche retombant au sol gracieusement, elle se dirigea vers sa salle de bain et pris un peigne, et dans un silence morne et inquiétant, brossa un peu ses cheveux avant d’enfiler un habit correct pour sortir. Mais elle ne choisit pas sa robe de jour préférée, elle opta pour une fine robe bleu ciel tenue aux épaules par des rubans marins et ajustée à la taille par les même galons. Elle enfila, pour finir, un large châle blanc qu’elle serra au niveau de la poitrine par une épingle argentée. Chaussée, elle ouvrit discrètement la porte de son appartement, afin de ne pas attirer l’attention sur elle, et se dirigea vers les escaliers principaux du châteaux, menant à la sortie. Pressée de pouvoir sentir l’air et se changer les idées, elle arriva au portail du château et demanda à ce qu’on lui ouvre. Quelques réticences se montrèrent de la part des gardes , mais voyant qu’elle ne renonçait pas, ils lui ouvrirent les portes et la conjurèrent de prendre soin d’elle et de ne pas s’aventurer dans la forêt.

La forêt ? Ce n’était pas sa destination favorite. Ce qu’elle souhaitait surtout, c’était de pouvoir s’abandonner à la vue des reflets sélénites brillant sur la surface du lac. Cette étendue d’eau calme et sereine, était une immensité où elle pouvait noyer ses peines, et observer quelques enchantements …comme, par exemple, s’émerveiller du bal nocturne des lucioles. Elle avait hâte d’y être, ses pas la menaient avec empressement vers cet endroit recelé, ses mirettes chamarrées se fermaient pour mieux sentir le vent et l’apprécier, si bien que n’importe qui pourrait la surprendre, n’importe qui pourrait la suivre…Elle ne s’en rendrait jamais compte.


Dernière édition par Azure de Borisier le Sam 28 Mai - 8:21, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: *Visions De Givre ….Quand Les Chemins Se Croisent Malicieusement. [PV Ethan] *   *Visions De Givre ….Quand Les Chemins Se Croisent Malicieusement. [PV Ethan] * EmptyMer 18 Mai - 19:24

Ethan se baladait seul en cette nuit noire. Il ne savait pas pourquoi il était là en train d'errer, pourquoi il n'était pas plutôt rester dans la chambre de ce Méliandre. Lui qui lui avait offert l'hospitalité clandestinement. Il ne savait pas pourquoi. Il pouvait même revenir, voire y rester. Il n'avait pas la moindre d'idée de pourquoi ce vampire en avait après lui. enfin en avait... Il était plutôt tolérant avec lui avec ce qu'il lui avait fait concrètement. Ce qui était étrange, c'était qu'il n'était pas au courant pour son don donc il ne comprenait même pas pourquoi il se préoccupait autant de lui. Enfin peu importe... Sans comprendre, il était sorti pour prendre l'air en cette nuit noire, comme toutes les nuits, seul moment de la journée où il pouvait, lui et les gens de la même espèce que lui, sortir. Et comme toujours il avait faim... Il allait sûrement voir Erick aussi, après tout il avait besoin de son don, besoin qu'il lui dise ce qu'il voit encore et encore. Mais c'était un peu espérer, il continuerait à nier si possible, à ne pas révéler ce qu'il était censé lui dire. Cependant, ce soir, il n'avait pas prévu de mourir... Après 30 ans à essayer, il devenait las. Il avait encore des coups de speed pour le faire comme il avait fait il y a peu, le jour où il avait rencontré Méliandre, mais ce n'était pas tous les jours non plus. A force d'avoir échecs sur échecs, on se disait quand même que le destin s'acharnait à le maintenir en vie. Lui il commençait clairement à se le dire. Il errait donc lentement dans les rues, échappant autant que possible aux personnes qui passaient pour ne pas les toucher et subir leur avenir. Oui car maintenant il subissait... Ce n'était plus vraiment de la curiosité, il ne cherchait plus à comprendre, il voulait juste se débarrasser de tout ça. Mais c'était un rêve irréalisable. Il était clairement destiné à rester avec les vampires et à être aux ordres de ce maître vampirique surpuissant qui avait détourné sa vie d'humain pour en fait un monstre. Il ferma les yeux en avançant pour ne pas voir tous ces humains qu'il était en train de côtoyer. Il avait faim... Il ne s'était toujours pas nourri, il avait refusé toute offre, il ne voulait pas, il essayait de préserver le peu d'humanité qu'il lui restait encore. Si seulement... Ses sentiments humains disparaissaient de plus en plus et il n'arrivait même plus vraiment à compatir pour les humains qui étaient massacrés ou plutôt dévorés. Quand il en voyait trop, il avait la nausée mais celle-ci était mêlée à sa faim insatiable du démon qu'il était. Mais lui...Lui lutterait autant que possible. Il ne voulait pas se nourrir de ces êtres de chair et de sang chaud...

Il arrêta ses pensées quand le papillon noir qui passa devant ses yeux l'obligea à s'arrêter pendant quelques secondes et l'obligea à se perdre dans l'avenir de quelqu'un qu'il venait d'effleurer. Une femme... Une humaine, qui allait se faire dévorer par un Lycan. Son visage embrumé et loin reprit lentement vie bien que vide et il tourna son regard derrière lui. Il vit l'humaine partir précipitamment vers sa destination. Il la regarda longuement. Elle allait mourir ce soir... encore une. Tant pis... Il se détourna de cette personne jeune au destin morbide précoce pour reprendre son errance. Elle ne dura que quelques secondes avant que cette vision ne le hante et ne l'oblige à s'arrêter. Pourrait-il vraiment laisser passer une occasion de sauver quelqu'un ? Non. Même après une trentaine d'année, il avait du mal à se résigner, surtout dans ce genre de situation. Il savait que le destin ne pouvait pas toujours être changé, voire quasiment jamais, mais là c'était un avenir proche, il savait que la jeune fille allait droit vers sa mort. Alors il ne voulait pas que ça arrive en étant conscient que ça arrivait. Il disparu donc de la foule utilisant sa faculté vampirique qui permettait un déplacement rapide pour retrouver aussi vite que possible la demoiselle. Après quelques minutes à rechercher dans la direction dans laquelle elle était allée, il la retrouva. Il s'était aussi basé sur l'odeur qu'elle dégageait, cette odeur sur laquelle il s'était concentré en la voyant. Mais maintenant il n'avait plus besoin de la chercher, elle était là et elle semblait se diriger vers la forêt, l'endroit qu'il avait vu dans sa vision, l'endroit où comptait la trainer le Lycan pour la dévorer tranquillement. Il la suivit, de loin parce qu'il pouvait se le permettre. Il ne voulait pas lui faire peur et il attendrait qu'elle se soit arrêtée pour la prévenir qu'elle ferait mieux de partir. En attendant, tant qu'ils étaient dans la foule, il préféra s'ancrer dans ses pas tout simplement. Elle sembla finalement se rendre au lac en réalité. Ainsi ce serait là que le Lycan la choperait.

Il décida de l'arrêter avant qu'elle ne se rende là bas. C'est sûr que ce n'était pas vraiment la meilleure façon de faire, ils ne se connaissaient pas. Mais si elle pouvait au moins l'écouter et peut-être changer d'avis...cela serait bénéfique pour elle et lui permettrait de sauver sa vie. Il attrapa donc son poignet et l'obligea à arrêter sa course. Il ne savait pas vraiment comment il allait s'y prendre. C'était difficile d'expliquer à quelqu'un qu'il ne devait pas faire ça parce qu'il avait "vu" qu'il valait mieux qu'elle ne le fasse pas. Elle avait peu de chance de la croire. Mais il allait essayer, ça ne lui coutait rien. Bon il fallait dire aussi qu'il n'était pas très expressif et que son visage était détaché et un peu froid... Comment pourrait-il être autrement vu sa condition ? Qu'est ce qu'elle sentait fort ... Il avait faim. Il essaya de contrôler un peu son regard pour qu'il ne vire pas au rouge vif.

"Je suis désolé de vous arrêter mademoiselle, mais vous ne devriez pas aller par là. Vous devriez rentrer chez vous. Je vous raccompagnerai si vous voulez."

Il ne savait pas le moins du monde s'il était crédible. Peut-être passait-il pour un pervers... Il n'en savait rien. Il était sincère, mais son visage était tellement détaché et vide de toutes expressions, tout comme son regard. Il ne faisait pas forcément peur, mais il n'était pas forcément rassurant non plus, même s'il ne s'en rendait pas tellement compte. Il espérait quand même qu'elle l'écouterait. C'était pour lui sauver la vie après tout...
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MessageSujet: Re: *Visions De Givre ….Quand Les Chemins Se Croisent Malicieusement. [PV Ethan] *   *Visions De Givre ….Quand Les Chemins Se Croisent Malicieusement. [PV Ethan] * EmptySam 28 Mai - 8:20

S’abandonner, se laisser porter, par la douce mélodie du vent…lorsqu’il s’engouffre pleinement, sur chaque parcelle de peau, sur chaque cheveux dansant, sur chaque cils frémissants…Inlassablement…Aimer, apprécier sa fraîcheur, les frissons qu’il procure…Les émotions qu’il engendre. Détester, lorsqu’il ose s’arrêter, lorsqu’il ose répandre son souffle sur d’autres horizons – et nous laisser là, dans l’attente de son retour. Elle était née pour le sentir, pour le vivre, si seulement elle pouvait, se réveiller un jour et voir que deux ailes lui ont poussé. Des ailes aux teintes célestes, aux motifs florissants, ces ailes qu’elle aimait tant, celles qu’elle imaginait en songe la portant loin, là où elle le désirait. Qu’enfin ses souhaits soient exaucés, et qu’elle puisse à tout jamais, fusionner avec cette effluve qui l’encensait. Elle arrivait bientôt à destination, enfin, elle pourrait s’apaiser près du lac et de ses splendeurs. En réalité, elle était tellement absorbée par le chant de la nuée qui la traversait et le futur contentement qu’elle ressentirait une fois arrivée, qu’elle en avait oublié sa chétive constitution…Malgré les quiétudes des gardes qui s’étaient opposés à ce qu’elle aille se promener, elle avait déjà quitté ce monde, elle ne faisait attention à rien – perdue dans l’immensité sélénite , elle courait simplement. Ainsi, pour mieux ressentir la volupté que lui offrait ce souffle incontrôlé, elle retira ses chaussures, les tenant dans une main tout en valsant, ces pieds à présent en contact avec l’herbe humide, elle s’imprégnait de l’essence même de la nature. Cette spontanéité, cette générosité, elle ne les trouvait que dans ces moments là, lorsque les synesthésies s’accordaient si merveilleusement… C’était si parfait, si rassérénant, tout ce qu’elle désirait en cet instant, l’assaillait et la poussait à l’ataraxie la plus absolue. Et, étrangement, une berceuse lui revint en tête…où l’avait-elle entendu ? Cela lui semblait si familier, et cette voix, cette voix qui chantait si doucement, elle résonnait dans son esprit admirablement…Cela provenait de lointains souvenirs, peut-être était-ce celle de sa mère ? Si c’était vrai, alors elle ferait tout pour profiter plus longuement de cette douce et fascinante mélodie. Mais, le destin ne joua pas en sa faveur, sa rêverie fut soudainement interrompue par quelque chose qui lui attrapa le poignet. Immédiatement, elle ouvrit les yeux et tenta de revenir à la réalité ;Elle fut si déboussolée, qu’elle ne s’aperçut même pas qu’elle avait lâché ses chaussures dans l’action. Quelle était cette chose qui l’avait ainsi harponnée ?

Ses yeux se posèrent immédiatement sur la main qui tenait son poignet. Une main assez grande, plus que la sienne, taillée plus justement…Une main d’homme. Ses prunelles continuèrent leur exploration, longeant le bras auquel appartenait la main, puis l’épaule dans laquelle il était encastré, et pour finir, le visage du quidam qui l’avait interpellée. Ses yeux s’ouvrirent un peu plus grand à la vue de l’inconnu. Elle ne le connaissait pas, mais, étonnamment, lorsqu’elle croisa son regard..Elle sentit que quelque chose les liait. Quelque chose d’obscur cependant, et ses présomptions ne tardèrent pas à se confirmer, lorsqu’il lui adressa la parole. Le regard de l’homme la scindait, un regard, certes beau – vert pâle – mais qui semblait retenir une certaine frustration…Surligné par des sourcils marrons foncés, légèrement froncés, s’accordant avec la couleur gourmande de ses cheveux et la blancheur de sa peau. Les yeux grand ouverts, elle l’observait, et écoutait ce qu’il lui disait…Mais… Quel homme étrange, il voulait l’empêcher d’aller au lac, elle qui en mourrait d’envie, pourquoi la retenir ? Mais surtout, pourquoi lui proposer de la raccompagner ainsi ? Il lui fit un peu peur sur le coup…Cette lueur un peu sauvage dans les yeux la fit frissonner. Un peu décontenancée, elle retira son poignet vivement, le toisant d’un air méfiant…Elle ne le connaissait pas, elle n’allait tout de même pas le laisser la raccompagner, peut-être avait-il d’autres idées saugrenues en tête… ?...Elle n’en savait rien, et préférait ne pas se laisser happer par un éventuel piège, une matoiserie inconnue. Alors, une fois sa main retirée, elle recula de quelques pas, hésitante, le dévisageant toujours sans un mot, tentant de comprendre la situation…Elle ne l’avait même pas entendu venir, l’avait-il suivi ? Non…Ce qu’elle voulait vraiment savoir, c’était pourquoi il voulait l’empêcher de continuer son périple, elle qui était persuadée d’arriver à bon port, et de pouvoir se reposer dans la pureté et la beauté des rivages du lac. Reculant toujours alors qu’une horde de questions l’assaillait, elle buta contre un arbre et laissa échapper une petit cri de surprise, son cœur trop surprit et à présent trop apeuré par l’obscurité qui les entourait. A peine quelques minutes auparavant, elle valsait dans le vent et ne prêtait aucune attention à ce qui l’entourait, mais maintenant qu’elle avait ouvert les yeux , chaque petit détail la faisait sursauter. Du crissement des feuilles écrasées sous la pression d’un de ses pas, aux battements d’ailes des oiseaux qui fusaient dans l’air, projetant, à cause des rayons lunaires, une immense ombre ténébreuse sur le sol lorsqu’ils passaient. Il lui semblait à présent que tout l’observait et l’épiait, cet homme en particulier. Alors, adossée à l’arbre, elle glissa sur le côté, et s’éloigna encore un peu de lui, et, comme pour se rassurer, elle se plaça derrière l’arbre, comme s’il s’agissait d’un bouclier.

« Qui…Qui êtes-vous ? » Bredouilla la jeune femme dans son trouble. Puis ses yeux s’attardèrent sur les chaussures qu’elle avait lâché près de son interlocuteur, elle ne pouvait les récupérer, car cela impliquerait forcément qu’elle se rapproche de lui. « Pourquoi… » Elle pencha sa tête sur le côté et le regarda droit dans les yeux, ses mirettes bicolores adoptant un air inquisiteur. « Pourquoi devrais-je vous écouter … ? Je..Je ne vous connais pas…Et puis, je suis déjà venue plusieurs fois ici… » Elle s’éloigna un peu, persuadée qu’il s’agissait d’un piège, méfiante, au point où elle recula plus vite encore, laissant malgré elle ses chaussures devant l’homme. Les chaussures ? Elle s’en fichait, s’il lui fallait courir, alors elle pourrait mieux courir pieds nus.

Se retournant donc complètement, elle le laissa là, et avança dans la forêt qui la séparait du lac. Son esprit captant à nouveau les moindres bruits de la nuit, sa peau frémissant à chaque contact avec une branche, une feuille, une simple tige sur sa route – s’imaginant à chaque fois que quelqu’un la touchait, son cœur à l’affut, battait une chamade incessante…Il fallait qu’elle se calme, qu’elle retrouve cette paix intérieure qui l’habitait avant que cette homme lunatique ne lui adresse la parole. Continuant d’avancer, elle jetait de furtif regard vers l’arrière, se demandant s’il l’avait suivie, s’il allait entamer la traque qu’elle redoutait. Peut-être s’imaginait-elle trop de choses, peut-être avait-il un bon fond, peut-être souhaitait-il réellement la mettre en garde contre quelque chose ? Qu’importe, elle n’accorderait pas sa confiance si facilement. Bien loin de se douter qu’en réalité, les avertissements de cet homme qu’elle venait de rencontrer, aurait pu l’empêcher de courir jusqu’au véritable piège, jusqu’à la véritable source d’anxiété et de frayeur. Car après seulement quelques minutes de course à travers les arbres, une chose lui attrapa la hanche, la projetant contre un arbre, affolée, ses yeux cherchaient partout dans l’obscurité ce qui venait de l’attaquer. Rien…Le vide…Régnait seulement un feulement rauque, inquiétant, une respiration saccadée, assoiffée même, tout autour d’elle, comme si quelque chose l’encerclait et se rapprochait peu à peu. Agrippant le tronc d’arbre de toutes ses forces d’une main, elle se baissa et tendit l’autre main vers une branche qui gisait au sol. Une fois qu’elle l’eut contre elle, elle la tint comme s’il s’agissait d’une arme, tremblotante…Les prunelles égarées, elle ne savait pas quoi faire…Quelle était cette chose à l’odeur si prononcée…Une odeur de mort, bestiale, qui rodait…Tournait inlassablement, l’effrayant plus que jamais. Elle redoutait le moment où elle verrait la bête surgir, où elle devrait affronter la réalité…Les dires au château étaient-ils donc vrais … ? Y avait-il donc vraiment une bête affamée dans la forêt, et….Si c’était le cas…Serait-elle son futur repas ? Cette idée lui arracha une telle exhalaison, que ses jambes cédèrent et elle tomba à genoux au sol, ne prêtant pas attention à sa robe qui se tachait un peu au passage et à son châle qui s’était décroché, dévoilant ses épaules nues et sa nuque, à présent exposées au moindre prédateur. Alors, serrant la branche de toutes ses forces, la brandissant dans le vide, elle implora le ciel de lui venir en aide. Elle cherchait un moyen de se calmer, elle allait y parvenir, mais les pas approchaient, ne lui laissant aucune rémission, des pas lourds et inquiétants, une silhouette imposante dont-elle ne pouvait qu’interpréter les contours…Non…Cette chose là…C’était tout sauf humain…Alors elle céda à la panique.

«Non … n’a…N’approchez pas ! » s’exclama t-elle finalement. « Mon dieu… !... » Elle vit la silhouette s’approcher encore, dans un grondement bestial effrayant. Si effrayant, qu’elle poussa un cri d’effroi, dans l’espoir que quelqu’un l’entende et vienne l’aider.





[HRP : Pardon pour l'attente T_T J'ai eu énormément de boulot ces temps-ci, j'espère que cette réponse te conviendra =) Gros bisous =) ]
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MessageSujet: Re: *Visions De Givre ….Quand Les Chemins Se Croisent Malicieusement. [PV Ethan] *   *Visions De Givre ….Quand Les Chemins Se Croisent Malicieusement. [PV Ethan] * EmptyMar 31 Mai - 12:16

Ethan s'y attendait. C'était à chaque fois comme ça lorsqu'il tentait d'aider quelqu'un qu'il ne connaissait pas simplement parce qu'il l'avait effleuré. Il se demandait pourquoi il continuait à avoir ce réflexe de vouloir aider les humains. Il n'en faisait plus vraiment partie et ça ne lui faisait pas grand chose qu'ils meurent. Enfin... Il disait ça mais au fond, s'il réagissait encore comme ça, de manière réflexe, c'est que sa partie humaine en lui ne l'avait pas quitté encore. C'était bien dommage, ça lui épargnerait un effort d'investissement pour sauver des gens qu'il ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam. Si seulement il pouvait contrôler les allers et venues de sa capacité... Mais ce n'était nullement le cas, il ne pouvait que le subir et il savait que ça ne changerait sûrement jamais, encore moins maintenant qu'il était encore plus réceptif à son "don". Pourtant il sentait bien que le côté vampirique prenait de plus en plus le pas sur sa personne, surtout au vu de sa faim grandissante. La bête qui était en lui réclamait son du, le besoin nécessaire à sa survie. Mais il ne voulait pas lui donner, à quoi bon rassasier une bête qu'on voudrait voir disparaitre. Il n'était pas d'accord, il ne voulait pas et il comptait bien en accord sur l'envie irrépressible de se priver de nourriture encore et encore jusqu'à ce que la mort arrive enfin à lui. Tant pis si cela devait prendre un nombre incalculable d'années. Peut-être qu'il finirait par se lasser au fond et qu'il succomberait à son rôle de vampire. Il finirait peut-être par tuer un nombre invraisemblable de gens, par accepter sa condition de conseiller officieux des Vanderkan, par se plonger corps et âme dans cette guerre de clan stupide et cachée aux yeux du monde "normal". Mais tout ça n'avait aucune importance à ses yeux en ce moment. De toute façon, il était encore humain quelque part... l'acte qu'il venait de faire par rapport à cette humaine le prouvait... Il se plongea dans le regard bicolore de celle-ci. Celui-ci ne le surpris pas du tout, après tout il l'avait déjà aperçu lors de sa vision. C'était rare, les yeux vairons de la sorte, mais c'était très subjuguant. De plus, il pouvait voir et sentir sa peau à son égard, ce n'était nullement surprenant. Pourquoi serait-elle rassurée qu'un inconnu, pâle comme lui, dans la nuit l'interpelle juste pour l'empêcher de faire ce qu'elle voulait et lui proposer une escorte pour rentrer chez elle. C'était une réaction logique. Il ne pouvait pas lui en vouloir après tout... Elle n'était que la pauvre victime interpellée par un sombre inconnu qui lui voulait sûrement du mal. Quelque part, elle n'aurait pas eu tort s'il laissait parler la bête en lui. Il restait fixé sur ses yeux mais il pouvait entendre pulser le sang dans sa jugulaire... Il suffisait que vivement il la plaque contre l'arbre derrière lequel il était cachée et s'empare de sa gorge si froidement et violemment qu'elle ne sentirait qu'un déchirement de chair avant de sombrer dans la mort... Ce serait si rapide, si vif, le temps de boire à ce puits de sang.

Il la regarda partir de son regard devenu rouge vif. Il ne savait pas si elle l'avait vu ou pas, ça n'avait pas trop d'importance puisque de toute façon, elle le fuyait pour aller s'aventurer dans un endroit reculé où une autre bête se chargerait de son sort. Il l'observa s'éloigner au loin avant de regarder les chaussures posées non loin de lui. Elle les avait oubliés. Pourquoi ? Sûrement par peur de l'approcher vu leur proximité avec lui. Il les regarda un long moment, le temps que son regard reprenne la couleur de l'émeraude. il devait laisser la nature faire les choses et retourner à son errance nocturne. Peut-être s'enfermer dans la chambre qu'il occupait actuellement avec cet autre vampire... Se laisser trainer là et attendre qu'il revienne. NE rien faire d'autres que subir ses visions. Ce serait un programme des plus passionnants. Il prit lentement les chaussures pour les jeter ou les donner à quelqu'un. Au final, la demoiselle n'en aurait plus vraiment besoin, la mort était ce qui l''attendait au bout de son chemin. Il fit demi tour et marcha un moment avant d'être interpellé par la présence au loin de la bête et entendant avec son audition développée les bruits au loin. Il resta un moment sans rien faire. Pourquoi irait-il la sauver ? Qu'est ce que cela changerait ? Peut-être que si elle était blessée en plus, ce serait lui qui se jetterait sur elle pour la dévorer... Il regarda la foule devant lui qui vagabondait tel des humains inconscients de ce qu'il se passait au delà de leurs pensées les plus malsaines. Si seulement ils savaient... Certains savaient car ils faisaient partie de son monde, de ce monde nocturne infernal. Mais d'autres ignoraient tout et erraient telles des victimes potentielles. Il regarda la foule...avant de faire demi tour rapidement. C'était contre nature pour lui de laisser les gens mourir sans rien faire. Il ne pouvait pas laisser passer ça comme ça simplement. S'il pouvait faire quelque chose, il fallait qu'il le fasse tout simplement, pour prouver qu'il n'était pas qu'une bête assoiffée de sang. Son côté humain était là, il se devait de le garder aussi longtemps que possible. Cette part d'humanité était à préserver.

Il se rua à la manière vampirique vers le lieu où la demoiselle était partie affronter sa mort. Il vit de loin la bête prête à sauter sur sa proie pour la dévorer. Il lâcha les chaussures et s'interposa en sautant directement sur la bête, la mordant de ses dents acérées, son regard ayant pris une nouvelle fois cette teinte caractéristique prouvant que le monstre était de sortie. Ce qui suivit fut un combat plutôt acharné entre vampire, de faible constitution, et un Lycan affamé. Au fond, il se serait bien laissé tué s'il n'était pas venu pour sauver quelqu'un. Mourir voudrait dire qu'il la condamnait elle aussi à mort, et il était là pour tout sauf ça. Donc son seul comportement possible était le combat. Celui-ci dura un moment... Contrairement à lui, le Lycan ne se régénérait pas aussi bien, même si lui affamé aussi ne se régénérait pas assez rapidement non plus pour rester entièrement intact. Coups de griffes, coups de morsures, il envoya le Lycan plus loin et le combat se déroula dans la noirceur de la forêt. Cris de bêtes, branches cassées, bruits de toutes sortes, ce fut tout ce que put entendre la demoiselle pendant que la peur la submergeait toujours. Puis le silence se fit...lentement. Il n'avait pas réussi à tuer le Lycan, tout ce qu'il avait pu faire, c'était le blesser assez pour qu'il rebrousse chemin. Tant mieux... cela lui avait ainsi donné une chance de s'en sortir lui aussi. Gravement blessé, il rebroussa lentement chemin pour revenir vers la jeune fille. Ses blessures cicatrisaient très lentement mais elles cicatrisaient. Dommage... Mais bon, il aurait au moins sauvé quelqu'un. Il resta un peu dans l'ombre de la forêt pour ne pas se montrer avec ses blessures et dégoulinant de sang. Et puis ses yeux étaient d'un rouge carmin et sa faim était décuplée au vu de l'odeur de sang qui le tiraillait de toute part, en étant couvert, que ce soit le sien ou non. Il resta un moment silencieux avant de parler.


" Vous devriez partir d'ici. Rentrez rapidement chez vous..."

Il s'appuya contre un arbre... Il fallait vraiment du temps pour qu'il se remette. Son corps était engourdi et il devait attendre que ses blessures se remettent. Il ne regarda pas la jeune fille, ayant trop peur de succomber à la tentation de dévorer son cou. Mais il ne l'avait pas sauvée pour ça... Il fallait juste qu'elle parte. Elle ne risquait normalement plus rien. Et puis si elle courait et rebroussait chemin, elle se retrouverait de nouveau parmi la population et elle serait sauve. C'était le principal.

"Evitez de vous promener le soir toute seule dans des endroits reculés et sombres... Petit conseil."

Il valait mieux la mettre en garde. Cela pouvait encore se reproduire après tout. S'il l'avait sauvé, autant qu'elle reste en vie non ? Enfin, de toute façon il faudrait qu'il se mette une fois pour toute en tête qu'il ne pouvait pas sauver tout le monde... Car des gens il en toucherait encore beaucoup et il y en a beaucoup dont il verrait la mort, peu importe comment ils mourraient. Et il ne pouvait pas toujours contre carrer ses prévisions. Il le pouvait d'ailleurs rarement. Alors autant laisser les choses se faire... Malgré que trente années c'était déjà écoulées, il avait un mal fou à s'y résoudre. Il ferma les yeux. Tout ça le fatiguait. Lentement ses blessures guérissaient. Il allait pouvoir se remettre en route et rentrer ... Juste se taper dans un coin de la pièce et attendre. Ce serait tellement plus facile.



[Pas de problème miss...J'espère que le poste t'ira /o/. Smoushii]
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MessageSujet: Re: *Visions De Givre ….Quand Les Chemins Se Croisent Malicieusement. [PV Ethan] *   *Visions De Givre ….Quand Les Chemins Se Croisent Malicieusement. [PV Ethan] * EmptyDim 5 Juin - 10:20

Le froid…il s’engouffre lentement…se répand sans retenue, ankylosant la moindre forme de vie…privant et se nourrissant de l’énergie, il consume, il pétrifie…Mais mieux qu’une kyrielle de perceptions angoissantes, il sait manier l’esprit, le rendre assez dément pour l’écouter…Murmurer sa mélodie au creux d’une oreille innocente, lui susurrer ce doux refrain dantesque…C’est à la fois exquis et sinistre, un chant envoutant…Elle en comprenait à présent tout le sens. Elle voyait, peu à peu, sa peau frémir et se recouvrir d’un voile troublé, ses bras se resserrer contre sa poitrine…Comme si elle cherchait à intérioriser son trouble, sa peur…A mesure que la bête approchait, elle collait plus encore son dos à l’arbre qui se trouvait derrière elle…Espérant s’y fondre, espérant y disparaître pour ne jamais être trouvée. Mais ce n’était qu’une douce illusion, et plus elle cherchait à se cacher, plus son cœur semblait vouloir crier sa présence, tant il rebondissait dans sa poitrine, fort, rapidement…Si rapidement, qu’elle en était essoufflée. « Aidez moi…Aidez moi…Aidez moi ... » Se répétait-elle sans cesse, priant de tout son être pour que quelque chose intervienne – ou même – que la bête qui approchait ne décide de se ruer sur un autre innocent…Ce pouvait paraître égoïste, mais dans ces moments là, où il semble que le sort s’acharne sur vous, il est difficile de penser aux autres. La branche à la main, elle fixait la silhouette qui avançait et se dessinait de plus en plus précisément. Chaque pas était une torture, un cri qu’on lui arrachait, un pieux enfoncé dans le cœur sans pitié…Effrayée, elle ferma les yeux et baissa la tête, se recroquevillant sur elle-même, continuant de se répéter « Aidez moi…Aidez moi… » inlassablement . Peut-être que la vie se montrerait charitable envers elle pour une fois ? Peut-être, qui sait, que quelqu’un viendrait l’aider ? Elle n’eut pas à attendre plus longtemps pour en avoir le cœur net. D’autres bruits de pas rejoignirent, ceux, lourds et pesants qui l’oppressaient. Des pas rapides qui pressaient les feuilles mortes tombées au sol de façon bien plus délicate. Une deuxième bête ? Mon dieu…Qu’allait-il lui arriver ?

Sur le coup, elle ne comprit pas ce qui se passait, les pas s’étaient intensifiés, mais il lui semblait qu’ils ne se dirigeaient plus vers elle. Un peu rassurée au début, elle se releva, tremblant toujours de peur, elle plissa les yeux pour tenter de voir ce qui se tramait au loin. Mais elle ne put rien voir –peut-être était-ce mieux ainsi, peut-être valait-il mieux qu’elle ne découvre jamais ce qui se passait réellement derrière cette masse d’arbre et ce chaos d’obscurité…Peut-être que préserver son innocence et son ingénuité d’humaine était la meilleure chose à faire… Seuls…Des cris oppressants, des feulements bestiaux, des grognements et des fracas impressionnants… On aurait dit que deux bêtes assoiffées se battaient entre elles…Que deux monstres se livraient à un combat à mort…Afin de ne pas succomber à la folie et à l’effroi qu’elle ressentait, elle placarda ses mains contre ses oreilles. Fermant les yeux de toutes ses forces pour ne pas entendre ce vacarme affolant..Bon dieu mais pourquoi était-elle sortie ce soir là ? Pourquoi n’avait-elle pas écouté les gardes ? Tout ça parce qu’elle s’était laissée envoutée par l’impérieux appel de la liberté et du vent qu’elle admirait….Elle aurait du rester dans cette chambre macabre et tenter de se rendormir…Même si d’autres réminiscences se seraient amusées à l’accabler. Il valait mieux cauchemarder que vivre son cauchemar…Elle y était emprisonnée, agglutinée à cet arbre et à cette branche futile, attendant bien de voir ce que lui réservait son destin…Les bruits continuèrent un long moment, puis soudain, plus rien. Le silence. Elle décolla ses mains de ses oreilles, ouvrit peu à peu les yeux, hésitante…Effrayée à l’idée de découvrir quelque chose d’impensable devant elle. Le paysage se dessina à nouveau, toujours aussi sombre, la seule chose qui avait changé, c’était la présence de l’homme qu’elle avait croisé et qui avait tenté tant bien que mal de la prévenir et de la protéger. Son cœur fut si soulagé de le revoir, sa chamade décéléra doucement, alors elle se dirigea vers lui avec hâte, ne le voyant pas nettement de là où elle était…il semblait se cacher dans les ténèbres de la forêt. Elle avança, le pas lent, attendant qu’il lui parle. Ce qu’il ne tarda pas à faire, lui conseillant de ne plus s’aventurer dans la forêt seule et de rentre chez elle. Mais, plus que ses conseils – plus que fondés – elle s’attarda sur la tonalité qu’empruntait sa voix. Il semblait un peu essoufflé, elle ne parvenait cependant pas à voir pourquoi, alors elle approcha un peu plus – ses pieds toujours nus froissant les feuilles mortes. Elle entendit sa respiration, haletée, et le discerna un peu mieux. Quand elle se retrouva assez près de lui, elle réalisa l’ampleur des dégâts…Il était sévèrement blessé, le sang coulait abondamment…Se déversant sur le sol depuis ses blessures…Les yeux écarquillés, elle n’écouta pas ce qu’il lui conseillait et se précipita vers lui tout en attrapant son châle dans l’optique de panser ses blessures.

« Mon dieu ! » S’exclame t-elle. « Vous saignez tant… ! » Elle le fit s’assoir au sol et s’y agenouilla près de lui. « Ne bougez pas…Vous perdez beaucoup de sang…je vais tenter de réduire l’hémorragie avec ceci. »Dit-elle d’une voix qui trahissait son anxiété. Elle attrapa son châle et l’utilisa pour éponger le sang, tremblant, paniquant un peu, ne sachant pas si ce qu’elle faisait suffirait à l’aider… Ne connaissant rien en médecine, se demandant s’il fallait éponger le sang ou appuyer pour l’empêcher de couler, elle essaya de faire les deux en même temps…Incertaine. « Cela ne suffira pas…Il faut vous amener au plus vite chez un spécialiste… » Le châle s’imbibant toujours de sang commençait à saturer et à perdre de son efficacité, elle le posa sur le coté, et attrapa le bas de sa robe pour continuer à éponger. Elle se fichait pas mal de savoir qu’elle condamnait sa robe, si cela pouvait le sauver, elle utiliserait chaque parcelle de tissu dont-elle disposait.

Essuyant toujours, elle se demandait pourquoi il était autant estropié…Elle ne pouvait s’empêcher de penser que les bruits qu’elle avait entendu quelques minutes auparavant avait un rapport avec son état…Peut-être était-ce lui qui avait stoppé la bête dans son avancée. En fait, elle en était sûre, elle savait que ces blessures n’étaient pas là par hasard…Elle se sentit honteuse de ne pas l’avoir écouter à temps…C’était de sa faute s’il saignait autant, elle le savait… Il l’avait prévenue pourtant, le danger qu’il fallait fuir ce n’était pas lui, et elle s’y était engouffrée naïvement. Mais il l’avait tout de même sauvée, alors qu’il aurait pu partir…il s’était volontairement mis en danger pour elle alors qu’il ne la connaissait même pas…Elle n’osait imaginer l’ardeur du combat qu’il avait mené…Les bruits suffisaient à en mesurer l’intensité. Confuse, et reconnaissante à la fois, elle s’était un peu perdue dans ses pensées en épongeant, ne remarquant pas que les plaies qu’elle s’acharnait à guérir commençaient à cicatriser plus rapidement que la normale. C’est en soulevant le bas de sa robe qu’elle se rendit compte de l’étrangeté, la plaie qu’elle essuyait s’était presque refermée…Une petite trace subsistait. Elle en resta bouche bée . Fixant la plaie – qui ressemblait plus à une morsure – avec étonnement. Comment était-ce possible ? Pouvait-on cicatriser aussi vite ? Quelque chose clochait… Les griffures qui recouvraient son torse et que l’on pouvait apercevoir dans les déchirures de ses vêtements avaient totalement disparu. Il ne restait que quelques traces et encore. Surprise, elle leva ses yeux vers lui, d’un air interrogé. Ses prunelles chamarrées révélant l’incompréhension dans laquelle elle se trouvait. Elle balbutia alors d’une voix agréable mais troublée.

« Qu’est-ce …que… ? » Elle passa son doigt sur la peau de l’inconnu, vérifiant qu’elle ne rêvait pas . « Mais… » ajouta t-elle dans son trouble. « Comment est-ce ….Possible… ? » Décidément, cette soirée lui réservait bien des surprises…Elle se sentit un peu gênée de sa réflexion…Elle était si chamboulée par les évènements qu’elle ne chercha même pas une explication à la mystérieuse et prompte guérison des blessures de cet homme. Après tout, s’il guérissait plus vite, alors elle ne pouvait que s’en réjouir, cela voulait dire qu’il était sauvé. Elle posa sa main sur son front, ébouriffant un peu sa frange au passage, déconcertée, affichant un sourire disparate. « Pfouh…Je suis désolée, je pense que mon esprit me joue des tours…Je suis un peu fatiguée…Pardonnez-moi.. » Elle baissa un peu la tête, désolée. « J’aurais du vous écouter tout à l’heure…Vous aviez raison. » Elle lui sourit gentiment et lui prit la main pour la serrer un peu contre elle. « Merci… »ajouta t-elle timidement. Elle posa la main de l’homme sur son cœur pour lui montre la cadence à laquelle il battait – bien loin de se douter que l’homme en face d’elle était un vampire et que ce genre de geste pouvait lui porter préjudice – elle lui sourit timidement. « Vous voyez… ? J’ai eu …Si peur…Merci … » finit-elle par répéter.




[Bien sur que le post allait ! <3 Je suis extrêmement lente, je sais, gomenasai T_T En espérant que ça te plaise =) ]
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MessageSujet: Re: *Visions De Givre ….Quand Les Chemins Se Croisent Malicieusement. [PV Ethan] *   *Visions De Givre ….Quand Les Chemins Se Croisent Malicieusement. [PV Ethan] * EmptyVen 10 Juin - 23:47

Ethan n'était pas bien du tout. C'était normal, il était à la fois baigné dans le sang, ce sang qu'il avait cruellement envie de sentir dans son gosier, et en même temps, de par ce manque, il était très faible l'empêchant de cicatriser rapidement. Et puis il fallait reconnaitre qu'il n'était pas quelqu'un qui se lançait corps et âmes dans des bagarres en tout genre simplement parce qu'il avait la force de le faire, donc forcément, ce genre de combat et surtout face à des bêtes comme un lycan était toujours épuisant pour lui. Heureusement ça n'arrivait pas souvent, mais ce n'était pas le premier humain qu'il sauvait de ces bêtes. Il avait déjà été dans un état pire que celui-là, mais là il était quand même relativement bien amoché. Son regard était rouge vif et sa tête était baissée. Il préférait ne pas regarder l'humaine, ne pas se laisser tenter par son sang chaud et vivant... Il en mourrait d'envie pourtant et il pouvait sentir ses palpitations dans son cou blanc et soyeux d'une femme qu'elle était. Mais heureusement il était très affaibli. Il espérait qu'elle allait rapide partir, prise de panique, qu'elle allait rentrer chez elle, s'enfermer, et ne plus sortir la nuit. Sauver une vie était gratifiant mais c'était particulièrement fatiguant également. Psychologiquement. Plus il en sauvait, plus il se disait qu'il pouvait encore en sauver et plus il continuait à le faire. Mais forcément, l'effet lorsqu'il n'y arrivait pas était pire. Certes, l'amplitude était maintenant tamisée en trente ans de vécu vampirique, mais ce n'était pas encore terni au point d'être au point mort. C'était encore assez présent pour que ça le tiraille. Mais il n'arrivait pas à se résigner. Pourquoi n'arrivait-il pas à être un monstre tout simplement lui aussi ? C'est sûr qu'il les détestaient, les êtres qui étaient comme lui, mais ce serait tellement plus simple s'il était démoniaque et qu'il n'avait plus aucune part d'humanité. Il pourrait évoluer à sa guise dans ce monde horrible et noire. Il donnerait ses visions sans se soucier des répercutions plutôt que de les garder pour lui de peur des conséquences. En gros, il n'aurait à se soucier de rien... rien du tout à part lui-même et ses besoins. Ce serait la belle vie... Mais non. Non seulement il ne pouvait pas mourir mais en plus il devrait subir ses visions et sa part d'humanité qui le poussait à ne pas sombrer dans la bestialité.

Il était un peu loin au point qu'il ne réalisa pas tout de suite que l'humaine était près de lui. Il ne l'avait nullement entendue approcher, même si son ouïe vampirique était affinée, elle était venue lentement d'un pas nu et son état bien lointain et préoccupé par ses blessures avait fait baisser sa garde. Il était beaucoup plus imprégné du sang du lycan sur lui que de l'odeur de l'humaine non loin. Il réagit à peine quand elle le fit s'assoir, suivant le mouvement sans trop réchigner. Ses plaies étaient encore béantes, elles se refermaient lentement, mais il devait effectivement être en piteux état. Du moins, cela semblait être le cas quand la jeune fille l'avait vu. Il avait vaguement entendu ses exclamations et il la laissait un peu faire comme elle voulait, n'ayant pas la force de réagir pour le moment. De toute façon, après une trentaine d'années, il était habitué à son fonctionnement vampirique, ce n'était plus trop ça qui le choquait. MAis cette humaine, elle aurait du partir pourtant... Le laisser là, il allait guérir de toute façon. C'était inéluctable. Mais c'est vrai qu'elle ne pouvait pas le savoir...elle n'était qu'une humaine après tout et elle ne connaissait pas ses penchants vampiriques, elle ne savait sûrement pas avant ce soir ce qui l'attendait dans les fins fonds de l'obscurité nocturne. Quelle chance...ou malchance au fond. Elle serait morte s'il n'avait pas été là.

"Vous devriez partir... Ne vous occupez pas de moi." arriva-t-il à dire.

Il sut prononcé ces paroles vides de sentiments et lâchées dans un instant de réflexion et lucidité. Il la regarda légèrement en coin, de son regard toujours rubis. Elle avait l'air de vouloir le soigner... C'était tellement inutile. Ca prenait beaucoup d'énergie aussi de cicatriser quand on était faible de base. Il n'était plus vraiment très vif et repousser l'humaine était un peu hors de sa capacité pour le moment. Pourtant il aurait du le faire... Elle le voyait comme son sauveur, elle était là à éponger son corps de sa robe originellement belle et maintenant salie et abîmée et à essuyer le sang qui l'avait recouvert. Elle passa même sa main sur sa peau froide en réalisant qu'il n'était plus blessé. Elle ne voyait pas tout, une blessure dans son dos était vive et profonde, elle n'était par conséquent pas encore guérie elle. Mais ça n'avait pas d'importance, elle finirait par l'être et là il devait s'occuper d'une jeune fille qui venait de découvrir qu'il n'était pas humain, même si elle était en train de se prendre pour folle de croire un tel phénomène. C'était bien dommage qu'elle assiste à ça... Elle avait vu beaucoup trop de choses ce soir. Qu'est ce qu'il allait faire d'elle ? La manger ? Non... non... Qu'est ce qu'il était en train de dire ! Il délirait... Il était affaibli et il avait faim... c'est vrai. Il devait se dépêcher de rentrer et s'enfermer rapidement. Il devait rentrer par les toits afin d'éviter tout contact avec les humains, leur tentation... Non il devait s'éloigner de tout ça. Il fut un peu surpris de sentir sa main prise et posée alors sur ce coeur battant... Qu'est ce qui lui prenait ? Elle n'avait pas compris qu'il était surnaturel ? Que lui aussi pouvait être dangereux ? Il aurait du retirer sa main directement mais à la place, il la laissa, pour sentir ces battements, ce sang qui pulsait dans ce corps, ces vas et viens régulièrement rapides. Son regard qui s'était doucement adoucit reprit rapidement une couleur vive, alors que sa blessure cicatrisait convenablement dans son dos, il sentit l'envie de déchiqueter cette peau de ses dents si pointues pour obtenir ce liquide carmin et nourrissant, ce liquide qui rendait si euphorique et qui était si jouissif. Il fixa sa main qui était posée sur ce coeur avant de lentement remonter son regard sur le cou si frêle et fin de la demoiselle. Ce cou qui serait si facilement mordu... C'était tellement fragile un humain. Il sentit la bête remonter en lui, ses lèvres s'étirer lentement en coin comme un monstre prêt à profiter de sa victoire, affamé et tenté par le pécher le plus succulent qu'il connaissant pour un vampire. Ce fut à ce moment là que sa capacité décida de se présenter à lui sous forme de papillon noir comme à son habitude, il fut pris d'une vision et vit quelque chose qui n'avait rien à voir avec le moment présent, mais concernant quand même la petite demoiselle vu qu'il la touchait, l'emmenant dans un état d'absence de quelques secondes, mais ce fut assez pour que quand il revint à lui, il enlève rapidement sa main de la poitrine de la jeune fille et que d'un bond, après s'être redressé, il s'écarte s'enfonçant dans l'obscurité, haletant.

"Partez ! Quittez cet endroit en courant et partez, sans vous retourner ! Je ne suis pas votre sauveur ! Je suis tout aussi dangereux que la bête qui vous a attaqué, vous avez bien vu la vitesse à laquelle je cicatrise ! JE ne suis pas un humain ! Je suis un monstre ! Alors maintenant vous allez partir ! "

SEs paroles avaient été rapides, prononcées dans un empressement clair et net, comme si lui même était effrayé de quelque chose, ce qui était au fond le cas, il était simplement effrayé de lui-même. Il fallait qu'il la force à partir, il fallait qu'elle s'en aille. Un son rauque sortit de sa bouche avant qu'il ne tombe à genoux. Il ne tiendrait pas très longtemps avant de se jeter sur elle. Il en avait tellement envie .... Mais il devait résister. Il se retrouva rapidement à quatre pattes, toujours aussi haletant, car c'était douloureux de ne pas succomber. C'était une souffrance. Elle n'était pas que physique, car oui son corps réclamait ce sang, mais il y avait aussi ce dilemme dans lequel il était constamment en jouant entre son humanité et sa monstruosité. Si seulement Méliandre était là... Il se laisserait mordre et le problème serait réglé car il était lui aussi un vampire et ne risquait strictement rien de sa morsure. Se mordre lui-même ? Il avait déjà essayé, ça ne changeait rien du tout car son propre sang ne lui apportait aucun plaisir gustatif. Il avait besoin d'un sang différent pour être comblé, du moins assez pour que la sensation de faim disparaisse ou s'amenuise. Il fallait qu'il se redresse et qu'il parte de lui-même...Il serait plus rapide que l'humaine. Elle allait partir mais et après ? Si elle courrait et que l'envie de la pourchasser lui prenait ? Il aurait de toute façon le dessus. Un autre son rauque s'échappa, alors qu'il se repliait davantage sur lui-même pour tenter de se contrôler. Il ne pouvait même pas demander à cette humaine d'intervenir et de le tuer. Elle était trop frêle, trop fragile, et ce n'était même pas sûr que dans l'état actuel des choses il la laisserait faire. Le monstre en lui prenait de plus en plus le dessus... Comment allait-il faire ? La situation lui paraissait tellement désespérer. Pourquoi le sort s'acharnerait-il de la sorte le poussant à tuer une fille qu'il aurait lui-même sauvée ?




[Moi aussi je suis lent t'en fais pas ! J'espère que le poste te conviendra, je le trouve moyen ><, le tien m'allait parfaitement en tout cas ♥]
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MessageSujet: Re: *Visions De Givre ….Quand Les Chemins Se Croisent Malicieusement. [PV Ethan] *   *Visions De Givre ….Quand Les Chemins Se Croisent Malicieusement. [PV Ethan] * EmptyDim 19 Juin - 14:24

A choisir entre une vie d’ignorance, d’innocence et de tranquillité et une vie baignée dans les sinuosités d’un réalisme mythique, d’une réalité effrayante…Autant opter pour la sérénité, quitte à ne jamais connaître les véritables forces qui régissent ce monde. Quitte à se croire l’unique race …Quitte à se persuader que tout être est son égal, que les comtes sont de belles créations d’esprits plus érudits que les autres, que les légendes sont des fantasmes pour certains et des craintes pour d’autres…Qu’il n’y a rien, non, qui se traîne dans les tréfonds des ténèbres… que ce ne sont pas des ombres d’arbres qui se meuvent telle une danse furibonde sur l’herbe d’un jardin délicieusement entretenu , qu’aucun être ne nous observe, taciturne, tapis dans l’obscurité, au détour d’une ruelle sombre attendant la moindre absence, omission, distraction pour bondir et nous dévorer. Se voiler la face. Se plaire à rêver et parfaire un monde dépravé. Juste pour mieux vivre, pour moins souffrir, et ne pas succomber à la folie et l’angoisse constante que procure sa propre infériorité. Peut-être est-ce ainsi qu’il fallait vivre ? Et qu’en est-il pour cette demoiselle ? Elle qui déjà petite avait fréquenté ces êtres mystiques. Les démons de son enfance, ses peurs refoulées, ses angoisses les plus profondes. Savait-elle réellement ce qu’ils étaient ? Non. Mais quelque part au fond de son âme, dans les abysses de son essence, elle savait. Elle savait qu’ils n’étaient pas humains, elle l’avait senti, mais elle aussi, oui, elle voulait « se voiler la face ». Demeurer innocente, inconsciente… Pour ne jamais admettre que la mort est un tout et qu’elle rôde, malicieuse, famélique, à l’affut des rêveurs et de leur impérissable asthénie . Faire partie de cette échiquier sans loi, si ce n’est celle du plus fort, telle un pion ébranlable ..vassal de ces augustes âmes, venue palper le massacre et en flairer la fragrance. De ces effluves sanguines, de ces brumes mortuaires…Présages funèbres, ravagés de faciès exsangues. De ces visions cauchemardesques elle faisait son usage, presqu’entichée de l’écœurement qu’elles offraient, la demoiselle en imaginait chaque détail, et pour chacun d’entre eux elle se permettait, juste un frisson d’effroi et d’anxiété. Alors pourquoi se damner à panser des blessures inexistantes ? Pourquoi mener à sa poitrine , rien qu’au dessus de sa cadence cardiaque, une main transie par la faim et la soif ? Tenter le démon en feintant la niaiserie…Sotte. Elle se condamnait elle-même sans le savoir, croyant démontrer sa reconnaissance en cajolant une main inconnue elle était entrain de déchainer l’incube jusqu’aux lisères de sa restriction.

Mais que voulez-vous ? Le don d’omniscience ne fut point donné à tout être, et il se pourrait même qu’il n’appartienne à personne et se plaise à narguer malicieusement les envieux, les fanatiques de puissances et de pouvoir. Allons allons…Que serait la vie sans un peu de folie ? De spontanéité et d’ingénuité? Un conglomérat d’ennui cela va de soit. Sans doute était-ce pour cela que malgré les recommandations des gardes et maintenant celles de celui qu’elle considérait comme son sauveur , la jeune femme demeurait si proche de la source du danger ? Telle un aimant dont les pôles attiraient irrémédiablement à eux les nébulosités de la nuit ardente. Les mirettes enfouies dans celles de son interlocuteur, elle cherchait à comprendre les raisons qui le poussait à la chasser sans cesse. Un instant, dans sa crédulité, elle crut qu’elle le dérangeait, que sa présence l’importunait…Après tout, pourquoi pas ? Elle-même l’avait ignoré lorsqu’il lui fit part de ses admirables présages, cherchant depuis le début à éviter la situation dans laquelle ils se trouvaient. Au fond, qu’elle parte, serait une solution des plus adéquates. Mais, têtue, elle demeura agenouillée prés de lui, elle le voyait se crisper de plus en plus. Serrer les dents comme pour contenir quelque chose..Inconsciente du danger, elle crut qu’il contenait sa souffrance, cette douleur que lui infligeaient ses blessures, mais elle était loin de se douter que c’était elle qui déclenchait cette crispation. C’était elle qui faisait froncer ses sourcils et embraser ses prunelles. Car depuis peu, une lueur sauvage, un éclat démoniaque avaient capturé le regard de cet homme aux vêtements maculés de sang. Quelques instants encore et il ne tiendrait plus. Elle remarqua, ses prunelles et leur chemin subjectif . Remontant de la naissance de sa clavicule, tout près de sa poitrine, jusqu’à son menton, passant et focalisant presque sur cette parcelle de peau marquée par un rythme régulier. Cette parcelle de peau tant convoitée où se dissimulait une veine gisante de cette drogue vampirique. Le sang. C’était sur, il ne pourrait plus résister bien longtemps. Et elle qui n’en savait rien… L’emprise de son vampirisme aurait bientôt raison de l’âme de sauveur qu’il avait démontré. Elle aurait du partir en effet, elle aurait du fuir, mais il était trop tard. L’homme bondit subitement, s’enfonçant dans le chaos de la forêt, y régnant à présent en maître en proie à sa vésanie. Fuir ! Oui c’est ce qu’il lui ordonnait. La jeune femme resta pantoise, l’observant avec stupeur. « Pas humain » avait-il dit ? « Aussi dangereux que la bête qui vous a attaqué » aussi ? Qu’est-ce que ce la signifiait ? Comment l’interpréter ? Fallait-elle qu’elle considère cette personne à l’apparence humaine, et qui l’avait sauvée, comme un monstre maintenant ? Troublée, déstabilisée, elle recula et trébucha, se retrouvant allongée au sol et le vit tomber à genoux soudainement. Les yeux pareils à ceux du chasseur prêt à entamer sa traque avec appétence, il la fixait telle un gibier délectable, tel un prédateur prêt à bondir sans plus tarder. Mais….Que… ? Elle était perdue, bouleversée, comment la situation avait-elle pu se retourner ainsi contre elle ?

« Qu…Que dites vous… ? » Les prunelles démoniaques de l’incube se plissèrent en une grimace presque effrayante.« N….Non…N’a…N’approchez pas… ! » Bégaya la jeune femme en se redressant et en reculant, effrayée. « Vous…Vous plaisantez …N’est-ce pas … ? »

Un semblant d’espoir se glissa sur le faciès de la demoiselle, juste un petit instant de naïveté et d’innocence pour espérer mette fin au cauchemar qui devenait réalité. Non …il ne plaisantait pas, et la délicieuse sylphide serait bientôt dévorée ou désemplie de son nectar veineux si elle ne l’écoutait pas. Etre pourchassée, voilà ce qu’il risquait de lui arriver, si elle restait là, cet homme au regard fulminant s’empresserait de bondir à son cou pour s’adonner à la douce transe que procure chaque gorgée de sang . Et si elle courrait pour chercher à le fuir, il ne tarderait pas à la rattraper…Comment pouvait-elle s’en sortir ? Elle était coincée, elle ne savait même pas pourquoi, elle ne savait même pas qui il était, elle ne savait pas non plus quel genre de monstre il deviendrait si les choses s’intensifiaient. Se transformerait-il ? Aurait-il une fourrure ? Des canines ? Des yeux terrifiants ? Un carrure démesurée ? Des griffes ? Ou encore un hurlement pétrifiant ? Des images de légendes et de comtes en tout genre lui traversèrent l’esprit…Un monstre…Mais quoi … ? Levant les yeux au ciel, déroutée, elle aperçu la lune et son opalescence, cela lui évoqua immédiatement l’idée de loup-garou. Non…Cela n’existait pas ! Mais la posture cavalière de l’homme la fit frémir, si bien que l’imaginer loup lui parut tout à fait concevable….Mais…Quoiqu’il puisse être, et même s’il se moquait d’elle, elle devait fuir, s’était la meilleure chose à faire. Courir. Vite, très vite même. Se redressant promptement, sa robe toujours imbibée du sang qu’elle avait épongé candidement, elle se mit à courir dans les obscurs et mornes tréfonds de la forêt, ses jambes éprises d’un rythme haletant. Elle courait, courait, plus vite que jamais, s’écorchant la peau par moments lorsque quelques ronces lui barraient la route, comme si la forêt elle-même voulait marquer son chemin, semer les miettes de sa présence comme une route inexistante mais dont l’odeur de l’effroi pouvait guider n’importe quel odorat habitué.

Plus vite !…Est-il derrière ?...Me suit-il ? …Que faire… ? Je ne tiens plus…J'ai mal …Je dois m'arrêter...

Peu à peu, le rythme de sa course s’enraya. De combien l’avait-elle distancé ? Elle n’en savait rien, peut-être même qu’il ne l’avait pas suivie. Ou peut-être, dans un cas extrême, était-il déjà autour d’elle…Ou même….Derrière elle ! …Elle se retourna, le souffle court, les yeux pétrifiés, se retrouvant confrontée au vide inquiétant…A coté ?... Elle tourna la tête, ses cheveux lui obstruant quelque peu la vue…Non rien…Tournoyant ainsi, droite, gauche, devant, derrière, en haut… elle finit par se conglomérer à un arbre, s’y agrippant avec vigueur comme si elle souhaitait y grimper pour ne pas être repérée. Maintenant, il lui fallait se calmer, car si elle ne mourait pas d’un assaut monstrueux, alors ce serait son cœur lui-même qui s’arrêterait, tant sa chamade était intense, rebondissant ardemment sous sa poitrine, cognant plus fort que jamais. Elle posa sa main gauche sur son cœur et compressa le haut de son buste en soufflant fortement pour évacuer la tension. Rester calme….Respirer …Inspirer…Expirer…Doucement, prier, croiser les doigts.

C’est un cauchemar…Oui….un cauchemar tu le sais…Tu vas ouvrir les yeux et tout ira mieux…Tu vas ouvrir les yeux et tu seras au bord du lac….Rien de tout cela n’est vrai…Rien…Tu rêves c’est cela, juste cela, rien que cela…

La main toujours agglutinée à sa poitrine, elle attendit avant d’ouvrir les yeux, serrant encore ses paupières pour retenir les larmes angoissées qui ne demandaient qu’à sortir et s’écouler sur ses joues rougie par l’entrain de la course qu’elle venait de mener . Elle attendit ainsi, un long moment. Espérant que l’homme au regard de braise n’avait fait que plaisanter, ou qu’il ne l’est pas suivie. Ou même, avec un peu d’optimisme, que dans sa course effrénée, il ait trouvé de quoi assouvir sa soif et sa faim sans que ce ne soit elle. Espérons…Qu’une âme errante se soit sacrifiée à sa place, c’était égoïste de sa part, mais en désespoir de cause, si une petite biche ou un lapin pouvait faire avant elle le festin de son prédateur…Alors elle en serait ravie. Et ses yeux clos pourraient s’ouvrir sur des horizons moins funestes…


[Non non ton post était super *O* Ma réponse est un peu bizarre XD J'espère que ça ira aussi, bisous ♥]
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MessageSujet: Re: *Visions De Givre ….Quand Les Chemins Se Croisent Malicieusement. [PV Ethan] *   *Visions De Givre ….Quand Les Chemins Se Croisent Malicieusement. [PV Ethan] * EmptyMer 22 Juin - 18:02

Ethan ne savait pas comment gérer la situation autrement qu'en faisait peur. Et encore, il ne le faisait pas tellement de manière surjouée au fond... Il était en train de perdre toute humanité, il faisait peur quoi qu'il essaye de faire pour accentuer le phénomène. Il était là, tel un animal en proie à ses instincts les plus sauvages. Cela pouvait paraitre imagé mais ça ne l'était pas, c'était réellement ce qu'il était en ce moment même. Une bête qu'on essayait de priver de sa pitance. De la chair fraiche et sanguine dont il avait droit ! Oui... C'était son droit non de boire du sang humain ? Il en avait besoin ! En tant que bête il faisait partie du cycle animal et les animaux se mangeaient entre eux pour survivre et ne pas mourir, pour se sustenter et continuer le cycle imprenable de la vie. Il secoua la tête lentement avec un nouveau bruit rauque. Les pensées en faveur d'un meurtre s'insinuaient en lui. Il le sentait qu'il perdait pied... Qu'il allait lentement sombrer dans l'inconscience humaine pour laisser place à la monstruosité meurtrière. Psychologiquement, il avait deux penchants : l'humain, le gentil petit humain, et le monstre, le méchant et cruel monstre. Ces deux personnalités étaient en lui et il essayait désespérément de les dissocier. Au début, encore fraichement tué, la différenciation se faisait clairement et sans ambiguïté, mais avec le temps, les années, l'expérience et la résignation, les deux ne faisaient parfois plus qu'un. Il tentait vainement de lutter mais en avait-il vraiment encore la force ou l'envie ? Après tout, au fond de lui, il savait qu'il ne mourrait pas de si tôt et que quelque part il resterait éternellement un monstre sans coeur, avec le besoin constant de se nourrir de sang et de s'abreuver au cou des pauvres victimes innocentes qui croiseraient son chemin. Il commençait à en avoir l'habitude même s'il ne s'y faisait pas encore vraiment. Mais peut-être qu'un jour il finirait par s'y faire, par l'accepter, par entrer dans les rangs et il arrêterait de se battre contre un destin auquel il ne pouvait pas échapper et qui l'ancrerait constamment dans ce monde nocturne et sans lumière. Oui...Il allait faire ça... se laisser aller et sombrer dans les ténèbres infinies. Il ne devait pas avoir peur, il était fait pour ça désormais, la noirceur et la cruauté étaient ses leitmotivs.

Lentement, il regarda l'humaine qui avait parlé de cette voix tremblante. Ridicule. L'humain était tellement ridicule. Il était faible, sans aucune ressource. Un coup de dents dans son cou et elle était morte. C'était tellement facile. Comment cette espèce avait-elle fait pour survivre aussi longtemps entouré d'être comme eux. Ils devaient sûrement se multiplier à une vitesse affolante. Quoi qu'il y avait beaucoup de décès dans les civils. Les conditions n'étaient pas toujours faciles. Mais peu importe, ces faibles étaient juste là pour les nourrir, ses semblables et lui. C'était ça le destin des humains : vivre et servir de repas luxueux pour les bêtes comme lui. Lycan, vampire, autres... Il existait sûrement encore beaucoup de choses qu'il ne connaissait pas mais qui dominaient l'humain sans aucune pudeur. Pourquoi cacher sa supériorité de toute façon ? Après tout, les humains ne pouvaient rien contre eux. Il pouvait en attaquer une dizaine s'il voulait...une trentaine, une soixantaine, une centaine !! Oui .... Oui il le pouvait ! Il boirait à leur cou et les tuerait sous les yeux des autres humains qui ne pourraient que voir leur destin se peaufiner devant leurs yeux. Oui tout comme lui ils seraient médium le temps de quelques secondes, observateur de leur mort future. Il avait désormais cédé... L'humain s'était évaporé en ce moment. Il n'était plus qu'une bête assoiffée de ce liquide carmin, réclamant une jugulaire, une carotide, une veine à trancher de ses dents acérées. Il observa en coin la demoiselle, le petit lapin frêle, se sauver face à son prédateur rusé. C'était bien... Il allait pouvoir s'amuser. Courir avec un petit lapin ... Cela faisait longtemps que ce n'était pas arrivé. Il allait jouer un peu, s'amuser. "Lève toi Ethan ! " telle était la voix qui raisonna dans sa tête et qui le fit quitter cette position cavalière pour se redresser de toute sa stature féline et bestiale. Son regard de braise, telle un rubis brillant et perçant, suivit du regard l'humaine qui s'éloignait au plus profond de la forêt. Quelle idiote ... C'était de l'autre côté qu'elle aurait du fuir, vers la lumière de la lune, vers les autres humains qui auraient peu la protéger de par leur présence car il ne pouvait pas se permettre de se faire repérer. Mais non, la petite brebis s'était échappée du mauvais côté, de quoi lui facilité la tâche, qu'elle était gentille....

Il avança gentiment dans la forêt. Elle courrait vite la gazelle mais était ce bien nécessaire de se fatiguer ainsi ? Oh oui... Le sang serait en ébullition, le coeur pomperait d'avantage et il pourrait avoir des impulsions plus forte dans le cou, plus de sang en même temps, que demander de plus ? En réalité, avait-il vraiment voulu sauver cette fille ? Ou déjà jouait-il avec elle ? La sauver pour mieux la tuer ? Quel jeu merveilleusement cruel... Cela était bien évidemment faut mais il n'était plus en état de monter une quelconque humanité. Il la suivit à son aise, se déplaçant parfois de branche en branche avec la souplesse d'un félin, le silence d'un vampire. Il la rattrapa sans aucune difficulté et il la regarda du haut d'un arbre. Elle était là, adossée à un tronc, une main contre son coeur, la respiration haletante et surtout le frisson au corps montrant une peur croissante et encore bien présente. C'était tellement délectable. Il attendit longuement en souriant et en se contentant de la regarder. Elle allait bientôt mourir...il pouvait bien lui laisser un peu de répit. Et puis moins vite il se montrait plus elle croirait s'en être tirée. Il attendit donc un temps certain. Au départ il s'était dit y aller directement pour pouvoir avoir ce sang si pulsé dans son cou, mais c'était bien mieux que le sang se calme avant de l'émoustiller de nouveau car quand il réapparaitrait devant elle, il savait que son sang allait vite recommencer à être électrisé par la peur qu'elle allait à nouveau ressentir. Une fois le temps approprié écouler, il quitta son arbre et apparut instantanément à quelques millimètres en face de la donzelle. Il lui fit un magnifique sourire charmeur en coin.


"Hello... Je t'ai manqué ? "

Quelques mots avant que sa main ne vienne plaquer la gorge contre le tronc fermement, serrant l'étreinte fortement, la regardant droit dans les yeux. Il était bien différent de l'homme vide et absent qui lui avait suggéré de ne pas s'aventurer dans la forêt. Il était là devant elle et c'était très clair qu'il n'avait qu'une envie, la dévorer. Mais ce n'était pas tout, car oui il était bien connu que les vampires étaient joueurs, c'était bien pour ça qu'il l'avait laissée courir, se calmer, pour mieux l'effrayer de nouveau par la suite. C'était plus que plaisant de jouer avec ses proies, il n'était plus humain, donc l'adage "On ne joue pas avec la nourriture" n'avait plus lieu d'être. Il faisait ce qu'il voulait comme il l'entendait avec les envies qui lui prenaient. Du coup, il n'allait peut-être pas la dévorer tout de suite... Il avait envie de lui faire un peu peur, un peu mal, bref de s'aventurer sur le terrain glissant de la cruauté. Son sourire s'agrandit sans qu'il ne quitte ses yeux vairons de ses propres prunelles écarlates. Lentement il pencha son visage vers le sien tout en maintenant bien sa gorge serrée et plaquée contre l'arbre et il vint passer lentement sa langue sur les lèvres effrayées de la douce humaine, qui en plus d'être fraiche et appétissante avant aussi une certaine valeur esthétique qu'il ne pouvait négliger. Il passa une fois sur les lèvres avant de venir en mordre une délicatement mais assez profondément pour que le sang doucement ne glisse le long de celles-ci jusqu'à leur commissure avant de s'infiltrer lentement sur la peau blanche en une trainée rougeâtre. Son envie se fit plus forte en sentant cette odeur divine se répandre. Il passa à nouveau sa langue mais le long de la trajectoire sanguine récupérant ce liquide délaissé jusqu'à la commissure des lèvres.

"Aaah..."
soupira-t-il "Quelle saveur..."

Il la regarda amusé de savoir que ce sang somptueux serait son futur festin. Il observa alors le corps aussi de la douce brebis dont la gorge serrée ne lui permettait que simplement respirer le stricte minimum ce qui entrainait des petits mouvements rapides de sa poitrine pour permettre une meilleure oxygénation. C'était tellement amusant et plaisant. Mais il ne voyait pas assez cette peau parsemée de peur. D'un geste vif et rapide, sans aucune difficultés, il détruisit le reste de sa robe qui avait déjà été tâchée par le sang pour la dénudée davantage, la faisant se retrouver en habit intime que l'on portait avant d'enfiler les longues et majestueuses robes. L'odeur humaine, les effluves de sa peau, lui parvinrent en abondance.

"Tu es somptueuse ma douce."

Il se rapprocha encore un peu d'elle étant presque collé contre son corps qu'il vint caresser lentement avant de le griffer tout aussi peu rapidement. Il ne voulait pas la lacérer, non, il voulait juste pouvoir marquer sa peau de façon assez profonde pour qu'un peu de sang se retrouve au bout de ses ongles. Une fois fait, il amena sa main à ses lèvres et lécha lentement, un à un, devant la demoiselle éperdue, le bout de ses doigts de sa langue taquine pour récupérer le peu de sang qu'il avait su obtenir.

"Tu as peur ? "


Question inutile mais dont la réponse allait être jouissive.




[Moi j'ai trouvé ta réponse très bien et surtout très réaliste ! J'ai beaucoup aimé ! j'espère que la mienne ira aussi, je me suis un peu lâché XD]
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MessageSujet: Re: *Visions De Givre ….Quand Les Chemins Se Croisent Malicieusement. [PV Ethan] *   *Visions De Givre ….Quand Les Chemins Se Croisent Malicieusement. [PV Ethan] * EmptyLun 27 Juin - 13:10

Un fugace instant, sa conscience se réjouit à l’idée de se perdre délicieusement - se bornant à croire désespérément à un espoir intangible . Rêvassant à des fins allègres, telle la princesse entichée de son comte de fée, dont l’assurance respirait l’utopie…Une jouvencelle en détresse peut bien se laisser tomber d’une falaise si l’envie lui prend, il y aura toujours quelque chose ou quelqu’un pour l’en empêcher ou la rattraper. Il y aura toujours une âme philanthrope pour la secourir juste à temps. Ce sont là les rêveries enfantines, les adorables chimères d’un monde inexistant que la demoiselle aux yeux vairons laissait envahir son esprit. Fermant ses yeux comme jamais, elle avait en effet osé espérer qu’on vienne à son secours, que le destin se montre clément envers sa petite personne…Ne pouvait-elle point s’imaginer elle aussi comme une délicieuse créature que l’on se plairait de sauver… ? … Obtenant ensuite le doucereux baiser passionné d’un nouvel amant, ardent et fiévreux de désir envers elle, prêt à sacrifier sa vie pour un simple sourire, pour un battement de cœur , une joues rosie par une éventuelle gaucherie …ou encore une simple fadaise de sa part… Peut-être aurait-elle dû en effet rêvasser si fougueusement quelques heures auparavant…Cela l’aurait contenue dans sa couchette sans l’ombre d’un doute. Mais non, elle avait réservée à la chambre les prémices d’un cauchemar éreintant et à la forêt la terminaison d’un rêve fabuleux. A chacun sa façon de répartir les choses après tout. Mais les indubitables conséquences, elles, ne pouvaient être niées, la demoiselle était à présent captive de son cauchemar et avide de ses illusions. Sa peau lactescente s’était colorée d’un écarlate révélant sa crainte, la longue course qu’elle avait menée à travers les bois l’avait tant essoufflée que tenir sur ses deux jambes était encore un exploit. Il allait sans dire que si son traqueur l’avait suivie elle n’aurait plus la force de détaler de nouveau, ni même de riposter, ou de se défendre, elle lui serait totalement soumise. Non … Elle priait pour que cela ne soit qu’une vague idée, qu’elle soit juste en proie à son imagination débordante…Après tout.. Ca n’était qu’un mauvais rêve…N’est-ce pas ? Elle pouvait rouvrir les yeux à présent… C’était sur, tout ceci n’était que le fruit de sa fantaisie. Alors, lentement, ses prunelles s’entrouvrirent, elle voyait flou au début mais elle ne distingua rien de bien alarmant, si bien qu’elle crut réellement qu’elle était épargnée et ouvrit subséquemment entièrement ses prunelles.

Fatale erreur.

Le démon reparut plus rutilent que jamais. Faciès luciférien au sourire machiavélique, d’une aisance et d’une antipathie décuplée….Qu’était-il ? Que voulait-il ? Que lui voulait-il ? Pourquoi ? Pourquoi réapparaissait-il ? Le cœur de la sylphide en sa poitrine n’eut d’autre choix que de faillir à ses fonctions l’espace d’un instant. Un bref moment de léthargie et d’extrême frayeur. Une perdition évidente qui faillit la condamner à jamais et l’emmener aux royaumes des morts. La présence du démon fut accompagnée de paroles effroyablement susurrées, d’une tonalité déstabilisante et qui la réduisit complètement au silence. « Manquer » ? L’ironie de son élocution frappa son cœur d’un givre encore plus prononcé. Elle tremblait, de ses petons dénudés foulant le sol et salis de toute part par la terre, écorchés même – telle une souillon – à ses jambes, son buste, sa clavicule, ses dents claquetant…Chaque parcelle de son derme frémissait de peur et d’angoisse, le voyant si prés d’elle, se constatant de plus en plus proche de sa propre mort. Elle avait de quoi frémir…Oui…Car ce qui se trouvait devant elle n’était pas un prince charmant ou son sauveur, elle avait devant elle l’agresseur, le démon, le monstre assoiffé de sang…Si superbe et séduisant soit-il dans son habit de sorgue il n’en demeurait pas moins son futur assassin. N’avait-elle plus le choix ? Etait-elle entrain de vivre ses dernières minutes ? Périr ainsi, disparaître dans le chaos de la nuit…Qu’il en soit ainsi. Elle y crut, le désarroi l’envahissant. Elle le sentait s’approcher, ses mirettes écarquillées plus que jamais, la gorge conglomérée au tronc d’arbre, presque étranglée mais à peine …Comme s’il souhaitait la martyriser avant de la tuer, jouer un peu avec elle avant de la dévorer. C’était si cruel. Que lui avait-elle fait pour récolter tant de haine ? L’incube au regard de braise dévoila toute sa splendeur. Révélant, dans un sourire curarisant, une rangée de dents crayeuses dont deux semblaient pointer plus que les autres. Des canines…Non ca n’était pas un loup, son hypothèse était fausse, lui, n’était point un fils de la lune…Lui, côtoyait la damnation des enfers aux côtés du diable, lui, avait vendu son âme en échange d’une immortalité certaine, lui, absorbait le sang de pauvres innocents…Qu’était-elle à présent sauf son futur repas ? Elle se retrouverait bien vite désemplie de son fluide vital. Elle en fut encore plus convaincue lorsqu’elle le vit approcher de ses lippes entrouvertes par l’état de stupeur dans lequel elle se trouvait. La tenant toujours fermement par la gorge, il vint jauger la saveur de sa pitance en passant outrageusement sa langue sur les lèvres de la jeune femme. Bien qu’opposée à ce qu’il faisait et effrayée par ce qu’il lui réservait ensuite, ce geste lascif la décontenança de telle sorte que ses joues s’empourprèrent comme l’auraient fait celles d’une femme amourachée.

Ce ne fut point à l’ardent baiser du prince charmant qu’elle gouta mais à l’exquise succulence d’un baiser mortuaire qu’elle fut soumise.

Ayant comme anesthésier sa lèvre inférieure en y passant sa langue, il y enfonça une dent pour permettre au fluide qui pulsait vigoureusement d’en sortir et de se révéler en une petite sphère à l’odeur alléchante. La petite sphère gonflant de plus en plus se brisa pour venir glisser et couler depuis sa lèvre jusqu’à son menton. Etrangement, elle ne ressentit qu’une douleur risible tant ton son corps tremblait. Ce corps qui se retrouva bien vite dévoiler, malgré elle, le démon déchirant sa robe pour se délecter à la vue d’une physionomie à peine recouverte d’un tissu intime. Elle sentit…Pour ne point lui octroyer un quelconque répit, une main passer sur son corps et des ongles s’y couler pour ensuite griffer sa peau. La griffure, aussi obéissante que la morsure, laissa le nectar veineux s’échapper quelque peu pour attiser plus encore l’appétit grandissant du vampire. Lequel ne tarda pas à recueillir en son ongle de quoi se mettre l’eau à la bouche. « Peur » ? Et si ca n’était que cela, et si seulement elle ne pouvait qu’avoir peur de lui. Elle était totalement sous son emprise ; effrayée à l’idée d’une mort imminente, angoissée à la vue de cet être mystique, troublée face à tant de sensualité, impuissante et tremblotante de crainte en le voyant si sûr de lui. Ses prunelles ne quittaient plus celles, enflammées, du vampire. L’implorant de lui accorder une quelconque grâce, de ne point la prendre si sauvagement…Si elle devait mourir, que ce soit plus tard, elle voulait vivre encore un peu. Etait-ce trop demandé ?

Rassemblant alors le peu de force dont-elle disposait, elle leva ses bras lentement jusqu’au poignet qui encerclait sa gorge avec tant de haine. Positionnant ses deux mains autour pour le compresser avec douceur, laissant son expression faciale s’adoucir comme elle le pouvait…Malgré sa fréquence cardiaque qui lui déchirait presque la poitrine. Ses lèvres écorchées s’étendirent difficilement en un sincère sourire, dernier espoir et dernier rayon de lumière dans cette obscurité régnant en maître. Souriant alors, épuisée, ses yeux à peine ouverts mais laissant tout de même la nitescence lunaire en refléter les teintes chamarrées, elle prononça d’une voix faible.

« Oui…Mais…Vous…N’êtes point ainsi… » Elle déglutit, le cœur battant, si peu sûre de ce qu’elle faisait. Ne sachant de toute façon pas quoi faire d’autre vu sa situation. « Où est…passé…mon sauveur… ? » Articula la demoiselle dans un soupir d’espérance.

Peut-être commençait-elle à divaguer ou à perdre le peu de raison qu’il lui restait, mais elle crut voir le feu du regard de son agresseur se calmer rien qu’un peu, comme si les ruines de son humanité avait perçu son appel de détresse dans un écho lointain mais qui parvint cependant à destination. Elle laissa alors une main autour du poignet du vampire, ne cherchant même pas à desserrer l’étreinte qu’il infligeait à sa gorge. Et, restant prudente cependant, mena l’autre main jusqu’à la joue du vampire, respirant de façon saccadée, son souffle pouvant surement être perçu à la surface des lippes adversaires tant elles étaient proches des siennes. Elle posa délicatement sa main sur cette joue masculine, quelque peu surprise de la froidure de sa peau, elle resta interdite et décolla sa main rapidement. Puis, de façon plus sûre, revint la poser pour compresser amicalement le visage de l’incube. Caressant, prudemment, ce derme glacial – se trouvant elle-même totalement déraisonnée par autant d’audace et de naïveté – elle continua de sourire de façon apaisante, ça n’était point un faux sourire, il était certes marqué par l’effroi qui la tiraillait mais elle cherchait réellement à adoucir ce démon à peine réveillé. Mais …Elle savait bien qu’il y avait plus de chance à ce que son geste renforce la vésanie du vampire…Mai comme on dit…Qui ne tente rien n’a rien.

« Azure… » Chuchota t-elle faiblement. « Puissiez-vous au moins connaître…Le prénom de votre future victime… » Elle caressa de nouveau sa joue et glissa son doigt sur les lèvres lucifériennes, se rapprochant dangereusement d’une canine acérée, elle y posa le bout de son doigt vacillant, ses prunelles perdues dans l’irréalisme de son observation. « Puis-je…Espérer connaître…Le vôtre avant de sombrer … ? » ajouta t-elle d’un phonème imprégné de cette peur qui la pénétrait quand elle songeait à sa mort.

Ayant prononcé ses dernières paroles convaincue qu’elles étaient ses dernières, elle laissa retomber ses deux mains le long de son corps presque dénudé et ferma ses prunelles bicolores dans un souffle froid et discontinu, une larme s’échappant de chaque paupière pour entamer une chute interminable…Chute dans laquelle elle craignait de tomber elle aussi.
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MessageSujet: Re: *Visions De Givre ….Quand Les Chemins Se Croisent Malicieusement. [PV Ethan] *   *Visions De Givre ….Quand Les Chemins Se Croisent Malicieusement. [PV Ethan] * EmptyMer 29 Juin - 10:57

Que c'était jouissif ! Il n'y avait pas d'autres mots pour exprimer sa liberté actuelle. Pourquoi avait-il résisté aussi longtemps ? Il ne comprenait pas. Se laisser aller à cette façon de penser, à cette façon d'agir, c'était tellement amusant aussi. Et puis en plus il savait qu'il allait avoir une mine de sang chaud à disposition et cela le rendait très très très heureux... Un bonheur malsain bien évidemment au vu de son état, mais c'était parfaitement en harmonie avec qui il était. Il était un monstre, autant l'accepter et faire avec, il était de toute façon destiné à vivre éternellement de cette manière, pourquoi résister ? Perdre son humanité ? Mais c'était parfait. Il allait pouvoir peut-être être enfin en paix avec lui même, accepter sa condition, prendre limite plaisir à donner des informations sur le futur et le destin qui attendait les vampires ou Lycans. S'il le voulait vraiment il pouvait aussi s'entrainer pour déterminer l'ampleur de sa capacité. Il le savait au fond de lui qu'avec un certain entrainement et surtout le désir de contrôler de façon pour importante et plus précise sur pouvoir il pouvait le faire, simplement l'humain qui était en lui ne le voulait pas car s'il y arrivait, il devenait plus puissant et il aiderait d'avantage encore son "maître". Mais dans son état actuel, cette pensée et cet acte qu'il avait réprimés depuis trente ans commençait à devenir une très bonne idée. Mais pour le moment, il avait autre chose dont il devait s'occuper. Une jeune et superbe demoiselle humaine qui allait être son repas du soir. Peut-être s'occuperait-il d'autres personnes ensuite. Il fallait en profiter, il se sentait bien et en harmonie avec sa cruauté, autant en profiter pour dévorer tout ce qui se trouvait sur son chemin. Son humanité l'avait rendu affamé, il désirait s'abreuver des meilleurs mets pendant le reste de la nuit, encore et encore, pour combler ce manque qu'il y avait eu depuis trente ans. Il allait se saouler au sang... Oh oui... C'était un programme particulièrement alléchant. Très peu raisonnable, mais il fallait reconnaitre qu'en ce moment, il était tout sauf raisonnable. Et il ne voulait pas que ça change. L'harmonie vampirique était si jouissive... Il comprenait en cet instant les vampires qui se laissaient aller à leur vraie nature. Après tout pourquoi essayer de cacher ce qu'on était ? Il n'avait pas choisi d'être un vampire, mais après tout il en était un et maintenant il ne pouvait plus faire machine arrière. Et puis qu'est ce qu'il y avait de déplaisant à pouvoir faire ce que l'on voulait. Certes il ne vivait que la nuit... Mais elle était si belle la nuit. Ne pas vivre au même rythme des autres... C'était bien mieux non ? Il n'y avait rien à faire la journée. Juste un boulot, des études, glander ? Mais la nuit... La nuit il y avait l'animation nocturne, malsaine et surtout la débâcle, la fête... Il devait juste se laisser aller et tout ça s'offrirait à lui. Comme avant mais avec une force et un amusement différent. Il prendrait d'avantage de plaisir... Il avait changé de nature, il fallait qu'il change sa façon de vivre aussi. Radicalement. Il allait commencer maintenant en abusant de l'humaine qu'il avait en face de lui. Il allait la vidée entièrement, la faire céder à toutes ses pulsions les plus noires. Puis elle serait dévorée... Entièrement.

Il la regarda quand des mains chaudes vinrent entourer son poignet, le sourire en coin étirant toujours ses lèvres cachant provisoirement ses dents acérées et prêtes à la manger...lèvres qui s'étirèrent davantage quand elle confirma qu'elle avait peur. Par contre la suite fut quelque peu inattendue. Elle essayait de retrouver l'humain en elle ? Quelle ironie... C'était n'importe quoi. Le mot "sauveur" eut cependant un effet un peu spécial sur lui... Cela lui rappela quelque chose. Quelque chose revint changer un peu la donne et émoustillé un coin de son esprit qui était légèrement endormi voire comateux. Mais ce n'était pas aussi facile de revenir de cet état de cruauté. Il ne suffisait pas de stimuler l'humain pour que la bête se résigne bien gentiment. C'était néanmoins une belle tentative. Il reconnaissait quelque chose de puissant chez les humains : l'espoir. Même pour lui, quand il essayait de sauver des humains comme il l'avait fait pour la demoiselle devant lui, il gardait espoir de ne pas devenir un monstre. Mais c'était bien trop tard et c'était surtout inutile. Mais les humains ne perdaient jamais vraiment espoir, quoi qu'il leur arrive, il s'accrochait à une opportunité d'une porte de sortie. C'était tellement risible car il n'y en avait pas là ! Il allait juste la tuer tout simplement et elle ne pourrait rien y faire. Un rire d'ailleurs à faire pâlir qui que ce soit, rempli de cruauté et particulièrement malsain.

"C'est tellement idiot de croire que tu vas pouvoir te sauver la vie juste en essayant de toucher l'humanité que je n'ai plus. Tu te prends pour quoi ? La déesse mère qui rappelle à elle les bons samaritains ? Ne sois pas si naïve, petite fleur bientôt prête à te faire écraser, tu vas mourir ce soir."


Pourtant en lui commençait à se dérouler un début de combat entre deux moitiés qui tentaient de prendre ou garder le dessus. C'était encore particulièrement faible car il était devenu un vrai vampire en ce moment même et il s'était tellement laissé aller que reprendre le dessus était particulièrement difficile. Et puis le voulait-il vraiment ? C'est vrai qu'il allait tuer une humaine... Mais et alors ? De toute façon elle était censée mourir ce soir. Alors que ce soit par lui ou par quelqu'un d'autre, qu'est ce que ça pouvait bien faire. Mourir n'était qu'une fin en soit, destiné normalement à tous les humains. Evidemment lui n'avait pas droit à ce destin là... Lui était éternel et le sang de cette fille se répandrait dans son corps mort et vivrait à travers lui pour l'éternité. C'était cela qu'il fallait juste se dire. Et puis le monde n'échappait pas à la sélection naturelle. LEs plus forts détruisaient les plus faibles. Les humains n'étaient que des êtres faibles et ils n'avaient aucune chance face aux bêtes comme lui. Il serra davantage le cou de la donzelle pour la faire taire. Il n'avait plus envie de l'entendre. A cause d'elle il sentait bien qu'il n'était plus aussi sûr de lui qu'au début mais il n'avait pas envie qu'elle sème davantage le trouble dans sa tête. Il fallait qu'il en finisse rapidement avec elle, qu'il la tue vivement et surtout qu'il évite de jouer avec elle. Plus il jouerait, plus elle aurait du temps pour tenter de le faire revenir en vampire mou et humanisé. Elle était néanmoins coriace car elle tenta un nouveau geste vers son visage. Une attention douce et délicate comme seuls les humains pouvaient avoir avec leur bourreau. Il la laissa faire... Après tout c'était sûrement ses derniers instants et les dernières choses qu'elle pourrait faire. Il pouvait éventuellement lui accorder cela tant qu'elle ne parlait pas... Ce qu'elle n'avait pas l'air de faire dans l'immédiat.

"BOn t'as fini ? J'ai faim..."

Il devenait impatient de peur qu'elle arrive à s'insinuer trop loin dans son esprit pour qu'il aille dans son sens. Après tout c'était une femme, elle avait l'art de manipuler et il ne voulait pas que ça marche avec lui. Il sentait bien son souffle difficile sur ses lèvres et la peur qui pouvait tirailler les entrailles de la demoiselle. Mais tout ça allait être bientôt fini. Il allait la tuer, trouver d'autres victimes et passer la nuit à déguster les saveurs que pouvaient lui apporter la ville. Et voilà qu'elle parla encore. Elle était coriace. Il avait quand même serré fort son cou et ne pouvait pas le faire plus sinon elle allait perdre connaissance et ça il ne le voulait pas. C'était bien plus amusant quand la victime était consciente et criait éventuellement de peur ou encore quand elle affrontait sa mort. Il préférait de très loin cela. Azure. Cela ne servait vraiment à rien de connaitre son prénom. Il pourrait éventuellement le prononcer une dernière fois avant sa mort, qu'elle l'entende. Et encore... Cela serait trop de gloire pour juste de la nourriture. Une entrée. Elle n'était qu'une entrée et les délicieux plats l'attendaient encore errant dans la ville. Il avait hâte d'en terminer avec elle. Elle avait l'air résigner à mourir. Finalement elle avait peut-être perdu tout espoir. C'est vrai qu'au fond sa mort était imminente. Il rit... Son prénom. Quelle idée de connaitre son prénom. Il ne voyait pas trop ce que ça pourrait lui faire de connaitre le nom de son tueur dans l'au-delà. Mais bon si cela pouvait lui faire plaisir.

"Ethan est mon nom, demoiselle Azure. Mais il ne te servira à rien de le connaitre dans la mort." Il viendra lentement lécher les larmes qui coulaient le long de ses joues. "Tu es prête à mourir ? "

Ce n'était pas vraiment une vraie question. Il lui annonçait juste qu'il allait la tuer. Il enleva sa main de son cou pour le dégager avant d'approcher ses lèvres en souriant de cette peau tendre. Il lécha la partie qu'il allait mordre, cette partie frissonnante de peur qui allait être déchirée sous ses dents. Il s'apprêta à la mordre mais une douleur l'en empêcha et le fit lâcher un bruit rauque. Il ferma les yeux et essaya de se reprendre.... Il fallait qu'il la tue ! Pourquoi son côté humain revenait maintenant ? LEs larmes ? le fait qu'elle révèle son nom ? C'était débile ! Pourquoi était-il touché par ça ? Il essaya de la mordre de nouveau après un instant mais la douleur perçante revint dans sa tête avant qu'il n'attrape l'humaine et la jete plus loin avant de tomber à genoux. Il était de nouveau pris par un dilemme mais il était inversé du précédent. Ce n'était plus l'humain contre la bête affamée qui voulait prendre le dessus, c'était plutôt la bête affamée qui essayait de tenir bon face à l'humain qui voulait reprendre sa place et l'empêcher de tuer. Il fut encore pris de douleur pendant un moment, il frappa dans l'arbre juste devant lui y incrustant un trou assez pénétrant, il avait mal en ce moment et les bruits rauques qui s'échappaient de sa gorge en était le signe. Il ne se préoccupa pas de l'humaine pendant ce temps là, il fallait qu'il redevienne humain, du moins autant qu'il pouvait.Ce fut difficile de renfermer le vampire...mais il finit par y arriver au prix d'une certaine souffrance. Il se retrouva haletant... Il se sentait très faible... Ses yeux n'étaient plus du tout d'un carmin vif, ils avaient tout simplement repris leur couleur émeraude. Il resta un moment là avant de se relever lentement... Il s'appuya sur l'arbre et regarda l'humaine non loin qu'il avait écarté sans aucune délicatesse. Devait-il s'approcher ? C'était peut-être dangereux... il regarda sa tenue, ses vêtements déchirés plus loin, ses griffures sur sa peau et la morsure sur ses lèvres... Il se frotta les yeux lentement... Il était vraiment devenu une bête.... Une bête énorme... Il s'approcha un peu de l'humaine sans la toucher.

"Dame Azure ? Est ce que ça va ? "


Que pouvait-il faire de plus après l'avoir maltraitée, martyrisée, dénudée de manière humiliante.... Ca y est... Il allait recommencer à culpabiliser. Il méritait bien de rester enfermé pendant des jours après ça. Il devait absolument se priver pour s'habituer... Se punir aussi... Il ne méritait que ça... Il était vraiment nul. Vraiment... Il n'arrivait même pas à tenir ses principes d'anti-monstre. Finalement il était le pire de tous...





[Désolée la fin est un peu nulle ><]
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MessageSujet: Re: *Visions De Givre ….Quand Les Chemins Se Croisent Malicieusement. [PV Ethan] *   *Visions De Givre ….Quand Les Chemins Se Croisent Malicieusement. [PV Ethan] * EmptyVen 8 Juil - 8:08

*Un dernier instant d’innocence, dans cet océan de chaos. Bientôt ce sont ces ténèbres inéluctables qui viendront me chercher…Si tel est mon destin, et si c’est ainsi que je dois rendre l’âme - me l’a ton prêtée pour si peu de temps ? N’aurais-je pu en profiter plus longtemps ? …Il me semble…Que j’ai trop côtoyé ces abîmes ensorcelantes, que j’ai trop joué de l’euphémisme de mon existence…Alors ma pénitence, sans précédent, vient stopper cette douce ironie de vie que j’ai menée…A me voiler la face inlassablement, à refreiner mes envies – trop captive du passé et de l’acrimonie qu’il génère en mon être. Je suis pitoyable. Je suis une âme insolente, magistralement provocante, éminemment ennuyante. Ainsi soit-il, en ce lieu de sorgue envahissante, bientôt je sentirais l’expiration ultime s’échapper de ma physionomie. Laissant là, et pour mon funeste malfaiteur, la carapace inerte que je fus et serais. Car , oui je l’entends sonner, ce glas pénétrant…Rien que pour moi, il est présent partout où mes prunelles prospectent un éventuel et risible espoir…Maintenant, il est temps. J’ai rendez-vous avec la mort, n’est-ce point là l’infraliminale préséance que tout être se doit d’abhorrer ? Nonobstant cela, le choix ne m’incombe plus…Car ce souffle embrasé pour mes dernières minutes n’est que la kyrielle de cette transe de frayeur dans laquelle il me plonge. J’ai beau me le répéter sans cesse…Mais je suis aux frontières de l’expiation…Telle la condamnée à mort fixant la lame aiguisée d’une guillotine exposée aux yeux de ceux qui se jouent de ses sentiments. Avançant lentement vers son trépas, elle sait, que toutes ses pensées ne sont qu’éphémères maintenant, que son souffle pressé galvanise son bourreau, que ses larmes cristallines réjouissent la foule en délire. Meurt pour eux, vends ta misère, expose ta fin….Autant qu’en cet instant je me sens ta semblable – toi séquestrée à vie, moi libre dans mon tourment – je viens te rejoindre…Déjà, ses crocs s’approchent de mon cou…Et tu montes les marches sur la scène de ton spectacle…Et je crispe mon essence fortement …Tu hurle intérieurement…Mes poings se serrent pour implorer ces dagues méprisantes qui souhaitent s’enliser en moi…Ton cou ressent déjà la lame le sectionner…Nos douleurs sont encore fictives, et pourtant, l’affliction insupportable. Allons, stop…Il est temps pour nous d’accepter nos mortifications. Toi à l’échafaud, moi au vampire. Ta mort sera délicieusement brève mais violente, la mienne sera longue mais outrageusement plaisante. Qu’il en soit ainsi.*

Prête, pour rejoindre l’au-delà, pour accueillir la mort, lui tendant presque les bras. La sylphide est assujettie au souffle glacial qui se répand sur son derme frémissant, au niveau de son cou…Et juste, au niveau de sa veine principale. Source de frénésie . Convoitise. Ses pensées se perdent, l’aliénation précédant la trépas l’envahissant, comme si elle méditait les futurs écrits de son journal intime sachant que plus jamais elle ne pourrait l’ouvrir. Que plus jamais sa main ne se poserait sur ces pages blanches et avide de les remplir, se saisirait de la plume et poserait sur papier ses plus profondes pensées, ses plus caverneux tourments. Destinée à quitter ce monde si promptement. Déjà cet ichor se répandait depuis ses lèvres vermeil, bientôt il jaillirait de son chétif cou pour venir abreuver l’assoiffé de sang, la sangsue qu’était cet homme au regard flamboyant. Il était déterminé, ses mots sonnaient comme une véracité inébranlable…Décidant de sa fin sans la moindre hésitation. Elle avait peur…Mais étrangement, plus aucun frisson n’osait parcourir sa peau lactescente –elle était arrivée au point culminant de sa réactivité, ce point ou le corps refuse de laisser transparaître une quelconque émotion tant il en est paralysé. Il est inerte mais vivant. Et en son intérieur, il la calcine, il créer un incendie de perceptions révoltantes. Plus rien ne semblait lui faire croire en l’espoir en ces instants, les calots rivés sur celui qui emporterait son âme avec lui, le visage impassible, exsangue…Dénué de sa vitalité et de la chaleur qu’il dégageait auparavant…A quoi bon avoir tenté de ranimer l’humanité de l’incube ? A quoi bon s’informer de son nom ? Elle n’en savait rien, peut-être espérait-elle naïvement qu’il l’épargnerait…Mais non. Maintenant, elle ne se languissait plus d’une quelconque rédemption…Elle était prête pour partir. Elle embarquait sur ce bateau mortuaire, vers des horizons inconnus, dans un périple chaotique. Quoiqu’elle dise, quoiqu’elle fasse, il était déterminé. Sa voix d’une sonorité caverneuse contredisait toutes ses initiatives, de cette main désespérément glissée sur son visage et ses lèvres, à ses paroles prononcées suavement pour l’apaiser…Rien ne semblait pouvoir attendrir le luciférien. Rien ne semblait pouvoir modérer sa frénésie. Il se délectait autant d’elle que de ce liquide alléchant et redoutable qui pulsait à flot dans ses veines. Comment serait la morsure … ? Serait-elle douloureuse ? Quelles sensations éprouve t-on lorsque le sang nous désemplit pour étancher la soif insatiable d’un incube ? Qu’est-ce qui l’attendait ? Elle n’osait plus rien imaginer, les questions affluaient malgré elle et seraient bien vite satisfaites. Car les lippes sataniques bientôt lui offriraient le baiser funèbre, et, bien trop engouffrée dans la quintessence de la morsure, elle ne pourrait plus riposter. Soumise à ces deux dagues acérées et enfoncées avec dextérité…Venant impétueusement siroter sa vie, prélevant le sang et l’hardiesse à chaque goulée machiavéliquement dérobée. Que cette déplaisance l’envahisse présentement, et qu’elle soit sa pitance, son entendement avait rendu les armes, et l’holocauste indigent se lisait sur ses traits…

Mais l’inattendu est le divertissement privilégié de la destinée. La contingence d’être épargnée vit ses pétales se rouvrirent dans ce climat hiémal qui régnait. Et alors que la jeune femme se pensait bientôt dans son sépulcre de cristal, une lueur d’espoir osa éclaircir la noirceur de son âme.

Qui aurait cru que ses mots auraient pu stopper le vampire dans sa course vers la satisfaction de la sorte ? Certainement pas elle. Et pourtant… Le faciès démoniaque en proie à une schizophrénie notable se crispa soudainement, ce souffle de givre à la surface de sa peau accéléra – signe inespéré – et la démon se rehaussa, visiblement tiraillé intérieurement. Elle n’eut cependant pas le temps d’observer mieux cet état de déséquilibre qui le possédait, une main la projeta sur le côté et elle s’écrasa sur le sol à quelques ridicules mètres de lui. Lui, à genoux, semblant souffrir d’un martyre affligeant….Le luciférien semblait disparu, et l’humain revenu. Elle n’en était pas sure, elle tremblait tant maintenant, son corps ayant récupéré son aptitude à frémir sous l’effet de la surprise. Les yeux écarquillés vers lui, elle vit son visage se redresser en sa direction. Instinctivement, elle recula en se poussant de ses jambes sur le sol, croyant qu’il lui bondirait dessus …Un sursaut d’amertume et l’offense placardée sur son faciès… Mais, à sa grande surprise, il n’en fit rien, et les deux prunelles de l’homme commencèrent à perdre de leur incandescence. Etait-elle ….Sauvée ? Pouvait-elle….Espérer de nouveau ? Allait-elle….Continuer à vivre ? Le cauchemar avait-il enfin pris fin ? Tant d’interrogations…Un véritable supplice pour son cœur plongé dans une vigoureuse précipitation. Les doigts enlisés dans la terre, serrant les feuilles mortes autour d’elle dans son incertitude, la peau frémissante à cause de l’angoisse et du vent de plus en plus froid qui passait sur sa peau dénudée, elle n’osait plus bouger, elle n’osait pas non plus répondre à la quiétude qu’il avait manifesté dans sa dernière diction.

*Il faut que je parte….Qui me dit que le démon sommeillant en lui ne refera pas surface dans quelques instants ? Me condamnant de nouveau à la mort de façon imminente, peut-être n’aurais-je plus autant de chance…La clémence de ma destinée m’a épargnée une fois, mais deux… Je n’en suis pas si sûre… Son faciès d’incube semble pourtant vaincu, il est l’homme qui a cherché à me sauver tout à l’heure…Devrais-je lui en tenir rigueur ? Après tout, n’est-ce pas moi qui l’ai provoqué ? N’est-ce pas moi qui me suit volontairement exposée au danger…L’obligeant à se blesser pour me sauver… C’est à mon tour de l’aider maintenant…A mon tour, simplement.*

Réunissant le peu de courage qui lui restait, cherchant à ignorer cette boule d’angoisse toujours présente en elle, elle prit appui sur ses bras et se releva, ne prêtant pas attention à sa nudité…Elle marcha difficilement vers lui, ses pas indéniablement hésitants. Mais elle ne devait pas faire demi-tour, il avait besoin d’elle maintenant. Enfin prés de lui, contre cet arbre sur lequel il s’appuyait. Elle posa sa main sur le bois, s’y appuyant aussi – car la fatigue et la douleur commençaient à se faire sentir - et s’approcha jusqu’à se retrouver à quelques centimètres de lui. De son autre main, elle agricha le vêtement maculé de sang d’Ethan, au niveau de son torse, et releva ses mirettes bicolores vers lui…Ne pouvant s’empêcher de trembler. Se remémorant malgré elle ce qu’elle venait de subir, ce qu’il pouvait être …Cette beauté de sorgue si fascinante qu’il avait dégagé, mais l’humeur infernale qui allait avec. Peut-être était-ce sa raison qu’il l’avait délaissée ? Mais, posément, graduellement, elle se rapprocha de lui et se retrouva contre son torse, ses deux mains harponnant l’habit de l’homme désespérément. Agglutinée à lui, sa poitrine se rehaussant et s’affaissant contre son torse au rythme de sa respiration saccadée, elle ferma les yeux et d’un phonème qui se voulant rassurant, elle lui répondit :

« Ethan… » Elle marqua un temps d’arrêt, puis reprit. « …Je…Je vais bien, ne vous inquiétez pas… » Elle se serra encore plus contre lui, voulant lui prouver qu’elle était prête à lui pardonner ses agissements. Ses mains remontèrent jusqu’à la chevelure brune du vampire et les caressèrent affablement. Elle releva les yeux vers lui, et lui sourit, faiblement certes, mais honnêtement. « Même si je dois avouer que…J’ai eu vraiment peur… Mais tout va bien à présent, n’est-ce pas ? » Mais son double rutilent avait déjà prouvé sa ferveur, et l’emprise qu’il pouvait exercer sur lui. Elle savait qu’à n’importe quel moment, il pourrait refaire surface et se prendre de nouveau d’affection pour son fluide vital…Mais qu’importe…Elle l’aiderait à le contenir, car étrangement, cette soirée avait fait naître en elle un sentiment nouveau. L’envie et le besoin de ressentir la vie pleinement, le désir de la goûter pour ne plus avoir de regrets. Elle se leva alors sur la pointe de ses pieds et déposa un papilloneux baiser sur sa joue gauche, timidement. « Ethan, je vous fais confiance à présent. » Ses mains agrichèrent de nouveau ses vêtements et elle ajouta. « Cependant, vous me semblez affaibli…V…Voulez-vous que je vous aide à rentrer chez vous ? … » Elle lui prit la main et acheva son discours, un peu incertaine. « Vous…Devez avoir faim.. »



[Mais non c'était super, le mien est un peu court désolée ><]
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MessageSujet: Re: *Visions De Givre ….Quand Les Chemins Se Croisent Malicieusement. [PV Ethan] *   *Visions De Givre ….Quand Les Chemins Se Croisent Malicieusement. [PV Ethan] * EmptySam 16 Juil - 11:46

Ethan était là...appuyé sur l'arbre. Il était profondément affaibli car il avait joué en tant que vampire pur certes mais au fond il n'avait pas tellement bu. La faim le tiraillait irrémédiablement mais cependant il était beaucoup trop faible psychologiquement pour faire quoi que ce soit d'autre que rester appuyé là, sur cet arbre qu'il avait sauvagement abîmé. Il n'était pas tellement schizophrène. Sa partie vampirique faisait partie de lui actuellement et il savait que c'était une facette de sa personnalité. Juste il essayait sans cesse de l'enfermer. Là elle avait pris le pas. Il l'avait combattue deux fois. Une fois il avait perdu, une fois il avait gagné mais c'était tellement fatiguant. Lassant aussi...Comment pouvait faire face encore et encore après une trentaine d'années à se battre ainsi inlassablement ? Il n'en savait rien. Il ne savait même pas comment il faisait pour arriver encore à repousser cette partie de lui. Mais il y arrivait, il n'allait pas s'en plaindre. Même si à chaque fois il se demandait pourquoi il essayait encore de la repousser. Mais il avait bon se dire que ce serait plus facile, il n'arrivait pas à lui laisser la place définitivement. Son côté humain était résistant, et il gardait toujours en réalité espoir de pouvoir tenir ses principes. Au final il avait vraiment une position horrible en tant que vampire car il était à moitié humain dans l'âme et à moitié bestial. Si seulement il était tout un ou tout l'autre... Ce serait plus simple. Un vampire entièrement humanisé ou entièrement vampirisé n'aurait pas de dilemme. L'humanisé souffrirait mais au fond il garderait ses principes et ne deviendraient pas une bête comme lui pouvait l'être à certains moments et apprécier ça comme il pouvait lui-même aimer quand il se laissait totalement aller. C'était ça en fait qui lui faisait le plus de mal quand il redevenait "humain", c'est que même s'il culpabilisait, même s'il savait qu'il faisait du mal, pendant le temps où il était un vampire pur, il aimait profondément ça. C'était tellement jouissif tout ce pouvoir, toute cette force, sentir le sang ainsi pulser dans la gorge et savoir qu'il allait bientôt être à lui. Il avait tellement aimer jouer avec la nourriture comme ça. Mais évidemment, maintenant qu'il était redevenu "normal" il se trouvait immonde, tel un déchet, une bête sanguinaire sans aucun scrupule et cela lui déplaisait au plus au point. Le vampirisé n'aurait pas ce problème. Il serait constamment en train d'apprécier cette jouissance sans aucune forme de culpabilité car il respecterait sa nature. Evidemment lui, en plus d'être médium, il avait été condamné à avoir ces deux formes en lui qui se battaient continuellement en lui. Il sourit vaguement à cette idée. Il n'avait tout simplement vraiment pas de chance. Le destin s'acharnait sur lui. Juste pour le plaisir de bien lui faire comprendre que désormais il n'était plus maitre de sa vie. Il ne savait pas s'il y avait un démon caché derrière tout ça mais il devait bien rire de le voir dans cette position misérable de petit vampire humain même pas capable d'avoir le cran d'assumer sa vraie nature. Car au fond il était simplement question de ça. Toute cette rancoeur, cette haine qu'il avait contre Erick, contre les vampires, était juste sa façon à lui de se prouver qu'il est encore humain quelque part. Mais il n'avait juste pas le courage de se laisser aller à être violent, cruel, et sanguinaire. C'était juste ça.

Il observa l'humaine ainsi humiliée, par terre, morte de peur, qui ne savait strictement pas quoi faire en ce moment malgré que son esprit lui criait de partir en courant. Pourquoi n'était-elle pas encore partie ? Il comprenait en même temps qu'elle ait peur. Il avait été un monstre et elle elle avait juste subi ainsi sa cruauté. De plus, elle venait sûrement de découvrir l'existence d'une race qu'elle pensait féérique et inconcevable. La pauvre... Il avait pitié pour elle. Pas négativement parlant. Elle n'avait rien demandé finalement et avait été embarquée dans une histoire qui la dépassait de loin. Après tout, elle n'était qu'une humaine et en une soirée, simplement parce qu'elle avait voulu profiter du paysage, elle avait rencontré les lycans et les vampires. Cela faisait vraiment beaucoup d'informations néfastes à digérées. Pour un peu qu'elle puisse les digérer. Il ne savait pas trop en fait ce que ça faisait en tant qu'humain de découvrir les races existantes dans ce monde. Lui il l'avait découvert avec des yeux de vampire. Mais elle... Comment voyait-elle ça ? Il serait curieux d'être dans sa tête en ce moment juste par curiosité. Mais concrètement, en voyant sa tête, il savait déjà ce qu'elle pensait. Elle était juste terriblement terrifiée. C'était une belle demoiselle. En tant qu'humain, il aurait pu apprécier la côtoyer. Mais en tant que vampire il ne pouvait pas se permettre de se rapprocher d'eux. C'était des proies faibles qui ne demandaient qu'à être dévorées par sa partie vampirique. Il savait bien qu'il essayait toujours de sauver des humains grâce à ses visions et que c'était pour ça aussi qu'il errait dans les rues une fois la nuit tombée. Et puis se balader parmi les humains lui faisaient presque croire qu'il faisait encore partie de ce lot. Or, quand il pouvait entendre ce que les humains n'entendaient pas, voir ce qu'ils ne voyaient pas, et que le sang qui coulait dans leurs veines était juste une tentation extrême pour lui, il savait alors qu'il était différent et qu'il aurait mieux fait de rester enfermé avec des vampires qui n'étaient nullement une tentation pour lui. Mais justement être avec eux, être avec Erick, n'être qu'un jouet exploité lui donnait une impression d'étouffement qui nécessitait alors le besoin d'air. Il aurait se rendre au cimetière. Là il n'y avait que des morts, donc au fond, aucune tentation. Il y penserait éventuellement pour la prochaine fois...

Il la regarda se lever et avancer vers lui. Que faisait-elle ? Pourquoi se rapprochait-elle encore de lui se soumettant au risque qu'il lui saute dessus ? Il en était psychologiquement incapable en ce moment. Il était juste une loque dans un corps éternel. Il n'avait envie de rien et quand il saurait la demoiselle réellement en sécurité, il irait s'enfermer dans une pièce au château pour y trouver refuge et être tranquille. Et il y resterait plusieurs jours sans rien faire, ni même manger. Il planta son regard sur le corps menu et dénudé de la jeune fille si près de lui, tremblante, faible, et encore humainement vivante. "Cours" avait-il envie de lui dire. "Va-t-en". Mais au fond, dans cette tenue, si tard le soir, était-elle vraiment en sécurité. Il sourit intérieurement. Il arrivait encore à s'inquiéter pour elle après tout ce qui s'était passé. N'était-il pas mignon ? Non.. Il était juste pathétique. L'humaine se rapprocha de lui au point de s'accrocher à son haut. Cela faisait déjà beaucoup mais elle ne s'arrêta pas là. Elle vint également se coller à lui, sa poitrine se mouvant à cause de la peur, contre lui. Pourquoi ? Etait-elle encore si naïve ? Ou était-ce ce fameux côté utopique chez l'humain d'espérer que quelque chose de positif arrive après autant de négatif ? C'est vrai ... Il l'avait déjà dit plutôt, l'humain espérait toujours pathétiquement. Il gardait espoir de s'en sortir. Il ne la toucha pas et planta son regard coloré dans celui vairon de la demoiselle et il l'écouta. Elle était tout contre lui, il pouvait entendre les battements de son coeur rapides tellement elle avait peur en réalité alors qu'elle se voulait rassurante et convaincante. Pourquoi ? elle lui faisait confiance, elle déposait un chaste baiser sur sa joue terriblement froide alors qu'il l'avait humiliée avec cette envie dominante de la posséder, était-elle folle ? Non, juste humaine. Et même si c'était pathétique, c'était beau. Il la regarda un long moment alors que sa main était dans la sienne et qu'elle lui proposait de rentrer. C'était stupide car elle était dans un état bien pire que lui. Lentement, il lâcha sa main, enleva l'autre qui était encore accrochée à son vêtement et recula d'un pas. Ce n'était pas pour la rejeter en réalité, il enleva juste lentement son haut et lui tendit pour qu'elle l'enfile. Elle ne pouvait pas rester comme ça. Il l'avait maltraitée et même si son haut était maculé de sang, c'était tout ce qu'il possédait en ce moment pour lui permettre d'être décemment recouverte. Ou du moins un peu plus décemment que sa tenue actuelle.

"Désolé, c'est tout ce que j'ai à vous offrir en ce moment."Sa voix était un peu rauque et il attendit qu'elle l'ait pris et enfilé avant d'ajouter quelque chose. "Vous ne devriez pas vous inquiété pour moi, ni me faire confiance, nous vous rapprocher si innocemment comme si vous n'aviez pas retenu la leçon, en proie faible, en humaine confiante, alors que vous tremblez de la tête au pied. Je ne suis pas quelqu'un de fiable. Je suis un vampire, un monstre et je veux vous tuer. Retenez simplement ça."

Il n'était ni méchant, ni provoquant, il lui parlait d'une voix plate et lasse, fatiguée de tout ça. Il voulait juste qu'elle s'en aille pour ne plus lui faire du mal. Mais il savait qu'il ne pouvait pas la laisser rentrer seule à pied, ainsi, même avec son haut. Il allait la ramener chez elle. C'était peut-être dangereux de savoir où elle habitait, enfin du moins ça pouvait paraitre dangereux qu'il lui révèle ainsi, mais il ne comptait rien faire. Il voulait juste qu'elle soit en sécurité pour lui pouvoir enfin aller s'enfermer paisiblement, non pas vraiment paisiblement, dans un lieu noir, fermé et sans aucune attraction quelconque. Il observa l'humaine un moment avant de se rapprocher d'elle de nouveau, même s'il ne la toucha pas de suite. Il la regarda juste... Il était terriblement désolé pour elle. C'était peut-être stupide alors qu'il était l'instigateur de tout ses maux actuellement. Mais il était vraiment désolé de lui avoir fait autant de mal. Une partie de lui lui disait de recommencer, de continuer, de la dévorer et de la posséder. Il le sentait, ça pulsait en lui, mais il était tellement las que sa partie humaine gardait le dessus. Tant mieux... Il ne savait pas explique pourquoi mais tant mieux. Il la regarda encore un moment avant de parler de nouveau.


"C'est moi qui vais vous ramener chez vous. Je sais que c'est contradictoire et que je ne devrais même plus vous approcher. Mais je ne peux pas vous laisser repartir comme ça...Seule...dans les rues de Paris. Donc si vous m'autorisez une dernière fois à vous toucher, je vous porterai et nous utiliserons ma vitesse anormale pour vous pour vous ramener dans votre demeure. Et puis vous ne me verrez plus jamais..."
Il sourit sans joie, un peu. "Je sais que je ne suis pas sûr et que vous pouvez peut-être vous dire que vous allez être emmenée quelque part où je vous dévorerai. Mais sachez que je ne peux que vous donnez ma parole que je vous ramène directement chez vous. Je n'ai que ça et je sais d'avance que vous allez me dire que vous me faites confiance. Pour ce moment précis, j'aimerais effectivement que vous le fassiez, mais sinon non. Ne faites jamais confiance à un vampire. Jamais ! Promettez le moi... C'est ce que je vous demande si vous devez retenir quelque chose de ce soir. Nous sommes des monstres et vous des proies."

Toutes ses paroles étaient contradictoires...il le savait mais il avait besoin de ça pour la ramener chez elle et puis ensuite ne plus jamais la voir et qu'elle s'efface de sa vie à tout jamais. C'était trop de risques et il ne pouvait pas se le permettre. Il ne la touchait toujours pas. Il attendait simplement...de voir ce qu'elle allait dire. Juste ça... Et puis il la laisserait tranquille pour toujours.
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MessageSujet: Re: *Visions De Givre ….Quand Les Chemins Se Croisent Malicieusement. [PV Ethan] *   *Visions De Givre ….Quand Les Chemins Se Croisent Malicieusement. [PV Ethan] * EmptyDim 24 Juil - 9:52

Il est peu aisé de comprendre les tourments sinuant dans les esprits des hommes. Etres à la foi beaux et francs, mais aussi calculateurs et viciés. Trouver un juste équilibre entre ces deux façons de vivre, assumer son existence et se choisir une voie, voilà ce que tout quidam est en devoir de faire. Mais qu’importe quel chemin emprunter, la chose la plus ardue ensuite est sans doute celle de s’y tenir, de ne pas dévier, de ne pas céder aux tentations parsemées sur cette terre profanée. Rien de plus commode et contingent que de se laisser enivrer par les douces fragrances des autres chemins – parfois les effluves sont trompeuses, elle ankylosent l’essence à merveille et attirent le curieux loin de son sentier, l’emmenant dans des eaux moins prospères, des eaux excommuniées…Le faisant avancer très loin dans cette immensité brumeuse, chaque pas assumé pour chaque fraction de raison délaissée. Enfin, le fureteur arrive en des glèbes austères, des paysages dénués de vie et de lumière, c’est là qu’il réalise sa perdition, c’est là que la nostalgie s’éprend de lui…Mais il est trop tard pour revenir en arrière, la route est bloquée, elle lui a mangé l’âme jusqu’au dernier fragment innocent, dévoré, possédé, il s’enfonce encore et encore ,son échine fait face à sa survie et son buste avance à sa mort. C’est un layon ostracisé, mais il y est encré à jamais. Autant se plaire dans sa déchéance...Car finalement, c’est ce que font tous les hommes en ce monde. Incapables, impuissants face à leurs propres destins, ils suivent en réalité un chemin obstrué, entravé , scindé dans toutes les directions possibles et imaginables. En termes plus mélioratifs, on nommerait cela « le choix », ou même « l’opportunité »…Mais qui parle là d’un quelconque libre arbitre ? Quand la volonté est bafouée il n’y a plus rien à sauver. Alors pour cette demoiselle d’à peine dix neuf printemps, s’agissait-il de corruption ou d’aubaine ? Se plaisait-elle à subir les occurrences de son existence ? Depuis petite elle y était enlisée, et là encore sous les rayons sélénites – alors que la douce opalescence lunaire berçait les hommes endormis – elle retrouvait son combat préféré. La lutte pour la survie. Ayant échapper au désastre de peu, la mort tendant ses bras plus que jamais…Elle avait réellement cru que c’était la fin, la Vraie. Et pourtant…C’était bien son cœur qui rebondissait ainsi en sa poitrine – lui offrant d’ailleurs une chamade sans précédent, c’étaient bien ses dextres qui s’agitaient, emplis de vie, agrichant le tissu maculé de sang de l’incube…C’étaient bien son visage posé contre la stature vampirique qui lui faisait face…Et pour finir, c’étaient bien ses mains dans les siennes et son sourire qui invitaient le luciférien à la suivre. Folle ? Non, elle ne l’était pas, mais galvanisée par l’espoir, cela était une évidence. Et, étrangement, ses mains tenant celles de cet homme aux calots incandescents, trouvèrent un réconfort intangible et impénétrable. L’ironie pouvait paraître plus probante que jamais, lorsque l’on savait que c’étaient ces mêmes dextres qui avaient lacéré sa robe, qui l’avaient découverte de la sorte..Mais mieux encore, c’était ce faciès auquel elle souriait qui l’avait tant mortifiée…Tout ce qui émanait de lui semblait pouvoir épouvanter la jeune fille, mais rien n’y faisait, elle avait beau se repasser inlassablement les images de sa presque mort dans sa tête, elle ne parvenait pas à le haïr, elle s’en savait incapable. Vu l’empathie qu’il avait démontré aux premiers instants de leur rencontre, elle ne pouvait se résoudre à l‘assimiler simplement à une vulgaire sangsue – serf de l’ichor veineux qui menait sa vie. Elle croyait au chimérique, et rien ne pouvait l’en dissuader.

C’était peut-être de la folie en fin de compte… Cependant, le carcan qu’elle s’était évertuée à conserver, et qu’elle avait resserré en l’étreignant, sembla porter ses fruits – il n’y eu aucune rebuffade de la part d’Ethan. Il se contenta simplement de reculer un peu, et de retirer son lambeau de vêtement trônant encore sur ses épaules. Chaleureusement, il le lui tendit, pour lui permettre d’être un peu plus couverte – ce geste auquel elle ne s’attendait pas, la dissuada plus encore de croire que cet homme ne pouvait être qu’un esclave des enfers. Elle en était sûre, sûre qu’il n’était pas que cela, qu’une âme profondément affable le caractérisait, mais qu’en effet, sa nature démoniaque le menait à des extrémités dont lui-même n’était pas conscient…Cela expliquait le désarroi qu’elle avait décelé sur son faciès après que son côté humain ait reprit le dessus. De quelle façon pouvait-elle s’obstiner à ne pas lui faire confiance ? Le voir ainsi désappointé, ses traits exténués, presque souffreteux…Un air dolent si véridique. Non vraiment, s’il souhaitait la voir fuir face à lui, alors il serait déçu. S’il souhaitait qu’elle l’évite après cette première entrevue – certes tumultueuse – il serait une fois de plus désillusionné. Elle était pitoyable, il fallait se l’avouer. Un tantinet doloriste peut-être. Globalement dérangée, la poupée de porcelaine se plaisant à s’élancer entre nombre d’obstacles périlleux, le souffle empressé….Avide de plus d’adrénaline, d’euphorie….Jugeant le risque comme une allégresse sans pareille… inondant et abreuvant les sens de perceptions saisissantes, inouïes, insolites, et là, et seulement en ces instants, dans un soupir de contentement, on trouve le plus d’allégations à la vie. L’esprit exhorté carbure plus que jamais, le cœur adopte un rythme barbare – mais pénétrant – le derme frémit dans son ensemble, chaque frisson parcourant l’hôte malicieusement, remontant l’échine avec exaltation pour achever son périple dans les lobes frontaux , stimulés et fiévreux. Un cocktail pétillant d’informations déversées avec frénésie…Stimulant chaque parcelle et la faculté de ressentir pleinement les choses environnantes. Les palpations les plus risibles deviennent les plus tangibles, les murmures inaudibles se transforment en écho entêtants, un bruissement, un fugace crissement, une respiration haletante…L’apogée des perceptions, poussés à leurs lisières. A la fois insupportable et enivrant. Et c’est ce qu’il se passait en elle à chaque seconde près de cet incube. C’était déroutant. Elle n’avait d’ailleurs pas réussi à articuler un quelconque « merci » en échange du vêtement, captivée et cauteleuse en même temps, elle l’avait écouté parler avec attention. Ses phrases d’une véracité indéniable révélaient une affliction si oppressante. On pouvait lire sur son faciès une amertume le tiraillant depuis toujours, souffrant de sa constitution luciférienne, et sans doute des indigences allant avec. Si elle écoutait seulement sa déraison, elle se serait empressée de l’étreindre contre elle, de lui murmurer des mots rassurants, de tenter tant bien que mal de dulcifier ses tourments.

Mais elle n’en fit rien, se saisissant silencieusement du vêtement. Les prunelles rivetées dans celle du vampire, elle le passa autour de ses épaules…Un soupir s’épancha de ses lèvres lorsqu’elle ressentit une chaleur éphémère la recouvrir, puis s’en aller aussitôt. Elle était couverte au moins, et sa physionomie demeurerait moins visible, c’était déjà ça… Alors graduellement, elle baissa son visage, osant rompre la fidélité de leurs regards pour fixer le sol, quelque peu indécise. Que disait-il ? …Lui proposer de la ramener chez elle maintenant, mais quelle aménité…Et comment pouvait-il après affirmer n’être qu’un monstre désirant la tuer ? S’il le voulait, qu’il le fasse !Qu’il se jette sur elle et lacère définitivement les étoffes sur sa peau, allant ensuite jusqu’à la chair, pour, avec ardeur, marquer son corps de son passage sanguinaire, lui volant par la même occasion de grandes rasades de cet ichor vermeil…Qu’il le fasse…Qu’il ne s’en prive pas après tout, si l’envie le tiraillait de la sorte…Alors pourquoi s’astreindre ? Pourquoi lui offrir la chance de s’en sortir, et même de la conduire jusqu’à des lieux sûrs ? Oui, indubitablement, ses paroles se démentaient d’elles même. Contradiction. Il ne connaissait pas lui-même l’issue de leur corrélation…Et de son côté, elle ne savait même plus sur quel pied danser. Nonobstant cela, elle ne refuserait pour rien au monde le privilège d’être portée jusqu’à sa chambre. Elle n’aurait pas eu sa balade au bord du lac, ni ses minutes habituelles de contemplation nocturne, l’émerveillement et la douce mélodie de l’eau et de la brise se répondant dans des synesthésies absolument mirifiques. Qu’importe, elle avait eu mieux, elle avait souhaité prendre l’air, elle avait été servie, oh ca oui. Ses courses éreintantes à travers la forêt lui avait offert le rafraichissement le plus convaincant. Son cauchemar ? Une pure galéjade à coté de ce qu’elle venait de vivre, au final, sa petite promenade s’était avéré plus fructueuse qu’à l’accoutumée. Alors il fallait bien qu’elle lui réponde, qu’elle lui montre qu’elle n’avait pas peur de le laisser la porter, qu’elle lui accordait sa confiance même si cela pouvait paraître fou, complètement déraisonné même . Quelques pas suffirent pour qu’elle se retrouve de nouveaux au contact de l’incube. Calots toujours autant épris des siens, scrutant son visage, la moindre de ses expressions – appréhendant malgré tout le retour de l’homme impitoyable dont-elle avait fait la connaissance contre se tronc d’arbre . Ces gestes, hésitants, et tremblotants, ne permettaient pas de dissimuler les turbulences présentes en elle. Perturbée, elle finit par attraper son poignet gauche – la main qu’elle tenait avant qu’il ne recule pour se dévêtir. Ses deux mains enlacèrent celle d’Ethan, et elle entrouvrit ses lippes pour lui répondre, d’une tonalité satinée, se voulant conciliante.

« Lorsque j’accorde ma confiance une foi, Ethan, je l’accorde inlassablement ensuite. » Elle lui sourit, inclinant son visage sur le côté de façon attendrissante. Sachant pertinemment que tout ce qu’elle pourrait dire demeurerait insensé pour lui, car il semblait vraiment désirer qu’elle le haïsse, qu’une rancune inébranlable naisse en elle. Mais cela était impossible, alors elle reprit, fronçant juste un peu les sourcils pour lui montrer son sérieux. « Que ça vous plaise ou non. Ce n’est pas de la folie…Hm…Ou peut-être bien que si…Je ne sais pas réellement…Une chose est certaine, maintenant que je vous connais, je ne parviendrais pas à vous ignorer…Vam…Vampire ou pas…Soyez en convaincus… » Une peu débonnaire ? Sans doute, mais elle était surtout très sensible, et se résoudre à l’exécrer simplement pour sa nature, elle trouvait cela plus bas que tout. Et elle ne le pourrait jamais, car paradoxalement, elle s’était déjà attachée à lui…L’humain était ainsi, un peu aliéné sur les bords, car perpétuellement enlisé dans des bourrasques de sentiments…De compassion.

Tenant toujours sa main entre les siennes durant sa réponse, elle finit par la lâcher, approchant de lui comme elle l’avait fait juste avant. Ses dextres agrippèrent ses épaules, se demandant de quelle façon il allait la porter. Le trajet allait-il être comme dans les légendes, si bref qu’elle ne verrait même pas le paysage défiler sous ses yeux ? Le vent ne pouvant même plus être ressentit tant la célérité le défiait ? Car on racontait que les vampires possédaient une vitesse de déplacement hors normes, que leur agilité était sans pareille..Elle l’avait tant de fois lu dans des livres – en fine amatrice de romans, et de contes pour enfants….Lorsqu’elle y songea, cela l’effraya un peu, car le vertige la prenait souvent…il lui faudrait alors fermer les yeux avec convictions pour ne pas faillir. Peut-être aussi que son imagination et ses suppositions la portaient un peu loin, et qu’il marcherait doucement, mais curieusement, elle avait hâte de connaître les réponses à ses questionnements. Agrichée alors à lui, elle lui sourit affablement, et reprit son petit discours, pour lui assurer qu’elle acceptait sans la moindre hésitation sa proposition.

« C’est très gentil à vous de proposer cela. J’espère ne pas être trop lourde.. » Elle se stoppa..Lourde …? Que racontait-elle encore… une fois de plus, elle avait un être mystique devant elle, alors l’hypothèse qu’il possède une force surhumaine n’était pas à écarter. Elle délogea une de ses mains des épaules de l’incube pour se tapoter le front, déroutée. « …Enfin…Euh…je ne sais pas…Vous êtes un vampire alors… » Elle ne finit pas sa phrase, réalisant à chaque fois qu’elle prononçait ce mot que le monde dans lequel elle vivait était bien loin d’être comme elle l’avait imaginé. Un instant, elle réalisa une chose, ses prunelles s’ouvrirent sous l’effet de la réflexion…Physiquement, elle ne l’aurait jamais soupçonné d’être un vampire, jamais, cela signifiait-il qu’il y en avait d’autres de la sorte ? L’idée lui arracha un hoquet de surprise, puis elle le fixa, décontenancée. N’osant pas lui en demander d’avantage. « J’habite au château…Cela ne devrait pas être dur à trouver ….» se contenta t-elle de répondre. Puis elle se releva sur la pointe de ses pieds pour murmurer à son oreille suavement. « Je vous fais confiance, Ethan. »
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MessageSujet: Re: *Visions De Givre ….Quand Les Chemins Se Croisent Malicieusement. [PV Ethan] *   *Visions De Givre ….Quand Les Chemins Se Croisent Malicieusement. [PV Ethan] * EmptyDim 31 Juil - 20:20

La suite, Ethan s'y était attendu. Non pas parce qu'il était un médium et qu'il l'avait vu, car faisant partie du scénario il ne pouvait entrevoir cet avenir là. Mais simplement parce que cette humaine était naïve. Ce n'était même plus de la gentillesse à ce stade là. C'était tout simplement de la naïveté, car pour se laisser aller avec un être qui avait tenté plus tôt de profiter d'elle de deux manières ignobles, il ne fallait qu'être vraiment que candide. Ou alors était-elle folle ? Ce n'était pas foncièrement impossible... Dans ce contexte ci, elle était peut-être les deux. Il n'en savait rien... mais il ne la comprenait pas. Comment le pourrait-il alors qu'il se haïssait lui-même ? Il ne pouvait que très difficilement admettre que quelqu'un d'autre puisse apprécier cette partie de lui qu'il tentait vainement de refouler quotidiennement voire constamment, à tout moment. C'était presque une entité à part quand il était humain, et pourtant quand il devenait démon, il se sentait tellement bien que ça lui faisait juste clairement comprendre qu'au fond c'était une partie de lui qu'il avait juste refoulée, et non pas une entité inconnue. Il tentait juste d'enfouir loin le monstre qu'il était pourtant réellement. Il se souvenait très bien de la sensation jouissive qu'il avait eu à malmener cette humaine. En réalité, quelque part, il savait pertinemment qu'il agissait très mal en réprimant si férocement cette partie de lui. Ce qu'il devait faire c'était jouer avec ses deux penchants pour être un vampire normal, comme tous les vampires qu'il connaissait. Tuer parfois mais arriver à se contrôler et à vivre parmi les humains de l'autre côté. On pourrait croire que c'était ce qu'il faisait...or non. Lui il tentait par dessus tout à rester humain en enfermant en lui le démon qu'il était devenu ce qui l'entrainait à souffrir jusqu'à ce que ça explose et là alors il devenait presque une bête assoiffée de sang. C'était soit du tout blanc soit du tout noir. Il n'avait pas et ne permettait pas de nuance qui serait salvatrice dans son cas. Mais il ne le voulait pas... L'idée de tuer lui était insupportable. Même si c'était purement hypocrite car il tuait quand même à force de se réprimer. Sans chercher aucune solution à côté. Il était le pire des vampires et il le savait. Il était fondamentalement passif depuis plusieurs années. Il avait tenté au début de sa transformation de mettre fin à tout ça mais ça avait échoué tellement de fois que même s'il se disait suicidaire, en réalité il était simplement devenu passif vivant le quotidien lascivement sans but. Il errait... comme il prenait plaisir à le dire. Il ne refuserait jamais qu'on le tue... Mais plus le temps passait, plus le vampire qui était en lui voulait sortir pour prendre sa place définitive et il était de moins en moins sûr qu'il se laisserait en réalité tuer. C'était un comble d'ailleurs. Il essayait de refouler cette idée bien loin dans sa tête pour ne pas encore supporter une pensée purement déplaisante. Mais il devait reconnaitre au fond qu'il était un être rempli de multiples contradictions... Et il le savait.

Torse nu- ayant donné son haut à la demoiselle Azure pour qu'elle puisse couvrir son corps partiellement dénudé- il regarda approcher l'humaine de lui de nouveau. Oui il s'y était attendu mais c'était une aberration. En même temps, c'était lui qui lui avait demandé à ce qu'elle lui fasse confiance, pour un temps certes, mais un temps qui était suffisamment long s'il voulait lui faire du mal. Ca aurait pu être son but mais ce n'était pas du tout le cas. Il tenait réellement à la ramener chez elle aussi entière que possible. Si rien ne venait troubler le chemin du retour, il en serait ainsi. Par contre, il ne comprenait pas pourquoi elle souhaitait autant de contact avec lui car elle avait de nouveau pris son poignet avant de venir enserrer sa main des deux siennes. Elle était chaude... C'était étrange parce qu'il était persuadé qu'elle devait sûrement avoir froid. Et puis vu la peur qui la submergeait encore malgré toute l'assurance dont elle voulait faire preuve, elle ne pouvait pas être aussi chaude que d'habitude. Pourtant...comparé à sa peau glaciale, elle avait un sang chaud qui coulait dans ses veines et qui lui permettait d'avoir un corps plus chaud que le sien en toute circonstance. Et il se mit à regretter de se dire que ce contact était agréable. C'était idiot... Pourquoi se raccrochait-il tant aux humains ? Nostalgie et amertume du passé. Lui arrivait-il à lui aussi d'être si aisément en contact avec les autres quand il était humain ? Il avait l'impression que c'était tellement loin... Les seuls contacts qu'il avait étaient les coups que lui assenaient Erick quand il était violent. Il n'avait plus jamais eu de contact charnel quels qu'ils soient. Et cela lui parut bizarre de réaliser qu'il était aussi froid qu'une pierre, que ce soit à l'extérieur ou à l'intérieur. Il ne savait plus ce que c'était de partager avec quelqu'un... Tout contact physique était en quelque sorte proscrit. Cela c'était fait naturellement ... Ce qui était forcément une conséquence qui devait découler de l'isolement psychologique qu'il entrainait entre lui et le monde. Les sentiments il les gardait pour lui, ses pensées -exceptées quan dil était insolent ou faisait son travail de conseiller- il se les gardait pour lui. Il ne voulait plus être proche de personne... Qui voudrait être proche d'un monstre ? Pas lui. Il fallait qu'il ramène rapidement cette humaine. Sa naïveté et sa douceur commençaient à déteindre sur ses pensées noires déjà fragiles et peu agréables. Il voulait juste aller s'enfermer loin de tout pour sombrer dans la noirceur de son âme, là où rien ne l'attendait à part lui-même, l'autre versant du miroir. Que pouvait-il souhaiter d'autres ? Rien. Il ne voulait rien car de toute façon il n'avait droit à rien.

Il écouta la voix claire de dame Azure alors qu'elle parlait de la confiance qu'elle lui accordait, cette fameuse confiance dont il avait besoin pour la ramener chez elle. Au fond ça lui était bien égal qu'il la lui donne, il ne se reverrait plus jamais. Il ne fallait surtout pas qu'il la revoit, de un parce que ce serait bien trop dangereux pour elle maintenant qu'il connaissait le goût de son sang, de deux parce qu'il n'avait aucune raison vraiment pour la revoir. Ca n'apporterait rien à aucun des deux. Il ne voulait pas le reconnaitre mais il trouvait les paroles stupides, sans hésitation, mais elles ne lui étaient pas indifférentes. S'il savait encore exprimer quelque chose il aurait peut-être sourit en cet instant. Mais ce ne fut pas le cas. SOn visage était de marbre face à autant d'idioties qu'il largua rapidement de son esprit. Peu importait qu'elle lui fasse confiance ou qu'elle n'arrive pas à l'ignorer, lui s'en chargerait. Il ne la reverrait plus et ne lui donnerait plus l'occasion de prouver ses dires. Ce serait parfait. Il n'avait pas à se prendre la tête.... Au fond, peu importe qu'elle ne lui fasse pas la promesse de faire attention. Une fois qu'il l'aurait déposée chez elle, il partirait sans se retourner. Pour toujours.
Il la regarda quand elle lâcha sa main, ce qui créa comme un manque face à la perte de cette chaleur dont il s'était lentement habituée. Mais ce n'était pas plus mal qu'elle l'empêche de s'y habituer davantage. Enfin ça aurait été bien si elle ne s'était pas encore davantage rapprochée. En même temps, forcément, il allait la porter donc il fallait qu'elle se rapproche de lui, qu'il la touche, qu'il sente son corps en entier contre le sien, qu'il soit proche de son sang, de sa chaleur. C'était inéluctable et c'était lui qui l'avait voulu. Il aurait pu l'abandonner là sans se retourner la laissant à son propre sort sans se soucier qu'elle rentre chez elle en sécurité ou non. Mais non, il avait encore été humain et c'était offert de l'aider. Pour se racheter comme toujours... Il ne pouvait pas faire autrement que chercher à se repentir alors que ça en rajoutait à sa monstruosité. Ca aussi c'était inéluctable. Ca le perdrait un jour... Il le savait pertinemment, mais comme son insolence et son mépris envers les Vanderkan, il ne pouvait pas faire autrement.

Il la regarda un peu en coin quand elle parla de son poids. Comment pouvait-elle se soucier de quelque chose d'aussi futile dans pareil contexte ? Il aurait certainement ri... Mais là il la regarda en coin un moment sans rien répondre à ça. Il ne parlait plus vraiment depuis qu'il avait énoncé sa tirade explicative et contradictoire. Il se contentait de la regarder, de l'écouter, et de penser. Que de choses négatives. Il la laissa réfléchir toute seule et se rendre compte qu'effectivement en tant que vampire, son poids de petite jeune fille humaine serait vraiment léger, même s'il était faible, elle ne serait qu'un poids plume pour lui. Par contre, il ferma un peu les yeux à la dernière phrase, légèrement surpris de l'avoir vue se mettre sur la pointe des pieds ainsi pour s'approcher de son oreille -bien qu'elle faisait beaucoup de choses dangereuses depuis quelques minutes- pour murmurer ainsi.Comment pouvait-elle lui faire autant de mal et de bien en même temps. Il avait juste envie de la repousser violemment tout en voulant ardemment la serrer contre lui. Elle était tellement cruelle sans le savoir... Il était faible en ce moment... Il était las et faible et elle tentait de briser toutes les barrières qu'il s'était forgée durement. Une cruauté implacable. Il devait rapidement la ramener chez elle et la quitter. Cela devenait urgent. Par contre il réalisa quelque chose qui lui déplut fortement quand il réfléchit deux secondes à l'endroit où il devait la ramener. Elle habitait au château.... Tout comme lui. C'était la pire chose qui pouvait arriver... Elle vivait au même endroit que lui ! Il la regarda longuement droit dans les yeux quand il le réalisa. Il ne l'avait pas encore touchée, et n'avait pas vraiment bougé pendant tout ce temps, mais là il avait clairement fixé ses prunelles sombres au vu de la nuit dans ses yeux. Il était difficile de dire s'ils étaient verts ou rouges en réalité. Comment allait-il faire ? Car c'était là aussi que lui voulait se rendre. Il ne fallait surtout pas qu'elle sache qu'il habitait là et surtout il ne fallait pas qu'il la croise la nuit dans un couloir. L'avantage c'était que la journée il était sûr de ne pas la croiser... Mais bon. C'était bien sa veine... Non seulement elle était un cas exceptionnel mais en plus elle vivait au même endroit que lui... L'horreur donc. Elle lui réservait décidément bien des surprises, et pas des bonnes. Mais il fallait qu'il se reprenne. Il n'aurait qu'à la déposer et repartir comme s'il ne vivait pas là. Avec sa vitesse vampirique elle ne verrait rien de toute manière et il pourrait y rentrer ensuite comme il voulait pour aller s'enfermer.

Lentement mais avec une agilité limpide, il prit la demoiselle dans ses bras, comme on porte une princesse, son bras en dessous de ses genoux repliés et son autre bras dans son dos, vers le bas, pour la soutenir.

"Passez vos bras autour de mon cou."

Un supplice pour lui mais il n'avait pas trop le choix. De toute façon, elle se serait cramponner d'elle-même car la sensation allait lui être très étrange. Donc autant qu'elle le fasse directement pour que lui aussi puisse s'habituer à ce contact et à cette odeur qu'il connaissait bien maintenant mais qui allait le submerger très rapidement au vu de leur proximité. Il la regarda encore un peu en coin avant de se dire qu'il était temps d'y aller et que ça ne servait plus à rien de s'éterniser. Il se mit en route, d'abord de manière humaine, faisant quelques pas puis après avoir brièvement prévenu qu'il allait y aller, il prit une vitesse bien anormale et surtout particulièrement rapide pour quitter cet endroit et rejoindre la ville. Cependant, à la première maison qui arriva, il ne se contenta pas d'entrer dans la ville. Même si personne ne l'aurait vraiment vu, en parlant d'humain, il y avait d'autres vampires qui erraient et il n'avait pas tellement envie de passer devant eux comme ça, comme si de rien était. Il préférait passer par les toits. Il savait qu'un bon vampire les sentirait tous les deux et les repérerait sûrement. Mais ça n'avait pas d'importance, il n'aurait pas le temps de les identifier à part s'il les connaissait. Mais ça ce serait différent. Enfin donc il fit un bond assez impressionnant pour se retrouver dans les hauteurs. Il jeta quand même un coup d'oeil à l'humaine contre lui qui venait sûrement de subir une pression interne à ce changement de perspective. Il ne s'arrêta cependant pas et alla de toits en toits pour rejoindre le château qu'il connaissait si bien. Arrivé sur un toit non loin, il s'arrêta et observa, accroupi sur le rebord de celui-ci tenant toujours bien fermement l'humaine, s'il y avait de l'activité autour du château. Il ne tenait pas du tout à être repéré par un des Vanderkan. Ce serait alors la pire chose qui pourrait lui arriver pour conclure cette soirée déjà particulièrement mauvaise. Il regarda l'humaine pour voir son état déjà et puis ensuite pour lui parler après quelques longues secondes à attendre qu'elle se remette du voyage.

"Vous avez un balcon d'ici que je peux atteindre et qui correspond à votre chambre ? Histoire de ne peut-être pas vous déposer à l'entrer du château dans cet état."

Etre aussi discret que possible ne serait pas de trop et il était persuadé que l'humaine pensait comme lui. C'était difficile de penser autrement cela dit en passant et vu le contexte dans lequel ils se trouvaient. Au départ il ne voulait pas poser cette question mais elle surgit presque spontanément après quelques nouvelles secondes.

"Vous allez bien ? "

Il se doutait qu'elle n'allait sûrement pas bien mais il parlait davantage du voyage mouvementé. Enfin pour elle il avait du lui paraitre sûrement mouvementé parce que pour lui ce n'était qu'un voyage limpide et fluide comme il en faisait tous les jours maintenant.
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MessageSujet: Re: *Visions De Givre ….Quand Les Chemins Se Croisent Malicieusement. [PV Ethan] *   *Visions De Givre ….Quand Les Chemins Se Croisent Malicieusement. [PV Ethan] * EmptyMar 16 Aoû - 18:41

Bien des questions torturaient son esprit. Entre la peur de l’inconnu mais aussi celle du connu. Il lui semblait depuis qu’elle l’avait rencontré que tout ce dont elle s’était persuadée n’était que pures bagatelles destinées à bercer les réflexions des hommes. Mais pourquoi donc enliser l’humain dans cet océan de niaiserie ? Comme cela était injuste de ne point connaître l’étendue de la mystification qui s’était emparée du commun des mortels. Comme cela était fourbe d’assurer sureté et bien être à de chétives créatures – faibles et innocentes – alors que le monde n’était que dangers et sinuosités effrayantes. Un monde où marcher simplement dans une rue, choisissant l’heure la plus tardive, était la plus grande des folies. Mais que voulez-vous ? Comment un esprit trompé pourrait-il de lui-même s’imaginer que chacun de ses pas déposé sur le sol moqueur…N’est en réalité qu’une avancée inéluctable vers la fin ? L’évidence même de la réponse est troublante. Il est simplement et purement impossible de braver les lisières de la raison lorsqu’on y est agriché avec ferveur et ce depuis le commencement. Eh bien…Tant pis pour ces quidams sempiternellement plongés dans la masse inquiétante de l’ignorance… Un peu comme l’élue de la véracité, il lui semblait qu’on l’avait attrapée – juste elle – et sortie de cette foule, pour lui révéler toute l’aliénation nocturne, toute la noirceur des races sillonnant et jonchant cette terre. La question se posait alors de savoir si vraiment elle avait eu envie de connaître ces faits si déconcertants. Certes l’incube ne lui avait point laissé le choix en lui dévoilant son cortège dentaire, dirigé fiévreusement par deux dagues acérées prêtes à lacérer la chair fraîche pour venir, amoureusement embrasser le derme palpant, s’y abreuvant, sirotant le liquide pulsé plus profondément, pour s’enhardir plus que jamais. Le prédateur à sa proie. Le vampire à sa nuque délicieusement entiché. La sangsue agglutinée à son ichor précieux…Elle avait juste eu énormément de chance de ne pas connaître l’acrimonie d’une telle morsure. Cependant, si la chose lui avait été présentée autrement, aurait-elle délibérément choisi la voie de la vérité et de ses occurrences plutôt que celles de la balourdise et de l’impéritie assurant bien évidemment un quotidien moins sentencieux et patibulaire ? Etrangement, la curiosité l’aurait menée vers le chemin le plus ardu, même si elle refusait de se l’avouer…Son tempérament un peu fou et optimiste l’aurait conduite en toutes circonstances vers les fins les moins enviables. C’était ainsi qu’elle fonctionnait, depuis son plus jeune âge…Depuis ce malheureux instant où elle avait décidé de suivre ce chat roux. Ce petit être a priori candide, ingénu…Mais qui l’avait incité à le suivre. Empruntant des sentiers qu’on lui avait interdit de fouler – tournant l’échine à l’autorité pour sentir sa dividende assouvie – pour au final, se retrouver nez-à-nez avec les séquestreurs de sa vie. La simple poursuite d’un matou un peu joli, l’irrespect d’une règle pourtant simple…Et voilà le résultat. En quelques secondes, ses parents se retrouvaient privés de leur unique enfant, et elle, se condamnait à l’enfance et la nubilité les plus terribles que l’on puisse imaginer. …Le goût du danger, du risque…Elle l’avait sans l’ombre d’un doute, en revanche celui de la restriction et de la raison, ne lui était accordé qu’en de rares occasions.

C’est ainsi que cette soirée avait suivi le ton toujours aussi imprévisible de sa vie. Au lieu d’écouter l’inconnu l’avertir du danger, elle avait – tout comme le chat au sentier – préféré s’élancer dans la forêt. Allant à la rencontre de sa mort, y échappant une fois de justesse pour la rencontrer de nouveau…Telles deux amantes presque inséparables, se tentant mutuellement jusqu’à ce que l’une des deux emporte l’autre en son territoire pour l’y tenir captive, ravie. Deux fois de trop encore et la vénus mortelle l’emprisonnait…Cependant se mêlait à la partie une troisième intéressée. Celle que l’on nommait souvent – un soupir de contentement s’épanchant des lippes – « La chance », ou fortuna en latin. On pourrait narrer allégrement une jolie histoire, ou Chance serait ennemie jurée de Mort. Mais Chance étant bien trop demandée ne sauverait que ceux qu’elle estimait. Un combat perpétuel, mené sans conteste par Mort…Détrônée à quelques rares occasions par sa rivale de toujours. Ainsi la duchesse de Borisier ce soir là avait été l’opportunité inespérée pour Chance d’assiéger la terrible assoiffée de sang. Qui devait-elle remercier ? Chance elle-même où Mort trop faible ? Elle n’en savait rien, la conclusions demeurait la même. Elle était encore bien vivante. Elle pouvait s’estimer heureuse de ne pas avoir été le repas d’un vampire affamé. Tout de même, elle le trouvait étrange. Peut-être que lui aussi de son côté s’interrogeait sur sa personnalité. En réalité elle était sûre qu’il la trouvait un peu folle, déraisonnée. D’oser se rapprocher ainsi de celui qui avait failli lui donner la mort. La question ne se posait même plus, aux yeux de n’importe qui elle serait parue un peu dérangée … Mais après tout elle ne niait pas l’évidence, folle elle l’était, du moins s’efforçait-elle de l’être rien qu’un peu. Que serait donc la vie sans un zeste de folie, de risque, de danger, d’incertitude ? Si l’on devait programmer constamment son destin ….Comment pourrait-on vivre, réellement, respirer, inspirer sans que l’angoisse du truisme ne s’enlise en nous ? Aucun doute, pour elle, oser, tenter, était des choses qu’elle appréciait plus que tout. Mais lui …Lui semblait si mystérieux. Incontestablement captif de sa nature luciférienne, cela se voyait, cela se sentait. Il voulait vaincre son double sanguin, sa personnalité de givre. Son côté humain, lui prudent, cherchait à la fuir. Elle l’avait compris. Elle savait aussi qu’au moment même où ils se quitteraient, ils ferait tout pour ne plus jamais la croiser. Ses calots incandescents et fuyant ne laissait planer aucun doute à ce sujet. Elle serait vite un souvenir…. Quel dommage, elle qui commençait à s’attacher à lui, elle qui commençait à ressentir un peu d’amitié pour cet homme si particulier. Mais avait-elle le droit de l’obliger à la considérer ? S’il souhait se débarrasser d’elle, alors elle n’avait rien à redire. C’était son choix. Peut-être pas le sien. Mais celui d’Ethan, indéniablement.

Elle le laisse donc l’attraper. Une main passa dans sa nuque, et l’autre sous ses genoux. Elle se retrouva bien vite dans ses bras, portée de façon délicate, se sentant légère mais surtout rassurée de voir avec qu’elle douceur il la portait. Un instant, elle se compara à une damoiselle que son prince porterait. Puis elle se secoua un peu la tête pour évacuer ses pensées étranges, et le fixa. Ayant pour angle de vue, son menton agréablement structuré, son cou, et ses épaules parfaitement dessinées. Elle y agrippa une main. Et le sentit marcher. Il marchait lentement, alors elle fut rassurée. Elle craignait une course mystique à travers la forêt mais finalement …Elle n’y avait pas droit. Elle souffla. Puis, ce fut le vent qui souffla sur son derme. Fortement …Très fortement. Mais que se passait-il ? Ses prunelles osèrent s’aventurer dans le vide défilant à une vitesse improbable. Eh bien non …Finalement ….Elle avait droit à la course du vampire. Alors un peu paniquée, sentant ses organes compressés par le vertige et l’allure, elle agrippa son deuxième bras et se serra comme jamais au torse d’Ethan. Les yeux fermés, tentant de supporter tant bien que mal les sensations qui assaillaient son petit cœur troublé. Comment pouvait-il se déplacer de la sorte….C’était inimaginable…Inconcevable. Elle devinait, au souffle irrégulier du vent, qu’il sautait sur les toits des maisons, avec une aisance quasi déconcertante. En cet instant, elle faillit faillir. Mais elle voulait vraiment rester lucide, et se cramponna contre lui avec encore plus de détermination. Cherchant à se convaincre qu’elle n’aurait pas à subir cela plus longtemps. En tout cas, si l’on voulait tenter de rendre un peu de comique à la situation. Elle qui voulait prendre l’air, là, elle était servie. Peut-être un peu trop en effet. Mais elle aurait eu sa dose de bouffée d’air frais pour un bon moment .

Enfin. Le vent se stoppa. Sa longue chevelure d’ébène cessa de bouger dans toutes les directions. Il s’était arrêté. Nauséeuse , elle sortit son visage, blottie contre lui, et regarda autour d’elle. Un peu chamboulée elle devait bien l’avouer. Elle aperçu les remparts du château, ils étaient dans le jardin principal, prés d’un buisson. Il ne voulait sans doute pas qu’on le voit…Ou peut-être, ne voulait-il pas qu’on la voit avec lui ? Elle n’en savait rien. Puis soudain, il lui adressa la parole. Lui demandant où se trouvait le balcon qui menait à son appartement. Dans un sourire – malgré son trouble intérieur – elle entreprit de lui indiquer du doigt où il devait aller, mais elle fut interrompue par une deuxième question, plus inattendue. Il s’enquit de son état. Alors, quelque peu surprise, elle ne répondit pas de suite. Comment pouvait-il passer d’un état d’esprit à un autre aussi rapidement ? C’était indéniablement déconcertant. Mais…Il était si touchant, qu’elle ne pu empêcher ses pommettes de s’empourprer. Finalement…Même si son comportement était fuyant, il s’intéressait un peu à ce qu’elle pouvait ressentir. Ses mains, posées contre son torse remontèrent un peu, et elle prit appui pour se redresser, afin que son faciès se retrouve en face du sien. Les prunelles dans les siennes, elle approcha ses lippes de sa joue droite et y déposa un autre baiser, son visage continuant son chemin jusqu’à son oreille, elle y murmura :

« Disons, que….Vous êtes un peu rapides pour moi, mais…Mais je vais mieux maintenant. » Elle laissa un silence s’installer, puis elle reprit. « Vous avez beau vouloir me fuir, votre anxiété vous trompe, Ethan. » Replaçant son visage en face du sien, elle lui sourit. « Merci de m’avoir ramenée, c’est très gentil à vous. J’ai en effet un balcon, sur l’aile ouest du château. »

L’aile Ouest était sans doute celle que les habitants du château appréciaient le plus, car c’était celle qui offrait le spectacle le plus resplendissant au coucher du soleil. En fine amatrice de ce genre de paysage elle passait souvent la soirée à contempler la voute passer du bleu éclatant du jour, au rose parsemé de teintes jaunes lorsque l’astre du jour laissait place à celui de la nuit …Pour enfin aboutir à un bleu inquiétant, presque noir… Le ciel retrouvant son habit de sorgue préféré…Les nébulosités enlisant la ville puis le château et au loin les plaines, les montagnes… Un spectacle véritablement mirifique dont - elle se disait dépendante sans la moindre hésitation. Elle repensant promptement à un des coucher de soleil qu’elle avait pu admirer ainsi lorsqu’elle prononcer l’aile en question…Puis elle revint à la réalité. Lui ayant indiqué le chemin, elle le laissa s’y diriger. Elle se doutait bien que la hauteur qui séparait le sol du balcon devait être risible pour lui et qu’un simple saut lui permettrait d’atteindre le sol de l’étage sans gêne. Il y arriva rapidement, et, comme elle se l’était imaginé, il sauta, et la déposa sur le sol…Toujours avec la même délicatesse si troublante. Les expressions de l’incube ne démentaient pas, il souhaitait réellement s’enfuir à présent. Elle trouvait cela dommage…. Elle n’avait pas envie qu’il l’évite… Elle se sentait un peu coupable. Qu’avait-elle fait pour qu’il ne veuille plus la voir de la sorte ? S’était-elle montrée trop folle ? Trop proche ? Avait-elle franchi les lisières de la bienséance en déposant un baiser sur sa joue lorsqu’ils étaient dans la forêt ? Quel était le réel problème … Et la manière de le régler ? Elle lui attrapa alors le poignet avant qu’il ne s’en aille. Et le rapprocha d’elle, les prunelles l’implorant quelques peu de la considérer. Où habitait-il d’ailleurs ? Il était tard , devrait-il traverser de nouveau la foret ?… car cette forêt…Cette forêt ruisselait de créatures agressives, elle en était convaincue à présent. Et s’il se blessait de nouveau ? Par sa faute, juste parce qu’il avait eu la gentillesse de la raccompagner. Elle pouvait lui offrir l’hospitalité pour le reste de la nuit ….Cela ne la dérangeait absolument pas. Mais…Elle avait peur de se risquer à le lui demander. Alors… Tenant toujours fermement le poignet du vampire, le regarda dans les yeux elle se rapprocha de lui et prononça d’un phonème incertain.

« Ethan…Vraiment …Pourquoi refuser de me revoir ? Maintenant que je sais à propos de …De votre vampirisme … Cela m’attristerait de ne plus jamais recroiser votre route. Je sais que …Vous devez me trouver un peu déraisonnée…De m’attacher ainsi à vous alors que …Hum….Vous avez quand même failli me tuer ….Il n’empêche que … » Elle se stoppa, et fronça un peu les sourcils. « Vous ne l’avez pas fait !….Alors permettez moi d’espérer que vous ne le ferez pas à notre prochaine rencontre. » Sa main lâcha le poignet qu’elle tenait captif depuis maintenant trop longtemps et elle s’empressa de l’enlacer. Lui offrant de nouveau le privilège de la trouver complètement cinglée. Elle voulait simplement lui montrer qu’elle ne lui tenait aucunement rigueur de leur entrevue un peu mouvementée. Sa décision était prise, elle n’avait pas l’intention de le laisser filer sans qu’il ne lui assure qu’ils se reverraient. Ses bras autour de son torse, elle ajouta la joue contre lui. « De toute façon, je ne vous lâcherez pas tant que vous ne m’aurez pas promis que vous ne m’éviterez pas une fois partit. Même si vous trouvez cela puéril….Et que ….Et que je sais que ma force n’a rien de comparable à la vôtre …Cet étau pouvant être facilement détourné…Au moins…Je tente … » Elle resta ainsi un petit moment avant de relever les yeux vers lui, ses bras l’entourant toujours. « Qu’en pensez-vous Ethan ? Nous pourrions …Etre amis… ?» L’interrogea t-elle .

Elle savait bien que son élocution, certes plus longue que ses précédentes, pouvait l’exaspérer …Mais, son tempérament désespérément positif, et son récent intérêt envers lui l’empêchait de le laisser disparaître dans la nature et s’éclipser de sa vie de la sorte.
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MessageSujet: Re: *Visions De Givre ….Quand Les Chemins Se Croisent Malicieusement. [PV Ethan] *   *Visions De Givre ….Quand Les Chemins Se Croisent Malicieusement. [PV Ethan] * EmptySam 27 Aoû - 21:09

Ethan n'aurait simplement pas du la rencontrer. Il y avait des gens comme ça dont on n'aurait jamais du croiser la route. Et bien l'humaine qu'il avait encore dans les bras en faisait partie. Il le savait... Mais il se disait qu'il suffirait de la ramener chez elle pour que cette histoire soit oubliée. Il comptait bien que cela en soit ainsi. Après tout, cette rencontre ne pouvait apporter que des choses négatives. Des sentiments déplaisants et non souhaités. Il était beaucoup trop torturé comme vampire pour pouvoir offrir une amitié à un être dont il désirait ardemment la vie. Oui... Il serait un danger potentiel à chaque instant, car cette jeune fille dont il connaissait le sang, dont il avait pu jouir de sa saveur sanguine, ne serait plus jamais en sécurité avec lui. Un brin de faiblesse et il pouvait chavirer et s'emparer de cette fleur fragile dont la peau suave ne ferait que ses déchirer sous ses canines acérées. Au fond de lui, il en mourrait d'envie et il le savait pertinemment. Aussi longtemps qu'il n'accepterait pas sa partie vampirique, la bataille serait rude et le dilemme de plus en plus insurmontable. Et le pire c'était qu'il en était pleinement conscient. Culpabilité, sentiments humains, le besoin de retrouver les racines passées, tout cela n'était que foutaises et fantasmes. Il n'était même plus capable au fond de redevenir entièrement humain, ce qui était normal puisqu'il n'en était plus un. Cette partie de lui qu'il tentait d'enfuir était au fond bien plus sincère envers sa vraie nature que le jeu qu'il tentait de mener en restant humain. Mais tout ça il le savait. Et il le savait d'autant plus qu'à sentir l'humaine collée à lui pendant tout le trajet n'avait fait qu'éveiller ses sens gustatifs de nouveau et son envie irrépressible de manger. Il savait très bien qu'une fois qu'il l'aurait ramenée chez elle il devrait s'enfermer pour être sûr de ne pas sauter sur le premier humain, autre qu'elle, qui croiserait son chemin. Il avait faim et avoir succomber à son côté vampirique sans être repu n'avait fait qu'attiser celle-ci et la rendre palpable même pour sa version humaine. La seule chose c'est qu'il arrivait à garder un certain contrôle tellement il redoutait redevenir se monstre et s'en prendre à l'humaine qui était si près de lui. Cette humaine complètement folle et quémandant l'impossible. Mais bientôt il serait débarrassé d'elle et il n'en entendrait plus parler. Enfin autant que cela était possible quand on vivait au même endroit. Mais le château était grand et elle vivait le jour pendant que lui vivait la nuit. C'était totalement possible de ne plus jamais la voir... A moins que le destin ne s'acharne encore une fois... Il espérait que le fait d'avoir été autant près d'elle ne le ferait pas avoir trop de visions à son sujet. C'était quelque chose qu'il avait remarqué aussi... Plus il fréquentait des gens plus ses visions parlaient d'eux. C'était pour ça qu'il avait beaucoup de visions sur les VAnderkan et sur Erick principalement. Cela ne l'empêchait pas du tout de voir autre chose comme cette fameuse milice ou autre encore... Mais plus le temps passait plus ses visions étaient liées à ses préoccupations. Il devait simplement de plus en plus fort dans sa capacité de voyance du futur et il ne savait pas combien de temps il arriverait à cacher se processus à son maître. Enfin là n'était pas le sujet, il verrait plus tard... Quand il serait confronté au problème. Là il avait un autre problème dans les bras et il devait d'abord le régler avant de penser à autre chose.

Il attendait en ce moment une réponse à une question dont il n'avait aucune idée de la raison de son existence. Pourquoi avait-il demandé ça alors qu'il voulait se débarrasser de tout lien avec elle ? Il n'en savait rien... Il restait désespérément accroché à un espoir de lien que d'un autre côté il voulait rompre à tout jamais. Il en avait marre d'être confronté à des contradictions répétées mais être à la fois humain et vampire était une tellement grande contradiction en soi qu'il ne pouvait forcément pas penser de manière uniforme. Toutes ses pensées avaient leur part de contradiction quoi qu'il fasse et il aurait bon tenter d'arrêter le processus, tant qu'il n'était pas en accord avec lui-même, il ne pouvait pas faire de miracles. Il ne comprit cependant pas la surprise qu'il pouvait lire sur le visage de l'humaine de nouveau découvert et écarté de lui. Il avait lui aussi son regard implanté dans le sien bicolore. Peut-être qu'elle non plus ne comprenait pas son attitude. Après tout il y avait de quoi être déstabilisé. Un moment il disait de se méfier de lui et de ne pas lui faire confiance et de l'autre il lui demandait de venir avec lui et il s'inquiétait de son état. Il y avait de quoi en perdre la face il en était bien conscient. Mais encore quelques instants et tout ça aurait définitivement un terme. Cela faisait quand même longtemps qu'il n'avait plus eu de contacts rapprochés de la sorte avec un humain... Enfin sans but de se nourrir. Il prenait évidemment autant que possible le contrôle pour ne pas céder. Encore plus quand les lèvres refroidies par le vent et le voyage vinrent prendre contact avec son faciès gelé pour remonter ensuite vers son oreille. Il ne comprenait pas son attitude... Pourquoi ne mourrait-elle pas de peur ? Pourquoi était-elle si proche physiquement de lui ? Que désirait-elle par cette attitude folle ? Et puis ses paroles étaient déplaisantes pour lui. Elle devait vraiment une menace et il était temps qu'il la laisse rentrer bien sagement dans ses appartements pour prendre congé. Il la regarda d'ailleurs longuement quand elle eut fini de parler lui indiquant quel balcon il devrait emprunter pour être chez elle. Pour la première fois, il se rendit compte qu'il ne comprenait plus les humains. Il pouvait essayer d'en rester un autant qu'il le voulait, un changement de pensé s'était opéré de lui-même en lui et l'espoir ou la folie humaine le dépassait totalement. Aurait-il réagi comme elle s'il avait été à sa place ? Il n'en savait rien au fond il n'en avait jamais eu l'occasion. Mais il ne comprenait pas l'attachement qu'elle était en train de projeter sur lui et surtout plus le temps passait plus il se disait qu'il allait avoir du mal à se détacher d'elle... Car même si c'était de la folie, cet attachement commençait à lui plaire et il le sentait. Mais il sentait aussi que ce n'était pas juste sa partie humaine qui était tenté par ce lien, c'était aussi la partie vampirique qui voyait une possibilité de s'amuser de manière régulière et ça c'était quelque chose qui lui déplaisait fortement. Il n'était plus temps de penser ni quoi que ce soit. Il fallait juste la ramener et l'abandonner là pour la rayer de sa vie. Ca devenait dangereux pour elle...mais pour lui aussi.

Alors qu'il la regardait, sans prévenir, il se remit en route pour rejoindre le balcon qu'elle lui avait indiqué. Cela ne prit que quelques secondes et, bien qu'il fut pressé de partir, il la déposa avec délicatesse sur le sol avant de s'écarter d'un pas d'elle. Il fallait maintenant qu'il maintienne une distance plus que raisonnable. leur proximité n'avait que trop durer et le supplice devait maintenant prendre fin. Qu'elle soit inconsciente était une chose mais lui était totalement conscient des risques, c'était à lui de prendre ses responsabilités. Il la regarda un instant pouvant lire en elle comme dans un livre ouvert et voir à quel point elle était soumise à une réflexion qui ne devait si possible pas aboutir ! Ou du moins pas tant qu'il était là.

"Je vous laisse. Vous êtes en sécurité maintenant. Adieu."

Il se détourna d'elle et au moment même où il allait disparaitre -cela s'était joué sur une fraction de seconde- il sentit une emprise imposante sur son poignet. Elle était forte mais pour lui ça aurait été tellement facile de s'en dégager. Il ne sut jamais pourquoi il ne l'avait pas fait... Mais il aurait du car ce qui suivit fut une tirade de paroles insensées et totalement inappropriées. Si seulement elle s'était contentée de le lâcher pour qu'il puisse partir. Non... Après de telles sottises, elle était venue en face de lui pour l'enlacer avec ses bras si menus, ce corps si frêle, cette peau si blanche, cette odeur suave, ce regard tendre dans lequel il n'avait pas su faire autrement que se plonger. Il était totalement inexpressif...mais au fond de lui c'était tellement différent. Elle le regardait avec ce regard suppliant... Etre amis ? Bon dieu que c'était que folie. Alors pourquoi se sentait-il tirailler ? Pourquoi n'arrivait-il pas à la repousser ? Il sentit le vampire en lui tressaillir d'envie... L'envie de profiter d'elle, profiter de sa naïveté et la dévorer tout entière après avoir joué encore et encore avec elle comme on joue avec un objet. Il ne put se retenir de fermer les yeux et d'émettre une grimace qui n'était que le signe d'une légère bataille qu'il venait de mener avec lui-même. Après quelques secondes comme ceci où il dut jouer de sa maîtrise pour maintenir son état actuel, il rouvrit les yeux dévoilant de nouveau un regard sombre bien différent des émeraudes qui étaient revenues. Il était toujours lui mais un lui qui commençait à être vraiment torturé par tant de sentiments. Sans ménagement, il attrapa les bras de la jeune fille pour s'en dégager sans aucune difficultés avant de la plaquer contre la porte-fenêtre qui permettait d'accéder à l'intérieure de la chambre. Le choc fut rude et pas loin de briser le verre sur lequel elle était maintenant collée. Il la regardait d'un regard dur et sans aucune gentillesse. Cette dureté n'était pas adressée uniquement à elle, il agissait comme cela pour lui aussi. Pour qu'il ne cède pas à cette proposition et prenne conscience de nouveau de ses capacités et du danger qu'il représentait pour elle. Il la fixa un moment avant de prendre la parole.

"Vous rendez vous seulement compte de ce que vous dites ?" Sa voix était basse, presque rauque." Etre amis ? Mais je suis un monstre. Est ce que vous comprenez ? Le fait que vous soyez encore vivante actuellement ne tient qu'à un fil. Je ne vous ai pas tué certes, mais sincèrement ce n'est nullement une preuve que je ne le ferai pas la prochaine fois. Votre vie en ma compagnie ne sera jamais sauve. Jamais. Et vous savez pourquoi ? Parce que votre sang a titillé mes papilles et que la seule idée de pouvoir m'en emparer entièrement me démange à un point tel que c'est une souffrance permanente pour moi de devoir me contenir. Vous n'êtes qu'une proie, un repas. "

Il la regarda un moment encore avant de la relâcher lentement et de s'écarter de plusieurs pas, regardant ailleurs. Il savait qu'il était seul... Que cette solitude quelque part lui pesait et qu'au fond, cette proposition l'avait touché. Mais c'était trop dur... Il ne savait pas jusqu'à quel point il pouvait encore jouer avec ses barrières et ses limites. ET même s'il tentait le coup... Et s'il perdait les pédales et en venait à la tuer, comment s'en remettrait-il ? Arriverait-il seulement à l'accepter ? Non... Non seulement il l'aurait tuer mais en plus lui perdrait totalement les pédales. Il ne pouvait pas s'attacher à quelqu'un susceptible de mourir par sa faute. C'était trop dangereux... Beaucoup trop dangereux ! Sa naïveté était attachante et il le savait, mais il ne devait pas succomber. Il risquait juste de les tuer tous les deux. Et puis si on apprenait qu'il avait un lien avec une humaine.... Si Erick la choisissait elle pour repas ? Non .... Non il ne devait prendre aucun risque ! Il devait juste l'éloigner d'elle... Il devait arrêter de penser, arrêter d'essayer de trouver un compromis. Il devait juste l'oublier et l'obliger à l'oublier lui. C'était une humaine, des contacts elle en avait plein et d'ici quelques jours cette nuit ne serait qu'un souvenir parmi tant d'autres qui finirait par s'effacer ou être stocké dans un coin dans son cerveau pour ne plus jamais refaire surface. Et lui aussi devait essayer d'agir ainsi autant que cela était possible. Il se frotta un peu les yeux. Il ne la regardait plus et ne comptait plus la regarder. Il se savait sur la corde raide au niveau de ses décisions et de ses contradictions. Il espérait juste que l'avoir violentée ainsi lui remettrait les idées en place.

"Je suis désolé d'avoir été dur mais vous n'aviez pas l'air de comprendre. J'espère que maintenant c'est le cas..."Il se tourna pour être dos à elle et il leva les yeux pour regarder la lune. Elle était si belle... La nuit aurait pu être belle si elle n'avait pas été si violente. Il garda un instant le silence avant de murmurer de nouvelles paroles."Portez vous bien, Dame Azure." Partir...Il devait juste partir.



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